Ce forum s'inscrit dans le cadre de la préparation du second programme d'appui de la
Banque mondiale au gouvernement marocain pour le renforcement de la compétitivité du
pays ainsi que dans le cadre de la préparation du Mémorandum économique pays de
la Banque mondiale sur le thème : Une société plus ouverte pour une économie
plus prospère, inclusive et résiliente.
L'objectif du forum était de contribuer aux discussions en cours sur l'amélioration de la
compétitivité ainsi qu'au débat sur la capacité du Maroc à bénéficier de son ouverture
commerciale.
Au moment où le Maroc semble douter des bénéfices de son ouverture, ce forum devait
aider à mieux comprendre les enjeux pour guider la prise de décision, selon la Banque
mondiale.
Le bilan mitigé de l'ouverture
Selon Benyoussef Saboni, secrétaire général par intérim du MEF, le Maroc a fait
des efforts considérables pour ouvrir son commerce extérieur afin de garantir un meilleur
positionnement sur la chaine de production. Mais cette ouverture a mis le pays à rude
épreuves en raison de la fragilité structurelle du Maroc caractérisée par :
-Sa concentration sur quelques marchés et quelques produits : 80% de la valeur
des exportations est couverte par seulement 3,5% des produits ;
-Sa dépendance à des importations incompressibles ;
-La prédominance de quelques produits à faibles technologies ;
-La faible productivité de sa main d'œuvre.
Le déficit de la balance courante a ainsi été multiplié par 5 entre 2000 et 2012.
Comme souligné par la Banque mondiale, si l'ouverture est partout une condition
nécessaire au développement économique, elle n'a jamais été nulle part une condition
suffisante.
Elle est une opportunité, mais ne garantit pas le succès. Elle doit s'accompagner
d'une politique économique rigoureuse et d'une gestion des finances publiques et
de la monnaie saine. Il est donc nécessaire, selon la Banque mondiale, de continuer les
efforts de réformes soutenus même si ces réformes sont parfois douloureuses à court
terme.
Une diversification encore au stade embryonnaire
Selon Mohammed Chafiki, directeur des études et des prévisions financières du
MEF, le pays a fait des efforts pour développer de nouveaux métiers mondiaux et
diversifier son offre exportable. Mais cette diversification reste au stade
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