SOMMAIRE Pages Sommaire…………………………………………………………………………i Liste des figures et Tableaux…………………………………………………….ii INTRODUCTION………………………………………………………………1 CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA STATISTIQUE I. DEFINITION ET OBJECTIF DE LA STATISTIQUE…………………….2 II. VARIABLES ET ECHELLES DE MESURE……………………………2 1. Variables…………………………………………………………………...2 2. Echelles de mesure………………………………………………………...3 III. DESCRIPTION ET REPRESENTATION DES DONNEES……………4 IV. TENDANCE CENTRALE ET DISPERSION…………………………..5 1. Tendance centrale………………………………………………………….5 2. Dispersion………………………………………………………………….6 CHAPITRE III : IMPORTANCE DE LA STATISTIQUE DANS LA RECONSTITUTION POST-CRISE : CAS DE LA COTE D’IVOIRE I. ETAT DES LIEU DES APPAREILS STATISTIQUES NATIONNAUX.7 1. La production de l’information statistique en Côte d’Ivoire………………8 2. La corruption en Côte d’Ivoire…………………………………………….9 II. IMPORTANCE DE LA STATISTIQUE DANS LA RECONSTRUCTION POST-CRISE DE LA COTE D’IVOIRE…………..10 III. SUGGESTIONS………………………………………………………..12 CONCLUSION……………………………………………………………14 Parfait YAO , Ingénieur des Mines, [email protected] i LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX Pages Figure 1 : Histogramme………………………………………………………….5 Figure 2 : Courbe………………………………………………………………...5 Figure 3 : Secteurs……………………………………………………………….5 Tableau 1 : Tableau de fréquence………………………………………………..5 ii INTRODUCTION Les statistiques fournissent des bases solides pour le diagnostic de la situation du développement et permettent de mesurer l’efficacité des politiques mises en œuvre. Mais alors qu’elles occupent une place plus importante que jamais, nombre de pays en développement n’ont toujours pas les moyens de produire, d’analyser et de faire usage de la variété de statistiques de la qualité requise pour soutenir un développement réel. Conséquence, l’élaboration des politiques ou même leur efficacité en pâtit. Dans ce sillage, il est largement constaté en Côte d’Ivoire par plusieurs auteurs, chercheurs indépendants et universitaires que l'accès à l'information statistique (données quantitatives et qualitatives) est quasiment impossible pour des raisons purement bureaucratiques et apparemment peu convaincantes quant il s'agit de chercher l'information. Quel est alors l'enjeu ou le rôle des ces données dans la mesure du développement humain et dans la prise de décision? Pourquoi cette rétention de l'information? Le mot « confidentiel » est très récurrent chez les institutions ivoiriennes. L’accès aux informations chiffrées est difficile et peut prendre beaucoup de temps. On constate aussi des divergences entre les diverses sources de données (notamment entre les sources nationales et internationales). L’appareil statistique est faible. Les données ne sont pas abondantes et leur périodicité est courte ou discontinue dans le temps, alors que l’existence d’indicateurs ou d’un cadre quantitatif constituent une base solide sur laquelle s’appuient les politiques en faveur du développement, puisqu’ils permettent de mesurer les conditions de départ et les tendances ultérieures. iii CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA STATISTIQUE I. DEFINITION ET OBJET DE LA STATISTIQUE La statistique est la science qui recueille et analyse mathématiquement des données pour une évaluation numérique. C’est aussi l’ensemble des données numériques concernant l’état ou l’évolution d’un groupe ou d’un phénomène. Le but de la statistique est de dégager les significations de données, numériques ou non, obtenues au cours de l’étude d’un phénomène. Il faut distinguer les données statistiques qui sont les résultats d'observations recueillies lors de l'étude d'un phénomène, et la méthode statistique qui a pour objet l'étude rationnelle des données. La méthode statistique comporte plusieurs étapes : La statistique descriptive et - La statistique mathématique. II. VARIABLES ET ECHELLES DE MESURE 1. Variables - Les données qui sont susceptibles de prendre des valeurs différentes dans une recherche, une expérience ou une enquête constituent des variables. Chacune des valeurs d’une variable en est une modalité particulière. Si l’on enregistre le QI en fonction de l’âge et du sexe, 3 variables sont en présence : L’âge qui peut prendre plusieurs valeurs (7ans, huit ans et 3 mois,…) ; Le sexe qui possède deux modalités : masculin ou féminin et les scores du test de QI (33 points, 72 points, …). La variable qui constitue la réponse des sujets est appelée variable dépendante. C’est cette variable que l’on cherche à expliquer par les conditions de l’expérience. Dans l’exemple ci-dessus, on va chercher à expliquer les variations du QI en fonction du sexe ou de l’âge. Ici, la variable dépendante est donc le QI. La variable expérimentale dont on postule qu’elle influence les résultats de la variable dépendante est appelée variable indépendante. Sans qu’il y ait nécessairement de liaison causale directe entre elles, c’est cette variable qui est sensée conditionner les variations de réponse des sujets. iv Dans l’exemple qui précède, le sexe et l’âge sont supposés influencer la mesure de l’intelligence. Les variables âge et sexe sont dites indépendants. D’une manière générale, une variable peut être continue, si elle peut prendre n’importe quelle valeur entre deux autres. C’est le cas de la taille, de l’âge, de l’intelligence, du temps, de l’anxiété, … Elle peut être discontinue, si elle présente des sauts, des ruptures dans ses modalités (classes de salaires dans la fonction publique). Elle peut être discrète, si toutes ses modalités sont des éléments séparés (sexe, origine sociale, profession, …). 2. Échelles de mesure Pour traiter statistiquement des données, il est indispensable de connaître les propriétés de l’échelle de mesure sur laquelle les valeurs ont été enregistrées. Le type d’échelle conditionne en effet le traitement ultérieur des données. Certaines opérations ne sont possibles que pour des échelles de mesure particulières. On ne peut calculer une moyenne sur des professions, on ne peut évaluer le lien entre le sexe et les choix politiques de la même manière qu’entre les notes en français et en math. Échelle nominale L’échelle de mesure est dite nominale si chacune de ses modalités est une simple « étiquette » permettant de qualifier une modalité de la situation expérimentale ou une réponse du sujet. On constate la présence ou l’absence d’une qualité, ce qui permet de catégoriser la variable en deux, trois, … classes. Le sexe, le fait de consommer ou non de l’alcool, la religion sont des mesures qui s’inscrivent sur une échelle nominale. Échelle ordinale L’échelle de mesure est dite ordinale si ses modalités peuvent être hiérarchisées, c’est-à-dire si elles présentent entre elles une relation d’ordre. Cette affirmation décrit « très bien/bien/mal/très mal » mon comportement habituel ; grades militaires ; degré de scolarité ; évaluation EVM, … sont des mesures qui s’inscrivent sur une échelle ordinale. v Échelle d’intervalle L’échelle de mesure est dite d’intervalle si les écarts entre les modalités sont comparables, c’est- à-dire si les distances qui les séparent sont régulières. L’échelle présente alors une certaine homogénéité, chaque valeur étant à distance fixe ou proportionnelle des autres. Les résultats d’un test s’inscrivent généralement dans une telle échelle de mesure. C’est le cas de la température exprimée en degré Celsius ou Fahrenheit. Echelle de rapport L’échelle de rapport possède toutes les propriétés des échelles d’intervalle à quoi s’ajoute l’existence significative d’un zéro absolu. Ce type d’échelle est toutefois rare en sciences humaines. De plus l’unité peut, ou non avoir une signification. Dans les échelles utilisées en démographie, on peut en outre noter que l’unité a une réelle signification par exemple dans le dénombrement des « âmes » d’une population. III. DESCRIPTION ET REPRESENTATION DES DONNEES Les données brutes d’une variable peuvent être résumées et présentées sous la forme d’un tableau de fréquence, c’est-à-dire un tableau indiquant «combien» de sujets sont concernés par chacune des modalités de la variable. La fréquence peut être absolue (nombre) ou relative (%). Pour les échelles ordinales, la fréquence peut être cumulée. Elle indique alors combien d’individus sont en dessous du score mentionné. Les logiciels courants offrent plusieurs représentations des données : histogramme, diagramme en bâtons, courbe, secteur ou « pies ». Le choix de la représentation dépend du type de données, mais aussi de la lisibilité du graphique. Selon la nature des données, il peut être utile de préciser l’étendue des scores, c’est-à-dire le minimum et le maximum réalisés. Dans l’exemple ci-dessous les scores se repartissent entre 1 et 5. Compte tenu de l’effectif total, il n’y a pas de légitimité à calculer la fréquence relative (%). vi Tableau 1: Tableau de fréquence Figure 2: Courbe Figure 1: Histogramme Figure 3: Secteurs IV. TENDANCE CENTRALE ET DISPERSION 1. Tendance centrale Les données brutes se répartissent sur les différentes modalités. Il est utile de définir un indice traduisant la tendance générale de la distribution. Cet indice va être fonction de l'échelle de mesure utilisée. - Échelle nominale Mode : modalité la plus fréquente. - Échelle ordinale Médiane : modalité qui partage au mieux la population en deux groupes de 50%. La moitié de la population se situe donc en dessous de cette valeur. Le mode peut également être défini. - Echelle d'intervalle Moyenne (arithmétique): la moyenne correspond au centre de gravité de la distribution. Elle est obtenue en pondérant la somme des scores par le nombre de score. Le mode et la médiane peuvent également être définis. vii 2. Dispersion L’indice de tendance centrale définit le comportement général des données. Mais les données peuvent varier beaucoup autour de cette tendance. On doit donc définir un indice qui traduise la dispersion des données. Cet indice est également fonction de l’échelle de mesure utilisée. - Échelle nominale Entropie: En physique, l’entropie est une mesure de la richesse d’une information, elle évalue le hasard et le désordre d’un système. En statistique, cet indice indique si la répartition des modalités est équiprobable ou si au contraire une catégorie est fortement représentée. Un dé normal devrait se caractériser par une entropie maximale. S’il est pipé et tombe systématiquement sur la même face, son entropie sera nulle. Cet indice est rarement utilisé. - Échelle ordinale Quartiles: modalités de la variable qui partagent l’effectif de la distribution respectivement en 25% et 75%. Un quart de la population se situe en dessus du premier quartile. La moitié se situe en dessous du deuxième quartile (médiane) et ¾ de la population se situe en dessous du troisième quartile. - Echelle d’intervalle Écart-type : L’écart-type évalue la tendance générale des écarts à la moyenne. Comme la moyenne arithmétique des écarts ne peut être calculée directement (les écarts positifs compensant les écarts négatifs), on calcule cet indice sur la base des carrés des écarts qui sont toujours positifs, puis on prend la racine carrée de cet indice. La variance est la moyenne des carrés des écarts à la moyenne. L’écart-type est la racine carrée de la variance. viii CHAPITRE III : I. IMPORTANCE DE LA STATISTIQUE DANS LA RECONSTITUTION POST-CRISE : CAS DE LA COTE D’IVOIRE ETAT DES LIEU DES APPAREILS STATISTIQUES NATIONNAUX La forme de l’information statistique a évolué suite aux différentes réflexions nationales et internationales sur la mesure du développement. Les objectifs de développement ont évolué et ne sont plus centrés sur le seul enrichissement matériel. Depuis quelques années, de nombreux appareils statistiques africains ne sont plus en mesure de répondre aux demandes d'informations statistiques nécessaires à la mise en œuvre des politiques cohérentes de développement et particulièrement celles de plus en plus pressantes émanant de la part des organismes internationaux. En conséquence, ce sont les missions périodiques de la Banque Mondiale et du FMI qui sont de plus en plus les facteurs déterminants dans l'organisation et la présentation des données statistiques du pays. Il arrive même que ces missions se trouvent en concurrence avec les appareils statistiques des pays en bâtissant leurs propres données, quitte à les discuter puis à les faire adopter ensuite par les autorités nationales. Actuellement, les PIB, en données provisoires comme en projections, calculés par les missions du FMI constituent les seules données disponibles pour certains pays. Aussi, les données sur les statistiques monétaires et financières de certains pays sont souvent difficiles à mettre à jour localement. Là aussi, ce sont des missions ponctuelles extérieures ou celles du FMI qui permettent d'avoir quelque peu des données cohérentes avec l'ensemble des indicateurs macroéconomiques des pays africains? Quelles sont les principales raisons de cette défaillance des appareils statistiques Plusieurs facteurs peuvent être cités. ix 1. La production de l’information statistique en Côte d’Ivoire La démarche que devrait adopter tout producteur d’information, devait consister à agir sur les limites reconnues aux indicateurs traditionnels pour améliorer les critères de référence et les protocoles de calculs y afférents. En Côte d’Ivoire, les sources d’information statistiques sont variées : - Les bilans annuels et les rapports économiques et sociaux des secteurs et des institutions ; - L’Office National des Statistiques - Le CNES (Conseil National Economique et social) qui édite des rapports de conjoncture de périodicité semestrielle et des états économiques et sociaux de la nation de périodicité annuelle ; - Les indicateurs des institutions internationales tels que le PNUD, la World Bank Institute, l’OCDE, la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Union Africaine, la FAO, … Les enquêtes statistiques sur la démographie, l’emploi, la santé, l’éducation, l’habitat,… menée par des chercheurs dans le cadre de projets de recherche Les aspects liés à la gouvernance de façon générale (gouvernance politique, territoriale, économique) ainsi que les aspects liés à la citoyenneté sont deux dimensions importantes pour la mesure du progrès, du développement et du bien-être des sociétés, mais malheureusement, elles accusent des insuffisances par rapport à leur mesure et à leur contribution en Côte d’Ivoire. La coopération entre les institutions ivoiriennes et les organismes africains et mondiaux permet de venir en aide aux insuffisances de l’appareil statistique national. La coopération régionale entre la Côte d’Ivoire et la BAD en est un exemple. La coopération entre la Côte d’Ivoire et la BAD a évolué au fil des années. La Banque accompagne la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre de son programme de développement économique et social, à travers le financement de projets et programmes de réformes, et par la mise en place de projets d’assistance technique et de renforcement de capacités. x 2. La corruption en Côte d’Ivoire Plusieurs analyses expliquent les difficultés économiques, sociales et politiques que la Côte d’Ivoire traverse par le phénomène généralisé de la corruption. La corruption a pris de l’ampleur après l’indépendance. La gestion centralisée de l’économie et le système autoritaire clientéliste qui prévalait pendant la période socialiste ont été perçus comme les facteurs déterminants de l’expansion de la corruption en Côte d’Ivoire. Par la suite, engager l’économie dans un système de transition vers l’économie de marché, avec plus d’autonomie et de concurrence, devrait dans une certaine logique enrayer la corruption. Cependant, la structure de l’économie ivoirienne, étant une économie rentière, et le système politique autoritaire et clientéliste n’ont fait que nourrir cet obstacle au développement et à la transparence. En théorie, seule une libéralisation progressive de l’économie et une soumission aux règles de la concurrence internationale, en limitant les opportunités de recherche de rente, sont susceptibles d’apporter la transparence pour l’économie ivoirienne. En réalité, les efforts de la libéralisation de l’économie réelle ne se sont pas étendus aux secteurs clés de la fiscalité et du système bancaire, principaux piliers de la corruption, ces deux secteurs ne sont pas concrètement remis en cause. C’est à partir de trois obstacles, que sont la corruption financière, la corruption politique et la corruption de la justice, que peuvent se comprendre les difficultés de développement économique et visiblement la complexité de sa mesure. La libéralisation incomplète a, par ailleurs, contribué à l’expansion de l’économie informelle dans plusieurs secteur (financement, investissement, change) ce qui a facilité le recours à des formes de corruption. Ainsi et malgré la volonté réglementaire de la libéralisation économique et financière, la richesse pétrolière algérienne fonctionne comme un instrument aux mains du régime pour acheter des armes, exercer la pression et garder le contrôle du système économique et politique. Cet état des lieux implique que les acteurs du système engagent toutes les actions nécessaires pour garantir la confidentialité de la répartition de cette rente, ce qui rend indécises et confuses les données et les évaluations produites par ces acteurs. xi En 2010, le classement mondial des pays les moins corrompus place la Côte d’Ivoire à une place catastrophique. Ce phénomène explique surement en partie les difficultés d’accès à l’information statistique dans le pays et la remise en cause de sa fiabilité. II. IMPORTANCE DE LA STATISTIQUE DANS LA RECONSTRUCTION POST-CRISE DE LA COTE D’IVOIRE De nombreux travaux ont montré que la statistique joue un rôle capital dans la mesure du développement. Leur utilisation lors des phases de conception mais aussi de mise en œuvre des cadres d’action politique des pays, tels que les Stratégies de réduction de la pauvreté, témoigne de leur importance. Des statistiques fiables permettent de localiser les pauvres, de connaître les raisons de leur situation et à quoi ressemble leur vie. Cette information fournit les éléments nécessaires à l’élaboration et au suivi de politiques de développement efficaces. L’évolution de l’IDH en est un exemple. Conçu en 1990 par le PNUD, l’Indice de Développement Humain (IDH) est venu remplacer le simple indicateur PIB par habitant. Mais, la « théorie des capabilités » d’Amartya SEN, prix Nobel en 1998, a renouvelé la problématique du bien être en incluant une notion plutôt qualitative qui est la liberté d’action des individus. Cette théorie a permis d’aller au-delà de la méthodologie de la comptabilité nationale. L’espace des capabilités d’un individu, ou l’ensemble des actions qu’il peut entreprendre, constituent sa qualité de vie, son bien être. Ainsi, le concept de développement humain est plus étendu que les trois dimensions de l’IDH que sont l’espérance de vie, le niveau d’éducation et le niveau de vie appréhendé par le PIB. D’où l’importance d’intégrer dans la mesure de développement humain davantage d’aspects qualitatif, tels que la bonne gouvernance, l’éradication de la corruption et la participation à la vie politique et aux décisions, afin d’obtenir une image plus globale. Le PNUD s’est attelé à étendre son champ d’analyse à des questions pressante comme la bonne gouvernance, la sécurité, l’environnement, le réchauffement climatique, les droits de l’homme et le VIH/SIDA. Ainsi plusieurs indicateurs qualitatifs ont été élaborés : - L’indice sexospécifique du développement humain (ISDH) ; - L’indicateur de participation des femmes (IPF) et ; xii - L’indicateur de pauvreté humaine. La statistique est avant tout un outil permettant de communiquer, de synthétiser, de résumer, de comparer ou de mettre en relation des données multiples. Sans recours à la statistique, le chercheur et le praticien sont contraints à un discours approximatif qui prête à caution et à confusion. La statistique permet d’instrumenter l’analyse ou la communication des résultats en dépassant le sens commun. Comment situer et exprimer les résultats d’un individu par rapport à un groupe ; peut on vraiment affirmer la supériorité d’un groupe ; existe-t-il une relation entre les différents tests utilisés ; mesurent- ils la même chose ; le progrès après apprentissage est-il effectif ? La statistique permet de : - Evaluer les contextes de prise de décision Fixer les résultats objectivement mesurables Evaluer et suivre la mise en œuvre Analyser les impactes des actions menées. Identification des problèmes Prévision des résultats à atteindre Identification des solutions Formulation des politiques et programmes Sans une information quantifiée, l’évaluation des progrès accomplis ne peut être que partielle. Les statistiques renseignent aussi : - le gouvernement dans ses actions de formulation des politiques et programmes, le suivi de leurs mises en œuvre et l’évaluation de leurs impacts (statistiques publiques). - le secteur privé dans ses choix stratégiques et opérationnels - la société civile et les citoyens sur le contrôle de l’action sociaux politiques, leurs rapports à leurs partenaires. La statistique occupe une place prépondérante dans la Gestion Axée sur les Résultats de Développement. Pour être performante, cette dernière, au regard de son existence, doit prendre des décisions fondées sur des données statistiques xiii qui constituent le plus souvent les indicateurs. Les statistiques sont indispensables à l’établissement de données de référence et, partant à l’évaluation des progrès accomplis. C’est en effet grâce aux statistiques que l’on pourrait suivre et évaluer la pertinence des résultats de la Gestion Axée sur les Résultats de Développement. Lors de la troisième table ronde internationale sur la Gestion Axée sur les Résultats dans le domaine du développement tenue à Hanoi au Vietnam du 05 au 08 février 2007, l’importance de la statistique dans la Gestion Axée sur les Résultats a été soulignée. Les données statistiques fiables, collectées conformément aux règles de bonne pratique et à des critères convenus, sont essentielles pour assurer une gestion axée sur les résultats. Par ailleurs, il a été remarqué la nécessité de la statistique dans la Gestion Axée sur les Résultats. Que nous souhaitions ajuster le niveau du déficit budgétaire, accroitre les dépenses sociales, promouvoir la convergence macroéconomique dans les régions, ou évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs de Développement pour le Millénaire, l’accès à des données exactes à jour et utiles est au cœur de tous ces efforts. La définition de politiques adéquates requiert la gestion de compromis en s’appuyant sur des statistiques de qualité. La crise ivoirienne a causée beaucoup de désagréments et à poussée le pays à un retard de développement. La crise a fait d’importantes pertes en vies humaines, la destruction d’infrastructures routières, le manque de matériels dans les hôpitaux, pour généraliser on dira que la crise ivoirienne a plongée la Côte d’Ivoire dans une situation lamentable par rapport à ce qu’elle était dans les années antérieures. Pour relever ce défit qui est vraiment difficile et faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, la statistique et ses prédictions demeurent incontournables. La recherche des informations statistiques est confrontée à beaucoup de problème qu’il faut résoudre. xiv III. SUGGESTIONS A partir de nos lectures et relativement aux spécificités de l’histoire, de l’économie et de la politique ivoirienne, nous formulons les propositions suivantes quant à l’objectif d’amélioration de l’accès et de traitement de l’information statistique. Pour pouvoir profiter mieux des opportunités qu’ouvrent les statistiques, quantitatives et qualitatives, pour une meilleure efficacité des décisions à prendre, il est important de : - Travailler encore plus les opportunités d’accès aux informations, notamment pour les chercheurs ; - Développer des séries réduites d’indicateurs « fondamentaux » ou « phares », plus accessibles et plus faciles à appréhender - Opter pour des consensus entre les différentes sources d’information pour présenter des indicateurs qui reflètent fidèlement la situation réelle du pays, au lieu de simples simulation, une voie exploitée par les chercheurs pour combler de déficit de données chiffrées dans les différents domaines ; - Faire bénéficier les politiques visant les secteurs de l'éducation, de l'emploi, du commerce, de l'industrie et des marchés des progrès réalisés dans le domaine des TIC ; - Prendre en considération des spécificités et des priorités dans la mesure du développement. Il est intéressant, par exemple, de prendre en considération dans l’élaboration des matrices de bien-être social, les particularités de la population par rapport aux périodes de leur élaboration xv CONCLUSION La statistique est un outil incontournable de développement. Sans statistique, il est impossible de mesurer les progrès accomplis ou d’élaborer des programmes/projets efficaces. La statistique demeure un élément essentiel dans la Gestion Axée sur les Résultats de Développement. Il est bien nécessaire d'utiliser et d'analyser les données statistiques mais le problème de la formation des statisticiens se pose en Côte d’Ivoire. Je viens de lire un article qui développe un plaidoyer pour une statistique africaine de développement qui n'est pas calquée sur le modèle venu d'ailleurs. Je pense qu'il faut mettre l'accent sur la formation des statisticiens ivoiriens et la culture de la statistique dans les curricula depuis la maternelle jusqu'au secondaire et renforcer les capacités des dirigeants ivoiriens sur l'importance de la statistique en tant que science et outil d'aide à la prise de décision. xvi