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Dans l’exemple qui précède, le sexe et l’âge sont supposés influencer la mesure
de l’intelligence. Les variables âge et sexe sont dites indépendants.
D’une manière générale, une variable peut être continue, si elle peut prendre
n’importe quelle valeur entre deux autres. C’est le cas de la taille, de l’âge, de
l’intelligence, du temps, de l’anxiété, …
Elle peut être discontinue, si elle présente des sauts, des ruptures dans ses
modalités (classes de salaires dans la fonction publique). Elle peut être
discrète, si toutes ses modalités sont des éléments séparés (sexe, origine
sociale, profession, …).
2. Échelles de mesure
Pour traiter statistiquement des données, il est indispensable de connaître les
propriétés de l’échelle de mesure sur laquelle les valeurs ont été enregistrées. Le
type d’échelle conditionne en effet le traitement ultérieur des données. Certaines
opérations ne sont possibles que pour des échelles de mesure particulières.
On ne peut calculer une moyenne sur des professions, on ne peut évaluer le lien
entre le sexe et les choix politiques de la même manière qu’entre les notes en
français et en math.
Échelle nominale
L’échelle de mesure est dite nominale si chacune de ses modalités est une
simple « étiquette » permettant de qualifier une modalité de la situation
expérimentale ou une réponse du sujet. On constate la présence ou l’absence
d’une qualité, ce qui permet de catégoriser la variable en deux, trois, …
classes.
Le sexe, le fait de consommer ou non de l’alcool, la religion sont des mesures
qui s’inscrivent sur une échelle nominale.
Échelle ordinale
L’échelle de mesure est dite ordinale si ses modalités peuvent être
hiérarchisées, c’est-à-dire si elles présentent entre elles une relation d’ordre.
Cette affirmation décrit « très bien/bien/mal/très mal » mon comportement
habituel ; grades militaires ; degré de scolarité ; évaluation EVM, … sont des
mesures qui s’inscrivent sur une échelle ordinale.