Partie I : Structure financière te risque de faillite - le bilan patrimonial : évaluer patrimoine des actionnaires (vente de PME) + risque de faillite (banques) le bilan fonctionnel A) Le bilan patrimonial • Objectif : évaluer le patrimoine des actionnaires et le risque de faillite • Principe général : raisonnement en termes de liquidité des actifs et d’exigibilité du passif Actif à + 1 an Liquidité Actif à – 1 an - valeurs d’exploitation - valeurs réalisables - valeurs dispo Passif + 1 an - capitaux propres - dettes LT Exigibilité Passif – 1 an Actif + 1 an : - immobilisations sauf celles pour lesquelles on envisage sérieusement une vente dans l’année - créances clients sur des clients en difficulté Actif – 1 an : VE : stocks VR : créances clients VD : VMP / disponibilités Passif – 1 an : - dettes fournisseurs - dettes bancaires à CT - emprunt obligataire à moins d’un an • Grands principes et sources d’info pour le bilan patrimonial ü La liquidité des créances =>se référer à l’état des échéances des créances et des dettes (tableau n° 8) ü La valeur de marché des actifs ð éliminer les actifs fictifs 1 Actifs fictifs : frais ets, frais R&D, prime de remboursement des obligations, charges à répartir Bilan comptable Actif Passif Frais ets : 100 CP : 900 Autres éléments d’actifs : 2000 Dettes : 1200 2100 2100 Bilan patrimonial Actif Passif 2000 CP : Dettes : 900 – 100= 800 1200 2000 2000 ð se référer à la valeur de revente (expertise) garder la valeur nette Ex : bilan PCG valeur d’expertise machine 1 : 300 200 -100 (moins valu) machine 2 : 550 VNC 700 + 150 (plus valu) TOTAL : 900 + 50 (plus valu nette) ü La répartition du résultat (réserves ou R A N vs dividendes) ð se référer au tableau n° 11 de l’annexe - Bilan PCG : bilan avant répartition => résultat non affecté - Bilan patrimonial : résultat Réserves Dividendes (passif – 1 an) RAN ( Passif + 1 an avec CP) ü Tenir compte des impôts latents sur certains éléments du passif (subv. investissement, provisions réglementés Ex : 1M € en subvention d’ investissement dans bilan PCG - Paiement à l’état (IS) : 1M € X taux IS => dette + 1an (passif + 1an) - Partie complémentaire 1 M € X (1-t) => CP (passif + 1 an) • L’exigibilité des dettes (tableau n°8 de l’annexe) Analyse de la liquidité à partir du bilan patrimonial : le fonds de roulement patrimonial • FR patrimonial = (Actifs – 1 an) – (Passif – 1 an) 2 Passif + 1 an Actif à + 1 an Actif à – 1 an Fr patrimonial Passif – 1 an • Grille d’interprétation du FR patrimonial - FR patr > 0 : faible risque de faillite - FR patr < 0 risque de faillite important Idée : matelas de sécurité - passif – 1 an. Sorties d’argent quasi-certaines - actif – 1an : Entrées d’argent plus aléatoires : * clients insolvables * stocks de marchandises « passées de modes »,… Norme bancaire : FR patrimonial / valeurs d’exploitation (stock) > 40 % ó FR patrimonial > 40 % * VE C’est du à la dépréciation possible du stock. Norme n° 2 : (exo PESCAT) FR patrimonial / Actif -1 an = 60, 64 % Actif – 1 an FR patrimonial 60,64 % Passif – 1 an Norme informelle : 15 % 3 Les précautions à prendre dans l’interprétation du fonds de roulement patrimonial • Les problèmes de réalisation des actifs à – 1 an et la nécessité d’un « matelas de sécurité » • Un interprétation à nuancer en examinant la maturité des actifs à – 1 an et des dettes à CT ü Les actifs à – 1 an tournent plus vite que les dettes à CT : le risque de faillite est faible malgré un FR patrimonial <0 A Actif + 1 an : 2200 Actif – 1 an : 5000 P Passif + 1 an : 1800 Passif – 1 an : 5400 FR patr = - 400 < 0 Hypothèse : Délai moyen de réalisation des actifs à – 1 an : 2 mois Délai moyen de réalisation des passifs à – 1 an : 3 mois Projection dans 2 mois : => Encaissement : 5000 => Décaissement : 5400 * 2/3 = 3600 ü Les actifs à – 1 an tournent moins vite que les dettes à CT : le risque de faillite est fort malgré un FR patrimonial >0 Actif – 1 an : 5000 Passif – 1 an : 4400 => FR patr = 600 < 0 Hypothèse : Délai moyen de réalisation des actifs à – 1 an : 4 mois Délai moyen de réalisation des passifs à – 1 an : 2 mois Projection dans 2 mois : => Encaissement : 2500 => Décaissement : 4400 => 1900 en trésorerie 4 Analyse de la solvabilité à partir du bilan patrimonial : l’Actif Net Corrigé Liquidité : risque de défaut de paiement Solvabilité : si faillite combien les créanciers récupèrent. => Combien les créanciers de l’entreprise peuvent espérer récupérer en cas de faillite ? => Quel est le patrimoine des actionnaires ? • Actif net corrigé = actif total – dettes Capitaux propres ou Actif net corrigé Actif total Dettes • L’actif net corrigé : Richesse des actionnaires et garantie des créanciers Actif net > 0 : bonne solvabilité (sous réserve d’une dépréciation importante des actifs en cas de revente) Capacité de remboursement des dettes Exemple Pescat : Actif Net Corrigé / Total actif = 66 % Si il y a une dépréciation supérieure à 66 % => pb Dans cet exemple le risque de faillite est très faible Norme informelle > entre 20% et 1/3 Dans les PME, on peut estimer la valeur de l’entreprise en cas de revente avec l’Actif Net Corrigé. Les autres mesures de risque de liquid ité • Les ratios de liquidité ü Liquidité générale : Actif à moins d’1 an / Passif à moins d’1an ü Liquidité réduite : Actif à moins d’1an – stocks / Passif à moins d’1 an Norme bancaire : > 0,8 ü Liquidité immédiate : VMP + Disponibilité / Passif à moins d’1an A Disponibilité VMP 5 0 P Dette – 1 an 70 Liquidité immédiate : 5/70 = 0,07 Découvert : + 25 et placement en dispo : 30/95 = 0,32 5 B) Le bilan fonctionnel • Objectif : mieux comprendre le fonctionnement de l’entreprise en termes d’emplois et de ressources. • Principe général : un découpage des emplois et des ressources selon un double critère - la durabilité des emplois/ la permanence des ressources - l’appartenance aux différents cycles opérationnels Stocks Créances clients Emplois Stables ou Actif Immobilisé Brut Emplois cycliques Exploitation Hors exploitation Trésorerie Actif Ressources stables ou Capitaux Permanents Ressources cycliques Exploitation Hors exploitation Trésorerie Passif Disponibilités et VMP (produits financiers) Dettes fournisseurs CBC : dettes bancaires à CT A l’origine (durabilité/ permanence), les emplois et ressources étaient destinés oui ou non à rester plusieurs années dans l’entreprise. EX : Dette contractée il y a 9,5 ans pour 10 ans dans le bilan patrimonial on le met au passif à – 1 an tandis qu’au fonctionnel on le met aux capitaux permanents Grands principes du bilan fonctionnel • Tenir compte du cycle opérationnel (et notamment de la distinction Exploitation / Hors exploitation) Exploitation / hors exploitation = La créance ou la dette est-elle associé à l’activité productive ou commerciale de l’entreprise ? ü Exploitation A Stocks Créances clients TVA déductible ü Hors exploitation Capital souscrit appelé non versé TVA déductible sur immobilisations P Dettes fournisseurs Dettes fiscales et socia les ( TVA collectée) sauf dettes sur IS Dettes sur IS Dettes sur immobilisations 6 • Evaluation des postes en fonction de leur valeur d’origine (raisonnement en Valeurs Brutes / Imputation des Ecarts de conversion) Amortissement : - bilan fonctionnel : montant mis en réserve pour renouveler les immos dans le futur => + au passif - bilan comptable : dépréciation => - à l’actif Dettes exploitation : 15 000 $ => au moment opération : 15 000 € => à la fin de l’ex : 16 500 € Bilan fin ex (bilan comptable) A Ecart de conversion actif 1500 Dettes expl P 16 500 Bilan fonctionnel E R Dettes expl (€ ressources cycl expl) 16 500 Dettes expl bilan comptable - ECA - Si un ECA concerne un poste d’actif : rajouter ECA au poste d’actif - Si un ECA concerne un poste de passif : soustraire ECA au poste de passif - Si un ECP concerne un poste d’actif : soustraire l’ECP au poste d’actif - Si un ECP concerne un poste de passif : rajouter ECP au poste de passif Bilan comptable A Prime de remboursement 110 P Emprunt obligataire 1100 Bilan fonctionnel E R Emprunt obligataire : 1100 – 110 = 990 ó bilan comptable – prime de remboursement • Imputation des dettes entre capitaux permanents et passif circulant en fonction de leur permanence (échéance à l’origine et non échéance au moment de l’établissement du bilan) • Bilan avant répartition • Intégration des engagements hors-bilan (EENE ; crédit-bail) 7 Crédit bail =Achat + emprunt Bilan fonctionnel A Immos en VB (valeur d’origine) Amort Dettes LT P Capitaux permanents Exo 1 : toute info nécessaire Entreprise qui a passé un contrat CB début N portant sur une marchandise 560 K€ Loyers annuels : 100 K€ Option de rachat au bout de 5 ans : 260 K€ Bilan fonctionnel (fin ex N) E R Am : (560 K – 260 K) / 5 = 60 K Dettes LT : 560K – 60 K = 500 K Immos : 560 K€ 560 K – 260 K = 300 K : dépréciation (ou usure) du bien Annexe CB Poste bilan Fin ex N Fin ex N+1 install techn Dotations théoriques amort. Exercice Cumulées 60 K € 60 K € 60 K € 120 K € V.O. 560 K € 560 K€ Attention : la plupart du temps les infos sont disponibles = engagements CB Les engagements CB c’est la somme des loyers restant à payer. Bilan fonctionnel au bout 1 an A P Immos : 400 K € (= 100 % engagements) Dettes LT : 400 K € (= 100 % engagements) 100*5 – 100 = 400 => somme des loyers à N+1 EENE (effet escompté non échus) C’est comme si on avait gardé une créance client + un crédit bancaire à LT Bilan fonctionnel A Créances clients : bilan comptable + 150 K € / EENE P CBC = bilan comptable + 150 K€ 8 Bilan fonctionnel A P Emplois stables Emplois cycliques Expl Hors expl Capitaux permanents Ressources cycliques Expl Hors expl Les besoins (ou les ressources) crées par le cycle d’exploitation (BFRE) • Les cas classique de l’entreprise industrielle : l’exploitation engendre des besoins de financement (BFRE>0) Achats MP 15/09 1 M€ Ventes PF Délai de stockage et fabrication Encaissement de fonds Règlement ventes Délai crédits clients 05/11 + 1,5 M€ Besoin de financement - 1 M€ (15/10) Délai crédit fournisseurs 30 j • 05/10 1,5 M€ Sorties de fonds - 1 M€ Règlement achat 15/10 MP Le cas classique de l’entreprise commerciale : l’explication engendre des ressources de financement (BFRE<0) Achat marchandises Stockage Ventes marchandises Délai crédits clients Ressources de produits financiers Délai crédit fournisseurs 9 Exemple de supermarchés Ce qu’ils perdent en marge, ils le gagnent sur les délais en produits financiers. Comment calculer BFRE à partir du bilan : - Stocks + créances clients – dettes fournisseurs > 0 => exploitation crée des besoins financiers - Stocks + créances clients – dettes fournisseurs < 0 => exploitation crée des ressources financières Les trois grandeurs clés du bilan fonctionnel : FRNG, BFR et TN Immobilisations brutes Capitaux permanents (ressources stables) F.R.N.G Emplois cycliques d’exploitation et hors exploitations BFR (>0) Ressources cycliques d’exploitation et hors exploitation Ce n’est ni positif, ni négatif, en général c’est positif pour les industriels et négatifs pour les commerciaux. Trésorerie actif Trésorerie passif TN (>0) 10 Les relations fondamentales de la trésorerie • TN = FRNG – BFR BFR : 600 => besoin de financement - FRNG : 400 E BFR 600 R FRNG TN <0 400 -200 - FRNG : 800 E BFR TN > 0 R 600 FRNG 800 200 • Les deux situations classiques Emplois BFR > 0 TN > 0 Ressources FRNG > 0 Emplois BFR > 0 Ressources FRNG > 0 TN <0 Comment expliquer la dégradation de la trésorerie ? TN > 0 : peu CBC => faible dépendance / banques - Bémol : structurelle => entreprise qui adopte une stratégie attentiste en termes d’investissement => Dangereux pour le futur - Comment expliquer le TN > 0 est utilisée par l’entreprise ? Disponibilités / VMP <= vérifier l’importance des PF dans CR TN < 0 : dépendance crédits bancaires à CT - risque de non renouvellement - taux d’intérêt + commissions plus élevés si beaucoup de CBC frais financiers TN < 0 capitaux permanents FRN Norme bancaire : = Trésorerie passif TN < 0 / BFR < 30 % 11 Dégradation TN BFR TN < 0 FRNG FRNG TN >0 BFR Hausse du BFR Baisse du BFRE Problèmes liés à l’augmentation du BFRE • Calcul du BFRE à partir du bilan Emplois cycliques expl. - Ressources cycliques d’expl. - Stocks et en-cours - Avances et acomptes versés - Créances clients - Autres créances expl. • - Avances et acomptes reçus - Dettes fournisseurs - Autres dettes expl. Les 3 réflexes à avoir en cas d’augmentation du BFRE : ü Tenter de savoir si l’activité est stable au cours de l’année Stockage et fabrication Ventes TN < 0 FRNG TN > 0 TN > 0 1 2 01 / 01 31 / 12 12 Idée générale : un moyen de savoir si ce que je peux observer en fin d’exercice est représentatif ou pas de la situation de l’entreprise au cours de l’année ? - taux « normal » : taux appliqué par les banques pour cette classe d’entreprise - taux apparent de l’endettement : frais financier / (dettes financières LT + CT) + EENE = frais financier (calculé sur l’endettement moyen de l’exercice) / dettes financières en fin d’exercice Au 31/12 : dette fin exercice < dette moyenne taux apparent > taux normal Au point 1 dette fin exercice > dette moyenne taux apparent < taux normal Exercice : endettement moyen = 10 000 taux d’intérêt appliqué par la banque = 7 % frais financier = 700 Point 2 dette financière fin exercice = 5 000 => taux apparent = 700 / 5 000 = 14 % L’entreprise est moins endettée qu’en moyenne au cours de l’année Dette fin ex < dette moyenne Image en fin d’ex plus favorable qu’au cours de l’exercice Point 1 dette financière fin ex = 20 000 Taux apparent = 700 / 20 000 = 3,5 % Augmentation du C.A. et étude des délais de rotation L’augmentation du BFRE est-elle plus forte que celle du C.A. ? Non Pas de pb de gestion Oui Etude des délais de rotation (Stocks et en-cours / consommation) * 360 j ((Créances clients + EENE – avances et acompte Reçus) / C.A. TTC) * 360 j => délai de crédit accordé aux clients (verse des fonds avant d’être livré) ((Dettes fournisseurs – avances et acompte Versés) / achats TTC) * 360 j => délai de crédit accordé par le frs 13 Attention : le CA et les achats sont dans le compte de résultat mais les montants sont HT, il faut donc les passé TTC Entreprise industrielle : - MP - Produits finis et en-cours Entreprise commerciale : Marchandises Consommation = achat + variation des stocks (MP, marchandises) Précision sur les délais de rotation des stocks • Raisonnement en terme de « stock moyen » Stock moyen = (stock initial – stock final) / 2 • Comment calculer le délai de rotation des stocks de PF ? - en théorie : (stock moyen PF / coût de production PF vendus ) * 360 j - en pratique : (stock moyen PF / (CA HT – résultat d’exploitation)) * 360 j coût de production PF vendus : compta analytiq ue approximation : coût de revient global= coût de fabrication + ch administrative et distribution CA HT – Résultat d’expl (= CA HT – Cout production – Ch adm et distribution Délais de rotation et cause d’augmentation du BRE Hausse du BFRE : - hausse des délais de stockage - hausse des délais des crédits clients - baisse des délais accordés par les fournisseurs • Augmentation du délai d’écoulement des stocks - Mauvaise gestion des stocks - Problème dans le processus de fabrication - Difficultés commerciales (perte de marché, concurrence agressive, mécontentement des clients, crise du secteur d’activité) Attention :délais (il faut parfois s’abstenir dans l’analyse), il faut d’abord : Comparer dans le temps Comparer avec autres entreprise du secteur (statistique banque de France => centrale des bilans) 14 • Augmentation du délai de rotation des créances clients - Clients non solvables - Stratégie commerciale afin d’augmenter les ventes • Diminution du délai de rotation des dettes fournisseurs - Interrogation des fournisseurs sur la solvabilité / liquidité de l’entreprise - Politique délibérée afin d’obtenir des rabais sur achats La diminution du FRNG - L’entreprise s’est lancée dans un programme d’investissement trop ambitieux à l’égard de sa capacité de financement. Investissement élevé en N => hausse actif immo brut N => baisse FRNG en N => génère des résultats supplémentaire en N+1,… => reconstitution du FRNG en N+1,… - L’entreprise est trop timorée quant au recours à des ressources permanentes externes (politique de désendettement, volonté de préserver son indépendance). - L’entreprise a dégagé un auto financement insuffisant au cours de l’exercice. Quelques situations typiques • La crise de croissance ou l’effet de « ciseau » BFR Augmentation de K FRNG ü FRNG de départ faible (capitaux propres faibles, faible endettement LT) K propres Actif Dettes ü Hausse du BFR importante (due à hausse du CA) ü Entreprise dégage des résultat > 0 => hausse du FRNG Solution : Il faudrait que l’entreprise ralentisse sa croissance, son CA Il faut augmenter le BFR au même rythme que le FRNG. On peut faire, au moment ou le BFR > FRNG, une augmentation de capital pour rééquilibrer le FRNG. 15 • La crise des performances ou « le coût de bélier » BFR FRNG ü Baisse FRNG : résultats déficitaires et peut être baisse CA ü Hausse BFR : quelquefois même si le CA diminue - entreprise continu à produire au même rythme => hausse stock PF - diminution subie des délais de crédit accordés par fournisseurs Solution : Apport par un industriel qui va reprendre une partie de l’activité (changement management) et donc abandon du pouvoir du gé rant. • Le cas des hypermarchés FRNG BFR 16 Les ratios de structure financière • Structure du passif - Autonomie financière (fondamental): K propres / dettes LT entreprise plutôt conservatrice, peu endetté, en général les PME K propres / (dettes LT + trésorerie passif) - Equilibre financier : K permanents / actif immobilisé => FRNG - Capacité de remboursement (important) : Dettes LT / CAF de l’ex. (l’unité trouvé est un nb d’année, c’est le temps pendant lequel l’entreprise peut rembourser ses dettes LT si elle y consacre l’intégralité de sa CAF). Norme bancaire < ou = 3 ans CAF : capacité d’auto financement = mesure de la trésorerie potentielle, récurrente, dégagée par l’entreprise au cours d’un exercice. Résultat / trésorerie / trésorerie potentielle (CAF) Résultat : produit - charge Trésorerie : différence entre entrée d’argent et sortie d’argent • Structure de l’actif - Degré de vétusté des immobilisations : Amort des immo productives / Immo productive (VB) => permet de prévoir si on devra investir dans les prochaines années Le ratio est compris entre 0 et 1, plus le matériel est ancien, plus on va tendre vers 1 - Stratégie de croissance (peu utile) : Immos productive (VB) / Total immos (VB) Titres participation (VB) / Total immos (VB) Il suffit de regarder les immos finacière 17 La mise en évidence des ressources internes supplémentaires : la CAF A la recherche d’un résultat de trésorerie : la CAF Résultat net comptable Ne pas tenir compte des produits non encaissés Ne pas tenir compte des charges non décaissables - reprises sur provisions et amort - quote-part de subvention d’investissement virée au CR + dotations aux amort et prov Ne pas tenir compte + VNC des éléments d’actifs cédés des cessions - produits de cession d’éléments d’actifs cédés (sauf d’actifs VMP) = CAF Ressources interne ou surplus monétaire que l’entreprise dégage du fait de son activité 18 C) L’approche dynamique • Défaut d’une analyse statique : L’analyse d’un bilan un instant ne dit rien de l’évolution de la structure financière de l’entreprise. • Défaut d’une démarche statique comparative La comparaison entre 2 bilans successifs ne permet pas de distinguer clairement les flux monétaires à l’origine de l’évolution de la trésorerie. Objectifs de l’analyse dynamique : mettre à jour les différents flux monétaires (d’entrée et de sortie) permettant d’expliquer l’évolution de la trésorerie Scénario 1 : Nouveaux emprunts : 400 Remboursement emprunt : 200 Scénario 2 : Nouveaux emprunts : 10 000 Remboursement emprunt : 9 800 => Avec une approche statique on ne peut pas différencier les 2 cas La notion de flux monétaires • (2) salaires Les différents types de flux : - flux physiques - flux monétaires de contrepartie - flux financiers autonomes (1) travail Tréso -rerie (3) emprunts ü Différences entre flux monétaires et flux comptables ü Les flux monétaires ont un impact sur la trésorerie ü Les flux comptables n’ont parfo is aucun impact sur la trésorerie - les dotations aux amortissements et provisions - l’augmentation de capital par incorporation de réserves 19 Principes d’élaboration du tableau de financement (ou tableau de flux de fonds) • Etude du compte de résultat de l’exercice t • Comparaison des postes des Bilans t et t-1 (1) Ressources internes supp. (autofinancement (3) Ressources externes supp. dégagées au cours de l’exercie t (2) Emplois supp. Réalisés au cours de l’exercice t Variation de trésorerie = (1) + (3) –(2) La détection des flux dans le bilan : la balance des mutations • • Matériel : les variations de valeurs bilantielles Emplois supp. Baisse trésorerie actif Ressources supp. Hausse trésorerie actif Hausse d’un poste d’actif Baisse d’un Baisse d’un poste d’actif Hausse d’un poste d’actif Travail sur des valeurs brutes (neutraliser les flux non monétaires Exemple : - Hausse des stocks =>sortie d’argent => hausse poste d’actif => baisse trésorerie d’actif - Baisse des dettes fournisseurs => hausse BFR => baisse TN Pb : on travaille sur des valeurs brutes (pour neutraliser les flux monétaires), hors on n’a pas toujours les valeurs brutes de N – 1. 20 Tableau de financement (Partie I) • Objectif : répertorier les flux monétaires correspondant à des opérations d’investissement ou de financement à LT Emplois - Distributions mises en paiement au cours de l’exercice - Acquisition d’éléments de l’actif immobilisé - Charges à répartir - Réduction des capitaux propres - Remboursement des dettes financières à LT (1) total des emplois supp. Ressources - CAF de l’exercice - Cessions de réductions d’éléments de l’actif immobilisé - Augmentation des capitaux propres - Augmentation des dettes financières (2) total des ressources supp. Variation FRN = (2) – (1) Autofinancement = CAF – dividendes - cessions d’éléments d’actifs : produits exceptionnel sur opération en capital - réduction d’actif immobilisé : immobilisations financières ex : prêts N=100 en N-1=150 <= remboursement d’entrée d’argent Rachat d’actions (réduction de capitaux propres): Entreprise propose de racheter ses propres actions, cause : - augmenter son pouvoir de décision - versement de dividendes exceptionnel => plus de flexibilité Invest : 100€ Dividendes : 20€ Réinvestissement dans l’entreprise Réinvest dans l’entreprise 21 L’utilisation de l’annexe dans l’élaboration de la balance des mutations • Ex : les flux de fonds sur actifs amortissables Immo : - Acquisition immo (emplois) = acquisition – diminution par virement de poste à poste (tableau des immos) - Encaissements sur des ventes d’immos (ressources) VB 96 2 334 372 11 601 571 1 569 292 15 505 235 Constructions Install tech Autres immo corp Total immos corp Amort 1 315 023 8 794 156 836 245 10 945 424 VN 96 1 019 349 2 807 414 733 046 4 559 809 VN 95 1 212 433 4 403 026 901 910 6 517 369 Ex : variation VB = 15 505 235 – 15 019 779 = 485 456 • Pb rencontrés : - neutraliser les flux non monétaires (dot. Amort.) - distiguer acquisitions et cessions d’immobillisations • Résolution : tableau des immos et CR VB 95 15 019 779 Acquisitions 753 124 Dimin. Par virement 35 896 Dimin. cession 231 770 VB 96 15 505 236 Pdts except. sur op . en K 192 000 Calcul de l’acquisition d’éléments de l’actif immobilisé (tableau de financement) Acquisition = acquisition – diminution par virement de poste à poste = 753 124 – 35896 = 717 228 Ex : Mat bureau a. 35896 35896 b. Tableau immo Acquisition : a. + c. Diminution par virement b. Fin ex : Inst c. 35896 22 Calcul cessions d’éléments d’actifs immobilisés Produits exceptionnels sur op en K : - pdts cession éléments actifs - quote part de subv. virée au CR Les pièges du tableau de financement • Le dividende payé (ne pas les compter dans les K propres dans le tableau de financement) Distribution mise en paiement en t : dividendes au titre de l’exercice t-1 Résultat N-1 - variation réserves - variation RAN - annexe 11 : répartition (affectation) résultat - reconstitution à partir des bilans successifs N K social Prime d’émission Réserves RAN résultat 1500 200 500 20 180 Résultat N-1 150: - variation réserves - variation RAN - dividendes payé N-1 1500 0 400 0 150 + 100 + 20 = 30 Difficulté : une entreprise qui a un résultat 100 (en N-1) Ex N - versement 50 en réserves au cours de l’année N - transférer 50 dans les réserves vers le K social => Augmentation du K social par incorp. réserves • La variation des capitaux propres Ne pas tenir compte des postes déjà inclus dans la CAF (réserves, RAN) • Travailler sur le bilan fonctionnel en tenant compte de s retraitements (CB,EENE,…) 23 Tableau de financement (Partie II) • Objectif : répertorier les flux monétaires expliquant la variation de BFR et la variation de la trésorerie. Emplois Ressources - augmentation des actifs d’exploitation - diminution des actifs d’exploitation *stocks et en-cours * stocks et en-cours * clients * clients - diminution des dettes d’exploitation - augmentation des dettes d’exploitation * dettes fournisseurs * dettes fournisseurs Solde (E-R) = variation BFRE - augmentation des actifs hors exploitation - diminution des actifs hors exploitation - diminution des dettes hors exploitation - augmentation des dettes hors exploitation Solde (E-R) = variation BFRHE - augmentation des VMP - diminution des VMP - augmentation des disponibilités - diminution des disponibilités - diminution des crédits de trésorerie - augmentation des crédits de trésorerie Solde (E-R) = variation trésorerie nette Intérêts et limites du tableau de financement • Intérêt : - évolution du FRN => choix financiers stratégiques à LT - évolution du BFR => maîtrise des opérations d’exploitation Variation FRNG : choix stratégiques (voir cas translandes) Politique d’investissement : - Investissement ex N/ total immo fin ex N (<= bilan fonctionnel) = vitesse de renouvellement des immos - Investissement ex N / dot amort = dynamisme de l’investissement si > 1 on investi plus vite que la dépréciation des immos Politique de dividende : - Taux de distribution dividendes : distribution payé / res Net N-1 - grandes entreprises : taux de distribution = 20 à 30 % - PME : taux de distribution = 5 à 10 % pourquoi ? - les PME préfèrent garder les ressources pour s’autofinancer - raison fiscale Politique de financement : CAF / total ressources PME = part de l’autofinancement élevé si > 40% Variation BFR : Variation CA : - hausse significative et baisse BFRE 24 - bonne maîtrise des opérations d’exploitation - évolution de la trésorerie nette * source de la dégradation (variation BFR ? variation FRN ?) * gestion de la dégradation Baisse de la TN : - baisse trésorerie actif : entreprise qui avait des disponibilités et VMP et qui a utilisé ces disponibilités et VMP au cours de l’ex - hausse trésorerie passive : pas suffisamment de dispo et VMP au départ • Limites : - ne met pas en lumière le lien parfois conflictuel entre rentabilité et liquidité - ne montre pas le processus de formation de la CAF - ne permet pas d’identifier clairement les opérations génératrices de flux - considère la variation de trésorerie comme un résidu D) Résultat, rentabilité et risque pour les actionnaires • Une explication de la formation du résultat basé sur un découpage fonctionnel - le résultat de l’exploitation - le résultat financier - le résultat exceptionnel • Les limites de l’information transmise - une analyse trop grossière des résultats générés par l’exploitation *les insuffisances du résultat d’exploitation - un classement des produits et des changes ne répondant pas toujours une logique économique * les redevances de crédit-bail placés dans un compte fourre-tout (achats * le personnel extérieur et charges externes) Les principaux retraitement du CR (1) Les redevances de CB Autres achats et charges externes 1/3 en charges financières 2/3 en dotations amortissements (exploitation) (2) le personne l extérieur Autres achats et charges externes Charges du personnel 25 (3) la participation des salariés Participation des salariés Charges du personnel (4) les subventions d’exploitations Complément de prix de vente Subventions d’exploitations Baisse du prix d’achat La marge commerciale (solde n°1) et la production • Marge commerciale = vente march. – coût d’achat des march. Vendues - uniquement pour les entreprises de négoce - un solde influencé par la politique commerciale de l’entreprise et par son secteur d’activité Baisse de la marge commerciale Généralisés au secteur - crise économique généralisée - produit en phase de déclin • Propre à l’entreprise - produits de l’entreprise ne sont plus compétitifs - stratégie volontaire de baisse des prix Production - uniquement pour les entreprises industrielles - une grandeur non homogène - analyser l’évolution de la production vendue et surveiller la production stockée 26 La valeur ajoutée (solde n° 2) Marge commerciale + production • - Consommation en provenance des tiers Consommation des MP Autres achats et ch. Externes (après retrait.) Subventions d’exploitation Impôts et taxes Interprétation générale de la VA - contribution de l’entreprise à la production nationale - accroissement de richesse que l’entreprise crée par son activité à partir des biens ou des services achetés à d’autres entreprises Analyse de la valeur ajoutée • Le degré d’intégration de l’entreprise (l’entreprise fait tout elle-même) - le taux de VA = valeur ajoutée / production - interprétation du taux de VA * plus le taux est élevé, plus le degré d’intégration est élevé * plus le taux est élevé, plus le BFRE doit être fort • La répartition de la VA Résultat / VA Charges personnel / VA Divers Personnel Actionnaires Banquiers Machines Charges financières / VA Dotations amort. / VA Etat IS / VA Dans des secteurs très automatisés : - de personnel + dot amort. Il faut donc résonner sur des secteurs industriels identiques Plus le processus de prod est long, plus le BFRE est élevé 27 L’EBE (solde n° 3) EBE = VA – charges personnel (après retraitement) • Un indicateur de la performance industrielle et commerciale de l’entreprise - indépendant de la politique d’amortissement de d’appro - indépendant de la politique de financière - indépendant de opérations exceptionnelles • Un indicateur de la trésorerie potentille dégagée par l‘exploitation - EBE = produits d’exploitation encaissables - charges d’exploitation décaissable - EBE = CAF d’exploitation Conseils pour l’analyse des SIG • Etudier l’évolution des principaux soldes entre 2 années successives • « Descendre » les SIG pour tenter de voir à quel niveau les problèmes sont apparus • Comparer les principaux soldes aux données sectorielles Du résultat … à l’appréciation de la performance et du risque Rentabilité = mesure du résultat / moyens lis en œuvre pour l’obtenir Rentabilité économique = Rentabilité financière = Mesure du résultat d’exploitation Actif Mesure du résultat global Capitaux propres Structure des coûts Structure de finacement Risque = sensibilité du résultat à une variation du niveau d’activité 28 CP Rentabilité économique - ROA : return on assets (actif) ROI : return on investissement - rentabilité exploitation Actif Dettes Rentabilité économique : rentabilité qui découle de la totalité des investis Il y a des liens de causalité, si bonne rentabilité éco => bonne rentabilité financière La différence entre les 2 est lié à l’endettement et donc à la politique de financement. La rentabilité économique • Objectif : mesurer le rendement des investissements (actifs) • Les mesures de la rentabilité économique - Résultat exploitation Actif total - EBE ou résultat d’exploitation (net ou brut) Actif économique - (résultat d’exploitation + produits financiers) X (1-t) Actif économique On prend cette formule car pour les hypermarchés par exemple, le RE est négligeable par rapport aux PF. Cela permet donc de traiter tous les cas. Bilan éco Actif économique Immos nettes (on déduit les amort.) BFR Dettes financières (CT et LT) Trésorerie actif • CP La décomposition de la rentabilité économique (RE + PF) X (1-t) = (RE + PF) X (1-t) Actif économique CA HT Ratio de marge (marge unitaire) REG (résultat d’exploitation global) X CA HT actif éco Ratio de rotation des actifs (volume) Dans la grande distribution (produit en grande quantité), c’est le ratio de rotation des actifs qui va être élevé. Et dans les activités à forte valeur ajoutée, c’est le ratio de marge qui sera élevé. 29 La rentabilité financière • Objectif : mesure le rendement des capitaux propres • Les mesures de rentabilité financière - résultat net capitaux courants - résultat courant X (1-t) capitaux propres • On prend le résultat courant pour éliminer le résultat exceptionnel La décomposition de la rentabilité financière Rés courant net IS = Rés courant net IS Capitaux propres CA HT Ratio de marge X CA HT Actif X Actif (= passif) Capitaux propres Ratio de rotation des actifs 0 + CP CP Ratio d’endettement RE + PF – i.D X (1-t) i : taux d’intérêt D :montant de la dette charge La seule différence avec la rentabilité économique est donc l’intégration du montant de la dette. Par exemple, si l’entreprise s’autofinance D= 0 alors le ratio de l’endettement est égal à 1 donc n’a aucun impact. Les 2 premiers termes correspondent à la rentabilité éco et le dernier à la rentabilité financière. Rentabilité financière et effet de levier • Les déterminants de la rentabilité financière RFC = (RE + PF – i.D) X (1-t) CP REG = (RE + PF) X (1-t) Actif Si D = 0 => RFC = REG RFC = REG + [REG – i. (1-t)] X D CP RFC : rentabilité financier courant Les paramètres de l’effet de levier - le « différentiel de l’effet de levier » : [REG – i. (1-t)] - le bras de levier D/CP On a intérêt à diminuer le bras de levier quand le différentiel est négatif 30 Interprétation de l’effet de levier Impact de l’endettement sur la rentabilité financière REG > i. (1-t) L’endettement augmente la rentabilité financière Effet de levier > 0 Emprunt : 1 M € REG : 5 % i:6% REG < i. (1-t) L’endettement diminue la rentabilité financière Effet de levier< 0 ou effet de massue t : 50 % Sans dette = résultat imposable 100 K € Coût annuel emprunt = 1 M X 6 % X (1-0,5) Direct : intérêts 6 % X 1 M = 60 000 Indirect : baisse résultat imposable de 60 000 IS sans dette = 100 K € X 50 % = 50 000 € IS avec dette = (100 K € - 60 K €) X 50 % = 20 000 € économie de l’ IS lié à la dette = 30 000 € = 60 000 X 0,5 Taux IS Effet de la dette Sortie : 60 K € Entrée : 30 K € Coût emprunt : 30 K € = 1 M X 3 % (i (1-t)) (6 (1-50 %) - coût annuel emprunt = 30 K € - résultats générés par l’investissement de 1 M € dans l’entreprise = 50 K € (1 M € X REG) Compte de résultat Cas n° 1 (effet de levier) Cas n° 2 (effet de massue) prévisionnel Ventes 50 50 Consommations 15 20 matières Autres charges (sauf 15 20 frais financiers) Dotation aux amort. 6 6 Résultat avant impôts et 14 4 frais financiers Avec capital nécessaire = 100 ; taux d’imposition = 50 % ; taux d’intérêt : 10 % (RE + PF)*(1-t) (RE +PF – i.D)*(1-t) REG RFC Différentiel de levier Bras de levier C.P =100 7 7 7% 7% C.P= 10 ; D= 90 7 2,5 7% 25 % 2% 900 % C.P = 100 2 2 2% 2% C.P= 10 ; D= 90 2 - 2,5 2% - 25 % - 0,057 % 900 % 31 REG = 7/100 Différentiel de levier : 7 % - 10 % (1- 50 %) soit 2% 4 X (1-50 %) = 2 (4-9) X (1-50 %) = - 2,5 coût net emprunt cas n° 2 (4 / 9 X 5 %) + (5 / 9 X 10 %) = 7,78 % 10 % X (1- 50) => les 4 de frais financier qui génèrent éco IS si RFC > REG => effet de levier positif si RFC< REG => effet de massue 32