Chimie – Partie C – Chapitre 9 : Exemples de transformations forcées
2. Application à l’électrolyse
2.1. Définitions
2.2. Bilan de matière
Lors d’une électrolyse effectuée à intensité constante, la charge (ou quantité d’électricité) passant d’une électrode à
l’autre est : Q = I.t. Cette charge correspond à N(e–) circulant, sous l’action du générateur, d’une électrode à
l’autre : Q = N(e–).e. Or N(e–) = n(e–).NA, donc Q = n(e–).NA.e. En utilisant la constante de faraday : Q = n(e–).F.
Si l’on souhaite déterminer la quantité de matière d’une espèce produite ou consommée sur l’une des électrodes, on
utilise la demi-équation électronique s’effectuant, lors de l’électrolyse, à cette électrode : on en déduit la relation
entre la quantité de matière de l’espèce chimique considérée et le nombre n(e–) d’électrons échangés.
2.3. Électrolyse d’une solution aqueuse de chlorure de sodium
Lorsque l’on réalise l’électrolyse d’une solution aqueuse de chlorure de sodium (eau
salée) les espèces chimiques présentes sont : Na+
aq, Cl–
aq et H2O(l).
L’expérience montre que les ions sodium Na+
aq n’interviennent pas chimiquement.
On observe un dégagement gazeux à l’anode et à la cathode. Les couples mis en jeu
font intervenir les ions chlorure et l’eau : Cl2(g)/Cl–
aq et H2O(l)/H2(g).
2 Cl–
aq = Cl2(g) + 2e– : c’est une oxydAtion, le dichlore est produit à l’Anode.
2 H2O(l) + 2e– = H2(g) + 2 HO–
aq : réduCtion, le dihydrogène est produit à la Cathode.
Le bilan de cette transformation est : 2 H2O(l) + 2 Cl–
aq = H2(g) + 2 HO–
aq + Cl2(g).
La phénolphtaléine rosit : le milieu devient basique (apparition d’ion HO–
aq).
L’indigo se décolore : c’est une preuve de l’apparition du dichlore.
Rem. : lorsqu’on ne sépare par le dichlore des ions hydroxyde HO–, on obtient de l’eau
de Javel par réaction de dismutation : Cl2(g) + 2 HO–
aq = Cl–
aq + ClO–
aq + H2O(l)
2.4. Principe de l’accumulateur au plomb
Activité documentaire page 248.
Lors de la charge de l’accumulateur : c’est une transformation forcée
Lors de la décharge de l’accumulateur : c’est une transformation spontanée
2.5. Purification de métaux
2.6. Dépôt d’une couche métallique
– La galvanoplastie : on dépose par électrolyse, une fine couche métallique sur un objet dans le but d’obtenir un
moule (fabrication des CD et DVD par galvanoplastie) pour reproduire des objets. http://fr.wikipedia.org/wiki/Galvanoplastie
– La galvanostégie : on dépose par électrolyse, à la surface d’objets conducteurs, une fine couche métallique. Ce
dépôt permet d’améliorer la résistance à la corrosion (chromage ou nickelage) ou l’aspect esthétique des pièces
traitées (dorure, argenture).
3. Autre transformation forcée
D’autres domaines dans la vie, font appel à des transformations forcées. C’est le cas, par exemple, de la
photosynthèse. La source d’énergie permettant d’inverser le sens de la transformation spontanée (respiration) est le
rayonnement lumineux. La nuit, seule la transformation spontanée s’effectue. Le jour, la transformation forcée
s’ajoute à la transformation spontanée.
http://xxi.ac-reims.fr/clemenceau/PhysiqueChimie/simul_ostralo/electrolyse.swf
http://myweb.tiscali.co.uk/chemteach/swf/electrolysis2.swf
On utilise fréquemment l’électrolyse pour obtenir des métaux presque purs. À partir d’une solution contenant un
cation métallique, une réduCtion a lieu à la Cathode : Mn+ + n e– = M(s).
On peut également purifier un métal par électrolyse : l’anode est constituée de ce métal non pur. On impose un
courant électrique entre la cathode et l’anode. Le métal constituant l’anode se dissout dans la solution par oxydation.
On récupère à la cathode le métal quasi pur (par ex. dans le cas du cuivre utilisé dans les câbles électriques on
récupère du cuivre pur à 99,95 % !). L’essentiel des « impuretés » restant dissout dans le bain électrolytique.
Une électrolyse est une transformation forcée, au cours de laquelle un générateur de tension continue impose le
sens du courant électrique, et ainsi les réactions d’oxydoréduction s’effectuant aux électrodes.
L’électrode siège d’une oxydAtion est l’Anode ; l’électrode siège d’une réduCtion est la Cathode.
Un accumulateur peut être rechargé.
Une pile n’est pas rechargeable !