Université des Sciences et Technologies de Lille
U.F.R. de Mathématiques Pures et Appliquées
IFP Année 2002-2003
Annales Corrigées
de l’Année 2002-2003
Licence de Mathématiques : Intégration, Analyse de Fourier et Probabilités
I.F.P. 2002–2003
Ce polycopié regroupe les devoirs à la maison, D.S. et examens donnés en I.F.P. au
cours de l’année universitaire 2002–2003. Tous les énoncés sont accompagnés de solutions
entièrement rédigées. Il va de soi que ces corrigés ne pourront être utiles qu’aux lecteurs
ayant déjà cherché à résoudre par eux-mêmes les questions posées.
Je remercie tous mes collègues de l’équipe enseignante d’I.F.P. 2002–03, pour leur
contribution à ce travail et pour m’avoir donné leur accord pour l’inclusion des énoncés et
corrigés correspondants dans ces annales. Le D.M. no2 a été pris en charge par Philippe
Heinrich et Laurence Marsalle, le D.M. no3 par Raymond Moché et François
Recher, le D.M. no4 par Youri Davydov, Sandra Delaunay et Charles Suquet.
L’ensemble du document est disponible sur Internet à l’URL
http://math.univ-lille1.fr/~suquet/
Les pages de cette version électronique y sont signées pour éviter toute exploitation
commerciale abusive.
Les remarques, critiques et questions des lecteurs seront les bienvenues.
Villeneuve d’Ascq, le 19 octobre 2003
Charles Suquet
1
I.F.P. 2002–2003
Index thématique
Calcul d’intégrale multiple : Exm. Sept. Ex. 1 ;
Continuité et dérivabilité sous R: D.M. 3, Pb. 1 ; Exm. Jan. Ex. 4 ; Exm. Sept.
Ex. 2.
Dénombrabilité : D.M. 1, Ex. 3 ;
Densité (d’une loi) : Exm. Jan. Ex. 4 ;
Fonction Γ: D.M. 3, Pb. 1 ;
Fonctions monotones : D.S. Pb. ;
Fonction de répartition : D.S. Ex. 1 ;
Indépendance : D.M. 4, Ex. 2 ; Exm. Jan. Ex. 3 ; Exm. Sept. Ex. 3.
Intégrabilité : D.S., Ex. 3 ; Exm. Jan. Ex. 4 ; Exm. Sept. Ex. 1 et 3.
Interversion série-intégrale : D.S. Ex. 3 ; D.M. 3, Pb. 1 ; D.M. 4, Ex. 1 ;
Jeu de pile ou face : D.M. 2.
Lemme de Fatou : D.S. Pb. ; Exm. Sept. Ex. 3.
Loi forte des grands nombres : D.M. 4, Ex. 2 ; Exm. Jan. Ex. 4 ; Exm. Sept. Pb.
Lois gaussiennes : Exm. Jan. Ex. 3 ;
Lois uniformes : D.S. Ex. 2 ; D.M. 4, Ex. 2 ; Exm. Jan. Ex. 1 ; Exm. Sept. Ex. 3.
Mesurabilité : Exm. Sept. Pb.
Mesure : D.M. 2 ; Exm. Jan. Ex. 2 ;
Mesure de Lebesgue : D.S. Ex. 2 ; D.M. 3, Pb. 2 ; Exm. Jan. Ex. 4 ; Exm. Sept.
Pb.
Modélisation : D.M. 1, Ex. 1 ; D.M. 2 ; D.M. 4, Ex. 2 ; Exm. Jan. Ex.3.
Moments : Exm. Jan. Ex. 2 ;
Semi-algèbre : D.M. 2.
Séries et familles sommables : D.M. 1, Ex. 3 ;
Série de Fourier : D.M. 3, Pb. 2.
Temps d’attente : D.M. 1, Ex. 1 ; Exm. Sept. Pb.
Théorème de convergence dominée : D.M. 3, Pb. 2 ; Exm. Jan. Ex. 4 ; Exm. Sept.
Ex. 1
Théorème d’extension : D.M. 2.
Théorème de Fubini : D.M. 4, Ex. 1 ; Exm. Sept. Pb.
Théorème limite central : Exm. Jan. Ex. 4 (dans le corrigé).
Tribu : D. M. 2 ;
Variable aléatoire discrète : D.M. 1, Ex. 1 et 2 ; Exm. Sept. Pb.
Vecteur aléatoire : D.M. 4, Ex. 2 ; Exm. Jan. Ex. 3 ; Exm. Sept. Ex. 2. ; Exm. Sept.
Ex. 3.
2
I.F.P. 2002–2003 Sujet du D.M. no1
Université des Sciences et Technologies de Lille
U.F.R. de Mathématiques Pures et Appliquées
IFP Année 2002-03
Devoir no1
À rendre dans la semaine du 28 octobre 2002
Ex 1. Contrôleur contre fraudeur
Une compagnie de métro pratique les tarifs suivants. Le ticket donnant droit à un
trajet coûte 1 ; les amendes sont fixées à 20 pour la première infraction constatée,
40 pour la deuxième et 400 pour la troisième. La probabilité ppour un voyageur
d’être contrôlé au cours d’un trajet est supposée constante et connue de la seule com-
pagnie. Un fraudeur décide de prendre systématiquement le métro sans payer jusqu’à la
deuxième amende et d’arrêter alors de frauder. On note Tle nombre de trajets effectués
jusqu’à la deuxième amende (Test le numéro du trajet où le fraudeur est contrôlé pour
la deuxième fois). On note q= 1 pla probabilité de faire un trajet sans contrôle.
1) Montrer que la loi de Test donnée par
P(T=k) = (k1)p2qk2, k 2.
2) Pour nN, calculer P(T > n).Indication : on pourra commencer par chercher
une formule explicite pour la somme de la série entière
f(x) :=
+
X
k=n+1
xk1,
puis pour sa dérivée terme à terme.
3) Calculer numériquement P(T > 60) (pourquoi s’intéresse-t-on à cette quantité ?)
lorsque p= 1/10 et lorsque p= 1/20.
4) D’un point de vue purement financier (et donc hors de toute considération de
moralité), quel conseil donneriez vous au fraudeur ?
Ex 2. Soit Xune variable aléatoire discrète à valeurs dans N. Pour tout kN,
on note pk:= P(X=k). On suppose que Xa une espérance mathématique EXfinie et
que la suite (pk)k1est croissante sur N.
1) Démontrer l’inégalité :
kN, P (X=k)<2EX
k2.(1)
Indication : Considérer la somme partielle de rang kde la série définissant EX.
3
Sujet du D.M. no1 I.F.P. 2002–2003
2) L’inégalité (1) reste-t-elle vraie sans l’hypothèse de décroissance de (pk)k1?
3) Est-il possible qu’il existe une constante c > 0et un entier k0tels que :
kk0, P (X=k)cEX
k2?(2)
Ex 3. Sommabilité. . .
Soit Eun espace vectoriel normé, I un ensemble infini d’indices et {ui, i I}une
famille de vecteurs de E. Pour toute partie finie Kde Ion note
SK:= X
iK
ui.
On dit que {ui, i I}est intrinsèquement sommable et de somme SEsi pour tout
ε > 0, il existe une partie finie J=Jεde Itelle que
Kfini, J KI⇒ kSSKk ≤ ε.
L’appellation « intrinsèquement sommable » n’est pas classique et est locale à cet exer-
cice. Elle est destinée à éviter la confusion avec la définition de la sommabilité vue en
cours (pour un ensemble d’indices Idénombrable).
1) Montrer que si {ui, i I}est intrinsèquement sommable, l’ensemble
I0:= {iI;ui6= 0}
est au plus dénombrable.
2) Montrer que si {ui, i I}est intrinsèquement sommable et si I0défini ci-dessus
est infini, la série X
iI0
uiest commutativement convergente, c’est-à-dire que pour toute
bijection ϕ:NI0, la série P+
k=0 uϕ(k)converge et sa somme ne dépend pas de ϕ.
3) Soit Idénombrable et supposons la série PiIuicommutativement convergente
et de somme S. Montrer que {ui, i I}est intrinsèquement sommable et de somme S.
Indication : supposer que {uiiI}n’est pas intrinsèquement sommable et construire
une bijection σde NIpour laquelle la série de terme général uσ(j)ne converge pas
vers S.
4) Soit {ui, i I}une famille infinie dans R+telle que
M:= sup
Kfini IX
iK
ui<+.
Montrer que {ui, i I}est intrinsèquement sommable et de somme M.
5) Soit (Ω,F, µ)un espace mesuré où µest une mesure finie. On suppose de plus
que la tribu Fpossède les singletons (ω,{ω} ∈ F). On dit que µa une masse
ponctuelle en ωsi µ({ω})>0. Déduire de la question précédente que l’ensemble des
ωµa une masse ponctuelle est au plus dénombrable. Généraliser au cas où µest
σ-finie.
6) Déduire de la question précédente que si Fest la fonction de répartition d’une
mesure finie sur (R,Bor(R)), l’ensemble de ses points de sauts (i.e. les aRtels que
F(a)< F (a)) est au plus dénombrable.
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