Les chemins de la dignité
Liste des membres
Myriam Achour-Kallel, anthropologue, Enseignante-chercheure à l’université de
Tunis et chercheure associée à l’IRMC,
Ridha Ben Amor , sociologue, professeur à l’université de Tunis
Maryam ben Salem, juriste, maître-assistante de science politique à l’université
de Sousse
Ridha Chennoufi, philosophe, professeur à l’université de Tunis
Larbi Chouikha, professeur à l’université de la Manouba
Mohamed Elloumi, agro-économiste, professeur à l’INRAT
Maher Gassab, économiste, directeur de l’École Supérieure de Commerce de
Tunis
Baccar Gherib, économiste, doyen de la Faculté des sciences juridiques,
économiques et de gestion de Jendouba
Salsabil Klibi, juriste, professeure à l’université de Carthage
Zyed Krichen, journaliste, directeur et rédacteur en chef du Maghreb
Latifa Lakhdar, historienne, professeure d’histoire contemporaine à l’université
de Tunis
Imed Melliti, sociologue, professeur à l’université de Tunis El Manar et
chercheur associé à l’IRMC.
Les chemins de la dignité
www.ccd.tn
organise avec le soutien de
L’Académie Tunisienne
des Sciences, des Lettres et des Arts
Beït al-Hikma
son troisième séminaire sur
L’agriculture tunisienne sacrifiée
sur l’autel du développement urbain
Langues du séminaire : arabe et français
Samedi 1er avril 2017 à 9 h 30
Beït Al-Hikma
Entrée libre
Présentation
L’agriculture a perdu progressivement de son poids dans l’économie tunisienne et de ce fait
ne constitue plus, depuis le tournant des années 2000, un centre d’intérêt pour les politiques
publiques. Or le secteur agricole ne joue pas qu’un rôle économique, mais remplit aussi
d’autres fonctions tout aussi importantes : sociales et environnementales et contribue
largement à la stabilité et à la paix sociale.
Cette marginalisation de l’agriculture dans les plans de développement a accéléré la crise de
ce secteur. Celle-ci s’est répercutée sur l’ensemble de la société, notamment dans les régions
où le secteur agricole garde un poids important.
Pour comprendre cette situation, une lecture de l’histoire récente du secteur, de sa place dans
les schémas de développement s’avère nécessaire. Une telle lecture montre que, depuis
l’Indépendance, le secteur agricole a été mis au service de l’économie urbaine à travers des
politiques permettant la mobilisation du surplus agricole pour financer le développement des
autres secteurs de l’économie. Ces choix qui ont été renforcés avec l’adoption du programme
d’ajustement structurel et les accords de libre échange ont fragilile secteur agricole mettant
en cause la durabilité des ressources naturelles et la reproduction des systèmes de production
et induisant la paupérisation de la population rurale.
Si la crise des matières premières agricoles de 2007/2008 a été un révélateur d’une crise plus
profonde du secteur agricole, son traitement n’a fait que renforcer le biais urbain conduisant
à la révolution du 17 décembre 2010 - 14 janvier 2011. Celle-ci a mis à nu les limites du
modèle de développement du secteur agricole basé sur la mobilisation des ressources
naturelles et les techniques de la révolution verte et du contrat social qui le sous-tend : la paix
sociale en ville contre des produits de base à bas prix au profit des consommateurs urbains.
La sortie de cette crise passe alors par l’instauration de rapports nouveaux entre le secteur
agricole et le reste de l’économie dans le cadre d’un nouveau contrat social plus équilibré et
plus solidaire entre consommateurs urbains et producteurs agricoles, avec un nouveau
contenu technique basé sur une révolution doublement verte.
Pr. Mohamed Elloumi
Samedi 1er avril 2017
- 9 h 30 10h 00 : Accueil et café
- 10h 00 10h 15
Salsabil KLIBI: Présentation du Cercle
« Les chemins de la dignité »
-10h 15 11 h
Conférence
Pr. Mohamed Elloumi
(agro-économiste à l’INRAT)
L’agriculture tunisienne sacrifiée sur l’autel
du développement urbain
- 11 h 00 12 h 30 Discussion
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