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soins de santé de base, l’allocation des ressources, dans
la majorité des pays, favorise toujours
les hôpitaux et les soins spécialisés.
La couverture curative n’a que faiblement évoluée ces dernières années. On observe
moyenne d’environ 1 contact
par habitant par an dans le secteur public, loin en deçà de p
similaires tel la Tunisie. Ceci couvre de grandes disparités géographiques et sociales. Avec
une médicalisation progressive des Etablissements de Soins de
aurait actuellement une moyenne d’environ un médecin par ESSB, mais ce
traduit que par 0,5 contacts médicaux par habitant par an au sein de ces structures.
Les efforts visant à augmenter le nombre d’ESSB dans le secteur public ont permis
par habitant en milieu rural, mais a
fait que suivre l’évolution démographique de la population. Il y a de grandes disparités entre
régions (écarts de 1 ESSB
pour 4.971 habitants à 1 ESSB pour 34.041habitants),
également au sein des régions.
s stagne depuis des années et la proportion de
cabinets privés y a largement dépassé celle des structures publiques.
Pas plus au Maroc qu’ailleurs, pour des raisons de rentabilité économique, le secteur privé
n’est intéressé à s’insta
ller dans les zones rurales et les quartiers d
éfavorisés. Ceci n’empêche
différentes organisations à visée sociale offrent à des groupes de population marginalisée
ou défavorisée, des services médico
sociaux, parmi d’autres activités d’aide sociale ou
éducative. Des médecins des secteurs privé et public y contribuent par des prestations
L’offre actuelle est trop médicalisée et n’aborde pas les
de santé des patients, elle n’aborde pas les problèmes de sant
é de la communauté dans une
démarche impliquant un dialogue entre communauté et équipe des ESSB. Elle se résout trop
souvent aux interventions trop verticalisées initiées par les programmes nationaux et
» par les cadres du SIAAP. Les
base médicalisés n’offrent donc pas
et ne répondent pas aux besoins des populations alors que les
populations défavorisées urbaines ou rurales n’ont
Un élargissement des services offerts et l’extensio
n à une équipe pluridisciplinaire (p.ex.
travailleurs sociaux) devrait permettre une meilleure adéquation entre offre et besoins de
Les difficultés de l’accès géographique
A titre d’exemple, dans 14 communes rurales situées dans le Haut Atl
% de la population, soit quelque 70.000 personnes, vivent à plus de 10 km d’une
formation sanitaire et près de la moitié à plus de 20 km
! Toutefois ces distances ne reflètent
pas la difficulté réelle de déplacement de la population
vers les services de santé, mais
également du personnel de santé en charge de prodiguer des soins à ces populations. En
montagne, où le terrain est accidenté et la route quasi
impraticable, il faut estimer
nécessaire pour parcourir ces distances
que des centaines d’individus