Sommaire Abréviations ....................................................................................................... 3 Revue de la littérature ......................................................................................... 7 A – Evaluation de la médecine traditionnelle ..................................................... 7 B - Pratique au Maroc : approche globale ....................................................... 10 C - Pratique au Maroc : approche spécifique .................................................. 12 Objectif ............................................................................................................ 17 Méthodes ......................................................................................................... 17 A - Type d’étude ........................................................................................... 17 B - Population ............................................................................................... 17 C - Recueil des données ................................................................................ 17 Résultats .......................................................................................................... 19 A – Résultats descriptifs ................................................................................. 19 1 - Données sociodémographiques ............................................................ 19 2 – Le recours des patients à la médecine traditionnelle .............................. 22 3- Opinion des patients sur la médecine traditionnelle................................ 26 4- Comparaison entre la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle .................................................................................................................. 28 B – Résultats comparatifs .............................................................................. 29 1 - Consultation en médecine traditionnelle pour la pathologie en cours ..... 29 a- Selon l’âge .......................................................................................... 30 b- Selon le sexe ...................................................................................... 33 c- Selon le niveau d’études...................................................................... 35 d- Selon la résidence ............................................................................... 37 2 - Consultation en médecine traditionnelle pour une autre pathologie ....... 38 a- Selon l’âge .......................................................................................... 38 b- Selon le sexe ...................................................................................... 41 c- Selon le niveau d’études...................................................................... 42 d- Selon la résidence ............................................................................... 45 3 – Avis des patients sur la médecine traditionnelle marocaine .................... 47 a- Selon l’âge .......................................................................................... 47 b- Selon le sexe ...................................................................................... 50 c- Selon le niveau d’études...................................................................... 53 d- Selon la résidence ............................................................................... 56 1 Discussion ........................................................................................................ 59 A – Nos principaux résultats .......................................................................... 59 B – limites de notre travail.............................................................................. 61 C – Comparaison avec les résultats de la littérature ........................................ 61 Perspectives et recommandations ..................................................................... 63 Conclusion ....................................................................................................... 65 Résumé ............................................................................................................ 66 Références........................................................................................................ 74 2 Abréviations MNC : Médecine non conventionelle MTR : Médecine traditionellle OMS : Organisation mondiale de la santé MT : Médecine traditionnelle MC : Médecine conventionelle 3 Introduction La médecine traditionnelle existe depuis toujours, elle est la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent, rationnellement ou non, sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales. Dans certains pays, les appellations médecine parallèle/alternative/douce sont synonymes de médecine traditionnelle [1]. La médecine non conventionnelle (MNC) est connue et se pratique depuis le début de l’histoire documentée de la civilisation. Certaines pratiques non conventionnelles peuvent être regardées comme «le prolongement de traditions, de croyances religieuses et même du charlatanisme exercé par les profanes» [2]. Le recours au long des siècles à grand nombre de pratiques préconisées par la médecine traditionnelle et l’expérience transmise de génération en génération sont preuve de l’innocuité et de l’efficacité de cette médecine. Cependant, il est nécessaire de procéder à des recherches scientifiques pour étayer ces constatations [1]. Les populations d’Afrique, Asie et Amérique latine utilisent la médecine traditionnelle (MTR) pour les aider à satisfaire leurs besoins en matière de soins de santé primaires En plus d’être accessible et abordable, la MTR appartient souvent à un plus grand système de croyance et est considérée comme faisant partie intégrante de la vie de tous les jours et du bien-être. En même temps [3] L’utilisation de la médicine complémentaire et alternative dans les sociétés occidentales est importante, et connaît une croissance au niveau mondial [4-6]. Durant la dernière décennie, le nombre de produits et les budgets de publicité ont connu une augmentation considérable aux états unis [7]. 4 La médecine traditionnelle est ainsi très répandue dans toutes les régions du monde aussi bien dans les pays en voie de développement que dans les pays industrialisés [8] : • Au Ghana, au Mali, au Nigéria et en Zambie, le traitement de première intention pour 60 % des enfants atteints de forte fièvre due au paludisme fait appel aux plantes médicinales administrées à domicile. • En Chine, les préparations traditionnelles à base de plantes représentent entre 30 et 50 % de la consommation totale de médicaments. • L’OMS estime que, dans plusieurs pays d’Afrique, la plupart des accouchements sont pratiqués par des accoucheuses traditionnelles. • En Europe, en Amérique du Nord et dans d’autres régions industrialisées, plus de 50 % de la population a eu recours au moins une fois à la médecine complémentaire ou parallèle. • A San Francisco, à Londres et en Afrique du Sud, 75 % des personnes vivant avec le VIH ou le SIDA font appel à la médecine traditionnelle ou à la médecine complémentaire ou parallèle. • 70 % des Canadiens ont eu recours au moins une fois à la médecine complémentaire. • En Allemagne, 90 % des gens prennent un remède naturel à un moment ou à un autre de leur vie. Entre 1995 et 2000, le nombre de médecins ayant suivi une formation spéciale à la médecine naturelle a quasiment doublé pour atteindre 10 800. • Aux Etats-Unis d’Amérique, 158 millions d’adultes font appel à des produits de la médecine complémentaire et, d’après la Commission for Alternative and complementary Medicines, un montant de 17 milliards $ US a été consacré aux remèdes traditionnels en 2000. 5 • Au Royaume-Uni, les dépenses annuelles consacrées à la médecine parallèle représentent US $230 millions. • Le marché mondial des plantes médicinales, en expansion rapide, représente actuellement plus de US $60 milliards par an. Ce travail porte uniquement sur les pratiques médicales traditionnelles (phytothérapie non abordée) et a pour but de faire des comparaisons entre les deux systèmes : conventionnel et traditionnel, afin d'évaluer le profil de cette médecine traditionnelle au Maroc. Vu l’immensité du sujet nous avons choisi de travailler sur deux « thèmes – exemples » : un dans le domaine de la pathologie somatique en l’occurrence la traumatologie et « le plâtre traditionnel », et l’autre dans le domaine de la neuropsychologie particulièrement l’épilepsie et autres manifestations apparentées dans le contexte marocain. 6 Revue de la littérature A – Evaluation de la médecine traditionnelle Les méthodes de recherche et d’évaluation de la médecine traditionnelle sont examinées dans deux chapitres distincts : l’un traite des médicaments à base de plantes, l’autre des thérapies traditionnelles. Dans la pratique, toutefois, c’est grâce à la synergie de ces deux modes de traitement que la guérison se fait. Il faut donc évaluer l’efficacité de la médecine traditionnelle de manière intégrée, en tenant compte des thérapies en jeu. Par conséquent, cette évaluation peut être très différente de celle de la médecine conventionnelle. L’approche de la médecine traditionnelle étant holiste, les mesures courantes d’évaluation de l’effet peuvent ne pas s’appliquer. Les objectifs spécifiques de l’OMS en ce qui concerne la recherche en matière de médecine traditionnelle sont les suivants : • Harmoniser certains termes agréés et importants de la médecine traditionnelle (terminologie). • Résumer les points essentiels concernant l’élaboration de méthodes de recherche et d’évaluation en matière de médecine traditionnelle (méthodologie). • Améliorer la qualité et l’utilité de la recherche sur la médecine traditionnelle. • Instituer des méthodes appropriées d’évaluation pour faciliter la mise au point d’une réglementation et d’un système d’homologation pour la médecine traditionnelle. En général, les thérapies traditionnelles sont relativement sûres quand elles sont pratiquées correctement par des praticiens qualifiés. Il arrive cependant que 7 des accidents se produisent, le plus souvent sans doute lorsque les personnes qui les pratiquent ne sont pas dûment formées. Les thérapies doivent être réalisées à l’intérieur de paramètres généralement admis et, dans la mesure du possible, les indications thérapeutiques doivent être basées sur les faits. Ces thérapies ont rarement des effets indésirables graves, mais les données ne sont pas faciles à obtenir. Par conséquent, l’évaluation systématique de l’innocuité de ces thérapies doit avoir pour priorité l’étude des effets indésirables. Il est difficile de s’assurer de l’innocuité d’une thérapie du fait du contrôle aléatoire de la qualité de l’équipement utilisé. Les mesures les plus efficaces sont donc de veiller à la qualité de l’équipement et à la solide formation théorique et pratique, ainsi qu’à l’encadrement de ceux qui l’utilisent. Ce sont les moyens de réduire au minimum les examens incorrects, les diagnostics erronés et les erreurs techniques et d’assurer que les patients sont sélectionnés à bon escient. Il faudrait également garantir que le praticien sache comment agir en cas d’accident et qu’il doit adresser le patient à un spécialiste compétent s’il ne réagit pas au traitement ou s’il y a urgence médicale. Outre l’évaluation de l’innocuité et de l’efficacité de la médecine traditionnelle par des essais cliniques, on peut vouloir, tout comme pour la médecine conventionnelle, atteindre un certain nombre d’autres objectifs, à savoir : • Evaluer la médecine traditionnelle dans son propre cadre théorique. • Evaluer la médecine traditionnelle dans le cadre théorique de la médecine conventionnelle. • Comparer l’efficacité de différents systèmes de la médecine traditionnelle et/ou conventionnelle (MT vs MC). • Comparer l’efficacité de différentes pratiques traditionnelles au sein d’un système de médecine traditionnelle. (MT vs MT). 8 Le point de départ de la conception d’un protocole de recherche est un examen complet de la documentation (1), y compris l’utilisation traditionnelle de la pratique en question et la recherche scientifique menée dans ce domaine. Si la documentation est insuffisante ou inexistante, il faudra clairement faire état de la tradition orale (2) et de la source de cette information. L’analyse documentaire doit permettre d’apprendre le niveau actuel de preuve de l’efficacité et de l’innocuité de l’intervention proposée. L’évaluation de la documentation doit se conformer à des lignes directrices bien établies et admises. Toutefois, la méta-analyse en médecine traditionnelle peut s’avérer difficile du fait surtout du manque d’essais cliniques de grande envergure et de bonne qualité. En outre, l’efficacité d’un traitement particulier peut varier, car elle est fonction de la compétence et de l’expérience du praticien. Ces facteurs doivent être pris en considération et gardés présents à l’esprit. La recherche clinique visant à évaluer la médecine traditionnelle doit incorporer les concepts classiques de conception de la recherche comme les essais comparatifs randomisés ou d’autres types d’essais cliniques comme les études d’observation.., Selon ce que l’on cherche à évaluer, les concepts classiques de conception d’une étude peuvent être difficiles à appliquer quand il s’agit de recherche clinique concernant divers systèmes et pratiques de médecine traditionnelle. De ce fait, le choix de la conception doit être examiné au cas par cas avec des tradipraticiens chevronnés. Il existe toute une gamme de conceptions pour la recherche clinique qui conviennent à l’évaluation de la médecine traditionnelle, à savoir : Cas unique, black-box, les études ethnographiques, les études d’observation. 9 Il est essentiel que les critères de jugement soient appropriés à l’objet de la recherche. Les critères peuvent être quantitatifs et qualitatifs; primaires et/ou secondaires; généraux et/ou très spécifiques. Et que l’échantillon représente la population cible à laquelle les résultats seront généralisés. Si l’on souhaite publier les résultats de l’étude, les sujets doivent être décrits clairement en termes traditionnels et conventionnels. La fiabilité des critères de catégorisation et de diagnostic utilisés pour l’étude doit être examinée et déclarée. La provenance des sujets ainsi que les modalités du processus de recrutement doivent être décrites minutieusement. Les critères d’inclusion et d’exclusion doivent être décrits dans le détail et justifiés. Tout biais possible dans la sélection et le recrutement des patients doit être exclu. Les investigateurs doivent être conscients de toutes les erreurs susceptibles de se produire lorsque l’on étudie la médecine traditionnelle hors contexte et sans se référer aux théories et concepts traditionnels. Pour les techniques qui sont fonction de la compétence des praticiens, la recherche doit être effectuée par plus d’un praticien afin que les résultats puissent être généralisés [1]. B - Pratique au Maroc : approche globale Les conditions existent pour une approche objective de la médecine traditionnelle, en vue de l'intégration de ses pratiques dans le système national de santé. Plusieurs regards sont portés sur la médecine traditionnelle au Maroc. Les attitudes qui lui sont favorables se confondent avec les positions de deux courants de pensée. Le premier, traditionaliste et culturaliste, conteste l'universalité de la médecine moderne, et l'oppose à la médecine traditionnelle. Cette opposition n'est elle-même que l'expression des antinomies - plus larges - qu'il établit entre authenticité 10 dépersonnalisation; médecine nationale / médecine étrangère, voir coloniale; savoir arabo-musulman - savoir occidental. Le deuxième, simple réplique des écologistes occidentaux, préconise le retour à la phytothérapie. A ces deux positions, s'ajoute la croyance aux vertus de cette médecine, de tous ceux que l'irrationnel et le surnaturel fascinent. A l'opposé, ses détracteurs la rejettent précisément à cause de son irrationalité. Plus préoccupés par la rentabilisation du potentiel local de soins, les responsables marocains des politiques de santé envisagent aujourd'hui l'association de la médecine traditionnelle à l'effort sanitaire des pouvoirs publics. La clientèle de la médecine traditionnelle paraît très hétéroclite. Reconnaissable plus par ses attitudes culturelles vis à vis de la maladie et du thérapeute, que par son origine sociale, elle se recrute parmi toutes les couches de la population, qu'elles soient rurales ou urbaines. Les consommateurs se trouvent plus particulièrement dans les milieux culturels traditionnels et conservateurs, fidèles à la médecine populaire; dans les milieux intellectuels, de formation moderne, nostalgiques du passé et séduits par les manifestations irrationnelles; chez ceux qui sont condamnés ou marginalisés par la médecine moderne (les incurables, et tous ceux qui ne peuvent accéder à ses soins). On estime que 80% des marocains recourent à cette médecine de façon non exclusive. Un certain nombre de facteurs expliquent le recours très répandu aux soins traditionnels: son enracinement dans la culture locale; sa proximité spatiale et socioculturelle son accessibilité son efficacité pour certaines maladies sa 11 dimension irrationnelle en adéquation avec les croyances et les représentations de la maladie. A contrario, la médecine traditionnelle est desservie par ses propres faiblesses: sa perméabilité à l'esprit commerçant et charlatan, son modèle de causalité axé sur la recherche de la cause profonde et non directe, sa nosologie indifférenciée, la dégradation au fil du temps de son art et enfin sa banalisation par une trop grande vulgarisation de ses remèdes et de son rituel [9]. C - Pratique au Maroc : approche spécifique Le Maroc, comme beaucoup de pays d'Afrique est engagé dans la voie de la modernisation qui, intense dans certaines régions, reste très lente, voire à peine amorcée dans d'autres. L'inégalité de ces rythmes s'accentue davantage à mesure que l'on s'éloigne des centres urbains à vocation administrative ou économique. Plus encore, à l'intérieur d'un centre urbain, cette inégalité apparaît lorsque l'on passe d'un quartier à un autre. Il en résulte que si, par exemple, l'accès à la santé est en principe ouvert à toute la population marocaine et plus encore aux indigents [10] auxquels l'État accorde la gratuité des soins dans les dispensaires, les infrastructures et les unités de soins sont loin de couvrir tout le territoire. Par ailleurs, et là nous rencontrons un paradoxe, Casablanca, par exemple, où il existe tout de même des centres hospitaliers, des cliniques, des dispensaires et une pléthore de médecins, souffre pourtant d'une infrastructure insuffisante pour apporter assistance et donner des soins à l'ensemble de la population. Aussi ne voit-on bénéficier de cette infrastructure que la classe aisée qui peut se payer des soins qualifiés et adaptés [10]. 12 Dès lors, on peut comprendre la place du tradipraticien qui s'inscrit fortement dans sa tribu, dans son village, dans le quartier de la périphérie. D'autant qu'il partage avec sa communauté la même histoire, les mêmes conditions de vie et, plus encore, les mêmes symboles. Si elle est nomade, il l'accompagne dans ses itinéraires; si elle est isolée, il est là pour apporter les soins aux accidentés. Et, bien que le tradipraticien participe de l'étrange [10], il n'est pas, pour autant, un étranger. Le rebouteux répond donc à une nécessité de tous les instants. Jeune ou vieux, plus souvent un homme qu'une femme, illettré ou, cas rares, ayant reçu un enseignement coranique, voire un enseignement moderne qui l'a conduit jusqu'à un diplôme ; il tient son savoir-faire soit de son père qui l'a hérité de ses aïeux, soit d'un maître dont il a reçu la formation, soit c'est un don qu'il se découvre à un âge tardif [11]. Le rebouteux travaille chez lui, mais il lui arrive de se rendre chez son patient lorsque celui-ci est dans l'incapacité de se déplacer. Cependant, dans les deux cas, Il n'y a pas de rupture spatiale, ni culturelle, ni symbolique. Chez l'un où chez l'autre, c'est dans une ambiance familière pour le malade que les soins sont pratiqués. Ces trois volets de son statut – si l'on peut dire – légitiment sa présence et, dans le même temps, le déchargent d'une certaine culpabilité en cas d'échec partiel ou total des soins pratiqués sur le malade. Pour le cas où le rebouteux cause des complications, le malade n'engagera pas de procès contre lui et affirmera : « C'est de ma faute, c'est moi qui suis parti chez lui ». Attitude qu'il n'adopterait pas si les complications étaient causées par un médecin [12]. Cependant, il arrive qu'une 13 sourde culpabilité travaille la conscience des parents si leur enfant a été victime d'un traitement inadapté appliqué par le rebouteux. Malheureusement, cette culpabilité ne conduit pas les parents à dénoncer le rebouteux et participe du silence qui est fait autour de la responsabilité légale du tradipraticien. Les recherches qui ont eu pour objet la médecine traditionnelle en traumatologie, bien que très pauvres en nombre, se répartissent toutefois sur plusieurs régions du Maroc ce qui, d'une certaine manière, permet de se faire une idée plus qu'approximative pour l'ensemble du territoire, des catégories des rebouteux. Elles en révèlent au moins deux : d'une part, les rebouteux qui restreignent leur pratique aux affections traumatiques de l'appareil locomoteur (entorses, luxations, fractures des membres, du rachis, du crâne) et, d'autre part, ceux qui l'étendent aux maladies rhumatismales, neurologiques (sciatique) ou digestives [11-15]. Les entorses sont soignées d'abord par un massage à l'huile ou au beurre. L'immobilisation du foyer traumatisé est parfois précédée par l'application de henné par les rebouteuses. Cette immobilisation, appelée « Jbira », se fait de manière variable : on recourt aux baguettes de roseaux et au bandage trempé dans une composition faite de blanc d'œuf et de farine, ou encore de farine et d'alfa ou enfin de miel et d'huile d'olive. Les luxations sont réduites plus ou moins facilement en fonction de leur siège. Les plus faciles restent celles du coude, suivies par celles de l'épaule et de la hanche. Aucune radiographie ne s'assure de la qualité de la réduction. L'immobilisation a recours à la « Jbira ». 14 Les fractures déplacées sont réduites sans anesthésie par la traction et le modelage de la région fracturaire. Il arrive que cette manœuvre de réduction nécessite la participation d'une tierce personne qui peut être ou l'aide du rebouteux ou, à défaut, un membre de la famille du malade. L'immobilisation se fait comme pour l'entorse, par l'application de la « Jbira ». Là non plus, aucune radiographie n'est pratiquée pour contrôler la qualité de la réduction. Certains rebouteux traitent les fractures du fémur de l'adulte, à domicile, par la mise en place d'une traction sur le membre inférieur sans prévention de la maladie thrombo-embolique. La durée d'immobilisation est variable en fonction de la lésion, mais elle est toujours plus courte que la durée admise communément par le corps médical. Certains rebouteux calculent la durée d'immobilisation selon l'âge du malade : un jour par an. Aussi prescrira-t-il pour un enfant de sept ans une immobilisation de sept jours. Parmi les rebouteux, certains, après ablation de la « Jbira », pratiquent une cautérisation – pointes de feu – sur la région traumatisée pour supprimer, selon eux, les douleurs persistantes. Les signes d'appel de complications de la « Jbira » ne sont pas mentionnés au malade ou à sa famille. Parmi les rebouteux, il en est qui demandent à leurs patients de revenir pour un examen de contrôle, d'autres ne le font pas. Enfin, quelques rebouteux déplorent le manque de suivi du fait que leurs patients ne reviennent que pour l'ablation de l'immobilisation, quand ils ne sont pas tout simplement perdus de vue pour des raisons variables : • Soit que le patient enlève sa « Jbira » estimant de lui-même le délai d'immobilisation suffisant et se considère guéri. 15 • Soit qu'il enlève sa « Jbira » estimant qu'elle est gênante ou le délai d'immobilisation trop long. • Soit, estimant que l'évolution se déroule d'une manière défavorable, il consulte un autre rebouteux ou s'adresse au spécialiste orthopédiste traumatologue [11-15]. Il y a d'abord une large frange de la population urbaine et rurale, attachée d'une manière étroite à ses mœurs traditionnelles héritées et de l'environnement socioculturel dans lequel elle a baigné et de l'enseignement et l'éducation – quand cela fut possible – qu'elle a reçus. Cette clientèle se dirigera naturellement vers le tradipraticien, le Fqih ou l'herboriste parce qu'ils comprennent mieux « sa psychologie et sa subjectivité, et respectent sa pudeur, etc. » Un autre élément et non des moindres qui oriente cette clientèle vers le tradipraticien : les conditions de vie. « En effet, la ruralité, le nomadisme, l'éloignement, ou, à l'inverse, l'urbanisme concentrationnaire des bidonvilles périphériques, tout cela correspond à l'ambiance normale dans laquelle se déroule et se développe tout système de pensée traditionnel ». Il est une autre catégorie, hétérogène celle-là, particulièrement intéressante par son mode comportemental. En effet, bien que de niveau intellectuel élevé et socialement aisée, elle préférera le tradipraticien d'abord quand bien même elle compte un médecin dans la famille. Une étude sociologique approfondie reste à faire pour relever et analyser les paradoxes qui sont à l'œuvre dans son comportement contradictoire. Est-elle restée de mentalité traditionnelle malgré l'acquisition d'un savoir moderne ? Souffre-t-elle, à son insu, d'une inquiétude particulière, qui s'atténue bien plus chez le tradipraticien que chez le médecin moderne qu'elle a pourtant les moyens de consulter ? [16]. 16 Objectif Etudier le recours à la médecine traditionnelle marocaine et connaitre l’opinion des patients sur ces pratiques. Méthodes A - Type d’étude Voire dans une étude d’observation le comportement des marocains par rapport à la médecine traditionnelle, en comparaison avec la médecine conventionnelle et leur jugement quoique subjectif sur ces deux modes de thérapie dans une approche d’évaluation comparative, faute de moyens cette évaluation sera ciblée et concernera les points sur les quelles la méthodologie de l’OMS insiste pour l’évaluation de la médecine traditionnelle qui reste un premier pas indispensable si on veut s’inscrire dans la démarche de validation de la médecine traditionnelle impossible sans avoir la sensibilité des marocains sur ces items « baromètres » de notre étude. B - Population La population de notre étude était des consultants au centre diagnostic du CHU Hassan II de Fès dans les spécialités suivantes : neurologie, pédiatrie, traumatologie, et chirurgie pédiatrique, de l’année 2007 et 2008. C - Recueil des données Le recueil des données était basé sur un questionnaire administré à chaque patient comportant principalement (annexe1) : • L’âge, le niveau d’étude, profession et lieu de résidence du patient 17 • La spécialité consultée et le motif de consultation. • Le recours ou non à un tradipraticien pour la pathologie constituant le motif de consultation. • Si oui : chez qui, pourquoi l’a-t-il choisi, qui l’a conseillé d’aller le voire, de quoi a-t-il bénéficié et comment il trouve ses prestations. • Si non : a-t-il déjà eu recours à un tradipraticien pour un autre motif et si oui lequel. • Si un membre de la famille proche a eu recours à un tradipraticien. • Son avis sur le rôle de la médecine traditionnelle dans le système de santé au Maroc. • Les pathologies pour lesquelles il croit que la médecine traditionnelle est plus adaptée. • Le meilleur entre la médecine traditionnelle et conventionnelle selon des items (coût, efficacité, accessibilité, accueil, effets indésirables, observance, confiance, autres à spécifier). 18 Résultats A – Résultats descriptifs 1 - Données sociodémographiques La moyenne d’âge de notre échantillon est de 26,1 ± 17,54 ans avec des extrêmes d’âge allant de 1 à 81 ans, l’âge qu’on a pris en compte est celui des patients, pour les enfants inaptes à répondre au questionnaire, nous avons interrogé leurs mamans. La tranche d’âge 20-40 ans représente presque la moitié de l’échantillon, alors que les patients ayant plus de 60 ans ne représentent que 5% de l’effectif. Les femmes représentent les deux tiers de notre effectif et 62 d’entre elle sont au foyer soit la moitié de la population féminine de notre échantillon et le tiers de la totalité des patients interrogés. La moitié de notre échantillon est composé de personne non scolarisé, dont 6% de l’échantillon total le sont parce qu’ils n’ont pas l’âge de la scolarisation ce qui revient à dire que les 44% restant sont analphabètes, les patients ayant un niveau d’étude supérieur ne représentent que 6%. L’emploie des patient est très varié mais on trouve un tiers de l’échantillon environ composé par des femmes au foyer et un cinquième par des artisans ou ouvriers. Notre échantillon est à majorité urbaine avec 78% des patients vivant dans la ville. Pour les résultats détaillés voire le tableau 1. 19 Tableau 1: donnée sociodémographiques des patients interrogés (n=182) Effectif Pourcentage (%) 0-20 ans 42 23 20-40 ans 84 46 40-60 ans 47 26 9 5 Féminin 105 58 Masculin 77 42 Non scolarisé 91 50 Etudes élémentaires 65 36 Lycée 14 8 Supérieur 11 6 Femmes au foyer 62 34 Elèves/Etudiants 13 7 Artisans/Ouvriers 34 19 Commerçants 9 5 Fellahs 5 3 Fonctionnaires 9 5 50 27 40 22 142 78 Tranches d’âge des patients Plus de 60 ans Sexe des patients Niveau d’étude des patients Emploi des patients Autres Résidence des patients Rural Urbain 20 La traumatologie vient en premier dans les consultations, suivie de la pédiatrie chirurgicale puis la neurologie et la pédiatrie. Les motifs de consultation, les plus fréquemment rencontré sont les fractures avec un tiers des consultations, alors que l’épilepsie ne représente que 3%. Pour les résultats détaillés voire le tableau 2. Tableau 2: Liste des spécialités et des motifs de consultation ( n=182) Effectif Pourcentage (%) Neurologie 29 16 Pédiatrie 27 15 Pédiatrie chirurgicale 40 22 Traumatologie 78 43 7 4 Douleur 16 9 Epilepsie 5 3 Fracture 66 36 Autre 95 52 Spécialité consultée Autre Motif de consultation 21 2 – Le recours des patients à la médecine traditionnelle 18% des patients ont consulté chez un tradi-praticien avant de venir à l’hôpital (fig1), que ça soit à la ville ou à la compagne, chez une femme ou un homme (fig2). Non Oui 18% 82% Figure 1. La consultation préalable chez un tradi-praticien avant de venir à l’hôpital Homme rural Homme urbain 24% Femme rural Femme urbain Autres 24% 15% 34% 3% Figure 2. Répartition des tradi-praticiens NB : autres en référence à « homme et femme à la fois », ou bien « milieu non spécifier ». 22 Sur les 33 personnes qui affirment avoir consulté en médecine traditionnelle avant de consulter au centre diagnostique plusieurs raisons reviennent pour expliquer leur choix, on note qu'un patient peut donner plusieurs raisons à la fois, les causes sont les suivantes: • Efficacité du tradipraticien: 18 fois sur 33 (54%) • Coût: 18 fois sur 33 (54%) • Expérience du tradipraticien: 16 fois sur 33 (48%) • Accueil: 12 fois sur 33 (36%) • Accessibilité: 9 fois sur 33 (27%) • Autres: 3 fois sur 33 (9%) Les personnes qui conseillent nos patients d’aller voire un tradipraticien sont très diverses, essentiellement la famille et l’entourage (fig3). Entourage Famille Autres 21% 15% 64% Figure 3. Les personnes ayant conseillé nos patients d’aller voire un tradipraticien Les soins prodigués chez les tradipraticiens se répartissent comme suit (à noter qu'un seul patient peut avoir eu plusieurs soins à la fois) : 23 • Jbira (plâtre traditionnel): 11 fois sur 33 (33%). • Massage: 6 fois sur 33 (18%). • Point de feu: 3 fois sur 33 (9%). • Hjab (talisman): 5 fois sur 33 (15%). • Autres: 12 fois sur 33 (36%). Nous avons demandé aux patients s’ils ont déjà consulté pour une pathologie autre auparavant, 25% l’ont déjà fait (fig4). Sur les 46 patients qui affirment avoir déjà consulté chez un tradipraticien pour une pathologie autre les motifs de consultation se répartissent comme suite : • Traumatologie : 18 fois sur 46 (39%). • Gastro-entérologie : 16 fois sur 46 (34%). • Rhumatologie : 5 fois sur 46 (11%). • Diabète : 3 fois sur 46 (6%). • Autres : 12 fois sur 46 (26%). Nous avons demandé aux patients si des membres de leur famille ont déjà consulté en médecine traditionnelle, 42% affirment que oui, alors que 48% disent que non (fig5) 24 non non précisé oui 25% 59% 16% Figure 4. La consultation en médecine traditionnelle pour une autre pathologie auparavant? Ne sait pas Non Oui 10% 42% 48% Figure 5. La famille proche ayant déjà eu recours à la médecine traditionnelle 25 3- Opinion des patients sur la médecine traditionnelle Pour les patients ayant consulté en médecine traditionnelle avant de venir à l’hôpital, 30% trouvent les prestations reçues bonnes, 43% inutiles, et 18% dangereuses (fig6) Parmi nos patients, 49% sont d’accord avec le fait que la médecine traditionnelle a un rôle important à jouer dans le système de santé au Maroc, alors que 35% sont contre (fig7). Sur les patients qui ont répondu à cette question de savoir dans quels domaines ils trouvent que la médecine traditionnelle est performante les réponses sont les suivantes : - Traumatologie : 83 fois sur 128 (65%) - Gastroentérologie : 21 fois sur 128 (16%) - Neurologie : 21 fois sur 128 (16%) - Accouchement : 18 fois sur 128 (14%) - Infertilité : 12 fois sur 128 (9%) - Rhumatologie : 11 fois sur 128 (8%) - Autres : 8 fois sur 128 (6%) 26 Bonnes Acceptables dangereuse Inutile Ne sais pas 6% 30% 43% 3% 18% Figure 6. Opinion des patients sur les prestations reçues chez les tradipraticiens consultés Ne sait pas 18% 16% Pas du tout d'accord Plutôt d'accord Plutôt pas d'accord 5% Tout à fait d'accord 30% 31% Figure 7. La médecine traditionnelle marocaine joue un rôle important dans le système de santé au Maroc 27 4- Comparaison entre la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle On a demandé aux patients de comparer la médecine traditionnelle à la médecine conventionnelle : • Pour le coût 78% des patients préfèrent la médecine traditionnelle alors que 12% préfèrent la médecine conventionnelle • Pour l’efficacité 78% des patients préfèrent la médecine traditionnelle alors que 12% préfèrent la médecine conventionnelle • Pour l’accessibilité 78% des patients préfèrent la médecine traditionnelle alors que 12% préfèrent la médecine conventionnelle • Pour l’accueil 78% des patients préfèrent la médecine traditionnelle alors que 12% préfèrent la médecine conventionnelle • Pour les effets indésirables 78% des patients préfèrent la médecine traditionnelle alors que 12% préfèrent la médecine conventionnelle • Pour l’observance78% des patients préfèrent la médecine traditionnelle alors que 12% préfèrent la médecine conventionnelle • Pour la confiance 78% des patients préfèrent la médecine traditionnelle alors que 12% préférent la médecine conventionnelle Voire le tableau 3 28 Tableau 3 : Récapitulatif général concernant la comparaison selon nos patients entre médecine conventionnelle et médecine traditionnelle ( n=182) Effectif Pourcentage (%) 142 78% 22 12% Médecine Traditionnelle 29 16% Médecine Conventionnelle 105 58% Médecine Traditionnelle 78 43% Médecine Conventionnelle 89 49% Médecine Traditionnelle 69 38% Médecine Conventionnelle 78 43% Médecine Traditionnelle 87 48% Médecine Conventionnelle 43 24% 45 25% 122 67% 18 10% 145 80% Coût des soins Médecine Traditionnelle Médecine Conventionnelle Efficacité des soins Accessibilité des soins Accueil des patients Effets indésirables des soins Observance des soins Médecine Traditionnelle Médecine Conventionnelle Confiance des soins Médecine Traditionnelle Médecine Conventionnelle B – Résultats comparatifs 1 - Consultation en médecine traditionnelle pour la pathologie en cours Nous avons voulu détailler les questions 1 (Est ce que vous avez consulté en médecine traditionnelle avant de venir ici?), 1.2.1 (Est ce que vous avez déjà dans votre vie consulté en médecine traditionnelle pour d’autres pathologies ?) et 3 (La médecine traditionnelle marocaine joue un rôle important dans le système de santé 29 au Maroc) au regard des données sociodémographiques à savoir : l’âge, le sexe, le niveau d’étude et la résidence pour chacune de ces trois questions. a- Selon l’âge Sur la tranche d’âge 0-20, 81% n’ont pas consulté en médecine traditionnelle avant de venir à l’hôpital alors que 19% l’ont fait. Sur la tranche d’âge 20-40, 79,5% n’ont pas consulté en médecine traditionnelle avant de venir à l’hôpital alors que 20,5% l’ont fait. Sur la tranche d’âge 40-60, 87,2% n’ont pas consulté en médecine traditionnelle avant de venir à l’hôpital alors que 12,8% l’ont fait. Sur la tranche d’âge 60+, 81,9% n’ont pas consulté en médecine traditionnelle avant de venir à l’hôpital alors que 18% l’ont fait (fig.8). ont consulté n'ont pas consulté 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 0-20 20-40 40-60 60+ l'ensemble Figure 8. Relation entre la consultation en médecine traditionnelle et l’âge, pour la pathologie en cours. 30 Sur les patients n’ayant pas consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital la répartition des tranche d’âge se fait comme suite : tranche d’âge 0-20 : 22,8% ; tranche d’âge 20-40 : 44,3% ; tranche d’âge 40-60 : 27,5% et tranche d’âge 60+ : 5,4% (fig.9). 50% 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% 0-20 20-40 40-60 60+ Figure 9. Répartition selon l'âge des patients n'ayant pas consulté en médecine traditionnelle pour la pathologie en cours. 31 Sur les patients ayant consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital la répartition des tranches d’âge se fait comme suite : tranche d’âge 0-20 : 24,2% ; tranche d’âge 20-40 : 51,5% ; tranche d’âge 40-60 : 18,2% et tranche d’âge 60+ : 6,1% (fig.10). 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 0-20 20-40 40-60 60+ Figure 10. Répartition selon l'âge des patients ayant consulté en médecine traditionnelle pour la pathologie en cours. 32 b- Selon le sexe 15,1% des femmes ont consulté en médecine traditionnelle avant de venir à l’hôpital alors que 84,9% ne l’ont pas fait. 22,4% des hommes ont consulté en médecine traditionnelle avant de venir à l’hôpital alors que 77,6% ne l’ont pas fait (fig.11). Ont consulté N'ont pas consulté 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Femmes Hommes L’ensemble Figure 11. Relation entre la consultation en médecine traditionnelle et le sexe, pour la pathologie en cours. 33 Sur les patients n’ayant pas consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital 60,4% étaient des femmes et 39,6 étaient des hommes (fig.12). 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Femmes Hommes Figure 12. Répartition selon le sexe des patients n'ayant pas consulté en médecine traditionnelle pour la pathologie en cours. Sur les patients ayant consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital 48,5% étaient des femmes et 51,5% étaient des hommes (fig. 13). 52,00% 51,50% 51,00% 50,50% 50,00% 49,50% 49,00% 48,50% 48,00% 47,50% 47,00% Femmes Hommes Figure 13. Répartition selon le sexe des patients ayant consulté en médecine traditionnelle pour la pathologie en cours. 34 c- Selon le niveau d’études Pour les non scolarisés, 75,8% n’ont pas consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital alors que 24,2% l’ont fait. Pour le niveau d’études élémentaires, 87,9% n’ont pas consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital alors que 12,1% l’ont fait. Pour le niveau d’études lycée et supérieur, 88% n’ont pas consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital alors que 12% l’ont fait (fig.14). Ont consulté N'ont pas consulté 100,00% 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Non scolarisés Etudes élémentaires Lycée et Supérieur L'ensemble Figure 14. Relation entre la consultation en médecine traditionnelle et le niveau d’étude, pour la pathologie en cours. 35 Sur les patients n’ayant pas consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital la répartition des niveaux d’études se fait comme suit : non scolarisés : 46,3%, élémentaire : 38,9%, lycée et supérieur : 14,7% (fig.15). 50,00% 45,00% 40,00% 35,00% 30,00% 25,00% 20,00% 15,00% 10,00% 5,00% 0,00% Non scolarisés Etudes élémentaires Lycée et Supérieur Figure 15. Répartition selon le niveau d’étude des patients n’ayant pas consulté en médecine traditionnelle pour la pathologie en cours. Sur les patients ayant consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital la répartition des niveaux d’études se fait comme suit : non scolarisés : 66,7%, élémentaire : 24,2%, lycée et supérieur : 9,1% (fig.16). 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Non scolarisés Etudes élémentaires Lycée et Supérieur Figure 16. Répartition selon le niveau d'étude des patients ayant consulté en médecine traditionnelle pour la pathologie en cours. 36 d- Selon la résidence 25% des ruraux ont consulté en médecine traditionnelle avant de venir à l’hôpital alors que 75% ne l’ont pas fait. 16,2% des citadins ont consulté en médecine traditionnelle avant de venir à l’hôpital alors que 83,3% ne l’ont pas fait (fig.17). Ont consulté N'ont pas consulté 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Ruraux Citadins L’ensemble Figure 17. Relation entre la consultation en médecine traditionnelle et le lieu de résidence, pour la pathologie en cours. Sur les patients n’ayant pas consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital 20,1% étaient des ruraux et 79,9% étaient des citadins (fig.18). 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Ruraux Citadins Figure 18. Répartition selon le lieu de résidence des patients n’ayant pas consulté en médecine traditionnelle pour la pathologie en cours. 37 Sur les patients ayant consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital 30,3% étaient des ruraux et 69,7% étaient des citadins (fig.19). 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Ruraux Citadins Figure 19. Répartition selon le lieu de résidence des patients ayant consulté en médecine traditionnelle pour la pathologie en cours. 2 - Consultation en médecine traditionnelle pour une autre pathologie a- Selon l’âge Sur la tranche d’âge 0-20, 71,4% n’ont jamais consulté chez un tradipraticien, 9,5% l’ont déjà fait alors que 19% n’ont pas précisé. Sur la tranche d’âge 20-40, 57,8% n’ont jamais consulté chez un chez un tradipraticien, 26,5% l’ont déjà fait alors que 15,7% n’ont pas précisé. Sur la tranche d’âge 40-60, 51,1% n’ont jamais consulté tradipraticien, 34% l’ont déjà fait alors que 14,9% n’ont pas précisé. Sur la tranche d’âge 60+, 50% n’ont jamais consulté chez un tradipraticien, 40% l’ont déjà fait alors que 10% n’ont pas précisé (fig.20). 38 Ont consulté N'ont jamais consulté Pas précisé 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% 0-20 20-40 40-60 60+ L'ensemble Figure 20. Relation entre la consultation en médecine traditionnelle et l’âge, pour une pathologie autre. Sur les patients n’ayant jamais consulté un tradipraticien la répartition des tranche d’âge se fait comme suite : tranche d’âge 0-20 : 28% ; tranche d’âge 2040 : 44,9% ; tranche d’âge 40-60 : 22,4% et tranche d’âge 60+ : 4,7% (fig.21). 50% 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% 0-20 20-40 40-60 60+ Figure 21. Répartition selon l'âge des patients n’ayant jamais consulté en médecine traditionnelle. 39 Sur les patients ayant déjà consulté chez un tradipraticien pour d’autre pathologies la répartition des tranche d’âge se fait comme suite : tranche d’âge 020 : 8,7% ; tranche d’âge 20-40 : 47,8% ; tranche d’âge 40-60 : 43,8% et tranche d’âge 60+ : 8,7% (fig.22). 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% 0-20 20-40 40-60 60+ Figure 22. Répartition selon l'âge des patients ayant consulté en médecine traditionnelle dans leurs vies pour une autre pathologie. 40 b- Selon le sexe 62,3% des femmes n’ont jamais consulté en médecine traditionnelle 25,5% l’ont déjà fait et 12,3% n’ont pas précisé. 53,9% des hommes n’ont jamais consulté en médecine traditionnelle 25 % l’ont déjà fait et 21,1% n’ont pas précisé (fig.23). Femmes Hommes L'ensemble 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Ont consulté N'ont jamais Pas précisé consulté Figure 23. Relation entre la consultation en médecine traditionnelle et le sexe, pour une pathologie autre. Sur les patients n’ayant jamais consulté un tradipraticien 61,7% étaient des femmes et 38,3% étaient des hommes (fig.24). 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Femmes Hommes Figure 24. Répartition selon le sexe des patients n’ayant jamais consulté en médecine traditionnelle. 41 Sur les patients ayant déjà consulté un tradipraticien 58,7% étaient des femmes et 41,3% étaient des hommes (fig.25). 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Femmes Hommes Figure 25. Répartition selon le sexe des patients ayant consulté en médecine traditionnelle dans leurs vies pour une autre pathologie. c- Selon le niveau d’études Pour les non scolarisés, 58,2% n’ont jamais consulté chez un tradipraticien , 23,1% l’ont fait alors que 18,7% n’ont pas précisé. Pour le niveau d’études élémentaire, 66,7% n’ont jamais consulté chez un tradipraticien , 21,2% l’ont fait alors que 12,1% n’ont pas précisé. Pour le niveau d’études lycée et supérieur, 40% n’ont jamais consulté chez un tradipraticien , 44% l’ont fait alors que 16% n’ont pas précisé (fig.26). 42 Ont consulté N'ont jamais consulté Non précisé 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Figure 26. Relation entre la consultation en médecine traditionnelle et le niveau d’étude, pour une pathologie autre. Sur les patients n’ayant jamais consulté un tradipraticien la répartition des niveaux d’études se fait comme suit 49,5% non scolarisé, 41,1% élémentaire, 9,4% lycée et supérieur (fig.27). 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Non scolarisés Etudes élémentaires Lycée et Supérieur Figure 27. Répartition selon le niveau d'études des patients n’ayant jamais consulté en médecine traditionnelle. 43 Sur les patients ayant Déjà consulté un tradipraticien la répartition des niveaux d’études se fait comme suit 45,7% non scolarisé, 30,4% élémentaire, 23,9% lycée et supérieur (fig.28). 50,00% 45,00% 40,00% 35,00% 30,00% 25,00% 20,00% 15,00% 10,00% 5,00% 0,00% Non scolarisés Etudes élémentaires Lycée et Supérieur Figure 28. Répartition selon le niveau d’études des patients ayant consulté en médecine traditionnelle dans leurs vies pour une autre pathologie. 44 d- Selon la résidence 27,5% des ruraux ont déjà consulté en médecine traditionnelle, 42,5% ne l’ont pas fait et 30% n’ont pas précisé. 24,6% des citadins ont déjà consulté en médecine traditionnelle, 63,4% ne l’ont pas fait et 12% n’ont pas précisé (fig.29). Ruraux Citadins L'ensemble 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Ont consulté N'ont jamais consulté Pas précisé Figure 29. Relation entre la consultation en médecine traditionnelle et le lieu de résidence, pour une pathologie autre. 45 Sur les patients n’ayant jamais consulté un tradipraticien 15,9% étaient des ruraux alors que 84,1% étaient des citadins (fig.30). 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Ruraux Citadins Figure 30. Répartition selon le lieu de résidence des patients n’ayant jamais consulté en médecine traditionnelle. Sur les patients ayant Déjà consulté un tradipraticien 23,9% étaient des ruraux alors que 76,1% étaient des citadins (fig.31). 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Ruraux Citadins Figure 31. Répartition selon le lieu de résidence des patients ayant consulté en médecine traditionnelle dans leurs vies pour une autre pathologie. 46 3 – Avis des patients sur la médecine traditionnelle marocaine a- Selon l’âge Sur la tranche d’âge 0-20, 14,3% sont tout à fait d’accord, 28,6% sont plutôt d’accord, 4,8% sont plutôt pas d’accord 31% sont pas du tout d’accord et 21,4% ne savent pas. Sur la tranche d’âge 20-40, 21,7% sont tout à fait d’accord, 24,1% sont plutôt d’accord, 3,6% sont plutôt pas d’accord 39,8% sont pas du tout d’accord et 10,8% ne savent pas. Sur la tranche d’âge 40et plus, 15,7% sont tout à fait d’accord, 42,1% sont plutôt d’accord, 8,7% sont plutôt pas d’accord 14,2 % sont pas du tout d’accord et 19,3% ne savent pas (fig.32). 0-20 20-40 40+ l'ensemble 45,00% 40,00% 35,00% 30,00% 25,00% 20,00% 15,00% 10,00% 5,00% 0,00% Tout à fait d’accord Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord Ne sait pas Figure 32. L’avis des patients sur la médecine traditionnelle marocaine selon leur âge. 47 Sur les patients tout à fait d’accord la répartition des âges se fait comme suit : tranche d’âge 0-20 : 18,2% ; tranche d’âge 20-40 : 54,5% ; tranche d’âge 40et plus : 27,2% (fig.33). 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% 0-20 20-40 40+ Figure 33. Répartition selon l'âge des patients tout à fait d'accord. Sur les patients plutôt d’accord la répartition des âges se fait comme suit : tranche d’âge 0-20 : 21,4% ; tranche d’âge 20-40 : 35,7% ; tranche d’âge 40et plus : 42,2% (fig.34). 45,00% 40,00% 35,00% 30,00% 25,00% 20,00% 15,00% 10,00% 5,00% 0,00% 0-20 20-40 40+ Figure 34. Répartition selon l'âge des patients plutôt d'accord. 48 Sur les patients plutôt pas d’accord la répartition des âges se fait comme suit : tranche d’âge 0-20 : 20% ; tranche d’âge 20-40 : 30% ; tranche d’âge 40et plus : 50% (fig.35). 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 0-20 20-40 40+ Figure 35. Répartition selon l'âge des patients plutôt pas d'accord. Sur les patients pas du tout d’accord la répartition des âges se fait comme suit : tranche d’âge 0-20 : 24,1% ; tranche d’âge 20-40 : 61,1% ; tranche d’âge 40et plus : 14,8% (fig.36). 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% 0-20 20-40 40+ Figure 36. Répartition selon l'âge des patients pas du tout d'accord. 49 b- Selon le sexe 11,3% des femmes sont tout à fait d’accord, 30,2% sont plutôt d’accord, 6,6% sont plutôt pas d’accord 36,8% sont pas du tout d’accord et 15,1% ne savent pas. 27,6% des hommes sont tout à fait d’accord, 31,6% sont plutôt d’accord, 3,9% sont plutôt pas d’accord 19,7% sont pas du tout d’accord et 17,1% ne savent pas (fig.37). 40,00% Femmes Hommes L'ensemble 35,00% 30,00% 25,00% 20,00% 15,00% 10,00% 5,00% 0,00% Figure 37. L’avis des patients sur la médecine traditionnelle marocaine selon leur sexe. 50 Sur les patients tout à fait d’accord 36,4% étaient des femmes et 63,6% étaient des hommes (fig.38). 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Femmes Hommes Figure 38. Répartition selon le sexe des patients tout à fait d'accord. Sur les patients plutôt d’accord 57,1% étaient des femmes et 42,9% étaient des hommes (fig.39). 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Femmes Hommes Figure 39. Répartition selon le sexe des patients plutôt d'accord. 51 Sur les patients plutôt pas d’accord 70% étaient des femmes et 30% étaient des hommes (fig.40). 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Femmes Hommes Figure 40. Répartition selon le sexe des patients plutôt pas d'accord. Sur les patients pas du tout d’accord 72,2% étaient des femmes et 27,8% étaient des hommes (fig.41). 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Femmes Hommes Figure 41. Répartition selon le sexe des patients pas du tout d'accord. 52 c- Selon le niveau d’études Pour les non scolarisés, 14,3%sont tout à fait d’accord, 33% sont plutôt d’accord, 8,8% sont plutôt pas d’accord 27,5% sont pas du tout d’accord et 16,5% ne savent pas. Pour le niveau d’études élémentaire, 16,7%sont tout à fait d’accord, 28,8% sont plutôt d’accord, 3% sont plutôt pas d’accord 39,4% sont pas du tout d’accord et 12,1% ne savent pas. Pour le niveau d’études lycée et supérieur : 36%sont tout à fait d’accord, 28 % sont plutôt d’accord, 12% sont pas du tout d’accord et 24% ne savent pas (fig.42). Non scolarisés Etudes élémentaires Lycée et Supérieur L’ensemble 45,00% 40,00% 35,00% 30,00% 25,00% 20,00% 15,00% 10,00% 5,00% 0,00% Tout à fait d’accord Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord Ne sait pas Figure 42. L’avis des patients sur la médecine traditionnelle marocaine selon leur niveau d'étude. 53 Sur les patients tout à fait d’accord la répartition des niveaux d’études se fait comme suit 39,4% non scolarisé, 33,3% élémentaire, 27,3% lycée et supérieur (fig.43). 45,00% 40,00% 35,00% 30,00% 25,00% 20,00% 15,00% 10,00% 5,00% 0,00% Non scolarisés Etudes élémentaires Lycée et Supérieur Figure 43. Répartition selon le niveau d'études des patients tout à fait d'accord. Sur les patients plutôt d’accord la répartition des niveaux d’études se fait comme suit 53,6% non scolarisé, 33,9% élémentaire, 15,5% lycée et supérieur (fig.44). 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Non scolarisés Etudes élémentaires Lycée et Supérieur Figure 44. Répartition selon le niveau d'études des patients plutôt d'accord. 54 Sur les patients plutôt pas d’accord la répartition des niveaux d’études se fait comme suit 80% non scolarisé, 20% élémentaire, 0% lycée et supérieur (fig.45). 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Non scolarisés Etudes élémentaires Lycée et Supérieur Figure 45. Répartition selon le niveau d'études des patients plutôt pas d'accord. Sur les patients pas du tout d’accord la répartition des niveaux d’études se fait comme suit 51,7% non scolarisé, 48,1% élémentaire, 5,6% lycée et supérieur (fig.46). 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Non scolarisés Etudes élémentaires Lycée et Supérieur Figure 46. Répartition selon le niveau d'études des patients pas du tout d'accord. 55 d- Selon la résidence 15% des ruraux sont tout à fait d’accord, 22,5% sont plutôt d’accord, 5% sont plutôt pas d’accord 40% sont pas du tout d’accord et 17,5% ne savent pas. 19% des citadins sont tout à fait d’accord, 33,1% sont plutôt d’accord, 5,6% sont plutôt pas d’accord 26,8% sont pas du tout d’accord et 15,5% ne savent pas (fig.47). Ruraux Citadins L'ensemble 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% Tout à fait d’accord Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord Ne sait pas Figure 47. L’avis des patients sur la médecine traditionnelle marocaine selon leur lieu de résidence. 56 Sur les patients tout à fait d’accord 18,2% étaient des ruraux et 81,8% étaient des citadins (fig.48). 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Ruraux Citadins Figure 48. Répartition selon le lieu de résidence des patients tout à fait d'accord. Sur les patients plutôt d’accord 16,1% étaient des ruraux et 83,9% étaient des citadins (fig.49). 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Ruraux Citadins Figure 49. Répartition selon le lieu de résidence des patients plutôt d'accord. 57 Sur les patients plutôt pas d’accord 20% étaient des ruraux et 80% étaient des citadins (fig.50). 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Ruraux Citadins Figure 50. Répartition selon le lieu de résidence des patients plutôt pas d'accord. Sur les patients pas du tout d’accord 29,6% étaient des ruraux et 70,4% étaient des citadins (fig.51). 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Ruraux Citadins Figure 51. Répartition selon le lieu de résidence des patients pas du tout d'accord. 58 Discussion A – Nos principaux résultats Notre étude s’est étalée depuis octobre 2007 jusqu’à octobre 2008. Notre échantillon a porté sur 182 consultants au centre diagnostic du CHU Hassan II de Fès. C’est une étude d’observation avec un questionnaire administré en une seule fois pour évaluer l’importance de la médecine traditionnelle dans la démarche de recherche de soins chez les marocains. La moitié de l’effectif de notre échantillon était âgé moins de 20 ans, les 2040 ans et les 40-60ans représente presque le quart à chacun d’eux ; deux patients sur cinq était des hommes, la moitié n’était pas scolarisé 6% de l’échantillon sont des enfants pas encore en âge de scolarisation, le tiers avaient un niveau d’étude élémentaire alors que seulement 6% ont fait des études supérieures, presque trois quarts résidaient en milieu urbain. 18% ont déjà consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital, 43% de ces derniers jugent que les prestations reçues sont inutiles, 30% bonnes, néanmoins 18% les trouvent dangereuses. Un patient sur quatre a déjà eu recours à un tradipraticien au moins une fois dans sa vie (les patients qui ont déjà consulté pour cette pathologie ne sont pas répertoriés) et les deux tiers ne l’ont jamais fait. Sur l’importance de la médecine traditionnelle dans le système de santé au Maroc les avis restent encore controversés. 128 patients ont répondu à la question de savoir dans quel domaine la médecine traditionnelle est la plus efficace, la traumatologie a été citée 83 fois sur 128, la neurologie vient en deuxième lieu ainsi que la gastro-entérologie avec 21 foi sur 128 chacune. 59 Pour les items d’évaluation de la médecine traditionnelle versus médecine conventionnelle le constat est le suivant : pour le coût quatre patients sur cinq préfèrent la médecine traditionnelle ; concernant l’efficacité trois patients sur cinq trouvent que la médecine conventionnelle moderne est meilleure contre seulement 16% pour la médecine traditionnelle, alors que l’accessibilité est presque la même pour les deux systèmes, ainsi que pour l’accueil. Pour les effets secondaires la médecine conventionnelle vient en premier avec un patient sur deux alors que la médecine conventionnelle n’a qu’un patient sur quatre. En ce qui concerne l’observance, la médecine conventionnelle vient en tête avec deux patients sur trois et enfin la confiance est remportée largement par la médecine conventionnelle avec quatre patients sur cinq qui confirment qu’ils ont plus confiance en la médecine conventionnelle. Par ailleurs, vu que l’effectif de notre échantillon est réduit, nous n’avons pas pu mettre en évidence d’éventuelles associations entre les différents items du questionnaire et les caractéristiques sociodémographiques et cliniques des consultants. 60 B – limites de notre travail La conception de ce questionnaire a été basée sur la méthodologie adoptée par l’OMS dans ce type d’étude. Mais, il n’est pas pour autant un questionnaire validé par l’OMS pour être utiliser dans notre contexte marocain. Le recrutement des patients était aléatoire. Nous avons observé une majorité de consultants en traumatologie (la consultation de traumatologie est plus fréquente en journée de consultation et en nombre de patient). L’âge qu’on a pris en compte est celui des patients, pour les enfants ne pouvant répondre au questionnaire ce sont leurs mamans qui s’en sont chargé. Malgré la contrainte du temps et des moyens financiers inhérents à tout travail de recherche en médecine, nous avons pu atteindre les principaux objectifs de cette étude et nous avons pu découvrir certains aspects de la médecine traditionnelle au Maroc. Par les limites de cette étude sur le terrain, la Contrainte administrative dans d’autres villes (particulièrement à Agadir). C – Comparaison avec les résultats de la littérature En ce qui concerne la médecine traditionnelle marocaine, le constat est alarmant, mise à part les quelques traités sur la phytothérapie basée sur la tradition orale, et qui sont l’œuvre de sociologue ou de personne s’intéressant au domaine sans qu’ils aient forcement la formation médicale, la littérature reste très pauvre ; nous n’avons trouvé que quelques thèses de médecine concernant la traumatologie [11-15]. L’OMS s’intéresse beaucoup au sujet, elle a en effet établie une méthodologie d’évaluation spécifique de la médecine traditionnelle sur laquelle s’est basée notre étude [1] : un travail préliminaire faute d’être exhaustif d’écriture de la tradition 61 orale et recherche de la vrai place de la médecine traditionnelle dans la démarche de recherche de soin ; ainsi que l’évaluation des deux baromètres les plus importants dans les critères de l’OMS à savoir l’innocuité (18% quand même des patient de notre études qui ont déjà eu recours à la médecine traditionnelle pour la présente pathologie ont trouvé que les prestations reçues on été dangereuse, contre 30% qui l’ont trouvés bonnes et 43% inutile) et l’efficacité ( le fait que la traumatologie revient 83 fois sur 128 comme réponse à la question de savoir dans quel domaine la médecine traditionnelle marocaine est plus performante est une preuve indirecte de son efficacité même si l’hétérogénéité supposée des pratiques diminue sensiblement cette efficacité) ; en ce qui concerne la neurologie l’échantillon n’est pas assez étoffé pour pouvoir tirer des conclusions. Contrairement à ce qu’on pouvait s’attendre les marocains ne consultent pas beaucoup en médecine traditionnelle selon notre étude : 18% seulement ont déjà consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital, alors que les deux tiers affirment ne jamais avoir eu recours à un tradipraticien, alors qu’en France 75% de la population aurait eu recours à la médecine alternative et complémentaire [17] 65% au japon [18] et 48% en Australie [19], seront nous moins consommateurs, de la médecine non conventionnelle, que ces pays là ? Serait se un biais de sélection dans notre échantillon ou bien les patients ont tendance à cacher leur consultation en médecine alternative ce qui serait le cas de 62% des patient aux états unis [20] et 79% au japon [21]. 62 Perspectives et recommandations La médecine traditionnelle occupe une place indéniable dans la démarche de recherche de soins par la population marocaine, ce qui se traduit par le fait que les médecins et autres professionnels de santé dite « conventionnelle » sont confrontés à ces pratiques de manière permanente dans leur travail au quotidien. Cependant, cette récurrence va de paire avec un rejet quasi-systématique de cette « médecine » par le milieu médical (conventionnel), en rapport, premièrement avec ce que certains aspects de la médecine traditionnelle engendrent dans le retard diagnostique et thérapeutique, deuxièmement avec la non homogénéité de cette médecine et dernièrement avec la fréquence du « manque de professionnalisme » de ces acteurs « charlatanisme ». Pourtant cet engouement doit forcement avoir une explication rationnelle, beaucoup de marocains vont consulter en médecine traditionnelle parce qu’elle leurs offre ce que le système conventionnel ne leur propose pas : moins de coûts, plus d’accessibilité, une harmonie avec le système des valeurs et leur croyance et parfois un dernier recours quand aucune autre alternative thérapeutique n’est envisageable autrement Un recensement et classification des pratiques médicales traditionnelles les plus courantes : - Détermination du profil épidémiologique des bénéficiers et de leur opinion sur cette médecine - Description des techniques utilisées par les tradi-praticiens surtout dans les deux domaines choisis qui sont la neurologie et la traumatologie - Avis des médecins spécialistes sur ces pratiques (neurologie et traumatologie) 63 Les objectifs sus décrits, une fois atteints, nous auraient permis dans un 2ème temps d’entreprendre : - Un effort de standardisation des méthodes et des techniques étudiées dans la mesure du possible. - Une recherche de validation de ces pratiques standardisées en les comparants aux méthodes correspondantes dans la médecine conventionnelle. Notre thèse vu les contraintes de temps et de moyens n’as pu être plus ambitieuse que ce qui a été spécifié dans ces objectifs mais l’équipe garde l’espoir de terminer ce travail soit dans un travail ultérieur soit dans d’autres thèses l’objectif ultime étant de valider une médecine traditionnelle marocaine qui soit universellement reconnue sur le model de la médecine chinoise ou de la médecine ayurvedienne. 64 Conclusion Le domaine de la médecine traditionnelle marocaine reste encore mal connu, quelques tentatives timides ont essayées de l’approcher sans pour autant être exhaustives ni aller au-delà de la simple transcription de la tradition orale plus ou moins élaborée D’autre études comme nous avons dit dans les recommandations vont peut être ne permettre de mieux approcher le domaine et d’avoir peut être un jour une médecine traditionnelle marocaine sur le model de la médecine traditionnelle chinoise, cet effort va demander l’application de tous, médecin sociologue anthropologue et pouvoir publique pour arriver à la mise en valeur de cette richesse ancestrale qui s’effriter de jour en jour à coup de mondialisation galopante mais aussi cela nous permettra d’éviter ses complications et ses effet secondaire et de profiter pleinement de ses potentiels et de l’inscrire ainsi pleinement dans la palette de prestation de soin proposée dans notre pays en étant certain de son innocuité et de son efficacité et en profitant de son coup bas pour la société et de sa compatibilité avec le système de valeur de la société marocaine. 65 Résumé La médecine traditionnelle existe depuis toujours. Elle est la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent, rationnellement ou non, sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales. Les méthodes de recherche et d’évaluation de la médecine traditionnelle doivent établir l’innocuité et l’efficacité des médicaments à base de plantes et des thérapies traditionnelles. Toutefois, elles ne doivent pas faire obstacle à l’application et au développement de la médecine traditionnelle. Notre étude qui se base sur une méthodologie de l’organisation mondiale la santé OMS est une étude d’observation du comportement des patients marocains par rapport à la médecine traditionnelle, en comparaison avec la médecine conventionnelle moderne et leur jugement quoique subjectif sur ces deux modes de thérapie dans une approche d’évaluation comparative, voulant s’inscrire dans la démarche de validation de la médecine traditionnelle. Cette démarche qui est impossible sans avoir la sensibilité des patients marocains sur des items comme le coût, l’efficacité, l’accessibilité, l’accueil, les effets indésirables, l’observance, et la confiance. Nous nous sommes basés sur un questionnaire unique administré aux consultants au centre diagnostic du CHU Hassan II de Fès dans les spécialités suivantes : neurologie, pédiatrie, traumatologie, et chirurgie pédiatrique ; et nous avons bien spécifié que notre étude porte sur les pratiques de la médecine traditionnelles et non sur la phytothérapie. Les résultats montrent que 18% ont déjà consulté chez un tradipraticien avant de venir à l’hôpital, 43% de ces derniers jugent que les prestations reçues sont inutiles, 30% bonnes, néanmoins 18% les trouvent dangereuses. Un patient sur quatre a déjà eu recours à un tradipraticien au moins une fois dans sa vie alors que les deux tiers de notre échantillon ne l’ont jamais fait. Sur l’importance de la médecine traditionnelle dans le système de santé au Maroc, les avis restent controversés et tendent à se neutraliser. 128 patients ont répondu à la question de savoir dans quel domaine la médecine traditionnelle est la plus efficace, la traumatologie a été citée 83 fois sur 66 128, la neurologie vient en deuxième lieu ainsi que la gastro-entérologie avec 21 fois sur 128 chacune. Pour les items d’évaluation de la médecine traditionnelle versus médecine conventionnelle le constat est le suivant : pour le coût quatre patients sur cinq préfèrent la médecine traditionnelle ; concernant l’efficacité trois patients sur cinq trouvent que la médecine conventionnelle moderne est meilleure contre seulement 16% pour la médecine traditionnelle, alors que l’accessibilité est presque la même pour les deux systèmes, ainsi que pour l’accueil. Pour les effets secondaires la médecine conventionnelle vient en premier avec un patient sur deux alors que la médecine conventionnelle n’a qu’un patient sur quatre. En ce qui concerne l’observance, la médecine conventionnelle vient en tête avec deux patients sur trois et enfin la confiance est remportée largement par la médecine conventionnelle avec quatre patients sur cinq qui confirment qu’ils ont plus confiance en la médecine conventionnelle. Au totale la médecine traditionnelle parait occupé une place très importante dans la démarche de recherche de soins de la population marocaine et mérite certainement encore d’autres études afin d’arriver à l’objectif ultime qui serait son intégration réelle dans le système national de la santé en complément à la médecine conventionnelle moderne. 67 Abstract Traditional medicine has always existed, it’s the sum of knowledge, skills, and practices that are rationally or not based on theories, believes, and experiences of a specific culture and that are used to maintain health , or to diagnose, prevent and cure physical or mental diseases. The methods for research and evaluation on traditional medicine must establish the safety and efficacy of herbal and traditional therapies. However, they should not hinder the application and development of traditional medicine. Our study is based on a methodology of the World Health Organization WHO and is an observational study of the behaviour of Moroccan patients toward traditional medicine in comparison with modern conventional medicine, and also their judgments although subjective on these two modes of therapy in a benchmarking, wanting to enrol in the process of validation of traditional medicine. This approach is impossible without the sensitivity of Moroccan patients about items such as cost, effectiveness, accessibility, reception, side effects, compliance, and trust. We are based on a questionnaire administered to the consultants at the centre of diagnosis CHU Hassan II of Fez in the following specialties: neurology, paediatrics, trauma, and paediatric surgery, and we specified that our study focuses on the practice of medicine and not on traditional herbal medicines. The results show that 18% have consulted a traditional practitioner before coming to hospital, 43% of them believe that the benefits are not received, 30% think the therapies were good, but 18% found them dangerous. One patient in four has had a traditional use at least once in his life while two thirds of our sample have never had a consult by a traditional practitioner On the importance of traditional medicine in the health care system in Morocco, the opinion remains controversial and tends to neutralize. 128 patient answered the question concerning in which medical field traditional medicine is more effective trauma was mentioned 83 times on 128, neurology and gastroenterology come in second place with 21 times out of 128 each. concerning the evaluation items’ we notice that for the cost four patients out of five prefer traditional medicine, on the effectiveness of five, three patients found 68 that modern medicine is better against only 16% for traditional medicine. Accessibility is almost the same for both systems, as well as for the reception. For side effects the traditional medicine comes in first with a patient on two while conventional medicine has only one patient out of four. Regarding compliance, conventional medicine is at the top with two patients out of three and confidence is achieved largely through conventional medicine with four out of five patients who confirm that they have more confidence in conventional medicine. In total traditional medicine seems occupying a very important role in the process of seeking care of the Moroccan population and certainly deserves further studies in order to achieve the ultimate goal which would be its effective integration into the national system of health in addition to modern conventional medicine. 69 ﻤﻠﺨﺹ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺸﻌﺒﻲ ﻤﻭﺠﻭﺩ ﻤﻨﺫ ﺍﻷﺯل ﺇﻨﻪ ﻤﺠﻤﻭﻉ ﺍﻟﻌﻠﻭﻡ ﻭﺍﻟﻘﺩﺭﺍﺕ ﻭﺍﻟﻤﻤﺎﺭﺴﺎﺕ ﺍﻟﺘﻲ ﺘﻌﺘﻤﺩ ﺒﺸﻜل ﻋﻘﻼﻨﻲ ﺃﻭ ﻏﻴﺭ ﻋﻘﻼﻨﻲ ﻋﻠﻰ ﻓﺭﻀﻴﺎﺕ ،ﻤﻌﺘﻘﺩﺍﺕ ﻭﺨﺒﺭﺍﺕ ﺨﺎﺼﺔ ﺒﺜﻘﺎﻓﺔ ﻤﺎ ،ﻭﺍﻟﺘﻲ ﺘﺴﺘﻌﻤل ﻟﻠﺤﻔﺎﻅ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﺼﺤﺔ ،ﺍﻟﻭﻗﺎﻴﺔ ،ﺘﺸﺨﻴﺹ ،ﻤﻌﺎﻟﺠﺔ ﻭﺍﻟﻘﻀﺎﺀ ﻋﻠﻰ ﺍﻷﻤﺭﺍﺽ ﺍﻟﻌﻘﻠﻴﺔ ﻭﺍﻟﺒﺩﻨﻴﺔ. ﻤﻨﺎﻫﺞ ﺍﻟﺒﺤﺙ ﻭﺍﻟﺘﻘﻴﻴﻡ ﻟﻠﻁﺏ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ﻴﺠﺏ ﺃﻥ ﺘﺒﻴﻥ ﺴﻼﻤﺔ ﻭﻓﻌﺎﻟﻴﺔ ﺍﻷﺩﻭﻴﺔ ﺍﻟﻤﺼﻨﻭﻋﺔ ﻤﻥ ﺍﻷﻋﺸﺎﺏ ﻭﻜﺫﺍ ﺍﻟﻌﻼﺠﺎﺕ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻴﺔ ﻭﻤﻊ ﺫﻟﻙ ﻻ ﻴﻨﺒﻐﻲ ﻟﻬﺎ ﺃﻥ ﺘﻌﻴﻕ ﺘﻁﺒﻴﻕ ﻭﺘﻁﻭﻴﺭ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻱ. ﺩﺭﺍﺴﺘﻨﺎ ﺘﺴﺘﻨﺩ ﺇﻟﻰ ﻤﻨﻬﺠﻴﺔ ﻤﻨﻅﻤﺔ ﺍﻟﺼﺤﺔ ﺍﻟﻌﺎﻟﻤﻴﺔ ﻭﻫﻲ ﺩﺭﺍﺴﺔ ﻤﻼﺤﻅﺔ ﻟﺴﻠﻭﻙ ﺍﻟﻤﺭﻀﻰ ﺍﻟﻤﻐﺎﺭﺒﺔ ﺇﺯﺍﺀ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ﺍﻟﻤﻐﺭﺒﻲ ﻤﻘﺎﺭﻨﺔ ﻤﻊ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺤﺩﻴﺙ ﺍﻟﻤﺘﻌﺎﺭﻑ ﻋﻠﻴﻪ ،ﻭﺘﻘﻴﻴﻡ ﺤﻜﻤﻬﻡ ﻭﻟﻭ ﺃﻨﻪ ﻴﺘﺴﻡ ﺒﺎﻟﺫﺍﺘﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﻫﺘﻴﻥ ﺍﻟﻁﺭﻴﻘﺘﻴﻥ ﻓﻲ ﺍﻟﻌﻼﺝ ﻓﻲ ﻤﺤﺎﻭﻟﺔ ﻟﻠﻤﺼﺎﺩﻗﺔ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ﺍﻟﻤﻐﺭﺒﻲ، ﻭﺫﻟﻙ ﻤﺴﺘﺤﻴل ﺩﻭﻥ ﻤﻌﺭﻓﺔ ﺤﺴﺎﺴﻴﺘﻬﻡ ﺒﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﺒﻌﺽ ﺍﻟﻤﻌﺎﻴﻴﺭ :ﺍﻟﺘﻜﻠﻔﺔ ،ﺍﻟﻔﻌﺎﻟﻴﺔ، ﺍﻟﻭﻟﻭﺠﻴﺔ ،ﺍﻻﺴﺘﻘﺒﺎل ،ﺍﻷﻋﺭﺍﺽ ﺍﻟﺠﺎﻨﺒﻴﺔ ،ﺴﻬﻭﻟﺔ ﺍﺘﺒﺎﻉ ﺍﻟﻌﻼﺝ ﻭﺍﻟﺜﻘﺔ. ﻟﻘﺩ ﺍﻋﺘﻤﺩﻨﺎ ﻋﻠﻰ ﺍﺴﺘﻤﺎﺭﺓ ﻭﺍﺤﺩﺓ ﻗﺩﻤﺕ ﻟﻤﺭﻀﻰ ﻤﺭﻜﺯ ﺍﻟﺘﺸﺨﻴﺹ ﺒﺎﻟﻤﺴﺘﺸﻔﻰ ﺍﻟﺠﺎﻤﻌﻲ ﺍﻟﺤﺴﻥ IIﺒﻔﺎﺱ ﻓﻲ ﺍﻻﺨﺘﺼﺎﺼﺎﺕ ﺍﻟﺘﺎﻟﻴﺔ :ﻁﺏ ﺍﻷﻁﻔﺎل ،ﺍﻷﻤﺭﺍﺽ ﺍﻟﻌﺼﺒﻴﺔ ،ﺠﺭﺍﺤﺔ ﺍﻷﻁﻔﺎل ﻭﺠﺭﺍﺤﺔ ﺍﻟﻌﻅﺎﻡ ﻭﻟﻘﺩ ﻭﻀﺤﻨﺎ ﻟﻬﻡ ﻗﺒل ﺍﻟﺸﺭﻭﻉ ﻓﻲ ﺍﻷﺴﺌﻠﺔ ﺃﻨﻨﺎ ﻤﻌﻨﻴﻭﻥ ﺒﺎﻟﻤﻤﺎﺭﺴﺎﺕ ﻭﻟﻴﺱ ﺒﺎﻷﻋﺸﺎﺏ ﺍﻟﻁﺒﻴﺔ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻴﺔ. ﻭﺘﺒﻴﻥ ﺍﻟﻨﺘﺎﺌﺞ ﺃﻥ 18%ﻗﺩ ﺍﺴﺘﺸﺎﺭ ﻤﻌﺎﻟﺞ ﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ﻗﺒل ﺍﻟﻤﺠﻲﺀ ﺇﻟﻰ ﺍﻟﻤﺴﺘﺸﻔﻰ 43%ﻤﻥ ﻫﺅﻻﺀ ﻴﻌﺘﻘﺩ ﺃﻥ ﻤﺎ ﺘﻠﻘﺎﻩ ﻤﻥ ﻋﻼﺠﺎﺕ ﺒﺩﻭﻥ ﻓﺎﺌﺩﺓ 30% ،ﻴﺠﺩﻭﻨﻬﺎ ﺠﻴﺩﺓ ﻭﻟﻜﻥ 18%ﻴﺭﻭﻥ ﺃﻨﻬﺎ ﺨﻁﻴﺭﺓ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﺼﺤﺔ. ﻤﺭﻴﺽ ﻤﻥ ﺃﺭﺒﻊ ﺴﺒﻕ ﻟﻪ ﺃﻥ ﺫﻫﺏ ﻋﻨﺩ ﻤﻌﺎﻟﺞ ﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ﻭﻟﻭ ﻤﺭﺓ ﻭﺍﺤﺩﺓ ﻓﻲ ﺤﻴﺎﺘﻪ ،ﺒﻴﻨﻤﺎ ﺜﻠﺜﻲ ﺍﻟﻤﺭﻀﻰ ﺍﻟﻤﺴﺘﺠﻭﺒﻴﻥ ﻟﻡ ﻴﺴﺒﻕ ﻟﻬﻡ ﺫﻟﻙ. ﺒﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻷﻫﻤﻴﺔ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﻨﻅﻭﻤﺔ ﺍﻟﺼﺤﻴﺔ ﺍﻟﻤﻐﺭﺒﻴﺔ ﺍﻵﺭﺍﺀ ﻤﺘﻀﺎﺭﺒﺔ ﻭﺘﻤﻴل ﺇﻟﻰ ﺘﺤﻴﻴﺩ ﺒﻌﻀﻬﺎ ﻟﺒﻌﺽ. 128ﻤﺭﻴﻀﺎ ﺃﺠﺎﺒﻭﺍ ﻋﻠﻰ ﺴﺅﺍل ﻤﺎ ﻫﻭ ﺍﻟﻤﻴﺩﺍﻥ ﺍﻟﺫﻱ ﻴﺘﻤﻴﺯ ﻓﻴﻪ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ﺒﺎﻟﻨﺠﺎﻋﺔ ،ﻁﺏ ﺍﻟﻌﻅﺎﻡ ﺠﺎﺀ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﺭﺘﺒﺔ ﺍﻷﻭﻟﻰ ﺏ 83ﻤﻥ 128ﻤﺴﺘﺠﻭﺏ ﺜﻡ ﺍﻷﻤﺭﺍﺽ ﺍﻟﻌﺼﺒﻴﺔ ﻭﺃﻤﺭﺍﺽ ﺍﻟﺠﻬﺎﺯ ﺍﻟﻬﻀﻤﻲ ﻭﺍﻟﻜﺒﺩ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﺭﺘﺒﺔ ﺍﻟﺜﺎﻨﻴﺔ ﺏ 21ﻤﻥ 128ﻤﺴﺘﺠﻭﺏ. 70 ﻓﻴﻤﺎ ﻴﺨﺹ ﻤﻌﺎﻴﻴﺭ ﺘﻘﻴﻴﻡ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ﻤﻘﺎﺭﻨﺔ ﻤﻊ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺤﺩﻴﺙ ﻨﻼﺤﻅ ﻤﺎ ﻴﻠﻲ : ﺒﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﺘﻜﻠﻔﺔ :ﺃﺭﺒﻊ ﻤﺭﻀﻰ ﻤﻥ ﺃﺼل ﺨﻤﺴﺔ ﻴﻔﻀﻠﻭﻥ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ،ﺒﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﻔﻌﺎﻟﻴﺔ :ﺜﻼﺙ ﻤﺭﻀﻰ ﻤﻥ ﺃﺼل ﺨﻤﺴﺔ ﻴﻔﻀﻠﻭﻥ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺤﺩﻴﺙ؛ ﺒﻤﻘﺎﺒل 16%ﻓﻘﻁ ﻴﻌﺘﻘﺩﻭﻥ ﺃﻥ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ﺃﻓﻀل .ﻓﻴﻤﺎ ﻴﺘﻌﻠﻕ ﺒﺎﻟﻭﻟﻭﺠﻴﺔ ﻭﺍﻻﺴﺘﻘﺒﺎل ﻓﻠﻴﺱ ﻫﻨﺎﻙ ﻓﺭﻕ ﺒﻴﻥ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ﻭﺍﻟﺤﺩﻴﺙ .ﺃﻤﺎ ﺒﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻸﻋﺭﺍﺽ ﺍﻟﺠﺎﻨﺒﻴﺔ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ﻴﺄﺘﻲ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﺭﺘﺒﺔ ﺍﻷﻭﻟﻰ ﺒﺎﻟﻨﺼﻑ ﺒﻴﻨﻤﺎ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺤﺩﻴﺙ ﺒﺭﺒﻊ ﺍﻟﻤﺴﺘﺠﻭﺒﻴﻥ. ﺒﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﺴﻬﻭﻟﺔ ﺍﺘﺒﺎﻉ ﺍﻟﻌﻼﺝ ،ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺤﺩﻴﺙ ﻴﺄﺘﻲ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﻘﺩﻤﺔ ،ﺒﻤﺭﻴﻀﻴﻥ ﻤﻥ ﺃﺼل ﺜﻼﺜﺔ ﻭﺃﺨﻴﺭﺍ ﺍﻟﺜﻘﺔ ﻴﺤﻅﻰ ﺒﻬﺎ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺤﺩﻴﺙ ﺒﺄﺭﺒﻌﺔ ﻤﺭﻀﻰ ﻤﻥ ﻀﻤﻥ ﺨﻤﺱ ﻤﺴﺘﺠﻭﺒﻴﻥ. ﻓﻲ ﺍﻷﺨﻴﺭ ﻴﻅﻬﺭ ﺃﻥ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺩﻱ ﻴﺤﻀﻰ ﺒﻤﻜﺎﻨﺔ ﻫﺎﻤﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﺘﺩﺍﻭﻱ ﻋﻨﺩ ﺍﻟﻤﻐﺎﺭﺒﺔ ﻭﻴﺴﺘﺤﻕ ﺒﺎﻟﺘﺄﻜﻴﺩ ﺩﺭﺍﺴﺎﺕ ﺃﺨﺭﻯ ﻟﻜﻲ ﻨﺼل ﺇﻟﻰ ﺍﻟﻬﺩﻑ ﺍﻷﺴﻤﻰ ﻭﻫﻭ ﺇﺩﻤﺎﺝ ﺤﻘﻴﻘﻲ ﻟﻬﺫﺍ ﺍﻟﻁﺏ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﻨﻅﻭﻤﺔ ﺍﻟﺼﺤﻴﺔ ﺍﻟﻭﻁﻨﻴﺔ ﺒﻤﻭﺍﺯﺍﺕ ﻤﻊ ﺍﻟﻁﺏ ﺍﻟﺤﺩﻴﺙ. 71 Questionnaire I Section informations personnelles: Initiales : Age : Niveau d’étude : Sexe : Emploi (ou autre occupation) : Lieu de résidence : Spécialité consultée : Motif de consultation : Questions : 1. Est ce que vous avez consulté en médecine traditionnelle avant de venir ici? Oui Non 1.1. Si oui: 1.1.1. Chez qui? (Homme ou femme ; rural ou urbain ; lieu) __________________ 1.1.2. Pourquoi l'avez vous choisi? Efficacité Economie Accessibilité Expérience Accueil Autres : ____________________ 1.1.3. Qui vous a conseillé d’aller le voir ? _______________________________________ 1.1.4. De quoi avez vous bénéficié ? _____________________________________________ 1.1.5. Que pensez-vous de ces prestations? Bonnes Acceptables Médiocres Inutiles Dangereuses 1.2. Si non : 1.2.1. Est ce que vous avez déjà dans votre vie consulté en médecine traditionnelle pour d’autres pathologies ? Oui Non 1.2.2. Si oui lesquelles ? ___________________________________________ 72 2. Est-ce que une personne dans votre famille proche a eu déjà recours à la médecine traditionnelle ? Oui Non 3. La médecine traditionnelle marocaine joue un rôle important dans le système de santé au Maroc : Tout à fait d’accord Plutôt d’accord Pas du tout d’accord Ne sait pas Plutôt pas d’accord 4. Selon vous, dans quel domaine la médecine traditionnelle est elle plus performante ? Traumatologie Obstétrique / Accouchement Neurologie Autres : ________________________________________________ 5. Comparatif général (cocher le meilleur selon vous entre médecine traditionnelle et médecine conventionnelle selon les critères suivant) Médecine traditionnelle Médecine conventionnelle Coût Efficacité Accessibilité Accueil Effets indésirables Observance Confiance 73 Références [1] Principes méthodologiques généraux pour la recherche et l'évaluation relatives à la médecine traditionnelle (OMS; 2000; disponible sur le site de l’oms (http://www.who.int) [2] Oumeish OY. The philosophical, cultural, and historical aspects of complementary, alternative, unconventional, and integrative medicine in the Old World. 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[11] LYAGOUBI Abderrazzak, Les rebouteux dans la Province d'Oujda, thèse nº 150, soutenue en 1991, Université Mohammed V, Faculté de Médecine, Rabat. p.28-28'29,30 [12] EL MAJIDI Ahmed, Médecine traditionnelle en traumatologie orthopédie dans la région de Marrakech, thèse nº38 soutenue en 1990, Université Mohammed V Faculté de Médecine, Rabat. [13] BEN BOUJEMA Lahcen, Médecine traditionnelle en traumatologie orthopédie dans la région d'Errachidia, thèse nº 147, soutenue en 1995, Université Mohammed V Faculté de Médecine, Rabat. [14] BEN SEDDIK Mohammed, Le traitement traditionnel des traumatismes des membres à Tanger, thèse nº184, soutenue en 1999, Université Mohammed V Faculté de Médecine, Rabat. [15] WAKASS Hicham, Traitement traditionnel en matière de traumatologie orthopédie dans la ville d'Agadir et sa région, thèse nº259, soutenue en 1995, Université Mohammed V Faculté de Médecine, Rabat. [16] BELLAKHDAR Jamal, La pharmacopée marocaine traditionnelle, Ibis Press, 1997 [17] Louis C., « thérapies alternatives à travers le monde, la science du XXI siècle tente de comprendre voire de s’approprier, les savoirs ancestraux », le figaro, 3 août 2004 p8. 75 [18] Suzuki N., « complementary and alternative medicine: a Japanese perspective » Evidence-based complementary and alternative medicine, en ligne: eCam, 2004, http://ecam.oxfordjournals.org/content/vol1/issue2/index.dtl. [19] Maclennan A.H., Wilson D.H., Taylor A.W. ,”prevalence and costs of alternative medicine in Australia”, Lancet, 1996, 347, P. 569-573. [20] Eisenberg D.M., Davis R.B., Ettner S.J. et al., « trends in alternative medicine use in the united states, 1990-1997: results of a follow up national survey “, Journal of the American medical association, 1998, 280, P. 1569-1575. [21] Kamohara S., in Alternative Medicine, Tokyo, Tyuou Kouron Shinsha, 2002, 1ére edition, p. 30-35. 76