Documents de travail – Lycée Senghor – Evreux - http://biotech.spip.ac-rouen.fr/
Activité 2
-A l’aide des études de cas, compléter la deuxième colonne dans le tableau
-Indiquer dans la troisième colonne le domaine d’application en biotechnologie, et si la présence ou l’utilisation de
bactériophage est un avantage ou un inconvénient pour les biotechnologies, indiquer le domaine d’application
- Enfin faire un travail de synthèse pour cela compléter la première colonne du tableau en indiquant les propriétés
des bactériophages impliquées.
Cas N°1 :
source : Paquet hygiène, Groupe scientifique sur l'eau Institut national de santé publique du Québec, 2002
La norme 10705 spécifie une méthode de détection et de dénombrement des coliphages somatiques par incubation de
l'échantillon avec une souche-hôte appropriée. La méthode est applicable à tous les types d'eaux, aux extraits de
sédiments et de boues, si nécessaire après dilution. La méthode est également applicable aux extraits de coquillages.
Critères d’une eau potable : 0 bactériophage dans 100 mL
Lors du traitement des eaux potables, certains bactériophages peuvent être utilisés comme indicateurs; ce sont surtout
les bactériophages des bactéries coliformes qui ont retenu l'attention. Comme les bactéries coliformes,
particulièrement les coliformes fécaux, ont déjà une fonction indicatrice importante (pollution fécale), les virus
infectant ces bactéries sont donc d'un intérêt particulier.
Les bactériophages des bactéries coliformes, aussi appelés coliphages, sont scindés en deux groupes :
les coliphages somatiques qui infectent la bactérie en s'attachant à la paroi cellulaire, et les coliphages mâles
spécifiques (virus à ARN) qui s'attachent aux pili sexuels ou F.
Dans une eau non désinfectée et vulnérable, et en l'absence d’autres indicateurs de qualité microbienne (coliformes
fécaux, E. coli et entérocoques), la présence de coliphages mâles spécifiques laisse soupçonner une contamination
d'origine fécale plus ou moins récente. Les virus bactériens et animaux ayant une
survie plus longue (de l’ordre de quelques mois) que celle des bactéries indicatrices,
la présence de coliphages mâles spécifiques suggère que des virus entériques
humains pourraient être également présents.
À 100 mL d'échantillon, on ajoute la suspension de cellules hôtes appropriées en
phase de croissance logarithmique et 100 mL de milieu gélifié TSA (trypic soy agar),
à concentrée deux fois, à 45 °C. Ce mélange est réparti dans 5 à 10 boites de Pétri qui
sont ensuite incubées pour la nuit. Les plages de lyse sont alors dénombrées et
exprimées en unité formant des plages par 100 mL (ufp/100mL ).
Cas N°2 :
Sources :
Contrôle des bactériophages dans la transformation laitière avec les filtres Emflon® de Pall, juin 2010
Dea d’œnologie : La lysogénie de Leuconostoc Oenos et son implication dans la fermentation malolactique, Université de Bordeaux II, 1993
Les phages représentent une menace pour tous les processus de fermentation bactérienne car ils ont la capacité de
détruire les bactéries assurant ces fermentations.
Le vin qui est un produit nécessitant une fermentation bactérienne, la fermentation malolactique, n’échappe pas à ce
problème. En outre, les fabricants de bactéries destinées à ensemencer les cuves de vin en début ou en difficulté de
fermentation malolactique, (ces bactéries sont appelées cultures de départ) en sont aussi victimes. Une attaque de
phages dans un milieu de culture extrêmement riche en bactéries, par exemple dans un fermenteur industriel peut
entraîner la perte définitive de la souche bactérienne.
Les ferments lactiques jouent un rôle vital dans la fabrication des yaourts, du beurre, du fromage et autres produits
laitiers fermentés. Ils produisent l’acide lactique qui joue un rôle primordial sur les caractéristiques qualitatives telles
que le goût, l’arôme et la texture, et favorisent le contrôle de la flore microbienne.
Les bactériophages sont un groupe de virus qui ciblent des bactéries spécifiques du ferment lactique, tels que les
Lactocoques. Les interactions spécifiques phage-hôte peuvent entraîner la lyse complète des cellules cibles du virus et
diminuer le rendement de la culture.
L’infection par bactériophage est la cause majeure de défaut de fermentation ou d’une production lente d’acides lors
de la fermentation. Il en résulte des incubations interminables ou des cuves « mortes » typiques.
Tout phage contaminant une cuve de ferments lactiques peut en inhiber l’activité ou tuer des souches ayant une
fonction essentielle telle que la production d’arôme, avec des conséquences négatives sur la qualité du produit final.