Le marché du risque financier :

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Lannion, Mai 2007
Le marché du risque financier :
Le marché du risque financier :
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Lannion, Mai 2007
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Mathématiques et Finance :
15 ans déjà
Lannion le
3 Mai 2007 :
Nicole El Karoui,
Professeur de Mathématiques appliquées,
Ecole Polytechnique
email : [email protected]
Lannion, Mai 2007
Finance de marché
Finance de marché
La révolution des années 1970
Qu’est ce qui caractérise la sphère financière début 70 ?
• Dérégulation : Libéralisation du dollar, puis des taux d’intérêt sur le
marché américain
• Internationalisation des opérations financières
• Révolution de l’informatique, et l’interconnexion des marchés
• En France, 1986-87, création du MATIF et du MONEP
Les marchés
• Important élément de la vie quotidienne des gens (fonds de pension)
• Accroissement important de la participation de petits investisseurs
(e-business)
• Attention médiatisée des grands crashs financiers
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Lannion, Mai 2007
Industrie du risque financier
Industrie du risque financier
Réponse de la communauté financière
Un marché d’un type nouveau avec comme objectif de négocier le risque
lui-même par l’intermédiaire de produits dérivés.
Chicago (1972-73), New York (1979), Londres(LIFE) (1982), Singapour
(SIMEX) en 1982, Tokyo (TIFFE) en 1985, Paris (MATIF, MONEP)
(EURONEXT) 1986 et 1987, et Francfort (DTB) en 1990.
La dérégulation n’aurait pu être mise en ouvre sans founir aux agents
économiques les moyens de gérer leurs risques
• Plus que $15 trillions annuellement en nominal
• Grand éventail de simples contracts (futures, options, swaps,..)
• Beaucoup de produits plus exotiques (credit derivatives, catastrophe
bonds, exotic options, etc.)
• Différents sous-jacents : stocks, devises, taux d’intérêt, commodities
Risque de marché transféré des agents économiques au secteur
bancaire.
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Lannion, Mai 2007
Pourquoi 15 ans
Pourquoi 15 ans
Un peu d’histoire
• Dès 1987 à l’ENPC (Bouleau), 89 à l’X (Elie et NEK) et 90 sous forme
de DEA, Paris VI (Geman,NEK), ou Paris VII, ou Dauphine entre
autres, création de formation en Finance de marché en Mathématiques
Appliquées , spécialement en probabilité appliquée.
• Depuis le nombre de formations et les flux d’étudiants ne cessent
d’augmenter, dans les Universités et les Ecoles d’ingenieurs.
• Les salles de marché recrutent de plsu en plus d’ingénieurs
• Grand succès des “quants’ français (A la une du Wall Street Journal,
Mars 2006).
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Lannion, Mai 2007
Pourquoi 15 ans
Indices sur un an
Les indices Européens et le NASDAQ en 2004
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Lannion, Mai 2007
Pourquoi des maths et lesquelles
Produits dérivés :
Pourquoi des maths et lesquelles
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Lannion, Mai 2007
Produits dérivés
Produits dérivés
Les produits dérivés sont des contrats garantissant le cours de
référence auquel une opération (d’achat ou de vente) pourra
être faite dans le futur, à une date précisée dans le contrat.
Exemples
⇒ Contrats à terme : le cours de l’opération à échéance est
fixé à la date de négociation. C’est le principe de la
promesse de vente.
⇒ Options d’achat ou option de vente. Le cours fixé dans
le contrat est utilisé comme plafond ou comme plancher.
L’opération ne sera réalisée au cours fixé que si le cours réel
a dépassé le plafond (achat) ou le plancher (vente).
Cette option a un prix que Bachelier a cherché à expliquer.
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Lannion, Mai 2007
Produits dérivés
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Lannion, Mai 2007
Un produit financier de XYZ
Stimulo 4-Mars 2005
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Un produit financier de XYZ
Stimulo 4-Mars 2005
Fonds à formule
⇒ Capital garanti,
⇒ Gestion d’actifs,
⇒ Durée 5 ans.
Formule de performance
⇒ 50% de la perfomance d’un panier de 6 indices si inférieure à
50%
⇒ 25%+ 100% de la performance du panier supérieure à 50%,
si supérieure à 50%
⇒ 0% si la performance est négative
Le panier est : FTSE 89, SMI, FTSE100, NIKKEI225, SP500,
Hang Seng.
Lannion, Mai 2007
Prix et arbitrage
Prix et arbitrage
⇒ Le prix à terme sur un actif négocié se calcule à partir des
données de marché, comme la valeur d’aujourd’hui
capitalisée de l’intérêt.
Si ce n’était pas le cas, on peut réaliser un arbitrage, c’est à
dire un profit à coup sûr, possibilité exclue dans un marché
liquide....
⇒ Dans le cas des options, l’exercice est plus compliqué et le
prix dépend d’un modèle de sous-jacent.
Le point de vue naı̈f est de calculer une estimation du prix,
basée sur des observations historiques,+- le point de vue
des experts
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Lannion, Mai 2007
Profil de risque d’une option d’achat
Profil de risque d’une option d’achat
0.4
0.35
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0.7
0.8
0.9
1
1.1
1.2
1.3
1.4
Fig. 1 – Profil de prix et valeur intrinsèque en fonction du strike.
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Lannion, Mai 2007
Le point de vue moderne
Le point de vue moderne
Black/Scholes/Merton (1973)Prix Nobel 1997.
Faire du temps son allié par une gestion dynamique des actifs pour
réduire les risques.
Options : un problème de cible aléatoire : on cherche à approcher
“au mieux” le flux terminal par
⇒ les gains d’un portefeuille dont la prime de l’option (à déterminer)
est l’investissement initial.
• En achetant et en vendant au jour le jour des quantités “bien choisies”
de sous-jacent, on peut “suivre” les évolutions du marché et réduire
considérablement le “risque final”.
Le suivi de marché devient la réalité objective cohérente.
Les mathématiques qui s’imposent : l’optimisation dans l’incertain et
la théorie des processus stochastiques.
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Lannion, Mai 2007
Le point de vue moderne
Mais comment calculer ?
Il y a nécessité d’introduire un modèle raisonnable. Le problème
essentiel n’est plus d’estimer les pertes potentielles mais de les réduire par
une gestion dynamique. “Le suivi de marché devient la réalité objective
cohérente”.
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Lannion, Mai 2007
−
spot FTSE
7000
6000
5000
spot
4000
3000
2000
1000
0
Feb82
Nov84
Aug87
May90
Jan93
Oct95
Jul98
Apr01
L’indice action anglais(FTSE) entre Fev 1982 et Jan 2004
Jan04
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Simulation brownienne
Simulation brownienne
Trajectoires de brownien simulées avec différents coefficients de diffusion
2
Echelle c = 1
Echelle c = 1.1
Echelle c = 0.9
1
0
-1
-2
-3
-4
-5
-6
-7
-8
0
1
2
3
4
5
6
7
8
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Lannion, Mai 2007
Théorie des processus stochastiques
Théorie des processus stochastiques
Depuis Bachelier, la théorie mathématique du mouvement brownien et des
processus stochastiques se développe de manière spectaculaire.
Einstein (1905) et Wiener(1913), Paul Lévy (1930), K.Itô(1950)
Le calcul stochastique
De quoi s’agit-il ?
⇒ de modéliser les fluctuations, comme un bruit, à accroissements
ind., stationnaires, et donc gaussien centré. Il s’agit du mouvement
brownien W. L’actif lui-même est modélisé via son rendement
dXt
= µt dt + σdWt
Xt
⇒ de définir un calcul intégral et différentiel portant sur des fonctions
très peu régulières : Alors qu’on peut toujours donner un sens à
Pn−1
i=0 δti Xti+1 − Xti = Vtn , il est plus délicat de donner un sens à
Rt
Vt = 0 δu dXu , et encore plus de représenter f (Vt ) à l’aide d’intégrales.
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Lannion, Mai 2007
Théorie des processus stochastiques
⇒ Le calcul différentiel d’Itô rend cela possible
df (t, Xt ) = ft0 (t, Xt )dt + fx0 (t, Xt )dXt +
1 00
fxx (t, Xt )σ 2 X2t dt
2
Calcul stochastique et finance
Ces objets vont être les outils théoriques dont va avoir besoin la finance
des années 70. Si Xt représente le cours d’un titre à la date t,
RT
Pn−1
i=0 δti Xti+1 − Xti = Vtn ou plus généralement 0 δt dXt s’interpéte
comme les gains d’une stratégie de portefeuille qui contient des quantités
δt de titre risqué.
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Evaluation et couverture et BSDE
Evaluation et couverture et BSDE
Considérons un portefeuille qui investit la prime en cash et en action. La
valeur actuelle d’un portefeuille est
Vt = δt Xt + πt0 ,
dVt = δt dXt
L’ objectif est de réduire la tracking erreur à maturité VT − h(Xt ).
Nous avons à trouver des fonctions C(t, x) et δ(t, x) telles que
Vt = C(t, Xt ) et δt = δ(t, Xt ) vérifient
dVt = δt dXt
VT = h(XT )
L’EDP du marché
Comment calculer les fonctions ? Par la formule d’Itô,
1 2 2
dC(t, Xt ) = Cx (t, Xt )dXt + σ St Cxx (t, Xt ) + Ct (t, Xt ) dt
2
d’où par identification
1 2 2
σ x Cxx (t, x) + Ct (t, x) = 0,
2
C(T, x) = h(x),
δ(t, x) = Cx (t, x)
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Lannion, Mai 2007
Premières conséquences
Premières conséquences
⇒ la quantification de la stratégie optimale repose sur
l’utilisation d’un modèle dynamique du cours,
• mais ni le prix, ni la couverture ne dépendent de la
tendance du titre ( on retrouve le point de vue de
Bachelier qui énonce ce point comme une règle
indispensable à l’existence d’une transaction).
• Prix et couverture sont indépendants de tout jugement
sur l’évolution future : une option d’achat dans un marché
haussier, ou dans un marché baissier a quasiment la même
valeur.
⇒ Il ne s’agit plus d’une gestion basée sur les avis des
experts, mais sur la cotation de marché, sur les
informations disponibles qui sont du domaine public, ou
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Lannion, Mai 2007
Premières conséquences
presque...
⇒ La raison essentielle en est la fréquence des transactions.
Pour se couvrir correctement, il faut agir très fréquemment.
La gestion des risques passe donc par la réalisation d’un très
grand nombre de transactions, qui rendent très difficile
l’idée d’une taxe sur les transactions, car il faudrait
distinguer les transactions de couverture et les autres...
⇒ Les marchés dérivés sont donc des producteurs de
liquidité, avec risque de peser sur la dynamique du cours du
sous-jacent.
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Lannion, Mai 2007
La formule de Black-Scholes
La formule de Black-Scholes
La fameuse formule de Black et Scholes pour les prix des options d’achat
BS(t, x, K, T, σ) = xN(d1 ) − Ke−r(T−t)N(d0 )
√
1
x
1
d0 = √ 2
Ln[ Ke−r(T −t) ] − 2 σ T − t
2πσ (T −t)
√
1
x
1
Ln[ Ke−r(T −t) ] + 2 σ T − t
d1 = √ 2
2πσ (T −t)
• N() est la fonction de répartition de la loi normale
• x la valeur à la date 0 de l’actif
– K est le prix d’exercice
• r est le taux d’intérêt du marché de maturité (T − t).
• σ est la volatilité de l’actif sous-jacent.
⇒ Le portefeuille de couverture est constitué de ∆t = N(d1 ) titres
risqués.
Seul, le paramètre σ ne peut être trouvé directement sur le marché. Aussi,
la principale question est comment calibrer ce paramètre ?
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Lannion, Mai 2007
Volatilité historique, et implicite
Volatilité historique, et implicite
• Volatilité historique
⇒ Le choix est basé sur une prévision du comportement futur du
sous-jacent par inférence statistique à partir du comportement passé .
⇒ Cette voie est plus souvent utilisée pour l’analyse du risque de
marché que pour évaluer des produits dérivés.
⇒ Cette procédure est appellée calibrage historique de la volatilité
.
• Volatilité implicite
Depuis Black and Scholes, le vrai problème pour le marché des options
liquide est
• non pas d’utiliser le modèle pour évaluer des titres très liquides,
• mais d’utiliser le modèle pour calculer la valeur de la couverture ∆t .
Pour faire ceci, il est nécessaire de connaitre le niveau de volatilité
associé à l’option de paramètre (T, K) .
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Lannion, Mai 2007
Volatilité historique, et implicite
Cette volatilité implicite est donnée en inversant la relation entre
volatilité et prix de marché, i.e., étant donné le prix de marché C(K, T ),
Σ est le paramètre tel que
C(K, T ) = BS(t, x, K, T, Σimplied )
• Effet de Smile C’est une observation bien connue que la volatilité
implicite, calibrée sur des prix d’options cotés varie avec le strike et la
maturité de l’option. Cette dépendance n’est pas très importante pour
couvrir une option particulière.
Mais en général l’objectif du modèle est
• d’évaluer et couvrir des options exotiques
• dans un cadre cohérent avec les prix des instruments les plus liquides .
La dépendance par rapport au strike est connue comme l’effet smile. La
famille Σ(K, T ) est la surface implicite de volatilité.
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Lannion, Mai 2007
Volatilité historique, et implicite
Pourquoi le smile ?
⇒ offre et la demande
⇒ la volatilité n’ets pas stationnaire en temps
⇒ la volatilité est stochastique
D’où la nécessité d’un modèle cohérent pour toutes ces
volatilités.
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Lannion, Mai 2007
Le Smile
Le Smile
DAX Implied Volatility
0.4
Implied volatility
0.35
0.3
0.25
0.2
0.15
1.2
1.1
1
0.1
0.9
0.8
0.9
0.8
1
1.1
0.7
1.2
1.3
0.6
1.4
1.5
0.5
1.6
Time to maturity
Moneyness
Surface de volatilités implicites sur l’indice allemand
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Lannion, Mai 2007
Le Smile
6000
40
4000
20
Spot Close
60
2000
Jan93
Jun94
Oct95
Mar97
Jul98
Dec99
Apr01
Sep02
L’indice FTSE et la volatilité à la monnaie
0
Jan04
Volatilité implicite mid 1M, en %
Spot Close et volatilité implicite mid 1M FTSE
8000
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Lannion, Mai 2007
La diffusion implicite de Bruno Dupire
La diffusion implicite de Bruno Dupire
Le modèle devrait
⇒ s’ajuster à la surface de volatilité implicite
⇒ refléter l”’alea” sur la volatilité
⇒ être markovien ( pour la couverture)de produits “path-dependant”)
Condition nécessaire
Appelons C(T,K) la famille des prix de call de différents strikes et
maturités quand la date courante et le niveau du sous-jacent sont fixés. Ces
prix satisfontl’EDP forward, (en strike et maturités)
1 2
CT (K, T ) = σ (T, K)K 2 CKK (T, K) + r KCK (T, K),
2
C(t0 , K) = (x − k)+
En particulier
(CT (K, T ) − r KCK (T, K))
σ (T, K) = 2
K 2 CKK (T, K)
2
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Lannion, Mai 2007
Un problème inverse mal posé
Un problème inverse mal posé
La solution d’Osher,(H.Beresticky, J.Busca)
• Les vraies entrées du problèmes sont t un nombre fini de prix d’options
• Les praticiens essayent d’introduire l’information manquante par un “fit
“ de la surface de volatilité de Black et Scholes.
: étant donné un assez grand nombre de points de volatilités
(Σ(Ki , Tj ) = Σi,j ) reconstruire par interpolation à l’aide de splines
cubiques, une surface de volatilité, pour tout strike et toute maturité.
• La volatilité locale va être très dépendante de la procédure de lissage
• Il y a autant de solution que de procédés de lissage
• Il est difficile de vérifier que les contraintes “d’arbitrage” sont satisfaites.
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Lannion, Mai 2007
Calibration(suite)
Calibration(suite)
Un problème de controle déterministe sur la fonction de volatilité
(Osher, H.Beresticky, J.Busca)
L’une des condtions d’une bonne calibration est de construire des fonctions
de volatilité régulières.
Osher (1996) résoud le problème inverse en posant un problème d’EDP
controlée.
L’espace des fonctions de volatilités
Elles sont choisies régulières, plus précisément, dérivables et à dérivées de
carré intégrable. L’ensemble est H.
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Lannion, Mai 2007
Calibration(suite)
Le problème de contrôle
Le problème est de minimiser G sur l’espace H, où
X
marche 2
G(σ) =
[V (x0 , t0 , hi,j , σ) − Ci,j
]
i,j
marche
est la distance quadratique entre les prix de marché Ci,j
et les prix du
modèle V (x0 , t0 , h, σ) solution de l’EDP backward,
1 2
2
2 σ (t, x)x Vxx (t, x)
+ r xVx (t, x) − rV (t, x) + Vt (t, x) = 0,
V (T, x) = h(x)
Régularisation
• comme l’ensemble des observations est discret ;
• la solution ne dépend pas nécessairement réguliérement des donnéees.
Les techniques de régularisation permettent de rendre plus réguières la
surface de volatilité par rapport aux entrées.
Elles consistent à introduire la norme 2 de la dérivée pénalisée se basent
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Lannion, Mai 2007
Calibration(suite)
sur une fonctionnelle de la forme
F (σ) = ||| 5 σ|||22 + λG(σ),
λ>0
Osher utilise une procédure de descente de gradient pour minimiser
F (σ).
On ne sait pas résoudre complétement le problème d’EDP, mais les
méthodes numériques marches assez bien pour des λ en fait assez grands.
L’unicité de la solution n’est pas évidente...
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Lannion, MaiLa
2007
calibration comme problème d’optimisation : la solution d’Avellaneda
La calibration comme problème
d’optimisation : la solution d’Avellaneda
Avellaneda propose de considérer que la dynamique est controllée par la
volatilité, et de minimiser la fonctionnelle
Z T
η(σt2 )dt
E
0
où η est une fonction strictement convexe qui s’annule quand la volatilité
est proche d’une distribution à priori, avec les constraintes
Ci,j = E[e−rTi hij (STσi )]
En introduisant des multiplicateurs de Lagrange, le problème est
équivalent à
• maximiser une fonction objectif augmentée,
• sur tous les processus de volatilités.
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Lannion, MaiLa
2007
calibration comme problème d’optimisation : la solution d’Avellaneda
L’ EDP non-linéaire associée est
2
X
1 rt
−rt x
Vxx ) + rxVx − rV = −
λij (hij (x) − erTi Cij )δ(t − Ti )
Vt + e Φ(e
2
2
i,j
où Φ est la transformée de Legendre de η.
Etant donnés les multiplicateurs, l’optimum, qui est associé au plus
mauvais scenario de volatilité, est
r
2
x
∗2
σ (x, t) = Φ0 (e−rt Vxx )
2
Il reste à minimiser la fonctionnelle convexe obtenue par rapport aux λ.
• Quand le problème est de majorer un produit dérivé avec une couverture
statique lorsque les scénarios correspondent à des volatilités aléatoires et
bornées, R.Frey (1998) a montré que le problème se ramène à un problème
d’arrêt optimal.
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Lannion, Mai 2007
Problèmes actuels : le cas multidimensionnel
Problèmes actuels : le cas multidimensionnel
⇒ Comment définir un modèle dynamique multi-dimensionnel, calibré sur
la dynamique des marginales.
⇒ Quel modèle pour la corrélation ? Comment avoir de l’intuition sur son
comportement
⇒ Accélération des méthodes numériques : pour calibrer, il faut faire
souvent tourner le système une quarantaine de fois
⇒ Utilisation des processus avec sauts, Lévy ou autres pour calibrer
certains effets de smile.
⇒ Modélisation des dérivés de crédit ( très haute dimension) avec des
processus de sauts
⇒ Les méthodes de Monte Carlo En particulier, Monte Carlo pour
l’optimisation
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Lannion, Mai 2007
Du risque de marché au risque de modèle
Du risque de marché au risque de modèle
Le vendeur d’option équilibre sa gestion par une stratégie dynamique
intertemporelle, qui tire partie de l’information donnée par la cotation
du sous-jacent durant la vie du contrat.
Le calcul des poids de la stratégie repose sur le modèle retenu.
Choix de modèle : Mathématiquement, c’est un problème inverse
d’EDP. Ces dix dernièeres années, la reflexion sur ce sujet a beaucoup
évolué, à la fois sur le plan réglementaire que sur le plan académique.
Quantifier le risque de modèle est un enjeu du risk-management d’une salle
de marché.
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Lannion, Mai 2007
Impact sur le monde réel
Impact sur le monde réel
Une rationalité différente de l’assurance
• Pour l’investisseur, l’option est une assurance contre un risque de
hausse,(option d’achat) ou de baisse ( option de vente), elle n’est pas
gérée par la banque comme le ferait une compagnie d’assurance, en
repartissant le risque sur plusieurs contreparties, et sur plusieurs en
espérant s’y retrouver en moyenne.
• Le vendeur d’option équilibre sa gestion sur chaque contrat par une
stratégie dynamique intertemporelle, qui tire partie de
l’information donnée par la cotation du sous-jacent, durant la vie du
contrat.
Gestion des risques
• Un message fort est transmis : on peut gérer en s’adaptant au marché
côté les risques quotidiens. C’est effectif dans un certain nombre de
situations. La connaissance public des marchés de sous-jacent suffit en
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Lannion, Mai 2007
Impact sur le monde réel
théorie à couvrir les risques.
• La tentation est grande de transférer un grand nombre de risques vers
les marchés financiers, qui semblent mieux outillés pour les gérer.
C’est le cas récemment du risque de crédit. Le savoir faire des experts
est mis en balance avec les marchés dérivés qui traitent le risque de
crédit presque comme celui d’autres sous-jacents. Il y a une perte
complète de la notion d’horizon moyen ou long terme.
• Tous les risques sont ils couvrables ?
Les risques extrêmes échappent à cette analyse.
Conclusion
Cette présentation un peu naive des marchés dérivés avait pour objectif de
mettre en évidence la révolution que ces marchés ont introduit dans la
gestion des risques. La réalité est évidemment plus complexe mais a été
aussi très étudiée. Le message général est essentiellement le même.
Acquérir de l’information sur le fonctionnement des marchés, peser sur les
décisions à moyen et long terme sont des objectifs réalistes.
Merci de votre attention ! !
−
Lannion, Mai 2007
Impact sur le monde réel
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