La thérapie génique

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D) La thérapie génique
1) Qu'est-ce que la thérapie génique?
Certaines maladies sont provoquées par des gènes défectueux qui
produisent des protéines défectueuses. Les symptômes des maladies
héréditaires apparaissent souvent par suite de l'interruption de
processus cellulaires vitaux subséquents causée par l'absence ou le
mauvais fonctionnement de protéines. Dans la section sur les
composantes biologiques, nous décrivons la synthèse des protéines
comme étant le processus par lequel les gènes finissent par produire
des protéines qui sont responsables d'importants processus cellulaires.
Si un gène particulier est défectueux, il risque de ne pas fabriquer de
produit protéique ou encore d'en fabriquer un qui fonctionne mal ou se
comporte de manière trop agressive.
Par exemple, la mucoviscidose (ou fibrose kystique) est provoquée
par l'absence ou la mutation d'un gène qui donne lieu à une protéine
de transport membranaire défectueuse. S'ensuit l'accumulation d'un
épais mucus dans les poumons et dans les voies aériennes du corps.1
Mentionnons également comme exemple les cancers, provoqués par la
division et la prolifération incontrôlable de cellules.2 Des gènes
particuliers peuvent provoquer une telle croissance cellulaire s'ils sont
défectueux. On appelle ces gènes défectueux oncongènes. D’autres
servent de régulateurs négatifs de la division cellulaire, ce sont les
gènes suppresseurs de tumeurs. Lorsque ceux-ci sont également
défectueux, on n’a plus de régulation et contrôle de la quantité de
division cellulaire qui se fait, et très souvent cancer.
Traitons-nous les symptômes ou bien la cause? Par le passé, on traitait les troubles génétiques
en s'attaquant aux événements biologiques qui résultent de la mutation génétique, et non en
réparant un gène (ou des gènes) défectueux -- la cause fondamentale du problème.3 Ainsi,
pour traiter le diabète, on administre de l'insuline (une protéine) au lieu de réparer les gènes
défectueux dans les cellules pancréatiques qui les empêchent en fait de produire seules une
quantité adéquate d'insuline.
La thérapie génique constitue un autre mode de traitement d'un trouble génétique par
lequel on insère ou intègre de nouveaux gènes dans les cellules humaines. De nombreux
essais en thérapie génique visent à ajouter dans un certain type de cellule un gène utile qui
compensera la version manquante ou défectueuse. D'autres efforts visent à doter la cellule
cible de nouvelles propriétés. Cette dernière méthode est souvent employée dans le traitement
du cancer, où l'on ajoute des gènes toxiques aux cellules cancéreuses en vue de les éliminer.4
Pour avoir un aperçu de la façon de localiser et d'isoler un gène particulier de sa source (de
sorte à pouvoir l'introduire dans le patient), reportez-vous à la section sur le génie génétique.
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Il convient de noter que même les techniques de thérapie des cellules somatiques les plus
avancées n'en sont encore qu'au stade des essais cliniques et que leur application générale
n'a pas encore été approuvée. Il importe de mener des recherches plus approfondies afin de
mettre au point des techniques de thérapie génique sûres et fiables.
Selon les types de cellule affectés, on peut classer la thérapie génique en deux grandes
catégories : la thérapie de la lignée germinale et la thérapie de la lignée somatique. La
thérapie de la lignée germinale consiste à modifier les cellules germinales (cellules
reproductrices), ce qui signifie que les modifications génétiques subséquentes seront
transmises à la descendance du patient. Par ailleurs, la thérapie de la lignée somatique
implique l'altération de cellules somatiques (cellules non reproductrices du corps, comme les
cellules de la peau, du cerveau ou des muscles). Cette manipulation génétique n'affectera que
l'individu chez lequel on a effectué ces changements. La thérapie de la lignée somatique est
le seul type actuellement envisagé pour les êtres humains.
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2) COMMENT LES GÈNES SONT-ILS INSÉRÉS DANS LES CELLULES
CIBLES?
Imaginons qu'un patient est atteint d'un trouble génétique qui ne touche que certaines cellules
de son cerveau. Comment le traiter à l'aide de la thérapie génique de sorte que le gène
thérapeutique ne cible que les cellules affectées? On pourrait par exemple avoir recours à un
vecteur. Un vecteur est simplement un « transporteur » du matériel génétique qui lui permet
de pénétrer dans la cellule cible et, selon le type de vecteur, peut entraîner l'intégration de
nouveaux gènes dans le génome de la cellule hôte. Les vecteurs doivent être administrés à des
types de cellules cibles particulières.
Il existe trois grands moyens d'administrer les vecteurs pour
qu'ils transportent de nouveaux gènes dans les cellules cibles.
Le premier, c'est la thérapie de la lignée somatique ex vivo,
par laquelle les cellules cibles sont enlevées du corps,
cultivées en laboratoire avec un vecteur, puis réinsérées
dans le corps. En général, ce processus est réalisé à l'aide de
cellules sanguines, car ce sont les plus faciles à enlever et à
réintroduire.
La deuxième solution, la thérapie de la lignée somatique in situ,
consiste à placer le vecteur directement dans le tissu touché.
Ce processus est employé pour traiter la mucoviscidose (fibrose
kystique) (par infusion directe du vecteur dans les bronches des
poumons), détruire les tumeurs (p. ex., cancer du cerveau) et
traiter la dystrophie musculaire.
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La troisième option est la thérapie de la lignée somatique in vivo,
par laquelle le vecteur est injecté dans le courant sanguin et peut
trouver et insérer de nouveaux gènes uniquement dans les cellules
pour lesquelles il a été spécialement conçu. Bien qu'il n'existe
actuellement aucun traitement in vivo disponible, une percée dans ce
domaine rendra la thérapie génique fort attrayante.5 Dans ce cas, le
vecteur conçu pour traiter notre patient imaginaire pourrait être
injecté dans un vaisseau sanguin de son bras et se rendrait jusqu'aux
cellules du cerveau affectées!
Les vecteurs utilisés en thérapie génique peuvent être répartis en
deux catégories : les vecteurs viraux et les vecteurs non viraux.
Vecteurs viraux
On met au point des virus à ADN et à ARN qui servent de vecteurs en thérapie génique. Les
virus constituent d'excellents vecteurs, car au terme de longues périodes d'évolution, ils ont
acquis la capacité d'éviter d'être détruits par le système immunitaire humain (système de
défense du corps humain contre les attaques extérieures) et d'insérer leur propre matériel
génétique dans des cellules humaines. Comme nous l'avons vu dans la section portant sur les
composantes biologiques, les virus sont composés de matériel génétique (ADN ou ARN)
entouré d'une couche protectrice formée de protéines et, parfois, d'autres types de molécules
également.
Normalement, un virus infecte une cellule lorsque son matériel génétique s'y introduit. Une
fois que le matériel génétique viral se trouve à l'intérieur, il « prend les commandes » de la
machine à fabriquer les protéines et l'ADN de la cellule, la faisant produire de nouveaux
virus. Certains virus sont même capables d'intégrer leur propre matériel génétique dans le
génome de la cellule hôte.
C'est la couche virale protectrice extérieure qui permet au matériel génétique interne de
pénétrer dans la cellule. Cette couche extérieure détermine également le type de cellules qu'un
virus donné infectera. Une fois à l'intérieur, ce sont les gènes viraux délétères qui prennent les
commandes de la cellule et, en fin de compte, entraînent sa mort.
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Pour piéger le virus, les scientifiques gardent la couche virale extérieure, mais modifient le
matériel génétique interne. Ils enlèvent les gènes délétères et les remplacent par des gènes
thérapeutiques. Maintenant, le virus n'est plus pathogène (il ne peut plus nuire à la cellule
qu'il infecte) et est incapable de se reproduire. Toutefois, il demeure capable de transférer son
matériel génétique aux cellules pour lesquelles sa couche extérieure a été conçue. Le transfert
de matériel génétique au moyen d'un vecteur viral s'appelle transduction.6
Vecteurs rétroviraux
La structure et le mode d'infection des rétrovirus sont abordés dans la section sur les
composantes biologiques. En bref, les rétrovirus ont pour matériel génétique de l'ARN. Ces
virus comportent également un enzyme spécial qui, une fois dans la cellule, fabrique de
l'ADN bicaténaire en utilisant comme matrice l'ARN du virus. Le nouvel ADN s'intègre au
génome de la cellule hôte. Lorsque les « nouveaux » gènes chromosomiques sont transcrits,
de nouvelles particules de virus sont fabriquées, lesquelles quitteront la cellule pour en
infecter d'autres.
La plupart des types de rétrovirus ne sont pas nocifs pour la cellule. Même si tous les virus à
utiliser comme vecteurs sont « désactivés », c'est-à-dire qu'on enlève leurs gènes
délétères, le fait que les types de rétrovirus actuellement utilisés comme vecteurs ne soient
pas très nocifs sous leur forme naturelle signifie que leur utilisation présente moins de risque
que celle de certains autres virus. Même si quelque chose va mal et que certaines particules du
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rétrovirus d'origine sont administrées au patient, elles ne provoqueront pas de problèmes
graves.
Le virus de la leucémie murine (de souris) constitue l'un des rétrovirus les plus couramment
employés comme vecteur rétroviral. Les gènes de reproduction du rétrovirus sont remplacés
par le gène thérapeutique. Lorsque le virus infecte la cellule, le gène thérapeutique s'intègre
aux chromosomes de la cellule. Le nouveau gène entraîne la production d'une protéine qui,
on l'espère, aura certains effets thérapeutiques bénéfiques, soit en produisant la protéine
jusqu'alors manquante ou en détruisant les cellules nocives.
Pour assurer un traitement in vivo efficace de maladies à l'aide de vecteurs rétroviraux, les
scientifiques doivent venir à bout de plusieurs difficultés. Par exemple, les virus doivent être
capables de cibler uniquement les cellules affectées par le trouble. Si tel était le cas, ils
pourraient être injectés directement dans le courant sanguin (thérapie génique in vivo) où ils
se disperseraient dans tout le corps, mais ne transduiraient que les cellules pour lesquels ils
ont été conçus. Actuellement, les vecteurs rétroviraux ne sont pas particulièrement
spécifiques, ce qui signifie que de nombreuses cellules non visées par le transfert du gène sont
transduites par le virus, ce qui réduit le transfert à la population de cellules visées.
Pour comprendre comment on peut rendre les virus
plus spécifiques, il faut examiner comment les virus
« choisissent » les cellules qu'ils infectent. Un virus
doit se lier à certaines molécules réceptrices en
surface pour pénétrer dans la cellule. À cette fin, les
rétrovirus possèdent des protéines sur l'enveloppe
extérieure qui s'adaptent parfaitement à certains
récepteurs sur certaines cellules. Le virus de la
leucémie murine se lie aux cellules contenant un
récepteur appelé récepteur amphotropique. Le
problème, c'est qu'une large gamme de types de
cellules possèdent le récepteur amphotropique. Ainsi,
le virus de la leucémie murine, dans sa forme
naturelle, peut infecter tous ces types de cellules, dont
la plupart ne sont probablement pas visées par la
thérapie!!
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Pour rendre les vecteurs rétroviraux plus spécifiques
concernant les cellules qu'ils envahissent, les
scientifiques expérimentent des façons de remplacer
ou de modifier les protéines virales extérieures, de
sorte qu'elles s'insèrent dans des récepteurs plus rares
qui n'apparaissent que sur les types de cellules
particulières ciblées par la thérapie. Ils ont également
eu recours à une autre stratégie, qui consiste à ajouter
de nouvelles protéines sur l'enveloppe virale
extérieure qui reconnaît mieux la cellule cible ou la
région du corps où se trouvent les cellules cibles.
Une autre difficulté consiste à créer des vecteurs rétroviraux qui transduisent des cellules
qui ne sont pas en voie de division. La plupart des rétrovirus visent les cellules en voie de
division active, ce qui fait qu'ils constituent une forme de traitement idéal pour les cellules
tumorales se divisant rapidement, mais ne sont guère indiqués lorsqu'un gène thérapeutique
doit être introduit dans une cellule qui n'est pas en voie de division, comme c'est le cas dans le
traitement de la fibrose kystique dont il est question plus haut. Les quelques rétrovirus
capables d'infecter des cellules qui ne sont pas en voie de division sont nocifs (par exemple le
VIH, virus du sida). Le VIH (lorsqu'on enlève les gènes délétères) ne peut être utilisé comme
vecteur, car même une fois ces gènes enlevés, il demeure possible que le virus redevienne
nocif au terme d'un processus appelé recombinaison. Pour pratiquement éliminer la possibilité
que des virus nocifs ne soient ainsi produits tout en préservant la capacité du VIH de
transduire des cellules qui ne sont pas en voie de division, les scientifiques expérimentent la
mise au point de vecteurs hybrides, composés principalement d'autres rétrovirus et contenant
de minuscules parties inoffensives du VIH.
En avril 1998, seule une technique thérapeutique vectorielle en était au stade final des
essais cliniques (appelés phase III). Cette technique emploie un vecteur rétroviral appelé
GITkSvNa pour le traitement du glioblastome multiforme, une tumeur cérébrale maligne. Le
traitement consiste en une technique thérapeutique in situ, où l'on injecte dans la tumeur des
cellules de souris capables de produire et de sécréter le vecteur. Les vecteurs sécrétés
infectent uniquement les cellules qui se divisent rapidement, ce qui signifie que seules les
cellules tumorales et les vaisseaux qui apportent le sang à la tumeur sont transduites. Le gène
transduit dans les cellules tumorales produit une protéine (appelée thymidine kinase de
l'herpès simplex). Quatorze jours plus tard, on injecte au patient un médicament appelé
ganciclovir, qui est toxique pour toute cellule qui l'incorpore dans son ADN. Seules les
cellules contenant la protéine susmentionnée (les cellules tumorales) sont capables
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d'incorporer le ganciclovir dans leur ADN, et elles sont par la suite éliminées de manière
sélective.5
Voir en fin de chapitre une représentation schématique étape par étape de cette technique
thérapeutique novatrice!
Vecteurs adénoviraux
Les adénovirus sont des virus d'ADN capables de transduire un grand nombre de types de
cellules, y compris les cellules qui ne sont pas en voie de division. Les adénovirus sont
également capables de transporter de longs segments d'information génétique ajoutée. Par
ailleurs, il est assez facile de produire de grandes quantités d'adénovirus en culture. Les
adénovirus, dans leur forme naturelle, ne sont pas très nocifs, ne provoquant généralement
rien de plus qu'un rhume de poitrine chez les personnes en bonne santé. Leur utilisation en
tant que vecteur est donc relativement sûre. C'est pourquoi les adénovirus sont actuellement
les vecteurs d'ADN les plus utilisés pour des expériences en thérapie génique in situ.7
On mène actuellement des recherches à l'aide de vecteurs adénoviraux pour le
traitement de plusieurs cancers et de la fibrose kystique.8
La grandeur de la capside des adénovirus est juste suffisante pour que l'ADN viral original
puisse y pénétrer. Par conséquent, pour chaque nouveau gène thérapeutique à insérer dans le
génome viral, il faut enlever un segment correspondant de l'ancien ADN viral. Pour faire de
la place pour le nouvel ADN thérapeutique, une région de l'ancien ADN viral appelée E3
est parfois enlevée. Toutefois, l'enlèvement de la région E3 présente des inconvénients, car
celle-ci code pour une protéine qui supprime la réaction immunitaire de l'homme contre le
vecteur. Sans la région E3, le virus est plus vulnérable au système immunitaire et risque
davantage d'être détruit avant d'avoir atteint son objectif.5
Les vecteurs adénoviraux envoient leur ADN au noyau, mais l'ADN ne s'intègre pas dans
les chromosomes des cellules hôtes. C'est pourquoi l'ADN viral a une durée de vie limitée
dans la cellule avant sa dégradation, ce qui signifie que les gènes ajoutés ne sont efficaces que
temporairement. Le traitement de maladies chroniques comme la fibrose kystique devrait
donc être répété régulièrement, peut-être mensuellement ou annuellement. En revanche, la
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nature éphémère de l'expression du gène thérapeutique est utile lorsque les gènes ajoutés sont
requis temporairement pour induire une réaction immunitaire à un cancer ou à un agent
pathogène.9
Autres vecteurs viraux
Parmi les autres types de virus étudiés comme vecteurs, mentionnons le virus ayant les
caractéristiques d'un adénovirus et le virus de l'herpès simplex (VHS), qui tous deux sont
des virus à ADN. Le premier intègre son matériel génétique dans un chromosome hôte sans
provoquer de maladie chez les humains. Toutefois, comme ils sont petits, ils ne peuvent
accueillir de grands gènes. Les vecteurs VHS n'intègrent pas leurs gènes dans le génome hôte.
Ils ont tendance à cibler les neurones et pourraient donc être employés dans le traitement des
troubles neurologiques.9
Vecteurs non viraux
L'utilisation de vecteurs non viraux peut nécessiter une injection directe d'ADN plasmidique
ou le mélange d'ADN plasmidique avec des composés qui lui permettent de traverser la
membrane cellulaire et d'empêcher l'ADN de se dégrader. Ces méthodes sont actuellement
moins efficaces que l'utilisation de vecteurs viraux. Toutefois, contrairement aux virus
désactivés qui peuvent changer spontanément et provoquer une maladie, les vecteurs non
viraux ne possèdent aucun gène viral et ne peuvent donc provoquer aucune maladie.
Utilisation de liposomes
Les liposomes sont de petites vésicules creuses de molécules lipidiques (de graisses) capables
de véhiculer de l'ADN en elles. Un liposome peut fusionner avec la membrane cellulaire,
libérant son contenu dans la cellule.
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L'ADN plasmidique contenant le gène thérapeutique est incubé avec les liposomes vides dans
certaines conditions. L'ADN chargé négativement se lie aux liposomes chargés positivement
(appelés cationiques) et les plasmides sont absorbés. Les liposomes contenant l'ADN
plasmidique s'appellent lipoplexes.9 Les lipoplexes peuvent ensuite pénétrer dans les cellules
ciblées et y introduire l'ADN thérapeutique.10
Dans le cadre d'expériences, des lipoplexes ont été injectés dans des tumeurs. Ils contenaient
un gène produisant une protéine reconnue par le système immunitaire humain. En théorie, ces
gènes devraient permettre aux cellules tumorales d'exprimer de leur surface la protéine
reconnaissable, marquant ainsi les cellules que doit détruire le système immunitaire
humain.
L'utilisation de lipoplexes pour le traitement de la fibrose kystique est actuellement à l'étude
également. La maladie est causée par un gène défectueux qui entraîne le mauvais
fonctionnement d'une protéine particulière dans les cellules pulmonaires du patient. Les
lipoplexes qui sont administrés à l'aide d'un aérosol dans les poumons du patient contiennent
le gène pour une version fonctionnelle de la protéine.8. 11
Les lipoplexes ne sont pas aussi efficaces que les vecteurs viraux pour introduire des gènes
dans des cellules. Pour améliorer leur efficacité, les scientifiques tentent d'intégrer certaines
protéines virales dans les surfaces extérieures des lipoplexes, en particulier, les protéines
virales qui reconnaissent certaines molécules à la surface de la cellule hôte et s'y lient.11
Injection d’ADN plasmidique
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Les cellules musculaires se sont révélées capables d'absorber et d'exprimer l'ADN
plasmidique, ce qui laisse entrevoir la possibilité que l'ADN plasmidique injecté dans les
muscles puisse stimuler la production d'une protéine thérapeutique par les cellules
musculaires. Cette protéine pourrait ensuite être sécrétée dans le courant sanguin et le reste
du corps. Par exemple, le gène codant pour l'érythropoïétine (protéine qui aide à stimuler la
production de globules rouges) a été injecté à titre expérimental dans les muscles d'animaux
avec un certain succès. Un tel traitement serait utile aux patients après une chimiothérapie ou
une radiothérapie.11
Par ailleurs, l'utilisation d'ADN plasmidique dans les vaccins semble prometteur; en effet,
l'ADN plasmidique stimule les réactions immunitaires de protection contre des maladies
comme l'herpès, le sida ou la malaria. Lorsque l'ADN plasmidique est injecté dans les
muscles, il pénètre dans les cellules musculaires, puis fait produire aux cellules les protéines
qui correspondent aux gènes que contient le plasmide. Le système immunitaire apprendra
ensuite à reconnaître les nouvelles protéines et les détruira s'il les rencontre à l'avenir. On
mène actuellement des expériences où les plasmides contenant des gènes pour les protéines
d'enveloppe virales sont injectées, en vue de permettre au système de reconnaître ces virus, de
sorte qu'il les attaque et les détruise si jamais il les rencontre.11
3) TECHNOLOGIE ANTI-SENS
Comme nous l'avons mentionné dans la section sur les composantes biologiques, les virus
prennent les commandes de la machine à fabriquer des cellules pour produire leurs propres
protéines et répliquer leur matériel génétique, ce qui donne lieu à la production de nouveaux
virus. L'une des applications possibles de la technologie anti-sens consiste à empêcher les
virus qui infectent une cellule hôte de produire leurs propres protéines, ce qui, à son tour,
préviendrait leur reproduction.
Souvenons-nous que les protéines sont fabriquées dans le cadre d'un processus en deux
étapes. Au cours de la première étape, l'ADN est transcrit pour produire de l'ARN
messager (ARNm) [voir :composantes biologiques; ARN], alors que pendant la deuxième, on
assiste à la traduction de l'ARN messager en une protéine. Les médicaments anti-sens
interagissent avec l'ARN messager, l'empêchant d'être traduit en la protéine correspondante.
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Une molécule d'ARN messager est une chaîne de nucléotides, qui est « lue » par un ribosome
pendant la synthèse d'une protéine. Un médicament anti-sens est un oligonucléotide (une
chaîne monocaténaire relativement petite de nucléotides) complémentaire à un petit segment
de la molécule cible d'ARN messager. Lorsque le médicament entre en contact avec son ARN
messager complémentaire, il se lie à l'ARN messager comme se lient les deux brins d'une
molécule d'ADN. Ceci rend l'ARN messager illisible pour le ribosome, et aucune protéine
n'est produite.
Comme un médicament anti-sens est censé être complémentaire d'une séquence particulière
d'ARN messager propre à l'ARN messager d'un virus particulier, il n'interférera pas avec
l'ARN messager produit naturellement par la cellule hôte, ce qui signifie que les effets
secondaires du médicament sont minimes.
À la fin du mois d'août 1998, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a
approuvé un médicament appelé formivirsen pour le traitement de la rétinite à
cytomégalovirus chez les personnes atteintes du sida. 12 Il s'agit du premier médicament antisens sur le marché. Le formivirsen empêche la reproduction du cytomégalovirus qui provoque
la rétinite, infection oculaire entraînant la cécité et touchant principalement les personnes
atteintes du sida. Le médicament est injecté régulièrement dans l'oeil du patient et n'a
apparemment que de légers effets secondaires comparativement à d'autres médicaments
antiviraux.
4) DIFFÉRENTES APPLICATIONS DE THERAPIE GENIQUE
Dans les années quatre-vingt, on croyait que la thérapie génique ne servirait qu'à guérir des
maladies héréditaires. Toutefois, on s'aperçoit qu'elle peut être utilisée dans plusieurs autres
domaines:
La thérapie génique d’une maladie héréditaire, l’ADA
C’est en septembre 1990 qu’a été pratiquée la première thérapie génique dans le monde. Cet
essai mené aux National lnstitute of Health américains (NIH), par les médecins Anderson et
Blaese, concernait une petite fille de trois ans atteinte d’un syndrome génétique rare et grave,
le déficit en adénosine déaminase (ADA).Les enfants souffrant de cette maladie n’ont plus de
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défenses contre les agents pathogènes et sont condamnés à vivre dans une « bulle » stérile,
privés de tout contact physique avec d’autres êtres humains. Les chercheurs ont prélevé chez
la fillette un certain nombre de cellules de la moelle osseuse et y ont introduit un gène sain de
l’ADA puis ont réinjecté ces cellules chez la fillette. Les cellules immunitaires ainsi
« renforcées » ont exercé une influence positive sur l’évolution positive sur l’évolution de la
maladie. La correction de cette maladie n'a malheureusement été que transitoire mais ce demisuccès suscite toujours énormément d'espoir. Plus récemment, en 1999, l'équipe du
Professeur Fisher à l'hôpital Necker-Enfants Malades de Paris a pu corriger une autre forme
de déficit immunitaire grave chez quatre nourrissons, en remplaçant le fragment défectueux
du code génétique par le fragment normal. Les enfants ont ainsi récupéré des fonctions
immunitaires normales ou quasi-normales, leur évitant une greffe de moelle classique. Il est
encore trop tôt pour crier victoire, mais les spécialistes de ce domaine s'accordent à penser
que cette tentative sera couronnée de succès à long terme.
A l’heure actuelle, ce sont 400 essais cliniques de thérapie génique qui sont menés à travers le
monde, dont la plus grande partie, environ 300, se déroulent aux USA. La plupart de ces
essais sont dits de phase I ou Il, c’est-à-dire qu’ils sont destinés uniquement à vérifier la
faisabilité de la technique. On estime à 3300 le nombre de patients qui ont participé à un
protocole de thérapie génique, les pathologies concernées étant très variées les maladies
monogéniques (un gène est déféctueux) concernent 50 essais environ, alors que les cancers
représentent environ 250 essais. Puis viennent les maladies infectieuses (30 essais environ), et
enfin, d’autres pathologies comme la sclérose latérale amyotrophique ou la polyarthrite
rhumatoïde. Mais jamais un essai n’a donné des résultats aussi positifs que dans le cas des
"enfants-bulles" de l'hôpital Necker.
Cancers
Le cancer représente la maladie la plus concernée par les essais cliniques en thérapie génique
(voir la section sur les essais cliniques). Cette dominance de la cancérologie s’explique par le
fait que, dans ce domaine, les besoins sont grands et les patients pouvant participer aux essais
sont également nombreux. Certains essais cliniques en oncologie concernent notamment la
leucémie.
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Mucoviscidose
Qu’est-ce que la mucoviscidose ?
La mucoviscidose ou fibrose kystique est une maladie génétique
héréditaire rare caractérisée par une viscosité anormale du mucus
que sécrètent les glandes intestinales, pancréatiques et bronchiques. Cette maladie touche
environ 1 enfant sur 1800. Dans les familles porteuses du gène qui est responsables de la
maladie, elle touche 1 enfant sur 4. Une personne sur 25 est porteuse du gène. Toutes les
sécrétions d’un fibro-kystique (personne atteint de fibrose kystique) sont anormalement
épaisses entraînant ainsi des infections à répétition, donc une insuffisance respiratoire grave,
puis la mort. Aujourd’hui, l’espérance de vie de ces personnes est d’environ 30 ans. Bien que
cela paraisse peu élevé, la situation pour les fibro-kystique s’est beaucoup améliorée depuis
quelques années, notamment par les travaux très prometteurs sur la thérapie génique.
Pourquoi la thérapie génique?
Dans la mucoviscidose, un gène « défectueux » commande une synthèse désordonnée d’une
protéine appelée CFTR (cystic fibrosis transmembrane regulator). C’est cette défectuosité de
ce gène qui cause la maladie. En 1989, une équipe canadienne de Toronto, sous la direction
du Dr Lap-Chee Tsun, a découvert ce gène. Cette découverte à permis de concentrer la
recherche sur la thérapie génique. En insérant un gène sain qui commanderait une synthèse
adéquate de la protéine CFTR dans le corps du patient, le problème serait réglé. C’est ce que
nous avons fait, mais il faut se rappeler que la thérapie génique n’est pas encore totalement au
point. C’est ainsi qu’il y a actuellement, à travers le monde, 15 groupes qui étudient
activement la thérapie génique. L’atteinte de leurs objectifs (voir la section sur les vecteurs)
permettra aux fibro-kystiques d’espérer une meilleure qualité de vie, voire même une
augmentation de leur espérance de vie.
Les essais cliniques
En 1995, plus de 70 fibro-kystiques avaient reçu des traitements de thérapie génique. Dans
ces traitements, on utilise surtout des adénovirus avec la méthode in vivo pour transférer le
gène CFTR-DNA à l'épithélium respiratoire humain. La majorité des études ont démontré une
correction partielle des anomalies électro-physiologiques et biologiques. Les études sur la
muqueuse nasale ont démontré que la correction est temporaire (elle dure environ une
semaine). Heureusement, on a noté qu’aucune réaction adverse n'a été mise en évidence
concernant l'administration répétitive d'adénovirus dans les voies aériennes. Des études plus
larges seront nécessaires pour déterminer les avantages cliniques de cette forme de traitement.
Est-ce que la correction de l'anomalie au niveau cellulaire aura comme effet de retarder les
dommages pulmonaires de la maladie? Les recherches devront se poursuivre.
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www.unifr.ch/nfp37 Thérapie Génique
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Pour en savoir plus sur la mucoviscidose: Comité provincial des adultes fibro-kystiques
(CPAFK)
http://pages.infinit.net/cpafk/index.html
Sida
La thérapie génique contre le SIDA
Une étude clinique qui vient d'être lancée en Australie testera les performances d'une nouvelle
technique de thérapie génique contre le sida (le syndrome immunodéficitaire acquis) maladie
qui est caractérisée par l’effondrement ou la disparition des réactions immunitaires de
l’organisme.
Cette technique est basée sur l'action d'une enzyme, le ribozyme, capable de « cisailler »
l'ARN de la cellule. L'enzyme a été modifiée par les scientifiques afin de s'attaquer
spécifiquement au virus du VIH au moment où il pénètre dans la cellule. Six paires de
jumeaux identiques vont participer à l'étude. Chaque paire de jumeaux comprendra un
individu sain et un autre atteint du sida. Des lymphocytes CD4+, qui jouent un rôle de premier
plan dans l'immunité, ont été prélevées sur l'individu sain. Le ribozyme a ensuite été introduit
dans ces cellules. Puis, ces dernières ont été multipliées en laboratoire puis administrées par
transfusion sanguine au patient atteint. Après la transfusion, le patient atteint peut compter sur
un stock de lymphocytes CD4+ devenus invulnérables au virus du sida. Progressivement,
elles remplaceront les CD4+ détruites par le sida, c'est cette perte de lymphocytes qui produit
ce fameux déficit immunitaire.
Même si les résultats de cette étude se montrent concluants, cette technique ne sera pas
disponible de sitôt pour les millions de personnes présentement atteintes.
Pour en savoir plus sur le SIDA : http://pages.infinit.net/cocqsida/index.htm
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Maladie coronariennes
Les maladies coronariennes sont, nous le savons bien, un fléau incontournable du XXe siècle.
Il serait donc souhaitable, pour le XXIe siècle, de trouver des traitements encore plus
efficaces contre cette pathologie. La thérapie génique contribue à l’avancement des nouveaux
traitements dans ce domaine. En voici quelques exemples.
L’hypercholestérolémie familiale
Une étude américaine a montré qu’il était possible de faire diminuer le taux de cholestérol
chez les gens qui souffraient d’hypercholestérolémie familiale. En effet, après avoir transféré
le gène du récepteur LDL dans les hépatocytes d’une patiente atteinte d’hypercholestérolémie,
ils ont remarqué une diminution durable du taux de cholestérol dans son sang. Le LDL est une
abréviation qui signifie « low density lipoprotein ». Ce sont les lipoprotéines qui transportent
le cholestérol dans le plasma sanguin. L’association LDL-cholestérol est souvent appelée le «
mauvais » cholestérol.
Maladies cardiovasculaires
En 1997, à l'Université de Californie, à San Diego, les chercheurs ont mis au point une toute
nouvelle thérapie génique pour le traitement des maladies cardiovasculaires. Ils ont identifié
un gène, appelé VEGF (pour Vascular Endothelial Growth Factor), qui favorise la croissance
et la multiplication des vaisseaux sanguins. Durant plusieurs semaines, ils ont injecté ce gène
à un porcelet dont l'on avait intentionnellement bloqué l'une des artères alimentant le cœur. Le
résultat a été très concluant : il y a eu une augmentation spectaculaire du nombre de nouveaux
vaisseaux sanguins. Le blocage a été complètement contourné et la circulation, rétablie.
Quelques dizaines de patients ont déjà reçu ce traitement à titre expérimental, avec des
résultats très prometteurs. À doses modérées, l'emploi de ce gène semble sans danger. Les
tests se poursuivent et on espère que, d'ici 4 à 5 ans, ce type de thérapie génique pourra
remplacer les techniques de chirurgie traditionnelles, comme le pontage coronarien.
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5) LES ESSAIS CLINIQUES
Il y a quelques années, on croyait que la thérapie génique servirait uniquement à remplacer un
gène défectueux et à corriger des maladies héréditaires. Toutefois, pour l’instant la majorité
des essais cliniques de nos jours se fait sur des patients atteints de maladies acquises. (Voir le
tableau ci-dessous) Aujourd’hui, c’est en cancérologie que se déroule le plus grand nombres
d’essais cliniques de thérapie génique. Il y a 2 ans, en 1998, on recensait dans le monde
environ 350 protocoles cliniques incluant environ 2 700 patients, la majorité de ces essais
(75%) étant réalisés aux États-Unis. Pourquoi observe-t-on une dominance des essais en
cancérologie? Cela s’explique par le fait que les besoins dans ce domaine sont grands et que
les patients pouvant participer aux essais sont nombreux.
Les principaux vecteurs utilisés sont les rétrovirus notamment dans la stratégie ex vivo. De
plus, les adénovirus sont également utiles pour les transferts in vivo ou in situ : par exemple,
par injection dans une masse tumorale ou par aérosol au niveau de l’épithélium respiratoire
pour la mucoviscidose.
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6) LA RECHERCHE
Au début des années 1990, nous avons assisté à une période euphorique dans laquelle
plusieurs compagnies pharmaceutiques voyaient la thérapie génique comme une technologie
qui remplacerait les médicaments au XXIe siècle. Ainsi, la majorité des sociétés du secteur
des biotechnologies ont fait leur entrée en bourse à cette époque : entre 1993 et 1995. De plus,
ces compagnies pharmaceutiques ont alors mis sur pied des programmes de recherches
consacrés à la thérapie génique :
•
L'américain Pfizer a mis en place une structure baptisée "Pfizergen" dont la vocation
est de coordonner l'ensemble des travaux concernant non seulement la thérapie
génique mais également la compréhension des composantes génétiques des maladies.
•
Genetic Therapy (GTI) (Etats-Unis) mène des recherches consacrées au sida, au
cancer et à la mucoviscidose (35 millions de dollars)
•
Somatix (Etats-Unis) s'intéresse au cancer et au sida (25 millions de dollars)
•
Transgène ( France) travaille sur le sida, le cancer, la mucoviscidose et les myopathies
(25 millions de dollars)
•
Viagene (Etats-Unis) mène des travaux sur le sida et le cancer (20 millions de dollars)
•
Targeted Genetics (Etats-Unis) travaille sur le sida, le cancer et la mucoviscidose (15
millions de dollars)
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•
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Gencell (France) privilégie trois axes thérapeutiques : système nerveux central,
système cardio-vasculaire, cancer. Trois programmes sont actuellement en cours de
développement, deux avec l'américain Introgene et un avec le français Genopoïetic
concernant la cancérologie. En outre, plusieurs projets font l'objet de travaux, en
particulier avec l'américain Darwin Molecular sur le système nerveux central, et
l'Institut Pasteur de Lille sur le système cardio-vasculaire.
Pour en avoir plus sur l'aspect économique rattaché à la thérapie génique:
http://www.larecherche.fr/
Thérapie génique
Traitement d'une tumeur cérébrale à l'aide de la thérapie génique
Les virions contenus dans un gène nouveau
sont incubés avec les cellules d'une souris.
Les virions infectent les cellules de la souris,
lesquelles deviennent des cellules
productrices de virus.
Les cellules productrices sont injectées
directement dans la tumeur.
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Les virus relâchés par les cellules
productrices envahissent les cellules
tumorales, qui se divisent rapidement, mais
ignorent les cellules cérébrales voisines.
Les virions amènent les cellules
productrices et les cellules tumorales
infectées à produire une protéine qui les
rend vulnérables à la destruction.
Un médicament, le ganciclovir, est injecté
14 jours plus tard et pénètre uniquement
dans les cellules contenant la protéine.
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Les cellules tumorales et productrices sont
détruites par le ganciclovir
Liste des ouvrages de référence
1. « Gene Therapy for Cystic Fibrosis » sur le site Web de la Targeted Genetics
Corporation [Cité le 29 juillet 1998] http://www.targen.com/G_the_CF.htm
2. « Cancer: Definition, » dans Biotech Life Science Dictionary [Cité le 12 août 1998]
http://biotech.chem.indiana.edu/pages/dictionary.html
3. T. Friedmann, « Overcoming the Obstacles to Gene Therapy » dans Scientific
American, juin 1997, p. 97-100
4. « Gene Therapy - An Overview » dans Access Excellence Genentech [Cité le 30
juillet 1998] http://www.gene.com/ae/AB/BA/Gene_Therapy_Overview.html
5. W.F. Anderson, « Human Gene Therapy » dans Nature, no 392 (suppl.), 30 avril 1998,
p. 25-26
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6. « Transduction: Definition, » dans BioTech Life Science Dictionary [Cité le 13 août
1998] http://biotech.chem.indiana.edu/pages/dictionary.html
7. « Gene Delivery Systems » à la page d'accueil de Cell Genesys [Cité le 30 juillet
1998] http://www.cellgenesys.com/text/research/GeneDelivery
8. « Gene Therapy » sur le site Web de Genzyme [Cité le 29 juillet 1998]
http://www.genzyme.com/company/lines/rdgt/welcomf.htm
9. T. Friedmann, « Overcoming the Obstacles to Gene Therapy » dans Scientific
American, juin 1997, p. 100
10. R. Langer, « Drug Delivery and Targeting » dans Nature, no392 (suppl.), 1998, p. 7.
11. P.L. Felgner, « Nonviral Strategies for Gene Therapy» dans Scientific American, juin
1997, p. 105-106
12. « Antisense Technology » dans Isis Pharmaceuticals, Inc. [Cité le 16 août 1998]
http://www.isip.com/antisens.htm
Webographie
Voici plusieurs liens menant vers des sites portant sur la thérapie génique:
Somatic Gene Therapy , NFP37
http://www.unifr.ch/nfp37
European Society of Gene Therapy
http://www.cbt.ki.se/ewgt/
The American Society of Gene Therapy
http://www.asgt.org/index.html
Questions de bioéthique
http://www.unesco.org/ibc/fr/themes/therapie.html
La Recherche
http://www.larecherche.fr/arch/98/12
Les technologies clés-Thérapie génique
http://www.evariste.anvar.fr/100tc/1996/f021.html#1
La thérapie génique
http://telethon.citeweb.net/science/enjeu/sommaire.htm
La thérapie génique et la fibrose kystique
http://ourworld.compuserve.com/homepages/JCh_FAVRE/frgene.htm
Compléments :
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Source:http://www.larecherche.fr
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7) Texte récents sur la thérapie génique
Premier succès pour la thérapie génique
Grave déficit immunitaire soigné chez des "bébés bulles"
Paris. La thérapie génique a connu son premier succès. Grâce à ce nouveau mode de
traitement, des médecins parisiens ont pu soigner un grave déficit immunitaire chez des
nourrissons. Cette infection oblige les bébés à vivre dans une bulle stérile pour éviter les
microbes. Les deux premiers "bébés bulles", traités à 8 mois et 11 mois, ont pu rentrer chez
eux sans aucun traitement. Ils jouissent depuis plus d'une année "d'un système immunitaire
normal, sans effets secondaires indésirables", explique Alain Fischer, co-auteur de l'étude,
dans la revue américaine "Science" de vendredi.
Première preuve tangible
Cette restauration du système immunitaire a été confirmée par les vaccinations contre la
diphtérie, la poliomyélite et le tétanos: les nourrissons ont réagi normalement en produisant
des anticorps contre ces maladies. L'équipe prévoit de traiter six autres bébés cette année et
s'intéresse à des maladies similaires.
Ce succès apporte la première preuve tangible de l'efficacité de la thérapie génique. Au total,
cinq bébés ont bénéficié du traitement, dans quatre cas avec succès. Pour le dernier cas, les
chercheurs sont dans l'attente et refusent pour l'heure de se prononcer.
"Jamais jusque là une correction complète des anomalies de la maladie n'avait été obtenue
pour d'autres maladies", ajoute le professeur Fischer. Les enfants "devront être surveillés toute
leur vie pour s'assurer de leur bonne santé et contrôler le succès à long terme du traitement",
relève-t-il toutefois.
Maladie rare
L'immunodéficience combinée sévère est une maladie rare, caractérisée par l'absence totale de
cellules de défense. Elle laisse le malade à la merci de la moindre infection, provoquant sa
mort en l'absence de greffe de moelle osseuse ou de l'abri en chambre stérile.
Le traitement consistait à introduire un gène "sain" dans des cellules sanguines, afin de
corriger le défaut génétique. Les cellules modifiées ont proliféré rapidement, ce qui a permis
de reconstituer le stock de globules blancs, de lymphocytes T et d'autres cellules de défense
de l'organisme.
(SDA - ro/fd/4/c4fra sozm for/000427 1722)
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Premier succès d’une thérapie génique
Deux enfants nés sans défenses contre les maladies et obligés de vivre dans des bulles stériles
ont été guéris grâce à une thérapie génique. Un premier succès pour ces traitements jusqu’ici
peu concluants.
France 28/04/2000 - Deux enfants forcés de vivre dans des bulles stériles à l’hôpital parce
qu’ils étaient nés sans défenses immunitaires ont été rendus à la vie normale grâce à une
thérapie génique. En introduisant une copie en bon état du gène défectueux dans l’organisme
de deux bébés de 8 et 11 mois, en effet, des chercheurs français sont parvenus à guérir
l’immunodéficience combinée sévère (DICS X1, en jargon médical) dont ils étaient atteints. Il
s’agit là d’un premier succès pour les thérapies géniques, une approche qui a jusqu’ici connu
plus de déboires que de résultats encourageants.
Les enfants atteints de DICS X1 sont privés d’un gène qui
permet à certaines cellules clés de leur système immunitaire
de se reproduire et d’attaquer les corps étrangers. Résultat :
leur immunité étant inexistante, ils sont incapables de se
défendre contre la moindre maladie et doivent vivre dans des
environnements stériles tant qu’ils n’ont pas subi une greffe
de moelle osseuse, une opération qui demeure difficile et
risquée.
Les chercheurs français, dirigés par Alain Fischer, de
l’Hôpital Necker, à Paris, ont introduit une copie en bon état
du gène défectueux chez ces enfants dans un rétrovirus. Ils en
ont ensuite infecté les bébés à plusieurs reprises, sur une
période de trois jours. Deux semaines plus tard, on détectait
déjà de nouvelles cellules porteuses du gène corrigé et un
nombre croissant de cellules immunitaires fonctionnelles.
Aujourd’hui, après plus de 11 mois, les deux enfants vivent à
la maison et ont des défenses immunitaires comparables à celles d’enfants de leur âge. Divers
vaccins ont aussi administrés avec succès.
Un des problèmes des thérapies géniques en général consiste à faire en sorte que les gènes
corrigés se substituent au gènes fautifs dans toutes les cellules du corps. Dans le cas de DICS
X1, la maladie elle-même semble contribuer au succès de la thérapie. Comme les cellules
défectueuses ne se reproduisent guère, celles qui sont porteuses du gène corrigé n’ont aucun
mal à se multiplier, supplantant éventuellement les autres. Le traitement de la maladie a donc
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été efficace bien qu’une poignée seulement de cellules porteuses du gènes correct aient pu
être introduites dans l’organisme.
Philippe Gauthier
Non aux humains génétiquement modifiés
Les chercheurs eux-mêmes s’effraient des expériences génétiques. Un comité d’experts
considère que la technologie n’est pas au point et que, le serait-elle, la société n’aurait pas la
sagesse nécessaire à son usage.
États-Unis
19/09/2000 - Il serait dangereux et irresponsable de laisser les chercheurs effectuer des
manipulations génétiques capables de se transmettre d’une génération à l’autre et ce, même si
le but visé consiste à prévenir des maladies héréditaires. C’est du moins ce que conclut un
comité de la prestigieuse Association américaine pour l’avancement des sciences, qui compte
146 000 chercheurs dans ses rangs. Les experts rappellent que la technologie n’est ni sûre, ni
efficace et que même si elle l’était, il n’est pas certain qu’elle serait utilisée de manière
équitable. Mieux vaut donc s’abstenir pour l’instant.
Jusqu’ici, la recherche sur les thérapies géniques s’est surtout
orientée vers la réparation des gènes somatiques. Ces réparations
ne sont pas transmissibles d’une génération à l’autre. Mais divers
laboratoires travaillent maintenant sur des modifications
génétiques transmissibles, qui permettraient en théorie de retirer
les gènes de certaines maladies héréditaires qui affectent plusieurs
familles. Cette technique pourrait aussi ouvrir la porte à la
création de bébés plus beaux, plus intelligents ou plus athlétiques.
La tentation est donc forte. Mais le rapport souligne que les
médias ont tendance à ne rapporter que les succès des
manipulations génétiques et du clonage. Or, derrière chaque
réussite, il y a des bataillons d’animaux difformes, avortés ou nés
avec des anomalies génétiques fatales. Les laboratoires se gardent
bien d’attirer l’attention sur ces échecs. « Cette technologie est
hautement inefficace et sa sûreté n’est pas démontrée, soulignent
les experts. Ce sont là des barrières techniques majeures à son
application sur les humains. »
Et même si la technologie était au point, un sérieux problème moral se poserait : qui aurait
accès à cette technologie, et à quel prix? Et qui aura le pouvoir de décider? Si seuls les riches
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peuvent se permettre des bébés génétiquement améliorés, on risque de créer un gouffre sans
précédent entre les classes aisées et le reste de la population, avec des conséquences sociales
potentiellement explosives. Les experts croient que nos sociétés ne sont tout simplement pas
encore capables d’utiliser cette technologie « de manière équitable, juste et respectueuse de la
dignité humaine » et suggèrent que l’on s’en abstienne pour l’instant.
Philippe Gauthier
[email protected]
Dernière modification : 19/09/2000
Semaine du 24 janvier 2000
Flash Science
Halte à la thérapie génique
Les autorités américaines ont rendu leur verdict : la thérapie génique doit cesser pour
un temps. Cette conclusion, prévisible, survient au terme de l'enquête sur le décès d'un
patient, en septembre. Un nombre désolant d'erreurs, d'anomalies et de coins tournés un
peu ronds était ressorti des trois journées d'audiences du comité chargé d'enquêter sur
le programme de thérapie génique de l'Université de Pennsylvanie.
Cette décision de la Food and Drug Administration (FDA) n'en est pas moins inhabituelle :
c'est l'ensemble d'un programme -huit expériences, dont cinq sur des patients, actuellement en
cours- qui est mis sous scellés et ce, pour une période indéterminée. La suspension ne sera
levée, explique la FDA dans une lettre laconique de deux pages, que lorsque l'Institut de
thérapie génique de l'Université de Pennsylvanie aura apporté des preuves convaincantes qu'il
a modifié ses pratiques.
Comme son nom l'indique, la thérapie génique s'attaque aux gènes, plus précisément aux
gènes défectueux, qu'elle essaie d'éliminer, de stimuler ou de ralentir, suivant la maladie. Le
traitement demeure, même après neuf années, encore hautement expérimental, et son
efficacité reste à démontrer.
Jesse Gelsinger, 18 ans, atteint d'une maladie héréditaire du foie, est décédé le 17 septembre
d'une réaction brutale de son système immunitaire à un de ces traitements. Il est la première
personne à mourir d'une thérapie génique -ce qui n'a pas empêché les parents des autres
patients de démontrer une foi sans failles lors des audiences du comité. Y compris le père de
Jesse Gelsinger.
Ces audiences avaient parfois viré en histoire d'horreur : Jesse Gelsinger avait été souffrant au
cours des jours précédents, ce qui l'aurait théoriquement rendu inapte à subir le traitement, ce
qui n'a pas empêché celui-ci de se poursuivre; d'autres patients ayant subi de graves effets
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secondaires au cours des mois précédents n'avaient pas été signalé à la FDA, comme c'est la
règle pour tout traitement expérimental; les décès de singes des suites d'une thérapie génique
n'avaient pas fait l'objet d'études poussées; et ainsi de suite...
Source: Agence Science-Presse
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