Synthèse de la convention page 19
Fabrice Perriat – Décembre 2009 – CBNBP
Lors de la pose des gazoducs, le transfert de sol (déplacement de la couche superficielle du
sol au début des travaux et rétablissement au même emplacement lors de la remise en état du
site) assure le respect de l’ordre des horizons, en particulier pour celui de surface qui contient la
banque de graines. La recolonisation spontanée, qui laisse la végétation coloniser le site
naturellement, assure le caractère natif des espèces et donc la conservation du patrimoine
génétique de la flore locale, même si l’aspect de celui-ci n’est pas esthétique les premières
années.
Figure 25 et Figure 26 : Bande de servitude d’un gazoduc avec pieds isolés de Solidage du Canada, sans
prolifération (à droite) et talus envahi par la Renouée du Japon, favorisée par la perturbation des couches
superficielles du sol et le couloir créé par la route(à gauche).
Les dépendances vertes des gazoducs peuvent compenser, localement, l’altération, la
fragmentation, l’isolement et la séparation géographique et écologique dont sont
victimes les milieux naturels (herbacés uniquement) accueillant la vie sauvage. Alors que la
nature ordinaire est souvent banalisée et menacée par l’extension urbaine et l’intensification
agricole, les servitudes des gazoducs présentent une strate herbacée permanente, constituée
par la flore locale, et non soumises aux facteurs d’influence négatifs de l’agriculture intensive.
De ce fait, elles peuvent contribuer au maintien d’une connectivité fonctionnelle entre les
espaces encore naturels de ces zones, par la création de milieux de substitution. Dans les
secteurs hébergeant une biodiversité de grand intérêt, limités et largement dispersés sur le
territoire francilien, les servitudes des gazoducs assurent également des connections entre
les différents habitats.
De plus, en contexte forestier, les trouées générées par le passage des conduites de gaz
multiplient les zones de contact entre milieux forestiers et milieux herbacés, ce qui est
profitable aux espèces des lisières. Ces bordures de bois, diversifiées, peuvent contribuer