TSTMG Page 2 sur 2 Economie : Chapitre 10
2. LES INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
L’évaluation de la richesse matérielle par le PIB ne permet pas de prendre en compte la notion de développement, c’est
pour cette raison que d’autres indicateurs ont été élaborés.
A. L’INDICE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN (IDH)
En 1990, un économiste indien (Amartya Sen) et un économiste pakistanais conçoivent l’indice de développement
humain (IDH) instrument de mesure composite qui s’appuie sur trois critères :
• économique par le biais du niveau de vie calculé grâce au PIB/habitant ;
• social par le biais de la santé, à travers l’espérance de vie à la naissance ;
• culturel par le biais de l’éducation à travers le taux d’alphabétisation des adultes et le taux de scolarisation.
L’IDH est compris entre 0 (pour le pays le moins développé) et 1 (pour le pays le plus développé).
L’idée fondamentale de cet indice est de montrer que le niveau de revenu (PIB/habitant) ne suffit pas à décrire la
véritable richesse d’un pays et le bien-être de sa population. Il s’agit donc de ne pas assimiler croissance et
développement comme le font trop d’économistes.
B. LES AUTRES INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
1. Le PIB vert
La prise de conscience des risques liés à l’environnement et à l’épuisement des ressources naturelles a conduit à la
construction d’un indicateur prenant en compte ces aspects négatifs. Le PIB vert intègre dans son calcul non seulement
la production d’un pays mais aussi les dommages causés à l’environnement.
Ainsi entre 1990 et 2008 le PIB de la Chine a augmenté de plus de 400 %. Si l’on prend en compte le PIB vert,
l’augmentation n’a été que de 45 % car pendant cette période, il y a eu destruction du capital naturel.
2. L’empreinte écologique
L’empreinte écologique est un indicateur qui évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à
sa consommation de ressources et pour absorber ses déchets.
Cet indicateur permet de voir que certains pays, en particulier en Amérique du Nord et en Europe, vivent au-dessus des
capacités de la planète.
3. LES INSTRUMENTS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Pour lutter contre la pollution, les pouvoirs publics disposent de trois types d’instruments :
• La réglementation : il s’agit d’imposer à tous des règles en vue de limiter la pollution, par exemple la limitation
de la vitesse sur le périphérique.
• La taxation : l’État met en place une « écotaxe » pour inciter les agents économiques à prendre en compte les
effets négatifs de la pollution au moment de l’achat d’un produit. Ainsi les voitures polluantes sont-elles
pénalisées par un malus alors que les voitures « propres » bénéficient d’un bonus, c’est-à-dire d’une subvention
des pouvoirs publics.
• Le système des quotas d’émission : il s’agit d’inciter les industriels émetteurs de gaz à effet de serre à réduire
leurs émissions grâce à la mise en place d’un marché de quotas interchangeables de carbone.