Document 4
Les indicateurs statistiques sont importants pour concevoir et évaluer les politiques visant à assurer le progrès des sociétés.
Leur rôle s’est accru de manière significative au cours des vingt dernières années sous l’effet du niveau plus élevé d’éducation
de la population, de la complexité accrue des économies modernes et de la large diffusion des technologies de l’information.
Ce que l’on mesure a une incidence sur ce que l’on fait ; or, si les mesures sont défectueuses, les décisions peuvent être
inadaptées. Le choix entre accroître le PIB et protéger l’environnement peut se révéler être un faux choix dès lors que la
dégradation de l’environnement est prise en compte de manière appropriée dans nos mesures des performances économiques.
De même, on sélectionne fréquemment les bonnes politiques à conduire sur le critère de leur effet positif sur la croissance de
l’économie ; or, si nos mesures des performances sont faussées, il peut en aller de même des conclusions de politique
économique que nous en tirons.
Rapport de la commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social (2009)
Document 5 La France prône une nouvelle mesure des richesses, Article paru dans Le
Monde, édition du 15.09.09
Le rapport [Stiglitz], dont les trois maîtres d'oeuvre ont été Joseph Stiglitz, Amartya Sen -
deux Prix Nobel d'économie - et Jean-Paul Fitoussi, président de l'Observatoire français des
conjonctures économiques (OFCE), propose de développer de nouveaux instruments de
mesure de la richesse des nations. Idée-clé des travaux : mettre davantage l'accent sur la
mesure du bien-être de la population plutôt que sur celle de la production économique. Ainsi,
au produit intérieur brut (PIB), on préférera le produit national net (PNN), qui prend en
compte les effets de la dépréciation du capital dans toutes ses dimensions : naturel, humain,
etc. En clair, mettre un terme aux aberrations du PIB : par exemple, il augmente en cas de
catastrophe naturelle, grâce aux dépenses de reconstruction engagées, mais le coût de la
catastrophe, lui, n'est pas comptabilisé.(...)
Pour autant, tout reste à faire. Pas question, en effet, que la France modifie sa comptabilité nationale en solo : le mouvement
doit être international. (…) Mais l'harmonisation risque de prendre beaucoup de temps.
Marie-Béatrice Baudet et Stéphane Lauer
Document 6
Source : PNUD