April 1-15, 2011 Imperialisme: la France arrache un territoire des Comores I No. 013 Moammar Kadhafi (Libye) 42 ans Blaise Compaoré (Burkina-Faso), 24 ans page 20 ntegration A VOTRE SERVICE Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Equatoriale), 32 ans GRATUIT José Eduardo Dos Santos (Angola), 32 ans PEUVENT-ILS PARTIR AUTREMENT? Yoweri Museveni (Ouganda), 25 ans Mswati III (Swaziland), 29 ans Robert Mugabe (Zimbabwe), 24 ans Paul Biya (Cameroun), 29 ans Idriss Deby (Tchad), 21 ans Issayas Afeworki (Erythree), 18 ans Omar-Hassan al-Bachir (Soudan), 22 ans 02 Integration April 1-15, 2011 No. 013 L’EVENEMENT LA LIBYE, COTE D’IVOIRE ET LA MALEDICTION DU SOUDAN Alors la nouvelle folle flamba: Kadhafi bientôt au Mali. Le Guide de la révolution comptait alors des déboires et plus d’un disaient que sa chute n’est plus qu’une question d’heures. A defaut d’être déjà en route pour l’exile comme le tunisien Ben Ali, Kadhafi clamaient d’autres, n’attendrait plus que la mort “les armes à la main et la haine au cœur”. Mort ou vif dans sa luxueuse villa de Tombouctou au Mali qui soit dit en passant est la terre d’origine de sa mère, Kadhafi était dans tous les cas servi d’une sortie de scène très peu glorieuse; du genre qu’il ne s’était jamais imaginé après 41 ans de règne sur la Libye. Demandez la surprise de ce début d’année en Afrique. L’Afrique-arabe bien sûr vous dira t-on. Contre toutes prévisions, est née ici un vent de révolution qui est allé grandissant et étranglant comme une hernie aux dépens des gouvernements. “L’exemplaire democrate” et enfant chéri de la France, après plus de deux décennies sur ce trône qu’il prit directement à Habib Bourguiba, a dû mettre la main sur ce qu’il pouvait avant de fuire, en catastrophe, de la Tunisie, le pays qu’ils a oppréssé avec la bénédiction des Michèle Alliot-Marie alias MAM et d’autres personnalités influentes de la politique et des affaires françaises. Si pour certains, il n’était rien d’autres qu’un “Pharaon”, c’est parceque personne ne voyait qui réussirait à deboulonner, d’entre les Pyramides, le bienaimé des américains Hosni Moubarack pourtant plus bon pied, bon oeuil comme le chef des armées qu’il était quand Sadat son prédéssesseur tombait sous les balles alors qu’il assistait à une parade militaire. Et comme bien d’autres dans la région, voire le continent, Kadhafi sera menteur de dire qu’il n’a pas vu la menace foncer sur lui. 41 ans de frustrations, d’oppréssion, d’injustice, bref de dictature à l’état pure, inévitablement, finissent par mettre au monde une colère grosse comme une montagne avec à la clé une demande musclées de comptes à la façon de :”chèvre morte n’a plus peur d’être égorgée”. Et le “Kadhafi doit partir”ne se limita pas à des vains mots ou une simple marche et occupation pacifique de certains lieux publiques du pays. Ce fut la ruée vers les armes de guerre. Et en deux semaines seulement, la plupart des villes importantes étaient entre les mains des insurgés. Tripoli était visé signer le coup de grâce. Mais ceux qui avaient vendu moins cher la peau de Kadhafi se mirent à le regreter dès le sept mars dernier. Car ce jour là sonne le glas de la réplique musclée des forces armées libyennes. De côté sont jétés des milliers de mercénaires recrutés chez les Touaregs maliens, et des pays de l’Afrique noir comme le Soudan, le Tchad, la Guinée de Alpha Condé. Pendant deux semaines, les rebelles avaient fait une incroyable percée dans ce qui est considéré, par des experts comme l’un des pays les mieux armés au monde. Comme on pouvait le craindre, Kadhafi a decidé de sortir cette fois-ci son armada de chars d’assaut et d’avions bombardiers. Dès les tires de sémonces, l’armée libyènne, à en croire des observateurs avertis, a prit le dessus sur les rebels. On commencait alors à comprendre que le vent des revolutions qui venait de couper des têtes au sommet de l’Etat, tour à tour, en Tunisie et en Egypte aura du mal à tourner en rond chez Kadhafi. Pendant des jours, tout s’était pourtant bien passé pour les insurgés. L’on assista à des prises des villes, des défections dans l’armée comme dans les rangs des cadres du régime. Par dessus le chapeau, mettez les sanctions internationalles faisant main basse sur tant de fortunes remplies dans les coffres européens et américains. Mais il fallait être le sénateur américain John Mc Cain, pour comprendre que tout ceci était peu pour ébranler Kadhafi. Ainsi, de connivance avec Mitch Mc Connel , l’homme du Kentucky et leader républicain au Sénat, le vieux sénateur de l’Arizona va inciter les Etats Unis à entrer dans la battaille libyenne aux côtés des rebels. “Les USA peuvent aider les rebels actuellement en apportant une importante assistance humanitaire, une aide technique, des informations et de la formation et déclarer la reconnaissance d’un gouvernement provisoire en Libye”, déclarait Mc Cain au micro de ABC. De son côté, Mc Connel assénait sur CBS : “ armer les insurgés est une intéressante possibilité”. Puis il fit la revélation troublante que les USA s’étaient souvent livrer à ce jeu pendant la longue période de la guerre froide. Le Président Obama a toujours observé de près le drame libyen. Il ne trouve pas excusable que Kadhafi ait signé un veritable carnage pour se dégager de l’étreinte des révolutionnaires, en mettant en pratique la tactique de la terre brûlée. Sur sa table il a jétté plusieurs options capables de faire plier Kadhafi. Mais il n’est pas très enthousiaste a l’idée d’une zone d’interdiction de vol sur la Libye. Car le blocus de la flotte aérienne n’a jamais été synonyme d’arrêt des combats. Obama veut aussi que son pays bénéficie de la participation d’alliés internationaux. En effet, pourquoi ne pas se montrer prudent pour assister des rebels dont on ignorait tout, du nombre à l’idéologie en passant sur le mode d’organisation et la liste réelle des besoins. Et puis, où est la guarantie de leur fidelité et reconnaissance à long terme? Le 19 mars dernier, c’est la France qui se jette plutôt, en tête, pour des bombardements sur l’armée régulière libyenne. Elle s’appuie sur une resoluition de l’ONU donnant le feu vert pour contrer Kadhafi à arrêter le carnage contre ses populations. A la vingtaine de bombardiers français, s’ajoutent des chasseurs britaniques et américains. Dans sa résolution, l’ONU n’entend pas laisser attaquer Kadhafi et son fief. Mais les résultats des premières frappes françaises et britanniques montrent que les consignes de l’ONU ne sont pas April 1-15, 2011 No.013 Integration 03 L’EVENEMENT prises en consideration. Au lieu d’une opération militaire comme initialement arrêté par le Conseil de Sécurité de l’ONU, les avions français se sont donné à Coeur joie à un veritable massacre, a en croire les témoignages des premiers journalistes venus constater les dégâts. “: “Des dizaines et des dizaines de corps de soldats gisent là, morts dans l’instant, certains presque des enfants dans leur treillis trop grand. Ils ont été foudroyés par les Rafale français entre 5 et 7 heures du matin”, ecrivait le 21 mars dernier l’envoyé spécial de Libération Christophe Ayad. Et le New York Post de ce même jour révélait que des bombardements britanniques avait fait leur lot de dégâts non loin de la tente paouine où Kadhafi reçoit toujours ses hôtes à Tripoli. Et certains des voix de notoriété en France, Angleterre et Amérique,de ne pas cacher que l’objectif de ces raides est aussi d’éliminer physiquement Kadhafi. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, invité, le 14 décembre dernier au Festival mondial des arts nègres à Dakar au Sénégal, a appelé à créer une seule armée africaine et un seul gouverne- Humour ment africain. “ Nous sommes en train de vivre un nouvel assujettissement”, avait alors lancé le dirigeant libyen, présentant l’Afrique comme “ une proie que tous les loups de par le monde veulent dévorer en pillant ses ressources minières et halieutiques”. A bas l’impérialisme! L’Afrique doit s’unir, pour qu’on ne redevienne pas des serfs ou des esclaves. Il faut mettre en place un gouvernement d’union pour le continent africain, que l’Afrique ait une seule armée (...) qui se composerait d’un million de soldats, a-t-il insisté. Même l’armée d’Afrique du Sud ne vaut rien devant l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord) ou les Etats-Unis d’Amérique. La Libye n’est même pas capable de protéger ses eaux territoriales” seule, a lancé le numéro un libyen. Il a ensuite présenté les dirigeants africains qui ne veulent pas mettre en place une seule armée comme des agents de l’impérialisme, des myopes ou bien des traîtres parce qu’ils ne pensent pas l’avenir de l’Afrique.” Et si ce discours était véritablement ce qui irite ceux qui s’acharnent actuellement sur Kadhafi? Il est certains en tout cas que les français et les britaniques et le reste de ce que la presse occidentale appelle “forces alliées” ne sont pas dupes de ne pas voir une guerre civile en Libye sans Kadhafi. Et l’issue d’une telle guerre civile ne sera que l’éclatement du pays en deux ou trois morceaux. Ou un autre Zaire, une autre Somalie: terres ravagées par une guerre qui ne finit pas, terres sans dirigents veritables. En Libye, cet éclatement peut d’ailleurs aisement se materialiser du fait de la vacuite des textes constitutionnels sous Kadhafi. Autant donc le dire, l’entrée en jeu des forces de l’ONU sur le sol libyen a l’air louche. Rien d’une expedition humanitaire ou une mission de bons offices. Une autre de ces expéditions qui ont fait plus de mal que du bien à l’Afrique. En tolérant que Kadhafi fasse des siens de la chaire à canon pendant des jours, les forces alliées ne cherchaient qu’un bon alibi pour verser sur la Libye la malédiction du Zaire à defaut de celle du Soudan: une table rase à reconstruire de A à Z. Une recolonisation pure et simple.Au point où nous en sommes, la Libye n’est pas, actuellement, le seul pays af- ricain en voie d’arracher la vedette au Soudan qui vient d’être emputée d’une partie de sa terre. En fait c’est à se demander qui entre elle et la Côte d’Ivoire sera la prémière à se scinder officièlement à cause du jeu d’ailleurs très ouvert des forces néo-coloniales? Est-il besoin de le dire encore? Il ne fait plus beau de vivre à Abidjan ces derniers temps. La capitale économique de la Côte d’Ivoire est en proie à des tires de canons et parfois d’obus qui sèment la mort. Bien malin qui pourrait donner le bilan du carnage et identifier ses auteurs. Car ici, les sources ne s’accordent jamais sur un fait. Ce qui se passe à Abidjan est le tableau en miniature de ce qui se vit dans le reste de la Côte d’Ivoire. Actuellement l’on entend des voix comme celle de Hillary Clinton s’ajouter à celles des Ban Ki Moon et autres Sarkozy pour alerter de la guerre en cours en Côte d’Ivoire.Mais dans le sens propre du terme, doit-on dire que ce qui se passe en Côte d’Ivoire est une guerre? On peut s’en douter, à en croire certains experts des questions de guerre.Le fait qu’il n’y ait aucune idéologie ni objectifs clairement definis de la part des combatants, en est la preuve. La prise du pouvoir, pour ceux qui ne veulent voir le jeu des neoimpérialistes, est le seul but de ces combats. Et de là, doit-on être surpris que la plus grande ville du pays soit le principale champ de concentration des violences? Au fil des jours, ces violences perpétrées ça et là, finiront par ouvrir la brêche que la France et ses alliés guettent depuis plus de dix ans, pour déclencher une opération militaire d’envergure mais qui noierait certainement le pays plutôt que de le relever. Même si jamais on ne voit pas déferler des chasseurs bombardiers des pays du Nord, il est difficile d’imaginer que le virus de la division injecté au peuple ivoirien, va trouver remède de si tôt. Au premier abord, la Côte d’Ivoire parait déchirée par une guerre civile qui oppose deux camps revendiquant la victoire à l’élection presidentielle. En réalité, le conflit se nourrit que du rêve des nostalgiques de la colonisation qui entendent engranger des bénéfices en émiétant l’Afrique. Célestin Ngoa Balla 04 Integration April 1-15, 2011 No. 013 L’EVENEMENT La guerre de la derniere chance pour Sarkozy Sarko : regardez comme il est heureux Cette fois-ci Nicolas Sarkozy n’a pas eu besoin de manier la carotte, pour ne pas dire procèder à des chantages éhontés, pour faire marcher les presidents africains. Le dossier libyen n’a pas eu besoin de l’aval de l’Union Africaine pour passer. Paris dit avoir eu les coudées franches, grâce à l’ONU qui s’est aroger le droit d’être le terrain des débats sur le sort de la Libye.Tout ici avait déjà été mis en œuvre, pour espérer tordre le bras au Guide de la Revolution libyenne qui ne pouvait d’ailleurs pas compter d’amis dans une maison qu’il a très rarement visité en 41 ans de règne. La France dit aussi avoir eu le feu vert de la Ligue arabe. Mais tout le monde sais que Kadhafi avait cessé dépuis belle lurette à militer dans ce cercle. Kadhafi se considère comme un africain, un point un trait. Il n’y a pas longtemps qu’il parlait même de l’Islam avec un certain dédain. En fait pour la France et son Président, le dossier libyen tombe comme du pain béni. En effet, les experts sont à se demander bien par quelque bout doit-on prendre la diplomatie française depuis l’avènement de Nicolas Sarkozy au pouvoir? S’il est évident que le successeur de Jacques Chirac s’est lancé dans plusieurs initiatives, il faut reconnaître qu’il en est toujours sorti avec une moisson maigre. A qui la faute? Pourquoi se croit-il capable d’ être un grand homme d’Etat alors que le pays sur lequel il règne est en chute libre dans sa grandeur? A en croire des observateurs avertis, c’est par pure politesse que des dirigeants européens comme Angela Merkel d’Allemagne, prêtent de l’oreille au discours de Sarkozy. Et s’il est une chose que ce dernier doit compter de finie, c’est peut-être sa lune de mile avec le patron de la Maison Blanche.Et que peut cette France dire à la Chine et aux restes des pays émergents? “. La plupart de ces pays ont l’œil rivé sur un futur où ils voient la France derrière eux”, indique un observateur averti. Et l’Afrique qui apparaissait jusqu’ici comme le territoire où la diplomatie française espérait, préserver ses zones d’influence, semble ne plus être ce qu’elle était. L’acceuil que les populations gabonaises lui avaient reservé durant les obseques de Omar Bongo sont, en miniature, ce que toute l’opinion africain lui tend, depuis qu’il n’a jamais tenu ses promesses sur la rupture de lafrançafrique. Pour certains d’ailleurs, ce vent de révolution qui gronde de part et d’autre du continent apparait comme une forme de désaveu de la France de Sarkozy en tête avant que ne suive le reste de la communauté internationale. Si l’Afrique compte autant de dictateurs et vieux fossiles au pouvoir, c’est bel et bien parceque Paris l’a voulu. Sous l’incongru pretexte que l’Afrique n’a pas vocation naturelle à vivre en démocratie. Pour Paris tout ce qu’il faut aux peuples d’Afrique n’est que de la nourriture, l’éducation, de soins de santé . Et non les libertés formelles. En Amerique du sud ca ne va pas non plus pour la France. Exemple? Le tout recent grand flop au Mexique avec la fameuse affaire Florence Cassez, une jeune Française condamnée à la peine démesurée de 60 ans pour enlèvements.Ici aussi, la France de Sarkozy avait “oublié que le souci de la défense des ressortissants français à l’étranger ne pouvait pas s’accommoder d’une diplomatie intrusive, marchant par le commandement, le comminatoire comme au plus fort de la période coloniale”, pour L’ami Evo Morales Pour le président bolivien, Evo Morales, venu assister à Dakar, au lancement de 11ème édition du Forum social mondial (FSM), en fevrier dernier, les africains doivent mobiliser en masse et prendre conscience pour faire un monde nouveau et meilleur. “Il faut une mobilisation et une lutte âpre pour répondre au système capitaliste et pour cela, il faut un programme de lutte sociale solide pour sauver l’humanité et construire un nouveau monde’’, a t-il dit. Puis il a pointe du doigt le capitalisme, le néocolonialisme et l’impérialisme qu’il a etiquette comme “enemies du Peuple”. Evo Morales:la revolution a la bolivienne Le President bolivien qui, en septembre dernier, avait du haut de la tribune des reprendre un expert. La réaction actuelle du Mexique, Etat souverain, jaloux de son indépendance, est en tout point pareil à celle de la Côte d’Ivoire : ce n’est pas à la France de venir décider à la place des organes suprêmes d’autres pays, ce que doit être le Droit. En Côte d’Ivoire, un Conseil constitutionnel a tranché en matière électorale en dernier recours ; nulle autre instance, nulle autre puissance étrangère, n’a le droit de venir la contraindre de réformer son jugement ni même tenter d’évoquer le contentieux pour trancher directement en faveur du candidat de son choix ! Au Mexique, la Cour de cassation a confirmé la condamnation à 60 ans de prison de Florence Cassez. Cote d’Ivoire , Mexique, voilà donc que des pays moins développés économiquement et démocratiquement que la France font des leçons de droits de l’Homme et de démocratie au pays qui s’en réclame être la Patrie Universelle ! Et à l’interieur de la France alors? La bonne sante que le Front National de Le Pen affiche n’est rien d’autre que la prevue de la perte des valeurs républicaines.Les dernieres cantonnades montrent que c’est la catastrophe pour le camp Sarkozy. Par dessus le marché, l’affaire Leiticia n’est pas oubliée. En prononçant des mots forts contre la justice le gouvernement français a certainement manqué de manière. D’aucuns y voient d’ailleurs aussi une immixtion dans les affaires de la justice. Ce qui a entraîné une révolte peu connue dans ce monde plutôt astreint à la réserve. Et qui a oublie l’affaire des vaccances africaines de MAM? Si au moins Sarkozy n’avait persisté à garder cette dame qui a profite du fruit des coups de vol de Ben Ali l’ex-president tunisien. Pour mieux palper la pouriture de cette France sur le plan intérieur on remarque que entre la protection des acquis sociaux, le pouvoir d’achat, la maîtrise de l’immigration et le tout sécuritaire, Sarkozy a presque tout fait à l’envers. Avec tout ca, il ne fait aucun doute que à presqu’une année de la présidentielle française, Nicolas Sarkozy a perdu de sa belle assurance. C’est alors que tombe a pic ce dossier libyen. Sarko aura beau dire n’être pas le chef des opérations de bombardements qui suscitent de plus en plus de critiques, il est certain que ce n’est pas sans calcul qu’il a dégainé le prémier. A t-il decidé de faire de la France le gendarme du monde, ce rôle que les américains semblent damner après s’y être frôté pendant un bon bout de temps? Quoiqu’il en soit, ce n’est pas sur ce terrain que Sarkozy va reconquerir les coeurs en France. Car dans ce pays la politique étrangère n’est pas, un élément déterminant dans la course à l’Elysée. Et même si la France bénéficie des plus importants contrats pétroliers de l’éventuel après Kadhafi, il n’est pas certain qu’au final, Sarkozy gagne au change. NationsUnies propose que l’eau et l’electricite soient retenus comme des droits de l’homme, n’a pas manqué de saluer , les manifestations en Tunisie, en Egypte et en Côte d’Ivoire qu’il qualifie de “ signes même d’un changement”. Clamant qu’il est temps de sauver la planète toute entière de la main des envahisseurs, le plus footballeur des chefs d’Etat propose aux africains d’ en finir avec le modèle capitaliste et installer un autre modèle pour les peuples et par les peuples. Il a esquisse ce nouveau monde sans capitalisme, sans monarchie et sans dirigeants et que pour cela, il faut une prise de conscience des peuples. Tient du Kadhafi? Franck Felix Gutenberg April 1-15, 2011 No. 013 Integration 05 L’EVENEMENT FIN DE L’EPISODE VOLEURS VOLES D’AFRIQUE Teodorin: golden boy Et voici Teodorin Obiang Nguema à la une à nouveau. Le fils du président de Guinée Equatoriale, à en croire l’ONG Global Witness, vient de s’offrir un yacht à $380 millions, inspiré probablement de celui du milliardaire russe Roman Abramovich. Ce yatch qui s’annonce comme le deuxième plus cher du monde vaut selon l’ONG« Presque trois fois le bud- get annuel que la Guinée équatoriale consacre à l’éducation et à la santé ». Aiguillée par une enquête menée par le Département de la justice américain, qui révélait qu’un yacht était en construction, Global Witness a envoyé un enquêteur en Allemagne. Il a obtenu confirmation de la commande, de son montant – 380 millions de dollars –, et de l’identité du commanditaire. En France où depuis la fin de l’an dernier, la justice a jugé recevables des plaintes déposées par plusieurs ONG dans l’affaire des « biens mal acquis » épinglant son père, le ministre de l’Agriculture et de Forêt de Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorin est connu pour garer sa Ferrari jaune devant l’hôtel Le Meurice lors de ses visites à Paris. Cette Ferrari jaune n’est pas le seul bolide dont le probable futur président de Guinée Equatoriale utilise pour taper à l’oeuil des parisiens. Il possederait au moins huit autres voitures de luxe pour une valeur de 4 213 618 euros ainsi qu’un colossale compte en banque. On se souvient que le New York Times dans son edition du 17 Novembre 2009, publiait une enquete qui faisait peser sur alias Teodorin des accusations de corruption et de détournements de fonds publics. Selon ce jounal, le fils aine de Obiang Nguema possedait, entre autres, une villa de 35 millions de dollars à Malibu dans l’État de Californie, un jet privé de 38 millions de dollars, quatre Ferraris d’une valeur de 1 million de dollars à raison de 250.000 dollars chacune, 2 Rolls – Royce de 700.000 dollars à raison de 350.000 dollars chacune, une bentley de 240.000 dollars, 2 maybachs de 700.000 dollars à raison de 350.000 dollars chacune. Le moins que l’on puisse dire est que l’actuel de l’Agriculture et de Forêt de Guinée équatoriale, par son train de vie et en exhibant ainsi sa fortune, offre un alibi à des loups en embuscade dans les offices des décisions des pays du Nord pour “l’éliminer” quand bon leur semblera. Qu’il demande à Kadhafi l’effet de cette chicotte sur une peau habituée au traitement de roi. Il peut aussi jeter un coup d’oeuil sur le livre de l’histoire de l’Afrique pour être inspiré du cas des Mobutu, Bokassa, Ahidjo et tant d’autres figures qui ont cessé de cotoyer son père dans les allées des rendez-vous des présidents africains. La dénonciation du poids de leur fortune par des ONG et autres organismes d’Europe et d’Amérique fut toujours le signe avant-coureur de leur perte. Les révélations comme celles que vient de signer l’ong Global Witness auront tout leur bénéfice, s’ils nous disaient les chemins que prennent toujours ces fortunes pillées aux peuples africains une fois que les voleurs de la République mis hors d’état de nuire. Autrement dit, pourquoi applauder la déchéance de alias Teodorin ou de Kadhafi quand on sait que la fortune arachée à Mobutu n’a jamais profité au Congo. Un exemple parmi tant d’autres. NBC 06 Integration April 1-15, 2011 No. 013 L’EVENEMENT VOX POPULIS teint un point où il est manifeste qu’il produit de la régression économique et sociale, avec en plus des abus politiques tels que le dévoiement du processus électoral, la corruption de la justice, le grossissement des rangs de prisonniers politiques Eliminer le porte- éten- tels que Titus Edzoa, Lapiro de Mbanga, Pierre Desire Engo, dard du Panafricanisme Eric Joel Kingue, pour ne citer Et quel pays? Celui la qui que ceux la. est dirigé par un grand apôtre du Cela n’est pas le cas en Panafricanisme... Hier SaddLibye, bien au contraire. On n’y am Hussein était un apôtre du connait pas de prisonniers poliPanarabisme... Il a été éliminé a tiques. S’il en existait un seul, l’issue d’une énorme campagne son nom serait brandi par les de mensonges... Aujourd’ hui Kadhafi est un chantre du Pana- haut- parleurs des medias de la fricanisme... Il faut l’éliminer, Communauté Internationale. Le comme a hier été éliminé Nkru- chômage est inexistant au point mah, en utilisant la même ma- où le pays a eu un recours maschine infernale du ‘’ mensonge’’. sif a la main d’ œuvre immigrée. Pendant ce temps, après qu’ ait Les ressources du pays ont servi été bâti l’ Europe avec la créa- a doter le pays d’infrastructures tion de l’ Union Européenne, de standard international. La on consolide le plus grand bloc protection et la couverture sode domination impériale du ciale sont assurées à tous les monde de tous les temps , asso- citoyens... Voila le tableau dont ciant les Anglo-Saxons ( Angle- des personnages du type ‘’ pieds comme Nicholas terre- Usa- Canada- Australie, nickelés’’ Nouvelle Zélande, etc...) , les Sarkozy sont littéralement ‘’ jalLatins ( France, Italie, etc...) oux’’ et devraient s’ inspirer, au et des pays satellites dirigés par lieu de s’ essayer a tricher des des pantins serviles, bloc a qui idées xénophobes sur la copie on donne le nom mensonger et de son voisin de banc de l’ Exgrandiloquent de ‘’ Communau- trême Droite française en la personne de Marine Le Pen. té Internationale””. Guerre contre la Libye: Pretexte Humanitaire et Aggression contre l’ Afrique Le Comité de Stockholm qui a décerné a la ... hâte un Prix Nobel de la Paix a Barack Obama doit maintenant avaler son parapluie... lui dont un parchemin se retrouve entre les mains de quelqu’ un qui peut être désormais qualifié de belliciste et qui vient de jeter son masque. Certains pourraient même le qualifier d’ ‘’opportuniste- électoraliste’’ qui croit donner des gages de fermeté a cette fraction de l’opinion américaine qui se caractérise par sa soif de casser du musulman et humilier le tiers monde. Son implication orageuse et sa prise de position tonitruante demandant que Kadhafi quitte le pouvoir sont une injure aux usages diplomatiques élémentaires et au respect de la dignité des autres pays et peuples, au point où Luis Farakkan, le leader charismatique des Black Muslims lui a demandé hier, par voie de presse ici a New York : ‘’ Who do you think you are ?’’ Entendez : ‘’Pour qui te prends-tu ???’’ . Je ne suis pas allé aussi loin, mais dans la correspondance que je lui adresse, choqué par les bombardements infligés a notre continent, j’ai fait état de ma consternation douloureuse en tant qu’ Africains en lui rappelant ses racines qui devraient lui suggérer de ne pas en rajouter a nos douleurs. Sans grande illusion toutefois, car que penser de quelqu’ un qui devient un ‘’suiveur’’ de Sarkozy???... Président des Etats Unis et ‘’suiveur’’ d’un ... Sarkozy, c’ est inconcevable pour un Américain. D’ ailleurs, mardi de cette semaine, lors d’ un passage a ‘’ The View’’ , un célèbre show télévisé, Donald Trump, le promoteur immobilier milliardaire, candidat pressenti a l’élection présidentielle d’ Octobre 2012 a, pour exprimer ses doutes sur les qualités de leadership du Président Obama, évoque le fait que celui-ci en est arrive a faire des USA un suiv- eur de la France, ce qui pour un Américain est une grande insulte… Les applaudissements qui s’ en sont suivis ont donne une mesure de la résonnance d’ un tel argument ici aux Etats Unis. Et quand il fait pleuvoir sur un pays d’Afrique des missiles Tomawaks, Lui, un Africain de sang pur , n’ y-t-il pas la quelque chose de difficile a comprendre???... Alors que d’autres continents bénéficient de véritables ‘’Plan Marshall’’ financiers en terme d’afflux d’ investissements américains, faut- il que la première chose remarquable que nous recevons d’ un Président américain avec qui nous avons en commun notre origine soit le énième viol de la terre d’ Afrique par le bombardement par des centaines de missiles Tomawaks, dans l’ acharnement de détruire un pays qualifié de pays du tiers monde dont ‘’pauvre’’ tout en préservant les sanctuaires inviolés de son propre pays? Le prétexte de la protection des civils ne résiste ni a la logique, ni a la vérité. Si les manifestations pour les Droits démocratiques du peuple libyen méritent notre total soutien tant qu’elles sont pacifiques comme cela s’est vu avant hier en Europe Centrale et hier en Egypte et en Tunisie avec les résultats probants que tout le monde sait, elles ne sauraient, sans perdre leur âme et donc leur légitimité, se muer en rébellion armée dont une main sournoise tirerait les ficelles dans l’ombre. Feindre d’ignorer que Kadhafi fait face a une rébellion armée et se précipiter pour venir détruire un pays ‘’ pauvre’’ est immoral et politiquement injustifiable de la part d’ un pays dont le Président le plus prestigieux, Abraham Lincoln, avait engage une guerre qui a fait plus de 600.000 morts contre une ... ‘’rébellion armée’’ d’ une nature identique... des rapports de mélange et de partage de tout genre avec les populations Negro- africaines de l’ espace sahélien voisin. C’est d’ ailleurs l’une des raisons pour laquelle Kadhafi a toujours été tenu en ... suspicion par les leaders politiques Arabes purs. Nous sommes donc en face d’une guerre civile aux relents tribaux ou l’une des parties, les ‘’rebelles civils-armés’’ bénéficie de la formidable machine de propagande et de ‘’ mensonges’’ de la fameuse ‘’communauté internationale’’ qui si elle est installée au pouvoir ne manquera pas d’a voir la reconnaissance qu ventre en accorant a la coalition toutes les concessions demandées sur le pétrole libyen, toute chose qui avec Kadhafi ne s’ obtient pas a bras levé. A la manœuvre s’est installe le ‘’ petit’’ Sarkozy qui veut ou croit de cette manière, sécuriser une source d’approvisionnement en pétrole de la France a travers TOTAL et avoir ainsi les ressources financières qui lui font cruellement défaut, redorer le blason de son pays, un pays qui a son passe derrière lui et qui est inéluctablement ‘’en voie de sous- développement’’. Il reste que du fond de son silence, l’Union Africaine rompe le bâillonnement qu’ on veut lui imposer et fasse entendre sa voix, elle qui, comble de mépris et d’ arrogance a son égard, a été exclue de la table de la ‘’ communauté internationale’’ a Paris au moment ou se décidait l’ opération militaire . Peut être alors l’infernale machine de domination du monde qui en marche pourra s’enrayer. Si cela ne se fait, alors, avec tristesse, nous verrons s’établir au cœur de notre continent une marque supplémentaire de la domination de ces ‘’gens la’’, avec peut être au passage la perte de Kadhafi, l’un de ceux qui ont brandi avec fierté le flambeau de la dignité et de l’ indépendance de l’ Afrique. Il est vrai que Kadhafi, pour être très longtemps resté au pouvoir fournit une excuse facile a ceux qui cherchent des prétextes pour prendre le contrôle du pétrole de la Libye . Mais ce n’est pas la durée a la tête d’un pays qui fait problème. Sinon pourquoi on ne demanderait pas a la Reine d’ Angleterre de quitter le trône qu’elle occupe depuis 60 ans ? Ce qui fait problème, c’est ce qui est fait du temps qu’un leader, monarque ou dirigeant passe a la tête de son pays. En réalité, les fameux ‘’rebelles’’ libyens sont des nostalgiques du régime féodal et servile a l’ Occident du Roi Idriss installé par les Anglais après la victoire du General Britannique Montgomery sur l’ Afrika Korps du Marechal Allemand Rommel pendant la seconde guerre mondiale. On en voit l’illustration en ce qu’ils brandissent le drapeau aux couleurs du temps du Roi Idriss. Ils sont en grande partie composés de populations de souche arabe de l’ Est du pays, dans la région de Benghazi et Tobrouk Au Cameroun, je suis ceux qui depuis vingt ans, s’élèvent contre le maintien en place du régime de Biya a cause de l’immobilisme ... et l’inertie qui le caractérise et qui, a l’ occasion de ses discours de fin d’année, sont explicitement et expressément reconnus par lui même. L’immobilisme ici a at- Kadhafi a renversé le Roi Idriss et poussé le pays sur la voie de l’indépendance et de la modernisation de l’économie. Celestin Bedzigui Il se trouve qu’il fait partie des populations de souche Berbérosaharienne, localisée au Centre, au l’Ouest et au Sud qui entretiennent depuis la nuit des temps April 1-15, 2011 No.013 Integration 07 L’EVENEMENT L’ONU DEVERSE DES ARMES EN AFRIQUE Conteneurs d’armes et munitions de la Minur4 en transit au Cameroun: Le gouvernement met l’Onu dos au mur La déclaration du ministre de la communication, Issa Tchiroma Bakary le 24 mars 2011dernier au cours d’un point de presse à Yaoundé. La réaction des Nations unies attendue.. « Dans la nuit du 25 février 2011, un convoi de 19 camions de transit Geodis Wilson et Reibel NV S.A, transportant des conteneurs des marchandises non- identifiées, a été interpellé par les barrages mixtes policegendarmerie de la région de l’Est à Bertoua. Le constat a été fait, à l’examen des documents sommaires présentés, ainsi que des déclarations des convoyeurs aux forces de maintient de l’ordre, que les marchandises transportées appartenaient à la mission des Nations Unies en républiques centrafricaine et au Tchad, MINUR 4 en fin de mandat. Dans le même temps, l’absence de certaines pièces essentielles parmi les informations requises par lesdits services, et fournies par les conducteurs desdits camions, a amené les autorités administratives compétentes à décider d’une part, la saisie de la MINUR 4 à ce sujet. D’autre part, le placement sous escorte de ce convoi jusqu’au port de Douala, aux fins de vérifications supplémentaires et avérées nécessaires. Le complément d’informations obtenu par le gouvernement camerounais a confirmé qu’il s’agissait bien des effets appartenant à la MNUR 4, et engagés dans une opération de transit à travers le territoire camerounais destination d’une autre base des Nations Unies. Saisi de cette affaire par le ministère en charge de l’administration territoriale, le ministère des Relations extérieures a été amené à attirer l’attention des autorités de la MINUR 4, sur les dispositions conventionnelles en vigueur qui prévoient que pour de telles opérations, les Nations Unies doivent saisir au préalable les autorités camerounaises par la voie diplomatique, pour les informer de l’opération envisagée et solliciter les facilités et les exonérations nécessaires pour un tel transit en territoire camerounais de leur matériel et équipement. La MINUR 4 a par correspondances datées des 3 et 18 mars 2011, fourni à titre de régulation, la documentation appropriée et la demande requise pour les facilités de transit. Prenant acte de l’accomplissement de cette formalité substantielle, ainsi que des diligence s ainsi effectuées par la MINUR 4, le gouvernement a, conformément aux termes de la convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies de 1946, et de la résolution 1923/ 2010 du Conseil de sécurité des Nations Unies en date du 25 mai 2010, décidé et prescrit que les dispositions pertinentes soient prises pour assurer l’octroi des facilités de transit et des exonérations nécessaires à tous les effets de l’ONU, y compris les conteneurs temporairement retenus pendant la période de concertations diplomatiques. Seul a été exigé le dépôt effectif de la liste des matériels et équipements transportés auprès des autorités compétentes, notamment des services de douanes. La MINUR 4 a spontanément et formellement souscrit à cette condition minimale de réalisation de l’opération de transit. Il ressort de ce rappel sommaire de la chronologie des événements, qu’au- delà de l’exigence du respect des procédures instituées par les dispositions conventionnelles en vigueur, l’esprit de compréhension mutuelle continue de prévaloir dans le cadre de cette opération de transit des conteneurs des Nations Unies sur le territoire camerounais. Le gouvernement rassure l’opinion publique nationale et interna- tionale sur la poursuite normale de cette opération, autant que sur l’excellence des relations qu’il entretient de manière générale avec le système de Nations Unies. En saisissant l’opportunité de ce point de presse, essentiellement axé sur l’opération de transit des conteneurs de l’ONU sur le territoire camerounais, qu’il me soit également permis d’évoquer avec vous la triste situation que vit le Japon, ce pays ami du Cameroun qui a subi depuis le 11 mars, un violent séisme suivi d’une série d’accidents à caractère naturel et des risques d’une catastrophe nucléaire. Suite à ces malheureux événements, plusieurs familles camerounaises dont certains membres se trouvent dans ce pays et de nombreux médias nationaux, sollicitent les pouvoir publics pour s’enquérir des dispositions prises par le gouvernement de la République à l’intention de nos compatriotes vivant au Japon. A ce sujet, il est important de rassurer l’opinion nationale en général et les familles concernées en particuliers, quant à la sollicitude du chef de l’Etat S.E Paul Biya, qui au jour le jour, se préoccupe de manière particulière du sort de nos compatriotes au Japon. De ce fait, sur ses très hautes instructions, l’ambassadeur du Cameroun au Japon a tenu une réunion de crise dès le 14 mars 2011 dans le but de procéder premièrement, à la mise en place d’un service de permanence à l’ambassade, à l’encadrement des ressortissants camerounais par la mise à la disposition des kits de sécurité et de masques de protection contre les émissions de poussière radioactive ; à l’évaluation des mesures relatives à d’éventuels rapatriements vers le Cameroun en cas de nécessité. Aux fins de ce qui précède, il est important de souligner que le président de la République a instruit le ministre des Finances de mettre des moyens financiers suffisants à la disposition de l’ambassadeur du Cameroun au Japon, en vue d’une prise en charge efficace de nos compatriotes qui se trouvent dans ce pays sinistré. Mais au- delà de ces mesures, le chef de l’Etat reste de façon permanente, attentif à l’évolution des événements au Japon et à la condition de nos compatriotes qui s’y trouvent. Par conséquent, je puis vous assurer qu’il n’y a pas de doute si la nécessité venait à se faire ressentir qu’il serait prompt à prendre toutes les solutions complémentaires pour la protection des personnes concernées tel qu’il l’a toujours fait chaque fois qu’un ou plusieurs de nos compatriotes se sont retrouvés dans une situation similaire. Je vous remercie infiniment de votre aimable attention. » Magically Speak and Understand Japanese within Seconds with the Help of the Renowned Speech Translator – SpeechTrans Summary: The renowned iPhone language translation app that has already released several outstanding versions as featured on NBC and Fox News is now available in English to Japanese as well as a free update in the SpeechTrans Ultimate Version. 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To use this app, all you need is an IOS device (iPhone, iPad, or iPod Touch) and network connectivity (Wi-Fi or 3G/EDGE). 08 Integration April 1-15, 2011 No. 013 L’EVENEMENT Bonnes feuilles «Aube de l’odyssée» ou cheval de Troie «Aube de l’Odyssée» est le nom de code de l’intervention militaire occidentale en Libye. La France, la première, a bombardé en Libye, en Afrique du Nord, aux frontières de l’Algérie. Cela n’était pas arrivé depuis un demi-siècle, depuis la fin de notre guerre de libération. Du coup, le hurlement des réacteurs des avions de chasse français, le sifflement strident des rockets, le hurlement funèbre des missiles américains, donnent une autre réalité à l’appel des insurgés libyens à l’aide de l’Occident. L’enfer est pavé de bonnes intentions. Certes, il pouvait être difficile’ pour les plus sincères des insurgés de faire la part des choses entre la cause nationale et celle de la démocratie. Mais désormais, ils ne peuvent plus ignorer cette réalité, celle des bombardements de forces étrangères sur leurs propres villes, sur leurs propres aéroports, sur leurs propres routes, sur leur propre peuple, car là aussi il s’agit de bombardements contre des populations civiles, et il n’y a pas un bon et un mauvais peuple. Démocratie où serait ta victoire si elle se faisait à ce prix. Tout petit, mon père m’avait raconté cette histoire: C’était pendant la période coloniale. Clemenceau, le président du Conseil français, visitait l’Algérie et était arrivé à la porte d’une ville’. Un bachagha algérien, l’accueillant, lui dit: «C’est mon père qui a ouvert cette ville à la France». Et Clemenceau de lui répondre: «Monsieur, chez nous, on appelle cela un traître.» Que les insurgés libyens, et les Etats arabes qui ont appelé à l’intervention armée, prennent garde aux flatteries occidentales sur «leur courage» et «leur détermination démocratique’». Il n’y a aucun courage à compter sur des armées étrangères pour vaincre. Ces flatteries ne cachent, en réalité, que mépris pour eux. Peut-on défendre une révolution démocratique et nationale en indiquant à des forces armées étrangères les sites de son propre pays à bombarder. Espérons que les plus lucides des démocrates libyens prendront conscience du terrible engrenage dans lequel on veut les entrainer, de glissement en glissement, et qu’ils comprendront qu’on ne peut défendre la démocratie sans défendre la nation. Les peuples hiérarchisent les priorités. Le nouveau pouvoir Libyen, s’il est installé par l’étranger, sera marqué par les conditions de sa naissance. Il sera vulnérable, soumis à la volonté de ceux qui l’auront fait. Rien n’aura été réglé. Pire, la crise démocratique se sera transformée en crise nationale Tout cela est dommage. Terriblement dommage. Si les vrais démocrates libyens ne redressent pas la situation, on pourra dire alors que la révolution démocratique libyenne aura, pour le moment, échoué. Il n’est pas d’exemple historique de révolution qui ait été véritable en étant apportée par des forces armées étrangères. DESINFORMATION MANIPULATIONS et La crise libyenne restera probablement dans l’Histoire comme l’une des plus grandes opérations de désinformation et de violation du droit international de notre époque. Un point est à cet égard significatif: la résolution 1973 adoptée Jeudi 17 mars par le Conseil de sécurité. Cette résolution dans son article 1, qui a donc la primauté sur tous les autres, ordonne un cessez le feu en Lybie, et dans son article 2 préconise expressément «un dialogue qui débouche sur les reformes politiques nécessaires à un règlement pacifique et durable» (souligné par nous).Ce sont ces dispositions qui vont faire que les principales grandes nations émergentes (Chine, Russie, Inde, Brésil) ne vont pas voter contre cette résolution mais s’abstenir, pour exprimer leur méfiance au fait que la résolution laisse quand même la possibilité d’une intervention extérieure (article 4 ). Mais les dispositions réelles de la résolution vont être passées sous silence dans une gigantesque campagne médiatique qui ne veut y voir que «l’autorisation du recours à la force contre le régime de Kadhafi» (journal «Le Monde» du 18 mars), et donc celle de procéder à «des frappes». Ceci n’est pourtant pas dit dans la résolution qui parle seulement «de toutes mesures nécessaires à la protection des populations civiles» sans citer nulle part le «régime de Kadhafi», c’est à dire en s’adressant à toutes les parties en conflit. La campagne médiatique est si violente que l’opinion est sidérée et qu’il lui est littéralement impossible de ne pas croire à ce qu’on lui dit. Le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé, tient à prendre la parole devant le Conseil de sécurité, donnant l’impression d’être triomphant à la suite de l’adoption de la résolution. Il s’essaie d’ailleurs à reprendre les accents lyriques de Dominique de Villepin lors du refus de la France à la résolution concernant l’Irak (en 2003), mais il n’en est que le négatif, la triste et pâle copie, là où l’un s’était opposé à une agression, l’autre la réclame. Alain Juppé sort, ensuite, quasiment en courant, de la réunion du Conseil de sécurité et se précipite vers les medias comme s’il venait de recevoir l’autorisation d’une intervention armée en Lybie. D’ailleurs les medias occidentaux s’impatientent que les frappes ne commencent pas de suite. Cette campagne médiatique est totalitaire, ne laisse aucun espace à l’esprit critique. Il ne doit y avoir aucune place à d’autres opinions que celle caricaturant El Gueddafi, le présentant comme un fou dangereux qui doit être éliminé. Il faut empêcher les gens de réfléchir au delà d’El Gueddafi, c’est à dire au fond de la crise actuelle, à tous ses aspects, aux véritables enjeux, bref les obliger au conformisme le plus plat. Les grandes chaines satellitaires et des journaux arabes, au Machrek et au Maghreb, participent à cette immense manipulation, soit parce qu’ils soutiennent les positions occidentales, soit parce qu’ils sont eux aussi impressionnés par cette pression médiatique extrême. C’est le cas de la chaine El Djazira, dont le pays d’accueil, le Qatar est partie prenante de la coalition occidentale, mais aussi d’ «El Arabiya» et d’autres, dans un contexte d’unanimisme, et d’uniformisation de l’information encore jamais vu. L’un des instruments essentiels de la désinformation va être de cacher, non seulement le contenu réel de la résolution, mais aussi que l’essentiel de l’humanité est contre une intervention militaire étrangère. D’abord les grandes nations émergentes: la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie. Il faut y ajouter la Turquie. Ces pays ont dénoncé le détournement de la résolution et l’usage qui en a été fait. C’est le cas aussi de l’Union Africaine qui s’oppose aux attaques militaires actuelles et qui n’a pas voulu participer au sommet de Samedi à Paris. Et c’est le cas même de la Ligue arabe, dont le Secrétaire général vient de dénoncer l’interprétation qui a été faite de la notion «de zone d’exclusion aérienne». La résolution adoptée par la Ligue arabe à ce sujet a été surtout le fait des monarchies du Golfe, Etats à faible population et représentant une minorité du monde arabe. Parmi les pays voisins, l’Algérie a voté contre. L’Egypte et la Tunisie sont en période de transition mais, notamment la première, prend de plus en plus ses distances avec la coalition occidentale. Il n’y reste que le Qa- tar, qui s’y retrouve aujourd’hui seul, isolé. Un autre aspect de la désinformation va consister à présenter l’intervention armée comme la seule alternative. «Pouvait on laisser des populations civiles être massacrées», voilà ce qui va être le leitmotiv. Rien n’est là aussi plus faux. Le président Chavez avait présenté, dés le début de la crise un plan de dialogue qui avait été accepté par El Gueddafi, la Ligue arabe et l’Union africaine. Et comme on l’a vu l’article 2 de la résolution du conseil de sécurité privilégiait aussi le dialogue. L’opinion a donc été désinformée de la véritable décision de l’ONU. Chauffée à blanc, elle va même s’impatienter du retard à lancer l’attaque. Mais il était difficile de violer à ce point la lettre de la résolution du Conseil de sécurité qui accordait la priorité à un cessez le feu, et donc de violer d’évidence le droit international. Or le pouvoir libyen déclare de suite accepter la résolution de l’ONU, qu’il s’y soumet et il décrète un cessez le feu immédiat. Il fallait donc prouver à tout prix que le régime libyen ne respectait pas le cessez le feu. LES FAMEUX TEMOINS OCULAIRES Le relai est alors pris par des chaines satellitaires arabes, notamment El Djazira, la chaine Qatari. C’est la fameuse utilisation de la source des «témoins oculaires» ( en arabe chouhoud ayan) qui restera probablement comme l’une des caractéristiques des méthodes d’information (et de désinformation) durant cette crise). Et c’est ainsi qu’à l’ère du règne des images et des évènements suivis en direct, ce sont des «témoins» (qu’on entend souvent sans les voir) qui nous donnent des informations… sans images. Et lorsqu’on a des images, on a l’impression gênante souvent de April 1-15, 2011 No. 013 Integration 09 L’EVENEMENT mises en scènes: soldats et hommes armés accoutrés de façon disparate, pièces de DCA dont les servants semblent s’amuser comme avec un jouet, en les tournant dans tous les sens et en tirant au hasard comme contre des avions devant les cameras, armées de mercenaires noirs signalées dans un langage qui confine au racisme mais invisibles etc. Dans la nuit du Jeudi 17 mars au Vendredi 18 mars, «El Djazira» (et aussi «El Arabiya» mais avec plus de retenue) va créer une atmosphère dramatiquement intense de témoignages oculaires affirmant que le cessez le feu n’est pas respecté et que les troupes gouvernementales sont «entrées dans les faubourgs de Benghazi». Le soir, El Djazira, aux environs de 19h (heure d’Alger), interviewe en direct l’ambassadrice américaine Susan Rice pour lui affirmer que le cessez le feu n’est pas respecté et lui reprocher avec véhémence de ne pas se porter au secours de Benghazi «avant qu’il ne soit trop tard». Quelques minutes après, l’ambassadrice américaine, comme si elle n’attendait que cela, reprenant El Djazira, dira que le cessez le feu n’est pas respecté et France 24 reprendra ceci comme une information officielle. Les envoyés spéciaux de France 24 utiliseront eux aussi le procédé du «témoin oculaire». Ils n’ont pas d’images, n’ont rien vu, bien qu’ils soient «sur le terrain» mais le fait «d’être sur le terrain» a ici pour fonction de leur donner plus de crédibilité. La pression devient le Samedi matin de plus en plus intense, au fur et à mesure qu’on s’approche du sommet international réuni à Paris ce jour et qui doit décider des frappes militaires. On donne l’image d’un avion de chasse qui s’écrase en feu sur Benghazi, dont on dira après qu’il n’est vraisemblablement pas un avion sous contrôle du gouvernement libyen, mais on préféra bizarrement ne plus le dire. Il est clair que le pouvoir libyen a intérêt à respecter le cessez le feu et à ne donner aucun prétexte aux frappes. Mais qu’importe. Quand on veut noy- er son chien, on l’accuse de la rage. «El «Gueddafi est un menteur, on ne peut faire confiance à ce régime», cette affirmation va désormais être répétée sans arrêt et servir d’argument générique, permettant l’économie de toute argumentation, de toute preuve. Soit. Il n’est pas digne de confiance, mais alors pourquoi ne pas avoir recours à des observateurs chargés de contrôler le cessez le feu. C’est ce que proposent les libyens mais en vain. Après les frappes, et comme par enchantement, on ne parlera plus de troupes de El Gueddafi «dans les faubourgs de Benghazi». Et lorsqu’on annoncera les premières victimes des missiles américains sur Tripoli, les journalistes de France 24 et d’El Djazira, devenus soudains sceptiques et professionnels, diront qu’il est nécessaire de vérifier ces informations. COMME A LA «BELLE EPOQUE» Quel que soit le comportement du gouvernement libyen, la cause était entendue d’avance. Il fallait éliminer El Gueddafi, et si besoin est physiquement, comme on le verra suggéré. La façon dont ont été déclenchées les frappes, les cibles visées, prouvent la préméditation et que les préparatifs ont été faits bien à l’avance, déjà au moins lorsque les bâtiments de guerre américains, français et anglais sont venus croiser au large des côtes libyennes. L’évolution même du langage des medias et des officiels occidentaux montrent les buts réels de l’opération: on passe successivement de «zone d’exclusion aérienne» à «frappes ciblées» puis à «frappes préventives», puis à «l’appui à donner aux insurgés pour renverser El Gueddafi qui est de toute façon fini politiquement». La partition de la Lybie, entre d’une part la Tripolitaine et d’autre part la Cyrénaïque est déjà évoquée comme une option .Certains intellectuels français, comme Antoine Sfeir, qui a réclamé avec acharnement avec Bernard Henry Lévy une intervention militaire, va jusqu’à envisager sur la chaine France 5 (émis- sion «C dans l’air»,16 mars) l’éventualité «que quelqu’un mette à Gueddafi une balle dans la tête». Un autre «spécialiste des pays arabes», Antoine Basbous suggère sur France 2 («Telématin», 21 mars) que la disparition de El Gueddafi résoudrait bien des problèmes. La crise libyenne révèle d’un seul coup l’état culturel d’une grande partie de l’intelligentsia française. Certains ne se contentent pas seulement de justifier l’intervention armée en Lybie, ils vont même jusqu’à prendre un plaisir inquiétant à donner des conseils sur la manière de mener l’action militaire, comme le font Pascal Boniface, Pierre Hesner, Paul Pancracio, Jean François Daguzan, des intellectuels et chercheurs français dans le journal «Le Monde» du 16 Mars 2011. S’il y a une contradiction trop évidente, comme l’étrange tolérance sur ce qui se passe à Bahreïn, le problème est écarté d’un revers de la main, et on propose là une grille de lecture d’un conflit entre sunnites et chiites, en oubliant de dire qu’ils sont avant tout tous arabes. Sur les plateaux des medias français se succèdent intellectuels, experts militaires et hommes politiques, dans une alliance sacrée qui va de la droite à la gauche. Chacun adresse des louanges à la lucidité et à «l’audace» du président Sarkozy. L’atmosphère est à une hystérie guerrière, à une frénésie militaire, à un sentiment de puissance au spectacle des Mirages qui décollent pour une proie si facile, pour une guerre sans risques. Tout ce monde laisse l’impression de respirer un moment, euphorique, l’air de la «la belle époque», celle de la domination coloniale. Le chauvinisme se cache comme toujours, et comme déjà à cette époque, derrière des arguments humanitaires et civilisationnels. Des mots méprisants et révélateurs sont parfois lâchés comme ce journaliste de France 24, Silvain Attal, qui veut justifier le rôle leader de la France dans cette opération, en revendiquant le Maghreb comme «l’arrière cour de la France». Le plaisir guerrier, est ici d’autant plus fort que la France doute d’elle même dans un monde qui change inexorablement et où les pays occidentaux auront à accepter leur nouvelle place, une place égale aux autres. Les interventions militaires se suivent et se ressemblent, en Irak, en Afghanistan etc. On ne change même pas le script et presque pas le casting du côté des acteurs occidentaux. «opérations humanitaires, défense des populations civiles», les justifications sont les mêmes. C’est chaque fois la catastrophe et d’immenses souffrances pour les peuples victimes, mais on recommence chaque fois. IRAK REPLAY coûtent extrêmement chers mais qu’ils sont très précis, et qu’il est donc à l’honneur des américains de les utiliser contre Tripoli pour faire le moins possible de victimes civiles. C’est là aussi dommage, bien dommage pour l’avenir et la crédibilité d’El Djazira auprès de l’opinion arabe mais aussi pour nous tous car les chaine satellitaires arabes ont été, malgré tout, l’un des plus grands progrès de ces dernières années. Mais espérons qu’il ne s’agisse que d’un épisode. En tout cas, il prouve comment la cause nationale et la cause démocratique sont profondément imbriquées dans le monde arabe et que tout recul de l’une est le recul de l’autre. Les Etats occidentaux ont baptisé leur opération militaire contre la Lybie «Aube de l’Odyssée». Est ce un lapsus car on pense invinciblement alors au Cheval de Troie. La Démocratie pourra-t-elle être utilisée comme Cheval de Troie d’un retour du colonialisme, comme peut le faire croire ce qui se passe en Lybie. C’est ce que pourraient penser les nostalgiques des régimes nationalistes autoritaires. Mais rien n’est plus faux. En réalité, les Etats occidentaux dominants sont inquiets, désemparés devant cette intervention massive des Arabes sur la scène historique. La révolution démocratique arabe murit partout y compris lorsqu’elle échoue momentanément ici et là. En Tunisie et en Egypte, elle ne tardera pas à fournir ses fruits au bénéfice de tout le monde arabe. Elle est aujourd’hui un formidable outil de libération nationale et sociale, le seul fourni finalement par l’Histoire. Il n’y a pas d’autre alternative, y compris pour le pouvoir libyen actuel, qui ne doit pas comprendre que l’hostilité, qui se développera certainement dans l’opinion mondiale et arabe à l’agression étrangère, signifie un soutien à lui. C’est le remake des deux guerres contre l’Irak. Tout y est, exactement, comme s’ils n’avaient rien appris depuis 20 ans. Le premier ministre anglais, David Cameron, retrouve exactement les mêmes mots que Bush et Tony Blair et commence son discours de justification de l’attaque contre la Lybie en disant «Nous avons des informations fiables que….». On affirme à nouveau que les frappes des missiles Cruise et Tomawak sont des «frappes chirurgicales» pour une nouvelle «guerre propre». Dans la nuit de Tripoli recommence le feu d’artifice monstrueux, comme à Bagdad. Le plus douloureux est de retrouver des chaines et des journaux arabes justifier tout cela et avec des arguments semblables. La Chaine El Djazira a représenté, pour l’opinion arabe, un grand espoir d’esprit critique, de pluralité de l’information, bref de démocratie. Avec la crise libyenne, elle devient brusquement une chaine gouvernementale arabe comme les autres, un instrument de propagande. On se souvient soudain qu’elle est la chaine du Qatar. Où est El Djazira qui représentait une source d’informations, une alternative à la désinformation pendant les guerres contre l’Irak, contre le Liban, contre Gaza. Le 19 mars, 110 missiles tomahawks avaient DjamelLabidi été tirés sur la Lybie. Le soir, (lequotidiend’Oran) les journalistes de «El Djazira» nous expliquaient, admiratifs, que les missiles tomahawks 10 Integration April 1-15, 2011 No. 013 L’EVENEMENT Interview: ADAMA BA KONARE “Nous sommes dans une dynamique de recolonisation du continent toutes ces nations généreuses » voler au secours des populations africaines. Il ne faut pas confondre le peuple avec des mouvements de contestation. Et à ce rythme-là, moi je dis : nous assisterons au dépècement progressif de l’Afrique, à sa balkanisation, donc à sa fragilisation. Nous sommes dans une dynamique de recolonisation du continent, à mon avis. L’historienne et exPremière dame du Mali, Adame Ba Konaré, a qualifié de « carnaval macabre » l’opération militaire menée en Libye par la coalition internationale. Elle appelle les Africains à se mobiliser pour défendre leur « continent meurtri et bafoué ». Voici son interview sur les antennas de RFI. tels discours que l’aventure coloniale a commencé. Ne l’oublions pas. Les « vertueuses et généreuses nations » avaient pour mission de voler au secours des pauvres Africains, pour les débarrasser de leurs méchants dirigeants. Tout ça, ça sent un peu l’invasion coloniale. RFI : Dans une lettre ouverte, intitulée « Cris aux Africains », vous faites part de votre inquiétude. Vous dénoncez le « carnaval macabre des Occidentaux » en Libye. Qu’est-ce qui vous choque le plus, dans cette opération militaire ? RFI : Ce que disent les Occidentaux, mais aussi un certain nombre d’hommes politiques africains, c’est que sans les frappes aériennes de samedi dernier, la ville de Benghazi aurait été reconquise par l’armée libyenne et il y aurait eu un bain de sang. Adame Ba Konare :C’est le principe même de l’intervention des puissances étrangères sur le sol africain. On a l’impression que nous avons en face de nous des pays et des chefs d’Etat vertueux, alors que ne sont-ils intervenus en Tunisie, en Egypte, où le peuple était effectivement dans la rue, sans armes ? Et pourquoi n’interviennent-ils pas en Palestine, où le peuple est dans la rue ? Sans oublier que toutes ces puissances coalisées ont un lourd passif colonial. Vous savez, c’est avec de A.B.K : Oui, mais il ne faut être suffisamment naïf pour faire croire qu’une intervention des armées étrangères ne fera pas de dégâts non plus parmi la population civile. Et puis, moi je crois qu’il n’y a pas de transparence dans cette affaire-là. Qui dirige la mission ? Qui ordonne ? Qui contrôle ? Il y a un dépassement des mandats. Il va falloir que quelqu’un réponde de ces actes. Et puis je dis qu’à ce rythmelà, partout il y aura des contestations, partout où il y aura des mouvements, on verra « RFI : Dans plusieurs discours, la semaine dernière Mouammar Kadhafi a lancé des menaces très claires aux insurgés de Benghazi : « Nous irons vous chercher dans chaque maison, dans chaque pièce, dans chaque placard ! ». Concrètement, Adame Ba Konare, qu’estce qu’il fallait faire pour épargner aux habitants de Benghazi le glaive vengeur de Mouammar Kadhafi ? A.B.K : Honnêtement, je ne partage pas du tout, évidemment, ces propos tenus qui sont effectivement insupportables, il faut le reconnaître. Mais moi je dis qu’il faut recentrer le débat. Je ne suis pas du tout sûr que l’intervention menée par cette puissance occidentale soit beaucoup moins mortelle que les bombardements de Kadhafi. Je pense qu’il y a beaucoup de fanfaronnades dans les déclarations de Mouammar Kadhafi. Je ne suis pas sur le terrain, mais ces forces coalisées, comment voulez-vous qu’elles puissent bombarder avec discernement ? Ce sont des histoires ! RFI : Alors vous parlez des « fanfaronnades » du colonel Kadhafi, mais n’y a-t-il pas eu les attentats de Lockerbie et du DC10, et puis la répression d’une mutinerie en 1996, qui a fait plus de 1 200 morts ? médiat des bombardements, exiger tout de suite qu’on ouA.B.K : Oui… Je ne dédouane vre les négociations. pas du tout le colonel Kadhafi pour ses actes dans le passé, et RFI : Cheikh Tidiane Gadio, puis même pour une certaine l’ancien ministre sénégalais, violence qu’on a notée récem- a dit cette phrase : « Il n’est ment. Mais je dis que cette in- pas normal que la responstervention, elle se fait unique- abilité de protéger les popument dans le but de servir les lations civiles soit l’apanage intérêts, à la fois économiques, des pays occidentaux ». et de politique intérieure, de ces chefs de guerre. Je pense A.B.K : Oui, mais c’est clair ! qu’il y a évidemment le pétrole On ne voit pas du tout ce que et le gaz libyen, qui sont forts, les pays occidentaux viennent mais il y a aussi des besoins de faire dans cette affaire. Il y a une institution continentale. politique intérieure. Tous ces chefs de file sont Pourquoi on ne leur demanden situation pré-électorale. erait pas d’intervenir dans ce N’oublions pas le président conflit ? Il faut une mobilisafrançais, qui est en baisse dans tion continentale pour dire « les sondages. Donc, ce n’est ça suffit ! ». Moi, j’ai donné, pas aux Africains qu’on va sans prétention, le tempo, et faire croire qu’on est là pour j’aimerais vraiment que tout le libérer des peuples. On n’a continent se mette debout pour qu’à aller libérer d’autres. On s’occuper des problèmes qui le a qu’à aller libérer les Pales- concernent. tiniens par exemple. RFI : Vous souhaitez une RFI : Si l’opération avait été solution politique en Libye, lancée par des Africains, est- mais les insurgés de Bengce que vous l’approuveriez ? hazi ne croient pas une seconde dans la bonne foi du A.B.K : Vous savez, ce que colonel Kadhafi. Qu’est-ce je reproche à l’Afrique et aux qu’il faut faire ? chefs, notamment aux chefs africains, c’est leur pusilla- A.B.K : Moi, je respecte la nimité. L’Afrique est timorée. légitimité des opposants de On est encore engoncé dans Benghazi. Je reconnais la léces peurs coloniales et nous gitimité de leurs droits, plus n’arrivons pas à les dépasser. de liberté d’expression… C’est sûr qu’il y a une fail- Mais avec cette intervention « lite des nos élites politiques, des Croisés », je me demande notamment au niveau du lead- même s’ils ont la victoire, quel ership, et même une incapacité va être le goût de cette victoire de l’Union africaine à antici- pour eux. Est-ce que ce sera per. Le silence des continents honorable pour les opposants a été lourdement préjudiciable libyens, de voir le drapeau français flotter sur le fronton dans cette affaire. Je crois que s’ils s’étaient de leurs édifices, et d’entendre exprimés très tôt, ces chefs-là, le nom de Sarkozy scandé dans ils auraient pu anticiper sur le les rues de Benghazi ? Donc il cours des événements. Et puis y a là, des interrogations. désamorcer même la bombe des Nations unies. Les Afric- RFI - 23 mars 2011 ains doivent exiger l’arrêt im- April 1-15, 2011 No. 013 Integration 11 ICI L’AMERIQUE Combat du siecle L’AMERIQUE N’A PAS OUBLIE Si ça n’avait été le mur, Mohamed Ali partait au sol. “C’est ce qui t’attend la nuit du combat”, lui dit sèchement Joe Frazier qui avait asséné la frappe de mule. Les deux boxeurs étaient pourtant encore à Presque trois semaines de leur rendez-vous sur les rings du Madison Square Garden en plein Coeur de New York. “ Fais attention fils d’assassin, tu peux faire mal a quelqu’un”, s’était écrié Mohamed Ali qui n’avait pas vu le coup venir, alors qu’il s’exhibait devant un photographe de Philadelphie qui s’était arrangé d’avoir les deux champions pour une sé- ance de photos publicitaires pour ce qui était déjà qualifié de “combat du siecle”. Il avait fallu trois bonnes années pour monter cet événement répercuté dans le monde entier. Mohamed Ali avait un impréssionant palmarès de 31 victoires en 31 combats; dont 25 gagnes sur K.O. Mais pour avoir tourney le dos a l’appel sous le drapeau pour les chaps de bataille du Vietnam, le champion perdit son sacre et fut bani, un bout de temps, de la boxe. Et si beaucoup n’avaient regrete l’absence Mahamed Ali sur les ring, c’etait a cause la nouvelle etoile Joe Fra- Charles Rangel: for ever Charles Rangel Le doyen de la Chambre des Représentants américain Charles Rangel, 80 ans, a offert une réception le 2 mars dernier à Harlem son district. Les tickets d’entrée à cet événement coûtaient entre 1000 et 5000 dollars zier dont le terrifiant bilan établit, à l’époque, 23 combats gagnés par K.O en 26 combats seulement. Joe Frazier sera aussi en tête de ceux qui remettent une pétition au Président Nixon, lui demandant de permettre à nouveau à Mohamed Ali de monter sur les rings. L’Amérique de cette époque est une pepinière de mouvements civiques et d’émancipation.Mohamed Ali est de ceux qui gueulent contre la guerre du Vietnam. Et pour mieux le prouver, il se convertit à l’Islam. Joe Frazier quant à lui est le prototype de l’américain conservateur et traditionnaliste. Autant dire que l’un et l’autre comptaient des partisans par legion juste pour leur façon de voir le monde. Et ce 8 mars 1971, la foule monstre qui prit place au Madison Square Garden comptait autant les personnalites politiques, que des stars du cinema, de la chanson. Le combat partit comme chacun l’avait prédit, avec un Joe Frazier agressif a souhait et cherchant a tout prix a faire detonner la dynamite de son terrible poing gauche. Ali qui manie a merveille ses deux bras utilize le gauche pour parer les attaques tandis qu’il fait mouche avec le droit. Ali est aussi doté d’une mobilité legendaire pour ne pas etre touché. Mais Joe Frazier, inlassablement à l’assaut, ne lui laisse pas user de cette esquive à sa guise. Vers la fin du combat, chacun des deux champions a reussi a faire le portrait de l’autre. Ali cogne par un crochet du monstrueux gauche de Frazier, alla trouver le sol, mais l’arbitre Arthur Mercante jugea que ce n’etait rien de grave qu’une glissade. Puis le quinzieme round. A plus que deux minutes et trente-quatre secondes de la fin du combat, la droite de Frazier cueilli la machoire d’Ali qui fut jété dans les cordes. Et plus personne ne se demanda qui sortirait vainqueur de la lutte épique. Mais il fallut des annees pour que Ali admette qu’il fut bel et bien le perdant du Combat du Siecle. Quarante ans après, l’Amerique entiere parle encore de ce combat comme s’il n’avait lieu que hier. Personne ne veut croire que Mohamed Ali est devenu ce vieil homme de 69 ans mine par la maladie de Perkinson. Et la carriere musicale dans laquelle Joe Frazier croulant sous ses 67 ans, dit pousuivre ne parviendra jamais à eclipser sa gloire sur les rings. Il l’aura mesure le 8 mars dernier quand venu au Madison Square Garden, pour l’anniversaire du Combat du Siecle. Pour la premiere fois depuis 40 ans il a tenu des mots aimables pour Ali. avaient été mis en vente depuis le 17 février dernier, soit le jour suivant la déclaration du vieux démocrate de Harlem de rempiler pour 22e mandat l’an prochain. Le moins que l’on puisse dire est que l’annonce de Charles Rangel de s’accrocher au pouvoir, aura prit à contre pied plus d’un. D’abord parcequ’elle est declenchée plus d’un an avant la date de réception des candidatures et l’ouverture officièlle de la campagne électorale. Ensuite parceque après l’epée de Damocles qui vient de s’abattre sur sa tête, personne ne voyait plus Charles Rangel signer indien de garder la tunique de politicien qu’il a sur les épaule depuis pas moins de quarante années. En effet, l’ancien combatant de la guerre de Coree vit ses collegues de la Chambre des Représentants voter à 333 pour et 79 contre, le 2 décembre dernier, un motion de censure contre lui. A un pas seulement de l’expulsion! C’est que la commission d’éthique de la Chambre des Représentants américains, venait de lui reconnaître coupable de 11 des 12 accusations après deux années d’investigation. En gros, Charles Rangel a été accusé d’user de l’influence de sa position pour mettre en poche de juteuses retombées. “La chevre broutte là où elle est attachée”, voilà une autre façon de faire comprendre cette histoire à un africain. Comme si ce n’etait deja rien, voici que son ami de toujours, Kelvin Crucey vient d’être jugé et envoyé en prison pour 27 mois par un juge qui l’a reconnu coup- able de malversations financières d’un montant de 250 000 dollars.Kelvin Crucey bénéficiait d’une position que Charle Rangel lui avait trouvé au sein d’une ONG, selon le New York Post. Certains que le doyen ne se relèverait pas du choc, des noms avaient déjà commencé à émmerger pour prendre en main le destin du district de Harlem. Il s’agit de, entre autres, Adriano Espaillat, Keith Wright et Robert Rodriguez. Tant pis pour ceux qui avaient vendus sa peau avant de l’avoir tué. Même le New York Post qui ne lui a jamais fait de cadeau reconnait que Charles Rangel demeure très populaire et aimé tant dans son district de Harlem que entre les murs du Congrès américain. Ngankwi Jean Blaise NJB 12 Integration April 1-15, 2011 No. 013 COMMUNAUTE Santé des imigrés africains Togolais LA CARAVANE DU CAMEROON PROMOTION DE AMERICAN CONCIL EST LANCEE L’INITIATIVE PRIVEE Congressman Bobby L. Rush: l’Afrique peut compter sur lui Combien d’imigrés africains aux USA savEnt qu’ils peuvent bénéficier d’UNE assurance médicale et d’autres types d’aides? C’est pour aider ces imigrés à connaître leurs droits que oeuvre l’ONG Cameroon American Council. Cette organisation créée et pilotée par Sylvie Belo vient d’ailleurs de reussir à signer un accord de partenariat avec le Centers for Medicare and Medicaid Services (CMS). Ceete dernière est un organisme gouvernemental en charge des service de la santé humaine. Le but de ce parténariat? Puiser à la source officièlle des informations importantes, sûres et crédibles pour éduquer les masses d’imigrés africains sur l’obtention des bénéfices des divers programmes d’assurance sur la santé. Cet accord de parténariat entre Cameroon American Council et le Centers for Medicare and Medicaid Services a automatiquement fait ses preuves. En effet, les deux parténaires pour la causes de l’imigré africain, ont organisé, le 12 mars dernier à Washington DC des travaux de formation des formateurs. Cet événement d’envergure nationale et inédit dans la communauté africaine des USA regroupait de nombreux responsables réligieux et d’associations africaines. Sylvie Bello: O Bosso! leurs défenseurs actuellement dans les cercles politiques américains. Le 17 decembre dernier, le congressman Démocrate se faisait remarquer en déposant sur la table de la Chambre des Représentants un projet de loi dénommé: “The U.S.-Africa Trade, Development and Diaspora Relations Promotion Act of 2010.” S’il passe, ce projet de loi vise à renforcer les relations commerciales entre les USA et l’Afrique. “ Je suis heureux d’introduire ce projet de loi qui place en position primordiale la communauté africaine des USA dans le renforcement des relations entre les USA et l’Afrique et aide au developpement socio-économique, des fondementaux réquis pour créer une véritable liberté et la démocratie”, a t-il déclarer au moment où il déposait le projet de loi, en affirmant que les USA et l’Afrique trouvaient chacune un bon compte dans cette affaire. Rush est aussi celui qui soutient qu’aujourd’hui, les pays africain sont les plus prometteuses bases d’exportation pour l’industrie américaine. Parceque l’Afrique possède d’énormes richesses naturelles et une main d’oeuvre solide. Dans sa lancée, Rush vante la diaspora africaine des USA, qui au reste se constitue presque entierement de personnes présentant un bon cursus scolaire, comme une croissante force économique pour l’Amérique. Encore un phénomène qui prend son envole à Chicago. Comme on pouvait s’y attendre, il aura ete demande a ces leaders ayant une formation appropriée de partager les connaissances acquises à Washington et encourager les membres de leurs diverses associations, afin qu’ils prennent plein avantage de ce programme. En marge des travaux du 12 mars dernier, il était offert des séances de consultations gratuites. Tout comme des conseils pour l’obtention d’une assurance santé. Des mains de maîtres des services de Securité Sociale; du programme nationale de la Santé; du service de Santé Familiales de Washington, entre autres. Le contraire aurait surprit. Le rendez-vous du 12 mars dernier n’aura été que le début d’une aventure prometeuse. En effet le CMS et le Cameroon American Council n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin. Ils entendent remettre constament leur numéro. Mais cette fois-ci en visant des groupes qui sont le plus dans le besoin. Rendez-vous a été ainsi prit pour Chicago pour la prochaine sortie. Au cours de cette étape, la sortie du Congressman Bobby L. Rush est annoncée. Cet homme est sans doute Celestin Ngoa Balla l’un de ce que la communauté africaine tient de meil- Le Congres Economique et Social du Togo (CES) sponsorisé par EPLANET Corporation en partenariat avec Icilome et d’autres entreprises togolaises et personnes ressources de la Diaspora, va organisé un forum le 14 mai prochain a Washington DC. Celui-ci s’inscrit dans la perspective d’initier le projet de la création d’ un réseau de données de toutes les entreprises et initiatives privées togolaises. Le nom trouvé à ce reseau est RAPIE, entendez: Réseau d’Assistance Professionnelle, d’Information et d’’Echange. Cette “machine” sera programmée pour promouvoir les initiatives privées des Togolaises et des Togolais de la Diaspora en Amérique du Nord et dans le reste du monde. A cet effet, le RAPIE entend mettre à la disposition de tous noms, numéros de téléphones, adresses postales et électroniques, base de données de « Job fairs » et listes par session de tous les services et produits offerts par les initiatives privées togolaises. Au cours de ce rendez-vous annonce dans la capitale americaine, il sera aussi mis sur pied un Conseil d’administration va organiser ce Forum Economique et Social annuellement sur des modalités de rotation dans les grandes agglomérations des Togolais en Amérique du Nord et aussi en Europe. Il sera aussi formé une Chambre Economique et Sociale formée par des cadres et élites de la diaspora par adhésion renouvelable annuellement. L’adhésion à la chambre Economique et Sociale est subordonnée à des frais d’enregistrement de $200.00 modifiables sur recommandation du Conseil d’Administration après un vote de la majorité absolue de _ (trois quart).Pour assurer un échange de services, produits et informations, un site web sera lancé pour supporter tous les échanges. Les frais pour la mise sur toile des données sur les services, produits et d’autres données sont gratuits pour les membres adhérents de la Chambre Economique et Sociale mais sujets aux frais de publicité pour les non adhérents.Pour devenir membre de la Chambre Economique et Sociale, il sera exigé d’ être propriétaire ou gérant d’une initiative privée légalement enregistrée pour conduire des activités commerciales, économique et autres, ou offrir des services professionnels. Il sera aussi formé un Conseil des Affaires et de l’Éthique Professionnelle (CAEP) formés de 5 membres élus par les 11 membres du Conseil d’Administration pour 4 (quatre) ans renouvelable va siéger chaque trimestre pour régler les litiges et contentieux entre les membres du RAPIE et entre les membres du RAPIE et les demandeurs de services et/ ou de produits et autres composantes de la société.Dans les cas d’urgence, CAEP initiera une conférence call pour trouver une solution immédiate à tout problème prévalant. Le Conseil d’Administration peut être dissout par la Chambre Economique et Sociale pour manque d’efficacité et d’incompétence dans ses activités.Une élection anticipée peut être organisée par le CAEP et la Chambre Economique et Sociale élira le nouveau bureau pour le Conseil d’Administration. Le Conseil d’Administration sur proposition de la Chambre Economique et Sociale suite à une pétition d’au moins un quart (1/4) de ses membres peut révoquer tout membre du CAEP et élira un membre en remplacement à son sein et approuvé par les 2/3 (deux tiers) des membres du Conseil d’Administration. Franck Felix Gutenberg April 1-15, 2011 No. 013 Integration 13 COMMUNAUTE Nigerians Ghanéens Nollywood au Forum Economique Africain UNITED ROMAN CATHOLIC CHURCH OF Lancelot Imasuen et Dayo raterie dont les Etats Unis sont at the School of International et NEW YORK CELEBRATES GHANA’S 54TH INOgunyemi, Deux grandes fig- d’ailleurs l’une des vitrines les Public Affairs, l’ African Busi- DEPENDENCE ANNIVERSARY WITH ARCHures de la très montante indus- plus alarmantes. Quant à Dayo ness Club du Graduate School BISHOP MOST REV. TIMOTHY M. DOLAN. trie du cinéma Nigérian étaient parmi les intervenants au Forum Economique Africain, organisé par la Colombia University du 25 au 26 mars dernier. De nombreux autres intervenants étaient au rendez-vous pour animer la discution dans les domaines des affaires, des lois et de la gouvernance. Inévitablement, l’ interventions des deux nigérians portaient sur le cinéma africain. Imasuen, l’un des plus anciens réalisateurs Nigérians a intervenu pour présenter la vie de galère des producteurs d’un cinéma Nigérian pourtant au monde le second plus prolifique. La faute à l’incroyable haut degré de pi- Ogunyami, cet avocat qui se plait souvent à investir dans les médias, aura présenter le nouveau produit de sa firme. Il s’agit de Cinémart, un concept ciblant les couches défavorisées qui ne peuvent s’approprier d’un film à plus de deux dollars américains. Ce nouveau produit est l’une des bouée que lancée par l’industrie cinématographique nigériane pour se sauver des eaux de la piraterie. Plus de 400 participants ont prit part à ce forum organisé par la Colombia University. Le Forum Economique Africain est conjointement organisé par SIPA Pan African Network (SPAN) of Business et l’ African Law Students Association de la Columbia Law School. Quelques figures les plus remarquables de ce rendez-vous: Danny Jordaan, président du comité d’organisation de la coupe du monde 2010 FIFA en Afrique du Sud; J. Kofi Bucknor, l’un des patrons de Kingdom Zephyr Africa Management, Charles W. Brumskine, ancien Senateur du Liberia, Dr. Shatayanan Devarajan, économiste en poste à la banque mondiale, puis Fola Adeola, l’un des fondateurs du Guaranty Trust Bank. SN House of Travel Grand Raffle Winner at Tribute to Flora Nwapa on International Women’s Day! House of Travel, Inc. held a free raffle draw offering two roundtrip tickets to Lagos, Nigeria on March 07th, 2011, on the occasion of a tribute to Flora Nwapa, Africa’s first female publisher and Nigeria’s first female novelist, that was organized to coincide with International Women’s Day celebrations. The lucky winner was Ms. Nadia Ailoje, a staff member of the Nigerian Mission. The tribute was held at the African Union’s U.N. Mission New York office, followed by another one at the Permanent Mission, Republic of Nigeria. Members of House of Travel are also actively involved in social causes to make a difference, and Ms. Zainab Nasser presented on the subject of domestic violence and the services available of Domestic Harmony Foundation. House of Travel’s homely style, low fares and excellent customer service encourages all travelers to make it their only source and ‘home’ for all their travel needs. House of Travel, Inc. is located at 211 E. 43rd Street, Suite 910, between 2nd & 3rd Ave., New York, just a block and a half away from the Nigerian Mission and Consular Offices to be close to the Nigerian ‘home away from home’ as well. Customers who once utilize House of Travel stay with them, and some have even been with Yasmin since over eighteen years. House of Travel has held three raffle draws since the start of the 50th Nigeria Day Celebrations on October 10, 2010, as a way of saying thanks to the Nigerian Community for their support throughout their existence. The winner’s names were announced at major local and Nigerian publications. Yasmin Wasti, the President and CEO, loves working with the people of Nigeria as she says Nigerians are very loving, loyal and receptive people and she welcomes them. Yasmin loves to say “we endeavor to make every experience a memorable one, and will continually strive to acquire a special place in the heart of every customer”. Most Reverend Timothy M. Dolan, said that he was very happy to join the Ghanaian Community for the first time as they celebrate Ghana’s 54th Independence Anniversary “waving the colorful flag of Ghana, gorgeously dressed in typical Ghanaian Kente cloth and really enjoying your country’s independence anniversary.” He also warned that much as celebrating independence is a good thing, what we should beware of is never to gain independence from God. In his remarks, Rev. Fr. Francis Kwame Anane, one of the Chaplains of the Ghanaian Catholic Community in the Bronx, said “today is indeed historic for all Ghanaian Catholics in New York, because it marks the first time we have the opportunity to celebrate the Holy Liturgy with the Archbishop of New York”. The two Communities used to be one, worshipping at Christ the King Church. A few years ago, they suffered an unfortunate split which saw some members worshipping at St. Margaret Mary Church. Fr. Anane emphasized that “we deeply regret this split but, guided by the wise Ghanaian proverb which says ‘when you fall down due to a misstep, you have to change the way you walk’, I am very glad to say that the two communities have resolved to reunite, and the result of this reunification journey is what we are all witnessing here today”. Fr. Anane noted that as a result of the fast-growing membership, the Ghanaian Catholic Community is beset with a number of challenges which include, lack of a place to worship, lack of adequate facilities to take care of activities such as society meetings, Sunday school for the kids, and a convenient time to have several of the activities that keep members together and active. The Youth and Young Adults in The Ghanaian Catholic Community in the Bronx, (from Christ the King and St. Margaret Mary Churches) celebrated Ghana’s 54th Independence Anniversary on Sunday, March 6th, 2011 with the Most Reverend Timothy M. Dolan, Archbishop of New York, as the Principal Celebrant at Our Lady of Grace Roman Catholic Church, Bronx, New York. The Church was filled to full capacity with joy and excitement. The Pastor of the Church, Rev. Fr. Levelt Germain, warmly welcomed the Archbishop and the Ghanaian Community to his Parish. At the beginning of the Mass, the Presidents of the Ghanaian Catholic Community presented to the Archbishop, a set of vestments made of rich Kente cloth from Ghana, which he blessed and wore for the Mass. High personalities present included Ghanaian Clergy and others in the New York area, Commissioners of the Archdiocesan Office of Black Ministry, the Asantefuohene of New York, Nana Okokyeredom Acheampong Owoahene Tieku, Nana Kwabena Amakye, Akwamuhene of the Asanteman Association of New York, Barima Kwaku Agyeman Duah, the Bronxhene of New York, Mr. Grant Ntrakwa, the head of Chancery of Ghana’s Permanent Mission to the UN in new York, Mr. Daniel Clottey, Consular Officer, Mr. Mahama Y. Amantana, Protocol Officer, Mr. James Tigah, head of Treasury and Mr. William Awinador Kanyirige, Deputy Permanent Representacontinued on page 20 tive of Ghana Mission. The Archbishop of New York, 14 Integration April 1-15, 2011 No. 013 OPINION CRISE IVOIRIENNE : UNE OPINION AFRICAINE DE TOUTES PARTS HANDICAPEE C’est depuis des siècles que l’Afrique n’est point en mesure de réagir promptement, de façon organisée, quelque peu homogène, même à des agressions qui menacent jusqu’à sa survie. Ce au niveau du continent comme à celui des pays ou des vieilles ethnies pourtant moulées chacune dans un long passé de vie commune, de souffrances et de petites gloires partagées. Au contraire, pour avoir pu préserver l’intégrité de ses valeurs culturelles, religieuses, l’Asie a mieux résisté que le reste du monde dompté à la bourrasque de l’occidentalisation. La bouillonnante situation en Côte-d’Ivoire est venue rappeler la justesse du titre que Chinua Achebe trouva à son premier roman, Things fall apart ; parce que notre monde s’est effondré, que le Blanc est venu « mettre un couteau sur les choses qui nous tenaient ensemble et nous sommes tombés en morceaux » : plus nous tentons d’agir en organisme vivant, plus nous nous découvrons éloignés les uns des autres, du fait même de nos propres mouvements diversement centrifuges devenus mécaniques, notre éducation à l’école étrangère nous y ayant préparés de longue date ou du fait des dernières manœuvres de l’ennemi commun. Le matraquage médiatique, par des campagnes retentissantes de désinformation, est depuis longtemps conçu pour susciter, provoquer à souhait chez nous le chaos propice à la protection si ce n’est à la promotion des intérêts étrangers, de la Communauté Internationale. Nous sommes à la fois coincés et éparpillés de maintes façons, au sein même de nos sociétés structurellement et mentalement déstabilisées. Très souvent l’Africain lambda ne dispose guère de moyen fiable d’accéder à l’information qui sauve ; il est tenu en respect par une classe politico administrative massivement infiltrée, globalement aliénée, dans un contexte mondial de retour à la fois feutré et précipité à la Guerre Froide. Que d’énigmes autour de la crise ivoirienne ! - L’ONU (du Conseil de Sécurité) peut-elle promouvoir la Démocratie ? En a-t-elle seulement l’intention ? Honnêtement !? Il lui faudrait commencer par démocratiser ses propres structures, son fonctionnement. En attendant, elle se sert du prétexte démocratique plutôt comme un instrument de domination du monde au profit de certaines puissances nucléaires : la fraude électorale est reconnue et assumée pour maintenir le fraudeur au pouvoir d’État alibi en Afghanistan, en même temps qu’elle est planifiée pour subvertir le nationalisme ivoirien, zimbabwéen, etc. brandie pour ajouter à la diabolisation de Cuba, la Corée du Nord, l’Iran, la Libye, de la Chine, etc. - L’agressé est souvent pris pour l’agresseur – toute lâcheté bue : « Si quelqu’un veut vivre en paix, il faut éviter d’attaquer la France. - Et si la France vous attaque !? - … - C’est Bagbo qui a appelé la France et l’ONU ! qui s’accroche au pouvoir, pour faire souffrir les Ivoiriens ! » On planifie une crise post électorale en Côte-d’Ivoire, pour aussitôt violemment refuser le Président issu de la légalité constitutionnelle ivoirienne, pour ne pas devoir reconnaître, la flagrante imposture : l’accouchement par césarienne d’un Président homme lige de la Communauté Internationale. Un coup d’État, un hold-up électoral soigneusement concerté de longue main par les loups blancs d’une mondialisation cannibale est agité tel un haut fait d’humanisme, le tout premier maillon d’assainissement vertueux des relations internationales en pays pauvres (N. Sarkozy). - La cécité du Nigeria, avec son ECOMOG, au départ d’une guerre civile panafricaine sous prétexte de punir la morgue du « singulier » Bagbo qui s’obstine à refuser à haute voix de faire comme la majorité de ses homologues de l’Afrique noire, de baisser promptement la culotte au moindre désir du Maître aux yeux bleus : « Nous sommes la CDEAO : il n’y a pas de pays ouest africain qui n’ait de ressortissants en Côte-d’Ivoire. » (L. Bagbo) Il n’y a pas une crise ivoirienne, il y a menace fantasmée à terme sur les intérêts occidentaux et apparentés en Côted’Ivoire. - L’amalgame d’une France-Communauté Internationale-la quasi-totalité du Monde Entier, d’une Union Européenne à la discipline de fourmis entre des États apparemment sous tutelle automatique de l’Hexagone chaque fois qu’il faut punir « l’audace », « l’effronterie » d’un pays dominé. La fameuse Ivoirité de l’histoire ancienne, ressuscitée aujourd’hui pour espérer confondre celui qui a pu la contourner, après mout concessions plus ou moins suicidaires, pour permettre à quelqu’un de citoyenneté avérée douteuse de briguer la magistrature suprême. - L’Union Africaine surgit in extremis et met sur pied une Commission de Facilitation en vue d’« évaluer le processus électoral » et le Secrétaire Général de l’ONU, sans aucun mandat moralement avouable, en prescrit l’objectif (négatif) : la Commission peut tout faire sauf procéder au recomptage des voix. C’est pourtant la même vénérable institution qui a exigé le recomptage en Afghanistan, à Haïti et ailleurs dans le monde, qui n’a pas levé le petit doigt en l’an 2000 lorsque les USA se sont livrés à une telle opération en Floride pour pouvoir départager Bush et son malheureux vis-àvis. Des députés UMP sont empêchés par Sarkozy d’aller observer de visu en Côte-d’Ivoire les dernières basses manœuvres de leur gouvernement pour tenter de maintenir pour l’éternité leur pays parmi les Grandes Puissances. - L’épée à double tranchant de la désinformation, de l’arrogance tonitruante, en vue de pulvériser sa proie, ne manque pas, à la longue, de discréditer gravement plutôt le bourreau : on crie au hold-up électoral de Bagbo tout en refusant le recomptage qu’il propose. Sarkozy s’agite (à partir de la tribune de Bruxelles) comme s’il suffisait qu’il tousse pour que Bagbo démissionne, en perdant certainement de vue le discrédit qu’il jette en même temps sur la fonction présidentielle en France, sur le gaullisme, sur l’humanisme de la culture française des Lumières, sur le sérieux de sa propre personnalité. - Obama fait miroiter au regard de Bagbo le costaud salaire d’une chaire à Boston s’il consent à quitter son poste à Abidjan. Est-ce pour reconnaître qu’il n’est lui-même à la recherche, à la Maison Blanche, que d’un peu plus de fortune personnelle, que le sort du peuple américain, du monde, de l’humanité ne l’intéresse guère hors des discours grandiloquents ? C’est à se demander si son étonnant Prix Nobel de la Paix n’est pas paradoxalement pour quelque chose dans la fulgurante maturation de son soudain esprit va-t’en-guerre ; s’il n’est qu’un naïf prisonnier du Système (Yankee) ou s’il a déjà basculé dans le cynisme arrogant d’un Nixon, des Bush ou des illustres Cows Boys géniteurs de la Guerre des Étoiles. L’étendard de l’humanisme chrétien tant déployé par des États qui sont en train d’étouffer le peuple ivoirien sous l’embargo multiforme du Vieux Continent, qui ont laissé bombarder tous les châteaux d’eau en Irak, qui viennent de déblo- April 1-15, 2011 No. 013 Integration 15 OPINION quer deux cents millions de francs pour la promotion de l’homosexualité au Cameroun ; tout à fait comme s’ils ignoraient l’unique motif pour lequel leur Dieu avait, aux temps préhistoriques, fait pleuvoir des napalms bibliques sur Sodome et Gomorrhe. J.J. Rawlings disait que « ce qui distingue l’homme de l’animal c’est la honte », devant tout acte posé ou cautionné qui tend à dégrader l’homme, à susciter une idée malheureuse de l’humanité. Le Front médiatique de la reconquête coloniale De nos jours, une guerre se gagne ou se perd d’abord par les médias. Et les moyens africains de résistance, ici comme ailleurs se révèlent insignifiants, désespérément résiduels. Presque rien de consistant à l’échelle internationale : Nkrumah au pouvoir avait prévu une radio panafricaine ; Mengistu avait nationalisé dans le même but de conscientisation à longue portée « La Voix de l’Évangile » qui émettait depuis Adis Abeba. Un groupe de journalistes afro antillais avait lancé « Black » au début des années 80, qui avait vite fait long feu, non sans avoir fait un éclairage inédit sur les circonstances de l’assassinat de Syvanius Olympio, et les répugnantes implications françaises à tous les niveaux. A la même époque devait paraître en météore « Afrique », une initiative d’un groupe de journalistes ougandais et nigérians dont une des constantes avait été d’attirer l’attention du monde sur la perpétuation de la traite négrière au XXe siècle en Afrique même, notamment en Mauritanie et au Soudan, où par exem- ple, sur les places des marchés périodiques un Noir s’échangeait contre cinq vaches. « Afrique nouvelle », journal catholique paraissant à Dakar, a beaucoup fait, au cours des deux premières décennies des Indépendances, pour accompagner, populariser dans l’opinion africaine, les luttes de libération nationale dans les colonies portugaises d’Afrique, en Namibie, au Zimbabwe et en Afrique du Sud. A côté (ou en face), le nouveau colon avait lancé avec les Indépendances des années 60 une gamme de périodiques « africanistes » dont le porte-étendard était et demeure Jeune Afrique de Béchir Ben Yamed, révélé Jeune-à-fric par Canard Enchaîné dès 1983 et plus tard vulgarisé dans cette posture par François Xavier Vershave de regrettée mémoire, qui s’en est souvent pris à la presse organique de manipulation françafricaine, « comme Jeune Afrique, qui ne cachait même plus ses longues relations avec Foccart - qui lui a légué ses archives. Elle est plus riche des articles qu’elle n’a pas publiés que des articles qu’elle a publiés : quand elle a préparé un article gênant, elle demande au dictateur concerné combien il l’achète. ». C’est ainsi depuis longtemps de notoriété publique la perversion mafieuse de ses rapports avec Jacques Foccart, l’âme damnée de la Françafrique. Comme moyen fonctionnel de communication, il ne reste principalement aux résistants diversement isolés du panafricanisme que les pages des réseaux sociaux de l’Internet pour exprimer leur point de vue, se donner éventuellement la main pour plus d’efficacité dans leurs efforts de libération collective. A l’échelle de chaque pays africain, il ne manque pas de « feuilles de chou » assez téméraires pour tirer plus ou moins fréquemment sur la sonnette d’alarme face à la fulgurante avancée du néocolonialisme. Mais presque partout ces organes de presse manquent de ressources à la fois humaines et matérielles (on ne peut s’y engager et persévérer que si l’on ne nourrit pas certaines ambitions immédiates, que si l’on préfère l’honneur aux honneurs, l’ascèse aux bombances, comme Pius Njawé). Ils n, ont pas accès aux grandes sources d’informations toutes aux mains d’une administrations sous trop pesante tutelle, des agences internationales de presse en général montées et fonctionnant comme systèmes de conditionnement perpétuel des peuples à maintenir sous domination, à exploiter sans état d’âme. - Le souverain mépris du Nègre marron continue à se faire ostentatoire, pour pouvoir servir à jamais d’exemple : c’est en mondovision que commence le lynchage à mort de Lumumba par les forces de l’ordre colonial de reconquête immédiate . Cinquante ans plus tard, Sarkozy procède de la même façon devant ses paires de l’Union Européenne en réunion à Bruxelles, pour hurler à Bagbo l’ordre de démissionner, de s’enfuir dans les 48 heures. Sinon, implicitement, qu’il s’attende à connaître soit le destin de Um Nyobe, de Marien Ngouabi, de Sankara, soit celui de Sékou Touré et consorts. Des habitudes d’impudentes manipula- tions médiatiques pour tourner en bourrique même l’opinion occidentale et justifier des guerres de reconquête coloniale : on se souvient peut-être encore de cette « infirmière » effondrée qui témoigna de la dernière cruauté de Saddam Hussein, le massacre d’enfants en couveuses, qui libéra le déclic, vainquit les derniers scrupules de l’opinion américaine, pour laisser les mains libres à Bush Père d’ordonner la première invasion de l’Irak. L’« infirmière » se révéla plus tard, à quelques curieux, n’être que la fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington, « montée » pour les besoins de la cause. Une Classe politique mandataire La colon est resté égal à lui-même – dans ses intentions comme dans ses objectifs : le vampirisme infini de l’économie, de la culture du néocolonisé. La seule nouveauté est qu’il s’affuble désormais de masques vivants en plus grands nombre – il a même changé de peau en Afrique noire. Il a toujours choisi avec un soin méticuleux ceux à qui il a remis l’« indépendance » comme il tend à leur trouver de dignes successeurs de plus en plus obéissants, dépersonnalisés, dévoués à faire appliquer la volonté du Maître, jusqu’au sacrifice de leur vie, des intérêts les plus inaliénables de leurs peuples. Autant que possible, la bonne culture s’étant révélée héréditaire (« L’émotion est nègre comme la raison est hellène. » ), on veille désormais à ce que l’alternance au sommet de l’État « républicain » se fasse de père en fils. La stabilité de putréfaction d’une domination étrangère des plus impudiques ! L’Administration des républiques bananières a été conçue et mise sur pied sur la base de la corruption – des hommes et des structures qui continuent de les conditionner dans le sens d’une morale assassine du chacun pour soi et Dieu (l’État aliénant) pour tous. Chaque bénéficiaire d’un bout de Pouvoir Discrétionnaire s’en sert d’abord à des fins personnelles. N’attendez point qu’il manifeste le moindre esprit de service public. Il attend de l’usager au quotidien qu’il contribue à rembourser les sommes engagées pour l’achat de sa nomination-couronement, à constituer celles nécessaires au maintien de la bonne humeur des innombrables décideurs de la Voie Hiérarchique. Sans oublier l’enrichissement personnel du préposé en question, pris comme tout le monde dans la frénésie de l’enrichissement « sans suer ». La présence voulue sans fin des conseillers techniques de la Métropole garantit le fonctionnement normal du système, veille à ce que le Pouvoir néocolonial demeure aux mains des plus médiocres. Ils n’ont rien à craindre des rescapés de la persécution qui a préparé, accompagné l’« indépendance » et protège son sommeil : l’armée néocolonisée rassure assez, sinon les bases militaires françaises ne sont pas loin. To be continued in the next issue 16 Integration April 1-15, 2011 No. 013 L’INVITE avec les autorités pour la secu- à nos frèères et soeurs qui arrité et davantage de prosperité riveront du continent. de ce beau et grand pays. Intégration: Avez-vous expliIntégration: Qu’est ce qui qué aux autorités américaines érer deux faces. L’une positive vous a été proposé concrète- que l’Afrique est un continent et l’autre négative. Les événement par les autorités améric- avec plusieurs pays et d’autres ment tristes du 11 septembre diversités en vrac? aines ? 2001 sont, en effet considérés par la majorité de l’opinion sur Imam Konaté: Les différ- Imam Konaté: Nous avons leur aspect négatif. Il y a pourentes autorités américaines qui éffectivement fait savoir à la tant bel et bien un aspect positif nous ont déjà approchés nous mairie qu’il y a une kyrièlle à tirer de ce drame. Ce bon ont proposé des aides dans d’associations même en precôté c’est que l’islam a gagné plusieurs domains. Mais pour nant individuellement chacun en considération en Amérique nous aider, ils ont posé des des 59 Etats africains. Ils nous dépuis le 11 septembre 2001. conditions qui ne se résument ont dit que la solution, au reste Les mosquées existaient qu’à la demande que les afric- simple, est qu’il faut créer une certes avant le drame, mais le ains forment une communauté fédération africaine au sein de gouvernement américain ne unie et distincte. Cette recom- laquelle l’on retrouvera cette s’interessait pas de trop près mendation est plus préssante pléthored’associations africau mode de fonctionnement depuis les dernières élections aines. Pour chaque pays africde ces mosquées. Mais juste à la mairie de New York. Pen- ain, l’on comptera un délegué après le 11 septembre 2001, dant sa campagne, le maire au sein de cette fédération. Ce cette marginalisation des lieux Micheal Bloomberg est rentré sera à ce délegué de venir posde culte musulman est tombée. en contact avec nous pour sol- er sur la table de la fédération Les autorités américaines se liciter du soutient. Et pour la les problèmes, le programme sont rapprochés des différentes première fois dans l’histoire des activités de son pays. Plus communautés musulmanes de l’Amérique, des africains concrétement, si l’un des pays et ils comprennent désormais ont endorsé publiquement un africains veut célebrer sa fête qu’il y a à distinguer l’Islam candidat, en l’occurrence Mi- nationale et veut béneficier africain de celui des arabes par chael Bloomberg. Cette mo- de l’aide de la mairie, son déexemple. Nous autres africains bilisation profitable doit con- legué apporte les documents sommes ici en Amérique pour tinuer, c’est pourquoi je lance que la fédération se charge de travailler pour ameliorer notre ici un appel aux responsables porter aux devants du Conseil vie et aider nos familles restées d’associations africaines de Municipal. Et l’événement sur le continent. Alors nous nous rejoinder pour une unité en question sera célebré par nous rendons dans la mosquée l’ensemble de la communauté la consolidation des acquis. juste pour prier et débattre sur africaine. C’est de la sorte que la façon pour nous de former Intégration: Comment d’après les frères des Caraïbes sont une communauté forte capable vous peut s’organiser cette organisés et vous voyez que de mieux intégrer la socièté chaque années, ils celebrant communauté africaine? américaine. Nous n’y parlons avec faste leurs différentes de politique. Les autorités Imam Konaté: Nous avons, fêtes nationals avec l’aide et la américaines qui l’on verifié et en fait, déjà commencé à nous participation des autorités de en sont convaincus de l’aspect asseoir ensemble. Au cours la municipalite de New York. pacifique de l’islam africain, de ces premières assises nous nous tiennent en consideration avons compter des leaders Intégration: La plus grosse et respect. Ici à la mosquée de d’associations originaires de difficulte à laquelle vous faites Acsa, nous avons deja reçu la vingt sept pays africains. Par- face? visite du patron de la police de mi ces participants, l’on notait New York qui a tenu personautant des musulmans que de Imam Konaté: Le problème nelement à, venir feliciter la chrétiens. J’avoue que pendant dans notre communauté africcommunauté africaine en géun laps de temps maintenant, aine est celui des luttes pour nérale pour son exemplarité. nous ne nous sommes pas l’hégémonie. C’est chacun qui L’intérêt des administrateurs et vus mais, nous allons repartir veut être président, commanautres politiciens de New York de plus belle. Car plus que deur. C’est chacun qui veut envers la communauté africavant, les africains commen- être assis devant; c’est chacun aine ne cesse de monter. Aussi cent à comprendre la necessité qui veut être servi.Personne je profite de cette occasion du regroupement, de l’unité. n’entend être un porteur d’eau. que votre journal m’accorde Notre génération doit celle Personne ne veut reconnaître pour lancer un vibrant appel des pionniers qui vont laisser que c’est le Dieu Tout Puissant à la communauté africaine de un ouvrage qui va servir à nos qui nous destine aux responsl’Amérique entière de s’unir enfants nés ici en Amérique et abilités. Et ainsi appelés,nous et travailler main dans la main I MA M KONAT E: “ L’U n i on Africaine doit éduque r l e s p eup l es africai ns à s ’ a i m e r. ” Intégration: Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs? Imam Konaté: Je m’appelle Konaté et j’ai 56 ans bien que j’aie l’air d’être moins âgé que ça. Je suis originaire de la Côte d’Ivoire. En 1976, je fais partie des jeunes gens qui ont crée la mosquée d’Acsa qui se situe au Coeur de Harlem à New York. J’y suis, depuis le création, l’Imam et le leader spirituel. Dieu merci, tout va bien pour nous. Intégration: Quelle est l’influence que votre mosquée joue au sein de la communauté africaine? Imam Konaté: Notre mosquée accueille les africains originaires de tous les pays du continent. Autant donc dire que la Mosquée d’Acsa à Harlem représente la communauté africaine d’une certaine façon. En réalité en initiant cette mosquée nous avions le souci de créer un centre pour acceuillir la communauté africaine non seulement de Harlem, mais aussi de l’ensemble de New York. Aujourd’hui cette mega-cité compte déjà de nombreuses mosquées africaines et la mosquée de Acsa entretient de très bons rapports avec ces autres mosquées là. Nous nous faisons un autre point d’honneur que la fondation du Conseil des Imams d’Amerique soit née dans cette mosquée. Intégration: Vous êtes sans ignorer qu’en Amérique un doigt accusateur est pointé sur la communauté musulmane dépuis les attentats térroristes de 11 septembre 2002. Comment vivez-vous cette situation? Imam Konaté: Mon point de vu, en tant que Imam, est que à chaque situation, il faut consid- devons savoir que ce n’est pas pour voler, pour manger tout seul sans penser à ceux qui arrivent après nous. Je lance d’ailleurs un appel ici àtous les africainsde laisser tomber cette mauvaise habitude; de se soigner de ce que j’appelerai “la maladie du pouvoir”. Ce fléau ne nous fait pas avancer. Intégration: Quel rapport sera entretenu entre cette fédération des associations africaines en Amérique et les représentations diplomatiques accreditéesen Amérique? Imam Konaté: Je vais avouer, si vous me le permettez, que nous n’avions saisi jusque là la chance de donner un rôle à jouer aux représentations diplomatiques africaines dans la fédération. Maintenant nous allons y mûrement refléchir , explorer en profondeur cette piste, nous rapprocher de nos représentations diplomatiques pour voir ce qu’elles peuvent nous offrir pour la mise sur pied de cette fédération des associations africaines. Nous avons en effet besoin de toutes les expertises, de tous les conseils possibles. L’africain en tant que travailleur est déjà respecté en Amérique, mais sa voix ne compte curieusement pas à cause du manqued’organisation, des divisions. Peut-être que nos représentations diplomatiques vont nous aider à faire taire les luttes d’hégémonie, à encadrer les associations nationales. Par ailleurs, nous demandons à ceux des africains qui ont obtenus la nationalité américaine et qui sont allés dans des universités de ne plus s’éloigner de leur communauté d’origine et aussi, pourquoi pas, de se présenter candidats aux différentes élections pour briger des mandates dans des circles politiques. Ils peuvent être sûrs qu’ils ne seront pas ridicules pendant le vote car ils auront les voix des africains et contrairement à l’impréssion que les uns et les autres se font, le nombre d’africains en April 1-15, 2011 No. 013 Integration 17 L’INVITE amérique est tres impréssion- ils ont été sinistrés par un nant et ira grandissant au fil tremblement de terre, nous des ans. avons mobilisé les imams de toutes nos mosquées pour une Intégration: Durant la tra- collecte de fonds qui se sont gédie de Harlem en 2006, la élevés à 4000 dollars. Nous communauté africaine avait avons déposé cet argent dans été soutenue par des figures le compte de la mairie de New politiques très en vue à New York pour qu’ils soint envoyés York.A votre invitation? à nos frères de Haïti. Pour nous démontrer son appreciation, le Imam Konaté: Franchement, maire Bloomberg nous a par la nous ne cesserons de remer- suite fait parvenir une letter de cier toutes ces autorités tant gratitude sur laquelle il a signé du gouvernement locale que personnelement. fédérale et l’autorité municipale pour tout ce qu’ils ont fait Intégration: Comment explipour nous à ce moment où la quez-vous l’absence des leadcommunauté africaine pas- ers Africains-Américains comsait des moments difficiles. me par exemple Al Sharpton à Le gouverneur Paterson, le vos côtés pendant ces moments maire Bloomberg, les séna- difficiles de 2006? teurs et bien d’autres autorités étaient venus vers nous d’eux- Imam Konaté: Nous avons mêmes et avaient mis la main éssuyé une perte de dix âmes, à la poche comme des milliers dont neuf enfants et une mère d’autres new yorkais. Nous de famille pendant cet incendie croyons que ceci a été possible survenu dans le domicile d’un grâce à notre organisation im- frere tandis qu’il etait au Volant péccable à cette occasion. Pour de son taxi pour gagner de quoi ce probleme qui ciblait au pre- prendre dignement en charge mier chef les africains, nous les siens. Autant dire que c’était avons decidés de prendre les un moment de térrible douleur affaires en main nous-mêmes. pour la communauté africDieu merci ça s’est bien pas- aine. Mais nous n’avons pas sé. La structure de cette orga- vus frapper à notre porte nos nization est d’ailleurs restee frères Africains- Américains. en place et elle vient de nous Mais cela nous étonne t-il? permettre de voler au secours Je ne crois pas? Nous savons de nos freres de Haiti. Quand bel et bien que ces frères ne se nos frères tout dernièrement montrent que dans des occa- sions où ils ont quelque chose à gagner sur nous imigrés africains. Comme si on déjà sorti de notre déception,voilà que c’est trois mois après que nous ayions enterré nos morts que des gens disant venir de la part de Al Sharpton prennent contact avec nous. Ils nous transmette le message de Al Sharpton nous annonçant qu’il aimerait rencontrer la famille endeuillée. Il justifiait son absence aux obsèques sous le pretexte qu’il n’avait reçu de ticket d’invitation. Nous avons repliqué que les Bloomberg, Paterson et tous les autres grandes figures politiques de New York n’avaient été invités, mais ils s’étaient pointés pour nous soulager. Selon nos traditions africaines, je peux estimer que Al Sharpton nous avait manqué de respect , voire insulté. C’est pour cela que au lieu de prendre la route pour l’accompagner personnellement, je me suis limité à lui filer l’adresse de la famille endeuillée. Mais, coup de théâtre! Où était donc passé Al Sharpton? Il ne trouva mieux que de dépêcher des délégués. Et coup de theater sur coup de théâtre: les émissares de Al Sharpton n’étaient venus que pour négocier le contrat pour la reconstruction du bâtiment avalé par les flammes, non pas pour essuyer les larmes des yeux des victimes. Il leur a ete fermement demander de ne pas se moquer des gens. Cette reponse fit pique rune crise de colere a Al Sharpton. Le buisnness, voilà le problème de Al Sharpton. Je ne vais pas nier que cet homme, au reste influent, a été à nos côtés quand des policiers avaient fusillé et assassiné nos frères Amadou Diallo et Ousman Zongo. Je crois que s’il n’est pas venu nous soutenir durant la tragedie du Bronx, c’est parcequ’il n’y trouvait pas son compte. Avec Amadou Diallo, il a gagné en publicité; avec Ousman Zongo je peux vous affirmer qu’il a reçu de l’argent. Mais la tragedie du Bronx l’ appelait à mettre la main dans la poche, ce qu’il ne peut faire pour nous autres imigrés. Il a coupé les ponts avec nous.Une fois de plus, je vais terminer par dire aux africains de comprendre qu’il est temps pour eux de prendre en main leur destin. ont été recensés à un taux très élévé pour la première fois dans l’histoire de l’Amérique. A notre niveau, nous avons mobilisé les masses dans nos lieux de culte. Nous avons demandé à nos frères chrétiens de faire de même dans les Eglises. Le succès fut total. Intégration: Aux lendemains du seisme qui a frappé Haïti l’an dernier, le président sénégalais, entre autres, a proposé son pays comme terre d’acceuil des sinistrés haïitiens. Mais sa proposition n’a pas été acceptée par le peuple haïtien. Qu’en dites-vous? Imam Konaté: Haïti est un pays souverain. Nul ne doit donc demander à ses citoyens d’abandonner leur terre quelle que soit la raison. Ma foi ce qui est nécessaire de faire dans ce cas est d’aider le peuple haïtien de reconstruire son pays. Toutefois il est loisible à ceux des haïtiens sans toit d’accepter d’être acceuillis par des pays Intégration: africains favorables. Mais Imam Konaté: Une fois qu’une fois la reconstruction j’avais vu des leaders poli- d’Haïti faite, qu’ils retournent tiques Africains-Americains chez eux s’ils le desirent. sur le plateau de television dire qu’ils etaient la voix des Afric- Intégration: Vous êtes origiains que nous sommes. Quand naires de la Côte d’Ivoire qui j’avais eu l’occasion aussi traverse des moments très difd’aller debattre à la television, ficiles. Quel est votre sentiment c’etait pour leur retorquer par rapport aux événements qu’ils ne nous représentent qui s’y passent? pas. Je leur ai dit qu’ils ne se rapprochent jamais de la Imam Konaté: La Côte d’aujourd’hui a communauté africaine pour d’Ivoire s’informer de nos problèmes, des allures du Zaïre d’il y a pour s’impliquer dans nos quelques décennies. Tout ici manifestations et de fait je ne avait commencé comme une vois comment ils peuvent nous guerre politique avant de se représenter devant les institu- transformer rapidement en une tions. Pour ne pas m’arrêter vaste et interminable guerre là, je me suis approché des civile. Le bilan au Zaïre est organisateurs du dernier re- au bas mot de quatre millions censement des populations et de morts, qu’en sera t-il de la je leur ait demander de pren- Côte d’Ivoire? Les incitateurs dre contact directement avec du conflit ivoirien s’activent à les foyers africains au lieu des mettre dans la tête des gens que leaders Africains-Americains par exemples, les Djoula en qui ne s’interessent pas à nous. sont après les Bété et vis versa, Le bureau de recensement a or le veritable problème est la saluer l’idée et ils ont travaillé politique un point un trait. Que avec nous pour un résultat très continued on page 18 intérressant car les africains 18 Integration April 1-15, 2011 No. 013 AFRIQUE médiation sur l’île Mbanié à l’ONU QUAND OBIANG CREE LA PANIQUE Lorsque enfin le président équato-guinéen Obiang Nguema Mbazogo, parvint à apposer une signature sur les documents devant lui, pour après réussir à se lever et à marcher pour prendre la porte du siège de l’ONU à New York, il ne sait combien de soupirs de soulagement il laissa derrière lui. Non pas que Obiang Nguema venait de permettre une avancée décisive pouvant déboucher sur une solution au le litige frontalier qui depuis de longue date, oppose son pays et le Gabon. Non même pas qu’il a finalement cessé de faire attendre, dans un embarras manifeste, Ban Ki Moon et Bongo qui avaient signés le documents en vitesse près de dix minutes plus tôt. A l’invitation du Sécrétaire Général de l’ONU, le coréen Ban Ki-Moon, Obiang Nguema s’était rendu au siège de l’ONU ce 25 février dernier pour un débat avec son homologue gabonais, Ali Bongo pour éssayer de résoudre le litige frontalier de longue date entre leurs pays. C’est que Obiang Nguema, ce jour là, n’avait pas l’air d’un homme en pleine forme. Et si cette réunion convoquée par Ban Ki-Moon eut à prendre pas moins de deux heures de retard pour démarrer, c’est parceque, disent de bonnes sources équato-guinéennes, Obiang Nguema avait été foudroyé par un malaise. Dès lors qui va s’étonner que les travaux du fameux sommet tripartite se soient apparentés à de la pure formalité? Quant à Ban Ki Moon, il lui restait de se frotter les mains quand il declare à la presse: «Je suis heureux de vous dire que les deux dirigeants ont réitéré leur engagement à soumettre ce contentieux à la Cour internationale de justice et à déployer tous les efforts possibles pour conclure la médiation engagée au plus vite». C’est dépuis les années 70 que la Guinée équatoriale et le Gabon se disputent la souveraineté de l’île de Mbanié. Chacune des parties est devenue plus intransigente dépuis qu’ on y a trouvé des gisements de pétrole. En 2004, les deux pays s’étaient accordés pour exploiter cette ressource conjointement, tout en œuvrant pour résoudre leur différend. En 2008 sous l’égide de l’ONU, une médiation avait également été mise en œuvre. Mais le différent semble encore avoir de beaux jours devant lui. Le sommet tripartite ONU-Gabon-Guinée Equatoriale du 25 fevrier dernier n’aura débouché que sur une décision commune de la poursuivre des négociations. D’où le rendez-vous prit par les experts des deux pays en conflit les 29 et 30 mars dernier en Suisse. Franck Felix Gutenberg continued from page 17 ce ne soit aussi pas à l’ONU,ni toute autre institution de la communauté internationale, ni la France ou tout autre pays puissant de venir régler nos problèmes. Tous ces gens ne viennent pas en Afrique que pour semer la pagaille; ils viennent pour piller les richesses du continent. Pour réussir leur odieux coup, ils créent des divisions et des guerres entres les frères africains. Pour prendre spécifiquement le cas de la Côte d’Ivoire, j’ai de tout temps exorté mon peuple de résister à toutes ces mauvaises forces qui cherchent à les diviser et rester unis. Je veux ici une fois de plus dire à Alassane Ouattara et à Laurent Gbagbo qu’ils sont deux fils valeureux de la Côte d’Ivoire. Il est certain que l’un comme l’autre ont un grand amour et idéal pour la Côte d’Ivoire. Alors pourquoi tolèrent-ils, voire contribuentils à la déchéance de notre beau pays et à la souffrance de son peuple? Je leur demande de tout faire pour trouver l’occasion de s’asseoire sur la même table pour scéler une reconciliation salutaire pour la terre de Côte d’Ivoire. Je sais qu’ils ont chacun l’autorité de mettre un terme à tous ces massacres et destructions. A tous les dirigeants africains, je dis qu’il est de leur responsabilité de protéger leurs concitoyens. Qu’ils se plient au jeu de la démocratie, se savoir et consentir à partir du pouvoir. Mais par delà tout c’est l’unité qui doit prévaloir. Je dirai aussi que l’Afrique fait face à tant de crises parcequ’il lui manque un cadre pour regler ses problèmes. Vous me direz qu’il y a l’Union Africaine mais, est-ce que cette organisation relève le defi de rassembler et d’être la voix des peuples africains. L’Union Africaine doit éduquer les peuples africains à s’aimer, de se tolérer afin que nous n’ayions besoin des autres en cas de difficulté. Intégration: Les dernières élections dans certains pays africains en l’occurrence la Guinée et la Côte d’ivoire, ont amené des tensions. Et l’on a vecu à New York des ressortissants de ces pays faire l’écho de ces tensions qui se jouent sur le continent. Comment avez vous fait face à cette situation en tant que Imam et leader spirituel d’une mosquée? Imam Konaté: D’abord j’interdis que l’on débate de la politique dans ma mosquée. J’avoue que ces tensions dont vous parler sont perceptibles, c’est pour cela que j’ai multiplier jusqu’ici des sermons pour appeler à l’apaisement, à la réconciliation. Nous ici, n’avons pas le droit de suivre le mauvais exemple des leaders de l’Afrique; nous ne devons pas oeuvrer pour la désunion de nos frères et soeurs du continent.Contrairement à ce qui se fabrique en Afrique, nous de la diaspora, devons être soudés. De notre unité peut d’ailleurs émaner une force de changement bénéfique pour l’Afrique. En prenant le fait que la plupart des familles africaines subsistent actuellement grâce à la force de travaille et à la générosité de la diaspora. Par conséquent la diaspora a un pouvoir d’influencer le cours des choses sur le continent. La diaspora peut imposer aux électeurs locaux le choix d’un candidat. Ces derniers seront obligés de marcher s’il sentient qu’ils courent le risque de perdre la manne qui leur tombe de la diaspora. La Côte d’Ivoire est divisée aujourd’hui entre les nordistes et les sudistes. La diaspora a sans doute un rôle à jouer pour refaire l’unité de ce pays. La diaspora ivoirienne doit se souder et imposer sa dynamique à la mère patrie. C’est certain que la diaspora africaine a un grand pouvoir de décision, mais elle doit s’organiser et parler le langage de l’unité et de la paix. Intégration: Dans votre bureau, vous afficher de nombreuses photos de vous aux côtés d’homme politiques américains. Pouvez-vous nous dire ce que ces gens pensent de l’Afrique actuellement? Imam Konaté: Les américains suivent en effet les événements qui se passent en Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique. Mais ils ne peuvent s’engager de façon déterminante en Côte d’Ivoire d’abord à cause de la France qui a prit les devants. Ensuite il est bien connu que les américains n’irons jamais se risquer dans un pays s’il n’y trouvent leur interêt. La preuve ils se sont précipités en Libye à peine etait-elle entrée dans le tourment. Ceux d’entre eux qui s’etait interessés au problème ivoirien au depart sont sans hésiter partis porter secours à la rebellion contre Khadafy qui est un morceau intérressant. Toutefois vous entendrez des hommes politiques ici vous rassurez avec des “nous sommes avec la Côte d’Ivoire” mais, croyez-moi, c’est des histoires. Que les africains prennent la responsabilité de règler leurs propres problèmes. Aux ivoiriens de se décider à refaire la paix et l’unité de leur pays. Propos recueillis par Franck Felix Gutenberg April 1-15, 2011 No. 013 AFRIQUE Mali A.T.T SORT LA TETE HAUTE Le president malien promet de partir l’an prochain. Tant pis pour ceux qui lui demandaient de s’accrocher au pouvoir Toumani Toure: au nom de Dieu! Pas de ça au Mali cette foisci: des jeunes jétés en masse dans la rue criant à tue-tête et brandissant des pencartes sur lesquelles on lit des appels à “faire dégager”, “faire partir”, “chasser”, de gré ou de force, le président en poste. En Tunisie il y a seulement quelques mois, on a appelé “ Révolution Orange”cet ouragan du changement né à l’improviste et qui a deboulonné Ben Ali dont aucune méteo n’avait jamais prédit une telle chute piteuse et “précoce”. En embrassant l’Egypte quelque temps après, le phénomène a prit le nom de… pour ne laisser aucune chance à celui que personne ne voyait laisser tomber le scepter qu’entre les mains de son fils et ceci dans des jours aussi éloignés à la mesure de “l’éternité” de temps qu’il s’était déjà au sommet du pays des pyramides des Pharaons: Hosni Mubarack, s’il était encore à presenter. Autour de alias “Roi des rois”, alias “Frere …” de faire face au feu d’une révolution qui n’a rien à voir avec celle qu’il clame au fil des jour des 42 années qui lui confèrent le règne le plus “éternel” d’Afrique. Mais Mohammar Khadafi n’est pas du genre à se séparer des delices du pouvoir. Et les jours qui passe lui donnent l’occasion (tant rêvée) de sortir ces armes qu’il a empillé depuis des decennies. En Afrique au sud du Sahara, le signal d’alerte maximum est declenché depuis longtemps dans de nombreux pays. “Bongo doit partir” au Gabon, “ Biya Mouf de” au Cameroun, “ Com- paore…” au Burkina-Faso, “ Wade…” au Senegal, etc… Le moins que l’on puisse dire est que l’on a déjà assisté à des tire de sémonce ça et là. Et dans cet exercice d’entrainement, les diaspora d’Afrique noire s’en sont donne a Coeur joie tant a Washington qu’a Berlin, en passant par Paris, Bruxelles, Londres, Geneve, New York, etc… Non, le peuple malien ne joue pas les spectateurs en ce moment uniquement du fait qu’il a encore passer une bonne année avant l’élection présidentielle. C’est que Amadou Toumani Touré refuse de jouer avec les dés pipés des Abdoulaye Wade, Paul Biya et tous les autres qui se sont arrange mafieusement pour réamenager la constitution et se donner un pouvoir à vie. Longtemps avant la fin de son mandat, ATT, comme les siens l’appelent affectueusement a déjà donné le jour exacte où il sortira du palais présidentiel. “je suis d’avis que le mandat finit le 8 juin et qu’il faut partir le 8 juin”, a t-il deja fait entendre. C’est sûr, le Mali n’a jamais volé son classement parmi les pays les plus pauvres du monde. La terre qui, jadis, fut foulée par les Kankan Mousa, Askia Ali, Soundiata Keita et tant d’autres noms epiques, est aujourd’hui malmenee par l’austerite de la sécheresse. Le Malheur ne venant jamais seul comme on dit, voila qu’arriva au pouvoir, le 19 novembre 1968, au Mali un certain Moussa Traoré. Ce militaire qui fit tomber par coup d’Etat Madibo Keita, est en effet un dictateur à render jaloux les Mobutu et autres Sekou Touré. S’il ne prenait pour de l’elexir les souffrances de son peuple, comment autrement expliquer sa poigne de fer? Après 23 ans de regne, un ouragan semblable à celui qui balaie actuellement l’Afrique va le trainer au ngnouf pendant neuf ans au cours desquelles il vivra avec la peur au ventre de voir son jugement de mise à mort par les tribunaux maliens, s’executer. En 2002 avant de quiter Toulouba, Alpha Omar Konaré accorde la grâce présidentièlle au vieux dictateur qui continue actuellement à prendre du plaisir à regarder les courses de chevaux. L’heure de la déchéance de Moussa Traore fut l’occasion pour le monde entier de découvrir Amadou Toumani Touré. En mars 1991, après les manifestations populaires réprimées dans le sang, le commandant des commandos parachutists, participe au coup d’État contre Moussa Traoré et prend la présidence du Comité de transition pour le Salut du peuple et assurera les fonctions de chef d’État pendant la transition démocratique. Il organise la conférence nationale du 29 juillet au 12 août 1991, puis des élections législatives et présidentielle en 1992. C’est à l’issue de ces élections, qu’est élu Alpha Oumar Konaré. Et nul autre que secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, fait de lui, en juin 2001, son envoyé spécial en République centrafricaine, après un coup d’État manqué contre Ange-Félix Patassé. En 1er septembre 2001, il demande et obtient sa mise en retraite anticipée de l’armée. Il décide de se lancer dans la vie politique en posant sa candidature pour l’élection présidentielle. Il est élu président du Mali lors de l’élection présidentielle en mai 2002, avec 64,35 % des voix au second tour. Son adversaire Soumaïla Cissé, ancien ministre, obtient 35,65 % des voix. Amadou Toumani Touré sera réélu président le 29 avril 2007 dès le premier tour. Il a obtenu 71,20 % des votes[6], tandis que son principal concurrent, Ibrahim Boubacar Keïta, qui n’a recueilli que 19,15 % des voix, conteste, comme les autres candidats de l’opposition réunis au sein du Front pour la démocratie et la république, les résultats en raison de fraudes. Son slogan de campagne a cette election etait: « Pour un Mali qui gagne ». Mais ses partisans souhaitant le voir, cette fois-ci passer des le premier tour, l’appelerent Takokélen qui en bambara signifie littéralement « prise unique ». Est-ce pour cela que son principal concurrent, Ibrahim Boubacar Keïta, qui n’a recueilli que 19,15 % des voix, contesta, et comme les autres candidats de l’opposition réunis au sein du Front pour la démocratie et la république, ce dernier cria aux frauds? Il faut dire que pendant cette deuxieme bataille presidentielle, ATT a compte sur autre chose que son surnom de « soldat de la démocratie ». En effet, il se fera Soutenir par de nombreux partis politiques, dont quatorze sont rassemblés à l’initiative de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/Pasj) et de l’Union pour la république et la démocratie (URD), au sein de l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) mais également par le Mouvement citoyen et plusieurs associations, le président sortant a axé sa campagne sur son bilan qu’il qualifie de positif, sur son modèle de gouvernance basé sur le consensus et sur un « programme pour le développement économique et social » autour de neuf priorités : le renouveau de l’action publique en matière de démocratie et de gouvernance ; une plus forte croissance économique avec à la clef un taux de croissance d’au moins 7 % l’an ; le développement du secteur privé ; celui des ressources humaines ; l’emploi des jeunes ; une plus grande implication des femmes dans le développement ; le soutien aux initiatives culturelles et au sport ; la participation des Maliens de l’extérieur au développement du pays et l’institution d’une diplomatie plus aggressive Bonjour donc a une présidence assez atypique, puisque ATT lui même n’appartient à aucun parti politique et son gouvernement regroupe tous les partis du pays. “Je suis venu au pouvoir dans ce pays par deux voies. La première fois par coup d’État. L’armée m’avait délégué pour prendre le pouvoir par la force, et c’est ce que nous avons fait. Nous som- Integration 19 mes restés quatorze mois, pendant lesquels nous avons mis en place toutes les structures de la démocratie. Toutes ! Nous avons organisé toutes les élections, et puis je suis parti. Pendant dix ans, je n’ai jamais parlé de politique. Puis j’ai pensé qu’avec l’expérience que j’avais, et surtout avec le manque de cohésion d’une partie de la classe politique malienne, je ne pouvais quand même pas, après tous les sacrifices que nous avions consentis, laisser les acquis tomber à l’eau. J’ai donc pensé que je pouvais apporter quelque chose à mon pays. J’ai pensé qu’il était nécessaire que je vienne en indépendant. Sans parti politique, je me suis présenté, soutenu par des partis et des associations de la société civile”, vous dit l’interessé lui-même. Le contraire aurait surprit que des partisans zélés ne donnent de la voix pour demander à Amadou Toumani Touré de modifier la constitution pour se payer un autre mandat à defaut d’un regne à vie. L’on citera dans ce cadre les populations de Sikasso, pour lesquelles la prolongation du mandate de ATT trouverait sa justification dans le cadre de l’harmonisation des mandats des députés et des élus locaux. Amadou Toumani Toure pourrait aussi prendre pour argument des distinctions qui viennent de lui parvenir des Maliens de l’exterieur et de certains homes d’affaires du pays. Sans oublier cette distinction traditionnelle du peuple Dogon. «Je ne sais pas comment ils vont prolonger mon mandat. Je ne sais pas ce que cela veut dire de prolonger un mandat (...) Pour moi, mon mandat finit le 8 juin et je ne rentre pas dans quoi que ce soit. Ils n’ont pas besoin de mobiliser qui que ce soit. La seule personne qu’il faut mobiliser, c’est moi-même, et je suis d’avis que le mandat finit le 8 juin et qu’il faut partir le 8 juin (...) Je vois dans cette agitation un peu de manque de confiance. Je crois qu’en réalité les gens sont pressés. Mais moi aussi d’ailleurs, je suis pressé de leur laisser la place.?» Célestin Ngoa Balla 20 Integration April 1-15, 2011 No. 013 AFRIQUE Soudan THABO MBEKI REUNIT LES DEUX SOUDAN de Bishoftu, pour que soit trouver un accord definitif sur la séssession du Sud-Soudan à l’issue du referendum de février dernier. Ces négociations qui regroupaient sur la même table des représentant des désormais deux Soudan étaient organisées par un panel désigné par l’Union Africaine et piloté par l’ancien chef d’Etat Sud africThabo: d’ex chef d’Etat à ain Thabo Mbeki. Les débats ont porté notamment sur les brilliant négociateur Il n’a pas fallu moins de secteurs micro-économiques, six jours de travaux à l’hotel les resources pétrolières, la Kuriftu de la ville Ethiopiènne dette soudanaise d’avant refer- endum, entre autres. A en croire les rapport du panel de l’Union Africaine à l’issue des travaux, les deux délégations se sont entendus sur “le respect mutuel de la souveraineté des deux Etats soudanais et l’établissement d’une coopération fructueuse pour favoriser et maintenir un éssor économique profitable à l’un comme à l’autre”. Le même rapport explique que les deux Etats ont trouvé un concensus pour l’exploitation du pétrole et la maintenance Comores LA FRANCE FAIT MAIN BASSE SUR MAYOTTE Azali: un président installé par l’ambassadeur de France Donc tandis que Sarkozi en donne plein la vue aux gens en déclenchant des bombardements en Libye et, troublant les eaux en Côte d’Ivoire, il piétine, en catimini, la souveraineté d’un autre Etat africain, en l’occurrence les Comores. Paris s’est decidé à transformer Mayotte en département d’Outremer. En reaction, le collectif des associations comoriennes a donné une conférence de presse à la Maison des Association du 13ème arrondissement de Paris, vers la fin du mois dernier. Ceci malgré l’appel téléphonique d’un responsable du Ministère Français des Af- faires Étrangères à la Mairie de Paris 13 afin d’annuler cette conférence. “Méthode d’un État voyou”, qualifia l’un des conférenciers. Les comoriens de l’extérieur, particulièrement qui se trouvent en France se ont ainsi decider de faire pression aux autorités comoriennes de remettre à chaque Assemblée des Nations-Unies les résolutions sur le retour de Mayotte dans l’ensemble comorien et de préparer le dossier contre la France au Tribunal Pénal International. “La France considère les Comores comme une variable d’ajustement pour sa politique interne. Sarkozy profite de cette île comorienne pour “expulser presque 50%” de l’objectif fixé au niveau national. Ceci afin de montrer aux français qu’ “ils appliquent la politique d’immigration de Le Pen”, dira un conferencier qui continue que “la présence de la France à Mayotte déstabilise les Comores”. En en 1976 et en 2009, des referendum furent organizer par la France sur le sort de la troisieme ile des Comores. Ces referendum sont qualifies par les conferenciers de Paris comme nulls et non avenues , quoique les Nations-Unies et l’Union Africaine ne connaissent aussi l’appartenance de Mayotte aux Comores . Le combat du peuple des Comores pour la souverainete de Mayotte a fait 7000 victimes, a en croire des sources crédibles. Pourtant c’est d’une maniere banale que la France, a travers sa presse, presente ce probleme au rested u monde. En remontant l’histoire, l’on decouvre que deux présidents Ali Soilihi et Ahmed Abdallah ont été assassinés par les mercenaires français avec le feu vert des services des renseignements extérieurs français. Quant au président Djohar, il était exilé de force à La Réunion. Azali est laissé indemne comme “c’est le président installé par l’ambassadeur de France aux Comores”, selon un autre conferencier qui poursuit: “les Etats qui ont un parcours d’empire ne peuvent pas s’imaginer sans territoires” Sani Nyandja des infrastructures pétrolières déjà présentes sur le terrain. Ainsi donc, les deux pays continueront à exploiter ensemble les resources pétrolières du sous sol soudanais à travers les companies Sudapet et Nilepet. Les deux parties se sont aussi entendues que le Sud-Soudan aura sa propre monnaie dès le 8 juillet prochain. Sur les question d’exportations, les deux parties se sont donné rendezvous à la fin de ce mois de mai pour sièger. L’ancien Président Sud- Africain Thabo Mbeki qui peut, à juste titre, se faire le point d’honneur d’avoir reussi à sa mission, n’a pas manqué de saluer la bonne volonté des deux parties en négociation et leur a demandé d’accélerer le rested u dossier avant la fin du mandat du panel de l’Union Africaine. Ce n’est donc pas une utopie que les africains disposent de figures compétentes pour règler les problèmes bien africains. continued from page 13 did not sow seeds of disunity. On the contrary, He always preached for love, unity and forgiveness. He therefore encouraged us to emulate Him as we celebrate our nation’s 54th Independence Anniversary. He also said “As a united Ghanaian Catholic Community I am urging you all to let God, Love, Respect, Understanding, Dedication and Commitment be your cornerstone”. Archbishop Timothy Dolan joined the congregation in the joyous waving of the Ghanaian flag throughout the Mass, and he also loved his Ghanaian given name of “Papa Kojo Dolan”. Fr. Konaku Kuusegmeh, Chaplain of the community at Christ the King, thanked the Archbishop immensely for taking time out of his very busy schedule to celebrate with us. He also thanked everybody who played a special role in putting the celebration together, especially Fr. Levelt Germain who made us feel very much at home. In his closing remarks, Archbishop Dolan expressed his gratitude and appreciation to the Community for giving him the opportunity to celebrate with us. He noted that the Ghanaian Catholic Community is a beacon of hope and inspiration for the Archdiocese of New York. The evening ended with a beautiful reception in the Church hall with lots of Ghanaian dishes and dancing this united Ghanaian Catholic Community are about 250 active, enterprising and industrious young people, who have their own Youth Choir, Gospel Band, Altar Servers, Lectors and Ushers. Our biggest problem is getting a place for them to meet often for rehearsals so that they can develop their God-given talents to the full, for the betterment of the Community and service to humanity. “We are appealing to you, Your Excellency, to come to our aid, help us to get a Parish that we can call our own. We have diligently done our homework about the responsibilities and challenges of running a parish and we have challenged ourselves for the tasks ahead with the declaration of our first President, Osagyefoo Dr. Kwame Nkrumah on the eve of Ghana’s Independence 1957 that ‘the black man is capable of taking care of his own destiny’.” Father Anane paid a glowing tribute to some of the leaders who have played an immense role in our journey, especially the Archdiocesan Office of Black Ministry, led by Brother Tyrone Davis, and the Commissioners who have helped in bringing the reunification this far. Basing his homily on forgiveness, unity and peacefulness to our neighbors, Archbishop Dolan said that Jesus Christ, the Savior of mankind, Thomas Biambi April 1-15, 2011 No. 013 Integration 21 JUGEMENT DE HABRE CONCLUSIONS DE LA REUNION CONSULTATIVE ENTRE L’UA ET LE SENEGAL : Vers la création d’une Cour internationale ad hoc Mamadou DIALLO (Le Quotidien) Du 23 au 24 mars dernier, la commission de l’Union africaine et une délégation du Sénégal se sont réunies à Addis Abéba, en Ethiopie pour discuter de l’affaire Hissène Habré. Ainsi, les deux parties ont convenu, au terme de leurs discussions, de la création d’une Cour internationale ad hoc pour juger l’ancien Président Tchadien. Les deux jours de discussions sur l’affaire Hissène Habré entre l’Union africaine (Ua) et la délégation du gouvernement sénégalais à Addis Abéba, en Ethiopie (23 et 24 Mars dernier) semblent porter leurs fruits. Au sortir de cette rencontre, des décisions importantes ont été prises de part et d’autre. En effet, le gouvernement du Sénégal et l’Ua ont convenu de créer, au Sénégal, une Cour internationale ad hoc chargée de juger l’ancien Président tchadien. D’ailleurs, l’on nous apprend qu’une nouvelle rencontre est prévue dans la dernière semaine du mois d’avril pour examiner un projet d’accord entre les deux parties sur la création de cette cour. Pourtant, dans un entretien accordé au mois de février dernier à un journal français, le chef de l’Etat avait dit que le Sénégal ne va plus juger Habré et qu’il va remettre le dossier à l’Ua. Seulement, au mois de janvier dernier, l’organisation panafricaine avait encore demandé à Wade d’exécuter le mandat qu’elle lui a confié et qui consiste à organiser le procès de Hissène Habré. Mieux, l’Ua avait soumis au gouvernement sénégalais un projet de création de Chambres africaines extraordinaires pour juger l’ancien chef d’Etat du Tchad, en exil depuis maintenant plus de 20 ans à Dakar. Ceci dit, l’Union africaine a donc renoncé à ce projet de Chambres africaines extraordinaires. A en croire une source, le Sénégal et l’Ua ont d’ores et déjà pu travailler sur les statuts de la Cour internationale ad hoc qui sera créée. Et, dans la mesure du possible, cette cour devra fonctionner sur la base des ressources mobilisées par les bailleurs de fonds lors de la table-ronde pour le financement du procès, tenue à Dakar le 24 novembre dernier. D’ailleurs, les donateurs avaient pu rassembler une somme qui avoisine les 5,6 milliards de nos francs. Toutefois, cette somme peut être revue à la hausse si l’on sait que ce procès peut nécessiter la mobilisation de moyens supplémentaires. Donc, la porte reste toujours ouverte pour d’autres fonds, en cas de be-soin et en temps The Motherland Entertainment and Distribution: Votre Distributeur exclusif de musique Africaine CD et DVD. 347-965-1390 opportun. Pour les ressources humaines, l’on indi-que qu’il est prévu que tous les ma-gistrats soient nommés par le président de la Commission de l’Union africaine, même si les magistrats sénégalais seront nommés sur proposition de leurs autorités. Il faut rappeler que l’Ua avait invité les 23 et 24 mars derniers une délégation de représentants du gouvernement sénégalais á Addis Abé-ba, en Ethiopie pour des discussions sur la tenue du procès de Hissène Habré. La délégation sénégalaise était dirigée par le ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy. Il était aussi accompagné par le premier président de la Cour d’appel de Dakar, Demba Kandji. Cet accord conjoint du Sénégal et de l’Ua est ac-cueilli avec une grande satisfaction par les organisations de défense des droits de l’homme et les victimes du régime de Habré. Elles exhortent, ainsi, «la mise en œuvre immédiate de cette décision». Seu-le-ment, les dé-fenseurs des victimes semblent nourrir encore des craintes quant à la volonté du Séné-gal d’or-ganiser enfin, le procès. Pour Jacqueline Mou-deina, l’une des avocates des victimes et présidente de l’Association tchadienne pour la défense des droits de l’homme, «il est temps que le Sénégal cesse les ma-nœuvres dilatoires pour traduire par des actes concrets cette décision. Il ne faut plus perdre du temps» Commandez des maintenant $ 10 347-965-1390 22 Integration April 1-15, 2011 No. 013 CARAIBES Royal Navy withdrawal causes Caribbean worry Last year, the HMS Manchester intercepted a drug shipment in Montserrat waters valued at more than EC$2 million (US$740,740). Caribbean countries are concerned about the impact Britain’s decision to pull its naval warships from the region will have on the drug fight. The UK Guardian newspaper reported on Monday that the government will abandon its warship patrols of the Caribbean, for the first time since the Second World War, because of the Royal Navy’s funding crisis. It’s first time defence chiefs have had to abandon an existing overseas mission because of the budget squeeze. I A Ministry of Defence spokesman said, though, that the Royal Navy is not withdrawing from the region altogether and would “continue to provide a permanent presence in the Caribbean, able to respond to the full range of potential events including humanitarian disaster relief operations”. “During 2011 this will be provided by a Royal Fleet Auxiliary ship, enhanced with a naval party and helicopter during the core hurricane season,” the ministry said. But the number two man in Montserrat’s Police Force as well as Barbados’ top cop are concerned about what the reduced presence will mean. Royal Montserrat Police Force Deputy Commissioner of Police Paul Morris yesterday described the pullout plan as “dreadful” as the patrols have been doing so well in catching and deterring drug runners and making a significant impact on drug trafficking. “They generally have success on every six-month tour and on the last tour about three or four boats with drugs were intercepted,” he said. “Their greatest impact is being a deterrent which prevents more people from using the region as a transshipment point. That is even more significant than the interceptions.” Last year, the HMS Manchester intercepted a drug shipment in Montserrat waters valued at more than EC$2 million (US$740,740). Two years ago, the Royal Navy seized its biggest haul of cocaine, with an estimated street value of £240 million (US$385 million) when the frigate HMS Iron Duke intercepted a boat carrying more than five and a half tons of the drug in an operation off the coast of South America. Meantime, a further concern for Montserrat is that while the ships are usually within two sailing days of the island, the pending reduction will mean that the small British Overseas Territory could be without cover if an evacuation was necessary. Barbados’ Police Commissioner Darwin Dottin agreed that the partial withdrawal would be a serious blow in the fight against the illegal drug trade. “The region is sandwiched between the drug producing countries and the drug consuming countries and it is going to have an impact,” he told the Nation newspaper. “We’ve been boosting our capacity over time, acquired significant maritime assets for the Coast Guard, installed coastal radar and we continue to improve our intelligence system. But it means we have to work harder to ensure that all of these elements come together for the protection of Barbados’ security.” Commissioner Dottin said regional countries would have to collaborate and share their expertise and assets to deal with the challenges. The navy’s Caribbean patrol was originally set up to guard British dependencies in the West Indies. In recent years, it has taken up a joint role countering drug runners and coping with humanitarian disasters during the hurricane season. The navy operates with ships from other countries, including the United States, the Netherlands and France. Redacteur en Chef ntegration 2059 Mc Graw Ave Suite 12 E Bronx New York 10462 Tel: 646-796-8159/Fax: 347-281-4490 [email protected] www.integrationews.com Directeur de Publication Franck Felix Gutenberg K Celestin Ngoa Balla Collaborateurs P.Essindi Biambi Thomas Ngankui Jean-Blaise Guideon Ntumah Montage Paul Teller Responsable Commercial & Marketing Taous Bennai Assistants Responsable Financier Brian Nawroth Curtis Williams Bassou Agnes Republique dominicaine UNE CONFERENCE POUR LUTTER CONTRE LE BLANCHIMENT D”ARGENT Santo Domingo, la capitale de la Republique dominicaine abrite, les 5 et 6 mai prochain, une conference internationale sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Ce rendez-vous sera anime par une douzaine d’experts representants des pays ou des organismes internationaux specializes sur des questions de blanchiment d’argent et du financement du terrorisme. Les organisateur de la conference internationale de Santo Domingo dissent s’attendre de voir l’etablissements des mecanismes et la creation d’un reseau efficace d’echange d’informations, de plans, de strategies et d’enquetes pour faire face a ces deux fleaux qui ont de la cote actuellement. Des experts de l’ONU se joindront a ceux des pays cibles comme les USA, le Mexique, Panama, Costa Rica, Peru, Espagne, Colombie, Venezuela, Equateur…Dans leurs debats, ils iront jusqu’a explorer sur l’implication des casinos, les assurances et les paradis fiscaux. A en croire Alejandro Rebolledo, l’un des organisateurs de la conference: “le phenomene de blanchiment d’argent est de tous les fleaux, celui qui ne cesse de prendre de l’envergure April 1-15, 2011 No. 013 Integration 23 SPORT Handball Tirage au sort de la coupe La 26e édition d u Marathon des Sables Cette compétition, unique éditions, plus de 11.000 con- certains marathoniens et amad’Afrique a Abidjan au monde, se tient depuis le currents dans le Sahara maro- teurs de trail du monde entier. Malgre l’insecurite ambiante due a la bataille post-electorale, Abidjan a servi de cadre au tirage au sort de la 27ème édition de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe le 25 mars dernier. C’etait au siège de la Confédération Africaine de Handball. Chez les hommes, huit équipes sont en lisse. Minuh du Cameroun, Munisport du Congo, le Stade Mandji du Gabon et Wydad Smara du Maroc vont se mesurer dans la poule A. Et dans le groupe B, sont alignes le Zamalek d’Egypte, l’Aspac du Bénin, les FAP du Cameroun et la JSK de la République démocratique du Congo. Chez les dames, le Petro de Luanda, l’Asel du Congo et les FAP du Cameroun sont logés dans le groupe A. Héritage de la République démocratique du Congo, le TKC du Cameroun et la LONAB du Burkina Faso se retrouvent dans la poule B. Il est a noter qu’aucune equipe ivoirienne ne repond present, cette fois-ci, a ce rendez-vous continentale 1er Avril et ira jusqu’au 11. A sa 26 e edition cette annee, la competition aligne sur la ligne de depart près de 900 compétiteurs issus de tous les continents . Créé en 1986, le Marathon des sables a réuni, en 26 cain. Epreuve individuelle ou par équipe, en autosuffisance alimentaire, chaque concurrent doit porter son équipement (nourriture et matériel obligatoire) pendant toute la durée de la course. Cette épreuve est devenue incontournable pour C’est l’une des plus difficiles au monde, sur une distance d’environ250,700 KM , en allure libre, en 6 étapes de 20 à 80 km empruntant les plus beaux terrains du désert marocain. Décès de l’ancien cycliste Gandoura Lachhab L’ancien coureur cycliste marocain Gandoura Lachhab est décédé le 28 Avril à Casablanca, à l’âge de 65 ans. Le défunt faisait partie de la génération d’or du cyclisme marocain au cours des années 60 et 70, avec d’autres champions tels Driss Benabdessalam, Mohamed Benbouazza, Saleh Benamr et Miloudi Bouziane. Il a notamment participé aux Jeux olympiques de Rome en 1960, aux côtés de Mohamed El Guerch et feu Abderrahmane Farouki, et s’est illustré dans différentes compétitions nationales et internationales. Handi-Sport Mondial 2014: L’Afrique aura 5 représentants José Sayovo, espoir d’Afrique L’Europe aura 13 représentants, l’Afrique 5, l’Amérique du Sud 4,5, l’Asie 4,5, l’Amérique du Nord, centrale et les Caraïbes (CONCACAF) 3,5, l’Océanie 0,5, en plus du pays organisateur, le Brésil, qualifié d’office. Et revoici José Sayovo. Ce talentueux coureur qui remporta trois médailles en or aux championnat paralympique en 2004 en Grèce, est l’espoir de la sélection angolaise d’Athlétisme pour handicapés lancée dans une nouvelle aventure. Il s’agit du championnat du monde pour déficients visuels qui se déroule, du 4 au 10 de ce mois d’Avril en Turquie.L’équipe nationale, qui a terminé un stage dans la province de Namibe intègre, outre Sayovo, qui disputera les 100 mètres, 200m et 400 mètres, les coureurs Miguel Francisco (100m, 200 m et le saut en longueur), Octávio dos Santos (100m, 200m et 400m) et Joaquim Manuel (100m, 200m et 400 mm).Les quatre athlètes participeront à la course de relais 4x4 et seront accompagnés par leurs guides, notamment Abel Martins, António Dinis et Márcio Neto. Autant le dire, l’Angola est un habitué de cette haute competition reservée aux personnes déficientes. Précisement, cette sortie comptera Les demi-places correspondent aux matchs de barrage, où la FIFA innove. Il était auparavant convenu que la 5e équipe sud-américaine disputait un billet à la 4e de la CONCACAF, et que la 5e en Asie jouait l’autre contre Football Gabon-Guinée Equatoriale 2012 Jose Sayovo: en avant la fleche pour sa quatrième participation à ce rendez-vous mondial . La première à été en 1998 en Espagne, la deuxième, en 2003 au Canada, La troisième a été au Brésil, en 2007. Comment ne pas signaler que ce monstre sacré de José Sayovo profita de la sortie canadienne pour faire main basse sur deux médailles d’or et une d’argent (100, 200 et 400 m). Et au Brésil, en 2007, Sayovo avait gagné trois médailles d’argent. Modalités de qualification selon la CAN La CAF vient de publier les conditions pratiques qui permettront de déterminer les pays qualifiés à la compétition de Janvier prochain: Qualifiés d’office en qualité de pays-hôtes : Gabon, Guinée Equatoriale Les vainqueurs de chacun des 11 groupes Le deuxième du groupe K, seul groupe à réunir cinq équipes. (Toutefois, dans l’hypothèse où un des pays du groupe viendrait à se retirer, le deuxième du groupe postulerait une place au titre de meilleur deuxième) Les deux meilleurs deuxièmes seront déterminés en prenant en compte les seuls résultats obtenus contre le pre- mier et le troisième de chacun des groupes. Les résultats des matches contre le quatrième du groupe seront annulés. Un nouveau classement sera alors établi et les deux meilleurs deuxièmes seront déterminés selon les paramètres suivants et dans l’ordre : • 1. Plus grand nombre de points • 2. Meilleure différence de buts • 3. Plus grand nombre de buts marqués • 4. Match d’appui en cas d’égalité Voici du reste les résultats enregistrés lors de la troisieme journée de qualification de la CAN 2012 et classement des différents groupes. le gagnant des qualifications d’Océanie Lors du mondial 2010 en Afrique du Sud, l’Afrique était représentée par 5 sélections en plus de l’Afrique Du Sud, pays organisateur. Groupe A Cap Vert 4-2 Libéria Mali 1-0 Zimbabwe Classement après 3 rencontres jouées Cap Vert 7 pts, Mali 6 pts, Zimbabwe 2 pts, Libéria 1 pt Groupe B Le Nigeria 4-0 Ethiopie Madagascar 1-1 Guinée Classement après 3 rencontres jouées Guinée 7 pts, Nigéria 6 pts, Ethiopie 3 pts, Madagascar 1 pt Groupe C Mozambique 0-2 Zambie Classement Zambie 6 pts (3 matches), Libye 4 pts (2matches), Mozambique 4 pts (3 matches), Comores 0 pt (2 matches) Groupe D Algérie 1-0 Maroc Tanzanie 2-1 République Centrafricaine Classement après 3 rencontres République Centrafricaine 4 pts, Tanzanie 4 pts, Maroc 4 pts, Algérie 4 pts Groupe E Sénégal 1-0 Cameroun RD Congo 3-0 Iles Maurice Classement après 3 rencontres Sénégal 9 pts, RD Congo 4pts, Cameroun 4 pts, Iles Maurice 0 pt Groupe F Burkina Faso 4-0 Namibie Classement après 2 rencontres Burkina Faso 6 pts, Gambie 3 pts, Namibie 0 pt 24 Integration April 1-15, 2011 CULTURE ENTRETIENT AVEC LA CHANTEUSE CAMEROUNAISE QUEEN ALIMA “Dans la vie courante, Vincent Nguini est un ours folâtre et tendre, mais une fois en studio, c’est un autre homme.” Integration: Peux-t-on savoir ce que fait Queen Alima à cet instant? Queen Alima: Comme vous pouvez le voir, je suis entrain de faire du footage pour un clips que je vais d’ailleurs monter personnellement. La chanson en question est dediée à ma mère que j’ai tant aimé. Je vais travailler acharnement comme à mes habitudes pour mettre à la disposition du public ce clip au tout prochain mois de Juin. Ce clips, en fait, va trouver un autre que j’ai achevé depuis l’an dernier mais, que je garde volontairement encore dans les tirroires. Celui-là, je lai réalisé avec l’aide de Consty Eka qui, vous savez, ne porte pas pour rien le surnom de “animateur numéro un d’Afrique”. La chanson dans ce dernier clips est une ôde à Barack Obama mon idole et l’homme dont je veux voir s’inspirer mon enfant chéri. Intégration: Vous n’avez même pas encore mis l’album en vente… Queen Alima : Pas de panique pour ca! D’ici la fin de l’ année, vous aurez l’album sur le marché. Je le perfectionne encore avec l’assistence de Vincent Nguini qui ne demande pas sa place parmi les monuments de la musique africaine. Son indisponibilité, quand il est appelé à suivre en tournée, comme actuellement, l’icône américaine Paul Simon, est aussi l’une des raisons pour lesquelles mon album annoncé depuis un bon bout de temps pourtant, traîne de la patte. Mais ca viendra bi- chines pour mixage? entôt et croyez-moi, c’est du bon! Retenez déjà que le nom de l’ al- Intégration : Qui sont les mubum est “Queen of MYOHO” qui siciens qui vous accompagnent? veut dire MYSTIC. Queen Alima: Ils sont pour la Intégration: C’est facile de plupart américains. Mais dans cet mettre la main sur Vincent Nguini. album qui arrive, j’ai aussi fait On peut vous demander comment appel à des musiciens camerounvous avez fait? ais qui maitrisent le beat de chez nous. Car voyez-vous, je suis ausQueen Alima:Vincent cherchait si lancée à faire la promotion de la une chanteuse capable de bien musique et de la danse africaine. articuler la langue Béti pour per- Après tout, mon père fut un fabformer “ Evu, un classique de uleux joueur de tambour très solMartin Messi Me Nkonda, le créa- licité dans tout le pays Eton. Pour teur du Bukutsi moderne. Martino mon tout premier album j’ai eue Atangana lui parla de moi et le la chance d’être accompagnée par contact fut fait. Vincent m’a im- des cracks comme Mbapé Franmédiatement retenu pour plaquer çis, Jojo Kuo, Ntete. Je fais la renla chanson sur son nouvel album. contre de Jojo à Paris alors qu’une Mais comme cet homme peut radio m’emploie pour faire la provous faire travailler durement! Il motin des artistes m’aura améner à traverser les lim- Africains. Il faisait partie d’un ites de ce que j’avais déjà donné groupe venu en tournée avec à sa jusque là. Je me suis accrochée tête Mama Ohandza et sur la barque du grand pro et je Ayissi le Duc. L’heureuse surne peux en tirer que satisfaction prise veut que je cherchais alors de cet effort. Dans la vie courante, des musiciens africains pour Vincent est un ours folâtre et ten- m’accompagner,et qui propriédre, mais une fois en studio, c’est taire du studio de New Jersey où je un autre homme. Mon ex est un travaille, place devant moi? Jojo! excellent chanteur et musicien. Depuis ce batteur exceptionnel Vincent me fit la surprenante révé- ne m’a plus lâché. Mieux, il m’a lation que c’est lui qui l’entraîna introduit dans un cercle où l’on dans le monde de la musique. Et compte de phénomenaux talents s’il n’avait aussi oublié quelque comme Martino Atangana alias chose, c’est la rancune que toutes “Mot Songo”. les filles allaient à mon ex et rien pour lui… Intégration: Vous avez donc la musique dans le sang comme on dit… Intégration: Vous pouvez nous présenter en exclusivité cet album Queen Alima: Autant le dire sans en quelques mots? fioritures. C’est très souvent dans le sommeil que les muses arrivent Queen Alima: Pour commencer, pour m’inspirer et, des fois, je m’y cet album qui arrive vient trouver retrouve à mimer des mélodies. deux autres. Il sera constitué de Pour la petite histoire, une fois à six titres prenant diversement la Paris où je vivais à l’époque avec source dans les vertus de l’amour, mon ex-époux, le chanteur Amie de la paix, de la joie. Je chante Manga, qui, un jour, rentrant tard invariablement en Eton, ma du cabaret où il animait, fut surpris langue camerounaise; le francais, de me trouver mimer une chanson l’anglais. Mais la chanson dediée alors que j’étais plongée dans un à Barack Obama est en Swasili, la sommeil profond. Automatiquelangue qu’il aurait parlé si jamais ment, il y fit l’enregistrement et il avait grandi en Afrique. Dois- dès le matin, on se mit au travail ajouter que je suis auteur- com- pour parfaire cette chanson là.Je positeur de ces chansons dont une compose très facilement quand seule reste encore dans les ma- j’ai la mélodie dans ma tête . c’est mystique je crois. Je vous avoue ain apprécie déjà à sa juste valeur que je ne puis m’en sortir pour lire ce que je fais. Mes CD placés à 20 une note de musique. dollars passent comme des pétits pains Durant mes performances Intégration: Vous produisez vous- en cabaret; je suis invitée dans mêmes vos albums? des shows radio et télé. Je dois d’ailleurs dire que je vient d’être Queen Alima: En effet, je fais contactée par Eugenie, la direcaussi dans la production musicale. trice d’Africa Number qui entend Mon label est: “Orphelin Onana m’interviewer dans son show ArMusic”. L’histoire c’est que je l’ai tistes à l’Etranger. C’est le point baptize au nom de mon petit frere de depart de la conquête pour decede quatre ans plus tot.Onana l’Afrique que j’entame ainsi. Je Thomas D’acquin etait en fait son dois être connue chez moi autant veritable nom mais, au quartier que je le suis ailleurs. Ekounou on l’appelait Orphelin Onana, parceque papa etait mort Intégration: Votre plus beau souquant il etait encore un nourisson. venir jusqu’ici dans l’aventure de Je suis prete a produire des jeunes la chanson? talents africains. Queen Alima: Sans doute ma sorIntegration: Que faites-vous tie au Zénith aux côtes des monud’autre a part la musique et le ments comme Manu Dibango, showbiz? Pépé Kale, François Louga et tant d’autres. Je garde jalousement Queen Alima: Je n’ai que ma une la photo prise ce jour là. Vous musique comme proféssion. Elle demandez mon plus mauvais m’amène constament à voyager souvenir? C’est cette deception à travers le monde. Quand je ne colossale que je dois faire misuis pas sur la route, je rejoint un enne à l’issue du tout récent gala groupe opéra à New jersey City. organisé ici à New Jersey-City J’y suis bénévolement, juste pour par Consty Eka. Dire que c’était travailler mes cordes vocals sans pour la première fois que j’étais avoir à deverser un sous. à travailler avec des promoteurs de mon pays d’origine! Tel qu’ils Intégration: Quel est votre re- m’ont roulé, j’ai alors compris gard sur la musique cameroun- pourquoi Vincent Nguini se tient aise actuelle? à l’écart de certaines personnes de la communauté camerounaise. Queen Alima: Un regard de sat- C’est honteux cette malhonête la isfaction car, tous ceux des je- filouterie dont certains cameroununes musiciens camerounais que ais font montre ici. j’écoute ou voit évoluer sur scène font montre d’un sacré talent. J’en Intégration: Sacré nom que ai le plus cotoyé à Paris. Tout Queen Alima. Hein? dernièrement quand je dansais au Zénith pour accompagner choré- Queen Alima: Dites plutot Mayugraphiquement François Louga, mi Alima. Mayumi veut dire la c’est la que j’ai pu approcher un flêche qui apporte certain Manu Dibango que plus la bonne nouvelle, la beauté aussi. personne ne présente. Je vais voy- Dans ma famille mon grand père ager très bientôt pour le Camer- s’appelait oun que j’avais quité alors que je Alima et ma Grand-Mère etait n’était qu’une fillette. Ce voyage surnommee “queen Alima”. Mon est pour me resourcer, descendre père Nguele Alima me donna le à la racine de cette culture qui a nom de la reine-mère, sa mère. donné au monde des talents comme Nkodo Sitony, pour ne citer Propos recueillis par Célestin que lui. J’y chercherais aussi un Ngoa Balla distributeur pour mes produits. C’est certain que le public améric-