afrique

publicité
April 1-15, 2011
Imperialisme: la France arrache un territoire des Comores
I
No. 013
Moammar Kadhafi
(Libye) 42 ans
Blaise Compaoré
(Burkina-Faso), 24 ans
page 20
ntegration
A VOTRE SERVICE
Obiang Nguema Mbasogo
(Guinée Equatoriale), 32 ans
GRATUIT
José Eduardo Dos Santos
(Angola), 32 ans
PEUVENT-ILS
PARTIR
AUTREMENT?
Yoweri Museveni
(Ouganda), 25 ans
Mswati III
(Swaziland), 29 ans
Robert Mugabe
(Zimbabwe), 24 ans
Paul Biya
(Cameroun), 29 ans
Idriss Deby
(Tchad), 21 ans
Issayas Afeworki
(Erythree), 18 ans
Omar-Hassan al-Bachir
(Soudan), 22 ans
02 Integration
April 1-15, 2011
No. 013
L’EVENEMENT
LA LIBYE, COTE D’IVOIRE ET
LA MALEDICTION DU SOUDAN
Alors la nouvelle folle flamba:
Kadhafi bientôt au Mali.
Le Guide de la révolution
comptait alors des déboires et
plus d’un disaient que sa chute
n’est plus qu’une question
d’heures. A defaut d’être déjà
en route pour l’exile comme le
tunisien Ben Ali, Kadhafi clamaient d’autres, n’attendrait
plus que la mort “les armes à
la main et la haine au cœur”.
Mort ou vif dans sa luxueuse
villa de Tombouctou au Mali
qui soit dit en passant est la
terre d’origine de sa mère,
Kadhafi était dans tous les cas
servi d’une sortie de scène très
peu glorieuse; du genre qu’il
ne s’était jamais imaginé après
41 ans de règne sur la Libye.
Demandez la surprise de
ce début d’année en Afrique.
L’Afrique-arabe bien sûr vous
dira t-on. Contre toutes prévisions, est née ici un vent de
révolution qui est allé grandissant et étranglant comme une
hernie aux dépens des gouvernements.
“L’exemplaire
democrate” et enfant chéri de
la France, après plus de deux
décennies sur ce trône qu’il
prit directement à Habib Bourguiba, a dû mettre la main sur
ce qu’il pouvait avant de fuire,
en catastrophe, de la Tunisie,
le pays qu’ils a oppréssé avec
la bénédiction des Michèle
Alliot-Marie alias MAM et
d’autres personnalités influentes de la politique et des affaires françaises. Si pour certains, il n’était rien d’autres
qu’un “Pharaon”, c’est parceque personne ne voyait
qui réussirait à deboulonner,
d’entre les Pyramides, le bienaimé des américains Hosni
Moubarack pourtant plus bon
pied, bon oeuil comme le chef
des armées qu’il était quand
Sadat son prédéssesseur tombait sous les balles alors qu’il
assistait à une parade militaire. Et comme bien d’autres
dans la région, voire le continent, Kadhafi sera menteur
de dire qu’il n’a pas vu la
menace foncer sur lui. 41 ans
de frustrations, d’oppréssion,
d’injustice, bref de dictature
à l’état pure, inévitablement,
finissent par mettre au monde
une colère grosse comme une
montagne avec à la clé une demande musclées de comptes
à la façon de :”chèvre morte
n’a plus peur d’être égorgée”.
Et le “Kadhafi doit partir”ne
se limita pas à des vains mots
ou une simple marche et occupation pacifique de certains
lieux publiques du pays. Ce
fut la ruée vers les armes de
guerre. Et en deux semaines
seulement, la plupart des villes
importantes étaient entre les
mains des insurgés. Tripoli
était visé signer le coup de
grâce.
Mais ceux qui avaient
vendu moins cher la peau
de Kadhafi se mirent à le regreter dès le sept mars dernier.
Car ce jour là sonne le glas
de la réplique musclée des
forces armées libyennes. De
côté sont jétés des milliers de
mercénaires recrutés chez les
Touaregs maliens, et des pays
de l’Afrique noir comme le
Soudan, le Tchad, la Guinée
de Alpha Condé. Pendant deux
semaines, les rebelles avaient
fait une incroyable percée
dans ce qui est considéré,
par des experts comme l’un
des pays les mieux armés au
monde. Comme on pouvait le
craindre, Kadhafi a decidé de
sortir cette fois-ci son armada
de chars d’assaut et d’avions
bombardiers.
Dès les tires de sémonces,
l’armée libyènne, à en croire
des observateurs avertis, a prit
le dessus sur les rebels. On
commencait alors à comprendre que le vent des revolutions
qui venait de couper des têtes
au sommet de l’Etat, tour à
tour, en Tunisie et en Egypte
aura du mal à tourner en rond
chez Kadhafi. Pendant des
jours, tout s’était pourtant bien
passé pour les insurgés. L’on
assista à des prises des villes,
des défections dans l’armée
comme dans les rangs des
cadres du régime. Par dessus
le chapeau, mettez les sanctions internationalles faisant
main basse sur tant de fortunes
remplies dans les coffres européens et américains.
Mais il fallait être le sénateur américain John Mc Cain,
pour comprendre que tout ceci
était peu pour ébranler Kadhafi. Ainsi, de connivance avec
Mitch Mc Connel , l’homme
du Kentucky et leader républicain au Sénat, le vieux sénateur de l’Arizona va inciter
les Etats Unis à entrer dans la
battaille libyenne aux côtés
des rebels. “Les USA peuvent
aider les rebels actuellement
en apportant une importante
assistance humanitaire, une
aide technique, des informations et de la formation et
déclarer la reconnaissance
d’un gouvernement provisoire en Libye”, déclarait Mc
Cain au micro de ABC. De son
côté, Mc Connel assénait sur
CBS : “ armer les insurgés est
une intéressante possibilité”.
Puis il fit la revélation troublante que les USA s’étaient
souvent livrer à ce jeu pendant
la longue période de la guerre
froide.
Le Président Obama a toujours observé de près le drame
libyen. Il ne trouve pas excusable que Kadhafi ait signé un
veritable carnage pour se dégager de l’étreinte des révolutionnaires, en mettant en
pratique la tactique de la terre
brûlée.
Sur sa table il a jétté plusieurs options capables de faire
plier Kadhafi. Mais il n’est
pas très enthousiaste a l’idée
d’une zone d’interdiction de
vol sur la Libye. Car le blocus
de la flotte aérienne n’a jamais été synonyme d’arrêt des
combats. Obama veut aussi
que son pays bénéficie de la
participation d’alliés internationaux. En effet, pourquoi
ne pas se montrer prudent
pour assister des rebels dont
on ignorait tout, du nombre à
l’idéologie en passant sur le
mode d’organisation et la liste
réelle des besoins. Et puis,
où est la guarantie de leur fidelité et reconnaissance à long
terme?
Le 19 mars dernier, c’est
la France qui se jette plutôt, en
tête, pour des bombardements
sur l’armée régulière libyenne.
Elle s’appuie sur une resoluition de l’ONU donnant le feu
vert pour contrer Kadhafi à
arrêter le carnage contre ses
populations. A la vingtaine
de bombardiers français,
s’ajoutent des chasseurs britaniques et américains.
Dans sa résolution, l’ONU
n’entend pas laisser attaquer
Kadhafi et son fief. Mais
les résultats des premières
frappes françaises et britanniques montrent que les consignes de l’ONU ne sont pas
April 1-15, 2011
No.013
Integration 03
L’EVENEMENT
prises en consideration. Au
lieu d’une opération militaire
comme initialement arrêté
par le Conseil de Sécurité de
l’ONU, les avions français se
sont donné à Coeur joie à un
veritable massacre, a en croire
les témoignages des premiers
journalistes venus constater les
dégâts. “: “Des dizaines et des
dizaines de corps de soldats
gisent là, morts dans l’instant,
certains presque des enfants
dans leur treillis trop grand.
Ils ont été foudroyés par les
Rafale français entre 5 et 7
heures du matin”, ecrivait le
21 mars dernier l’envoyé spécial de Libération Christophe
Ayad. Et le New York Post de
ce même jour révélait que des
bombardements britanniques
avait fait leur lot de dégâts
non loin de la tente paouine
où Kadhafi reçoit toujours ses
hôtes à Tripoli. Et certains des
voix de notoriété en France,
Angleterre et Amérique,de ne
pas cacher que l’objectif de
ces raides est aussi d’éliminer
physiquement Kadhafi.
Le
dirigeant
libyen
Mouammar Kadhafi, invité, le
14 décembre dernier au Festival mondial des arts nègres
à Dakar au Sénégal, a appelé
à créer une seule armée africaine et un seul gouverne-
Humour
ment africain. “ Nous sommes en train de vivre un
nouvel
assujettissement”,
avait alors lancé le dirigeant
libyen, présentant l’Afrique
comme “ une proie que tous
les loups de par le monde
veulent dévorer en pillant ses
ressources minières et halieutiques”. A bas l’impérialisme!
L’Afrique doit s’unir, pour
qu’on ne redevienne pas des
serfs ou des esclaves. Il faut
mettre en place un gouvernement d’union pour le continent africain, que l’Afrique
ait une seule armée (...) qui
se composerait d’un million de soldats, a-t-il insisté.
Même l’armée d’Afrique
du Sud ne vaut rien devant
l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord) ou les
Etats-Unis d’Amérique. La
Libye n’est même pas capable
de protéger ses eaux territoriales” seule, a lancé le numéro
un libyen. Il a ensuite présenté
les dirigeants africains qui ne
veulent pas mettre en place
une seule armée comme des
agents de l’impérialisme, des
myopes ou bien des traîtres
parce qu’ils ne pensent pas
l’avenir de l’Afrique.” Et si ce
discours était véritablement ce
qui irite ceux qui s’acharnent
actuellement sur Kadhafi? Il
est certains en tout cas que les
français et les britaniques et le
reste de ce que la presse occidentale appelle “forces alliées”
ne sont pas dupes de ne pas
voir une guerre civile en Libye
sans Kadhafi. Et l’issue d’une
telle guerre civile ne sera que
l’éclatement du pays en deux
ou trois morceaux. Ou un autre Zaire, une autre Somalie:
terres ravagées par une guerre
qui ne finit pas, terres sans dirigents veritables. En Libye,
cet éclatement peut d’ailleurs
aisement se materialiser du
fait de la vacuite des textes
constitutionnels sous Kadhafi.
Autant donc le dire,
l’entrée en jeu des forces de
l’ONU sur le sol libyen a l’air
louche. Rien d’une expedition
humanitaire ou une mission de
bons offices. Une autre de ces
expéditions qui ont fait plus de
mal que du bien à l’Afrique.
En tolérant que Kadhafi fasse
des siens de la chaire à canon
pendant des jours, les forces
alliées ne cherchaient qu’un
bon alibi pour verser sur la
Libye la malédiction du Zaire
à defaut de celle du Soudan:
une table rase à reconstruire de
A à Z. Une recolonisation pure
et simple.Au point où nous en
sommes, la Libye n’est pas,
actuellement, le seul pays af-
ricain en voie d’arracher la
vedette au Soudan qui vient
d’être emputée d’une partie de
sa terre. En fait c’est à se demander qui entre elle et la Côte
d’Ivoire sera la prémière à se
scinder officièlement à cause
du jeu d’ailleurs très ouvert
des forces néo-coloniales?
Est-il besoin de le dire
encore? Il ne fait plus beau de
vivre à Abidjan ces derniers
temps. La capitale économique
de la Côte d’Ivoire est en proie
à des tires de canons et parfois
d’obus qui sèment la mort.
Bien malin qui pourrait donner le bilan du carnage et identifier ses auteurs. Car ici, les
sources ne s’accordent jamais
sur un fait. Ce qui se passe à
Abidjan est le tableau en miniature de ce qui se vit dans le
reste de la Côte d’Ivoire. Actuellement l’on entend des voix
comme celle de Hillary Clinton s’ajouter à celles des Ban
Ki Moon et autres Sarkozy
pour alerter de la guerre en
cours en Côte d’Ivoire.Mais
dans le sens propre du terme,
doit-on dire que ce qui se
passe en Côte d’Ivoire est une
guerre? On peut s’en douter, à
en croire certains experts des
questions de guerre.Le fait
qu’il n’y ait aucune idéologie ni objectifs clairement
definis de la part des combatants, en est la preuve. La prise
du pouvoir, pour ceux qui ne
veulent voir le jeu des neoimpérialistes, est le seul but de
ces combats. Et de là, doit-on
être surpris que la plus grande
ville du pays soit le principale
champ de concentration des
violences?
Au fil des jours, ces violences perpétrées ça et là,
finiront par ouvrir la brêche
que la France et ses alliés
guettent depuis plus de dix ans,
pour déclencher une opération
militaire d’envergure mais qui
noierait certainement le pays
plutôt que de le relever. Même
si jamais on ne voit pas déferler
des chasseurs bombardiers des
pays du Nord, il est difficile
d’imaginer que le virus de la
division injecté au peuple ivoirien, va trouver remède de si
tôt. Au premier abord, la Côte
d’Ivoire parait déchirée par
une guerre civile qui oppose
deux camps revendiquant la
victoire à l’élection presidentielle. En réalité, le conflit se
nourrit que du rêve des nostalgiques de la colonisation qui
entendent engranger des bénéfices en émiétant l’Afrique.
Célestin Ngoa Balla
04 Integration
April 1-15, 2011
No. 013
L’EVENEMENT
La guerre de la derniere chance pour Sarkozy
Sarko : regardez comme il est heureux
Cette
fois-ci
Nicolas
Sarkozy n’a pas eu besoin de
manier la carotte, pour ne pas
dire procèder à des chantages
éhontés, pour faire marcher les
presidents africains. Le dossier libyen n’a pas eu besoin de
l’aval de l’Union Africaine pour
passer. Paris dit avoir eu les coudées franches, grâce à l’ONU
qui s’est aroger le droit d’être le
terrain des débats sur le sort de
la Libye.Tout ici avait déjà été
mis en œuvre, pour espérer tordre le bras au Guide de la Revolution libyenne qui ne pouvait
d’ailleurs pas compter d’amis
dans une maison qu’il a très rarement visité en 41 ans de règne.
La France dit aussi avoir eu le
feu vert de la Ligue arabe. Mais
tout le monde sais que Kadhafi
avait cessé dépuis belle lurette à
militer dans ce cercle. Kadhafi
se considère comme un africain, un point un trait. Il n’y a pas
longtemps qu’il parlait même de
l’Islam avec un certain dédain.
En fait pour la France et son
Président, le dossier libyen tombe
comme du pain béni. En effet, les
experts sont à se demander bien
par quelque bout doit-on prendre
la diplomatie française depuis
l’avènement de Nicolas Sarkozy
au pouvoir? S’il est évident que
le successeur de Jacques Chirac
s’est lancé dans plusieurs initiatives, il faut reconnaître qu’il en
est toujours sorti avec une moisson maigre. A qui la faute? Pourquoi se croit-il capable d’ être un
grand homme d’Etat alors que
le pays sur lequel il règne est en
chute libre dans sa grandeur? A
en croire des observateurs avertis, c’est par pure politesse que
des dirigeants européens comme
Angela Merkel d’Allemagne,
prêtent de l’oreille au discours
de Sarkozy. Et s’il est une chose
que ce dernier doit compter de
finie, c’est peut-être sa lune de
mile avec le patron de la Maison
Blanche.Et que peut cette France
dire à la Chine et aux restes des
pays émergents? “. La plupart de
ces pays ont l’œil rivé sur un futur où ils voient la France derrière eux”, indique un observateur
averti. Et l’Afrique qui apparaissait jusqu’ici comme le territoire où la diplomatie française
espérait, préserver ses zones
d’influence, semble ne plus être
ce qu’elle était. L’acceuil que
les populations gabonaises lui
avaient reservé durant les obseques de Omar Bongo sont, en
miniature, ce que toute l’opinion
africain lui tend, depuis qu’il
n’a jamais tenu ses promesses
sur la rupture de lafrançafrique.
Pour certains d’ailleurs, ce vent
de révolution qui gronde de part
et d’autre du continent apparait
comme une forme de désaveu
de la France de Sarkozy en tête
avant que ne suive le reste de la
communauté internationale. Si
l’Afrique compte autant de dictateurs et vieux fossiles au pouvoir, c’est bel et bien parceque
Paris l’a voulu. Sous l’incongru
pretexte que l’Afrique n’a pas
vocation naturelle à vivre en démocratie. Pour Paris tout ce qu’il
faut aux peuples d’Afrique n’est
que de la nourriture, l’éducation,
de soins de santé . Et non les libertés formelles.
En Amerique du sud ca ne
va pas non plus pour la France.
Exemple? Le tout recent grand
flop au Mexique avec la fameuse
affaire Florence Cassez, une jeune Française condamnée à la
peine démesurée de 60 ans pour
enlèvements.Ici aussi, la France
de Sarkozy avait “oublié que le
souci de la défense des ressortissants français à l’étranger ne
pouvait pas s’accommoder d’une
diplomatie intrusive, marchant
par le commandement, le comminatoire comme au plus fort
de la période coloniale”, pour
L’ami Evo Morales
Pour le président bolivien,
Evo Morales, venu assister à Dakar, au lancement
de 11ème édition du Forum
social mondial (FSM), en
fevrier dernier, les africains
doivent mobiliser en masse
et prendre conscience pour
faire un monde nouveau et
meilleur.
“Il faut une mobilisation et
une lutte âpre pour répondre
au système capitaliste et pour
cela, il faut un programme de
lutte sociale solide pour sauver l’humanité et construire
un nouveau monde’’, a t-il
dit. Puis il a pointe du doigt
le capitalisme, le néocolonialisme et l’impérialisme
qu’il a etiquette comme “enemies du Peuple”.
Evo Morales:la revolution a
la bolivienne
Le President bolivien qui,
en septembre dernier, avait
du haut de la tribune des
reprendre un expert.
La réaction actuelle du Mexique,
Etat souverain, jaloux de son
indépendance, est en tout point
pareil à celle de la Côte d’Ivoire
: ce n’est pas à la France de venir décider à la place des organes suprêmes d’autres pays, ce
que doit être le Droit. En Côte
d’Ivoire, un Conseil constitutionnel a tranché en matière
électorale en dernier recours ;
nulle autre instance, nulle autre puissance étrangère, n’a le
droit de venir la contraindre de
réformer son jugement ni même
tenter d’évoquer le contentieux
pour trancher directement en
faveur du candidat de son choix
! Au Mexique, la Cour de cassation a confirmé la condamnation
à 60 ans de prison de Florence
Cassez. Cote d’Ivoire , Mexique,
voilà donc que des pays moins
développés
économiquement
et démocratiquement que la
France font des leçons de droits
de l’Homme et de démocratie au
pays qui s’en réclame être la Patrie Universelle !
Et à l’interieur de la France
alors? La bonne sante que le
Front National de Le Pen affiche
n’est rien d’autre que la prevue
de la perte des valeurs républicaines.Les dernieres cantonnades
montrent que c’est la catastrophe
pour le camp Sarkozy. Par dessus le marché, l’affaire Leiticia
n’est pas oubliée. En prononçant
des mots forts contre la justice
le gouvernement français a certainement manqué de manière.
D’aucuns y voient d’ailleurs aussi une immixtion dans les affaires de la justice. Ce qui a entraîné
une révolte peu connue dans ce
monde plutôt astreint à la réserve.
Et qui a oublie l’affaire des vaccances africaines de MAM? Si
au moins Sarkozy n’avait persisté à garder cette dame qui
a profite du fruit des coups de
vol de Ben Ali l’ex-president
tunisien. Pour mieux palper la
pouriture de cette France sur le
plan intérieur on remarque que
entre la protection des acquis sociaux, le pouvoir d’achat, la maîtrise de l’immigration et le tout
sécuritaire, Sarkozy a presque
tout fait à l’envers. Avec tout
ca, il ne fait aucun doute que à
presqu’une année de la présidentielle française, Nicolas Sarkozy
a perdu de sa belle assurance.
C’est alors que tombe a pic
ce dossier libyen. Sarko aura
beau dire n’être pas le chef des
opérations de bombardements
qui suscitent de plus en plus de
critiques, il est certain que ce
n’est pas sans calcul qu’il a dégainé le prémier. A t-il decidé de
faire de la France le gendarme du
monde, ce rôle que les américains semblent damner après s’y
être frôté pendant un bon bout
de temps? Quoiqu’il en soit,
ce n’est pas sur ce terrain que
Sarkozy va reconquerir les coeurs en France. Car dans ce pays
la politique étrangère n’est pas,
un élément déterminant dans la
course à l’Elysée. Et même si
la France bénéficie des plus importants contrats pétroliers de
l’éventuel après Kadhafi, il n’est
pas certain qu’au final, Sarkozy
gagne au change.
NationsUnies propose que
l’eau et l’electricite soient
retenus comme des droits de
l’homme, n’a pas manqué de
saluer , les manifestations en
Tunisie, en Egypte et en Côte
d’Ivoire qu’il qualifie de “
signes même d’un changement”. Clamant qu’il est
temps de sauver la planète
toute entière de la main des
envahisseurs, le plus footballeur des chefs d’Etat propose
aux africains d’ en finir avec
le modèle capitaliste et installer un autre modèle pour
les peuples et par les peuples.
Il a esquisse ce nouveau
monde sans capitalisme, sans
monarchie et sans dirigeants
et que pour cela, il faut une
prise de conscience des peuples. Tient du Kadhafi?
Franck Felix Gutenberg
April 1-15, 2011
No. 013
Integration 05
L’EVENEMENT
FIN DE L’EPISODE
VOLEURS VOLES D’AFRIQUE
Teodorin: golden boy
Et voici Teodorin Obiang
Nguema à la une à nouveau. Le
fils du président de Guinée Equatoriale, à en croire l’ONG Global
Witness, vient de s’offrir un yacht
à $380 millions, inspiré probablement de celui du milliardaire russe
Roman Abramovich. Ce yatch qui
s’annonce comme le deuxième
plus cher du monde vaut selon
l’ONG« Presque trois fois le bud-
get annuel que la Guinée équatoriale consacre à l’éducation et à la
santé ». Aiguillée par une enquête
menée par le Département de
la justice américain, qui révélait
qu’un yacht était en construction,
Global Witness a envoyé un enquêteur en Allemagne. Il a obtenu
confirmation de la commande, de
son montant – 380 millions de dollars –, et de l’identité du commanditaire.
En France où depuis la fin
de l’an dernier, la justice a jugé recevables des plaintes déposées par
plusieurs ONG dans l’affaire des «
biens mal acquis » épinglant son
père, le ministre de l’Agriculture
et de Forêt de Guinée équatoriale,
Teodoro Nguema Obiang Mangue,
dit Teodorin est connu pour garer
sa Ferrari jaune devant l’hôtel Le
Meurice lors de ses visites à Paris.
Cette Ferrari jaune n’est pas le seul
bolide dont le probable futur président de Guinée Equatoriale utilise
pour taper à l’oeuil des parisiens.
Il possederait au moins huit autres
voitures de luxe pour une valeur de
4 213 618 euros ainsi qu’un colossale compte en banque.
On se souvient que le
New York Times dans son edition
du 17 Novembre 2009, publiait
une enquete qui faisait peser sur
alias Teodorin des accusations de
corruption et de détournements de
fonds publics. Selon ce jounal, le
fils aine de Obiang Nguema possedait, entre autres, une villa de
35 millions de dollars à Malibu
dans l’État de Californie, un jet
privé de 38 millions de dollars,
quatre Ferraris d’une valeur de
1 million de dollars à raison de
250.000 dollars chacune, 2 Rolls –
Royce de 700.000 dollars à raison
de 350.000 dollars chacune, une
bentley de 240.000 dollars, 2 maybachs de 700.000 dollars à raison
de 350.000 dollars chacune.
Le moins que l’on puisse
dire est que l’actuel de l’Agriculture
et de Forêt de Guinée équatoriale,
par son train de vie et en exhibant
ainsi sa fortune, offre un alibi à
des loups en embuscade dans les
offices des décisions des pays du
Nord pour “l’éliminer” quand bon
leur semblera. Qu’il demande à
Kadhafi l’effet de cette chicotte sur
une peau habituée au traitement
de roi. Il peut aussi jeter un coup
d’oeuil sur le livre de l’histoire de
l’Afrique pour être inspiré du cas
des Mobutu, Bokassa, Ahidjo et
tant d’autres figures qui ont cessé
de cotoyer son père dans les allées
des rendez-vous des présidents africains. La dénonciation du poids
de leur fortune par des ONG et
autres organismes d’Europe et
d’Amérique fut toujours le signe
avant-coureur de leur perte.
Les révélations comme
celles que vient de signer l’ong
Global Witness auront tout leur
bénéfice, s’ils nous disaient les
chemins que prennent toujours ces
fortunes pillées aux peuples africains une fois que les voleurs de
la République mis hors d’état de
nuire. Autrement dit, pourquoi applauder la déchéance de alias Teodorin ou de Kadhafi quand on sait
que la fortune arachée à Mobutu
n’a jamais profité au Congo. Un
exemple parmi tant d’autres.
NBC
06 Integration
April 1-15, 2011
No. 013
L’EVENEMENT
VOX POPULIS
teint un point où il est manifeste
qu’il produit de la régression
économique et sociale, avec
en plus des abus politiques tels
que le dévoiement du processus électoral, la corruption de
la justice, le grossissement des
rangs de prisonniers politiques
Eliminer le porte- éten- tels que Titus Edzoa, Lapiro de
Mbanga, Pierre Desire Engo,
dard du Panafricanisme
Eric Joel Kingue, pour ne citer
Et quel pays? Celui la qui que ceux la.
est dirigé par un grand apôtre du
Cela n’est pas le cas en
Panafricanisme... Hier SaddLibye,
bien au contraire. On n’y
am Hussein était un apôtre du
connait
pas de prisonniers poliPanarabisme... Il a été éliminé a
tiques.
S’il
en existait un seul,
l’issue d’une énorme campagne
son
nom
serait
brandi par les
de mensonges... Aujourd’ hui
Kadhafi est un chantre du Pana- haut- parleurs des medias de la
fricanisme... Il faut l’éliminer, Communauté Internationale. Le
comme a hier été éliminé Nkru- chômage est inexistant au point
mah, en utilisant la même ma- où le pays a eu un recours maschine infernale du ‘’ mensonge’’. sif a la main d’ œuvre immigrée.
Pendant ce temps, après qu’ ait Les ressources du pays ont servi
été bâti l’ Europe avec la créa- a doter le pays d’infrastructures
tion de l’ Union Européenne, de standard international. La
on consolide le plus grand bloc protection et la couverture sode domination impériale du ciale sont assurées à tous les
monde de tous les temps , asso- citoyens... Voila le tableau dont
ciant les Anglo-Saxons ( Angle- des personnages du type ‘’ pieds
comme Nicholas
terre- Usa- Canada- Australie, nickelés’’
Nouvelle Zélande, etc...) , les Sarkozy sont littéralement ‘’ jalLatins ( France, Italie, etc...) oux’’ et devraient s’ inspirer, au
et des pays satellites dirigés par lieu de s’ essayer a tricher des
des pantins serviles, bloc a qui idées xénophobes sur la copie
on donne le nom mensonger et de son voisin de banc de l’ Exgrandiloquent de ‘’ Communau- trême Droite française en la personne de Marine Le Pen.
té Internationale””.
Guerre contre la Libye: Pretexte Humanitaire et Aggression contre l’ Afrique
Le Comité de Stockholm
qui a décerné a la ... hâte un
Prix Nobel de la Paix a Barack
Obama doit maintenant avaler son parapluie... lui dont un
parchemin se retrouve entre les
mains de quelqu’ un qui peut être
désormais qualifié de belliciste
et qui vient de jeter son masque.
Certains pourraient même le
qualifier d’ ‘’opportuniste- électoraliste’’ qui croit donner des
gages de fermeté a cette fraction de l’opinion américaine
qui se caractérise par sa soif de
casser du musulman et humilier
le tiers monde. Son implication
orageuse et sa prise de position tonitruante demandant que
Kadhafi quitte le pouvoir sont
une injure aux usages diplomatiques élémentaires et au respect
de la dignité des autres pays et
peuples, au point où Luis Farakkan, le leader charismatique des
Black Muslims lui a demandé
hier, par voie de presse ici a
New York : ‘’ Who do you think
you are ?’’ Entendez : ‘’Pour qui
te prends-tu ???’’ . Je ne suis pas
allé aussi loin, mais dans la correspondance que je lui adresse,
choqué par les bombardements
infligés a notre continent, j’ai
fait état de ma consternation
douloureuse en tant qu’ Africains en lui rappelant ses racines
qui devraient lui suggérer de ne
pas en rajouter a nos douleurs.
Sans grande illusion toutefois, car que penser de quelqu’
un qui devient un ‘’suiveur’’
de Sarkozy???... Président des
Etats Unis et ‘’suiveur’’ d’un
... Sarkozy, c’ est inconcevable
pour un Américain. D’ ailleurs,
mardi de cette semaine, lors d’
un passage a ‘’ The View’’ , un
célèbre show télévisé, Donald
Trump, le promoteur immobilier
milliardaire, candidat pressenti
a l’élection présidentielle d’ Octobre 2012 a, pour exprimer ses
doutes sur les qualités de leadership du Président Obama,
évoque le fait que celui-ci en est
arrive a faire des USA un suiv-
eur de la France, ce qui pour un
Américain est une grande insulte… Les applaudissements
qui s’ en sont suivis ont donne
une mesure de la résonnance d’
un tel argument ici aux Etats
Unis. Et quand il fait pleuvoir
sur un pays d’Afrique des missiles Tomawaks, Lui, un Africain de sang pur , n’ y-t-il pas la
quelque chose de difficile a comprendre???... Alors que d’autres
continents bénéficient de véritables ‘’Plan Marshall’’ financiers
en terme d’afflux d’ investissements américains, faut- il que
la première chose remarquable
que nous recevons d’ un Président américain avec qui nous
avons en commun notre origine
soit le énième viol de la terre d’
Afrique par le bombardement
par des centaines de missiles
Tomawaks, dans l’ acharnement
de détruire un pays qualifié de
pays du tiers monde dont ‘’pauvre’’ tout en préservant les sanctuaires inviolés de son propre
pays?
Le prétexte de la protection des civils ne résiste ni a
la logique, ni a la vérité. Si les
manifestations pour les Droits
démocratiques du peuple libyen
méritent notre total soutien tant
qu’elles sont pacifiques comme
cela s’est vu avant hier en Europe Centrale et hier en Egypte
et en Tunisie avec les résultats
probants que tout le monde sait,
elles ne sauraient, sans perdre
leur âme et donc leur légitimité,
se muer en rébellion armée dont
une main sournoise tirerait les
ficelles dans l’ombre. Feindre
d’ignorer que Kadhafi fait face a
une rébellion armée et se précipiter pour venir détruire un pays
‘’ pauvre’’ est immoral et politiquement injustifiable de la part
d’ un pays dont le Président le
plus prestigieux, Abraham Lincoln, avait engage une guerre
qui a fait plus de 600.000 morts
contre une ... ‘’rébellion armée’’
d’ une nature identique...
des rapports de mélange et de
partage de tout genre avec les
populations Negro- africaines
de l’ espace sahélien voisin.
C’est d’ ailleurs l’une des raisons pour laquelle Kadhafi a
toujours été tenu en ... suspicion
par les leaders politiques Arabes
purs. Nous sommes donc en face
d’une guerre civile aux relents
tribaux ou l’une des parties, les
‘’rebelles civils-armés’’ bénéficie de la formidable machine de
propagande et de ‘’ mensonges’’
de la fameuse ‘’communauté
internationale’’ qui si elle est installée au pouvoir ne manquera
pas d’a voir la reconnaissance
qu ventre en accorant a la coalition toutes les concessions demandées sur le pétrole libyen,
toute chose qui avec Kadhafi
ne s’ obtient pas a bras levé. A
la manœuvre s’est installe le ‘’
petit’’ Sarkozy qui veut ou croit
de cette manière, sécuriser une
source d’approvisionnement en
pétrole de la France a travers
TOTAL et avoir ainsi les ressources financières qui lui font
cruellement défaut, redorer le
blason de son pays, un pays qui
a son passe derrière lui et qui
est inéluctablement ‘’en voie de
sous- développement’’.
Il reste que du fond de son
silence, l’Union Africaine rompe le bâillonnement qu’ on veut
lui imposer et fasse entendre sa
voix, elle qui, comble de mépris
et d’ arrogance a son égard, a
été exclue de la table de la ‘’
communauté internationale’’ a
Paris au moment ou se décidait
l’ opération militaire . Peut être
alors l’infernale machine de
domination du monde qui en
marche pourra s’enrayer. Si cela
ne se fait, alors, avec tristesse,
nous verrons s’établir au cœur
de notre continent une marque
supplémentaire de la domination de ces ‘’gens la’’, avec peut
être au passage la perte de Kadhafi, l’un de ceux qui ont brandi
avec fierté le flambeau de la dignité et de l’ indépendance de l’
Afrique.
Il est vrai que Kadhafi,
pour être très longtemps resté
au pouvoir fournit une excuse
facile a ceux qui cherchent des
prétextes pour prendre le contrôle du pétrole de la Libye .
Mais ce n’est pas la durée a la
tête d’un pays qui fait problème.
Sinon pourquoi on ne demanderait pas a la Reine d’ Angleterre
de quitter le trône qu’elle occupe depuis 60 ans ? Ce qui fait
problème, c’est ce qui est fait du
temps qu’un leader, monarque
ou dirigeant passe a la tête de
son pays.
En réalité, les fameux ‘’rebelles’’ libyens sont des nostalgiques du régime féodal et servile a l’ Occident du Roi Idriss
installé par les Anglais après la
victoire du General Britannique
Montgomery sur l’ Afrika Korps
du Marechal Allemand Rommel
pendant la seconde guerre mondiale. On en voit l’illustration en
ce qu’ils brandissent le drapeau
aux couleurs du temps du Roi
Idriss. Ils sont en grande partie composés de populations de
souche arabe de l’ Est du pays,
dans la région de Benghazi et
Tobrouk
Au Cameroun, je suis ceux
qui depuis vingt ans, s’élèvent
contre le maintien en place
du régime de Biya a cause de
l’immobilisme ... et l’inertie
qui le caractérise et qui, a l’ occasion de ses discours de fin
d’année, sont explicitement et
expressément reconnus par lui
même. L’immobilisme ici a at-
Kadhafi a renversé le Roi
Idriss et poussé le pays sur la
voie de l’indépendance et de la
modernisation de l’économie. Celestin Bedzigui
Il se trouve qu’il fait partie des
populations de souche Berbérosaharienne, localisée au Centre,
au l’Ouest et au Sud qui entretiennent depuis la nuit des temps
April 1-15, 2011
No.013
Integration 07
L’EVENEMENT
L’ONU DEVERSE DES ARMES EN AFRIQUE
Conteneurs d’armes et munitions de la Minur4 en transit au Cameroun: Le gouvernement met l’Onu dos au mur
La déclaration du ministre de la communication, Issa
Tchiroma Bakary le 24 mars
2011dernier au cours d’un point
de presse à Yaoundé. La réaction des Nations unies attendue..
« Dans la nuit du 25 février
2011, un convoi de 19 camions de transit Geodis Wilson et
Reibel NV S.A, transportant des
conteneurs des marchandises
non- identifiées, a été interpellé
par les barrages mixtes policegendarmerie de la région de
l’Est à Bertoua. Le constat a été
fait, à l’examen des documents
sommaires présentés, ainsi que
des déclarations des convoyeurs aux forces de maintient de
l’ordre, que les marchandises
transportées appartenaient à la
mission des Nations Unies en
républiques centrafricaine et au
Tchad, MINUR 4 en fin de mandat.
Dans le même temps,
l’absence de certaines pièces essentielles parmi les informations
requises par lesdits services,
et fournies par les conducteurs
desdits camions, a amené les
autorités administratives compétentes à décider d’une part, la
saisie de la MINUR 4 à ce sujet.
D’autre part, le placement sous
escorte de ce convoi jusqu’au
port de Douala, aux fins de vérifications supplémentaires et
avérées nécessaires. Le complément d’informations obtenu par
le gouvernement camerounais a
confirmé qu’il s’agissait bien des
effets appartenant à la MNUR 4,
et engagés dans une opération
de transit à travers le territoire
camerounais destination d’une
autre base des Nations Unies.
Saisi de cette affaire
par le ministère en charge de
l’administration
territoriale,
le ministère des Relations extérieures a été amené à attirer
l’attention des autorités de la
MINUR 4, sur les dispositions
conventionnelles en vigueur
qui prévoient que pour de telles
opérations, les Nations Unies
doivent saisir au préalable les
autorités camerounaises par la
voie diplomatique, pour les informer de l’opération envisagée et solliciter les facilités et
les exonérations nécessaires
pour un tel transit en territoire
camerounais de leur matériel et
équipement. La MINUR 4 a par
correspondances datées des 3 et
18 mars 2011, fourni à titre de
régulation, la documentation appropriée et la demande requise
pour les facilités de transit.
Prenant
acte
de
l’accomplissement de cette formalité substantielle, ainsi que
des diligence
s ainsi effectuées par la MINUR 4, le gouvernement a, conformément aux
termes de la convention sur les
privilèges et immunités des Nations Unies de 1946, et de la résolution 1923/ 2010 du Conseil
de sécurité des Nations Unies en
date du 25 mai 2010, décidé et
prescrit que les dispositions pertinentes soient prises pour assurer l’octroi des facilités de transit
et des exonérations nécessaires à
tous les effets de l’ONU, y compris les conteneurs temporairement retenus pendant la période
de concertations diplomatiques.
Seul a été exigé le dépôt
effectif de la liste des matériels
et équipements transportés auprès des autorités compétentes,
notamment des services de
douanes. La MINUR 4 a spontanément et formellement souscrit à cette condition minimale
de réalisation de l’opération de
transit. Il ressort de ce rappel
sommaire de la chronologie
des événements, qu’au- delà
de l’exigence du respect des
procédures instituées par les
dispositions conventionnelles
en vigueur, l’esprit de compréhension mutuelle continue
de prévaloir dans le cadre de
cette opération de transit des
conteneurs des Nations Unies
sur le territoire camerounais. Le
gouvernement rassure l’opinion
publique nationale et interna-
tionale sur la poursuite normale
de cette opération, autant que
sur l’excellence des relations
qu’il entretient de manière générale avec le système de Nations Unies.
En saisissant l’opportunité
de ce point de presse, essentiellement axé sur l’opération
de transit des conteneurs de
l’ONU sur le territoire camerounais, qu’il me soit également
permis d’évoquer avec vous la
triste situation que vit le Japon,
ce pays ami du Cameroun qui
a subi depuis le 11 mars, un
violent séisme suivi d’une série
d’accidents à caractère naturel
et des risques d’une catastrophe nucléaire. Suite à ces malheureux événements, plusieurs
familles camerounaises dont
certains membres se trouvent
dans ce pays et de nombreux
médias nationaux, sollicitent les
pouvoir publics pour s’enquérir
des dispositions prises par le
gouvernement de la République
à l’intention de nos compatriotes vivant au Japon. A ce sujet, il est important de rassurer
l’opinion nationale en général et
les familles concernées en particuliers, quant à la sollicitude
du chef de l’Etat S.E Paul Biya,
qui au jour le jour, se préoccupe
de manière particulière du sort
de nos compatriotes au Japon.
De ce fait, sur ses très hautes
instructions, l’ambassadeur du
Cameroun au Japon a tenu une
réunion de crise dès le 14 mars
2011 dans le but de procéder
premièrement, à la mise en place
d’un service de permanence à
l’ambassade, à l’encadrement
des ressortissants camerounais
par la mise à la disposition des
kits de sécurité et de masques
de protection contre les émissions de poussière radioactive
; à l’évaluation des mesures
relatives à d’éventuels rapatriements vers le Cameroun en
cas de nécessité. Aux fins de ce
qui précède, il est important de
souligner que le président de la
République a instruit le ministre des Finances de mettre des
moyens financiers suffisants à
la disposition de l’ambassadeur
du Cameroun au Japon, en vue
d’une prise en charge efficace
de nos compatriotes qui se trouvent dans ce pays sinistré. Mais
au- delà de ces mesures, le chef
de l’Etat reste de façon permanente, attentif à l’évolution des
événements au Japon et à la
condition de nos compatriotes
qui s’y trouvent.
Par conséquent, je puis
vous assurer qu’il n’y a pas de
doute si la nécessité venait à se
faire ressentir qu’il serait prompt
à prendre toutes les solutions
complémentaires pour la protection des personnes concernées
tel qu’il l’a toujours fait chaque
fois qu’un ou plusieurs de nos
compatriotes se sont retrouvés
dans une situation similaire.
Je vous remercie infiniment de
votre aimable attention. »
Magically Speak and Understand Japanese within Seconds with the Help of the Renowned Speech Translator – SpeechTrans
Summary: The renowned iPhone language translation app that has already released several outstanding versions as featured on NBC and Fox
News is now available in English to Japanese as well as a free update in the SpeechTrans Ultimate Version.
Lyndhurst, NJ — Wherever you are in the world, the devastating earthquake, tsunami, and the continuing events in Japan really put a pain in the hearts
of the world.
With the help of 99% Speech Recognition Accuracy powered by Nuance you can easily speak and understand Japanese. Express your deepest
sympathy and condolences to the people of Japan easily and accurately in their native Language. SpeechTrans translates nearly 100% accurate with
the help of Nuance (maker of Dragon Naturally Speaking and Dragon Dictation), a leading company in multiple technologies including speech recognition.
In light of the devastating events in Japan, SpeechTrans has reduced the selling price of the English to Japanese version from $9.99 to $4.99 with
50% of the Proceeds directly benefitting the Japan Relief Effort through 5/1/11. Additionally, anyone who is directly involved in the humanitarian
effort can contact SpeechTrans at www.speechtrans.com to obtain a free download.
The English to Japanese version of SpeechTrans lets users communicate in person, eliminating the need for an Interpreter as well as across the
globe to your friends on Facebook easily via its Facebook chat feature. The translations are saved automatically in the translation history and can
be posted to Facebook, Twitter or sent as an email. SpeechTrans is preloaded with 100 voice recording transcriptions with unlimited FREE text to
Speech Translations. Each transcription allows you to record up to 55 seconds.
Choose between a male or female natural sounding voice in English and have it translated and spoken in a Japanese female voice. Cut and paste
text from other Applications for it to be translated and read aloud. To use this app, all you need is an IOS device (iPhone, iPad, or iPod Touch) and
network connectivity (Wi-Fi or 3G/EDGE).
08 Integration
April 1-15, 2011
No. 013
L’EVENEMENT
Bonnes feuilles
«Aube de l’odyssée» ou cheval de Troie
«Aube de l’Odyssée» est le nom de code de l’intervention militaire occidentale en Libye.
La France, la première, a
bombardé en Libye, en Afrique du Nord, aux frontières de
l’Algérie. Cela n’était pas arrivé
depuis un demi-siècle, depuis la
fin de notre guerre de libération.
Du coup, le hurlement des
réacteurs des avions de chasse
français, le sifflement strident
des rockets, le hurlement funèbre des missiles américains, donnent une autre réalité à l’appel
des insurgés libyens à l’aide
de l’Occident. L’enfer est pavé
de bonnes intentions. Certes, il
pouvait être difficile’ pour les
plus sincères des insurgés de
faire la part des choses entre la
cause nationale et celle de la
démocratie. Mais désormais, ils
ne peuvent plus ignorer cette réalité, celle des bombardements
de forces étrangères sur leurs
propres villes, sur leurs propres aéroports, sur leurs propres
routes, sur leur propre peuple,
car là aussi il s’agit de bombardements contre des populations
civiles, et il n’y a pas un bon et
un mauvais peuple. Démocratie
où serait ta victoire si elle se faisait à ce prix.
Tout petit, mon père m’avait
raconté cette histoire: C’était
pendant la période coloniale.
Clemenceau,
le
président
du Conseil français, visitait
l’Algérie et était arrivé à la
porte d’une ville’. Un bachagha
algérien, l’accueillant, lui dit:
«C’est mon père qui a ouvert
cette ville à la France». Et Clemenceau de lui répondre: «Monsieur, chez nous, on appelle cela
un traître.»
Que les insurgés libyens, et
les Etats arabes qui ont appelé
à l’intervention armée, prennent
garde aux flatteries occidentales
sur «leur courage» et «leur détermination démocratique’». Il
n’y a aucun courage à compter
sur des armées étrangères pour
vaincre. Ces flatteries ne cachent,
en réalité, que mépris pour eux.
Peut-on défendre une révolution démocratique et nationale
en indiquant à des forces armées
étrangères les sites de son propre
pays à bombarder. Espérons que
les plus lucides des démocrates
libyens prendront conscience du
terrible engrenage dans lequel
on veut les entrainer, de glissement en glissement, et qu’ils
comprendront qu’on ne peut
défendre la démocratie sans
défendre la nation. Les peuples
hiérarchisent les priorités.
Le nouveau pouvoir Libyen,
s’il est installé par l’étranger,
sera marqué par les conditions de
sa naissance. Il sera vulnérable,
soumis à la volonté de ceux qui
l’auront fait. Rien n’aura été réglé. Pire, la crise démocratique
se sera transformée en crise nationale
Tout cela est dommage. Terriblement dommage. Si les vrais
démocrates libyens ne redressent pas la situation, on pourra
dire alors que la révolution démocratique libyenne aura, pour
le moment, échoué. Il n’est pas
d’exemple historique de révolution qui ait été véritable en étant
apportée par des forces armées
étrangères.
DESINFORMATION
MANIPULATIONS
et
La crise libyenne restera
probablement dans l’Histoire
comme l’une des plus grandes
opérations de désinformation
et de violation du droit international de notre époque.
Un point est à cet égard
significatif: la résolution 1973
adoptée Jeudi 17 mars par le
Conseil de sécurité. Cette résolution dans son article 1, qui
a donc la primauté sur tous les
autres, ordonne un cessez le feu
en Lybie, et dans son article 2
préconise expressément «un
dialogue qui débouche sur les
reformes politiques nécessaires
à un règlement pacifique et durable» (souligné par nous).Ce
sont ces dispositions qui vont
faire que les principales grandes
nations émergentes (Chine,
Russie, Inde, Brésil) ne vont
pas voter contre cette résolution
mais s’abstenir, pour exprimer
leur méfiance au fait que la résolution laisse quand même la
possibilité d’une intervention
extérieure (article 4 ).
Mais les dispositions réelles de la résolution vont être
passées sous silence dans une
gigantesque campagne médiatique qui ne veut y voir que
«l’autorisation du recours à la
force contre le régime de Kadhafi» (journal «Le Monde» du
18 mars), et donc celle de procéder à «des frappes». Ceci
n’est pourtant pas dit dans la
résolution qui parle seulement
«de toutes mesures nécessaires
à la protection des populations
civiles» sans citer nulle part le
«régime de Kadhafi», c’est à
dire en s’adressant à toutes les
parties en conflit.
La campagne médiatique
est si violente que l’opinion est
sidérée et qu’il lui est littéralement impossible de ne pas croire à ce qu’on lui dit. Le ministre
des affaires étrangères français,
Alain Juppé, tient à prendre la
parole devant le Conseil de sécurité, donnant l’impression
d’être triomphant à la suite de
l’adoption de la résolution. Il
s’essaie d’ailleurs à reprendre
les accents lyriques de Dominique de Villepin lors du refus
de la France à la résolution concernant l’Irak (en 2003), mais il
n’en est que le négatif, la triste
et pâle copie, là où l’un s’était
opposé à une agression, l’autre
la réclame. Alain Juppé sort, ensuite, quasiment en courant, de
la réunion du Conseil de sécurité
et se précipite vers les medias
comme s’il venait de recevoir
l’autorisation d’une intervention
armée en Lybie.
D’ailleurs les medias occidentaux s’impatientent que les
frappes ne commencent pas de
suite.
Cette campagne médiatique
est totalitaire, ne laisse aucun espace à l’esprit critique. Il ne doit
y avoir aucune place à d’autres
opinions que celle caricaturant
El Gueddafi, le présentant comme un fou dangereux qui doit
être éliminé. Il faut empêcher
les gens de réfléchir au delà d’El
Gueddafi, c’est à dire au fond
de la crise actuelle, à tous ses
aspects, aux véritables enjeux,
bref les obliger au conformisme
le plus plat.
Les grandes chaines satellitaires et des journaux arabes, au
Machrek et au Maghreb, participent à cette immense manipulation, soit parce qu’ils soutiennent les positions occidentales,
soit parce qu’ils sont eux aussi
impressionnés par cette pression médiatique extrême. C’est
le cas de la chaine El Djazira,
dont le pays d’accueil, le Qatar
est partie prenante de la coalition occidentale, mais aussi d’
«El Arabiya» et d’autres, dans
un contexte d’unanimisme,
et
d’uniformisation
de
l’information encore jamais vu.
L’un des instruments essentiels de la désinformation va
être de cacher, non seulement
le contenu réel de la résolution, mais aussi que l’essentiel
de l’humanité est contre une
intervention militaire étrangère.
D’abord les grandes nations
émergentes: la Chine, l’Inde,
le Brésil, la Russie. Il faut y
ajouter la Turquie. Ces pays ont
dénoncé le détournement de la
résolution et l’usage qui en a été
fait. C’est le cas aussi de l’Union
Africaine qui s’oppose aux attaques militaires actuelles et qui
n’a pas voulu participer au sommet de Samedi à Paris. Et c’est
le cas même de la Ligue arabe,
dont le Secrétaire général vient
de dénoncer l’interprétation qui
a été faite de la notion «de zone
d’exclusion aérienne». La résolution adoptée par la Ligue arabe à ce sujet a été surtout le fait
des monarchies du Golfe, Etats à
faible population et représentant
une minorité du monde arabe.
Parmi les pays voisins, l’Algérie
a voté contre. L’Egypte et la
Tunisie sont en période de transition mais, notamment la première, prend de plus en plus ses
distances avec la coalition occidentale. Il n’y reste que le Qa-
tar, qui s’y retrouve aujourd’hui
seul, isolé.
Un autre aspect de la désinformation va consister à présenter l’intervention armée comme
la seule alternative. «Pouvait on
laisser des populations civiles
être massacrées», voilà ce qui
va être le leitmotiv. Rien n’est
là aussi plus faux. Le président
Chavez avait présenté, dés le
début de la crise un plan de dialogue qui avait été accepté par
El Gueddafi, la Ligue arabe et
l’Union africaine. Et comme on
l’a vu l’article 2 de la résolution
du conseil de sécurité privilégiait aussi le dialogue. L’opinion
a donc été désinformée de la
véritable décision de l’ONU.
Chauffée à blanc, elle va même
s’impatienter du retard à lancer
l’attaque. Mais il était difficile
de violer à ce point la lettre de
la résolution du Conseil de sécurité qui accordait la priorité à un
cessez le feu, et donc de violer
d’évidence le droit international. Or le pouvoir libyen déclare
de suite accepter la résolution
de l’ONU, qu’il s’y soumet et
il décrète un cessez le feu immédiat. Il fallait donc prouver à
tout prix que le régime libyen ne
respectait pas le cessez le feu.
LES FAMEUX TEMOINS
OCULAIRES
Le relai est alors pris par
des chaines satellitaires arabes, notamment El Djazira, la
chaine Qatari. C’est la fameuse
utilisation de la source des «témoins oculaires» ( en arabe
chouhoud ayan) qui restera
probablement comme l’une des
caractéristiques des méthodes
d’information (et de désinformation) durant cette crise). Et
c’est ainsi qu’à l’ère du règne
des images et des évènements
suivis en direct, ce sont des «témoins» (qu’on entend souvent
sans les voir) qui nous donnent
des informations… sans images.
Et lorsqu’on a des images, on a
l’impression gênante souvent de
April 1-15, 2011
No. 013
Integration 09
L’EVENEMENT
mises en scènes: soldats et hommes armés accoutrés de façon
disparate, pièces de DCA dont
les servants semblent s’amuser
comme avec un jouet, en les
tournant dans tous les sens et en
tirant au hasard comme contre
des avions devant les cameras,
armées de mercenaires noirs
signalées dans un langage qui
confine au racisme mais invisibles etc.
Dans la nuit du Jeudi 17 mars
au Vendredi 18 mars, «El Djazira» (et aussi «El Arabiya» mais
avec plus de retenue) va créer
une atmosphère dramatiquement intense de témoignages
oculaires affirmant que le cessez
le feu n’est pas respecté et que
les troupes gouvernementales
sont «entrées dans les faubourgs
de Benghazi». Le soir, El Djazira, aux environs de 19h (heure
d’Alger), interviewe en direct
l’ambassadrice américaine Susan Rice pour lui affirmer que le
cessez le feu n’est pas respecté
et lui reprocher avec véhémence
de ne pas se porter au secours
de Benghazi «avant qu’il ne soit
trop tard». Quelques minutes
après, l’ambassadrice américaine, comme si elle n’attendait
que cela, reprenant El Djazira,
dira que le cessez le feu n’est
pas respecté et France 24 reprendra ceci comme une information
officielle. Les envoyés spéciaux
de France 24 utiliseront eux
aussi le procédé du «témoin oculaire». Ils n’ont pas d’images,
n’ont rien vu, bien qu’ils soient «sur le terrain» mais le fait
«d’être sur le terrain» a ici pour
fonction de leur donner plus de
crédibilité. La pression devient
le Samedi matin de plus en plus
intense, au fur et à mesure qu’on
s’approche du sommet international réuni à Paris ce jour et qui
doit décider des frappes militaires. On donne l’image d’un
avion de chasse qui s’écrase en
feu sur Benghazi, dont on dira
après qu’il n’est vraisemblablement pas un avion sous contrôle
du gouvernement libyen, mais
on préféra bizarrement ne plus
le dire.
Il est clair que le pouvoir
libyen a intérêt à respecter le
cessez le feu et à ne donner aucun prétexte aux frappes. Mais
qu’importe. Quand on veut noy-
er son chien, on l’accuse de la
rage. «El «Gueddafi est un menteur, on ne peut faire confiance à
ce régime», cette affirmation va
désormais être répétée sans arrêt
et servir d’argument générique,
permettant l’économie de toute
argumentation, de toute preuve.
Soit. Il n’est pas digne de confiance, mais alors pourquoi ne pas
avoir recours à des observateurs
chargés de contrôler le cessez le
feu. C’est ce que proposent les
libyens mais en vain.
Après les frappes, et comme
par enchantement, on ne parlera
plus de troupes de El Gueddafi
«dans les faubourgs de Benghazi». Et lorsqu’on annoncera
les premières victimes des missiles américains sur Tripoli, les
journalistes de France 24 et d’El
Djazira, devenus soudains sceptiques et professionnels, diront
qu’il est nécessaire de vérifier
ces informations.
COMME A LA «BELLE
EPOQUE»
Quel que soit le comportement du gouvernement libyen,
la cause était entendue d’avance.
Il fallait éliminer El Gueddafi,
et si besoin est physiquement,
comme on le verra suggéré. La
façon dont ont été déclenchées
les frappes, les cibles visées,
prouvent la préméditation et que
les préparatifs ont été faits bien à
l’avance, déjà au moins lorsque
les bâtiments de guerre américains, français et anglais sont
venus croiser au large des côtes
libyennes. L’évolution même
du langage des medias et des
officiels occidentaux montrent
les buts réels de l’opération: on
passe successivement de «zone
d’exclusion aérienne» à «frappes
ciblées» puis à «frappes préventives», puis à «l’appui à donner
aux insurgés pour renverser El
Gueddafi qui est de toute façon
fini politiquement». La partition
de la Lybie, entre d’une part la
Tripolitaine et d’autre part la
Cyrénaïque est déjà évoquée
comme une option .Certains
intellectuels français, comme
Antoine Sfeir, qui a réclamé
avec acharnement avec Bernard
Henry Lévy une intervention
militaire, va jusqu’à envisager
sur la chaine France 5 (émis-
sion «C dans l’air»,16 mars)
l’éventualité «que quelqu’un
mette à Gueddafi une balle
dans la tête». Un autre «spécialiste des pays arabes», Antoine
Basbous suggère sur France 2
(«Telématin», 21 mars) que la
disparition de El Gueddafi résoudrait bien des problèmes.
La crise libyenne révèle d’un
seul coup l’état culturel d’une
grande partie de l’intelligentsia
française. Certains ne se contentent pas seulement de justifier
l’intervention armée en Lybie,
ils vont même jusqu’à prendre
un plaisir inquiétant à donner des
conseils sur la manière de mener
l’action militaire, comme le font
Pascal Boniface, Pierre Hesner,
Paul Pancracio, Jean François
Daguzan, des intellectuels et
chercheurs français dans le journal «Le Monde» du 16 Mars
2011. S’il y a une contradiction
trop évidente, comme l’étrange
tolérance sur ce qui se passe à
Bahreïn, le problème est écarté
d’un revers de la main, et on propose là une grille de lecture d’un
conflit entre sunnites et chiites,
en oubliant de dire qu’ils sont
avant tout tous arabes. Sur les
plateaux des medias français se
succèdent intellectuels, experts
militaires et hommes politiques,
dans une alliance sacrée qui va
de la droite à la gauche. Chacun
adresse des louanges à la lucidité et à «l’audace» du président
Sarkozy. L’atmosphère est à une
hystérie guerrière, à une frénésie militaire, à un sentiment
de puissance au spectacle des
Mirages qui décollent pour une
proie si facile, pour une guerre
sans risques. Tout ce monde
laisse l’impression de respirer
un moment, euphorique, l’air
de la «la belle époque», celle
de la domination coloniale. Le
chauvinisme se cache comme
toujours, et comme déjà à cette
époque, derrière des arguments
humanitaires et civilisationnels.
Des mots méprisants et révélateurs sont parfois lâchés comme
ce journaliste de France 24, Silvain Attal, qui veut justifier le
rôle leader de la France dans
cette opération, en revendiquant
le Maghreb comme «l’arrière
cour de la France». Le plaisir
guerrier, est ici d’autant plus fort
que la France doute d’elle même
dans un monde qui change inexorablement et où les pays occidentaux auront à accepter leur
nouvelle place, une place égale
aux autres.
Les interventions militaires
se suivent et se ressemblent, en
Irak, en Afghanistan etc. On ne
change même pas le script et presque pas le casting du côté des
acteurs occidentaux. «opérations humanitaires, défense des
populations civiles», les justifications sont les mêmes. C’est
chaque fois la catastrophe et
d’immenses souffrances pour
les peuples victimes, mais on recommence chaque fois.
IRAK REPLAY
coûtent extrêmement chers mais
qu’ils sont très précis, et qu’il
est donc à l’honneur des américains de les utiliser contre Tripoli
pour faire le moins possible de
victimes civiles. C’est là aussi
dommage, bien dommage pour
l’avenir et la crédibilité d’El
Djazira auprès de l’opinion arabe mais aussi pour nous tous car
les chaine satellitaires arabes ont
été, malgré tout, l’un des plus
grands progrès de ces dernières
années. Mais espérons qu’il ne
s’agisse que d’un épisode. En
tout cas, il prouve comment la
cause nationale et la cause démocratique sont profondément
imbriquées dans le monde arabe
et que tout recul de l’une est le
recul de l’autre.
Les Etats occidentaux ont
baptisé leur opération militaire contre la Lybie «Aube de
l’Odyssée». Est ce un lapsus car
on pense invinciblement alors au
Cheval de Troie. La Démocratie
pourra-t-elle être utilisée comme Cheval de Troie d’un retour
du colonialisme, comme peut le
faire croire ce qui se passe en
Lybie. C’est ce que pourraient
penser les nostalgiques des régimes nationalistes autoritaires.
Mais rien n’est plus faux. En
réalité, les Etats occidentaux
dominants sont inquiets, désemparés devant cette intervention
massive des Arabes sur la scène
historique. La révolution démocratique arabe murit partout
y compris lorsqu’elle échoue
momentanément ici et là. En
Tunisie et en Egypte, elle ne tardera pas à fournir ses fruits au
bénéfice de tout le monde arabe.
Elle est aujourd’hui un formidable outil de libération nationale
et sociale, le seul fourni finalement par l’Histoire. Il n’y a pas
d’autre alternative, y compris
pour le pouvoir libyen actuel,
qui ne doit pas comprendre que
l’hostilité, qui se développera
certainement dans l’opinion
mondiale et arabe à l’agression
étrangère, signifie un soutien à
lui.
C’est le remake des deux
guerres contre l’Irak. Tout y
est, exactement, comme s’ils
n’avaient rien appris depuis 20
ans. Le premier ministre anglais, David Cameron, retrouve
exactement les mêmes mots que
Bush et Tony Blair et commence
son discours de justification de
l’attaque contre la Lybie en disant «Nous avons des informations fiables que….». On affirme à nouveau que les frappes
des missiles Cruise et Tomawak
sont des «frappes chirurgicales»
pour une nouvelle «guerre propre». Dans la nuit de Tripoli recommence le feu d’artifice monstrueux, comme à Bagdad.
Le plus douloureux est de
retrouver des chaines et des
journaux arabes justifier tout
cela et avec des arguments semblables. La Chaine El Djazira a
représenté, pour l’opinion arabe,
un grand espoir d’esprit critique,
de pluralité de l’information,
bref de démocratie. Avec la crise
libyenne, elle devient brusquement une chaine gouvernementale arabe comme les autres, un
instrument de propagande. On
se souvient soudain qu’elle est la
chaine du Qatar. Où est El Djazira qui représentait une source
d’informations, une alternative
à la désinformation pendant les
guerres contre l’Irak, contre le
Liban, contre Gaza. Le 19 mars,
110 missiles tomahawks avaient DjamelLabidi
été tirés sur la Lybie. Le soir, (lequotidiend’Oran)
les journalistes de «El Djazira»
nous expliquaient, admiratifs,
que les missiles tomahawks
10 Integration
April 1-15, 2011
No. 013
L’EVENEMENT
Interview: ADAMA BA KONARE
“Nous sommes dans une dynamique de recolonisation du continent
toutes ces nations généreuses
» voler au secours des populations africaines. Il ne faut pas
confondre le peuple avec des
mouvements de contestation.
Et à ce rythme-là, moi je dis
: nous assisterons au dépècement progressif de l’Afrique, à
sa balkanisation, donc à sa fragilisation. Nous sommes dans
une dynamique de recolonisation du continent, à mon avis.
L’historienne et exPremière dame du Mali, Adame
Ba Konaré, a qualifié de « carnaval macabre » l’opération
militaire menée en Libye par
la coalition internationale.
Elle appelle les Africains à se
mobiliser pour défendre leur «
continent meurtri et bafoué ».
Voici son interview sur les antennas de RFI.
tels discours que l’aventure
coloniale a commencé. Ne
l’oublions pas. Les « vertueuses et généreuses nations »
avaient pour mission de voler
au secours des pauvres Africains, pour les débarrasser de
leurs méchants dirigeants. Tout
ça, ça sent un peu l’invasion
coloniale.
RFI : Dans une lettre ouverte, intitulée « Cris aux
Africains », vous faites part
de votre inquiétude. Vous dénoncez le « carnaval macabre
des Occidentaux » en Libye.
Qu’est-ce qui vous choque
le plus, dans cette opération
militaire ?
RFI : Ce que disent les Occidentaux, mais aussi un
certain nombre d’hommes
politiques africains, c’est que
sans les frappes aériennes de
samedi dernier, la ville de
Benghazi aurait été reconquise par l’armée libyenne
et il y aurait eu un bain de
sang.
Adame Ba Konare :C’est
le
principe
même
de
l’intervention des puissances
étrangères sur le sol africain.
On a l’impression que nous
avons en face de nous des pays
et des chefs d’Etat vertueux,
alors que ne sont-ils intervenus
en Tunisie, en Egypte, où le
peuple était effectivement dans
la rue, sans armes ? Et pourquoi n’interviennent-ils pas en
Palestine, où le peuple est dans
la rue ? Sans oublier que toutes
ces puissances coalisées ont un
lourd passif colonial.
Vous savez, c’est avec de
A.B.K : Oui, mais il ne faut
être suffisamment naïf pour
faire croire qu’une intervention des armées étrangères ne
fera pas de dégâts non plus
parmi la population civile. Et
puis, moi je crois qu’il n’y a
pas de transparence dans cette
affaire-là. Qui dirige la mission
? Qui ordonne ? Qui contrôle ?
Il y a un dépassement des mandats. Il va falloir que quelqu’un
réponde de ces actes.
Et puis je dis qu’à ce rythmelà, partout il y aura des contestations, partout où il y aura
des mouvements, on verra «
RFI : Dans plusieurs discours, la semaine dernière
Mouammar Kadhafi a lancé des menaces très claires
aux insurgés de Benghazi :
« Nous irons vous chercher
dans chaque maison, dans
chaque pièce, dans chaque
placard ! ». Concrètement,
Adame Ba Konare, qu’estce qu’il fallait faire pour
épargner aux habitants de
Benghazi le glaive vengeur
de Mouammar Kadhafi ?
A.B.K : Honnêtement, je ne
partage pas du tout, évidemment, ces propos tenus qui sont
effectivement insupportables,
il faut le reconnaître. Mais moi
je dis qu’il faut recentrer le débat. Je ne suis pas du tout sûr
que l’intervention menée par
cette puissance occidentale soit
beaucoup moins mortelle que
les bombardements de Kadhafi. Je pense qu’il y a beaucoup de fanfaronnades dans
les déclarations de Mouammar
Kadhafi. Je ne suis pas sur le
terrain, mais ces forces coalisées, comment voulez-vous
qu’elles puissent bombarder
avec discernement ? Ce sont
des histoires !
RFI : Alors vous parlez des
« fanfaronnades » du colonel
Kadhafi, mais n’y a-t-il pas
eu les attentats de Lockerbie et du DC10, et puis la répression d’une mutinerie en
1996, qui a fait plus de 1 200
morts ?
médiat des bombardements,
exiger tout de suite qu’on ouA.B.K : Oui… Je ne dédouane vre les négociations.
pas du tout le colonel Kadhafi
pour ses actes dans le passé, et RFI : Cheikh Tidiane Gadio,
puis même pour une certaine l’ancien ministre sénégalais,
violence qu’on a notée récem- a dit cette phrase : « Il n’est
ment. Mais je dis que cette in- pas normal que la responstervention, elle se fait unique- abilité de protéger les popument dans le but de servir les lations civiles soit l’apanage
intérêts, à la fois économiques, des pays occidentaux ».
et de politique intérieure, de
ces chefs de guerre. Je pense A.B.K : Oui, mais c’est clair !
qu’il y a évidemment le pétrole On ne voit pas du tout ce que
et le gaz libyen, qui sont forts, les pays occidentaux viennent
mais il y a aussi des besoins de faire dans cette affaire. Il y a
une institution continentale.
politique intérieure.
Tous ces chefs de file sont Pourquoi on ne leur demanden situation pré-électorale. erait pas d’intervenir dans ce
N’oublions pas le président conflit ? Il faut une mobilisafrançais, qui est en baisse dans tion continentale pour dire «
les sondages. Donc, ce n’est ça suffit ! ». Moi, j’ai donné,
pas aux Africains qu’on va sans prétention, le tempo, et
faire croire qu’on est là pour j’aimerais vraiment que tout le
libérer des peuples. On n’a continent se mette debout pour
qu’à aller libérer d’autres. On s’occuper des problèmes qui le
a qu’à aller libérer les Pales- concernent.
tiniens par exemple.
RFI : Vous souhaitez une
RFI : Si l’opération avait été solution politique en Libye,
lancée par des Africains, est- mais les insurgés de Bengce que vous l’approuveriez ? hazi ne croient pas une seconde dans la bonne foi du
A.B.K : Vous savez, ce que colonel Kadhafi. Qu’est-ce
je reproche à l’Afrique et aux qu’il faut faire ?
chefs, notamment aux chefs
africains, c’est leur pusilla- A.B.K : Moi, je respecte la
nimité. L’Afrique est timorée. légitimité des opposants de
On est encore engoncé dans Benghazi. Je reconnais la léces peurs coloniales et nous gitimité de leurs droits, plus
n’arrivons pas à les dépasser. de liberté d’expression…
C’est sûr qu’il y a une fail- Mais avec cette intervention «
lite des nos élites politiques, des Croisés », je me demande
notamment au niveau du lead- même s’ils ont la victoire, quel
ership, et même une incapacité va être le goût de cette victoire
de l’Union africaine à antici- pour eux. Est-ce que ce sera
per. Le silence des continents honorable pour les opposants
a été lourdement préjudiciable libyens, de voir le drapeau
français flotter sur le fronton
dans cette affaire.
Je crois que s’ils s’étaient de leurs édifices, et d’entendre
exprimés très tôt, ces chefs-là, le nom de Sarkozy scandé dans
ils auraient pu anticiper sur le les rues de Benghazi ? Donc il
cours des événements. Et puis y a là, des interrogations.
désamorcer même la bombe
des Nations unies. Les Afric- RFI - 23 mars 2011
ains doivent exiger l’arrêt im-
April 1-15, 2011
No. 013
Integration 11
ICI L’AMERIQUE
Combat du siecle
L’AMERIQUE N’A PAS OUBLIE
Si ça n’avait été le mur,
Mohamed Ali partait au sol.
“C’est ce qui t’attend la nuit
du combat”, lui dit sèchement
Joe Frazier qui avait asséné
la frappe de mule. Les deux
boxeurs étaient pourtant encore à Presque trois semaines
de leur rendez-vous sur les
rings du Madison Square
Garden en plein Coeur de
New York. “ Fais attention
fils d’assassin, tu peux faire
mal a quelqu’un”, s’était écrié
Mohamed Ali qui n’avait pas
vu le coup venir, alors qu’il
s’exhibait devant un photographe de Philadelphie qui
s’était arrangé d’avoir les
deux champions pour une sé-
ance de photos publicitaires
pour ce qui était déjà qualifié
de “combat du siecle”.
Il avait fallu trois bonnes
années pour monter cet événement répercuté dans le
monde entier. Mohamed Ali
avait un impréssionant palmarès de 31 victoires en 31
combats; dont 25 gagnes sur
K.O. Mais pour avoir tourney le dos a l’appel sous le
drapeau pour les chaps de bataille du Vietnam, le champion perdit son sacre et fut bani,
un bout de temps, de la boxe.
Et si beaucoup n’avaient regrete l’absence Mahamed Ali
sur les ring, c’etait a cause
la nouvelle etoile Joe Fra-
Charles Rangel:
for ever
Charles Rangel
Le doyen de la Chambre
des Représentants américain Charles Rangel, 80 ans,
a offert une réception le 2
mars dernier à Harlem son
district. Les tickets d’entrée
à cet événement coûtaient
entre 1000 et 5000 dollars
zier dont le terrifiant bilan
établit, à l’époque, 23 combats gagnés par K.O en 26
combats seulement. Joe Frazier sera aussi en tête de ceux
qui remettent une pétition au
Président Nixon, lui demandant de permettre à nouveau à
Mohamed Ali de monter sur
les rings.
L’Amérique de cette
époque est une pepinière
de mouvements civiques et
d’émancipation.Mohamed
Ali est de ceux qui gueulent
contre la guerre du Vietnam.
Et pour mieux le prouver, il
se convertit à l’Islam. Joe
Frazier quant à lui est le prototype de l’américain conservateur et traditionnaliste.
Autant dire que l’un et l’autre
comptaient des partisans par
legion juste pour leur façon
de voir le monde. Et ce 8 mars
1971, la foule monstre qui
prit place au Madison Square
Garden comptait autant les
personnalites politiques, que
des stars du cinema, de la
chanson.
Le combat partit comme
chacun l’avait prédit, avec un
Joe Frazier agressif a souhait
et cherchant a tout prix a faire
detonner la dynamite de son
terrible poing gauche. Ali qui
manie a merveille ses deux
bras utilize le gauche pour
parer les attaques tandis qu’il
fait mouche avec le droit. Ali
est aussi doté d’une mobilité
legendaire pour ne pas etre
touché. Mais Joe Frazier, inlassablement à l’assaut, ne
lui laisse pas user de cette esquive à sa guise. Vers la fin
du combat, chacun des deux
champions a reussi a faire le
portrait de l’autre. Ali cogne
par un crochet du monstrueux
gauche de Frazier, alla trouver le sol, mais l’arbitre Arthur Mercante jugea que ce
n’etait rien de grave qu’une
glissade. Puis le quinzieme
round. A plus que deux minutes et trente-quatre secondes
de la fin du combat, la droite
de Frazier cueilli la machoire
d’Ali qui fut jété dans les
cordes. Et plus personne ne
se demanda qui sortirait vainqueur de la lutte épique. Mais
il fallut des annees pour que
Ali admette qu’il fut bel et
bien le perdant du Combat du
Siecle.
Quarante
ans
après,
l’Amerique entiere parle encore de ce combat comme s’il
n’avait lieu que hier. Personne
ne veut croire que Mohamed
Ali est devenu ce vieil homme
de 69 ans mine par la maladie
de Perkinson. Et la carriere
musicale dans laquelle Joe
Frazier croulant sous ses 67
ans, dit pousuivre ne parviendra jamais à eclipser sa gloire
sur les rings. Il l’aura mesure
le 8 mars dernier quand venu
au Madison Square Garden,
pour l’anniversaire du Combat du Siecle. Pour la premiere fois depuis 40 ans il a
tenu des mots aimables pour
Ali.
avaient été mis en vente
depuis le 17 février dernier,
soit le jour suivant la déclaration du vieux démocrate de
Harlem de rempiler pour 22e
mandat l’an prochain.
Le moins que l’on
puisse dire est que l’annonce
de Charles Rangel de
s’accrocher au pouvoir, aura
prit à contre pied plus d’un.
D’abord parcequ’elle est declenchée plus d’un an avant
la date de réception des
candidatures et l’ouverture
officièlle de la campagne
électorale. Ensuite parceque
après l’epée de Damocles
qui vient de s’abattre sur
sa tête, personne ne voyait
plus Charles Rangel signer
indien de garder la tunique
de politicien qu’il a sur les
épaule depuis pas moins
de quarante années. En effet, l’ancien combatant de
la guerre de Coree vit ses
collegues de la Chambre
des Représentants voter à
333 pour et 79 contre, le 2
décembre dernier, un motion de censure contre lui.
A un pas seulement de
l’expulsion! C’est que la
commission d’éthique de la
Chambre des Représentants
américains, venait de lui reconnaître coupable de 11 des
12 accusations après deux
années d’investigation. En
gros, Charles Rangel a été
accusé d’user de l’influence
de sa position pour mettre en
poche de juteuses retombées.
“La chevre broutte là où elle
est attachée”, voilà une autre
façon de faire comprendre
cette histoire à un africain.
Comme si ce n’etait
deja rien, voici que son ami
de toujours, Kelvin Crucey
vient d’être jugé et envoyé
en prison pour 27 mois par
un juge qui l’a reconnu coup-
able de malversations financières d’un montant de 250
000 dollars.Kelvin Crucey
bénéficiait d’une position
que Charle Rangel lui avait
trouvé au sein d’une ONG,
selon le New York Post.
Certains que le doyen ne se
relèverait pas du choc, des
noms avaient déjà commencé à émmerger pour prendre
en main le destin du district
de Harlem. Il s’agit de, entre autres, Adriano Espaillat,
Keith Wright et Robert Rodriguez. Tant pis pour ceux
qui avaient vendus sa peau
avant de l’avoir tué. Même
le New York Post qui ne lui a
jamais fait de cadeau reconnait que Charles Rangel demeure très populaire et aimé
tant dans son district de Harlem que entre les murs du
Congrès américain.
Ngankwi Jean Blaise
NJB
12 Integration
April 1-15, 2011
No. 013
COMMUNAUTE
Santé des imigrés africains
Togolais
LA CARAVANE DU CAMEROON
PROMOTION DE
AMERICAN CONCIL EST LANCEE L’INITIATIVE PRIVEE
Congressman Bobby L. Rush:
l’Afrique peut compter sur lui
Combien d’imigrés africains aux USA savEnt
qu’ils peuvent bénéficier
d’UNE assurance médicale et
d’autres types d’aides? C’est
pour aider ces imigrés à connaître leurs droits que oeuvre
l’ONG Cameroon American
Council. Cette organisation
créée et pilotée par Sylvie
Belo vient d’ailleurs de reussir à signer un accord de
partenariat avec le Centers for
Medicare and Medicaid Services (CMS). Ceete dernière
est un organisme gouvernemental en charge des service
de la santé humaine. Le but
de ce parténariat? Puiser à la
source officièlle des informations importantes, sûres et
crédibles pour éduquer les
masses d’imigrés africains
sur l’obtention des bénéfices des divers programmes
d’assurance sur la santé.
Cet accord de parténariat
entre Cameroon American
Council et le Centers for
Medicare and Medicaid Services a automatiquement fait
ses preuves. En effet, les deux
parténaires pour la causes
de l’imigré africain, ont organisé, le 12 mars dernier à
Washington DC des travaux
de formation des formateurs.
Cet événement d’envergure
nationale et inédit dans la
communauté africaine des
USA regroupait de nombreux responsables réligieux
et d’associations africaines.
Sylvie Bello: O Bosso!
leurs défenseurs actuellement
dans les cercles politiques
américains. Le 17 decembre
dernier, le congressman Démocrate se faisait remarquer
en déposant sur la table de la
Chambre des Représentants
un projet de loi dénommé:
“The U.S.-Africa Trade,
Development and Diaspora
Relations Promotion Act of
2010.” S’il passe, ce projet
de loi vise à renforcer les relations commerciales entre
les USA et l’Afrique. “ Je
suis heureux d’introduire ce
projet de loi qui place en position primordiale la communauté africaine des USA dans
le renforcement des relations
entre les USA et l’Afrique
et aide au developpement
socio-économique, des fondementaux réquis pour créer
une véritable liberté et la démocratie”, a t-il déclarer au
moment où il déposait le projet de loi, en affirmant que les
USA et l’Afrique trouvaient
chacune un bon compte dans
cette affaire.
Rush est aussi celui qui
soutient qu’aujourd’hui, les
pays africain sont les plus prometteuses bases d’exportation
pour l’industrie américaine.
Parceque l’Afrique possède
d’énormes richesses naturelles et une main d’oeuvre
solide. Dans sa lancée, Rush
vante la diaspora africaine
des USA, qui au reste se constitue presque entierement de
personnes présentant un bon
cursus scolaire, comme une
croissante force économique
pour l’Amérique. Encore un
phénomène qui prend son envole à Chicago.
Comme on pouvait s’y attendre, il aura ete demande a
ces leaders ayant une formation appropriée de partager
les connaissances acquises
à Washington et encourager
les membres de leurs diverses associations, afin qu’ils
prennent plein avantage de ce
programme.
En marge des travaux du
12 mars dernier, il était offert des séances de consultations gratuites. Tout comme
des conseils pour l’obtention
d’une assurance santé. Des
mains de maîtres des services de Securité Sociale;
du programme nationale de
la Santé; du service de Santé
Familiales de Washington,
entre autres.
Le contraire aurait surprit. Le rendez-vous du 12
mars dernier n’aura été que le
début d’une aventure prometeuse. En effet le CMS et le
Cameroon American Council
n’entendent pas s’arrêter en
si bon chemin. Ils entendent
remettre constament leur numéro. Mais cette fois-ci en
visant des groupes qui sont
le plus dans le besoin. Rendez-vous a été ainsi prit pour
Chicago pour la prochaine
sortie.
Au cours de cette étape,
la sortie du Congressman
Bobby L. Rush est annoncée.
Cet homme est sans doute Celestin Ngoa Balla
l’un de ce que la communauté africaine tient de meil-
Le Congres Economique
et Social du Togo (CES) sponsorisé par EPLANET Corporation en partenariat avec Icilome
et d’autres entreprises togolaises
et personnes ressources de la
Diaspora, va organisé un forum
le 14 mai prochain a Washington
DC. Celui-ci s’inscrit dans la perspective d’initier le projet de la
création d’ un réseau de données
de toutes les entreprises et initiatives privées togolaises. Le nom
trouvé à ce reseau est RAPIE,
entendez: Réseau d’Assistance
Professionnelle, d’Information
et d’’Echange. Cette “machine”
sera programmée pour promouvoir les initiatives privées des
Togolaises et des Togolais de la
Diaspora en Amérique du Nord
et dans le reste du monde.
A cet effet, le RAPIE entend
mettre à la disposition de tous
noms, numéros de téléphones,
adresses postales et électroniques, base de données de « Job
fairs » et listes par session de
tous les services et produits offerts par les initiatives privées
togolaises.
Au cours de ce rendez-vous
annonce dans la capitale americaine, il sera aussi mis sur pied un
Conseil d’administration va organiser ce Forum Economique
et Social annuellement sur
des modalités de rotation dans
les grandes agglomérations
des Togolais en Amérique du
Nord et aussi en Europe. Il
sera aussi formé une Chambre
Economique et Sociale formée
par des cadres et élites de la
diaspora par adhésion renouvelable annuellement. L’adhésion à
la chambre Economique et Sociale est subordonnée à des frais
d’enregistrement de $200.00
modifiables sur recommandation du Conseil d’Administration
après un vote de la majorité absolue de _ (trois quart).Pour assurer un échange de services,
produits et informations, un site
web sera lancé pour supporter
tous les échanges. Les frais pour
la mise sur toile des données sur
les services, produits et d’autres
données sont gratuits pour les
membres adhérents de la Chambre Economique et Sociale mais
sujets aux frais de publicité
pour les non adhérents.Pour devenir membre de la Chambre
Economique et Sociale, il sera
exigé d’ être propriétaire ou
gérant d’une initiative privée
légalement enregistrée pour
conduire des activités commerciales, économique et autres, ou
offrir des services professionnels.
Il sera aussi formé un Conseil des Affaires et de l’Éthique
Professionnelle (CAEP) formés de 5 membres élus par
les 11 membres du Conseil
d’Administration pour 4 (quatre) ans renouvelable va siéger
chaque trimestre pour régler
les litiges et contentieux entre
les membres du RAPIE et entre les membres du RAPIE et
les demandeurs de services et/
ou de produits et autres composantes de la société.Dans
les cas d’urgence, CAEP initiera une conférence call pour
trouver une solution immédiate à tout problème prévalant.
Le Conseil d’Administration
peut être dissout par la Chambre Economique et Sociale
pour manque d’efficacité et
d’incompétence dans ses activités.Une élection anticipée peut
être organisée par le CAEP et la
Chambre Economique et Sociale
élira le nouveau bureau pour
le Conseil d’Administration.
Le Conseil d’Administration
sur proposition de la Chambre
Economique et Sociale suite à
une pétition d’au moins un quart
(1/4) de ses membres peut révoquer tout membre du CAEP et
élira un membre en remplacement à son sein et approuvé par
les 2/3 (deux tiers) des membres
du Conseil d’Administration.
Franck Felix Gutenberg
April 1-15, 2011
No. 013
Integration 13
COMMUNAUTE
Nigerians
Ghanéens
Nollywood au Forum Economique Africain UNITED ROMAN CATHOLIC CHURCH OF
Lancelot Imasuen et Dayo raterie dont les Etats Unis sont at the School of International et NEW YORK CELEBRATES GHANA’S 54TH INOgunyemi, Deux grandes fig- d’ailleurs l’une des vitrines les Public Affairs, l’ African Busi- DEPENDENCE ANNIVERSARY WITH ARCHures de la très montante indus- plus alarmantes. Quant à Dayo ness Club du Graduate School BISHOP MOST REV. TIMOTHY M. DOLAN.
trie du cinéma Nigérian étaient
parmi les intervenants au Forum
Economique Africain, organisé
par la Colombia University du
25 au 26 mars dernier. De nombreux autres intervenants étaient
au rendez-vous pour animer la
discution dans les domaines des
affaires, des lois et de la gouvernance. Inévitablement, l’ interventions des deux nigérians
portaient sur le cinéma africain.
Imasuen, l’un des plus anciens
réalisateurs Nigérians a intervenu pour présenter la vie de galère
des producteurs d’un cinéma
Nigérian pourtant au monde le
second plus prolifique. La faute
à l’incroyable haut degré de pi-
Ogunyami, cet avocat qui se
plait souvent à investir dans les
médias, aura présenter le nouveau produit de sa firme. Il s’agit
de Cinémart, un concept ciblant
les couches défavorisées qui ne
peuvent s’approprier d’un film à
plus de deux dollars américains.
Ce nouveau produit est l’une des
bouée que lancée par l’industrie
cinématographique nigériane
pour se sauver des eaux de la
piraterie.
Plus de 400 participants ont prit
part à ce forum organisé par la
Colombia University. Le Forum
Economique Africain est conjointement organisé par SIPA
Pan African Network (SPAN)
of Business et l’ African Law
Students Association de la Columbia Law School. Quelques
figures les plus remarquables
de ce rendez-vous: Danny
Jordaan, président du comité
d’organisation de la coupe du
monde 2010 FIFA en Afrique
du Sud; J. Kofi Bucknor, l’un
des patrons de Kingdom Zephyr
Africa Management, Charles
W. Brumskine, ancien Senateur
du Liberia, Dr. Shatayanan Devarajan, économiste en poste à
la banque mondiale, puis Fola
Adeola, l’un des fondateurs du
Guaranty Trust Bank.
SN
House of Travel Grand Raffle Winner at Tribute to
Flora Nwapa on International Women’s Day!
House of Travel, Inc.
held a free raffle draw offering two roundtrip tickets
to Lagos, Nigeria on March
07th, 2011, on the occasion
of a tribute to Flora Nwapa,
Africa’s first female publisher and Nigeria’s first female
novelist, that was organized
to coincide with International
Women’s Day celebrations.
The lucky winner was Ms.
Nadia Ailoje, a staff member
of the Nigerian Mission. The
tribute was held at the African Union’s U.N. Mission
New York office, followed by
another one at the Permanent
Mission, Republic of Nigeria.
Members of House of Travel
are also actively involved
in social causes to make a
difference, and Ms. Zainab
Nasser presented on the subject of domestic violence and
the services available of Domestic Harmony Foundation.
House of Travel’s homely style, low fares and excellent customer service encourages all travelers to make it
their only source and ‘home’
for all their travel needs.
House of Travel, Inc. is located at 211 E. 43rd Street, Suite
910, between 2nd & 3rd Ave.,
New York, just a block and a
half away from the Nigerian
Mission and Consular Offices to be close to the Nigerian ‘home away from home’
as well. Customers who once
utilize House of Travel stay
with them, and some have
even been with Yasmin since
over eighteen years.
House of Travel has
held three raffle draws since
the start of the 50th Nigeria
Day Celebrations on October
10, 2010, as a way of saying thanks to the Nigerian
Community for their support
throughout their existence.
The winner’s names were announced at major local and
Nigerian publications. Yasmin Wasti, the President and
CEO, loves working with the
people of Nigeria as she says
Nigerians are very loving,
loyal and receptive people
and she welcomes them. Yasmin loves to say “we endeavor to make every experience
a memorable one, and will
continually strive to acquire
a special place in the heart of
every customer”.
Most Reverend Timothy M.
Dolan, said that he was very
happy to join the Ghanaian Community for the first time as they
celebrate Ghana’s 54th Independence Anniversary “waving the
colorful flag of Ghana, gorgeously dressed in typical Ghanaian
Kente cloth and really enjoying
your country’s independence
anniversary.” He also warned
that much as celebrating independence is a good thing, what
we should beware of is never to
gain independence from God.
In his remarks, Rev. Fr. Francis
Kwame Anane, one of the Chaplains of the Ghanaian Catholic
Community in the Bronx, said
“today is indeed historic for
all Ghanaian Catholics in New
York, because it marks the first
time we have the opportunity to
celebrate the Holy Liturgy with
the Archbishop of New York”.
The two Communities used to
be one, worshipping at Christ the
King Church. A few years ago,
they suffered an unfortunate split
which saw some members worshipping at St. Margaret Mary
Church. Fr. Anane emphasized
that “we deeply regret this split
but, guided by the wise Ghanaian proverb which says ‘when
you fall down due to a misstep,
you have to change the way you
walk’, I am very glad to say that
the two communities have resolved to reunite, and the result
of this reunification journey is
what we are all witnessing here
today”. Fr. Anane noted that as a
result of the fast-growing membership, the Ghanaian Catholic
Community is beset with a number of challenges which include,
lack of a place to worship, lack
of adequate facilities to take care
of activities such as society meetings, Sunday school for the kids,
and a convenient time to have
several of the activities that keep
members together and active.
The Youth and Young Adults in
The Ghanaian Catholic Community in the Bronx, (from Christ
the King and St. Margaret Mary
Churches) celebrated Ghana’s
54th Independence Anniversary
on Sunday, March 6th, 2011 with
the Most Reverend Timothy M.
Dolan, Archbishop of New York,
as the Principal Celebrant at Our
Lady of Grace Roman Catholic
Church, Bronx, New York. The
Church was filled to full capacity with joy and excitement. The
Pastor of the Church, Rev. Fr.
Levelt Germain, warmly welcomed the Archbishop and the
Ghanaian Community to his Parish. At the beginning of the Mass,
the Presidents of the Ghanaian
Catholic Community presented
to the Archbishop, a set of vestments made of rich Kente cloth
from Ghana, which he blessed
and wore for the Mass. High personalities present included Ghanaian Clergy and others in the
New York area, Commissioners
of the Archdiocesan Office of
Black Ministry, the Asantefuohene of New York, Nana Okokyeredom Acheampong Owoahene
Tieku, Nana Kwabena Amakye,
Akwamuhene of the Asanteman
Association of New York, Barima Kwaku Agyeman Duah,
the Bronxhene of New York,
Mr. Grant Ntrakwa, the head of
Chancery of Ghana’s Permanent
Mission to the UN in new York,
Mr. Daniel Clottey, Consular Officer, Mr. Mahama Y. Amantana,
Protocol Officer, Mr. James Tigah, head of Treasury and Mr.
William Awinador Kanyirige,
Deputy Permanent Representacontinued on page 20
tive of Ghana Mission.
The Archbishop of New York,
14 Integration
April 1-15, 2011
No. 013
OPINION
CRISE IVOIRIENNE : UNE OPINION AFRICAINE DE TOUTES PARTS HANDICAPEE
C’est depuis des siècles que l’Afrique n’est
point en mesure de réagir
promptement, de façon
organisée, quelque peu
homogène, même à des
agressions qui menacent
jusqu’à sa survie. Ce au
niveau du continent comme à celui des pays ou des
vieilles ethnies pourtant
moulées chacune dans un
long passé de vie commune, de souffrances et de
petites gloires partagées.
Au contraire, pour avoir
pu préserver l’intégrité de
ses valeurs culturelles, religieuses, l’Asie a mieux résisté que le reste du monde
dompté à la bourrasque de
l’occidentalisation.
La
bouillonnante
situation en Côte-d’Ivoire
est venue rappeler la justesse du titre que Chinua
Achebe trouva à son premier roman, Things fall
apart ; parce que notre
monde s’est effondré, que
le Blanc est venu « mettre
un couteau sur les choses
qui nous tenaient ensemble
et nous sommes tombés en
morceaux » : plus nous tentons d’agir en organisme
vivant, plus nous nous découvrons éloignés les uns
des autres, du fait même
de nos propres mouvements diversement centrifuges devenus mécaniques,
notre éducation à l’école
étrangère nous y ayant
préparés de longue date
ou du fait des dernières
manœuvres de l’ennemi
commun. Le matraquage
médiatique, par des campagnes retentissantes de
désinformation, est depuis
longtemps conçu pour susciter, provoquer à souhait
chez nous le chaos propice
à la protection si ce n’est
à la promotion des intérêts
étrangers, de la Communauté Internationale.
Nous sommes à la
fois coincés et éparpillés
de maintes façons, au
sein même de nos sociétés
structurellement et mentalement
déstabilisées.
Très souvent l’Africain
lambda ne dispose guère de
moyen fiable d’accéder à
l’information qui sauve ; il
est tenu en respect par une
classe politico administrative massivement infiltrée,
globalement aliénée, dans
un contexte mondial de
retour à la fois feutré et
précipité à la Guerre Froide.
Que d’énigmes autour
de la crise ivoirienne !
- L’ONU (du Conseil de Sécurité) peut-elle
promouvoir la Démocratie
? En a-t-elle seulement
l’intention ? Honnêtement
!? Il lui faudrait commencer par démocratiser
ses propres structures, son
fonctionnement. En attendant, elle se sert du prétexte démocratique plutôt
comme un instrument de
domination du monde au
profit de certaines puissances nucléaires : la
fraude électorale est reconnue et assumée pour
maintenir le fraudeur au
pouvoir d’État alibi en Afghanistan, en même temps
qu’elle est planifiée pour
subvertir le nationalisme
ivoirien, zimbabwéen, etc.
brandie pour ajouter à la
diabolisation de Cuba, la
Corée du Nord, l’Iran, la
Libye, de la Chine, etc.
- L’agressé est souvent pris pour l’agresseur
– toute lâcheté bue : «
Si quelqu’un veut vivre
en paix, il faut éviter
d’attaquer la France. - Et
si la France vous attaque
!? - … - C’est Bagbo qui a
appelé la France et l’ONU
! qui s’accroche au pouvoir, pour faire souffrir
les Ivoiriens ! » On planifie une crise post électorale en Côte-d’Ivoire, pour
aussitôt violemment refuser le Président issu de
la légalité constitutionnelle ivoirienne, pour ne
pas devoir reconnaître,
la flagrante imposture :
l’accouchement par césarienne d’un Président homme lige de la Communauté
Internationale. Un coup
d’État, un hold-up électoral
soigneusement concerté de
longue main par les loups
blancs d’une mondialisation cannibale est agité tel
un haut fait d’humanisme,
le tout premier maillon
d’assainissement vertueux
des relations internationales en pays pauvres (N.
Sarkozy).
- La cécité du Nigeria, avec son ECOMOG, au
départ d’une guerre civile
panafricaine sous prétexte de punir la morgue
du « singulier » Bagbo
qui s’obstine à refuser à
haute voix de faire comme
la majorité de ses homologues de l’Afrique noire,
de baisser promptement la
culotte au moindre désir
du Maître aux yeux bleus :
« Nous sommes la CDEAO
: il n’y a pas de pays ouest
africain qui n’ait de ressortissants en Côte-d’Ivoire.
» (L. Bagbo) Il n’y a pas
une crise ivoirienne, il y a
menace fantasmée à terme
sur les intérêts occidentaux et apparentés en Côted’Ivoire.
- L’amalgame d’une
France-Communauté Internationale-la quasi-totalité du Monde Entier, d’une
Union Européenne à la
discipline de fourmis entre des États apparemment
sous tutelle automatique
de l’Hexagone chaque fois
qu’il faut punir « l’audace
», « l’effronterie » d’un
pays dominé. La fameuse
Ivoirité
de
l’histoire
ancienne,
ressuscitée
aujourd’hui pour espérer
confondre celui qui a pu
la contourner, après mout
concessions plus ou moins
suicidaires, pour permettre
à quelqu’un de citoyenneté
avérée douteuse de briguer
la magistrature suprême.
- L’Union Africaine
surgit in extremis et met
sur pied une Commission
de Facilitation en vue d’«
évaluer le processus électoral » et le Secrétaire
Général de l’ONU, sans
aucun mandat moralement avouable, en prescrit l’objectif (négatif) :
la Commission peut tout
faire sauf procéder au recomptage des voix. C’est
pourtant la même vénérable
institution qui a exigé le
recomptage en Afghanistan, à Haïti et ailleurs
dans le monde, qui n’a
pas levé le petit doigt en
l’an 2000 lorsque les USA
se sont livrés à une telle
opération en Floride pour
pouvoir départager Bush
et son malheureux vis-àvis. Des députés UMP sont
empêchés par Sarkozy
d’aller observer de visu en
Côte-d’Ivoire les dernières
basses
manœuvres
de
leur gouvernement pour
tenter de maintenir pour
l’éternité leur pays parmi
les Grandes Puissances.
- L’épée à double
tranchant de la désinformation, de l’arrogance
tonitruante, en vue de
pulvériser sa proie, ne
manque pas, à la longue,
de discréditer gravement
plutôt le bourreau : on crie
au hold-up électoral de
Bagbo tout en refusant le
recomptage qu’il propose.
Sarkozy s’agite (à partir
de la tribune de Bruxelles)
comme s’il suffisait qu’il
tousse pour que Bagbo
démissionne, en perdant
certainement de vue le discrédit qu’il jette en même
temps sur la fonction présidentielle en France, sur le
gaullisme, sur l’humanisme
de la culture française des
Lumières, sur le sérieux de
sa propre personnalité.
- Obama fait miroiter
au regard de Bagbo le costaud salaire d’une chaire à
Boston s’il consent à quitter
son poste à Abidjan. Est-ce
pour reconnaître qu’il n’est
lui-même à la recherche,
à la Maison Blanche, que
d’un peu plus de fortune
personnelle, que le sort
du peuple américain, du
monde, de l’humanité ne
l’intéresse guère hors des
discours grandiloquents ?
C’est à se demander si son
étonnant Prix Nobel de la
Paix n’est pas paradoxalement pour quelque chose
dans la fulgurante maturation de son soudain esprit
va-t’en-guerre ; s’il n’est
qu’un naïf prisonnier du
Système (Yankee) ou s’il
a déjà basculé dans le cynisme arrogant d’un Nixon,
des Bush ou des illustres
Cows Boys géniteurs de la
Guerre des Étoiles.
L’étendard
de
l’humanisme chrétien tant
déployé par des États qui
sont en train d’étouffer
le peuple ivoirien sous
l’embargo multiforme du
Vieux Continent, qui ont
laissé bombarder tous les
châteaux d’eau en Irak,
qui viennent de déblo-
April 1-15, 2011
No. 013
Integration 15
OPINION
quer deux cents millions
de francs pour la promotion de l’homosexualité
au Cameroun ; tout à fait
comme s’ils ignoraient
l’unique motif pour lequel
leur Dieu avait, aux temps
préhistoriques, fait pleuvoir des napalms bibliques
sur Sodome et Gomorrhe.
J.J. Rawlings disait que «
ce qui distingue l’homme
de l’animal c’est la honte
», devant tout acte posé ou
cautionné qui tend à dégrader l’homme, à susciter
une idée malheureuse de
l’humanité.
Le Front médiatique
de la reconquête coloniale
De nos jours, une
guerre se gagne ou se perd
d’abord par les médias.
Et les moyens africains
de résistance, ici comme
ailleurs se révèlent insignifiants,
désespérément
résiduels. Presque rien de
consistant à l’échelle internationale : Nkrumah au
pouvoir avait prévu une
radio panafricaine ; Mengistu avait nationalisé dans
le même but de conscientisation à longue portée «
La Voix de l’Évangile »
qui émettait depuis Adis
Abeba. Un groupe de journalistes afro antillais avait
lancé « Black » au début
des années 80, qui avait
vite fait long feu, non sans
avoir fait un éclairage inédit sur les circonstances
de l’assassinat de Syvanius Olympio, et les répugnantes implications françaises à tous les niveaux.
A la même époque devait
paraître en météore « Afrique », une initiative d’un
groupe de journalistes ougandais et nigérians dont
une des constantes avait
été d’attirer l’attention du
monde sur la perpétuation
de la traite négrière au XXe
siècle en Afrique même,
notamment en Mauritanie
et au Soudan, où par exem-
ple, sur les places des marchés périodiques un Noir
s’échangeait contre cinq
vaches. « Afrique nouvelle », journal catholique
paraissant à Dakar, a beaucoup fait, au cours des
deux premières décennies
des Indépendances, pour
accompagner, populariser
dans l’opinion africaine,
les luttes de libération nationale dans les colonies
portugaises d’Afrique, en
Namibie, au Zimbabwe et
en Afrique du Sud.
A côté (ou en face),
le nouveau colon avait lancé avec les Indépendances
des années 60 une gamme
de périodiques « africanistes » dont le porte-étendard était et demeure Jeune Afrique de Béchir Ben
Yamed, révélé Jeune-à-fric
par Canard Enchaîné dès
1983 et plus tard vulgarisé dans cette posture par
François Xavier Vershave
de regrettée mémoire, qui
s’en est souvent pris à la
presse organique de manipulation françafricaine,
« comme Jeune Afrique, qui ne cachait même
plus ses longues relations
avec Foccart - qui lui a
légué ses archives. Elle
est plus riche des articles
qu’elle n’a pas publiés que
des articles qu’elle a publiés : quand elle a préparé
un article gênant, elle demande au dictateur concerné combien il l’achète.
».
C’est ainsi depuis
longtemps de notoriété
publique la perversion mafieuse de ses rapports avec
Jacques Foccart, l’âme
damnée de la Françafrique.
Comme moyen fonctionnel
de communication, il ne
reste principalement aux résistants diversement isolés
du panafricanisme que les
pages des réseaux sociaux
de l’Internet pour exprimer
leur point de vue, se donner éventuellement la main
pour plus d’efficacité dans
leurs efforts de libération
collective.
A l’échelle de chaque
pays africain, il ne manque
pas de « feuilles de chou »
assez téméraires pour tirer
plus ou moins fréquemment sur la sonnette
d’alarme face à la fulgurante avancée du néocolonialisme. Mais presque
partout ces organes de
presse manquent de ressources à la fois humaines
et matérielles (on ne peut
s’y engager et persévérer
que si l’on ne nourrit pas
certaines ambitions immédiates, que si l’on préfère
l’honneur aux honneurs,
l’ascèse aux bombances,
comme Pius Njawé). Ils n,
ont pas accès aux grandes
sources
d’informations
toutes aux mains d’une administrations sous trop pesante tutelle, des agences
internationales de presse
en général montées et fonctionnant comme systèmes
de conditionnement perpétuel des peuples à maintenir sous domination, à exploiter sans état d’âme.
- Le souverain mépris
du Nègre marron continue
à se faire ostentatoire, pour
pouvoir servir à jamais
d’exemple : c’est en mondovision que commence le
lynchage à mort de Lumumba par les forces de l’ordre
colonial de reconquête immédiate . Cinquante ans
plus tard, Sarkozy procède
de la même façon devant
ses paires de l’Union Européenne en réunion à Bruxelles, pour hurler à Bagbo
l’ordre de démissionner, de
s’enfuir dans les 48 heures.
Sinon, implicitement, qu’il
s’attende à connaître soit
le destin de Um Nyobe, de
Marien Ngouabi, de Sankara, soit celui de Sékou
Touré et consorts.
Des
habitudes
d’impudentes manipula-
tions médiatiques pour
tourner en bourrique même
l’opinion occidentale et
justifier des guerres de reconquête coloniale : on se
souvient peut-être encore
de cette « infirmière » effondrée qui témoigna de la
dernière cruauté de Saddam Hussein, le massacre
d’enfants en couveuses,
qui libéra le déclic, vainquit les derniers scrupules
de l’opinion américaine,
pour laisser les mains libres
à Bush Père d’ordonner
la première invasion de
l’Irak. L’« infirmière » se
révéla plus tard, à quelques
curieux, n’être que la
fille de l’ambassadeur du
Koweït à Washington, «
montée » pour les besoins
de la cause.
Une Classe politique
mandataire
La colon est resté
égal à lui-même – dans ses
intentions comme dans ses
objectifs : le vampirisme
infini de l’économie, de
la culture du néocolonisé.
La seule nouveauté est
qu’il s’affuble désormais
de masques vivants en plus
grands nombre – il a même
changé de peau en Afrique
noire. Il a toujours choisi
avec un soin méticuleux
ceux à qui il a remis l’«
indépendance » comme
il tend à leur trouver de
dignes successeurs de plus
en plus obéissants, dépersonnalisés, dévoués à faire
appliquer la volonté du
Maître, jusqu’au sacrifice
de leur vie, des intérêts les
plus inaliénables de leurs
peuples. Autant que possible, la bonne culture s’étant
révélée
héréditaire
(«
L’émotion est nègre comme la raison est hellène. »
), on veille désormais à ce
que l’alternance au sommet de l’État « républicain
» se fasse de père en fils.
La stabilité de putréfaction
d’une domination étrangère
des plus impudiques !
L’Administration des
républiques bananières a
été conçue et mise sur pied
sur la base de la corruption – des hommes et des
structures qui continuent
de les conditionner dans le
sens d’une morale assassine du chacun pour soi et
Dieu (l’État aliénant) pour
tous. Chaque bénéficiaire d’un bout de Pouvoir
Discrétionnaire s’en sert
d’abord à des fins personnelles. N’attendez point
qu’il manifeste le moindre esprit de service public. Il attend de l’usager au
quotidien qu’il contribue
à rembourser les sommes
engagées pour l’achat de
sa
nomination-couronement, à constituer celles
nécessaires au maintien de
la bonne humeur des innombrables décideurs de
la Voie Hiérarchique. Sans
oublier l’enrichissement
personnel du préposé en
question, pris comme tout
le monde dans la frénésie
de l’enrichissement « sans
suer ». La présence voulue sans fin des conseillers
techniques de la Métropole
garantit le fonctionnement
normal du système, veille
à ce que le Pouvoir néocolonial demeure aux mains
des plus médiocres. Ils
n’ont rien à craindre des
rescapés de la persécution
qui a préparé, accompagné
l’« indépendance » et protège son sommeil : l’armée
néocolonisée rassure assez, sinon les bases militaires françaises ne sont
pas loin.
To be continued in the next
issue
16 Integration
April 1-15, 2011
No. 013
L’INVITE
avec les autorités pour la secu- à nos frèères et soeurs qui arrité et davantage de prosperité riveront du continent.
de ce beau et grand pays.
Intégration: Avez-vous expliIntégration: Qu’est ce qui qué aux autorités américaines
érer deux faces. L’une positive
vous a été proposé concrète- que l’Afrique est un continent
et l’autre négative. Les événement par les autorités améric- avec plusieurs pays et d’autres
ment tristes du 11 septembre
diversités en vrac?
aines ?
2001 sont, en effet considérés
par la majorité de l’opinion sur
Imam Konaté: Les différ- Imam Konaté: Nous avons
leur aspect négatif. Il y a pourentes autorités américaines qui éffectivement fait savoir à la
tant bel et bien un aspect positif
nous ont déjà approchés nous mairie qu’il y a une kyrièlle
à tirer de ce drame. Ce bon
ont proposé des aides dans d’associations même en precôté c’est que l’islam a gagné
plusieurs domains. Mais pour nant individuellement chacun
en considération en Amérique
nous aider, ils ont posé des des 59 Etats africains. Ils nous
dépuis le 11 septembre 2001.
conditions qui ne se résument ont dit que la solution, au reste
Les
mosquées
existaient
qu’à la demande que les afric- simple, est qu’il faut créer une
certes avant le drame, mais le
ains forment une communauté fédération africaine au sein de
gouvernement américain ne
unie et distincte. Cette recom- laquelle l’on retrouvera cette
s’interessait pas de trop près
mendation est plus préssante pléthored’associations africau mode de fonctionnement
depuis les dernières élections aines. Pour chaque pays africde ces mosquées. Mais juste
à la mairie de New York. Pen- ain, l’on comptera un délegué
après le 11 septembre 2001,
dant sa campagne, le maire au sein de cette fédération. Ce
cette marginalisation des lieux
Micheal Bloomberg est rentré sera à ce délegué de venir posde culte musulman est tombée.
en contact avec nous pour sol- er sur la table de la fédération
Les autorités américaines se
liciter du soutient. Et pour la les problèmes, le programme
sont rapprochés des différentes
première fois dans l’histoire des activités de son pays. Plus
communautés
musulmanes
de l’Amérique, des africains concrétement, si l’un des pays
et ils comprennent désormais
ont endorsé publiquement un africains veut célebrer sa fête
qu’il y a à distinguer l’Islam
candidat, en l’occurrence Mi- nationale et veut béneficier
africain de celui des arabes par
chael Bloomberg. Cette mo- de l’aide de la mairie, son déexemple. Nous autres africains
bilisation profitable doit con- legué apporte les documents
sommes ici en Amérique pour
tinuer, c’est pourquoi je lance que la fédération se charge de
travailler pour ameliorer notre
ici un appel aux responsables porter aux devants du Conseil
vie et aider nos familles restées
d’associations africaines de Municipal. Et l’événement
sur le continent. Alors nous
nous rejoinder pour une unité en question sera célebré par
nous rendons dans la mosquée
l’ensemble de la communauté
la consolidation des acquis.
juste pour prier et débattre sur
africaine. C’est de la sorte que
la façon pour nous de former
Intégration: Comment d’après les frères des Caraïbes sont
une communauté forte capable
vous peut s’organiser cette organisés et vous voyez que
de mieux intégrer la socièté
chaque années, ils celebrant
communauté africaine?
américaine. Nous n’y parlons
avec faste leurs différentes
de politique. Les autorités
Imam Konaté: Nous avons, fêtes nationals avec l’aide et la
américaines qui l’on verifié et
en fait, déjà commencé à nous participation des autorités de
en sont convaincus de l’aspect
asseoir ensemble. Au cours la municipalite de New York.
pacifique de l’islam africain,
de ces premières assises nous
nous tiennent en consideration
avons compter des leaders Intégration: La plus grosse
et respect. Ici à la mosquée de
d’associations originaires de difficulte à laquelle vous faites
Acsa, nous avons deja reçu la
vingt sept pays africains. Par- face?
visite du patron de la police de
mi ces participants, l’on notait
New York qui a tenu personautant des musulmans que de Imam Konaté: Le problème
nelement à, venir feliciter la
chrétiens. J’avoue que pendant dans notre communauté africcommunauté africaine en géun laps de temps maintenant, aine est celui des luttes pour
nérale pour son exemplarité.
nous ne nous sommes pas l’hégémonie. C’est chacun qui
L’intérêt des administrateurs et
vus mais, nous allons repartir veut être président, commanautres politiciens de New York
de plus belle. Car plus que deur. C’est chacun qui veut
envers la communauté africavant, les africains commen- être assis devant; c’est chacun
aine ne cesse de monter. Aussi
cent à comprendre la necessité qui veut être servi.Personne
je profite de cette occasion
du regroupement, de l’unité. n’entend être un porteur d’eau.
que votre journal m’accorde
Notre génération doit celle Personne ne veut reconnaître
pour lancer un vibrant appel
des pionniers qui vont laisser que c’est le Dieu Tout Puissant
à la communauté africaine de
un ouvrage qui va servir à nos qui nous destine aux responsl’Amérique entière de s’unir
enfants nés ici en Amérique et abilités. Et ainsi appelés,nous
et travailler main dans la main
I MA M KONAT E: “ L’U n i on
Africaine doit éduque r l e s
p eup l es africai ns à s ’ a i m e r. ”
Intégration: Pouvez-vous
vous présenter à nos lecteurs?
Imam Konaté: Je m’appelle
Konaté et j’ai 56 ans bien que
j’aie l’air d’être moins âgé que
ça. Je suis originaire de la Côte
d’Ivoire. En 1976, je fais partie des jeunes gens qui ont crée
la mosquée d’Acsa qui se situe
au Coeur de Harlem à New
York. J’y suis, depuis le création, l’Imam et le leader spirituel. Dieu merci, tout va bien
pour nous.
Intégration:
Quelle
est
l’influence que votre mosquée
joue au sein de la communauté
africaine?
Imam Konaté: Notre mosquée accueille les africains
originaires de tous les pays
du continent. Autant donc
dire que la Mosquée d’Acsa à
Harlem représente la communauté africaine d’une certaine
façon. En réalité en initiant
cette mosquée nous avions le
souci de créer un centre pour
acceuillir la communauté africaine non seulement de Harlem, mais aussi de l’ensemble
de New York. Aujourd’hui
cette mega-cité compte déjà
de nombreuses mosquées africaines et la mosquée de Acsa
entretient de très bons rapports
avec ces autres mosquées là.
Nous nous faisons un autre
point d’honneur que la fondation du Conseil des Imams
d’Amerique soit née dans cette
mosquée.
Intégration: Vous êtes sans
ignorer qu’en Amérique un
doigt accusateur est pointé sur
la communauté musulmane
dépuis les attentats térroristes
de 11 septembre 2002. Comment vivez-vous cette situation?
Imam Konaté: Mon point de
vu, en tant que Imam, est que à
chaque situation, il faut consid-
devons savoir que ce n’est pas
pour voler, pour manger tout
seul sans penser à ceux qui
arrivent après nous. Je lance
d’ailleurs un appel ici àtous les
africainsde laisser tomber cette
mauvaise habitude; de se soigner de ce que j’appelerai “la
maladie du pouvoir”. Ce fléau
ne nous fait pas avancer.
Intégration: Quel rapport
sera entretenu entre cette fédération des associations africaines en Amérique et les
représentations diplomatiques
accreditéesen Amérique?
Imam Konaté: Je vais avouer,
si vous me le permettez, que
nous n’avions saisi jusque là
la chance de donner un rôle
à jouer aux représentations
diplomatiques africaines dans
la fédération. Maintenant nous
allons y mûrement refléchir ,
explorer en profondeur cette
piste, nous rapprocher de nos
représentations diplomatiques
pour voir ce qu’elles peuvent
nous offrir pour la mise sur
pied de cette fédération des
associations africaines. Nous
avons en effet besoin de toutes
les expertises, de tous les
conseils possibles. L’africain
en tant que travailleur est
déjà respecté en Amérique,
mais sa voix ne compte
curieusement pas à cause du
manqued’organisation,
des
divisions. Peut-être que nos
représentations diplomatiques
vont nous aider à faire taire les
luttes d’hégémonie, à encadrer les associations nationales.
Par ailleurs, nous demandons à
ceux des africains qui ont obtenus la nationalité américaine
et qui sont allés dans des universités de ne plus s’éloigner
de leur communauté d’origine
et aussi, pourquoi pas, de se
présenter candidats aux différentes élections pour briger
des mandates dans des circles
politiques. Ils peuvent être
sûrs qu’ils ne seront pas ridicules pendant le vote car ils
auront les voix des africains et
contrairement à l’impréssion
que les uns et les autres se
font, le nombre d’africains en
April 1-15, 2011
No. 013
Integration 17
L’INVITE
amérique est tres impréssion- ils ont été sinistrés par un
nant et ira grandissant au fil tremblement de terre, nous
des ans.
avons mobilisé les imams de
toutes nos mosquées pour une
Intégration: Durant la tra- collecte de fonds qui se sont
gédie de Harlem en 2006, la élevés à 4000 dollars. Nous
communauté africaine avait avons déposé cet argent dans
été soutenue par des figures le compte de la mairie de New
politiques très en vue à New York pour qu’ils soint envoyés
York.A votre invitation?
à nos frères de Haïti. Pour nous
démontrer son appreciation, le
Imam Konaté: Franchement, maire Bloomberg nous a par la
nous ne cesserons de remer- suite fait parvenir une letter de
cier toutes ces autorités tant gratitude sur laquelle il a signé
du gouvernement locale que personnelement.
fédérale et l’autorité municipale pour tout ce qu’ils ont fait Intégration: Comment explipour nous à ce moment où la quez-vous l’absence des leadcommunauté africaine pas- ers Africains-Américains comsait des moments difficiles. me par exemple Al Sharpton à
Le gouverneur Paterson, le vos côtés pendant ces moments
maire Bloomberg, les séna- difficiles de 2006?
teurs et bien d’autres autorités
étaient venus vers nous d’eux- Imam Konaté: Nous avons
mêmes et avaient mis la main éssuyé une perte de dix âmes,
à la poche comme des milliers dont neuf enfants et une mère
d’autres new yorkais. Nous de famille pendant cet incendie
croyons que ceci a été possible survenu dans le domicile d’un
grâce à notre organisation im- frere tandis qu’il etait au Volant
péccable à cette occasion. Pour de son taxi pour gagner de quoi
ce probleme qui ciblait au pre- prendre dignement en charge
mier chef les africains, nous les siens. Autant dire que c’était
avons decidés de prendre les un moment de térrible douleur
affaires en main nous-mêmes. pour la communauté africDieu merci ça s’est bien pas- aine. Mais nous n’avons pas
sé. La structure de cette orga- vus frapper à notre porte nos
nization est d’ailleurs restee frères Africains- Américains.
en place et elle vient de nous Mais cela nous étonne t-il?
permettre de voler au secours Je ne crois pas? Nous savons
de nos freres de Haiti. Quand bel et bien que ces frères ne se
nos frères tout dernièrement montrent que dans des occa-
sions où ils ont quelque chose
à gagner sur nous imigrés africains. Comme si on déjà
sorti de notre déception,voilà
que c’est trois mois après que
nous ayions enterré nos morts
que des gens disant venir de la
part de Al Sharpton prennent
contact avec nous. Ils nous
transmette le message de Al
Sharpton nous annonçant qu’il
aimerait rencontrer la famille
endeuillée. Il justifiait son absence aux obsèques sous le
pretexte qu’il n’avait reçu de
ticket d’invitation. Nous avons
repliqué que les Bloomberg,
Paterson et tous les autres
grandes figures politiques de
New York n’avaient été invités, mais ils s’étaient pointés pour nous soulager. Selon
nos traditions africaines, je
peux estimer que Al Sharpton
nous avait manqué de respect
, voire insulté. C’est pour cela
que au lieu de prendre la route
pour l’accompagner personnellement, je me suis limité à
lui filer l’adresse de la famille
endeuillée. Mais, coup de
théâtre! Où était donc passé Al
Sharpton? Il ne trouva mieux
que de dépêcher des délégués.
Et coup de theater sur coup de
théâtre: les émissares de Al
Sharpton n’étaient venus que
pour négocier le contrat pour
la reconstruction du bâtiment
avalé par les flammes, non pas
pour essuyer les larmes des
yeux des victimes. Il leur a ete
fermement demander de ne
pas se moquer des gens. Cette
reponse fit pique rune crise de
colere a Al Sharpton. Le buisnness, voilà le problème de Al
Sharpton. Je ne vais pas nier
que cet homme, au reste influent, a été à nos côtés quand
des policiers avaient fusillé et
assassiné nos frères Amadou
Diallo et Ousman Zongo. Je
crois que s’il n’est pas venu
nous soutenir durant la tragedie du Bronx, c’est parcequ’il
n’y trouvait pas son compte.
Avec Amadou Diallo, il a gagné en publicité; avec Ousman
Zongo je peux vous affirmer
qu’il a reçu de l’argent. Mais
la tragedie du Bronx l’ appelait
à mettre la main dans la poche,
ce qu’il ne peut faire pour nous
autres imigrés. Il a coupé les
ponts avec nous.Une fois de
plus, je vais terminer par dire
aux africains de comprendre
qu’il est temps pour eux de
prendre en main leur destin.
ont été recensés à un taux très
élévé pour la première fois
dans l’histoire de l’Amérique.
A notre niveau, nous avons
mobilisé les masses dans nos
lieux de culte. Nous avons demandé à nos frères chrétiens
de faire de même dans les Eglises. Le succès fut total.
Intégration: Aux lendemains
du seisme qui a frappé Haïti
l’an dernier, le président sénégalais, entre autres, a proposé son pays comme terre
d’acceuil des sinistrés haïitiens. Mais sa proposition n’a
pas été acceptée par le peuple
haïtien. Qu’en dites-vous?
Imam Konaté: Haïti est un
pays souverain. Nul ne doit
donc demander à ses citoyens
d’abandonner leur terre quelle
que soit la raison. Ma foi ce
qui est nécessaire de faire dans
ce cas est d’aider le peuple haïtien de reconstruire son pays.
Toutefois il est loisible à ceux
des haïtiens sans toit d’accepter
d’être acceuillis par des pays
Intégration:
africains favorables. Mais
Imam Konaté: Une fois qu’une fois la reconstruction
j’avais vu des leaders poli- d’Haïti faite, qu’ils retournent
tiques Africains-Americains chez eux s’ils le desirent.
sur le plateau de television dire
qu’ils etaient la voix des Afric- Intégration: Vous êtes origiains que nous sommes. Quand naires de la Côte d’Ivoire qui
j’avais eu l’occasion aussi traverse des moments très difd’aller debattre à la television, ficiles. Quel est votre sentiment
c’etait pour leur retorquer par rapport aux événements
qu’ils ne nous représentent qui s’y passent?
pas. Je leur ai dit qu’ils ne
se rapprochent jamais de la Imam Konaté: La Côte
d’aujourd’hui
a
communauté africaine pour d’Ivoire
s’informer de nos problèmes, des allures du Zaïre d’il y a
pour s’impliquer dans nos quelques décennies. Tout ici
manifestations et de fait je ne avait commencé comme une
vois comment ils peuvent nous guerre politique avant de se
représenter devant les institu- transformer rapidement en une
tions. Pour ne pas m’arrêter vaste et interminable guerre
là, je me suis approché des civile. Le bilan au Zaïre est
organisateurs du dernier re- au bas mot de quatre millions
censement des populations et de morts, qu’en sera t-il de la
je leur ait demander de pren- Côte d’Ivoire? Les incitateurs
dre contact directement avec du conflit ivoirien s’activent à
les foyers africains au lieu des mettre dans la tête des gens que
leaders Africains-Americains par exemples, les Djoula en
qui ne s’interessent pas à nous. sont après les Bété et vis versa,
Le bureau de recensement a or le veritable problème est la
saluer l’idée et ils ont travaillé politique un point un trait. Que
avec nous pour un résultat très
continued on page 18
intérressant car les africains
18 Integration
April 1-15, 2011
No. 013
AFRIQUE
médiation sur l’île Mbanié à l’ONU
QUAND OBIANG CREE
LA PANIQUE
Lorsque enfin le président équato-guinéen Obiang
Nguema Mbazogo, parvint
à apposer une signature sur
les documents devant lui,
pour après réussir à se lever
et à marcher pour prendre la
porte du siège de l’ONU à
New York, il ne sait combien
de soupirs de soulagement il
laissa derrière lui. Non pas
que Obiang Nguema venait
de permettre une avancée décisive pouvant déboucher sur
une solution au le litige frontalier qui depuis de longue
date, oppose son pays et le
Gabon. Non même pas qu’il
a finalement cessé de faire
attendre, dans un embarras
manifeste, Ban Ki Moon et
Bongo qui avaient signés le
documents en vitesse près de
dix minutes plus tôt.
A l’invitation du
Sécrétaire Général de l’ONU,
le coréen Ban Ki-Moon, Obiang Nguema s’était rendu au
siège de l’ONU ce 25 février
dernier pour un débat avec
son homologue gabonais, Ali
Bongo pour éssayer de résoudre le litige frontalier de
longue date entre leurs pays.
C’est que Obiang Nguema,
ce jour là, n’avait pas l’air
d’un homme en pleine forme.
Et si cette réunion convoquée
par Ban Ki-Moon eut à prendre pas moins de deux heures
de retard pour démarrer, c’est
parceque, disent de bonnes
sources équato-guinéennes,
Obiang Nguema avait été
foudroyé par un malaise. Dès
lors qui va s’étonner que les
travaux du fameux sommet
tripartite se soient apparentés
à de la pure formalité? Quant
à Ban Ki Moon, il lui restait
de se frotter les mains quand
il declare à la presse: «Je suis
heureux de vous dire que les
deux dirigeants ont réitéré
leur engagement à soumettre
ce contentieux à la Cour internationale de justice et à
déployer tous les efforts possibles pour conclure la médiation engagée au plus vite».
C’est dépuis les années
70 que la Guinée équatoriale et le Gabon se disputent
la souveraineté de l’île de
Mbanié. Chacune des parties
est devenue plus intransigente
dépuis qu’ on y a trouvé des
gisements de pétrole. En
2004, les deux pays s’étaient
accordés pour exploiter cette
ressource conjointement, tout
en œuvrant pour résoudre
leur différend. En 2008 sous
l’égide de l’ONU, une médiation avait également été mise
en œuvre. Mais le différent
semble encore avoir de beaux
jours devant lui. Le sommet
tripartite ONU-Gabon-Guinée Equatoriale du 25 fevrier
dernier n’aura débouché que
sur une décision commune
de la poursuivre des négociations. D’où le rendez-vous
prit par les experts des deux
pays en conflit les 29 et 30
mars dernier en Suisse.
Franck Felix Gutenberg
continued from page 17
ce ne soit aussi pas à l’ONU,ni
toute autre institution de la
communauté internationale,
ni la France ou tout autre pays
puissant de venir régler nos
problèmes. Tous ces gens ne
viennent pas en Afrique que
pour semer la pagaille; ils viennent pour piller les richesses
du continent. Pour réussir leur
odieux coup, ils créent des divisions et des guerres entres
les frères africains. Pour prendre spécifiquement le cas de
la Côte d’Ivoire, j’ai de tout
temps exorté mon peuple de
résister à toutes ces mauvaises
forces qui cherchent à les diviser et rester unis. Je veux ici
une fois de plus dire à Alassane
Ouattara et à Laurent Gbagbo
qu’ils sont deux fils valeureux
de la Côte d’Ivoire. Il est certain que l’un comme l’autre ont
un grand amour et idéal pour la
Côte d’Ivoire. Alors pourquoi
tolèrent-ils, voire contribuentils à la déchéance de notre
beau pays et à la souffrance de
son peuple? Je leur demande
de tout faire pour trouver
l’occasion de s’asseoire sur la
même table pour scéler une
reconciliation salutaire pour la
terre de Côte d’Ivoire. Je sais
qu’ils ont chacun l’autorité
de mettre un terme à tous ces
massacres et destructions. A
tous les dirigeants africains,
je dis qu’il est de leur responsabilité de protéger leurs concitoyens. Qu’ils se plient au
jeu de la démocratie, se savoir
et consentir à partir du pouvoir. Mais par delà tout c’est
l’unité qui doit prévaloir. Je
dirai aussi que l’Afrique fait
face à tant de crises parcequ’il
lui manque un cadre pour regler ses problèmes. Vous me
direz qu’il y a l’Union Africaine mais, est-ce que cette
organisation relève le defi de
rassembler et d’être la voix
des peuples africains. L’Union
Africaine doit éduquer les peuples africains à s’aimer, de se
tolérer afin que nous n’ayions
besoin des autres en cas de difficulté.
Intégration: Les dernières
élections dans certains pays
africains en l’occurrence la
Guinée et la Côte d’ivoire, ont
amené des tensions. Et l’on a
vecu à New York des ressortissants de ces pays faire l’écho
de ces tensions qui se jouent
sur le continent. Comment avez
vous fait face à cette situation
en tant que Imam et leader spirituel d’une mosquée?
Imam Konaté: D’abord
j’interdis que l’on débate de
la politique dans ma mosquée.
J’avoue que ces tensions dont
vous parler sont perceptibles,
c’est pour cela que j’ai multiplier jusqu’ici des sermons
pour appeler à l’apaisement,
à la réconciliation. Nous ici,
n’avons pas le droit de suivre
le mauvais exemple des leaders
de l’Afrique; nous ne devons
pas oeuvrer pour la désunion
de nos frères et soeurs du continent.Contrairement à ce qui se
fabrique en Afrique, nous de la
diaspora, devons être soudés.
De notre unité peut d’ailleurs
émaner une force de changement bénéfique pour l’Afrique.
En prenant le fait que la plupart des familles africaines
subsistent actuellement grâce
à la force de travaille et à la
générosité de la diaspora. Par
conséquent la diaspora a un
pouvoir d’influencer le cours
des choses sur le continent.
La diaspora peut imposer aux
électeurs locaux le choix d’un
candidat. Ces derniers seront
obligés de marcher s’il sentient
qu’ils courent le risque de perdre la manne qui leur tombe de
la diaspora. La Côte d’Ivoire
est divisée aujourd’hui entre
les nordistes et les sudistes. La
diaspora a sans doute un rôle
à jouer pour refaire l’unité de
ce pays. La diaspora ivoirienne doit se souder et imposer
sa dynamique à la mère patrie.
C’est certain que la diaspora
africaine a un grand pouvoir
de décision, mais elle doit
s’organiser et parler le langage
de l’unité et de la paix.
Intégration: Dans votre bureau, vous afficher de nombreuses photos de vous aux
côtés d’homme politiques
américains. Pouvez-vous nous
dire ce que ces gens pensent
de l’Afrique actuellement?
Imam Konaté: Les américains suivent en effet les événements qui se passent en Côte
d’Ivoire et ailleurs en Afrique.
Mais ils ne peuvent s’engager
de façon déterminante en Côte
d’Ivoire d’abord à cause de la
France qui a prit les devants.
Ensuite il est bien connu que
les américains n’irons jamais
se risquer dans un pays s’il n’y
trouvent leur interêt. La preuve
ils se sont précipités en Libye
à peine etait-elle entrée dans le
tourment. Ceux d’entre eux qui
s’etait interessés au problème
ivoirien au depart sont sans
hésiter partis porter secours
à la rebellion contre Khadafy
qui est un morceau intérressant. Toutefois vous entendrez
des hommes politiques ici
vous rassurez avec des “nous
sommes avec la Côte d’Ivoire”
mais, croyez-moi, c’est des
histoires. Que les africains
prennent la responsabilité de
règler leurs propres problèmes.
Aux ivoiriens de se décider à
refaire la paix et l’unité de leur
pays.
Propos recueillis par Franck
Felix Gutenberg
April 1-15, 2011
No. 013
AFRIQUE
Mali
A.T.T SORT LA TETE HAUTE
Le president malien promet de partir l’an prochain. Tant pis
pour ceux qui lui demandaient de s’accrocher au pouvoir
Toumani Toure: au nom de
Dieu!
Pas de ça au Mali cette foisci: des jeunes jétés en masse dans
la rue criant à tue-tête et brandissant des pencartes sur lesquelles
on lit des appels à “faire dégager”, “faire partir”, “chasser”, de
gré ou de force, le président en
poste.
En Tunisie il y a seulement
quelques mois, on a appelé “
Révolution Orange”cet ouragan
du changement né à l’improviste
et qui a deboulonné Ben Ali dont
aucune méteo n’avait jamais
prédit une telle chute piteuse
et “précoce”. En embrassant
l’Egypte quelque temps après,
le phénomène a prit le nom de…
pour ne laisser aucune chance à
celui que personne ne voyait laisser tomber le scepter qu’entre les
mains de son fils et ceci dans des
jours aussi éloignés à la mesure
de “l’éternité” de temps qu’il
s’était déjà au sommet du pays
des pyramides des Pharaons:
Hosni Mubarack, s’il était encore à presenter. Autour de alias
“Roi des rois”, alias “Frere …”
de faire face au feu d’une révolution qui n’a rien à voir avec celle
qu’il clame au fil des jour des 42
années qui lui confèrent le règne
le plus “éternel” d’Afrique. Mais
Mohammar Khadafi n’est pas du
genre à se séparer des delices du
pouvoir. Et les jours qui passe lui
donnent l’occasion (tant rêvée)
de sortir ces armes qu’il a empillé depuis des decennies.
En Afrique au sud du Sahara, le signal d’alerte maximum
est declenché depuis longtemps
dans de nombreux pays. “Bongo
doit partir” au Gabon, “ Biya
Mouf de” au Cameroun, “ Com-
paore…” au Burkina-Faso, “
Wade…” au Senegal, etc… Le
moins que l’on puisse dire est que
l’on a déjà assisté à des tire de sémonce ça et là. Et dans cet exercice d’entrainement, les diaspora
d’Afrique noire s’en sont donne
a Coeur joie tant a Washington
qu’a Berlin, en passant par Paris, Bruxelles, Londres, Geneve,
New York, etc…
Non, le peuple malien ne
joue pas les spectateurs en ce
moment uniquement du fait qu’il
a encore passer une bonne année
avant l’élection présidentielle.
C’est que Amadou Toumani
Touré refuse de jouer avec les
dés pipés des Abdoulaye Wade,
Paul Biya et tous les autres qui
se sont arrange mafieusement
pour réamenager la constitution et se donner un pouvoir à
vie. Longtemps avant la fin de
son mandat, ATT, comme les
siens l’appelent affectueusement
a déjà donné le jour exacte où il
sortira du palais présidentiel. “je
suis d’avis que le mandat finit
le 8 juin et qu’il faut partir le 8
juin”, a t-il deja fait entendre.
C’est sûr, le Mali n’a jamais
volé son classement parmi les
pays les plus pauvres du monde.
La terre qui, jadis, fut foulée par
les Kankan Mousa, Askia Ali,
Soundiata Keita et tant d’autres
noms epiques, est aujourd’hui
malmenee par l’austerite de la
sécheresse. Le Malheur ne venant jamais seul comme on dit,
voila qu’arriva au pouvoir, le 19
novembre 1968, au Mali un certain Moussa Traoré. Ce militaire
qui fit tomber par coup d’Etat
Madibo Keita, est en effet un dictateur à render jaloux les Mobutu
et autres Sekou Touré. S’il ne
prenait pour de l’elexir les souffrances de son peuple, comment
autrement expliquer sa poigne
de fer? Après 23 ans de regne,
un ouragan semblable à celui qui
balaie actuellement l’Afrique va
le trainer au ngnouf pendant neuf
ans au cours desquelles il vivra
avec la peur au ventre de voir son
jugement de mise à mort par les
tribunaux maliens, s’executer. En
2002 avant de quiter Toulouba,
Alpha Omar Konaré accorde la
grâce présidentièlle au vieux dictateur qui continue actuellement
à prendre du plaisir à regarder les
courses de chevaux.
L’heure de la déchéance
de Moussa Traore fut l’occasion
pour le monde entier de découvrir Amadou Toumani Touré. En
mars 1991, après les manifestations populaires réprimées dans
le sang, le commandant des commandos parachutists, participe
au coup d’État contre Moussa
Traoré et prend la présidence
du Comité de transition pour le
Salut du peuple et assurera les
fonctions de chef d’État pendant
la transition démocratique. Il organise la conférence nationale
du 29 juillet au 12 août 1991,
puis des élections législatives et
présidentielle en 1992. C’est à
l’issue de ces élections, qu’est
élu Alpha Oumar Konaré. Et nul
autre que secrétaire général des
Nations unies, Kofi Annan, fait
de lui, en juin 2001, son envoyé
spécial en République centrafricaine, après un coup d’État manqué contre Ange-Félix Patassé.
En 1er septembre 2001, il
demande et obtient sa mise en retraite anticipée de l’armée. Il décide de se lancer dans la vie politique en posant sa candidature
pour l’élection présidentielle. Il
est élu président du Mali lors de
l’élection présidentielle en mai
2002, avec 64,35 % des voix au
second tour. Son adversaire Soumaïla Cissé, ancien ministre, obtient 35,65 % des voix. Amadou
Toumani Touré sera réélu président le 29 avril 2007 dès le premier tour. Il a obtenu 71,20 % des
votes[6], tandis que son principal
concurrent, Ibrahim Boubacar
Keïta, qui n’a recueilli que 19,15
% des voix, conteste, comme les
autres candidats de l’opposition
réunis au sein du Front pour la
démocratie et la république, les
résultats en raison de fraudes.
Son slogan de campagne a cette
election etait: « Pour un Mali qui
gagne ». Mais ses partisans souhaitant le voir, cette fois-ci passer
des le premier tour, l’appelerent
Takokélen qui en bambara signifie littéralement « prise unique
». Est-ce pour cela que son principal concurrent, Ibrahim Boubacar Keïta, qui n’a recueilli que
19,15 % des voix, contesta, et
comme les autres candidats de
l’opposition réunis au sein du
Front pour la démocratie et la
république, ce dernier cria aux
frauds? Il faut dire que pendant
cette deuxieme bataille presidentielle, ATT a compte sur autre
chose que son surnom de « soldat
de la démocratie ». En effet, il se
fera Soutenir par de nombreux
partis politiques, dont quatorze
sont rassemblés à l’initiative de
l’Alliance pour la démocratie au
Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/Pasj)
et de l’Union pour la république
et la démocratie (URD), au sein
de l’Alliance pour la démocratie
et le progrès (ADP) mais également par le Mouvement citoyen
et plusieurs associations, le président sortant a axé sa campagne
sur son bilan qu’il qualifie de
positif, sur son modèle de gouvernance basé sur le consensus
et sur un « programme pour le
développement économique et
social » autour de neuf priorités
: le renouveau de l’action publique en matière de démocratie
et de gouvernance ; une plus
forte croissance économique
avec à la clef un taux de croissance d’au moins 7 % l’an ; le
développement du secteur privé
; celui des ressources humaines
; l’emploi des jeunes ; une plus
grande implication des femmes
dans le développement ; le soutien aux initiatives culturelles
et au sport ; la participation des
Maliens de l’extérieur au développement du pays et l’institution
d’une diplomatie plus aggressive
Bonjour donc a une présidence
assez atypique, puisque ATT lui
même n’appartient à aucun parti
politique et son gouvernement
regroupe tous les partis du pays.
“Je suis venu au pouvoir dans ce
pays par deux voies. La première
fois par coup d’État. L’armée
m’avait délégué pour prendre le
pouvoir par la force, et c’est ce
que nous avons fait. Nous som-
Integration 19
mes restés quatorze mois, pendant lesquels nous avons mis en
place toutes les structures de la
démocratie. Toutes ! Nous avons
organisé toutes les élections, et
puis je suis parti. Pendant dix
ans, je n’ai jamais parlé de politique. Puis j’ai pensé qu’avec
l’expérience que j’avais, et surtout avec le manque de cohésion d’une partie de la classe
politique malienne, je ne pouvais
quand même pas, après tous les
sacrifices que nous avions consentis, laisser les acquis tomber
à l’eau. J’ai donc pensé que je
pouvais apporter quelque chose
à mon pays. J’ai pensé qu’il était
nécessaire que je vienne en indépendant. Sans parti politique,
je me suis présenté, soutenu par
des partis et des associations
de la société civile”, vous dit
l’interessé lui-même.
Le contraire aurait surprit que des partisans zélés ne
donnent de la voix pour demander à Amadou Toumani Touré de
modifier la constitution pour se
payer un autre mandat à defaut
d’un regne à vie. L’on citera
dans ce cadre les populations de
Sikasso, pour lesquelles la prolongation du mandate de ATT
trouverait sa justification dans
le cadre de l’harmonisation des
mandats des députés et des élus
locaux. Amadou Toumani Toure
pourrait aussi prendre pour argument des distinctions qui viennent de lui parvenir des Maliens
de l’exterieur et de certains homes
d’affaires du pays. Sans oublier
cette distinction traditionnelle du
peuple Dogon. «Je ne sais pas
comment ils vont prolonger mon
mandat. Je ne sais pas ce que cela
veut dire de prolonger un mandat (...) Pour moi, mon mandat
finit le 8 juin et je ne rentre pas
dans quoi que ce soit. Ils n’ont
pas besoin de mobiliser qui que
ce soit. La seule personne qu’il
faut mobiliser, c’est moi-même,
et je suis d’avis que le mandat
finit le 8 juin et qu’il faut partir
le 8 juin (...) Je vois dans cette
agitation un peu de manque de
confiance. Je crois qu’en réalité
les gens sont pressés. Mais moi
aussi d’ailleurs, je suis pressé de
leur laisser la place.?»
Célestin Ngoa Balla
20 Integration
April 1-15, 2011
No. 013
AFRIQUE
Soudan
THABO MBEKI REUNIT LES DEUX SOUDAN
de Bishoftu, pour que soit
trouver un accord definitif sur
la séssession du Sud-Soudan à
l’issue du referendum de février dernier. Ces négociations qui
regroupaient sur la même table
des représentant des désormais
deux Soudan étaient organisées par un panel désigné par
l’Union Africaine et piloté par
l’ancien chef d’Etat Sud africThabo: d’ex chef d’Etat à ain Thabo Mbeki. Les débats
ont porté notamment sur les
brilliant négociateur
Il n’a pas fallu moins de secteurs micro-économiques,
six jours de travaux à l’hotel les resources pétrolières, la
Kuriftu de la ville Ethiopiènne dette soudanaise d’avant refer-
endum, entre autres.
A en croire les rapport du
panel de l’Union Africaine à
l’issue des travaux, les deux
délégations se sont entendus
sur “le respect mutuel de la
souveraineté des deux Etats
soudanais et l’établissement
d’une coopération fructueuse
pour favoriser et maintenir un
éssor économique profitable
à l’un comme à l’autre”. Le
même rapport explique que
les deux Etats ont trouvé un
concensus pour l’exploitation
du pétrole et la maintenance
Comores
LA FRANCE FAIT MAIN
BASSE SUR MAYOTTE
Azali: un président installé
par l’ambassadeur de France
Donc tandis que Sarkozi
en donne plein la vue aux gens
en déclenchant des bombardements en Libye et, troublant
les eaux en Côte d’Ivoire, il
piétine, en catimini, la souveraineté d’un autre Etat africain, en l’occurrence les
Comores. Paris s’est decidé à
transformer Mayotte en département d’Outremer.
En reaction, le collectif des associations comoriennes a donné une conférence de presse à la Maison
des Association du 13ème
arrondissement de Paris,
vers la fin du mois dernier.
Ceci malgré l’appel téléphonique d’un responsable du
Ministère Français des Af-
faires Étrangères à la Mairie de Paris 13 afin d’annuler
cette conférence. “Méthode
d’un État voyou”, qualifia
l’un des conférenciers. Les
comoriens de l’extérieur, particulièrement qui se trouvent
en France se ont ainsi decider
de faire pression aux autorités comoriennes de remettre
à chaque Assemblée des Nations-Unies les résolutions
sur le retour de Mayotte dans
l’ensemble comorien et de
préparer le dossier contre la
France au Tribunal Pénal International. “La France considère les Comores comme
une variable d’ajustement
pour sa politique interne.
Sarkozy profite de cette île
comorienne pour “expulser
presque 50%” de l’objectif
fixé au niveau national. Ceci
afin de montrer aux français
qu’ “ils appliquent la politique
d’immigration de Le Pen”,
dira un conferencier qui continue que “la présence de la
France à Mayotte déstabilise
les Comores”.
En en 1976 et en
2009, des referendum furent
organizer par la France sur
le sort de la troisieme ile des
Comores. Ces referendum
sont qualifies par les conferenciers de Paris comme nulls
et non avenues , quoique les
Nations-Unies et l’Union Africaine ne connaissent aussi
l’appartenance de Mayotte
aux Comores . Le combat du
peuple des Comores pour la
souverainete de Mayotte a fait
7000 victimes, a en croire des
sources crédibles. Pourtant
c’est d’une maniere banale
que la France, a travers sa
presse, presente ce probleme
au rested u monde. En remontant l’histoire, l’on decouvre
que deux présidents Ali Soilihi et Ahmed Abdallah ont été
assassinés par les mercenaires
français avec le feu vert des
services des renseignements
extérieurs français. Quant au
président Djohar, il était exilé
de force à La Réunion. Azali
est laissé indemne comme
“c’est le président installé
par l’ambassadeur de France
aux Comores”, selon un autre conferencier qui poursuit:
“les Etats qui ont un parcours
d’empire ne peuvent pas
s’imaginer sans territoires”
Sani Nyandja
des infrastructures pétrolières
déjà présentes sur le terrain.
Ainsi donc, les deux pays continueront à exploiter ensemble
les resources pétrolières du
sous sol soudanais à travers les
companies Sudapet et Nilepet.
Les deux parties se sont aussi
entendues que le Sud-Soudan
aura sa propre monnaie dès le
8 juillet prochain. Sur les question d’exportations, les deux
parties se sont donné rendezvous à la fin de ce mois de mai
pour sièger.
L’ancien Président Sud-
Africain Thabo Mbeki qui
peut, à juste titre, se faire le
point d’honneur d’avoir reussi
à sa mission, n’a pas manqué
de saluer la bonne volonté des
deux parties en négociation et
leur a demandé d’accélerer le
rested u dossier avant la fin du
mandat du panel de l’Union
Africaine. Ce n’est donc pas
une utopie que les africains disposent de figures compétentes
pour règler les problèmes bien
africains.
continued from page 13
did not sow seeds of disunity. On
the contrary, He always preached
for love, unity and forgiveness.
He therefore encouraged us to
emulate Him as we celebrate
our nation’s 54th Independence
Anniversary. He also said “As a
united Ghanaian Catholic Community I am urging you all to
let God, Love, Respect, Understanding, Dedication and Commitment be your cornerstone”.
Archbishop Timothy Dolan
joined the congregation in the
joyous waving of the Ghanaian
flag throughout the Mass, and he
also loved his Ghanaian given
name of “Papa Kojo Dolan”. Fr.
Konaku Kuusegmeh, Chaplain
of the community at Christ the
King, thanked the Archbishop
immensely for taking time out
of his very busy schedule to celebrate with us. He also thanked
everybody who played a special
role in putting the celebration
together, especially Fr. Levelt
Germain who made us feel very
much at home.
In his closing remarks, Archbishop Dolan expressed his gratitude
and appreciation to the Community for giving him the opportunity to celebrate with us. He
noted that the Ghanaian Catholic
Community is a beacon of hope
and inspiration for the Archdiocese of New York. The evening
ended with a beautiful reception
in the Church hall with lots of
Ghanaian dishes and dancing
this united Ghanaian Catholic
Community are about 250 active, enterprising and industrious
young people, who have their
own Youth Choir, Gospel Band,
Altar Servers, Lectors and Ushers. Our biggest problem is getting a place for them to meet often for rehearsals so that they can
develop their God-given talents
to the full, for the betterment of
the Community and service to
humanity.
“We are appealing to you, Your
Excellency, to come to our aid,
help us to get a Parish that we can
call our own. We have diligently
done our homework about the
responsibilities and challenges
of running a parish and we have
challenged ourselves for the
tasks ahead with the declaration
of our first President, Osagyefoo
Dr. Kwame Nkrumah on the eve
of Ghana’s Independence 1957
that ‘the black man is capable of
taking care of his own destiny’.”
Father Anane paid a glowing
tribute to some of the leaders
who have played an immense
role in our journey, especially the
Archdiocesan Office of Black
Ministry, led by Brother Tyrone
Davis, and the Commissioners
who have helped in bringing the
reunification this far. Basing his
homily on forgiveness, unity and
peacefulness to our neighbors,
Archbishop Dolan said that Jesus
Christ, the Savior of mankind,
Thomas Biambi
April 1-15, 2011
No. 013
Integration 21
JUGEMENT DE HABRE CONCLUSIONS DE LA
REUNION CONSULTATIVE ENTRE L’UA ET
LE SENEGAL : Vers la création d’une Cour
internationale ad hoc
Mamadou DIALLO (Le Quotidien)
Du 23 au 24 mars dernier, la
commission de l’Union africaine et
une délégation du Sénégal se sont
réunies à Addis Abéba, en Ethiopie
pour discuter de l’affaire Hissène
Habré. Ainsi, les deux parties ont
convenu, au terme de leurs discussions, de la création d’une Cour
internationale ad hoc pour juger
l’ancien Président Tchadien.
Les deux jours de discussions
sur l’affaire Hissène Habré entre
l’Union africaine (Ua) et la délégation du gouvernement sénégalais
à Addis Abéba, en Ethiopie (23 et
24 Mars dernier) semblent porter
leurs fruits. Au sortir de cette rencontre, des décisions importantes
ont été prises de part et d’autre. En
effet, le gouvernement du Sénégal
et l’Ua ont convenu de créer, au
Sénégal, une Cour internationale
ad hoc chargée de juger l’ancien
Président tchadien. D’ailleurs, l’on
nous apprend qu’une nouvelle rencontre est prévue dans la dernière
semaine du mois d’avril pour examiner un projet d’accord entre les
deux parties sur la création de cette
cour. Pourtant, dans un entretien accordé au mois de février dernier à
un journal français, le chef de l’Etat
avait dit que le Sénégal ne va plus
juger Habré et qu’il va remettre le
dossier à l’Ua. Seulement, au mois
de janvier dernier, l’organisation
panafricaine avait encore demandé à Wade d’exécuter le mandat
qu’elle lui a confié et qui consiste
à organiser le procès de Hissène
Habré. Mieux, l’Ua avait soumis au
gouvernement sénégalais un projet
de création de Chambres africaines
extraordinaires pour juger l’ancien
chef d’Etat du Tchad, en exil depuis
maintenant plus de 20 ans à Dakar.
Ceci dit, l’Union africaine a donc
renoncé à ce projet de Chambres
africaines extraordinaires.
A en croire une source, le Sénégal et l’Ua ont d’ores et déjà pu
travailler sur les statuts de la Cour
internationale ad hoc qui sera créée.
Et, dans la mesure du possible,
cette cour devra fonctionner sur
la base des ressources mobilisées
par les bailleurs de fonds lors de
la table-ronde pour le financement
du procès, tenue à Dakar le 24 novembre dernier. D’ailleurs, les donateurs avaient pu rassembler une
somme qui avoisine les 5,6 milliards de nos francs. Toutefois, cette
somme peut être revue à la hausse
si l’on sait que ce procès peut nécessiter la mobilisation de moyens
supplémentaires. Donc, la porte
reste toujours ouverte pour d’autres
fonds, en cas de be-soin et en temps
The Motherland Entertainment and Distribution:
Votre Distributeur
exclusif de musique Africaine
CD et DVD.
347-965-1390
opportun. Pour les ressources humaines, l’on indi-que qu’il est
prévu que tous les ma-gistrats soient nommés par le président de la
Commission de l’Union africaine,
même si les magistrats sénégalais
seront nommés sur proposition de
leurs autorités.
Il faut rappeler que l’Ua avait
invité les 23 et 24 mars derniers
une délégation de représentants du
gouvernement sénégalais á Addis
Abé-ba, en Ethiopie pour des discussions sur la tenue du procès de
Hissène Habré. La délégation sénégalaise était dirigée par le ministre
de la Justice, Cheikh Tidiane Sy. Il
était aussi accompagné par le premier président de la Cour d’appel
de Dakar, Demba Kandji.
Cet accord conjoint du Sénégal et de l’Ua est ac-cueilli avec
une grande satisfaction par les organisations de défense des droits de
l’homme et les victimes du régime
de Habré. Elles exhortent, ainsi, «la
mise en œuvre immédiate de cette
décision». Seu-le-ment, les dé-fenseurs des victimes semblent nourrir
encore des craintes quant à la volonté du Séné-gal d’or-ganiser enfin, le
procès. Pour Jacqueline Mou-deina, l’une des avocates des victimes
et présidente de l’Association tchadienne pour la défense des droits de
l’homme, «il est temps que le Sénégal cesse les ma-nœuvres dilatoires
pour traduire par des actes concrets
cette décision. Il ne faut plus perdre
du temps»
Commandez des maintenant
$ 10
347-965-1390
22 Integration
April 1-15, 2011
No. 013
CARAIBES
Royal Navy withdrawal
causes Caribbean worry
Last year, the HMS Manchester intercepted a drug shipment in Montserrat waters valued at more than EC$2 million
(US$740,740).
Caribbean countries are concerned about the impact Britain’s
decision to pull its naval warships
from the region will have on the
drug fight.
The UK Guardian newspaper
reported on Monday that the government will abandon its warship
patrols of the Caribbean, for the
first time since the Second World
War, because of the Royal Navy’s
funding crisis. It’s first time defence chiefs have had to abandon
an existing overseas mission because of the budget squeeze.
I
A Ministry of Defence
spokesman said, though, that the
Royal Navy is not withdrawing
from the region altogether and
would “continue to provide a permanent presence in the Caribbean,
able to respond to the full range of
potential events including humanitarian disaster relief operations”.
“During 2011 this will be provided by a Royal Fleet Auxiliary
ship, enhanced with a naval party
and helicopter during the core hurricane season,” the ministry said.
But the number two man in
Montserrat’s Police Force as well
as Barbados’ top cop are concerned
about what the reduced presence
will mean.
Royal Montserrat Police
Force Deputy Commissioner of
Police Paul Morris yesterday described the pullout plan as “dreadful” as the patrols have been doing
so well in catching and deterring
drug runners and making a significant impact on drug trafficking.
“They generally have success
on every six-month tour and on the
last tour about three or four boats
with drugs were intercepted,” he
said. “Their greatest impact is being a deterrent which prevents
more people from using the region
as a transshipment point. That is
even more significant than the interceptions.”
Last year, the HMS Manchester intercepted a drug shipment in Montserrat waters valued at more than EC$2 million
(US$740,740).
Two years ago, the Royal
Navy seized its biggest haul of
cocaine, with an estimated street
value of £240 million (US$385
million) when the frigate HMS
Iron Duke intercepted a boat carrying more than five and a half tons
of the drug in an operation off the
coast of South America.
Meantime, a further concern
for Montserrat is that while the
ships are usually within two sailing days of the island, the pending
reduction will mean that the small
British Overseas Territory could be
without cover if an evacuation was
necessary.
Barbados’ Police Commissioner Darwin Dottin agreed that
the partial withdrawal would be a
serious blow in the fight against
the illegal drug trade.
“The region is sandwiched between the drug producing countries
and the drug consuming countries
and it is going to have an impact,”
he told the Nation newspaper.
“We’ve been boosting our capacity over time, acquired significant maritime assets for the Coast
Guard, installed coastal radar and
we continue to improve our intelligence system. But it means we
have to work harder to ensure that
all of these elements come together
for the protection of Barbados’ security.”
Commissioner Dottin said
regional countries would have
to collaborate and share their expertise and assets to deal with the
challenges.
The navy’s Caribbean patrol
was originally set up to guard British dependencies in the West Indies. In recent years, it has taken
up a joint role countering drug runners and coping with humanitarian disasters during the hurricane
season.
The navy operates with ships
from other countries, including the
United States, the Netherlands and
France.
Redacteur en Chef
ntegration
2059 Mc Graw Ave Suite 12 E Bronx New York 10462
Tel: 646-796-8159/Fax: 347-281-4490
[email protected]
www.integrationews.com
Directeur de Publication
Franck Felix Gutenberg K
Celestin Ngoa Balla
Collaborateurs
P.Essindi
Biambi Thomas
Ngankui Jean-Blaise
Guideon Ntumah
Montage
Paul Teller
Responsable Commercial & Marketing
Taous Bennai
Assistants
Responsable Financier
Brian Nawroth
Curtis Williams
Bassou Agnes
Republique dominicaine
UNE
CONFERENCE POUR LUTTER CONTRE LE
BLANCHIMENT
D”ARGENT
Santo Domingo, la capitale de la Republique dominicaine abrite, les 5 et 6 mai
prochain, une conference internationale sur la lutte contre
le blanchiment d’argent et le
financement du terrorisme.
Ce rendez-vous sera anime
par une douzaine d’experts
representants des pays ou des
organismes
internationaux
specializes sur des questions
de blanchiment d’argent et du
financement du terrorisme.
Les organisateur de la conference internationale de Santo
Domingo dissent s’attendre
de voir l’etablissements des
mecanismes et la creation
d’un reseau efficace d’echange
d’informations, de plans, de
strategies et d’enquetes pour
faire face a ces deux fleaux qui
ont de la cote actuellement.
Des experts de l’ONU
se joindront a ceux des pays
cibles comme les USA, le
Mexique, Panama, Costa Rica,
Peru, Espagne, Colombie,
Venezuela, Equateur…Dans
leurs debats, ils iront jusqu’a
explorer sur l’implication des
casinos, les assurances et les
paradis fiscaux. A en croire
Alejandro Rebolledo, l’un des
organisateurs de la conference:
“le phenomene de blanchiment
d’argent est de tous les fleaux,
celui qui ne cesse de prendre
de l’envergure
April 1-15, 2011
No. 013
Integration 23
SPORT
Handball
Tirage au sort de la coupe La 26e édition d u Marathon des Sables
Cette compétition, unique éditions, plus de 11.000 con- certains marathoniens et amad’Afrique a Abidjan
au monde, se tient depuis le currents dans le Sahara maro- teurs de trail du monde entier.
Malgre l’insecurite ambiante due a la bataille post-electorale, Abidjan a servi de cadre
au tirage au sort de la 27ème
édition de la Coupe d’Afrique
des vainqueurs de coupe le
25 mars dernier. C’etait au
siège de la Confédération Africaine de Handball. Chez les
hommes, huit équipes sont
en lisse. Minuh du Cameroun, Munisport du Congo,
le Stade Mandji du Gabon et
Wydad Smara du Maroc vont
se mesurer dans la poule A. Et
dans le groupe B, sont alignes
le Zamalek d’Egypte, l’Aspac
du Bénin, les FAP du Cameroun et la JSK de la République
démocratique du Congo.
Chez les dames, le Petro de
Luanda, l’Asel du Congo et les
FAP du Cameroun sont logés
dans le groupe A. Héritage de
la République démocratique du
Congo, le TKC du Cameroun
et la LONAB du Burkina Faso
se retrouvent dans la poule B.
Il est a noter qu’aucune equipe
ivoirienne ne repond present,
cette fois-ci, a ce rendez-vous
continentale
1er Avril et ira jusqu’au 11. A
sa 26 e edition cette annee, la
competition aligne sur la ligne
de depart près de 900 compétiteurs issus de tous les continents .
Créé en 1986, le Marathon des sables a réuni, en 26
cain. Epreuve individuelle ou
par équipe, en autosuffisance
alimentaire, chaque concurrent
doit porter son équipement
(nourriture et matériel obligatoire) pendant toute la durée
de la course. Cette épreuve est
devenue incontournable pour
C’est l’une des plus difficiles
au monde, sur une distance
d’environ250,700 KM , en allure libre, en 6 étapes de 20
à 80 km empruntant les plus
beaux terrains du désert marocain.
Décès de l’ancien cycliste Gandoura Lachhab
L’ancien coureur cycliste
marocain Gandoura Lachhab
est décédé le 28 Avril à Casablanca, à l’âge de 65 ans.
Le défunt faisait partie de
la génération d’or du cyclisme
marocain au cours des années
60 et 70, avec d’autres champions tels Driss Benabdessalam,
Mohamed Benbouazza, Saleh
Benamr et Miloudi Bouziane.
Il a notamment participé
aux Jeux olympiques de Rome
en 1960, aux côtés de Mohamed El Guerch et feu Abderrahmane Farouki, et s’est
illustré dans différentes compétitions nationales et internationales.
Handi-Sport
Mondial 2014: L’Afrique aura 5 représentants
José Sayovo, espoir
d’Afrique
L’Europe
aura
13
représentants, l’Afrique 5,
l’Amérique du Sud 4,5, l’Asie
4,5, l’Amérique du Nord, centrale et les Caraïbes (CONCACAF) 3,5, l’Océanie 0,5, en
plus du pays organisateur, le
Brésil, qualifié d’office.
Et revoici José Sayovo. Ce
talentueux coureur qui remporta trois médailles en or aux
championnat
paralympique
en 2004 en Grèce, est l’espoir
de la sélection angolaise
d’Athlétisme pour handicapés lancée dans une nouvelle
aventure. Il s’agit du championnat du monde pour déficients visuels qui se déroule,
du 4 au 10 de ce mois d’Avril
en Turquie.L’équipe nationale,
qui a terminé un stage dans la
province de Namibe intègre,
outre Sayovo, qui disputera
les 100 mètres, 200m et 400
mètres, les coureurs Miguel
Francisco (100m, 200 m et le
saut en longueur), Octávio dos
Santos (100m, 200m et 400m)
et Joaquim Manuel (100m,
200m et 400 mm).Les quatre athlètes participeront à la
course de relais 4x4 et seront
accompagnés par leurs guides,
notamment Abel Martins,
António Dinis et Márcio Neto.
Autant le dire, l’Angola
est un habitué de cette haute
competition reservée aux personnes déficientes. Précisement, cette sortie comptera
Les demi-places correspondent aux matchs de barrage, où la FIFA innove. Il
était auparavant convenu que
la 5e équipe sud-américaine
disputait un billet à la 4e de
la CONCACAF, et que la 5e
en Asie jouait l’autre contre
Football
Gabon-Guinée Equatoriale 2012
Jose Sayovo: en avant la
fleche
pour sa quatrième participation à ce rendez-vous mondial
. La première à été en 1998 en
Espagne, la deuxième, en 2003
au Canada, La troisième a été
au Brésil, en 2007.
Comment ne pas signaler
que ce monstre sacré de José
Sayovo profita de la sortie canadienne pour faire main basse
sur deux médailles d’or et une
d’argent (100, 200 et 400 m).
Et au Brésil, en 2007, Sayovo avait gagné trois médailles
d’argent.
Modalités de qualification
selon la CAN
La CAF vient de publier
les conditions pratiques qui
permettront de déterminer les
pays qualifiés à la compétition
de Janvier prochain:
Qualifiés d’office en
qualité de pays-hôtes : Gabon,
Guinée Equatoriale
Les vainqueurs de chacun des 11 groupes
Le deuxième du groupe
K, seul groupe à réunir cinq
équipes. (Toutefois, dans
l’hypothèse où un des pays du
groupe viendrait à se retirer, le
deuxième du groupe postulerait une place au titre de meilleur deuxième)
Les deux meilleurs deuxièmes seront déterminés en
prenant en compte les seuls
résultats obtenus contre le pre-
mier et le troisième de chacun
des groupes. Les résultats des
matches contre le quatrième
du groupe seront annulés.
Un nouveau classement
sera alors établi et les deux
meilleurs deuxièmes seront déterminés selon les paramètres
suivants et dans l’ordre :
• 1. Plus grand nombre
de points
• 2. Meilleure différence
de buts
• 3. Plus grand nombre
de buts marqués
• 4. Match d’appui en cas
d’égalité
Voici du reste les résultats
enregistrés lors de la troisieme
journée de qualification de la
CAN 2012 et classement des
différents groupes.
le gagnant des qualifications
d’Océanie
Lors du mondial 2010 en
Afrique du Sud, l’Afrique était
représentée par 5 sélections en
plus de l’Afrique Du Sud, pays
organisateur.
Groupe A
Cap Vert 4-2 Libéria
Mali 1-0 Zimbabwe
Classement après 3 rencontres jouées
Cap Vert 7 pts, Mali 6 pts, Zimbabwe
2 pts, Libéria 1 pt
Groupe B
Le Nigeria 4-0 Ethiopie
Madagascar 1-1 Guinée
Classement après 3 rencontres jouées
Guinée 7 pts, Nigéria 6 pts, Ethiopie 3
pts, Madagascar 1 pt
Groupe C
Mozambique 0-2 Zambie
Classement
Zambie 6 pts (3 matches), Libye 4
pts (2matches), Mozambique 4 pts (3
matches), Comores 0 pt (2 matches)
Groupe D
Algérie 1-0 Maroc
Tanzanie 2-1 République Centrafricaine
Classement après 3 rencontres
République Centrafricaine 4 pts, Tanzanie 4 pts, Maroc 4 pts, Algérie 4 pts
Groupe E
Sénégal 1-0 Cameroun
RD Congo 3-0 Iles Maurice
Classement après 3 rencontres
Sénégal 9 pts, RD Congo 4pts, Cameroun 4 pts, Iles Maurice 0 pt
Groupe F
Burkina Faso 4-0 Namibie
Classement après 2 rencontres
Burkina Faso 6 pts, Gambie 3 pts,
Namibie 0 pt
24 Integration
April 1-15, 2011
CULTURE
ENTRETIENT AVEC LA CHANTEUSE CAMEROUNAISE QUEEN ALIMA
“Dans la vie courante, Vincent Nguini est un ours folâtre et tendre, mais une fois en
studio, c’est un autre homme.”
Integration: Peux-t-on savoir
ce que fait Queen Alima à cet instant?
Queen Alima: Comme vous pouvez le voir, je suis entrain de faire
du footage pour un clips que je
vais d’ailleurs monter personnellement. La chanson en question
est dediée à ma mère que j’ai tant
aimé. Je vais travailler acharnement comme à mes habitudes pour
mettre à la disposition du public ce
clip au tout prochain mois de Juin.
Ce clips, en fait, va trouver un
autre que j’ai achevé depuis l’an
dernier mais, que je garde volontairement encore dans les tirroires.
Celui-là, je lai réalisé avec l’aide
de Consty Eka qui, vous savez, ne
porte pas pour rien le surnom de
“animateur numéro un d’Afrique”.
La chanson dans ce dernier clips
est une ôde à Barack Obama mon
idole et l’homme dont je veux voir
s’inspirer mon enfant chéri.
Intégration: Vous n’avez même
pas encore mis l’album en
vente…
Queen Alima : Pas de panique
pour ca! D’ici la fin de l’ année,
vous aurez l’album sur le marché.
Je le perfectionne encore avec
l’assistence de Vincent Nguini qui
ne demande pas sa place parmi les
monuments de la musique africaine. Son indisponibilité, quand
il est appelé à suivre en tournée,
comme actuellement, l’icône
américaine Paul Simon, est aussi
l’une des raisons pour lesquelles
mon album annoncé depuis un
bon bout de temps pourtant, traîne
de la patte. Mais ca viendra bi- chines pour mixage?
entôt et croyez-moi, c’est du bon!
Retenez déjà que le nom de l’ al- Intégration : Qui sont les mubum est “Queen of MYOHO” qui siciens qui vous accompagnent?
veut dire MYSTIC.
Queen Alima: Ils sont pour la
Intégration: C’est facile de plupart américains. Mais dans cet
mettre la main sur Vincent Nguini. album qui arrive, j’ai aussi fait
On peut vous demander comment appel à des musiciens camerounvous avez fait?
ais qui maitrisent le beat de chez
nous. Car voyez-vous, je suis ausQueen Alima:Vincent cherchait si lancée à faire la promotion de la
une chanteuse capable de bien musique et de la danse africaine.
articuler la langue Béti pour per- Après tout, mon père fut un fabformer “ Evu, un classique de uleux joueur de tambour très solMartin Messi Me Nkonda, le créa- licité dans tout le pays Eton. Pour
teur du Bukutsi moderne. Martino mon tout premier album j’ai eue
Atangana lui parla de moi et le la chance d’être accompagnée par
contact fut fait. Vincent m’a im- des cracks comme Mbapé Franmédiatement retenu pour plaquer çis, Jojo Kuo, Ntete. Je fais la renla chanson sur son nouvel album. contre de Jojo à Paris alors qu’une
Mais comme cet homme peut radio m’emploie pour faire la provous faire travailler durement! Il motin des artistes
m’aura améner à traverser les lim- Africains. Il faisait partie d’un
ites de ce que j’avais déjà donné groupe venu en tournée avec à sa
jusque là. Je me suis accrochée tête Mama Ohandza et
sur la barque du grand pro et je Ayissi le Duc. L’heureuse surne peux en tirer que satisfaction prise veut que je cherchais alors
de cet effort. Dans la vie courante, des musiciens africains pour
Vincent est un ours folâtre et ten- m’accompagner,et qui propriédre, mais une fois en studio, c’est taire du studio de New Jersey où je
un autre homme. Mon ex est un travaille, place devant moi? Jojo!
excellent chanteur et musicien. Depuis ce batteur exceptionnel
Vincent me fit la surprenante révé- ne m’a plus lâché. Mieux, il m’a
lation que c’est lui qui l’entraîna introduit dans un cercle où l’on
dans le monde de la musique. Et compte de phénomenaux talents
s’il n’avait aussi oublié quelque comme Martino Atangana alias
chose, c’est la rancune que toutes “Mot Songo”.
les filles allaient à mon ex et rien
pour lui…
Intégration: Vous avez donc la
musique dans le sang comme on
dit…
Intégration: Vous pouvez nous
présenter en exclusivité cet album Queen Alima: Autant le dire sans
en quelques mots?
fioritures. C’est très souvent dans
le sommeil que les muses arrivent
Queen Alima: Pour commencer, pour m’inspirer et, des fois, je m’y
cet album qui arrive vient trouver retrouve à mimer des mélodies.
deux autres. Il sera constitué de Pour la petite histoire, une fois à
six titres prenant diversement la Paris où je vivais à l’époque avec
source dans les vertus de l’amour, mon ex-époux, le chanteur Amie
de la paix, de la joie. Je chante Manga, qui, un jour, rentrant tard
invariablement en Eton, ma du cabaret où il animait, fut surpris
langue camerounaise; le francais, de me trouver mimer une chanson
l’anglais. Mais la chanson dediée alors que j’étais plongée dans un
à Barack Obama est en Swasili, la sommeil profond. Automatiquelangue qu’il aurait parlé si jamais ment, il y fit l’enregistrement et
il avait grandi en Afrique. Dois- dès le matin, on se mit au travail
ajouter que je suis auteur- com- pour parfaire cette chanson là.Je
positeur de ces chansons dont une compose très facilement quand
seule reste encore dans les ma- j’ai la mélodie dans ma tête . c’est
mystique je crois. Je vous avoue ain apprécie déjà à sa juste valeur
que je ne puis m’en sortir pour lire ce que je fais. Mes CD placés à 20
une note de musique.
dollars passent comme des pétits
pains Durant mes performances
Intégration: Vous produisez vous- en cabaret; je suis invitée dans
mêmes vos albums?
des shows radio et télé. Je dois
d’ailleurs dire que je vient d’être
Queen Alima: En effet, je fais contactée par Eugenie, la direcaussi dans la production musicale. trice d’Africa Number qui entend
Mon label est: “Orphelin Onana m’interviewer dans son show ArMusic”. L’histoire c’est que je l’ai tistes à l’Etranger. C’est le point
baptize au nom de mon petit frere de depart de la conquête pour
decede quatre ans plus tot.Onana l’Afrique que j’entame ainsi. Je
Thomas D’acquin etait en fait son dois être connue chez moi autant
veritable nom mais, au quartier que je le suis ailleurs.
Ekounou on l’appelait Orphelin
Onana, parceque papa etait mort Intégration: Votre plus beau souquant il etait encore un nourisson. venir jusqu’ici dans l’aventure de
Je suis prete a produire des jeunes la chanson?
talents africains.
Queen Alima: Sans doute ma sorIntegration: Que faites-vous tie au Zénith aux côtes des monud’autre a part la musique et le ments comme Manu Dibango,
showbiz?
Pépé Kale, François Louga et tant
d’autres. Je garde jalousement
Queen Alima: Je n’ai que ma une la photo prise ce jour là. Vous
musique comme proféssion. Elle demandez mon plus mauvais
m’amène constament à voyager souvenir? C’est cette deception
à travers le monde. Quand je ne colossale que je dois faire misuis pas sur la route, je rejoint un enne à l’issue du tout récent gala
groupe opéra à New jersey City. organisé ici à New Jersey-City
J’y suis bénévolement, juste pour par Consty Eka. Dire que c’était
travailler mes cordes vocals sans pour la première fois que j’étais
avoir à deverser un sous.
à travailler avec des promoteurs
de mon pays d’origine! Tel qu’ils
Intégration: Quel est votre re- m’ont roulé, j’ai alors compris
gard sur la musique cameroun- pourquoi Vincent Nguini se tient
aise actuelle?
à l’écart de certaines personnes
de la communauté camerounaise.
Queen Alima: Un regard de sat- C’est honteux cette malhonête la
isfaction car, tous ceux des je- filouterie dont certains cameroununes musiciens camerounais que ais font montre ici.
j’écoute ou voit évoluer sur scène
font montre d’un sacré talent. J’en Intégration: Sacré nom que
ai le plus cotoyé à Paris. Tout Queen Alima. Hein?
dernièrement quand je dansais au
Zénith pour accompagner choré- Queen Alima: Dites plutot Mayugraphiquement François Louga, mi Alima. Mayumi veut dire la
c’est la que j’ai pu approcher un flêche qui apporte
certain Manu Dibango que plus la bonne nouvelle, la beauté aussi.
personne ne présente. Je vais voy- Dans ma famille mon grand père
ager très bientôt pour le Camer- s’appelait
oun que j’avais quité alors que je Alima et ma Grand-Mère etait
n’était qu’une fillette. Ce voyage surnommee “queen Alima”. Mon
est pour me resourcer, descendre père Nguele Alima me donna le
à la racine de cette culture qui a nom de la reine-mère, sa mère.
donné au monde des talents comme Nkodo Sitony, pour ne citer Propos recueillis par Célestin
que lui. J’y chercherais aussi un Ngoa Balla
distributeur pour mes produits.
C’est certain que le public améric-
Téléchargement