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Imperialisme: la France arrache un territoire des Comores
No. 013 A VOTRE SERVICE GRATUIT
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April 1-15, 2011
PEUVENT-ILS
PARTIR
AUTREMENT?
Moammar Kadha
(Libye) 42 ans Obiang Nguema Mbasogo
(Guinée Equatoriale), 32 ans
José Eduardo Dos Santos
(Angola), 32 ans
Mswati III
(Swaziland), 29 ans
Paul Biya
(Cameroun), 29 ans
Yoweri Museveni
(Ouganda), 25 ans
Blaise Compaoré
(Burkina-Faso), 24 ans
Robert Mugabe
(Zimbabwe), 24 ans
Omar-Hassan al-Bachir
(Soudan), 22 ans
Idriss Deby
(Tchad), 21 ans Issayas Afeworki
(Erythree), 18 ans
April 1-15, 2011
02 Integration No. 013
LA LIBYE, COTE D’IVOIRE ET
LA MALEDICTION DU SOUDAN
Le Guide de la révolution
comptait alors des déboires et
plus d’un disaient que sa chute
n’est plus qu’une question
d’heures. A defaut d’être déjà
en route pour l’exile comme le
tunisien Ben Ali, Kadha cla-
maient d’autres, n’attendrait
plus que la mort “les armes à
la main et la haine au cœur”.
Mort ou vif dans sa luxueuse
villa de Tombouctou au Mali
qui soit dit en passant est la
terre d’origine de sa mère,
Kadha était dans tous les cas
servi d’une sortie de scène très
peu glorieuse; du genre qu’il
ne s’était jamais imaginé après
41 ans de règne sur la Libye.
Demandez la surprise de
ce début d’année en Afrique.
L’Afrique-arabe bien sûr vous
dira t-on. Contre toutes prévi-
sions, est née ici un vent de
révolution qui est allé grandis-
sant et étranglant comme une
hernie aux dépens des gou-
vernements. “L’exemplaire
democrate” et enfant chéri de
la France, après plus de deux
décennies sur ce trône qu’il
prit directement à Habib Bour-
guiba, a mettre la main sur
ce qu’il pouvait avant de fuire,
en catastrophe, de la Tunisie,
le pays qu’ils a oppréssé avec
la bénédiction des Michèle
Alliot-Marie alias MAM et
d’autres personnalités inu-
entes de la politique et des af-
faires françaises. Si pour cer-
tains, il n’était rien d’autres
qu’un “Pharaon”, c’est par-
ceque personne ne voyait
qui réussirait à deboulonner,
d’entre les Pyramides, le bien-
aimé des américains Hosni
Moubarack pourtant plus bon
pied, bon oeuil comme le chef
des armées qu’il était quand
Sadat son prédéssesseur tom-
bait sous les balles alors qu’il
assistait à une parade mili-
taire. Et comme bien d’autres
dans la région, voire le con-
tinent, Kadha sera menteur
de dire qu’il n’a pas vu la
menace foncer sur lui. 41 ans
de frustrations, d’oppréssion,
d’injustice, bref de dictature
à l’état pure, inévitablement,
nissent par mettre au monde
une colère grosse comme une
montagne avec à la clé une de-
mande musclées de comptes
à la façon de :”chèvre morte
n’a plus peur d’être égorgée”.
Et le “Kadha doit partir”ne
se limita pas à des vains mots
ou une simple marche et oc-
cupation pacique de certains
lieux publiques du pays. Ce
fut la ruée vers les armes de
guerre. Et en deux semaines
seulement, la plupart des villes
importantes étaient entre les
mains des insurgés. Tripoli
était visé signer le coup de
grâce.
Mais ceux qui avaient
vendu moins cher la peau
de Kadha se mirent à le re-
greter dès le sept mars dernier.
Car ce jour là sonne le glas
de la réplique musclée des
forces armées libyennes. De
côté sont jétés des milliers de
mercénaires recrutés chez les
Touaregs maliens, et des pays
de l’Afrique noir comme le
Soudan, le Tchad, la Guinée
de Alpha Condé. Pendant deux
semaines, les rebelles avaient
fait une incroyable percée
dans ce qui est considéré,
par des experts comme l’un
des pays les mieux armés au
monde. Comme on pouvait le
craindre, Kadha a decidé de
sortir cette fois-ci son armada
de chars d’assaut et d’avions
bombardiers.
Dès les tires de sémonces,
l’armée libyènne, à en croire
des observateurs avertis, a prit
le dessus sur les rebels. On
commencait alors à compren-
dre que le vent des revolutions
qui venait de couper des têtes
au sommet de l’Etat, tour à
tour, en Tunisie et en Egypte
aura du mal à tourner en rond
chez Kadha. Pendant des
jours, tout s’était pourtant bien
passé pour les insurgés. L’on
assista à des prises des villes,
des défections dans l’armée
comme dans les rangs des
cadres du régime. Par dessus
le chapeau, mettez les sanc-
tions internationalles faisant
main basse sur tant de fortunes
remplies dans les coffres euro-
péens et américains.
Mais il fallait être le séna-
teur américain John Mc Cain,
pour comprendre que tout ceci
était peu pour ébranler Kad-
ha. Ainsi, de connivance avec
Mitch Mc Connel , l’homme
du Kentucky et leader répub-
licain au Sénat, le vieux sé-
nateur de l’Arizona va inciter
les Etats Unis à entrer dans la
battaille libyenne aux côtés
des rebels. “Les USA peuvent
aider les rebels actuellement
en apportant une importante
assistance humanitaire, une
aide technique, des informa-
tions et de la formation et
déclarer la reconnaissance
d’un gouvernement provi-
soire en Libye”, déclarait Mc
Cain au micro de ABC. De son
côté, Mc Connel assénait sur
CBS : armer les insurgés est
une intéressante possibilité”.
Puis il t la revélation trou-
blante que les USA s’étaient
souvent livrer à ce jeu pendant
la longue période de la guerre
froide.
Le Président Obama a tou-
jours observé de près le drame
libyen. Il ne trouve pas excus-
able que Kadha ait signé un
veritable carnage pour se dé-
gager de l’étreinte des révo-
lutionnaires, en mettant en
pratique la tactique de la terre
brûlée.
Sur sa table il a jétté plu-
sieurs options capables de faire
plier Kadha. Mais il n’est
pas très enthousiaste a l’idée
d’une zone d’interdiction de
vol sur la Libye. Car le blocus
de la otte aérienne n’a ja-
mais été synonyme d’arrêt des
combats. Obama veut aussi
que son pays bénécie de la
participation d’alliés interna-
tionaux. En effet, pourquoi
ne pas se montrer prudent
pour assister des rebels dont
on ignorait tout, du nombre à
l’idéologie en passant sur le
mode d’organisation et la liste
réelle des besoins. Et puis,
est la guarantie de leur -
delité et reconnaissance à long
terme?
Le 19 mars dernier, c’est
la France qui se jette plutôt, en
tête, pour des bombardements
sur l’armée régulière libyenne.
Elle s’appuie sur une resolui-
tion de l’ONU donnant le feu
vert pour contrer Kadha à
arrêter le carnage contre ses
populations. A la vingtaine
de bombardiers français,
s’ajoutent des chasseurs brita-
niques et américains.
Dans sa résolution, l’ONU
n’entend pas laisser attaquer
Kadha et son ef. Mais
les résultats des premières
frappes françaises et britan-
niques montrent que les con-
signes de l’ONU ne sont pas
Alors la nouvelle folle amba:
Kadha bientôt au Mali.
L’EVENEMENT
April 1-15, 2011
No.013 Integration 03
prises en consideration. Au
lieu d’une opération militaire
comme initialement arrêté
par le Conseil de Sécurité de
l’ONU, les avions français se
sont donné à Coeur joie à un
veritable massacre, a en croire
les témoignages des premiers
journalistes venus constater les
dégâts. “: “Des dizaines et des
dizaines de corps de soldats
gisent là, morts dans l’instant,
certains presque des enfants
dans leur treillis trop grand.
Ils ont été foudroyés par les
Rafale français entre 5 et 7
heures du matin”, ecrivait le
21 mars dernier l’envoyé spé-
cial de Libération Christophe
Ayad. Et le New York Post de
ce même jour révélait que des
bombardements britanniques
avait fait leur lot de dégâts
non loin de la tente paouine
Kadha reçoit toujours ses
hôtes à Tripoli. Et certains des
voix de notoriété en France,
Angleterre et Amérique,de ne
pas cacher que l’objectif de
ces raides est aussi d’éliminer
physiquement Kadha.
Le dirigeant libyen
Mouammar Kadha, invité, le
14 décembre dernier au Fes-
tival mondial des arts nègres
à Dakar au Sénégal, a appelé
à créer une seule armée af-
ricaine et un seul gouverne-
ment africain. Nous som-
mes en train de vivre un
nouvel assujettissement”,
avait alors lancé le dirigeant
libyen, présentant l’Afrique
comme une proie que tous
les loups de par le monde
veulent dévorer en pillant ses
ressources minières et halieu-
tiques”. A bas l’impérialisme!
L’Afrique doit s’unir, pour
qu’on ne redevienne pas des
serfs ou des esclaves. Il faut
mettre en place un gouverne-
ment d’union pour le conti-
nent africain, que l’Afrique
ait une seule armée (...) qui
se composerait d’un mil-
lion de soldats, a-t-il insisté.
Même l’armée d’Afrique
du Sud ne vaut rien devant
l’Otan (Organisation du trai-
de l’Atlantique nord) ou les
Etats-Unis d’Amérique. La
Libye n’est même pas capable
de protéger ses eaux territori-
ales” seule, a lancé le numéro
un libyen. Il a ensuite présenté
les dirigeants africains qui ne
veulent pas mettre en place
une seule armée comme des
agents de l’impérialisme, des
myopes ou bien des traîtres
parce qu’ils ne pensent pas
l’avenir de l’Afrique.” Et si ce
discours était véritablement ce
qui irite ceux qui s’acharnent
actuellement sur Kadha? Il
est certains en tout cas que les
français et les britaniques et le
reste de ce que la presse occi-
dentale appelle “forces alliées”
ne sont pas dupes de ne pas
voir une guerre civile en Libye
sans Kadha. Et l’issue d’une
telle guerre civile ne sera que
l’éclatement du pays en deux
ou trois morceaux. Ou un au-
tre Zaire, une autre Somalie:
terres ravagées par une guerre
qui ne nit pas, terres sans di-
rigents veritables. En Libye,
cet éclatement peut d’ailleurs
aisement se materialiser du
fait de la vacuite des textes
constitutionnels sous Kadha.
Autant donc le dire,
l’entrée en jeu des forces de
l’ONU sur le sol libyen a l’air
louche. Rien d’une expedition
humanitaire ou une mission de
bons ofces. Une autre de ces
expéditions qui ont fait plus de
mal que du bien à l’Afrique.
En tolérant que Kadha fasse
des siens de la chaire à canon
pendant des jours, les forces
alliées ne cherchaient qu’un
bon alibi pour verser sur la
Libye la malédiction du Zaire
à defaut de celle du Soudan:
une table rase à reconstruire de
A à Z. Une recolonisation pure
et simple.Au point nous en
sommes, la Libye n’est pas,
actuellement, le seul pays af-
ricain en voie d’arracher la
vedette au Soudan qui vient
d’être emputée d’une partie de
sa terre. En fait c’est à se de-
mander qui entre elle et la Côte
d’Ivoire sera la prémière à se
scinder ofcièlement à cause
du jeu d’ailleurs très ouvert
des forces néo-coloniales?
Est-il besoin de le dire
encore? Il ne fait plus beau de
vivre à Abidjan ces derniers
temps. La capitale économique
de la Côte d’Ivoire est en proie
à des tires de canons et parfois
d’obus qui sèment la mort.
Bien malin qui pourrait don-
ner le bilan du carnage et iden-
tier ses auteurs. Car ici, les
sources ne s’accordent jamais
sur un fait. Ce qui se passe à
Abidjan est le tableau en min-
iature de ce qui se vit dans le
reste de la Côte d’Ivoire. Actu-
ellement l’on entend des voix
comme celle de Hillary Clin-
ton s’ajouter à celles des Ban
Ki Moon et autres Sarkozy
pour alerter de la guerre en
cours en Côte d’Ivoire.Mais
dans le sens propre du terme,
doit-on dire que ce qui se
passe en Côte d’Ivoire est une
guerre? On peut s’en douter, à
en croire certains experts des
questions de guerre.Le fait
qu’il n’y ait aucune idéolo-
gie ni objectifs clairement
denis de la part des combat-
ants, en est la preuve. La prise
du pouvoir, pour ceux qui ne
veulent voir le jeu des neo-
impérialistes, est le seul but de
ces combats. Et de là, doit-on
être surpris que la plus grande
ville du pays soit le principale
champ de concentration des
violences?
Au l des jours, ces vio-
lences perpétrées ça et là,
niront par ouvrir la brêche
que la France et ses alliés
guettent depuis plus de dix ans,
pour déclencher une opération
militaire d’envergure mais qui
noierait certainement le pays
plutôt que de le relever. Même
si jamais on ne voit pas déferler
des chasseurs bombardiers des
pays du Nord, il est difcile
d’imaginer que le virus de la
division injecté au peuple ivo-
irien, va trouver remède de si
tôt. Au premier abord, la Côte
d’Ivoire parait déchirée par
une guerre civile qui oppose
deux camps revendiquant la
victoire à l’élection presiden-
tielle. En réalité, le conit se
nourrit que du rêve des nostal-
giques de la colonisation qui
entendent engranger des béné-
ces en émiétant l’Afrique.
Célestin Ngoa Balla
L’EVENEMENT
Humour
April 1-15, 2011 No. 013
La guerre de la derniere chance pour Sarkozy
Cette fois-ci Nicolas
Sarkozy n’a pas eu besoin de
manier la carotte, pour ne pas
dire procèder à des chantages
éhontés, pour faire marcher les
presidents africains. Le dos-
sier libyen n’a pas eu besoin de
l’aval de l’Union Africaine pour
passer. Paris dit avoir eu les cou-
dées franches, grâce à l’ONU
qui s’est aroger le droit d’être le
terrain des débats sur le sort de
la Libye.Tout ici avait déjà été
mis en œuvre, pour espérer tor-
dre le bras au Guide de la Revo-
lution libyenne qui ne pouvait
d’ailleurs pas compter d’amis
dans une maison qu’il a très ra-
rement visité en 41 ans de règne.
La France dit aussi avoir eu le
feu vert de la Ligue arabe. Mais
tout le monde sais que Kadha
avait cessé dépuis belle lurette à
militer dans ce cercle. Kadha
se considère comme un afric-
ain, un point un trait. Il n’y a pas
longtemps qu’il parlait même de
l’Islam avec un certain dédain.
En fait pour la France et son
Président, le dossier libyen tombe
comme du pain béni. En effet, les
experts sont à se demander bien
par quelque bout doit-on prendre
la diplomatie française depuis
l’avènement de Nicolas Sarkozy
au pouvoir? S’il est évident que
le successeur de Jacques Chirac
s’est lancé dans plusieurs initia-
tives, il faut reconnaître qu’il en
est toujours sorti avec une mois-
son maigre. A qui la faute? Pour-
quoi se croit-il capable d’ être un
grand homme d’Etat alors que
le pays sur lequel il règne est en
chute libre dans sa grandeur? A
en croire des observateurs aver-
tis, c’est par pure politesse que
des dirigeants européens comme
Angela Merkel d’Allemagne,
prêtent de l’oreille au discours
de Sarkozy. Et s’il est une chose
que ce dernier doit compter de
nie, c’est peut-être sa lune de
mile avec le patron de la Maison
Blanche.Et que peut cette France
dire à la Chine et aux restes des
pays émergents? “. La plupart de
ces pays ont l’œil rivé sur un fu-
tur ils voient la France derri-
ère eux”, indique un observateur
averti. Et l’Afrique qui appa-
raissait jusqu’ici comme le ter-
ritoire où la diplomatie française
espérait, préserver ses zones
d’inuence, semble ne plus être
ce qu’elle était. L’acceuil que
les populations gabonaises lui
avaient reservé durant les ob-
seques de Omar Bongo sont, en
miniature, ce que toute l’opinion
africain lui tend, depuis qu’il
n’a jamais tenu ses promesses
sur la rupture de lafrançafrique.
Pour certains d’ailleurs, ce vent
de révolution qui gronde de part
et d’autre du continent apparait
comme une forme de désaveu
de la France de Sarkozy en tête
avant que ne suive le reste de la
communauté internationale. Si
l’Afrique compte autant de dic-
tateurs et vieux fossiles au pou-
voir, c’est bel et bien parceque
Paris l’a voulu. Sous l’incongru
pretexte que l’Afrique n’a pas
vocation naturelle à vivre en dé-
mocratie. Pour Paris tout ce qu’il
faut aux peuples d’Afrique n’est
que de la nourriture, l’éducation,
de soins de santé . Et non les lib-
ertés formelles.
En Amerique du sud ca ne
va pas non plus pour la France.
Exemple? Le tout recent grand
op au Mexique avec la fameuse
affaire Florence Cassez, une je-
une Française condamnée à la
peine démesurée de 60 ans pour
enlèvements.Ici aussi, la France
de Sarkozy avait “oublié que le
souci de la défense des ressor-
tissants français à l’étranger ne
pouvait pas s’accommoder d’une
diplomatie intrusive, marchant
par le commandement, le com-
minatoire comme au plus fort
de la période coloniale”, pour
reprendre un expert.
La réaction actuelle du Mexique,
Etat souverain, jaloux de son
indépendance, est en tout point
pareil à celle de la Côte d’Ivoire
: ce n’est pas à la France de ve-
nir décider à la place des orga-
nes suprêmes d’autres pays, ce
que doit être le Droit. En Côte
d’Ivoire, un Conseil constitu-
tionnel a tranché en matière
électorale en dernier recours ;
nulle autre instance, nulle au-
tre puissance étrangère, n’a le
droit de venir la contraindre de
réformer son jugement ni même
tenter d’évoquer le contentieux
pour trancher directement en
faveur du candidat de son choix
! Au Mexique, la Cour de cassa-
tion a conrmé la condamnation
à 60 ans de prison de Florence
Cassez. Cote d’Ivoire , Mexique,
voilà donc que des pays moins
développés économiquement
et démocratiquement que la
France font des leçons de droits
de l’Homme et de démocratie au
pays qui s’en réclame être la Pa-
trie Universelle !
Et à l’interieur de la France
alors? La bonne sante que le
Front National de Le Pen afche
n’est rien d’autre que la prevue
de la perte des valeurs républic-
aines.Les dernieres cantonnades
montrent que c’est la catastrophe
pour le camp Sarkozy. Par des-
sus le marché, l’affaire Leiticia
n’est pas oubliée. En prononçant
des mots forts contre la justice
le gouvernement français a cer-
tainement manqué de manière.
D’aucuns y voient d’ailleurs aus-
si une immixtion dans les affair-
es de la justice. Ce qui a entraîné
une révolte peu connue dans ce
monde plutôt astreint à la réserve.
Et qui a oublie l’affaire des vac-
cances africaines de MAM? Si
au moins Sarkozy n’avait per-
sisté à garder cette dame qui
a prote du fruit des coups de
vol de Ben Ali l’ex-president
tunisien. Pour mieux palper la
pouriture de cette France sur le
plan intérieur on remarque que
entre la protection des acquis so-
ciaux, le pouvoir d’achat, la maî-
trise de l’immigration et le tout
sécuritaire, Sarkozy a presque
tout fait à l’envers. Avec tout
ca, il ne fait aucun doute que à
presqu’une année de la présiden-
tielle française, Nicolas Sarkozy
a perdu de sa belle assurance.
C’est alors que tombe a pic
ce dossier libyen. Sarko aura
beau dire n’être pas le chef des
opérations de bombardements
qui suscitent de plus en plus de
critiques, il est certain que ce
n’est pas sans calcul qu’il a -
gainé le prémier. A t-il decidé de
faire de la France le gendarme du
monde, ce rôle que les améric-
ains semblent damner après s’y
être frôté pendant un bon bout
de temps? Quoiqu’il en soit,
ce n’est pas sur ce terrain que
Sarkozy va reconquerir les co-
eurs en France. Car dans ce pays
la politique étrangère n’est pas,
un élément déterminant dans la
course à l’Elysée. Et même si
la France bénécie des plus im-
portants contrats pétroliers de
l’éventuel après Kadha, il n’est
pas certain qu’au nal, Sarkozy
gagne au change.
Franck Felix Gutenberg
L’ami Evo Morales
Pour le président bolivien,
Evo Morales, venu assis-
ter à Dakar, au lancement
de 11ème édition du Forum
social mondial (FSM), en
fevrier dernier, les africains
doivent mobiliser en masse
et prendre conscience pour
faire un monde nouveau et
meilleur.
“Il faut une mobilisation et
une lutte âpre pour répondre
au système capitaliste et pour
cela, il faut un programme de
lutte sociale solide pour sau-
ver l’humanité et construire
un nouveau monde’’, a t-il
dit. Puis il a pointe du doigt
le capitalisme, le néocolo-
nialisme et l’impérialisme
qu’il a etiquette comme “en-
emies du Peuple”.
Le President bolivien qui,
en septembre dernier, avait
du haut de la tribune des
04 Integration
NationsUnies propose que
l’eau et l’electricite soient
retenus comme des droits de
l’homme, n’a pas manqué de
saluer , les manifestations en
Tunisie, en Egypte et en Côte
d’Ivoire qu’il qualifie de
signes même d’un change-
ment”. Clamant qu’il est
temps de sauver la planète
toute entière de la main des
envahisseurs, le plus footbal-
leur des chefs d’Etat propose
aux africains d’ en finir avec
le modèle capitaliste et in-
staller un autre modèle pour
les peuples et par les peuples.
Il a esquisse ce nouveau
monde sans capitalisme, sans
monarchie et sans dirigeants
et que pour cela, il faut une
prise de conscience des peu-
ples. Tient du Kadhafi?
Evo Morales:la revolution a
la bolivienne
Sarko : regardez comme il est heureux
L’EVENEMENT
April 1-15, 2011
VOLEURS VOLES D’AFRIQUE
Et voici Teodorin Obiang
Nguema à la une à nouveau. Le
ls du président de Guinée Equa-
toriale, à en croire l’ONG Global
Witness, vient de s’offrir un yacht
à $380 millions, inspiré probable-
ment de celui du milliardaire russe
Roman Abramovich. Ce yatch qui
sannonce comme le deuxième
plus cher du monde vaut selon
l’ONG« Presque trois fois le bud-
get annuel que la Guinée équato-
riale consacre à léducation et à la
santé ». Aiguillée par une enquête
menée par le partement de
la justice américain, qui vélait
qu’un yacht était en construction,
Global Witness a envoyé un en-
quêteur en Allemagne. Il a obtenu
conrmation de la commande, de
son montant 380 millions de dol-
lars –, et de l’identité du comman-
ditaire.
En France où depuis la n
de l’an dernier, la justice a jugé re-
cevables des plaintesposées par
plusieurs ONG dans l’affaire des «
biens mal acquis » épinglant son
père, le ministre de l’Agriculture
et de Forêt de Guinée équatoriale,
Teodoro Nguema Obiang Mangue,
dit Teodorin est connu pour garer
sa Ferrari jaune devant l’hôtel Le
Meurice lors de ses visites à Paris.
Cette Ferrari jaune nest pas le seul
bolide dont le probable futur prési-
dent de Guinée Equatoriale utilise
pour taper à l’oeuil des parisiens.
Il possederait au moins huit autres
voitures de luxe pour une valeur de
4 213 618 euros ainsi qu’un colos-
sale compte en banque.
On se souvient que le
New York Times dans son edition
du 17 Novembre 2009, publiait
une enquete qui faisait peser sur
alias Teodorin des accusations de
corruption et de détournements de
fonds publics. Selon ce jounal, le
ls aine de Obiang Nguema pos-
sedait, entre autres, une villa de
35 millions de dollars à Malibu
dans lÉtat de Californie, un jet
privé de 38 millions de dollars,
quatre Ferraris dune valeur de
1 million de dollars à raison de
250.000 dollars chacune, 2 Rolls
Royce de 700.000 dollars à raison
de 350.000 dollars chacune, une
bentley de 240.000 dollars, 2 may-
bachs de 700.000 dollars à raison
de 350.000 dollars chacune.
Le moins que lon puisse
dire est que lactuel de lAgriculture
et de Forêt de Guinée équatoriale,
par son train de vie et en exhibant
ainsi sa fortune, offre un alibi à
des loups en embuscade dans les
ofces des cisions des pays du
Nord pourl’éliminer” quand bon
leur semblera. Quil demande à
Kadhaleffet de cette chicotte sur
une peau habite au traitement
de roi. Il peut aussi jeter un coup
doeuil sur le livre de l’histoire de
l’Afrique pour être inspiré du cas
des Mobutu, Bokassa, Ahidjo et
tant d’autres gures qui ont cessé
de cotoyer son père dans les allées
des rendez-vous des présidents af-
ricains. La nonciation du poids
de leur fortune par des ONG et
autres organismes d’Europe et
dAmérique fut toujours le signe
avant-coureur de leur perte.
Les vélations comme
celles que vient de signer long
Global Witness auront tout leur
bénéce, sils nous disaient les
chemins que prennent toujours ces
fortunes pillées aux peuples afric-
ains une fois que les voleurs de
la République mis hors détat de
nuire. Autrement dit, pourquoi ap-
plauder la déchéance de alias Te-
odorin ou de Kadha quand on sait
que la fortune arachée à Mobutu
na jamais pro au Congo. Un
exemple parmi tant dautres.
NBC
Integration 05
No. 013
Teodorin: golden boy
L’EVENEMENT
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