HOPITAUX DE PROXIMITE,
maisons de santé, centres de premier recours
90 % des français sont à 30 minutes d’un centre de
soins d’urgence. 10 % soit 6 millions d’entre eux ne
bénéficient pas de cette sécurité sanitaire. Le président
de la République a annoncé qu’il en faisait une priorité.
DANS LES ALPES-MARITIMES, depuis longtemps, la
sécurité sanitaire, la pérennité des hôpitaux locaux, le
maintien et le renforcement de leur mission est une
priorité pour les habitants du haut pays. Ils se sont
mobilisés en signant plus de 3 000 pétitions dans ce
sens.
Les Alpes-Maritimes concentrent 80 % de sa population
sur 20 % de son territoire : la zone côtière. Le reste du
département compte des vallées montagneuses
cloisonnées et à 1 h en moyenne d’un hôpital.
Saisie par notre Comité, Mme Marisol Touraine,
ministre de la santé, destinataire des pétitions des
usagers nous répond par lettres du 12 septembre et 8
novembre 2012 :
« … Le projet régional de santé de la région PACA
positionne clairement les hôpitaux locaux comme
pivots dans l’organisation des soins de proximité et
de premier recours.
Ces établissements doivent être le lieu même de
l’articulation et de la coordination des soins,
véritable plate-forme sanitaire, médico-sociale et
sociale de l’immédiate proximité entre le domicile et les
établissements de santé disposant des activités
d’urgence, de chirurgie et de médecine de spécialité.
Ils ont également vocation à assurer un rôle majeur
dans le domaine de la prévention, de l’éducation
thérapeutique et de l’accompagnement de la personne
âgée.
Ces établissements remplissent une mission de
service public de proximité indispensable,
notamment dans des zones géographiques dont
l’isolement rend parfois difficile le maintien d’une offre
de médecine libérale. (…)
Pour cette raison, le projet régional de santé arrêté par
le directeur général de l’ARS PACA a clairement posé
le principe du maintien des hôpitaux locaux dans
leur périmètre actuel à chaque fois que cela est
possible. L’engagement actuel de réflexions régionales
et locales sur l’évolution de ces établissements
permettra une analyse au cas par cas de la situation de
chacun d’entre eux avec comme objectif prioritaire
d’égal accès de tous à des structures de soins de
qualité. »
Les lits de médecine et de soins de suite dans les
hôpitaux locaux, ont laissé au fil du temps la place à
des lits d’EHPAD. L’accueil des personnes âgées est
certes important mais l’hôpital local ne peut se limiter à
cet objectif. D’autres besoins existent : nous ne
donnerons que 2 chiffres :
- la cherté du logement a poussé la population
côtière à s’installer en zone rurale. A titre
d’exemple, dans la vallée de la Vésubie, la
population augmente régulièrement de près de
3 % par an depuis 1999.
- La vallée compte 1044 enfants de 0 à 17 ans
(soit 17 % de la population totale) stat insee
2009, en augmentation de 29 % par rapport à
2007 !
Les autres vallées sont dans la même configuration.
NOS DEMANDES
Pour répondre aux besoins de la population, les hôpitaux locaux doivent devenir une véritable plate-forme sanitaire,
médico-sociale et sociale de l’immédiate proximité. Pour cela, le comité de défense demande :
1. le maintien des 40 lits de médecine et de 50 de soins de suite dans les 6 hôpitaux locaux des vallées
2. une réflexion urgente et en lien avec la population sur le rôle pivot des hôpitaux locaux à l’égard de la
population locale avec la mise en place d’équipements minimum (radio, échographie), la création de
maison de santé avec médecins, en proximité de l’hôpital local. Cette maison pourrait recevoir les
spécialistes (notamment gynécologue, cardiologue, orthophoniste …)
3. l’information sur les réflexions engagées par l’ARS sur l’organisation des soins dans nos zones
défavorisées.
La population des vallées doit se rendre aux laboratoires privés ou à un hôpital de la Côte situé à des dizaines de km,
encombrant parfois inutilement les urgences.
La réussite de l’expérience de Breil-sur-Roya prouve qu’il est possible d’aller dans ce sens.