La gestion juridique d’entreprise se veut une nouvelle approche qui vise
le développement d’un savoir-faire et d’une instrumentation commune, à
l’intention des hommes d’affaires et des juristes, permettant à ceux-ci
d’effectuer, à l’intérieur de leur sphère de compétence, le suivi juridique
des activités d’une entreprise. Ce suivi juridique impliquant d’une part,
l’identification rapide, par les hommes d’affaires, d’un besoin juridique et,
d’autre part, la fourniture, par le juriste, d’une prestation/solution apte à
répondre à ce besoin en temps opportun.
Partant du principe que la personne la mieux placée pour identifier un
besoin juridique potentiel soit le cadre ou le dirigeant, qui initie ou qui
participe à un processus d’affaires et que les juristes doivent davantage
s’adapter aux besoins des entreprises qu’ils desservent, nous croyons que
le moment est venu où il faut doter les gens d’affaires, ainsi que les juristes
de compétences en gestion juridique d’entreprise.
À cette fin, il faut éduquer et outiller ceux-ci de façon à ce que, d’un
côté, les gens d’affaires puissent pratiquer la veille juridique en simultané à
toutes les étapes d’un processus d’affaires et, de l’autre côté, que les
juristes puissent développer des prestations/solutions mieux adaptées au
processus d’affaires.
En mettant un tel bagage à la disposition des cadres et des dirigeants,
cela permet à ces personnes de devenir à la fois de bonnes antennes :
réceptrices, capables de capter sur le terrain les premiers signes d’un
besoin juridique et émettrices, capables de transmettre les bonnes
informations au juriste appelé à fournir la bonne prestation/solution à ce
besoin.
L’entreprise est soumise à un cadre juridique de plus en plus complexe,
qui impacte toutes ses fonctions qui exigent la sécurité juridique.
En France, la forme juridique d’une entreprise est un des éléments de
son statut. C’est une des données qu’on retrouvera dans l’extrait K-bis qui
décrit les principales caractéristiques d’une entreprise.
Cette notion diffère de celle de statut juridique (qui répond à un
ensemble de textes qui règlent la situation d’un groupe d’individus, leurs
droits, leurs obligations). Le droit de la concurrence ne tient pas compte de
la forme juridique de l’entreprise, mais cette forme aura un impact sur les
droits et devoirs des dirigeants, éventuels actionnaires ou filiales, etc.
C’est aussi un des critères permettant de catégoriser une entreprise, les
autres pouvant être par exemple leur taille, ou leur appartenance au Secteur
primaire, secondaire ou tertiaire, quaternaire (recherche, développement et
information)leur caractère local ou multinational, le fait qu’elles soient ou
non cotées en bourse, publiques ou privées, à but lucratif ou non, solidaire,
d’insertion, etc.