Dossier de presse - Dom Juan - Odéon

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14 septembre - 4 novembre 2016
Théâtre de l’Odéon - 6e
DOM JUAN
de Molière
mise en scène Jean-François Sivadier
Location 01 44 85 40 40 / www.theatre-odeon.eu
Tarifs de 6€ à 40€ (séries 1, 2, 3, 4)
Horaires mardi au samedi 20h, dimanche 15h
relâche exceptionnelle le dimanche 18 septembre
Odéon-Théâtre de l’Europe
Théâtre de l’Odéon
place de l’Odéon Paris 6e
Métro Odéon (lignes 4 et 10) - RER B Luxembourg
Service de presse
Lydie Debièvre, Jeanne Clavel
01 44 85 40 73 / [email protected]
Dossier et photos également disponibles sur www.theatre-odeon.eu
nom d’utilisateur : presse / mot de passe : podeon82
14 septembre - 4 novembre 2016
Théâtre de l’Odéon - 6e
DOM JUAN
de Molière
mise en scène Jean-François Sivadier
avec
Marc Arnaud
Nicolas Bouchaud
Stephen Butel
Vincent Guédon
Lucie Valon
Marie Vialle
Gusman, Dom Carlos, Dom Louis
Dom Juan Tenorio
Pierrot, Dom Alonse, Monsieur Dimanche
Sganarelle
Charlotte, Le Pauvre, La Violette
Elvire, Mathurine
collaboration artistique
Nicolas Bouchaud, Véronique Timsit
scénographie
Daniel Jeanneteau, Jean-François Sivadier, Christian Tirole
lumière
Philippe Berthomé
costumes
Virginie Gervaise
maquillages, perruques
Cécile Kretschmar
son
Eve-Anne Joalland
production déléguée : Théâtre National de Bretagne / Rennes ; coproduction : Compagnie
Italienne avec Orchestre, Odéon – Théâtre de l’Europe, MC2 : Grenoble ; Châteauvallon Scène Nationale, Le Grand T - Théâtre de Loire-Atlantique, Printemps des Comédiens Montpellier, avec le soutien du Cercle de l’Odéon
Durée 2h30
Spectacle créé au TNB / Rennes, du 22 mars au 2 avril 2016
Extrait
SGANARELLE — Je veux savoir un peu vos pensées à fond.
Est-il possible que vous ne croyiez point du tout au Ciel ?
DOM JUAN — Laissons cela.
SGANARELLE — C’est-à-dire que non. Et à l’Enfer ?
DOM JUAN — Eh.
SGANARELLE — Tout de même. Et au diable, s’il vous plaît ?
DOM JUAN — Oui, oui.
Dom Juan, Molière, Acte III, scène 1
Tournée 2016 / 2017 :
23 novembre au 3 décembre 2016 - Théâtre Vidy, Lausanne (Suisse)
7 au 17 décembre 2016 - Le Grand T, Nantes
3 au 14 janvier 2017 - Théâtre National de Strasbourg
19 au 28 janvier 2017 - MC2, Grenoble
Avec Tartuffe, note Jean-François Sivadier, Molière était « allé trop loin » ; avec Dom Juan, il va plus
loin encore. Par ce nouveau coup de folle audace, Molière invente sa version de l’un des derniers
mythes qu’ait produits la littérature de l’Occident. Dom Juan, avec Hamlet, avec Faust, compte
parmi les grandes figures inaugurales de la modernité. Il y entre à grands pas, marchant ferme sur
ces « deux jambes » que sont « le rire et l’effroi ». Son siècle est celui qu’a ouvert Galilée, autre
héros cher au metteur en scène. Désormais, la croyance n’est plus affaire de soumission à une
autorité, spirituelle ou temporelle, mais de rationalité argumentée. L’existence n’a plus à se
conformer aux commandements d’aucun Commandeur : elle est faite pour être explorée, par toutes
les voies. À la crédulité superstitieuse, simple réflexe conditionné, se substitue la libre réflexion du
libertin. Dom Juan s’y voue avec une insolence, un appétit, une allégresse extraordinaires. Et ce
« tour du monde », dans cette pièce à rebondissements, capricieuse et romanesque, « ressemble
surtout à un tour sur lui-même », à l’état des lieux d’un sujet résolu à « tenter d’épuiser le monde et
de s’épuiser lui-même pour se sentir vivant ». Improvisateur romanesque et sauvage, le Dom Juan
de Nicolas Bouchaud, fidèle compagnon théâtral de Sivadier, saccage tout sur sa route, toutes les
convenances éthiques et esthétiques. Les lois sont des liens, mais qui ne ligotent que leurs victimes consentantes. Dom Juan ne s’engage qu’au dégagement, à la variation indéfinie, au voyage
sans limites et sans retour (il est significatif que la seule fois qu’il tient parole, il cause sa perte sur
une poignée de main). Tant pis pour les autres.
Dom Juan viole, Dom Juan séduit. Il fuit, il combat. Lâche, brave, subtil, brutal voire criminel, peu lui
importe. Il ne craint rien, et surtout pas la contradiction ni même le ridicule. Il lui suffit d’être soi et
fidèle à soi. L’hypocrisie, qu’il découvre en fin de parcours, n’est qu’une arme de plus dans sa
panoplie. Pourquoi donc devrait-il être sincère envers quiconque ? Tout devoir n’est qu’une dette,
et Dom Juan ne s’en reconnaît aucune. C’est l’éternelle illusion des pères que de croire que leurs
fils leur doivent le jour ; c’est la sempiternelle naïveté des créanciers qui les persuade que leurs
débiteurs sont tenus de les rembourser ; c’est l’immortelle bêtise des valets que d’espérer de leurs
maîtres qu’ils leur régleront leurs gages avant que le rideau ne tombe. Et que dire des pauvres
épouses qui se fient aux belles promesses de leurs maris ?
Jongleur, joueur, acteur, Dom Juan selon Sivadier est un « corps offert comme un espace de projection à toutes les interprétations ». Un peu clown aussi, car « la comédie commence toujours dans la
rencontre malheureuse de la théorie et de la pratique ». Faisant de la scène « une arène » où jouer
ses tours avant sa mise à mort, Dom Juan serait insaisissable s’il n’y avait la statue du
Commandeur au bout de sa route. Mais il n’est même pas sûr que « le convive de pierre » maîtrise
tout à fait ce diable d’homme. Car le feu de la damnation consume Dom Juan, mais n’efface pas
les paroles qu’il a prononcées... Et la machine infernale qu’est le théâtre de « la bande à Sivadier »
est là pour en attiser les flammes – au présent, soir après soir.
Le rire et l’effroi
“Le plateau est un lieu proche de la mort où les libertés sont possibles”
Jean Genet
Dom Juan est avant tout l’histoire d’un geste impossible.
La poignée de main entre un mortel et une statue de pierre venue de l’au-delà pour l’anéantir. Le
mythe commence là. Dans la rencontre fatale entre celui qui s’est fait un devoir de ne croire en rien
et de rire de tout, et la seule chose capable de le confondre et de lui passer définitivement l’envie
de rire.
Face à l’adversaire suprême qu’il semble avoir cherché (ou fui) toute sa vie, il se paie le luxe d’un
dernier coup de théâtre : il regarde la statue dans les yeux, saisit la main tendue comme il signerait
son oeuvre : sans trembler. Dans la joie de savoir que sa disparition brutale laissera le public aussi
désorienté que son valet. En voyant disparaître le monstre (qui sera hué ou applaudi), impossible de
savoir si l’on se sent soulagé ou orphelin. Délivré ou abandonné. Trahi ou vengé.
Aucune morale dans le point final, aucune leçon. Pas de verdict, ni pour lui ni pour les autres :
coupable(s) non coupable(s), pas de : ici les bourreaux et ici les victimes.
C’est à cet impossible que Molière choisit de nous confronter. En faisant de nous les jurés d’un
procès qui n’a pas lieu.
Car à la fin, celui qui a, pendant deux heures, piétiné le sacré sous toutes ses formes est « puni par
les flammes de l’enfer », mais sa parole est toujours vivante et, personne n’est dupe, la statue est
en carton-pâte.
Avec Tartuffe, Molière est allé trop loin. La pièce est interdite. Imaginons que la colère de l’auteur
n’a d’égale que son excitation à comprendre qu’il a touché le nerf de la guerre. Dans le costume de
Sganarelle, il entre sur la scène du Palais-Royal comme un bonimenteur de foire ; il revient, dès le
premier mot, à la charge avec un message sans équivoque : Tartuffe était le signe avant-coureur de
celui qui va entrer et qui, lui, n’a besoin d’aucun masque. Tartuffe était un faux dévot, Dom Juan est
un athée véritable.
Vous en avez eu trop ? Vous en aurez encore plus.
Molière métamorphose un sujet d’édification religieuse en une profession de foi matérialiste.
Avant même d’être quelqu’un, Dom Juan est un corps offert comme un espace de projection à
toutes les interprétations. Impossible de définir, absolument, celui qui a tort en ayant l’air d’avoir
raison parce qu’il parle tout comme un livre. Celui dont on ne peut saisir l’identité qu’au regard de
ses actions contradictoires et des réponses ambigües aux questions précises qu’on lui pose : «
Vous n’avez pas peur de la vengeance divine ? — C’est une affaire entre le Ciel et moi ! ».
Dans le sursis que laisse une mort inéluctable et sans cesse différée, rien d’autre à faire que divertir
pour se divertir, construire du théâtre et des romans, des obstacles où il est sûr de devoir engager
son corps dans la bataille, de mouiller sa chemise. Et, en cherchant dans la drogue du vertige la
promesse d’une adrénaline de plus en plus forte, il tente d’épuiser le monde et de s’épuiser luimême pour se sentir vivant.
Mais aucun rôle chez Molière qui ne porte en lui son propre clown et qui n’offre au public, l’occasion de rire de lui. La comédie commence toujours dans la rencontre malheureuse de la théorie et
de la pratique. Celui qui a projeté de conquérir les autres mondes décide d ‘abord d’enlever une
illustre inconnue avec une petite barque qui fait immédiatement naufrage.
Dans ce tour du monde qui ressemble surtout à un tour sur lui-même, l’esquisse, l’instantané et
l’improvisation, font de la scène une arène où se succèdent des numéros interchangeables et surtout imprévisibles.
La pièce met en scène, dans un chant d’une ambivalence permanente, des clowns qui font froid
dans le dos à force de manipuler joyeusement des idées noires. Devant la statue on peut rire
comme Dom Juan ou trembler avec Sganarelle. Ou les deux à la fois. Une pièce qui marche sur
deux jambes. Le rire et l’effroi. Pas l’un après l’autre mais simultanément.
Jean-François Sivadier
L'Inconstant et le Mort
L'homme livré au seul présent ne se connaît ni passé ni avenir, comment tiendrait-il ce qu'il a
promis ? Il ne conçoit pas, au moment où il s'engage, qu'on puisse lui en demander compte plus
tard ; le futur est un temps qu'il ne sait pas conjuguer, qui échappe à sa compétence, parce qu'il
renvoie au-delà de son désir actuel ; on connaît sa réponse à tout rappel de l'événement ultérieur :
quel long délai, j'ai bien le temps. Et quand ce futur se réalise inopinément dans le présent, l'engagement remonte à un passé déjà tombé dans l'oubli. Don Juan n'a pas plus de mémoire que de
prévision.
L'amnésique présente un cas curieux de pathologie, dont les dramaturges du XVIIè siècle, si étrangers qu'ils fussent à la psychologie moderne, ont deviné l'intérêt et les conséquences probables sur
les rapports sociaux. C'est toute la vie de relation, dans la mesure où elle se fonde sur le contrat,
combinaison de rappel et d'engagement, qui doit s'en trouver perturbée ; à la limite, l'amnésique
s'exclut de la société. Tirso et ses successeurs l'ont bien compris, et Molière mieux encore ; s'ils
privilégient, pour la beauté et l'efficacité de la démonstration, le scandale érotique, le rapport
impossible de leur protagoniste avec les femmes, ils montrent bien que le corps social en son entier
est finalement rejeté par celui qu'on peut déjà nommer un grand déviant.
Toutefois, c'est d'abord le séducteur qui occupe le devant de la scène. Puisqu'il improvise, au jour
le jour, sa politique de conquête, il se trouve bientôt débiteur, sans y avoir songé, à l'égard d'une
série d'interlocutrices qui ont, elles, de la mémoire et s'estiment en droit de faire valoir leur créance.
Mais le contrat était, à leur insu, truqué. A celui qui promettait le mariage, donc de l'avenir, mais
n'offrait que de l'instant, elles viennent réclamer la continuité dans la durée. C'est ce retour et cette
exigence que l'Inconstant se révèle logiquement hors d'état d'honorer et même de comprendre.
[…]
L'amnésique sera finalement rappelé à son existence passée d'une manière cette fois draconienne
par le plus autoritaire des préposés à la permanence, le Mort. Il n'est pas indifférent que celui-ci
survienne sous la forme implacable que l'inventeur espagnol a eu le mérite de choisir : la statue,
l'uom di sasso ; ni le spectre ni le squelette du folklore légendaire, mais la forme achevée de
l'immobile, du pétrifié, ce qu'il y a de plus stable au monde. C'est en porte-parole qualifié de
l'immuable que l'émissaire du Ciel met brutalement fin aux allées et venues du voltigeur de la métamorphose. A l'homme du présent, la Statue apparaît à la fois comme la mémoire incarnée,
puisqu'elle lui rappelle un acte oublié de son passé, et comme la messagère d'un futur qu'il n'a
cessé d'éluder. Le plus tard inclus dans le refrain si souvent répété par l'insouciant se change
brutalement en un maintenant qui n'aura, lui, pas de lendemain.
Pouvoir d'un symbole fort : l'homme de pierre écrasant l'homme de chair, l'homme de vent ! Il fallait
pour arrêter la mobilité même, cette butée, ce poids de l'inamovible. En confiant l'office du dénouement au marbre de la permanence, stricte contrepartie de l'Inconstant, Tirso a assuré au mythe l'un
de ses principes de cohérence et son efficacité sur l'imagination collective.
Jean Rousset : Le Mythe de Don Juan,
Paris, Armand Colin, 1978, pp. 100-103
Repères biographiques
Jean-François Sivadier
Issu de l’école du TNS, Jean-François Sivadier travaille d’abord comme comédien. En 1996, à la
suite du brusque décès de Didier-Georges Gabily, il mène à son terme la création de Dom Juan /
Chimères et autres bestioles au Théâtre National de Bretagne. L’année suivante, il écrit et met en
scène Italienne avec orchestre. C’est son premier spectacle accueilli à l’Odéon. Au TNB, où il est
artiste associé depuis 2000, il a créé Le Mariage de Figaro de Beaumarchais (2000) ; La Vie de
Galilée de Brecht (2002 et 2014) ; La Mort de Danton de Büchner (2005) ; Le Roi Lear de
Shakespeare (d’abord présenté au Festival d’Avignon 2007) ; La Dame de chez Maxim de Feydeau
(2009) ; Noli me tangere, dont il signe le texte (2011) ; Le Misanthrope, de Molière (2013) ; ces trois
derniers spectacles ont été accueillis à l’Odéon.
Grand prix du Syndicat de la critique en 2004, Sivadier aime s’entourer d’une même bande de
comédiens, au service d’un théâtre direct, collectif, dont les enjeux sont partagés chaque soir avec
les spectateurs.
À l’opéra, il a mis en scène depuis 2004 des oeuvres de Puccini, Berg, Mozart, Bizet, Verdi ou
Monteverdi.
Ses textes sont publiés aux Solitaires Intempestifs.
Marc Arnaud
Après avoir suivi le Cours Florent, Marc Arnaud se forme au Conservatoire national supérieur d’Art
Dramatique et à la London Academy of Music and Dramatic Art. Sur scène, il joue sous la direction
de Brigitte Jacques-Wajeman (Tartuffe de Molière, Pompée et Sophonisbe de Corneille), Gildas
Milin (Machine sans cible), Gilbert Desveaux (RER, de Jean-Marie Besset), Jean-Christophe Blondel
(Partage de Midi de Paul Claudel), Igor Mendjinsky (Masques et nez, puis La grande classe, deux
spectacles d’improvisation), Thibault Perrenoud (Le Misanthrope de Molière), Jean-Marie Besset (Le
garçon sort de l’ombre), Mathieu Boisliveau (Gibiers du temps de Didier-Georges Gabily) En 2015,
Jean-François Sivadier le met en scène dans Portraits de famille, d’après Sophocle, Sénèque et
Euripide.
Au cinéma, il tourne dans le film Télégaucho de Michel Leclerc, et dans La Danseuse de Stépahnie
di Giusto. Marc Arnaud est également auteur, compositeur et interprète : il sort son premier album
moi je avec son groupe Les Chacaux, en 2010.
Nicolas Bouchaud
Comédien depuis 1991, il travaille d’abord sous les directions d'Étienne Pommeret, Philippe
Honoré… puis rencontre Didier-Georges Gabily qui l’engage pour les représentations de
Des cercueils de zinc. Suivent Enfonçures, Gibiers du temps, Dom Juan / Chimères et autres
bestioles. Il joue également avec Yann-Joël Collin dans Homme pour homme et L’Enfant d’éléphant
de Bertolt Brecht, Henri IV (1e et 2e parties) de Shakespeare ; Claudine Hunault Trois nôs Irlandais
de W.-B. Yeats ; Hubert Colas, Dans la jungle des villes de Bertolt Brecht ; Bernard Sobel, L’Otage
de Paul Claudel ; Rodrigo Garcia, Roi Lear, Borges + Goya ; Théâtre Dromesko, L’Utopie fatigue les
escargots ; Christophe Perton, Le Belvédère d’Odon von Horvath ; Frédéric Fisbach, Mademoiselle
Julie d’August Strindberg avec Juliette Binoche ; Nicolas Truong, Projet Lucioles… Jean-François
Sivadier l’a dirigé dans : Noli me tangere, La Folle journée ou le Mariage de Figaro de
Beaumarchais, La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, Italienne scène et orchestre, La Mort de Danton
de Georg Büchner, Le Roi Lear de Shakespeare, La Dame de chez Maxim de Feydeau, Noli me tangere de Jean-François Sivadier, Le Misanthrope de Molière, rôle pour lequel il remporte le Prix du
Syndicat de la Critique.
Il joue et co-met en scène Partage de Midi de Paul Claudel, en compagnie de Gaël Baron, Valérie
Dréville, Jean-François Sivadier et Charlotte Clamens, créé au Festival d’Avignon 2008.
Il adapte et joue La Loi du marcheur (entretien avec Serge Daney) mise en scène d’Eric Didry en
2010 au Théâtre du Rond-Point et en tournée. Il met en scène Deux Labiche de moins pour le
Festival d’Automne en octobre 2012 ; il adapte et joue Un métier idéal, d’après John Berger et Jean
Mohr, mise en scène d’Eric Didry en 2013 à la Comédie de Clermont-Ferrand, au Théâtre du RondPoint et en tournée. En 2015, il adapte et joue Le Méridien de Paul Celan dans la mise en scène
d’Éric Didry, au T.N.S. à Strasbourg puis au Théâtre du Rond Point.
Au cinéma, il a tourné - entre autres - pour Jacques Rivette Ne touchez pas à la hache, Edouard
Niermans, La marquise des ombres, Pierre Salvadori Dans la cour, Jean Denizot La Belle Vie.
Nicolas Bouchaud est artiste associé au Théâtre National de Strasbourg depuis 2015.
Stephen Butel
Stephen Butel suit les cours de l’INSAS à Bruxelles de 1991 à 1994, puis participe à des stages
dirigés par Claude Régy, Sotigui Kouyaté, Marc François, Andréî Serban...
Il joue dans La décision de Bertolt Brecht, mise en scène de Jacques Delcuvellerie à l’Atelier
Sainte-Anne de Bruxelles et travaille ensuite avc Michel Dezoteux (L’éveil du Printemps de
Wedekind), Joël Jouanneau (L’Heure bleue), Hubert Colas (Visages), Anatoly Vassiliev (L’école des
maîtres puis Le joueur de Dostoïevsky), Louis Castel (La Mouette d’Anton Tchekhov), Michel
Jacquelin et Odile Darbelley (La chambre du professeur Swedenborg) et Laurent Gutmann
(Splendid’s de Genet).
Avec Jean-François Sivadier, Stephen Butel a joué dans La folle Journée ou le Mariage de Figaro,
de Beaumarchais, dans La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, La Mort de Danton de Georg Büchner,
et Noli me tangere de Jean-François Sivadier, Le Misanthrope de Molière.
Il participe à la création de la Conquête du Pôle Sud de Manfred Karge, pour le Festival Mettre en
Scène 2006, Quai Ouest de Bernard-Marie Koltès en mars 2010 au TNB à Rennes dans le cadre de
Prospero, mise en scène de Rachid Zanouda. Il joue dans Les Bienfaits de l’amour d’après Le
Banquet de Platon ; Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac sous la direction de Frédéric
Poinceau, en 2015. Il travaille actuellement autour de Ce que j’appelle l’oubli de Laurent Mauvignier
dont la création est prévue au printemps 2017.
Vincent Guédon
Il débute au Théâtre universitaire d’Angers puis intègre le Conservatoire d’Angers. Il suit les cours
de Véronique Nordey ainsi que l’atelier de Didier-Georges Gabily puis intègre la deuxième promotion de l’École du Théâtre National de Bretagne à Rennes.
Depuis, il a notamment travaillé avec : Hubert Colas, Dans la jungle des villes de Bertolt Brecht ;
Cédric Gourmelon, Haute surveillance de Jean Genet et Dehors devant la porte de Wolfgang
Borchert ; Stanislas Nordey, Violences de Didier-Georges Gabily ; Nadia Vonderheyden, Gibiers du
temps de Didier-Georges Gabily ; Pascal Kirsh, Pauvreté, richesse, homme et bête de Hans Henny
Jahnn… Il joue dans Et homme et pas d’après le roman de Elio Vittorini Uomini e no, mise en scène
Pascal Kirsch (2010). Il participe au travail du collectif Humanus Gruppo basé à Saint-Jacques-dela-Lande avec lequel il a joué dans la Conquête du Pôle Sud de Manfred Karge (Mettre en Scène
2006) puis Quai Ouest de B.M. Koltès (TNB-Prospero-2010) sous la direction de Rachid Zanouda. Il
travaille également avec Catherine Diverres, Le Double de la bataille et Saburo Teshigawa,
Luminous. Jean-François Sivadier l’a dirigé dans Noli me tangere, La Folle journée ou le Mariage de
Figaro de Beaumarchais, Italienne Scène et orchestre, La Mort de Danton de Georg Büchner, Le Roi
Lear de Shakespeare, Noli me tangere 2, Le Misanthrope de Molière, Portrait de famille d’après Les
Atrides.
Au cinéma il travaille avec Franck Henri et Mélanie Geslin pour des courts métrage et Sandrine
Rinaldi dans Cap Nord (2011).
Il est l’auteur de deux pièces de théâtre non publiées, Le Grain (1997) et Premier village (2000) ; il a
fait paraître dans l’Impossible, journal de Michel Butel Lettre à J.M. (janvier 2012) et Travail (mars
2012) et publié aux éditions D’Ores et Déjà Ce qu’on attend de moi (2014) et Le monde me quitte
(2016).
Lucie Valon
Formée à l’école du TNS dont elle est sortie en 2001, elle y rencontre Marc Proulx qui lui donne
envie d'approfondir le travail du clown. Lucie Valon joue dans Transit 02 : nuit Kafka mis en scène
par Jean-Christophe Bailly et Od ombra do omo, sous la direction de Lukas Hemleb. Elle joue au
Théâtre National de Chaillot Des chimères en automne ou l’impromptu de Chaillot, mis en scène par
Jean-François. Peyret. Puis dans J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne, de JeanLuc. Lagarce, mis en scène par Joël.Jouanneau, et L’histoire vraie de la Périchole, d’après
Offenbach, dirigé par Julie Brochen. Au Jeune Théâtre national, elle met en scène Lalla ou la terreur
de Didier Georges Gabily. Elle mène des ateliers de formation autour du clown. En 2012, elle collabore avec Nicolas Bouchaud sur Deux Labiche de moins au Festival d’Automne. Elle rejoint en 2013
le collectif F71 qui joue leur dernière création Notre corps Utopique de Michel Foucault au théâtre
de la Bastille. Enfin, elle crée trois solos : Dans le rouge en 2006, puis Blank en 2010 et
Paradis/Impressions en 2012 dont elle est co-auteur et interprète, mis en scène par Christophe
Giordano.
Sa compagnie La Rive Ultérieure prépare leur prochaine création qu’elle mettra en scène : Funny
birds – 6 traders cannibales en 2017.
Marie Vialle
Marie Vialle se forme à l’École de la rue Blanche – Ensatt puis au Conservatoire National Supérieur
d’Art Dramatique de Paris. Au théâtre, elle joue au théâtre sous la direction de Philippe Adrien
(Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac), Jean-Louis Benoît (Retour de guerre et Bilora,
d’Angelo Beolco dit Ruzante ; Henry V de William Shakespeare), Didier Bezace (Savannah Bay, de
Marguerite Duras ; Les Fausses Confidences de Marivaux), Marie-Louise Bischofberger (Je t’ai
épousé par allégresse, de Natalia Ginzburg ; Une petite douleur de Harold Pinter), Luc Bondy (La
Seconde Surprise de l’Amour de Marivaux, Ivanov d’Anton Tchekhov), Julie Brochen (Penthésilée de
Heinrich von Kleist), Gilles Cohen (La Baignoire et les Deux Chaises, écriture collective), André Engel
(La Double Mort de l’Horloger d’après Ödön Von Horvath), Alain Françon (Oncle Vania, d’Anton
Tchekhov), David Lescot (L’Association, mise en scène de l’auteur), Jean-Louis Martinelli (Le deuil
sied à Electre d’Eugène O’Neill), Jacques Nichet (Casimir et Caroline, d’Ödön von Horväth), JeanMichel Rabeux (Feu l’Amour, trois pièces de Georges Feydeau ; Le Songe d’une Nuit d’Eté, de
William Shakespeare), Stuart Seide (Mary Stuart, de Friedrich Schiller).
Au cinéma, elle tourne pour Diane Bertrand, Christine Dory, Michel Spinosa, Vincent Dietschy,
Joseph Morder et Thomas Bardinet.
Metteure en scène, elle a monté trois pièces de Pascal Quignard (Le Nom sur le bout de la langue
et Triomphe du temps, Princesse Vieille Reine) et une pièce d’Olivia Rosenthal (Les Lois de l’hospitalité) avec des danseuses du CCN de Montpellier.
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