Les syndromes myélodysplasiques Thèse N° 130/15
4
Le terme de syndrome myélodysplasique (SMD) englobe toute une gamme de
maladies clonales des cellules souches hématopoïétiques généralement acquises,
rarement congénitales, ayant une présentation clinique hétérogène. Leur diagnostic
est compliqué et nécessite parfois du temps et plusieurs examens de la moelle
osseuse : numération formule sanguine, myélogramme, et caryotype médullaire.
Les buts du traitement du SMD sont de prolonger la survie et d’améliorer la
qualité de vie. La greffe de cellules souches allogènes est toujours la seule option
curative. Mais elle ne peut être envisagée que pour une minorité de ces patients, en
raison de leurs âges et comorbidités. En principe, des schémas de traitement ont fait
leurs preuves, qui font la distinction entre SMD à faible et haut risque en fonction du
score IPSS ; seuls les patients à haut risque sont éligibles à une chimiothérapie à
base d’azacitidine.
Le traitement de soutien fait appel à des supports transfusionnels (globulaire
et plaquettaire), traitements des infections (neutropénie), chélation de fer…
L’évolution du SMD est défavorable, semblable à celle d’une pathologie
maligne. La survie médiane va de 9 mois à >8 ans selon la catégorie de risque
initial. Les principales causes de décès sont infections et hémorragies (50–60%), de
même que transformation en leucémie aiguë (20–30%).
A la lumière d’une étude rétrospective, de type descriptive et analytique faite
au service de médecine interne de CHU Hassan II de Fès durant la période Janvier
2010 et Décembre 2014, les objectifs de notre étude sont :
1. Etudier les particularités (épidémiologique, cliniques, et surtout para
cliniques) du syndrome myélodysplasique ;
2. Préciser le niveau de prise en charge au service de médecine interne ;
3. Evaluer les principaux facteurs influençant le pronostic de cette affection ;
4. Etablir un schéma thérapeutique adapté à notre contexte.