sont des foncteurs de la cat´egorie des courbes et des classes d’isotopie de plongements
dans la cat´egorie des modules gradu´es.
1.3 Proposition. Soit Γet Γ′deux courbes. Alors l’union disjointe induit des
morphismes de modules gradu´es de A(Γ)⊗A(Γ′)dans A(Γ `Γ′)et de Ac(Γ)⊗Ac(Γ′)
dans Ac(Γ `Γ′).
1.4 Proposition. Soit fune application continue d’une courbe Γdans une courbe
Γ′qui envoie bord en bord. Alors finduit des morphismes de modules gradu´es f∗
de A(Γ′)dans A(Γ) et de Ac(Γ′)dans Ac(Γ). De plus f∗ne d´epend que de la classe
d’homotopie de f: (Γ, ∂Γ) →(Γ′, ∂Γ′). De fa¸con plus pr´ecise, Aet Acsont des
foncteurs homotopiques contravariants de la cat´egorie des paires (Γ, ∂Γ), o`u Γest
une courbe, dans la cat´egorie des modules gradu´es.
D´emonstrations. Si iest une inclusion de Γ dans Γ′l’application i∗envoie un
Γ-diagramme Ken l’union de Ket de Γ′, Γ ´etant identifi´e `a son image par i. Par
construction l’application ainsi d´efinie passe au quotient et d´efinie une application
toujours not´ee i∗de A(Γ) dans A(Γ′) et de Ac(Γ) dans Ac(Γ′) qui ne d´epend que de
la classe d’isotopie de i.
La proposition 1.3 est ´evidente mais la proposition suivante est plus s´erieuse. Pour
d´efinir l’application f∗, nous allons proc´eder par ´etapes.
Soit K′un Γ′-diagramme. Notons X(K′) = {ui}l’ensemble des sommets triva-
lents de K′situ´es sur Γ′. On dira que fest transverse `a K′si fest diff´erentiable
sur un voisinage de f−1(X(K′)) et a toutes ses valeurs critiques ext´erieures `a X(K′).
Nous allons tout d’abord d´efinir f∗(K′) lorsque fest transverse `a K′.
Soit Hla partie ext´erieure de K′. C’est un graphe dont l’ensemble des sommets
univalents sont les points {ui}et K′est l’union, au dessus de X(K′), de Γ′et de H.
Notons Sl’ensemble des fonctions sde X(K′) dans Γ telles que f◦ssoit l’identit´e.
Si sest une fonction de Son peut d´efinir le graphe Kscomme l’union de Het de
Γ, les points ui´etant identifi´es `a leurs images par sdans Γ. Comme fest ´etale au
voisinage de tout point de s(X(K′)), les ordres cycliques de K′d´efinissent des ordres
cycliques au voisinage de chaque sommet trivalent de Kset Ksest un Γ-diagramme.
On d´efinit alors l’´element f∗(K′) comme la somme (dans A(Γ) ou Ac(Γ)) des ´el´ements
Ks,s∈S.
Si fn’est pas transverse `a K′, l’application fest homotope `a une application
diff´erentiable gqui n’a aucun point critique au-dessus des points ui. On pose alors :
f∗(K′) = g∗(K′).
Si f′est une autre application continue de (Γ, ∂Γ) dans (Γ′, ∂Γ′) homotope `a f,
et si get g′sont des applications diff´erentiables homotopes `a fet f′et transverses `a
K′,get g′sont homotopes par une homotopie diff´erentiable htqui est transverse `a
K′sauf pour un nombre fini de valeurs de t. On peut aussi supposer que si htn’est
pas transverse `a K′,htn’a qu’un point critique qui est envoy´e en X(K′) et que ce
point critique est non d´eg´en´er´e. On dira qu’une telle homotopie est transverse `a K′.
Ainsi, pour montrer que f∗(K′) est bien d´efinie et ne d´epend que de la classe
d’homotopie de f, il suffit de montrer que si htest une homotopie transverse `a K′on
a : h∗
0(K′) = h∗
1(K′). Or h∗
t(K′) est d´efinie pour tout ttel que htsoit transverse `a
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