Etant donné que la situation s’empire, certaines forces politiques commencent à
s’impatienter et souhaitent une paix rapide permettant de stopper les combats. Ainsi, le
28 octobre, Max de Bade propose un changement de constitution en établissant un
régime monarchique de type constitutionnel tel qu’en Angleterre. Ainsi, cela donnerait
beaucoup plus de pouvoir au Reichstag et moins à l’Empereur.
De même, des militaires fanatiques vont vouloir tenter un dernier assaut sur mer. Au
tout début novembre, l’amiral en chef conçoit la folie d’ouvrir une bataille navale. Dans
la principale base navale Allemande à Kiel, c’est la révolte. Des émissaires sont envoyés
dans toutes les grandes villes du nord allemand pour appeler au soulèvement.
Hamburg, Brème, la Bavière, la Sach et Berlin le 9 novembre se soulèvent. Max de Bade
est remplacé par un gouvernement composé pour moitié de sociaux-démocrates et pour
moitié de représentantes de l’USPD. Ainsi, périt la dynastie des Hohenzollern.
2. La chute des Habsbourg
C’est une famille qui occupait le trône d’Autriche puis d’Autriche-Hongrie depuis
plusieurs siècles. Dans ces territoires, l’armée était souvent battue par les Russes ou les
Serbes. En 1914, l’Empereur François-Joseph était monté sur le trône depuis 1848 et
meurt en 1916. Dans de nombreuses familles paysannes, il était populaire. Il est
remplacé par Charles Ier. Depuis son avènement, il ne songeait qu’à faire sortir de son
pays indemne de la guerre. Dès le début de 1917, il entame des pourparlers secrets avec
le gouvernement français au travers d’émissaires envoyés en Suisse. Il écrit aussi à
Guillaume II lui proposant une tentative de paix sans réponse favorable. Son beau frère
rencontre directement Point Carrée et le ministre des affaires étrangères est au courant
et va prévenir les Allemands. Ainsi, les négociations sont interrompues. Clemenceau,
président du conseil en 1917 va considérer l’Autriche-Hongrie comme des traitres
puisqu’ils changement souvent de comportements.
Les Allemands souhaitent l’Autriche-Hongrie comme un satellite de l’Allemagne. En
janvier 1918, Wilson ne prévoyait pas un effritement mais se montre influencé au fil du
temps. En septembre 1918, Wilson n’est pas défavorable à la “démantelation” de
l’Autriche-Hongrie. D’autre part, les productions vont également fortement diminuer. A
cette crise économique, s’ajoute une crise sociale et politique. On ne prévient même plus
les familles quand il y’a des morts, on ne retrouve pas d’indemnités de guerres, les
emplois chutent dans les usines et on a un retour des soldats prisonniers de Russie.
Beaucoup de ces prisonniers ont été influencés par les éléments de la Russie et
reviennent avec des idées socialistes révolutionnaires. Ces hommes développent leurs
nouvelles idées et se crée un nouveau climat. De même, dans le monde ouvrier, les
mécontentements explosent avec de nombreuses grèves. A partir de l’automne, se met
en place des gouvernements nationalistes plus ou moins improvisés. C’est le chaos
social, l’Autriche-Hongrie disparaît.
En été 1918, les Allemands pressent l’armée Austro-Hongroise d’attaquer le front Italien