L2 – Introduction à la politique macroéconomique Travaux Dirigés

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UFR SEGMI Département d’Économie
Année 2016-2017
L2 – Introduction à la politique macroéconomique
Travaux Dirigés – Document No 1 :
Les principes fondamentaux de la modélisation macroéconomique :
une application au modèle IS-LM
ÉLÉMENTS DE CORRECTION
Professeurs de CM :
Chargés de TD :
Mme. Caroline Coudrat
Mme. Agnès Labye
Mme. Lesly Cassin
M. Gaëtan Le Quang
Mme. Ndèye Penda Sokhna
M. Victor Court
Introduction
Ce premier document a pour objectif de vérifier la maîtrise d’éléments fondamentaux
acquis en L1 de façon à assurer la bonne compréhension de l’enseignement de la
macroéconomie en L2. Il s’agit de présenter les principes fondamentaux de la modélisation
macroéconomique et d'approfondir l'analyse du modèle IS-LM à partir notamment d'une
méthode et d'une grille d'analyse spécifiques qui seront reprises par la suite pour chacun des
autres modèles étudiés.
Les TDs viennent en complément sous forme d'une vérification empirique des
modèles étudiés en cours, cette fiche constituant une exception partielle avec le modèle ISLM. Par conséquent, l'assiduité aux cours est indispensable à la maîtrise des thèmes abordés
dans ce document comme dans ceux qui vont suivre.
Enfin, les TDs constituent le support du contrôle continu alors que les questions du
QCM porteront exclusivement sur ce qui a été traité en cours.
Plan du document
1. Une application de la modélisation macroéconomique : le modèle IS-LM
3
1.1 Modéliser l’économie pour mieux la comprendre
3
1.2 Exercices d’application : le modèle IS-LM
4
2. Les variations de l’activité économique
11
2.1 L’écart entre produit réel et produit potentiel
11
2.2 Les récessions : définition, causes et conséquences
13
3. Les politiques économiques conjoncturelles et structurelles
15
3.1 La politique budgétaire
15
3.2 La politique monétaire
18
3.3 Les politiques structurelles
20
4. Annexes
23
Annexe 1 : Fiche du cours
23
Annexe 2 : Organisation et évaluation de l’examen
23
Annexe 3 : Organisation et évaluation du contrôle continu
24
2
1. Une application de la modélisation macroéconomique : le modèle IS-LM
1.1 Modéliser l’économie pour mieux la comprendre
Questions sur texte : Ouliaris, S. Qu’est-ce qu’un modèle macro-économique ? Finance &
Développement, Juin 2011.
Q1. Définir le concept de modèle. À quoi sert la modélisation en économie ?
Un modèle est une représentation simplifiée d’un système réel. L’idée mentale que
l’on se fait d’un système donné (l’économie entière, un secteur d’activité précis, etc.) est déjà
un modèle. Transposer ce modèle mental en modèle graphique (par un schéma) est une
première étape pour améliorer la compréhension que l’on a de ce système. Une étape
supplémentaire consiste à obtenir un modèle mathématique, c’est-à-dire à représenter le
système réel par un ensemble d’équations plus ou moins complexes et nombreuses. Pour cela,
il est très important de bien identifier le périmètre du modèle, ses variables endogènes et
exogènes et ses paramètres (ou constantes).
Un autre point crucial est de bien spécifier les hypothèses qui permettent l’existence et
le fonctionnement de ce modèle. Ce sont ces hypothèses (plus ou moins explicites, ou
« cachés ») qui donnent forcément une subjectivité au modèle. Cela est particulièrement vrai
dans les modèles théoriques. Par exemple, dans un modèle de croissance économique, si par
définition, seuls le capital et le travail sont des facteurs de production, alors nécessairement
leur accumulation est le seul moteur de la croissance. Mais ceci est une hypothèse du modèle,
et non un de ses résultats. En vérité, un modèle théorique, même lorsqu’il est calibré pour
reproduire des données empiriques, peut rarement démontrer quelque chose puisqu’il n’est
qu’une formalisation mathématique de présupposés intellectuels. Un modèle théorique éclaire
cependant sur le fonctionnement qualitatif du système économique et il permet ainsi d’en
améliorer la compréhension. En revanche, les modèles économétriques permettent d’obtenir
des résultats quantitatifs qui sont certainement plus neutre d’un point de vue idéologique.
Q2. Rappeler les notions de court et long termes en économie.
En économie, le court terme se réfère généralement à une temporalité dans laquelle le
cadre technico-social reste inchangé. Ainsi, dans une vision à court terme les quantités
produites peuvent varier mais il n’y a pas de changements technologiques ou sociaux majeurs,
si bien que les capacités de production ne changent pas. A l’inverse, à moyen terme le cadre
technico-social peut être amendé, par exemple par l’émergence de technologies ou la
construction d’infrastructures considérées comme majeures. Le long terme, quand à lui,
désigne une temporalité dans laquelle des tendances robustes se dessinent.
On peut retenir les ordres de grandeurs suivants. Court terme : quelques mois, année.
Moyen terme : 5-10 ans. Long terme : dizaines d’années.
3
Q3. Définir les notions d’équilibre, de variables exogènes et endogènes et de terme
d’erreur.
L’équilibre est un concept qui décrit une situation où les « forces » en présence sont
égales, telles qu'aucune ne surpasse les autres. En économie, le concept d'équilibre
économique sur un ou plusieurs marchés désigne un vecteur de variables, généralement des
prix qui égalisent l'offre et la demande sur l'ensemble des marchés considérés. L’équilibre
macroéconomique de court terme est atteint lorsque la quantité offerte de produit agrégé est
égale à la quantité demandée. L’économie est en équilibre macroéconomique de long terme
lorsque le point d’équilibre macroéconomique de court terme est situé sur la courbe d’offre
globale à long terme.
Une quantité qui peut prendre plus d’une valeur au cours du temps est appelée
variable. Elle est endogène si ses valeurs sont issues du fonctionnement même du modèle.
Ainsi, les valeurs d’une variable endogène sont déterminées par les équations du modèle. Par
contre, si toutes les valeurs d’une variable sont extraites de données et demeurent
indépendantes des variables endogènes du modèle, alors cette variable est dite exogène. Une
quantité qui ne change pas au cours du temps est un paramètre dont la valeur est le plus
souvent issue d’une relation économétrique indépendante du modèle étudié.
Dans un modèle économétrique (une régression linéaire simple ou multiple par
exemple), le terme d’erreur représente la déviation entre ce que le modèle prédit et la réalité.
Ce terme d’erreur, ou résidu, est donc la partie de la variable endogène (dite expliquée) qui
n’est pas expliquée par les variables explicatives du modèle.
1.2 Exercices d’application : le modèle IS-LM
Soit une économie décrite par le modèle suivant :
𝒀 = 𝑪 + 𝑰 + 𝑮𝟎
(1)
𝑪 = 𝒄 (𝟏 − 𝒕)𝒀 + 𝒅
(2)
𝑰 = 𝑨𝟎 − 𝒂𝒊
(3)
𝑴𝒅 = 𝑷𝟎 (𝒃𝒀 − 𝒈𝒊)
(4)
𝑴𝟎 = 𝑴𝒅
(5)
𝒀 = 𝒉 𝑵𝒆
(6)
𝑵𝒔 = 𝑵𝟎
(7)
𝑼 = 𝑵𝟎 − 𝑵
(8)
L’économie produit un bien unique dont le prix est 𝑷. 𝒀 est le produit (ou
revenu), 𝑪 la consommation, 𝑰 l’investissement, 𝑮𝟎 la dépense publique, 𝒄 la propension
4
marginale à consommer le revenu disponible, 𝒕 le taux d’imposition, 𝒊 le taux d’intérêt,
𝑴𝒅 la demande de monnaie, 𝑴𝟎 l’offre de monnaie, 𝑵 la quantité de travail employée,
𝑵𝑺 l’offre de travail et U le chômage involontaire. Les autres symboles sont d la
consommation autonome, 𝑨𝟎 l’état de la prévision des entreprises, (a, b, g, h, e) des
paramètres. Le solde budgétaire de l’État, 𝑫, est la différence entre la dépense publique
et la recette publique.
Par ailleurs, on considère les valeurs suivantes des variables exogènes et des
paramètres :
𝒄 = 𝟎, 𝟖
𝒕 = 𝟎, 𝟐𝟓
𝒂 = 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝒃 = 𝟎, 𝟐
𝒈 = 𝟐𝟎𝟎𝟎
𝑨𝟎 = 𝟓𝟎𝟎
d= 𝟐𝟎𝟎
𝑮𝟎 = 𝟓𝟎𝟎
𝑷𝟎 = 𝟏
𝑴𝟎 = 𝟐𝟎𝟎
𝑵𝟎 = 𝟒𝟖𝟒
𝒉 = 𝟏𝟑𝟎
𝒆 = 𝟎, 𝟓
Q1. Déterminer les solutions d’équilibre pour le revenu, le taux d’intérêt, le niveau
d’emploi, le chômage involontaire et le solde budgétaire de l’État.
Il faut ici résoudre le modèle de façon analytique, donc sans remplacer les constantes
par leurs valeurs numériques ! On va cependant faire les développements tranquillement pour
ne pas se perdre.
L’équation (1) stipule que le marché du bien représentatif est à l’équilibre. Pour
trouver l’équation de la fonction IS, il suffit d’injecter (2) et (3) dans (1). Il vient,
𝑌 = 𝑐(1 − 𝑡)𝑌 + 𝑑 + 𝐴0 − 𝑎𝑖 + 𝐺0 ,
⇔ 𝑌(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) = 𝐺0 + 𝐴0 + 𝑑 − 𝑎𝑖,
𝐺0 + 𝐴0 + 𝑑 − 𝑎𝑖
⇔𝑌=
.
(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
(9)
La dernière expression de (9) donne l’équation de la fonction IS dans le plan (𝑖, 𝑌), c’est-àdire l’équilibre partiel sur le marché des biens et services. C’est une fonction affine (une
droite) décroissante de pente −𝑎⁄(1 − 𝑐(1 − 𝑡)). On peut facilement vérifier que cette pente
est bien négative.
L’équation (5) stipule que le marché de la monnaie est à l’équilibre. Pour trouver
l’équation de la fonction LM, il suffit de combiner (4) et (5), en cherchant cette fois à isoler 𝑖
et non pas 𝑌. On a alors,
𝑀0 = 𝑃0 𝑏𝑌 − 𝑃0 𝑔𝑖,
𝑃0 𝑏𝑌 − 𝑀0
⇔𝑖=
.
𝑃0 𝑔
𝑏
𝑀0
⇔𝑖 = 𝑌−
.
𝑔
𝑃0 𝑔
5
(10)
La dernière expression de (10) donne l’équation de la fonction LM dans le plan (𝑌, 𝑖), c’est-àdire l’équilibre partiel sur le marché de la monnaie. C’est une fonction affine (une droite)
croissante de pente 𝑏⁄𝑔. On peut facilement vérifier que cette pente est bien positive.
Le revenu et le taux d’intérêt d’équilibre se trouvent à l’intersection des courbes (ici
des droites) IS et LM. Pour trouver le revenu d’équilibre 𝑌 ∗ , il suffit d’injecter la dernière
expression de (10) dans la dernière expression de (9). Soit,
𝑌∗ =
⇔ 𝑌 ∗ (1 +
𝐺0 + 𝐴0 + 𝑑
(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
𝑎𝑏
𝑔(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
−
𝑎
𝑏
𝑀0
( 𝑌∗ −
),
𝑃0 𝑔
(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) 𝑔
)=
𝐺0 + 𝐴0 + 𝑑
(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
+
𝑎𝑀0
𝑃0 𝑔(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
,
𝑔(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝑎𝑏
1
𝑎𝑀0
⇔ 𝑌∗ (
)=
(𝐺0 + 𝐴0 + 𝑑 +
),
𝑃0 𝑔
𝑔(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
⇔ 𝑌 ∗ ((1 − 𝑐(1 − 𝑡)) +
(11)
𝑎𝑏
𝑎𝑀0
) = (𝐺0 + 𝐴0 + 𝑑 +
),
𝑔
𝑃0 𝑔
𝑎𝑀
𝐺0 + 𝐴0 + 𝑑 + 𝑃 𝑔0
0
⇔ 𝑌∗ =
,
𝑎𝑏
(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝑔
On obtient ensuite le taux d’intérêt d’équilibre 𝑖 ∗ en injectant la dernière expression de (11)
dans (10). Par exemple, avec (10) :
𝑖∗ =
𝑏 ∗ 𝑀0
𝑌 −
.
𝑔
𝑃0 𝑔
(12)
Le niveau d’emploi d’équilibre 𝑁 ∗ s’obtient simplement en réarrangeant (6) :
1
𝑌∗ 𝑒
𝑁∗ = ( )
ℎ
(13)
On trouve alors facilement le niveau de chômage involontaire d’équilibre en combinant (7) et
(8) :
𝑈 ∗ = 𝑁𝑠 − 𝑁 ∗
(14)
Finalement, le solde budgétaire de l’état s’obtient comme les dépenses 𝐺0 moins les recettes
qui sont les impôts (ou prélèvements fiscaux), notés 𝑇. Dans cette exercice on trouve
facilement que les impôts 𝑇 collectés par l’état correspondent au revenu 𝑌 multiplié par le
taux d’imposition𝑡, c.à.d. ce qui est taxé multiplié par le taux de taxation. Ainsi, à l’équilibre :
6
𝐷∗ = 𝐺0 − 𝑡𝑌 ∗ .
(15)
Q2. Calculer les valeurs d’équilibre des variables endogènes du modèle.
En remplaçant les paramètres par leurs valeurs numériques dans la dernière expression
de (11), on trouve :
1000 × 200
2000
𝑌∗ =
= 2600
1000 × 0,2
(1 − 0,8(1 − 0,25)) + 2000
500 + 500 + 200 +
(16)
Il vient ensuite,
𝑖∗ =
0,2
200
× 2600 −
= 0,16.
2000
2000
(17)
Puis,
1
2600 0,5
𝑁∗ = (
) = 400.
130
(18)
𝑈 ∗ = 484 − 400 = 84.
(19)
Et,
Dit autrement, le taux de chômage involontaire 𝑡𝑈∗ est de :
𝑡𝑈∗ =
484 − 400
× 100 = 17,35%.
484
(20)
À l’équilibre, le solde budgétaire de l’État est :
𝐷∗ = 𝐺0 − 𝑡𝑌 ∗ = 500 − 0,25 × 2600 = −150.
(21)
Attention, comme ce solde est définit en tant que « dépenses moins recettes », il s’agit
bien d’un excèdent budgétaire de 150.
Il reste trois variables endogènes pour lesquelles on peut facilement trouver les valeurs
d’équilibre. Il s’agit de la consommation :
𝐶 ∗ = 0,8(1 − 0,25)2600 + 200 = 1760,
7
(22)
de l’investissement,
𝐼 ∗ = 500 − 1000 × 0,16 = 340,
(23)
et finalement, la demande de monnaie :
∗
𝑀𝑑 = 0,2 × 2600 − 2000 × 0,16 = 200.
(24)
Q3. Déterminer le revenu de plein-emploi.
On cherche le revenu 𝑌 𝑝𝑒 qui assure le plein-emploi, c’est-à-dire 𝑈 = 0 ⇔ 𝑁 = 𝑁 𝑠 =
𝑁0 . Il suffit donc de remplacer 𝑁 par 𝑁0 dans l’équation (6) :
𝑌 𝑝𝑒 = ℎ𝑁0 𝑒 = 130 × (484)0,5 = 2860
(25)
Q4. On souhaite atteindre le plein-emploi en mettant en œuvre une politique
économique combinant une variation de la dépense publique et une variation de la
quantité de monnaie (policy mix). Quel est l’ensemble des variations positives conjointes
de 𝑮𝟎 et de 𝑴𝟎 qui permettent d’atteindre cet objectif ? Quel est l’impact sur le déficit
budgétaire de l’État ?
𝐺0 et 𝑀0 sont exogènes mais leurs valeurs initiales, respectivement 500 et 200, ne
permettent pas d’atteindre le plein-emploi. On cherche donc ici à trouver l’ensemble des
variations positives de dépenses publiques et d’offre de monnaie, respectivement ∆𝐺0 et ∆𝑀0
qui permettent d’atteindre le plein-emploi 𝑈 = 0 ⇔ 𝑁 = 𝑁 𝑠 = 𝑁0 , et donc le revenu de
plein-emploi 𝑌 𝑝𝑒 = 2860 associé. Pour répondre à cette question, il faut partir de la dernière
expression de (11) et isoler les multiplicateurs respectifs de 𝐺0 et 𝑀0 . Soit,
𝑌∗ =
⇔ 𝑌∗ =
1
𝑎𝑏
(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝑔
𝑔
𝑔(1
⏟ − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝑎𝑏
𝐾𝐺0 : 𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝐺
𝐺0 +
(𝐺0 + 𝐴0 + 𝑑 +
𝑎
𝑃
⏟0 𝑔(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝑃0 𝑎𝑏
𝑎𝑀0
).
𝑃0 𝑔
𝑀0 +
𝑔(𝐴0 + 𝑑)
𝑔(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝑎𝑏
.
(26)
𝐾𝑀0 :𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑀
En effet, par définition, le multiplicateur des dépenses publiques 𝐾𝐺0 correspond à la dérivée
de 𝑌 par rapport à 𝐺0 , et de même le multiplicateur monétaire 𝐾𝑀0 correspond à la dérivée de
𝑌 par rapport à 𝑀0 . Ainsi,
𝜕𝑌∗
𝑔
𝜕𝑌∗
𝑎
𝐾𝐺0 =
=
𝑒𝑡 𝐾𝑀0 =
=
𝜕𝐺0 𝑔(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝑎𝑏
𝜕𝑀0 𝑃0 𝑔(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝑃0 𝑎𝑏
8
(27)
Si on note ∆𝑌 = 𝑌 𝑝𝑒 − 𝑌 ∗ la variation positive de revenu que l’on cherche à obtenir pour
atteindre le plein emploi, alors on peut aussi noter que :
⇔ ∆𝑌 =
𝑔
∆𝑌 = 𝐾𝐺0 ∆𝐺0 + 𝐾𝑀0 ∆𝑀0 .
𝑔(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝑎𝑏
∆ 𝐺0 +
𝑎
𝑃0 𝑔(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝑃0 𝑎𝑏
∆𝑀0 .
(28)
Et en remplaçant tous les paramètres par leurs valeurs numériques, on obtient :
∆𝑌 = 2 ∆𝐺0 + 1 ∆𝑀0 .
(29)
En observant que ∆𝑌 = 𝑌 𝑝𝑒 − 𝑌 ∗ = 2860 − 2600 = 260, on obtient finalement que pour
atteindre le plein-emploi, le policy mix devra forcément suivre la relation suivante :
∆𝑀0 = 260 − 2∆𝐺0
260 − ∆𝑀0
⇔ ∆ 𝐺0 =
.
2
(30)
Par exemple, pour atteindre le plein emplois, une augmentation des dépenses publiques (c’està-dire une expansion budgétaire) de ∆𝐺0 = 50, devra nécessairement être accompagné d’une
augmentation de l’offre de monnaie (c’est-à-dire une expansion monétaire) ∆𝑀0 = 260 − 2 ×
50 = 160.
Pour calculer l’impact de n’importe quel policy mix conduisant au plein emploi sur le
solde budgétaire, rappelons-nous que 𝐷 = 𝐺0 − 𝑡𝑌. Ainsi, en notant ∆𝐷 la variation du solde
budgétaire après mise en place d’un policy mix amenant au plein-emploi, on obtient
∆𝐷 = ∆𝐺0 − 𝑡 ∆𝑌 = ∆𝐺0 − 0,25 × 260 = ∆𝐺0 − 65.
(31)
Ainsi, tous les policy mix comportant une augmentation de la dépense publique supérieure à
65 engendreront une diminution de l’excédent budgétaire initial de 150, alors que tous les
policy mix comportant augmentation de la dépense publique inférieure à 65 engendreront une
augmentation de l’excédent budgétaire.
Q5. En raison du contexte international, toutes les politiques précédentes ne sont pas
également souhaitables. Les autorités souhaitent en effet laisser le taux d’intérêt
inchangé tout en obtenant le plein-emploi. Une telle politique est-elle possible ? Si oui,
indiquer quelle est la combinaison de 𝑮𝟎 et de 𝑴𝟎 qui convient.
Rappelons-nous que l’équation (12) représente l’équilibre partiel sur le marché de la
monnaie. On peut réarranger cette équation de manière à isoler l’offre de monnaie 𝑀0 .
9
𝑀0 = 𝑃0 𝑏𝑌 − 𝑖𝑃0 𝑔.
(32)
L’équation (32) correspond exactement à l’équation (4), ce qui est logique car il y a égalité de
l’offre et de la demande de monnaie à l’équilibre. L’équation (32) est vrai quel que soit les
valeur de 𝑌 et de 𝑖, mais si le taux d’intérêt demeure inchangé à 𝑖 ∗ = 0,16, mais que dans le
même temps on souhaite atteindre le revenu de plein-emploi 𝑌 𝑝𝑒 = 2860, alors l’offre de
monnaie est nécessairement :
𝑀0,𝑖 ∗ = 0,2 × 2860 − 0,16 × 2000 = 252.
(33)
Comme l’offre initiale de monnaie était 𝑀0 = 200, la variation de monnaie ∆𝑀 pour atteindre
le plein-emploi tout en gardant le taux d’intérêt inchangé est :
∆𝑀0,𝑖 ∗ = 𝑀0,𝑖 ∗ − 𝑀0 = 252 − 200 = 52.
(34)
En utilisant la deuxième expression de (30), on trouve que, pour compléter ce policy mix et
ainsi atteindre le plein emplois tout en gardant le taux d’intérêt inchangé, la variation des
dépenses publiques doit nécessairement être de :
∆𝐺0,𝑖 ∗ =
260 − 52
= 104.
2
(35)
Comme les dépenses publiques initiales étaient de 𝐺0 = 500, le niveau de dépenses publiques
du policy mix respectant l’invariabilité du taux de change est donc 𝐺0,𝑖 ∗ = 604. En
conclusion, les combinaisons de 𝐺0 et de 𝑀0 qui conviennent pour atteindre le plein-emploi
tout en gardant un taux de change constant sont respectivement de 604 et de 252.
(NB : Une solution alternative était d’utiliser l’équation (1), combiné aux équations (2) et (3)
pour d’abord trouver 𝐺0,𝑖 ∗ = 604, et donc en déduire ∆𝐺0,𝑖 ∗ = 104. Dans un deuxième temps
on peut trouver ∆𝑀0,𝑖 ∗ = 52 avec l’équation (27), et donc en déduire que 𝑀0,𝑖 ∗ = 252)
Pour terminer, on peut aussi calculer la variation du solde budgétaire avec ce policy
mix :
∆𝐷𝑖 ∗ = ∆𝐺0,𝑖 ∗ − 65 = 104 − 65 = 39.
(36)
Ce qui veut dire que le solde budgétaire passe de -150 à -111 (=-150+39). Donc l’État est
toujours en excédent budgétaire mais moins qu’à l’état initial d’équilibre de court terme avec
sous-emploi.
10
2. Les variations de l’activité économique
2.1 L’écart entre produit réel et produit potentiel
Question sur texte : Jahan, S., et Mahmud, S. J. Qu’est-ce que l’écart de production ? Finance
& Développement, Septembre 2013.
Q1. Pourquoi qualifie-t-on un écart de production positif d’ « inflationniste », alors
qu’un écart de production négatif est qualifié de « récessionniste » ?
En macroéconomie, on distingue le produit potentiel et le produit effectif. Le produit
potentiel est le niveau de PIB réel que l’économie produirait si tous les prix, y compris les
salaires nominaux, étaient parfaitement flexibles. Le produit potentiel d’une économie définit
la tendance autour de laquelle le produit agrégé effectif fluctue d’une année sur l’autre. Toute
différence entre le produit effectif et le produit potentiel représente un écart de production qui
est formellement exprimé en pourcentage (positif ou négatif) du produit potentiel :
PIB réel US (milliards de dollars de 2010)
É𝑐𝑎𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 =
𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 − 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙
× 100.
𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙
Produit
potentiel
Écart de
production
inflationniste
18 000
16 000
14 000
Produit
effectif
12 000
10 000
Écart de
production
récessionniste
8000
6000
1990
1995
2000
Année
2005
2010
Supposons que l’économie se trouve initialement dans un état où les équilibres de
court et de long terme coïncident, c’est-à-dire que le produit effectif correspond au produit
potentiel. Supposons alors l’apparition d’un choc de demande négatif (comme par exemple
une détérioration soudaine des anticipations des consommateurs), qui engendre une
diminution de la demande globale et donc par la suite une diminution du niveau général des
prix. En présence de rigidités sur les salaires nominaux, l’effet à court terme est une baisse du
produit effectif qui s’accompagne d’une augmentation du chômage. En d’autres termes,
l’économie rentre en récession. Ainsi, lorsque le produit effectif passe en dessous du produit
potentiel, on observe un écart de production négatif que l’on peut donc qualifier de
récessionniste.
Supposons qu’à partir du même état initial d’équilibre, l’économie connaisse un choc
de demande positif et non pas négatif comme précédemment. Dans ce contexte, la demande
11
globale augmente, ce qui entraîne une augmentation du niveau général des prix. En présence
de rigidités sur les salaires nominaux, l’effet à court terme est une hausse du produit effectif
qui s’accompagne d’une diminution du chômage. Ainsi, lorsque le produit effectif passe audessus du produit potentiel, l’écart de production positif est associé à une augmentation du
niveau général des prix et il peut donc être qualifié d’inflationniste.
Production (PIB réel) ou emploi
Q2. Définir et représenter graphiquement un cycle d’activité, donner son lien avec le
concept d’écart de production.
Le cycle d’activité est l’alternance à court terme de récessions et d’expansions. Les
récessions, ou contraction généralisée de l’activité, sont des périodes de baisse de l’activité
économique où la production et l’emploi diminue. Inversement, les périodes d’expansions,
dites aussi de reprises, sont des périodes de hausse de l’activité économique où la production
et l’emploi suivent une tendance à la hausse. Les politiques économiques (monétaire,
budgétaire et structurelle) ont pour but de lisser le cycle d’activité, c’est-à-dire d’atténuer les
pics et les creux d’activité. Dit autrement, ces politiques économiques ont pour but de
diminuer les écarts de production de façon à ce que le produit effectif corresponde au mieux
au produit potentiel. Si des écarts de production trop importants apparaissent, cela veut
surement dire que les règles de la politique économique en vigueur sont insuffisantes pour
réduire ces écarts. Dans ce genre de cas, on a alors recourt à des politiques monétaire et
budgétaire discrétionnaires, c.à.d. temporaires.
Pic
d’activité
Creux
d’activité
Année
Récession
Expansion
Récession
Q3. Comment estime-t-on les écarts de production ? Quelles sont les limites de ces
estimations ?
Estimer un écart de production revient à estimer le produit effectif et le produit
potentiel. Si le premier est observable par la mise en place d’une comptabilité nationale (le
PIB étant la somme des valeurs ajoutées, il peut être calculé par agrégation de toutes les VA
domestiques), le second est inobservable. En dehors de la méthode d’estimation par sondage,
on distingue d’une part les méthodes non structurelles qui ne tiennent pas compte de la théorie
économique, et d’autre part, les méthodes structurelles qui en tiennent compte.
Les méthodes par sondage visent à estimer l’ampleur de l’excédent d’offre ou de
demande dans l’économie en s’appuyant sur des enquêtes auprès des producteurs. En plus
12
d’un taux de réponse souvent faible, la précision de cette méthode est limitée par la
subjectivité des réponses données par les entreprises et les consommateurs.
Une première catégorie de méthodes non structurelles consiste à appliquer des filtres
(dits « passe-bande »), tels que ceux de Hodrick-Prescott ou Baxter-King, à une série
temporelle de produit effectif. Le but est alors d’extraire une tendance dans cette série de
données. En dehors de ces méthodes de filtrage, d’autres méthodes non structurelles
d’estimation du produit potentiel reposent sur ce que l’on appelle la décomposition de
Beveridge-Nelson, ou la méthode à composante inobservée de Watson.
Une première catégorie de méthodes structurelles consiste à estimer l’output d’une
fonction de production macroéconomique dans laquelle les fluctuations conjoncturelles de
court terme des inputs ont été éliminées. La méthode des VARs (Vector auto regressions)
structurels est un autre type de méthode structurelle qui repose sur l'idée que la production
potentielle dépend a priori d'un ensemble d'autres variables économiques. L’hypothèse
principale de cette approche économétrique est que seuls les chocs d'offre ont un effet
permanent sur la production, tandis que les chocs de demande ont un effet transitoire. La
production potentielle est alors obtenue en annulant l'effet transitoire de la demande sur la
production effective.
En dehors du fait que ces méthodes statistiques comportent toutes un terme d’erreur,
leur principale limite tient à la difficulté de dégager une tendance dans le passé récent qui est
généralement celui qui intéresse le plus les décideurs politiques.
2.2 Les récessions : définition, causes et conséquences
Questions sur texte : Claessens, S., Ayhan Kose, M. Qu’est-ce qu’une récession ? Finance &
Développement, Mars 2009
Q1. Donner la définition la plus courante d’une récession. Quelles autres variables
évoluent fortement lors d’une récession ?
Traditionnellement, on déclare une nation en récession lorsqu’on observe une
contraction du PIB durant deux trimestres consécutifs. Ainsi, on ne qualifiera pas de
récession une période de décroissance du PIB plus brève.
Le NBER (National Bureau of Economic Research) adopte une définition plus large et
parle de récession en cas de « recul significatif de l’activité économique touchant tous les
secteurs, pendant plusieurs mois, normalement visible au niveau de la production, de
l’emploi, du revenu réel et d’autres indicateurs. Une récession débute lorsque l’activité
économique atteint un point culminant et se termine lorsqu’elle atteint son point le plus bas ».
Ainsi, en dehors du PIB, d’autres variables évoluent fortement lors d’une récession :
l’emploi, le revenu, les ventes et la production industrielle.
13
Q2. Donner quelques exemples de causes de récession, en expliquant en particulier si
elles correspondent à des chocs d’offre ou de demande.
On peut généralement attribuer l’observation d’une récession à un choc négatif d’offre
ou de demande, la première hypothèse étant plus rare que la seconde. Les crises du pétrole de
1973 et 1979 sont typiquement des chocs négatifs d’offre. Ils se sont matérialisés par une
envolée du prix du pétrole (qui a entrainé une augmentation générale des prix) et donc une
augmentation des dépenses énergétiques des ménages, des entreprises et de l’État, qui se sont
substituées aux dépenses de consommation et d’investissement discrétionnaires, engendrant
donc une diminution du produit agrégé. Si les tensions inflationnistes et la diminution, ou
stagnation, de l’activité économique persistent à la suite d’un choc d’offre négatif, on parlera
d’une situation de « stagflation ». Une augmentation du prix d’un produit de base (au sens
d’essentiel, tel que le pétrole) est la principale cause d’un choc d’offre négatif (théoriquement
une hausse des salaires nominaux et une baisse de la productivité agrégé pourraient également
engendrer des chocs négatifs d’offre).
Les récessions causées par des chocs négatifs de demande sont plus courantes mais
aussi plus faciles à contrecarrer par la politique macroéconomique (budgétaire et monétaire).
Les récessions par chocs de demande négatifs se matérialisent par une diminution conjointe
du niveau général des prix et du produit agrégé. Les causes des chocs négatifs de demande
peuvent être une combinaison : d’une modification des anticipations des ménages et des
entreprises, d’une diminution de la valeur réelle des actifs (comme après l’éclatement d’une
bulle), d’une saturation de la taille du stock de capital physique, de politiques budgétaire ou
monétaire restrictives (baisse des dépenses de l’État et augmentation des impôts dans le
premier cas, diminution de la quantité de monnaie dans le second).
La récession commencé en 2007-2008 a été un mélange de choc négatif d’offre et de
demande. Choc négatif d’offre car les prix du pétrole sont montés très haut à l’été 2007. Choc
négatif de demande pour plusieurs raisons. i) L’accumulation importante de logement à partir
des années 2000 aux États-Unis a induit une baisse de l’investissement résidentiel dès 2006.
ii) L’éclatement de la bulle des subprimes a fortement diminué la valeur réelle d’un grand
nombre d’actifs (immobiliers et financiers) à partir de 2007. iii) Les ménages, les entreprises,
et les banques sont naturellement devenues plus pessimistes à la suite du démarrage de cette
crise.
Q3. Quelle est la différence entre dépression et récession ? Citer d’autres exemples de
dépression que celui du texte.
Une dépression est une forme virulente de récession, à la fois en terme d’amplitude de
contraction de l’activité économique, mais également en terme d’allongement dans le temps
de cet état de crise. La Grande Dépression de 1929 demeure l’exemple le plus concret de
dépression, et à dire vrai il est difficile d’identifier formellement un autre dépression. La
« Longue Dépression de 1873-1896 » est plutôt vu maintenant comme un ralentissement
économique, et il est difficile de savoir si « la panique de 1837 » peut être qualifié de
dépression car les données sont lacunaires. La crise de 2007 est sans commune mesure avec la
grande dépression de 1929 comme le montre la figure ci-dessous. Sur cette figure, le PIB réel
14
indéxé à 100 au démarrage de la crise de 2007 pour la zone euro, le Japon et les USA,
comparé au PIB réel indéxé à 100 des USA en 1929 (Source : http://bruegel.org).
3. Les politiques économiques conjoncturelles et structurelles
3.1 La politique budgétaire
Questions sur texte : Horton, M., et El-Ganainy, A. Qu’est-ce qu’une politique budgétaire ?
Finance & Développement, Juin 2009.
Q1. Qu’appelle-t-on un stabilisateur automatique ? Quelle est la logique de
fonctionnement d’un tel mécanisme ? Pourquoi les pays dotés de stabilisateurs
d’envergure ont-ils moins tendance à prendre des mesures discrétionnaires ?
On appelle stabilisateurs automatiques les mécanismes qui limitent les effets de la
conjoncture par une modification spontanée du solde budgétaire. Par exemple, dans le cas
d’une récession, les recettes de l’État (notamment les recettes fiscales) diminuent alors que les
dépenses publiques (prestations chômage par exemple) augmentent automatiquement, d’où un
creusement du déficit et une atténuation de la récession car on évite une forte chute de
l’investissement et de la consommation. En conséquence, les stabilisateurs automatiques
jouent un rôle contracyclique et permettent d'amortir (voire d'éliminer) des fluctuations
transitoires ne nécessitant pas d'ajustement structurel. Les pays ayant des systèmes sociaux et
fiscaux les plus développés ont logiquement les stabilisateurs économiques les plus
performants. L’utilisation de mesures discrétionnaires en cas de difficultés économiques est
d’autant moins nécessaire que les stabilisateurs économiques sont performants.
Q2. Qu’est-ce que l’effet d’éviction ? Présenter les trois arguments généralement
avancés contre un politique budgétaire expansionniste en expliquant pourquoi ces
arguments sont remis en question en période de récession.
Lorsque l’État engage des dépenses, il doit au préalable trouver des financements.
Pour ce faire, il emprunte sur les marchés financiers, ce qui a pour conséquence de faire
15
augmenter le taux d’intérêt, ce qui renchérit le coût de l’emprunt et met donc certains agents
privés dans l’impossibilité de financer leurs projets. C’est l’effet d’éviction indirect sur
l’investissement.
Présenter les trois arguments généralement avancés contre un politique budgétaire
expansionniste en expliquant pourquoi ces arguments sont remis en question en période
de récession.
Les trois arguments généralement avancés contre une politique budgétaire
expansionniste :



L’effet d’éviction indirect sur l’investissement.
L’effet d’éviction direct sur les dépenses privées (ou théorème de RicardoBarro=équivalence ricardienne) : l’augmentation des dépenses publiques a effet nul
sur le produit agrégé car les ménages anticipent que cette dépense supplémentaire sera
compensée à terme par une hausse de la fiscalité.
L’inflation (mais aujourd’hui on craint plus la déflation et on aimerait retrouver une
inflation plus élevée).
Concernant les limites de ces arguments :


Quand l’économie est en récession, une politique budgétaire expansionniste entraînera
des revenus plus élevés, qui à leur tour entraîneront une augmentation de l’épargne, et
in fine une capacité d’emprunt pour l’état sans voir les taux d’intérêt augmenter. De
plus, il est douteux que les consommateurs se comportent avec autant de clairvoyance
et de discipline budgétaire que le principe d’équivalence ricardienne le suppose. La
plupart des individus, lorsqu’on leur donne davantage d’argent (généré par l’expansion
budgétaire), en dépensent au moins une partie, sans nécessairement anticiper une
hausse des impôts.
L’effet d’éviction suppose que les ressources de l’économie sont toujours pleinement
employées et que, en conséquence, le revenu global perçu par l’économie est toujours
une somme fixe. Ceci est faux. En particulier, lorsque l’économie souffre d’un écart
récessionniste, il existe des ressources inemployées dans l’économie qui peuvent être
remises en fonction par une politique budgétaire expansionnistes.
Q3. On considère le modèle d’économie fermée suivant : 𝒀 = 𝑪 + 𝑮 + 𝑰 où 𝒀 correspond
au PIB ou revenu national, 𝑪 à la consommation privée, 𝑰 à l’investissement privé et 𝑮
au montant de la dépense publique. La consommation dépend du revenu disponible :
𝑪 = 𝒄𝒀𝒅 + 𝑪𝟎 , où 𝒄 est la propension marginale à consommer, 𝑪𝟎 la consommation
autonome et 𝒀𝒅 = 𝒀 − 𝑻 où 𝑻 correspond aux prélèvements fiscaux (impôts).


Donner la valeur des trois multiplicateurs (d’investissement, de dépense publique
et fiscal).
Démontrer que, toutes choses égales par ailleurs, lorsque les dépenses publiques
et les impôts augmentent simultanément et dans les mêmes proportions, l’impact
16
final sur la production n’est pas nul (ce résultat est connu sous le nom de
théorème d’Haavelmö).
En combinant les trois équations de l’énoncé, on obtient :
𝑌 = 𝑐(𝑌 − 𝑇) + 𝐶0 + 𝐺 + 𝐼,
⇔ 𝑌(1 − 𝑐) = −𝑐𝑇 + 𝐶0 + 𝐺 + 𝐼,
1
(𝐺 + 𝐼 − 𝑐𝑇 + 𝐶0 ),
⇔𝑌=
1−𝑐
1
𝑐
(𝐺 + 𝐼 + 𝐶0 ) −
⇔𝑌=
𝑇.
1−𝑐
1−𝑐
(29)
Par définition, le multiplicateur des dépenses publiques 𝐾𝐺 correspond à la dérivée de 𝑌 par
rapport à 𝐺, le multiplicateur de l’investissement privée 𝐾𝐼 correspond à la dérivée de 𝑌 par
rapport à 𝐼, et de même le multiplicateur fiscal 𝐾𝑇 correspond à la dérivée de 𝑌 par rapport à
𝑇.
On voit ainsi que le multiplicateur des dépenses publique et privée est 𝐾𝐺 = 𝐾𝐼 = 1⁄(1 − 𝑐)
alors que le multiplicateur fiscal est 𝐾𝑇 = −𝑐⁄(1 − 𝑐).
On suppose par la suite ∆𝐺 = ∆𝑇, mais par ailleurs 𝐼 et 𝐶0 restent inchangés. Ainsi,
∆𝑌 = 𝐾𝐺 ∆𝐺 + 𝐾𝑇 ∆𝑇,
1
𝑐
⇔ ∆𝑌 =
∆𝐺 −
∆𝑇,
1−𝑐
1−𝑐
1
𝑐
⇔ ∆𝑌 =
∆𝐺 −
∆𝐺,
1−𝑐
1−𝑐
1
𝑐
⇔ ∆𝑌 = (
−
) ∆𝐺,
1−𝑐 1−𝑐
⇔ ∆𝑌 = ∆𝐺.
(30)
Ce théorème de Haavelmö est parfois cité, pour démontrer le bien-fondé systématique d'une
politique publique de relance financée par l'impôt. Il repose cependant sur plusieurs
hypothèses strictes (investissement privé supposé constant, propension marginale à
consommer constante, économie fermée).
17
3.2 La politique monétaire
Questions sur texte : Mathai, K. Qu’est-ce qu’une politique monétaire ? Finance &
Développement, Septembre 2009.
Q1. Quels sont les trois outils utilisés par la Banque centrale pour mener une politique
monétaire ?
La politique monétaire a pour objectif d’agir sur l’offre de monnaie afin d’assurer la
stabilité du couple inflation-production. Pour ce faire, la Banque Centrale a traditionnellement
trois instruments pour mener à bien ses objectifs :
-
Les taux de réserves obligatoires : La Banque Centrale (BC) impose à toutes les
banques commerciales de « déposer » sur leur compte à la Banque Centrale un
pourcentage des dépôts qu'elles collectent. Exemple : si le taux des réserves
obligatoires est de 1 %, cela signifie que si une banque accorde un crédit de 1000 € à
un investisseur privé, elle crédite le compte de dépôt de son client d'autant et doit alors
déposer 10 € à la Banque Centrale. Donc si la Banque centrale baisse les taux des
réserves obligatoires, les banques pourront accorder plus de crédits ; et l’inverse se
produit quand les taux deviennent plus élevés.
-
Les facilités permanentes : correspondent à des prêts de court terme de la Banque
Centrale aux banques commerciales. Le taux d’escompte est le taux d’intérêt que la
Banque Centrale pratique pour ces prêts à court terme qu’elle accorde aux
établissements financiers par le biais des « guichets de l’escompte ». Généralement, le
taux d’escompte est supérieur au taux au jour le jour du marché interbancaire1 pour
décourager les banques de se tourner vers la Banque Centrale pour assurer leurs
niveaux de réserves obligatoires, et ainsi favoriser les prêts entre banques
commerciales.
Les opérations d’Open market : c’est le mode principal d’intervention des Banques
Centrales. Par ces opérations, la Banque centrale intervient sur le marché interbancaire
en échangeant des titres publics avec le secteur privé, en vue de compléter et d’étendre
leur action sur le marché monétaire et sur la liquidité du circuit bancaire. En effet,
lorsqu’une banque ne trouve pas le montant nécessaire auprès des autres banques, elle
peut s’adresser à la Banque Centrale qui va lui prêter ces liquidités à un taux d'intérêt
appelé "taux des opérations principales de refinancement". La banque doit pour cela
apporter à la BCE des garanties sous la forme de titres de créances de qualité qu'elle
détient.
Depuis la crise économique de 2008, les Banques centrales ont mis en place des
instruments de politique monétaire dits non conventionnelles. Celles-ci sont nécessaires
lorsque les taux d’intérêt sont déjà très bas et que l’économie se trouve en situation de trappe
-
Le marché interbancaire permet aux banques en manque de réserves d’emprunter des fonds aux banques qui ont
des réserves excédentaires. Quand une banque a besoin de liquidité pour honorer les paiements effectués par ses
clients (si ses clients retirent plus d'argent de leurs comptes qu'ils n'en déposent), elle emprunte à une autre
banque. De l’autre côté, quand une banque a des liquidités disponibles (ses clients remettent plus d'argent sur
leurs comptes qu'ils n'en retirent), elle les propose aux autres banques.
1
18
à liquidité : un nouvel abaissement des taux d’intérêt serait sans incidence ou presque sur la
demande agrégée. On peut définir les politiques non conventionnelles comme « toutes
mesures visant à influencer directement le coût et la disponibilité du financement externe des
banques, des particuliers et des sociétés non financières » (Smaghi, 2009). Parmi ces moyens
non conventionnels, on peut citer le quantitative easing, ou assouplissement quantitatif, qui
consiste à la création de monnaie par un achat de la banque centrale de titres des dettes
publiques et privées sur les marchés financiers. Le credit easing, ou assouplissement du
crédit, est un autre instrument monétaire non conventionnel pour favoriser la relance des
crédits.
Par quels mécanismes une politique monétaire se répercute-t-elle dans le secteur réel ?
Pour répondre à cette question, raisonnons avec une politique monétaire expansionniste :
-
Le mécanisme du taux d’intérêt : lorsque la banque centrale mène une politique
monétaire expansionniste en menant des opérations d’open market ou en modifiant les
taux des réserves obligatoires, l’augmentation de l’offre de monnaie implique une
diminution des taux d’intérêt. En réduisant ainsi le coût du capital pour les entreprises
l’investissement augmente, ce qui engendre une hausse de l’activité économique.
-
Le mécanisme des prêts bancaires : Une politique monétaire expansionniste, qui
contribue à accroître les réserves et les dépôts bancaires, augmente la quantité de prêts
bancaires disponibles. Compte tenu du rôle spécifique des banques en tant que prêteurs
à certaines catégories d’emprunteurs, cette augmentation du volume de prêts conduira à
une hausse des dépenses d’investissement et éventuellement de consommation.
-
Le mécanisme du taux de change : la baisse des taux d’intérêt réels nationaux réduit
l’attrait des dépôts nationaux en monnaie nationale par rapport aux dépôts libellés en
monnaies étrangères (les gens préfèrent détenir une monnaie étrangère plutôt que la
monnaie domestique). Cela entraîne donc une diminution de la valeur des dépôts en
monnaie nationale par rapport aux dépôts en devises étrangères, c’est-à-dire une
dépréciation de la monnaie nationale. La dépréciation de la monnaie nationale abaisse
le prix des biens nationaux par rapport aux biens étrangers, ce qui se traduit par une
augmentation des exportations nettes (exportations-importations) et donc de la
production globale.
Q2. « Cette [inflation] surprise pouvait dans un premier temps doper la production en
rendant la main-d’œuvre relativement peu coûteuse ». Pourquoi une inflation surprise
rend-elle « la main-d’œuvre relativement peu couteuse » ?
Dans le cas d’une inflation surprise, on a une hausse du niveau général des prix alors
que les salaires nominaux eux restent constant. Incidemment, le salaire réel diminue puisque
ce dernier s’obtient comme rapport du salaire nominal et de l’indice général des prix. On a
donc une diminution temporaire du coût de la main-d’œuvre qui disparaît lorsque les salariés
19
se rendent compte de la baisse de leur pouvoir achat et exigent alors une hausse de leurs
salaires nominaux.
Q3. Expliquer pourquoi certains affirment que la politique d’assouplissement
quantitatif compromet l’indépendance de la Banque centrale.
En menant une politique d’assouplissement quantitatif, la banque centrale s’engage à
acheter des titres de dettes publiques et privées. L’accumulation de titres publics à l’actif de la
banque centrale (en contrepartie du financement du déficit de l’État) peut être perçue comme
une perte d’indépendance de sa politique monétaire. Elle demeure liée en quelques sortes avec
l’État et ne pourra certes pas agir sans tenir compte de son actif constitué de dettes publiques.
Par exemple, sa marge de manœuvre pour remonter rapidement son taux directeur au moment
de la sortie de crise peut être réduite par le risque de perte en capital sur ses actifs obligataires.
3.3 Les politiques structurelles
Questions sur texte : Abdel-Kader, K. Qu’entend-on par politiques structurelles ? Finance &
Développement, Mars 2013.
Q1. Faites une comparaison entre les politiques étudiées précédemment et les politiques
structurelles.
Une politique structurelle a pour objectif de modifier la structure économique d’un pays.
Cette modification peut passer par plusieurs canaux :
-
l’offre (politique industrielle ou d’innovation, entreprises publiques),
-
l’organisation des marchés (contrôle des prix, sauvegarde de la concurrence, règles du
marché du travail, du secteur financier),
-
le fonctionnement du secteur public (finances publiques, protection sociale, institutions
publiques)
Les politiques ainsi visées tendent à modifier l’économie durablement alors que
précédemment nous avons étudié des politiques budgétaires et monétaires qui visaient
généralement la stabilisation de l’économie, ou le soutien de cette dernière en période de
récession ou d’expansion. Les politiques budgétaire et monétaire sont donc des outils
conjoncturels (de court terme) et non pas structurels (de long terme). Les politiques
conjoncturelles sont aussi qualifiées de contracyclique car leur objectif est de diminuer le
niveau des variations des indicateurs économiques autour de leur niveau d’équilibre.
NB : la politique budgétaire via les stabilisateurs a une composante structurelle qui est
complétée par des outils conjoncturels tels que la relance budgétaire, l’objectif d’inflation, etc.
Q2. Expliquer en quoi la concurrence est généralement profitable à l’économie. Est-ce
systématiquement le cas ?
20
« La concurrence désigne le processus par lequel les entreprises rivalisent entre elles sur le
marché pour satisfaire au mieux les attentes de clients (entreprises comme
consommateurs). »2 Dans un marché concurrentiel, les prix résultent de la rencontre de l’offre
et de la demande pour un bien. Ils reflètent donc parfaitement les coûts de production, soit la
rareté du bien, et le bien-être retiré de la consommation, soit l’utilité des consommateurs. Les
producteurs peuvent alors se faire concurrence en diminuant leurs coûts de production (ce qui
conduit à un gain d’efficacité et à une meilleure allocation des ressources), ou se diversifier,
et/ou améliorer la qualité des produits (ce qui conduit à une amélioration quantitative et
qualitative des produits). Au contraire dans un marché moins concurrentiel des inefficacités
peuvent apparaitre, donnons 2 exemples :


Présence d’une entreprise publique (ou monopole public) : cette dernière peut
proposer des biens à des prix qui sont inférieurs à ses coûts de production, ce qui
génère des déficits budgétaires et une mauvaise allocation des ressources de
l’économie. Cette situation est généralement justifiée par le caractère stratégique ou
vital du bien (énergie, télécommunication, etc.)
Cartels et ententes : Si le nombre de firmes est faible sur un marché, ces dernières
peuvent s’entendre sur les prix, ou sur des parts de marché de façon à s’assurer des
profits maximaux. Cela joue en défaveur des consommateurs (ménages ou industries)
qui paient un prix plus élevé, ou disposent de quantité plus faibles que celles
souhaitées. D’après l’autorité de la concurrence, cela conduit aussi à une diminution
de la diversité des produits, des efforts de recherche et donc de l’innovation qui
peuvent à long terme diminuer la compétitivité des entreprises, voire de la filière
national par rapport à l’étranger.
Est-ce systématiquement le cas ?
Dans certains cas, c’est le processus de concurrence lui-même qui est à l’origine de la
création d’un monopole via par exemple de fortes économies d’échelle. On parle alors de
monopole naturel. Ces derniers sont légitimes notamment dans les activités de réseaux car ces
derniers sont extrêmement couteux à mettre en place. Par exemple, il n’y a aucun intérêt à
avoir deux réseaux de gaz concurrents au niveau national.
Q3. Expliquer en quoi un salaire minimum trop élevé peut avoir un effet négatif sur le
chômage ? Est-il pour autant souhaitable de supprimer le salaire minimum ?
Le salaire est le prix payé par l’entreprise pour acheter au travailleur le temps de
travail et la qualification qu’il est à même d’offrir. Sur un marché concurrentiel, il s’établit au
niveau qui égalise le coût marginal du travail (soit le coût d’une unité supplémentaire de
travail) et la productivité marginale du travail (soit le bénéfice généré par une unité
supplémentaire de travail). A ce niveau, les offreurs de travail décident, selon leur utilité, de
travailler au coût proposé ou de ne pas travailler et de jouir ainsi de leur temps pour le loisir.
Ils choisissent donc entre l’utilité retirée de la consommation via le salaire, et celle retirée du
2
50 mots pour comprendre la concurrence, Autorité de la concurrence.
21
loisir via le temps libre en fonction du niveau de salaire donné par le marché. Les individus
qui ne travaillent pas, le font normalement volontairement, car ils préfèrent une unité de loisir
à une unité de consommation.
S’il existe une différence de salaire entre deux firmes (disons A et B, avec 𝑤𝐴 < 𝑤𝐵 ),
les travailleurs (normalement mobiles) pourront passer de la firme A à B, jusqu’à ce que les
niveaux de salaires s’égalisent. Le salaire minimum établit un prix règlementé pour le travail
qui est fixé par les autorités (9.67 € en 2016). Dans ce contexte, les mécanismes de marché ne
sont plus à l’origine du prix. Ainsi, lorsqu’on fixe le salaire minimum à un niveau plus élevé
que ce qu’il l’aurait été sur un marché non régulé, les entreprises risque logiquement de
diminuer la quantité demandée de travail, ce qui peut générer du chômage dit structurel (car
lié à la structure du marché du travail).
Est-il pour autant souhaitable de supprimer le salaire minimum ?
Un salaire minimum peut être fixé pour redonner du pouvoir d’achat aux ménages. En
effet si le salaire d’équilibre s’établit en dessous du niveau de revenu permettant de vivre
correctement, cela est alors socialement souhaitable d’établir un salaire minimum. Ce sont
donc des critères d’équité et de cohésion sociale qui sont à l’origine de ce dernier.
22
4. Annexes
Annexe 1 : Fiche du cours
Introduction à la politique
3EEC3167
macroéconomique
3EEC4171
(Macro B)
Caroline Coudrat
Agnès Labye
36h CM
[email protected]
24h TD
[email protected]
Semestre 3
Le cours porte sur l’analyse des politiques macroéconomiques, monétaire et budgétaire principalement, en économie fermée
en s’appuyant sur la présentation de grands modèles de référence : modèle de la théorie de l’équilibre général, modélisations
de la courbe de Phillips, modèle WS-PS et modèle AS-AD.
PLAN DU COURS
IIIIIIIVV-
Concepts et principes de la modélisation macroéconomique.
Théorie de l’équilibre général et politiques macroéconomiques.
Les relations inflation – chômage : les courbes de Phillips.
La dynamique des prix et des salaires : le modèle WS – PS.
Une nouvelle synthèse néoclassique : le modèle AS-AD.
COMPÉTENCES VISÉES
Les étudiants seront notamment capables de :
- Appliquer les principaux outils de la modélisation macroéconomique.
- Interpréter les modèles macroéconomiques de référence.
- Comparer les modèles macroéconomiques.
- Identifier les interdépendances et interactions au sein du système économique.
- Comparer l’efficacité des politiques monétaire et budgétaire dans différents cadres théoriques.
BIBLIOGRAPHIE
- Coudrat C., Labye A., Macroéconomie, tome 1 : Les modèles de base, Collection Montesquieu, Archétype 82, 2013.
- Krugman, P., Wells, R. Macroéconomie, 3ème éd., De Boeck, 2016.
- Blanchard O., Cohen D., Johnson D., Macroéconomie, 6 ème éd., Pearson, 2013.
- Mankiw G., Macroéconomie, 6ème éd., De Boeck, 2013.
- Burda M., Wyplosz C., Standaert S., Macroéconomie - Une perspective européenne, De Boeck, 2014.
ÉVALUATION
Session 1
Examen (50%, QCM portant sur l’ensemble du cours) et contrôle continu (50%)
Session 2
Examen (QCM portant sur l’ensemble du cours)
Annexe 2 : Organisation et évaluation de l’examen
L’examen de fin de semestre porte sur le cours et prend la forme d’une série de 40 questions
de QCM : 5 choix possibles, 1 seule réponse correcte. L’évaluation suppose que chaque
étudiant remette à la fin de l’épreuve 2 documents de même couleur. Si cette condition
n’est pas remplie la note de l’examen est 0. Les 2 documents à remettre sont les suivants :

Le document des 40 questions de QCM.

La feuille simple récapitulant les réponses cochées.
23
De plus, sur chacun de ces documents doivent figurer le Nom, le Prénom et le numéro de
l’étudiant sous peine de se voir attribuer la note 0.
Annexe 3 : Organisation et évaluation du contrôle continu
Les étudiants sont invités à préparer chaque séance de TD en répondant aux questions
figurant dans chacun des documents. Ces questions ont été construites à l’attention des
étudiants. L’enseignant conserve toute autonomie pédagogique pour organiser les séances
autour des axes de travail précisés dans chacun des documents tout en tenant compte des
questions posées par les étudiants.
La présence aux TD est obligatoire. Toute absence doit être sérieusement motivée. Audelà de deux absences, y compris motivées, l'étudiant est porté défaillant au contrôle continu.
Une interrogation écrite est organisée au niveau de l’ensemble des trois UP et
constituent la base de l’évaluation du contrôle continu. En cas d’absence motivée à
l’interrogation écrite, la note d’examen lui sera substituée. Au-delà, selon le nombre
d’absences, la mention portée à l’interrogation écrite sera soit 0 soit défaillant.
24
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