
FICHE PAYS
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Données économiques en 2009
Principaux indicateurs par pays
Dette publique en % du PIB
Sources : FMI, Reserve Bank of India, Central Statistical Organisation, INSEE (“L’économie française, comptes et dossiers”, Éditions 2010)
Note : La dette publique française s’entend ici au sens du traité de Maastricht ; les données indiennes portent sur l’année fiscale 2009
(d’avril 2009 à mars 2010).
Situation économique et financière du pays
Depuis la libéralisation entamée en 1991, l’Inde a connu une forte croissance (en moyenne de 6,5 % par an entre les
années budgétaires 1991-1992 et 2009-2010). Toutefois, la pauvreté reste très répandue (76 % de la population vit
avec moins de 2 USD parité de pouvoir d’achat par jour) et les inégalités sont fortes entre les différentes couches
sociales, entre les États fédérés et entre zones urbaines et les zones rurales. Le pays est d’ailleurs encore largement
rural (deux tiers de la population) et agricole (la moitié de l’emploi et 1/5e du PIB).
Le pays est structurellement en forte inflation (de l’ordre de 7,5 % sur la même période avec une accélération sensible
sur les trois dernières années) mais la crédibilité de la Banque centrale permet de contenir les risques de spirale
inflationniste. Les déficits jumeaux sont également importants (en moyenne sur la période 1991-2009 : déficit
budgétaire de 7,5 % du PIB et déficit courant de l’ordre de 1 % du PIB). Le pays est importateur net de capitaux.
Sur la période récente, l’Inde a été touchée par la crise économique et financière mondiale de la fin de 2008 et du
début de 2009, du fait de la baisse de ses exportations, des retraits de capitaux vers les pays développés (phénomène
de deleveraging) et de la montée de l’aversion pour le risque. Toutefois le pays a relativement bien résisté, avec une
croissance de 6,3 % en 2008-2009 et de 5,7 % en 2009-2010. Les indicateurs conjoncturels récents laissent présager
une accélération de l’activité pendant l’année fiscale en cours.
Politiques économique du pays
Depuis le début des années 2000, les gouvernements successifs ont essayé de réduire le déficit. Une loi de discipline
budgétaire (Fiscal Responsibility and Budget Management Act, 2003) contraint le déficit du gouvernement central à
être inférieur à 3 % du PIB, ceci selon un rythme graduel. Les États fédérés ont, pour la plupart, adopté des textes
équivalent et l’État central les oblige à réduire leur déficit à 3 % de la leur PIB. Toutefois, la hausse des prix des
matières premières en 2008 puis le ralentissement des recettes fiscales et les mesures prises pour relancer l’économie
fin 2008 et début 2009 se sont traduits par un déficit consolidé du gouvernement de 7,4 % du PIB en 2008-2009 et de
9,7 % en 2009-2010.
Le budget 2010-2011 prévoit une augmentation de 8,5 % sur un an des dépenses de l’État fédéral, soit un
ralentissement par rapport aux années précédentes. La fin des dépenses exceptionnelles, liées notamment au retrait
progressif des mesures de soutien à l’activité décidées dans le contexte de la crise, contribuerait à limiter la hausse
des dépenses publiques. Le service de la dette, premier poste budgétaire (1/4 du budget), resterait stable en part de
PIB (3,6 %). Les recettes (nettes des transferts aux États et territoires) augmenteraient de 14,8 % sur un an, grâce
notamment à la reprise de l’activité économique, la vente des licences 3G, le dynamisme de l’impôt sur le revenu et
grâce à un retour partiel sur les allégements fiscaux (la taxe centrale sur les ventes ‒ excise duty ‒ est relevée à 10 %,
contre 8 % durant la phase de relance et 14 % auparavant ; la taxe sur les services ‒ service tax ‒ est maintenue à 10 %