CANCER BRONCHIQUE CH

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Le(s) cancer(s)
broncho-pulmonaire(s)
C.HALLER - IFSI CHU DE NICE 10 08
PLAN
INTRODUCTION
EPIDEMIOLOGIE
ANATOMO-PATHOLOGIE
CLINIQUE
CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
TRAITEMENTS
PRONOSTIC
INTRODUCTION
Pathologie fréquente et grave
Liaison tabagisme +++ (surtout dès
l’adolescence)
Définitions
Cancer(s) bronchique(s)
Cancer(s) du poumon
Cancer(s) broncho-pulmonaire(s)
Plus de 90 % proviennent de la cellule épithéliale
bronchique
En pratique = termes équivalents
EPIDEMIOLOGIE
Le cancer bronchique : incidence en France
27743 nouveaux cas /an 27164 morts
( statistiques 2000)
plus de décès par cancer du poumon que par
cancer colorectal et du sein combinés
l’incidence diminue chez l’homme et augmente
chez la femme
Cancer du poumon chez la femme
incidence (4700 Cas France - 80100 cas
aux USA en 2003)
augmentation de 15% des nouveaux
cas / an
décès augmenté de 150% entre 1974 et
1994 (68100 en 2003)
plus de mort par cancer du poumon que
par cancer du sein, ovaire et utérus
combinés
Quelles sont les causes du
cancer du poumon ?
tabagisme et tabagisme passif
exposition aux radiations ionisantes
minerais radioactif,
facteurs professionnels:
amiante, chrome, fer, goudrons, asphaltage
pollution atmosphérique
facteurs nutritionnels (régime pauvre en B carotène)
facteurs génétiques
Cancer du poumon: Le tabac
le tabac est la cause principale du cancer bronchique
87% des cancers du poumon sont dus à la cigarette
risque est relié à :
quantité fumée(pqts années = (nb cigs/jour)/20 x nb
ans)
âge de début du tabagisme (Dose x 2 =Risque x 2
mais durée x2 = risque x 24 ou 25 )
produits contenus dans la fumée : goudrons/nicotine,
(plus de 4000 composés recensés) , filtres
profondeur de l’inhalation / sans filtre / brunes
Risque relatif lié au tabac:
> à 10 pour la cigarette
+/- > à 2 pour la pipe et le cigare
surmortalité dans le nord est de la France
mortalité + faible dans les zones rurales
Cancer du poumon: tabagisme
passif
Le courant secondaire : 2 fois plus de CO et
quatre fois plus de benzopyrene que le courant
primaire
40 études sur impact tabagisme passif dans le
cancer bronchique
Majoration du risque de 17 % à 26 %
Risque d’autant plus élevé que exposition
prolongée et débutée dans l’enfance
La fumée du tabac (4 000 composés)
CO
Nitrosamines
hypoxie sang + muscle
irritant + cancérogène
Benzopyrène
goudron cancérogène
Dioxines
cancérogène
Acroléine
irritant
Polonium
radioactif (1/2 vie > 1000 ans)
Cadmium
accumulation
Nicotine
addictive
ANATOMO - PATHOLOGIE
Le cancer bronchique :
naissance et progression
notion d’homéostasie cellulaire
normalement équilibre entre :
gênes prolifératifs ( proto-oncogènes )
favorisent la prolifération cellulaire
gênes anti-prolifératifs ( anti-oncogènes ou
gênes suppresseurs de tumeur
freinent le cycle cellulaire
induisent la mort cellulaire programmée:
apoptose
Le cancer bronchique.
naissance et progression
Le cancer bronchique découle de la transformation
de la cellule épithéliale bronchique sous l’effet des
carcinogènes par rupture de l’équilibre physiologique
Le cancer bronchique : La
colonisation cancéreuse
1.
2.
3.
une fois installé le cancer va s’étendre dans
différents territoires :
localement invasion du poumon et des
structures de voisinage( paroi, œsophage,
vaisseaux …)
dissémination lymphatique colonisation des
ganglions lymphatiques intra-pulmonaires (N1),
médiastinaux homolatéraux (N2) ou controlatéraux
(N3)
dissémination hématogène métastases dans
différents organes
Le cancer bronchique : La
colonisation cancéreuse (2)
Localisations métastatiques
Foie
Os
Surrénales
Cerveau
Reins
Tractus digestif
Peau et tissu sous cutané
Fréquence
35 %
25%
22%
20%
15%
12%
3%
Nombre estimé de nouveaux cas ( incidence) et
de décès (mortalité) dans le monde pour
les 15 cancers les plus fréquents ( 2000)
Hommes
Femmes
Poumon
Sein
Colon/rectum
Estomac
Foie
Prostate
Col utérin
Oesophage
Vessie
Lymphomes non-Hodgkiniens
Cavité buccale
Leucémie
Pancréas
Ovaire
Rein
1200 1000
800
600
Incidence
Mortalité
400
200
0
Milliers
200
400
600
800
1000 1200
CANCER BRONCHIQUE.
Histologie
Cancer bronchique Non à petites
cellules (CNPC)
Cancer bronchique à petites
cellules (CPC)
Cancer Non à petites cellules.
(CNPC)
+/- 80% des cancers bronchiques
survie meilleure dans les stades
précoces
CNPC:Types histologiques
adénocarcinome (20 %)
carcinome épidermoide (40 %)
carcinome à grandes cellules (5 %)
OMS 1999
CNPC: StadesTNM
Stade Ia
Ib
IIa
IIb
T1
T2
T1
T2
T3
IIIa T1-3
IIIb T4 Nx
IV
N0
N0
N1
N1
N0-1
N2
Tx N3
M0
M0
M0
M0
M0
M0
M0
TxNxM1
T = taille Tumeur(T1< 3cm,T2 >3cm + atélectasie), site ( T3 extension à la
plèvre, paroi thoracique, péricarde ou atélectasie totale)
(T 4 invasion du médiastin, gros vaisseaux ou épanchement pleural );
N = ganglions N1 broncho-pulmonaires, N2 ( médiastinal ipsilatéral ) et N3
(controlatéral ou sus claviculaire);
M = absence (M0) ou présence (M1) de métastases
Cancer bronchique à petites
cellules. (CPC)
40 % des cancers bronchiques
cancers plus agressifs avec d’emblée,
métastases cérébrales, osseuses et
hépatiques
évolue + rapidement que les autres K
répondent mieux à la chimiothérapie et à la
radiothérapie que les CNPC mais récidivent
souvent et rapidement
CPC: Classification (Staging )
Stade limité ( ou localisé au thorax )
Défini comme une tumeur envahissant le médiastin et/ou les
ganglions médiastinaux ainsi que les ganglions sus
claviculaires ipsi ou controlatéraux pouvant être inclus
dans un seul champ d’irradiation.
Stade étendu
Défini comme une tumeur atteignant le poumon
controlatéral, la plèvre ou un autre organe. Les sites
habituel de métastases sont : les glandes surrénales , l’os,
le foie, la moelle osseuse, et le cerveau.
CPC: Staging
Stade limité
CPC: Staging
Stade limité
CPC: Staging
Cerveau
Poumon
Plèvre
Foie
Surrénales
Os et moelle
osseuse
Stade disséminé
CLINIQUE
Toute symptomatologie respiratoire ou
extra-respiratoire chez un patient fumeur
de + de 40 ans doit faire rechercher un
cancer bronchique
Circonstances de découverte
1.
2.
3.
4.
5.
signes liés a la croissance endobronchique d’une
tumeur proximale ou périphérique
syndromes liés à l’extension régionale ou
ganglionnaire
signes généraux et signes liés à la présence d’une
métastase
syndromes para-néoplasiques
découverte sur un examen radiologique
systématique
Circonstances de découverte
1- Signes liés à la croissance
endobronchique d’une tumeur (1)
toux (souvent négligée chez le fumeur)
dyspnée
hémoptysies
expectorations
infections récidivantes (pneumonie, abcédation )
douleur thoracique
dysphonie, dysphagie
atteintes pleurales (pleurésies)
Hémoptysies
Toux
Dyspnée
Infections récidivantes
Circonstances de découverte
Signes liés à la croissance endobronchique
d’une tumeur(2)
Proximale
pneumonie ou atélectasie poumon ou lobe
entier
Périphérique
atélectasie lobaire ou segmentaire
Atélectasie lobaire
Atélectasie poumon entier
Circonstances de découverte
2- Signes liés à l’extension régionale ou
ganglionnaire
compression trachéale ou oesophagienne
dysphonie par paralysie récurentielle
syndrome de Pancoast Tobias
syndrome cave supérieur
épanchement péricardique et pleural
douleur pariétale
Circonstances de découverte
3- Signes généraux et signes liés avec une
localisation à distance
fièvre
atteinte de l’état général ( amaigrissement,
anorexie, asthénie) A.A.A.
métastase vertébrale douleur, paraplégie
métastase cérébrale épilepsie, hémiplégie
autres métastases différents signes selon
l’organe atteint
Circonstances de découverte
4- Syndromes paranéoplasiques
hypercalcémie
hippocratisme digital
ostéoarthropathie pneumique hypertrophiante
(syndrome de Pierre-Marie)
sécrétions inappropriée d’ADH ( syndrome de SchwartzBartner )
sécrétions ectopique d’ACTH (syndrome de Cushing )
syndromes neurologiques/myopathiques
Démarche diagnostique
La découverte d’un des symptômes
précédents conduit à proposer une démarche
diagnostique au patient avec trois objectifs :
1.
obtenir le diagnostic histologique
2.
faire le bilan de l’extension de la maladie
3.
faire le bilan du retentissement de la maladie sur
le patient
Démarche diagnostique (2)
L’examen clinique
rarement contributif.
préciser le tabagisme (Paquets/année )
hépatomégalie
recherche d’adénopathies (axillaires, susclaviculaires)
syndrome de Claude Bernard Horner, radiculalgies
état général du patient ( Indice de performance)
Démarche diagnostique (3)
Le bilan biologique standard :
NF plaquettes, VS, créatinine, bilan hépatique,
coagulation, calcémie, ionogramme sanguin ( natrémie),
LDH
Les marqueurs tumoraux :
non utiles au diagnostic car très peu spécifiques ++++
quelques fois intéressants pour suivre l’évolution chez un
patient donné si élevés au départ
Les plus spécifiques :
- Cyfra 21-1 : Cancer non à petites cellules
- NSE ( neuron spécific enolase ) : Cancer à petites
cellules
Examens paracliniques :
Imagerie et endoscopie
Objectif :
Obtenir le diagnostic histologique
Préciser l’extension locale ( T), régionale ( N) et
métastatique (M) participant ainsi
au « staging » (stadification ) TNM
Démarche diagnostique (3)
Les examens paracliniques
Radiographie pulmonaire
Scanner thoraco-abdominal
Taille et localisation de la tumeur, rapports, bilan des
adénopathies, métastases ( foie, surrénales )
Permet une ponction si nécessaire
Injection de produit de contraste patient à jeûn (?). « allergie » à
l’iode ? Créatinine. Bilan de la coagulation si ponction
Fibroscopie bronchique.
AL, patient à jeûn. Bilan de la coagulation
D’autant plus sensible que la lésion est proximale
Plusieurs aspects. Permet des biopsies (3 mini)
Démarche diagnostique (3)
Les examens paracliniques
Radiographie pulmonaire
Scanner thoraco-abdominal
Taille et localisation de la tumeur, rapports, bilan des
adénopathies, métastases ( foie, surrénales )
Permet une ponction si nécessaire
Injection de produit de contraste patient à jeûn (?). « allergie » à
l’iode ? Créatinine. Bilan de la coagulation si ponction
Fibroscopie bronchique.
AL, patient à jeûn. Bilan de la coagulation
D’autant plus sensible que la lésion est proximale
Plusieurs aspects. Permet des biopsies (3 mini)
Tumeur envahissant la paroi osseuse costale
Démarche diagnostique (3)
Les examens paracliniques
Radiographie pulmonaire
Scanner thoraco-abdominal
Taille et localisation de la tumeur, rapports, bilan des
adénopathies, métastases ( foie, surrénales )
Permet une ponction si nécessaire
Injection de produit de contraste patient à jeûn (?). « allergie » à
l’iode ? Créatinine. Bilan de la coagulation si ponction
Fibroscopie bronchique.
AL, patient à jeûn. Bilan de la coagulation
D’autant plus sensible que la lésion est proximale
Plusieurs aspects. Permet des biopsies (3 mini)
BIOPSIES à la Pince sur la
tumeur
TBNA ( Transbronchial Needle Aspiration )
Biopsie transbronchique à l’aiguille Ganglions )
Démarche diagnostique (3)
Les examens paracliniques
Le TEP (Tomographie avec Émission de
Positon )
TEP-Scanner
TEP
18
FDG
TDM
Examen normal
Fusion
Démarche diagnostique (4)
Les autres examens paracliniques
scanner ou IRM cérébral
scintigraphie osseuse
IRM thoracique
autres :
Vidéo-médiastinoscopie ou thoracotomie
Métastase cérébrale et œdème péri-tumoral
Médiastinoscopie
-développée année 50
-AG ; Courte cervicotomie
-explore structures médiastinales
en suivant l’axe trachéal
-stadification du N (++ ) et du T
-permet d’obtenir histologie
Vidéo-thoracoscopie
-système optique introduit par un
trocart placé entre 2 côtes.
-permet l’exploration : plèvre,
diaphragme, poumon, limites
externe du médiastin
-AG avec exclusion pulmonaire
-2 autres incisions pour instruments
Au terme de ce bilan
Diagnostic histologique
Extension de la maladie ( Stade TNM)
cancer non à petites cellules
cancer à petites cellules
T Tumeur
N (Node) Ganglions
M Métastases
Bilan du patient. Retentissement de la maladie sur
l’état général du patient ( Indice de performancestatut ) : Bilan(s) fonctionnel(s)
Bilan du patient
Appréciation de l’index de performance du
patient
OMS
Karnofsky
EFR + GDS
Autres : Explorations cardiovasculaire,
scintigraphie de ventilation perfusion, épreuve
d’effort …
Cancer bronchique : Indice de
performance
OMS - ECOG
Activité normale, sans
restriction
Restreint pour des activités
physiques importantes mais
patient ambulatoire et capable
de fournir un travail léger
Ambulatoire et capable de se prendre
en charge mais incapable de fournir un
travail pendant pus de 50% de son
temps
Passe plus de 50 % de son temps au
lit ou sur une chaise
Complètement grabataire.Incapable de
se prendre en charge. Reste
totalement au lit ou sur un chaise
Echelle
0
100
90
1
80
4
Normal, pas de plaintes
Activité normale, signes ou
symptômes mineurs de la maladie.
Activité normale avec efforts.
70
Capable de se prendre en charge
mais incapable d’avoir une activité
normale ou de travailler.
60
Nécessite occasionnellement de
l’aide, mais capable de subvenir à la
plupart de ses besoins.
50
Nécessite aide et soins médicaux
fréquents.
40
Nécessite soins médicaux et aide
importante.
30
Sévèrement limité, grabataire
20
Gravement atteint. Hospitalisation
nécessaire
2
3
Karnofsky
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
séquelles tuberculeuses
pas de critères radiologiques pour affirmer
une possibilité de bénignité
TRAITEMENTS
exérèse chirurgicale (CNPC) selon classification
TNM de 4 stades de gravité de 0 à 4
chimiothérapie
radiothérapie
-toutes ces options thérapeutiques peuvent être ou
non associées-
traitements locaux (laser)
traitements symptomatiques (douleur +++)
PRONOSTIC
selon le type histologique
le cancer le + meurtrier
CNPC
stade 1 = 60 % survie à 5 ans
stade 4 = 10 % survie à 2 ans
CPC
médiane de survie sous traitement = 1 à 2 ans
MERCI
DE
VOTRE ATTENTION
... et surtout arrêtez
de fumer !!! ...
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