TD/B/C.II/EM.3/2
GE.13-50113 3
Introduction
1. Le terme «partenariat public-privé» peut s’appliquer à tout mécanisme de
collaboration entre des acteurs ou des institutions publics, privés et à but non lucratif.
La mise en commun de ressources publiques et privées au sein d’une telle structure et la
mise à profit des avantages comparatifs de chaque partenaire peut être une source de valeur
ajoutée pour tout processus.
2. À l’origine, ce modèle était utilisé principalement pour les projets d’infrastructure;
or, ces dernières années, les pays en développement ont manifesté un intérêt croissant pour
une conception beaucoup plus large de cette forme de collaboration, comme en témoignent
un certain nombre de déclarations de haut niveau, telles que la Déclaration commune sur
l’élargissement et le renforcement de la coopération public-privé, adoptée au Forum de haut
niveau sur l’efficacité de l’aide, tenu en 2011 à Busan.
3. Les partenariats public-privé avec les filiales locales de STN peuvent jouer un rôle
important en contribuant au renforcement des capacités de production et de création de
valeur ajoutée des PME des pays en développement et en assurant ainsi que
l’investissement étranger direct (IED) favorise l’intégration des entreprises locales dans les
chaînes mondiales de valeur. Or, les PME des pays en développement se heurtent
généralement à deux types de difficultés pour participer à ces chaînes: d’une part, elles
n’ont pas les capacités productives et technologiques suffisantes pour satisfaire aux normes
et aux exigences des STN et, d’autre part, elles font face à des obstacles pratiques, par
exemple des infrastructures de transport inadéquates et le prix élevé de l’électricité qui
augmentent leurs coûts de production. De plus, elles n’ont souvent pas les capacités
nécessaires pour interagir efficacement au sein d’un réseau international. Les partenariats
public-privé peuvent contribuer à remédier à ces difficultés et à améliorer la gouvernance et
les normes de responsabilité sociale des entreprises (RSE) des chaînes mondiales de valeur.
4. La présente note met en lumière les diverses options et les différentes questions que
les décideurs peuvent examiner lorsqu’ils envisagent de créer des partenariats avec le
secteur privé, non seulement dans les industries de pointe généralement associées aux
chaînes mondiales de valeur, mais dans toutes les branches d’activité, y compris les
industries de base, et les secteurs de l’agriculture, des produits de base et des
infrastructures. Le chapitre I contient une analyse des incidences des chaînes mondiales de
valeur sur les exportations des pays en développement. Le chapitre II porte sur les
difficultés rencontrées par les PME pour participer à ces chaînes et sur les perspectives qui
s’ouvrent à elles. Le chapitre III présente diverses manières d’utiliser les partenariats
public-privé afin que les PME acquièrent les capacités nécessaires pour participer à ces
chaînes. Le chapitre IV traite du potentiel qu’ont ces partenariats de surmonter les obstacles
à la parité et à la RSE dans les chaînes mondiales de valeur. Enfin, le chapitre V présente
les incidences des questions étudiées sur l’action à mener en vue de leur examen par les
experts.
I. La structure des chaînes mondiales de valeur
et leurs incidences sur le commerce
5. Une chaîne mondiale de valeur est formée de toutes les activités réalisées par les
entreprises et les travailleurs au niveau international pour amener un produit ou un service
du stade de sa conception à l’utilisateur final. Ces chaînes sont un outil qui permet
d’évaluer les contraintes liées au marché et les contraintes liées aux politiques pesant sur
l’intégration des pays dans l’économie internationale. Leur analyse s’est peu à peu imposée