Théâtre La Coupole, 2 Croisée des Lys, 68300 SAINT-LOUIS, Tél. 03 89 70 03 13, Fax: 03 89 70 91 49 - 3 –
www.lacoupole.fr
Contact jeune public : Julie Dubail. Ligne directe : 03 89 70 91 43.
Camille Garcia
A suivi les ateliers de l’Acte théâtral à Compiègne, puis du Samovar à Paris avant d’entrer au
Conservatoire et d’effectuer un stage au théâtre du Soleil en 2001. Elle a commencé par jouer
dans différents spectacles de rue avec la Compagnie l’Acte Théâtral (V. Martin) : Les Dutunnel,
l’Arbramouche et Tourbillon. Puis elle joue au Festival de Garvanie en 2000, dans Figaro de
Beaumarchais dirigé par F Joxe et, sous la direction de Pauline Bureau, dans Fando et Lis
d’Arrabal en 2001 et dans Un Songe, une Nuit d’Eté d’après Shakespeare en 2003. En 2004,
elle joue dans Yvonne, Princesse de bourgogne de W. Gombrowicz, mise en scène de Philippe
Adrien. Elle rencontre Joël Jouanneau à l’occasion d’un atelier du CNSAD autour de la pièce
Préparatifs d’Immortalité de P. Handke et poursuit cette collaboration en interprétant Tom dans
L’Adoptée.
Fleur Sulmont
Comédienne formée au Conservatoire National Supérieur de Région de Bordeaux, puis au
CNSAD (1998-2001), où elle rencontre Georges Aperghis, Caroline Marcadé, Olivier Py
(Aumonde comme n’y étant pas), Fleur Sulmont travaille ensuite avec Vincent Rafis, Marc
Lainé, Vincent Macaigne, Maïa Gresh (Propriété condamnée de Tennessee Williams), Jan
Fabre (Sang sueur et larmes), Delphine Lamand (La chasse au Snark de Lewis Carroll), Hédi
Tillette de Clermont Tonnerre (Marcel B), Jean-Christophe Blondel (Le nom de Jon Fosse) et
Frédéric Sonntag (Idole, Disparu(e)(s), Des heures entières avant l’exil).
L’histoire
Jojo, un enfant rêveur et imaginatif, s'invente des dizaines de rôles qu'il endosse avec sérieux et
crée les mises en scène qui vont avec : une opération chirurgicale, une conférence de presse,
une fugue, une mort dans la pampa... Mais c’est sans compter sur l’autorité de sa mère qui à
chaque fois met fin à ces jeux étonnants.
Au royaume des sottises, Jojo serait roi. Ici, il mérite la perpétuité et collectionne les baffes. Jojo
a la candeur acidulée du Petit Nicolas et l’entêtement désarmant du Calvin and Hobbes de Bill
Watterson. Il est la malédiction du mobilier, le tortionnaire des aspirateurs, le chef d’orchestre
des cacophonies, l’épateur de filles, l’empileur de chaises, le fossoyeur d’ours en peluche, le fils
de sa mère « qu’il connaît comme s’il l’avait faite », elle qui distribue torgnoles et gifles avec
amour et persévérance.
Joël Jouanneau – Mamie Ouate en Papoâsie (2003) et L’Adoptée (2004) – s’est reconnu dans
cette tête à claques imaginée par Joseph Danan. Il s’est adjoint la complicité de Delphine
Lamand – qui interprète cette mère pour laquelle on a toutes les indulgences – pour venir à bout
de cette terreur en culotte courte qui grimace encore dans le miroir de sa propre enfance.
Jojo fait des bêtises. Il veut la parole. Sa mère le gifle. Il empile des chaises. Sa mère le gifle. Il
torture des fruits. Sa mère le gifle. Il démonte l’aspirateur avec ses copains, fait sa valise pour
tenter une sortie, boit du sirop, drague une fille, enterre son nounours, fantasme une conférence
de presse, joue au fantôme, se tire une balle dans le pied, joue au pompier, meurt, met le feu,
manque de tomber par la fenêtre, accouche sa femme d’un traversin, mange un livre, fait rôtir
une pantoufle, fait enfin sa valise, cette fois c’est la bonne. Adieu torgnoles, bonjour soleil ! Un
texte rythmé aux phrases courtes, sans mots inutiles. Un théâtre qui n’est pas sans évoquer la
BD ou le cinéma muet tout en étant très éloquent.
Joseph Danan, auteur dramatique, poète, essayiste et romancier continue son exploration du
passage à l’adolescence. Après Les aventures d’Auren, le petit sérial killer, il récidive comme le
dit Joël Jouanneau, « avec cette pièce intempestive qui a pour héros une splendide tête à
claques. » Joseph Danan, en grand connaisseur du théâtre, pensant que le théâtre est parfois
trop bavard, a eu envie « de raréfier encore la parole. De tenter, de ma position d’auteur, depuis
mon territoire propre, qui est le texte, une écriture du geste, du mouvement. Une écriture du
gag, aussi. » C’est cette audace théâtrale qui a décidé Joël Jouanneau à porter ce « si intrépide
et burlesque texte sur la scène ».