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la place de l’activité de croisière dans l’économie dominicaise. La seconde répartit la recette
globale générée par la croisière, entre les principaux bénéficiaires de la croisière en
Dominique. Ces deux sections précèdent quelques remarques conclusives
1. Les bénéfices de la croisière en Dominique
Les deux paragraphes qui suivent, apprécient le poids de l’activité de croisière en Dominique,
d’abord au sein du secteur touristique, puis en élargissant la perspective, sur le plan
macroéconomique.
§1 - Un impact sectoriel certain
En Dominique le tourisme de croisière est « physiquement » prééminent, puisqu’il y est le
premier pourvoyeur de visiteurs touristiques. En 2012, avec 266 milliers de visiteurs, il
totalise 77,3 % de la fréquentation touristique totale, soit un rapport de 1 à 3,4,
comparativement aux touristes. Lors du pic de 2009, les croisiéristes représentaient 87 % des
arrivées totales de visiteurs touristiques, soit 7 fois plus que le flux de touristes. Au plan
sectoriel, son impact économique est moins prononcée mais réel6 ; qu’il soit appréciée par
l’offre ou par la demande7. Ainsi, entre 2002 et 2012, l’activité de croisière a représentée en
moyenne 45 % de la Valeur Ajouté réelle totale des branches caractéristiques du tourisme et
32 % de leurs productions courantes. En 2011, les 15.7 millions de US$ de recettes générées
par la croisière totalisaient 16 %du poste « Voyages » de la Balance des Paiements de l’île
(36.6 % en 2009). Bien qu’une série longue des recettes générées par la croisière n’existe pas,
l’importance du tourisme de croisière dans la dynamique générale du tourisme de la
Dominique est attestée par les deux tests économétriques de causalité à la Granger et de
cointégration à la Johansen8. Entre 1985 et 2009, la fréquentation tendancielle de croisière9
cause la recette touristique globale (avec une probabilité de 99.5 %). Parallèlement, la recette
touristique globale et la tendance du flux de croisière sont liées par un mouvement d’équilibre
de long terme à quasiment 100 %.
Ces indicateurs affirment le rôle non négligeable, aux plans statique et dynamique, de la
croisière dans l’économie du tourisme de la Dominique. Le paragraphe suivant élargit la
perspective, en appréciant son impact sur l’économie de l’île.
6 L’ensemble des ratios qui suivent ont été calculés avec le National Accounts Statistics (2011) qui présente les
comptes économiques nationaux de la Dominique sur les 15 dernières années. Les rapports statistiques de la
Caribbean Tourism Organization et la base de données World Développement Indicators, de la Banque
Mondiale ont également permis l’évaluation de certains ratios.
7 Par l’offre, en isolant les secteurs potentiellement « caractéristiques du tourisme » selon l’approche
conceptuelle de l’OMT(2009). Par la demande en considérant la somme des dépenses effectuées par les
visiteurs touristiques.
8 Cf. Bourbonnais(2002). Les test ont été effectués avec le logiciel E-Views et sont disponibles sur demande. Ces
tests rejettent les hypothèses de causalité et d’existence de relations de long terme entre la fréquentation de
touristes et la Recette Touristique Globale ; ce qui singularise l’effet du flux de croisiéristes.
9 Il s’agit de la série du flux annuel de croisiéristes passée au filtre Hodrick-Prescott. Cf. Hodrick, Prescott (1980)
ethttp://people.ucsc.edu/~walshc/205B_w11/Notes/Econ_205B_HP_filter_notes.pdf.