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CHAMBRE DE COMMERCE
FRANCO-ARABE
LA LETTRE MENSUELLE DE LA
CHAMBRE DE COMMERCE FRANCO-ARABE - N° 80 > Octobre 2013
Grand Angle
PALESTINE
Une économie volatile, fortement dépendante de
l’aide internationale et des relations avec l’Etat hébreu
SOMMAIRE
Publication destinée aux membres de la CCFA - Diffusion gratuite - Non destinée à la vente.
Palestine : une économie
volatile dépendante de l’aide
internationale et des relations
avec l’Etat hébreu
p1-8
Coopération
Franco-Arabe
p9-11
Pétrole
p 12-13
Monde Arabe:
p14-16
Axtivités de la CCFA:
p 17-20
La relance du processus de paix entre Palestiniens et Israéliens, bloqué depuis septembre
2010, nourrit à nouveau tous les espoirs de voir les deux antagonistes poser enfin les jalons
d’un règlement qui assure aux uns le droit de vivre dans un Etat indépendant et souverain et
aux autres le droit de vivre en sécurité. Pour les Palestiniens en particulier, cette relance
ouvrirait la voie à un accord qui leur permettra enfin de se projeter dans l’avenir, de
construire un Etat et de fonder les bases d’une société juste et prospère, avec l’aide de la
communauté internationale.
La reprise de ces négociations, entamée le 30 juillet 2013, est d’autant plus importante que
la Communauté internationale, à travers son quartet, a annoncé un « plan Marshall » qui
prévoit un investissement de quelque 4 milliards de dollars (3,09 milliards d'euros) et qui
pourrait se traduire, selon les plus rompus à l’économie des territoires, par une hausse de 50
% sur trois ans du produit intérieur brut (PIB), une réduction du chômage de 15% (de 23 %
il passerait à 8 %) et une progression de 40 % du salaire moyen.
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de la Chambre
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Au risque de se répéter, il faut sans cesse rappeler que l’économie palestinienne est fortement dépendante de l’économie israélienne
pour son fonctionnement, son développement
et ses investissements, puisque tout projet économique doit faire l‘objet d’une autorisation
israélienne. En outre, le commerce des
Territoires autonomes se fait presque exclusivement avec Israël. L’Etat hébreu, dont l’éco-
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20 & 21 Nov. 2013 à Amman
nomie représente vingt fois celle des
Territoires, en est ainsi le premier client. 90%
des exportations palestiniennes y sont destinées et 70% des importations en proviennent.
Autant dire que la paix ou du moins la détente
entre les deux parties est un facteur déterminant pour le développement et la croissance en
Cisjordanie et la Bande de Gaza.
Faites partie de la
délégation de la
CCFA contactez:
email: fahed@
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N° 80 > Octobre 2013
L’économie après
l’accord d’Oslo
Le processus de paix d'Oslo qui a abouti à la
signature le 13 septembre 1993 d’un accord
entre Israël et l’Autorité palestinienne avait
inauguré une nouvelle ère dans les territoires,
marquée par le retour de la diaspora, d'importantes entrées de capitaux publics et privés et
l’envolée rapide d’une croissance soutenue de
l’économie. Mais l’espoir soulevé par ce traité
historique qui a permis une reconnaissance
mutuelle entre Israël et l’OLP et qui prévoyait
par ailleurs la résolution du conflit israélopalestinien s’est vite évanoui, et l’on comprend alors le désarroi des Palestiniens qui
s’en est ensuivi.
Le déclenchement de la deuxième intifada en
2000 avait interrompu la dynamique créée par
les accords d’Oslo aussi bien que les cinq
années de croissance qui s’ensuivirent durant
lesquelles le PIB palestinien enregistrait une
progression moyenne annuelle de 8,5%. La
fracture interne entre le Hamas et le Fatah est
venue prolonger ces années difficiles jusqu’en
2007, jusqu’à l’arrivée du gouvernement
Fayyad et la mise en place d un ambitieux plan
de réformes accompagné d’un vaste pro-
Le plan Kerry ...
Pour soutenir le processus de paix, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a dévoilé
en mai dernier, lors du Forum économique
mondial en Jordanie, les contours d'un projet
visant à réduire la dépendance de l'économie
palestinienne envers l'aide étrangère en
aidant le développement de huit secteurs clé
de l’économie à haut potentiel pour le développement, la croissance et la création d’emplois. Un plan qui prévoit :
1-Augmentation de 50% du PIB avec l’injection de 5 milliards de
dollars dans l’économie
2-Réduction du taux de chômage qui passerait de 24 à 8%
3-Augmentation de 30% du revenu moyen des ménages
4- Cinq à six milliards de dollars d’investissements sont attendus
du secteur privé international et local dont 3 milliards de prêts
garantis
5- 1.5 milliards de dollars de prêts pour les collectivités locales
6- 655 millions de dollars de recettes fiscales supplémentaires provenant de certains secteurs clé de l’économie
7- Réduction des emplois publics de 18% en 3 ans
gramme pour construire les infrastructures du futur Etat palestinien.
Un programme qui s’est traduit par le
lancement de plus de mille cinq cents
projets, parmi lesquels des écoles, des
hôpitaux, des routes, de nouveaux
logements, mais surtout avec la l’ambition de transformer les fameuses «
zones C », en grande partie inhabitées
et contrôlées par Israël, en « pôles économiques ». Bref, un plan qui a permis
à l’économie palestinienne de réaliser
des taux de croissance honorables
avoisinant les 10% durant toute la
période 2007-2011. L’aide de la communauté internationale et les assouplissements
des restrictions israéliennes sur la libre circulation des biens et des personnes ont favorisé
l’embellie. Entre 2008 et 2010, l’Autorité
palestinienne a reçu 8 milliards de dollars en «
dons », soit 120% de son PIB. En 2011, ces
transferts internationaux représentaient encore
40% du PIB, selon la Coface. L’union européenne a versé à elle seule, 356 millions d’euros, dont 88 millions destinés à l’UNRWA
(United Nations Relief and Work Agency) qui
s’occupe des réfugiés palestiniens depuis
soixante ans...
Pourtant, malgré cette réussite, l’économie
palestinienne n’arrivait pas à trouver un règlement durable au problème du chômage ou du
nombre de personnes en dessous du seuil de
pauvreté qui restait assez élevé. A Gaza, le
chômage touchait 39% de la population en
2009 et 30% en 2010, en Cisjordanie 19% en
2009 et 17% en 2010.
Le recul de l’aide
internationale
En 2012, l’aide de la communauté internationale, a été divisée par deux, entraînant dans
son sillage une baisse conséquente de la croissance. De 9 % en 2008-2011, celle-ci est en
effet tombée à 5,9% en 2012 et à 1,9% au premier semestre 2013 selon le FMI. Quand au
chômage, il reste très élevé et pourra finir l’année en cours avec un effroyable taux de 24%.
Enfin, comme une mauvaise nouvelle n’arrive
jamais seule, le FMI prévoit pour la fin de
2013, un déficit budgétaire global de 15% du
PIB, une dette publique de 38% du PIB et qu’à
moyen terme et à ce rythme, « les Palestiniens
ne seront plus en mesure de se financer euxmêmes », prévient le FMI.
Cette note sombre est toutefois nuancée par le
dernier rapport de la Banque mondiale, publié
au début du mois d’octobre 2013 et qui indique que « l'économie palestinienne pourrait
croître de plus d'un tiers si Israël levait les restrictions au développement dans les 60% de la
Cisjordanie qui restent sous son contrôle total
». Elle évalue le manque à gagner pour l'économie palestinienne à 3,4 milliards de dollars
par an et estime que « si les entreprises et les
exploitations agricoles étaient autorisées à se
développer en zone C (sous contrôle total
d'Israël), cela ajouterait jusqu'à 35% au PIB
palestinien ».
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N° 80 > Octobre 2013
Une population jeune
Estimée à 4,29 millions d’habitants, soit 2,65
millions en Cisjordanie et 1,64 millions à
Gaza, la population des Territoires autonomes
connaît une croissance de 3% par an. Il s’agit
là uniquement de la population des «
Territoires », et non pas de la « population
palestinienne». Les réfugiés palestiniens présents dans les pays voisins et qui seraient susceptibles de réintégrer un Etat devenu indépendant n’y figurent pas. Dans l’ensemble, la
population palestinienne est une population
particulièrement jeune. 41% a moins de
... Le plan Kerry
Dans les huit secteurs clé de l’économie,
le plan Kerry prévoit notamment :
Dans l’agriculture : un programme de réhabilitation et de forage de
puits artésiens est prévu avec l’aide à la transition vers l'amélioration
des pratiques agronomiques, le développement des outils de financement pour soutenir les crédits d’achat de matériels et l'assurancerécolte.
Le secteur de l’eau : le plan Kerry prévoit d’augmenter l’importation de l’eau, d’augmenter la capacité des usines de traitements de
l’eau usée de 25% en Cisjordanie et 40% à Gaza, de réduire la perte
d’eau dans les réseaux de distribution, la construction de nouvelle
usines de désalinisation de l’eau et la construction de barrages…
La construction : le plan kerry veut surtout aider à la construction
d’HLM, la rénovation des habitations et la construction de certains
projets clés pour les autres secteurs. Par ailleurs il prévoit de mener
des études géologiques afin de déterminer les tailles et l'emplacement des réserve additionnelles de pierres, la construction d’un terminal de ciment dans un port israélien, équipé de machines et d’outils de chargements pour faciliter les importations…
Le tourisme : Un secteur qu’il faut développer en créant des complexes touristiques autour des grandes villes, et surtout un institut de
formations d’équipes spécialisées dans le tourisme…
Les télécoms : considéré parmi les secteurs clé de l’économie palestinienne, le plan Kerry veut améliorer les services de télécommunication et les infrastructures en libéralisant le secteur par des appels
d’offres, créant un environnement propice aux IDE dans les télécoms.
L’énergie : la construction de 6 stations de délestage, la mise à
niveau du réseau de distribution de basse tension, la construction de
petites stations de production d’énergie solaire, l’agrandissement de
la station de production de Gaza, la construction d’une nouvelle station à Djenine et à Gaza, et l’exploitation du champs gazier offshore
de Gaza. Enfin il prévoit d’équiper les toits de 2% des habitations de
capteurs solaires.
quinze ans, et seulement 3% plus
de 65 ans. C’est aussi une population éduquée. Les Territoires
Palestiniens possèdent le taux d’alphabétisation le plus élevé du
monde arabe 92% (PNUD, 2011).
Le PIB des Territoires s’élevait à
10.500 milliards de dollars en
2012. L’agriculture y compte pour
5,5%, l’industrie pour 13,3%, les
services pour 35%, la construction
3,9%, le commerce 15,1% et le
transport 9,2%. Le revenu par
habitant est de 2453 dollars par an
(rapport de la CNUCED, 2012),
avec un taux de pauvreté de 18% en
Cisjordanie ; 38% à Gaza.
L’agriculture a toujours constitué une part
importante de l’activité économique palestinienne. Jusque dans les années 1990, ce secteur représentait un tiers de l’économie,
aujourd’hui sa part est tombée à 5,5% environ,
mais la société palestinienne demeure une
société rurale traditionnelle et le climat et les
sols offrent des rendements de qualité pour les
oléagineux et les produits fruitiers Elle
emploie encore 12% de la population active.
L’industrie consiste surtout en de petites unités
manufacturières. Il s’agit de PMI familiales,
liées aux activités agro-alimentaires, à l’artisanat, ainsi qu’à la construction et à la confection. Leur taille moyenne ne dépasse pas quatre salariés. Les territoires palestiniens ont
développé, des activités de sous-traitance
pour des marques israéliennes. Il n’existe pas
de label « made in Palestine », toutefois un
certain nombre de produits (chaussures, textiles, etc.) portant le label « made in Israël »
sont en fait fabriqués dans les Territoires.
Le secteur tertiaire est de loin le plus important. Il concentre 70% de l’activité économique, et se caractérise par une hypertrophie du
secteur public. L’administration palestinienne
rassemble près de 180 000 personnes. Soit un
emploi sur quatre dans la Bande de Gaza et un
sur six en Cisjordanie. Une part importante
de l’aide internationale sert à financer les
salaires de ces fonctionnaires, en particulier
les forces affectées au maintien de la sécurité.
En retour, ces versements soutiennent la
consommation et entretiennent l’activité économique. L’allègement de ce secteur au profit
d’emplois privés et productifs sera un des
défis à relever par les dirigeants d’un Etat
palestinien indépendant…
Parce qu’ils importent l’ensemble de leur
énergie (95% du carburant et de l’électricité),
de leurs matériaux de construction et une partie de leur alimentation d’Israël, les Territoires
autonomes sont très sensibles aux fluctuations
des cours des marchés et connaissent des pointes inflationnistes. En 2008 la hausse des prix
à la consommation était de 12% ; en 2009 de
2% et en 2010 de 5% et en 2012 3,1%.
De fait, l’activité économique palestinienne se
trouve en état de «dépendance » vis-à-vis
d’Israël pour son fonctionnement, son développement et ses investissements, tout projet
économique devant faire l’objet d’une autori-
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N° 80 > Octobre 2013
sation israélienne. Depuis 1994, les relations
économiques et commerciales entre Israël et
les Territoires sont définies par le Protocole de
Paris, accord signé dans le cadre du Processus
de Paix d’Oslo engagé en 1993.
Par ce protocole, l’administration des
Territoires et la gestion des affaires sociales
ont été progressivement transférées à
l’Autorité Palestinienne, dans le cadre d’une
relation de subordination à Israël. La division
géographique entre Cisjordanie et la Bande de
Gaza s’accompagne d’une fragmentation
administrative et territoriale.
Palestiniens et Israéliens ont établi une « semiunion douanière » avec Israël permettant la
libre circulation des capitaux et des marchan-
dises. L’Autorité palestinienne fixe les droits
d’importations des produits, dont les montants
sont perçus par Israël et reversés à l’AP. Israël
recueille également l’impôt sur le revenu, les
cotisations sociales des Palestiniens travaillant
en Israël, et la TVA payée dans le cadre de
transactions avec Israël.
La Banque mondiale estime que ces revenus
représentent jusqu’à 2/3 du budget de l’AP.
Les importations sont systématiquement
contrôlées par Israël et certaines doivent faire
l’objet d’une autorisation spéciale. Israël, toutefois, peut fixer des limites à l’importation de
certains biens de consommation courants pour
éviter que ceux-ci ne soient « réexportés » vers
Israël.
l’Eau
Le Gaz à Gaza
Elément essentiel à l’agriculture et à la vie, l’eau constitue un des défis majeurs pour la Cisjordanie, comme
pour Gaza, son accès est limité, sa qualité médiocre, et les
besoins toujours croissants.
La découverte de gisements de gaz au
large de Gaza remonte à 1999. Un
gisement évalué à 1,5 milliards de
mètres cube, d’une valeur de 4 milliards de dollars.
La Palestine historique est une
région au climat sec et aride.
L’eau est rare et la pluviométrie
inférieure à 250mm/an. Les ressources en eau proviennent du
fleuve Jourdain (alimenté à partir
du plateau du Golan, surnommé
le « château d’eau » régional), des
lacs d’eau douce, tel Tibériade,
ainsi que de deux aquifères souterrains, dont l’un longe la côte
méditerranéenne sous Israël et
Gaza, et l’autre va des collines de
Cisjordanie à la Méditerranée.
La Cisjordanie dispose de ressources annuelles renouvelables évaluées à 390 m3 par habitant et par an. Moins que le
seuil critique généralement admis de 500 m3. La gestion de
ces ressources dépend d’un Joint Water Committee créé avec
Israël en 1995 dans le cadre des accords d’Oslo. Israël
garantit un « approvisionnement » en eau, mais limite le
droit des Palestiniens de forer des puits.
Le problème de l’approvisionnement en eau est encore plus
sévère dans La Bande de Gaza. En l’absence de cours d’eau,
la nappe phréatique souterraine est surexploitée, ce qui
entraine, en plus de la menace d’épuisement, des problèmes
de pollution. La consommation annuelle dans la Bande de
Gaza est de 150 millions de m3. Soit 91 litres par personne.
C’est moins que le minimum de cent litres recommandé par
l’OMS. Mais cela représente pourtant 200% des ressources
renouvelables disponibles. Ce qui signifie que chaque année
le déficit en eau s’aggrave…
Une « Autorité Palestinienne de l’Eau » existe depuis 1995
et a initié un certain nombre de réformes dans la gestion de
l’eau. Toutefois le déficit d’infrastructure est criant. Il
n’existe qu’une seule station d’épuration en Cisjordanie, à
Ramallah, d’une capacité de 5 000 m3/jour. Les autres eaux
usées sont rejetées directement dans les « Wadis» et s’écoulent vers le Jourdain ou la mer Morte. Dans la Bande de
Gaza 66% des eaux usées sont traitées. Il existe trois stations d’épuration, Gaza city, Beit Lahia et Rafah. Toutefois
celles-ci connaissent des difficultés opérationnelles.
L’Autorité Palestinienne, avait accordé
une licence d’exploitation et de commercialisation à British Gas et son partenaire grec Consolidated Contractors
Company.
L’accord, portant sur vingt-cinq ans,
donnait 60% des droits à BG, 30% à
CCC et 10% a un fonds d’investissement palestinien. L’AP reçut 40 millions de dollars d’emblée et un droit sur
les ventes futures.
Aussitôt BG forait deux puits, Gaza
Marine 1 et Gaza Marine 2, dans les
eaux territoriales de Gaza, avec l’intention de vendre ce gaz à Israël. Mais
l’éclatement de la deuxième intifadaa
réduit ce joli plan en poussière.
Aujourd’hui, douze ans après sa découverte, le gaz de ces poches reste inexploité. Aucun des projets envisagés n’a
vu le jour, ni un gazoduc vers l’Egypte,
ni la transformation de ce gaz en GNL
(Gaz naturel liquéfie) et son transport
par méthaniers vers les Etats-Unis, ni
même la construction d’un terminal à
Gaza pour alimenter une centrale électrique. Le blocus maritime en place
depuis juin 2007, bloque toute recherche de solution.
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N° 80 > Octobre 2013
Cisjordanie :
La dynamique du développement
La Cisjordanie est un territoire situé sur la
« rive ouest » du Jourdain. Vaste de 5860 km2
il est compris entre le cours d’eau qui coupe la
région du nord au sud, les collines de Galilée
au nord, la plaine côtière israélienne à l’ouest,
le désert du Neguev au sud et la Mer morte au
sud-est.
Peuplée de 2,65 millions d’habitants, dont
cinq cent mille colons israéliens, (Jérusalemest inclus), la Cisjordanie compte comme
principales villes, Djenine et Naplouse au
nord, Ramallah, Jérusalem-est et Bethléem au
centre, et Hebron au sud.
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Jusqu’en 1967, la vocation de la Cisjordanie
était agricole. Ce secteur représentait entre un
tiers et la moitié du PIB. L’occupation israélienne a progressivement changé cette donne
en mobilisant la main d’oeuvre dans de petites
entreprises semi- artisanales, ou dans le secteur de la construction. Aujourd’hui l’agriculture demeure une source importante de
revenus et un moyen de subsistance. La culture des oliviers et la production d’huile
d’olive viennent en tête avec une récolte de
dix-sept mille tonnes par an en moyenne,
Toutefois, dans des conditions optimums, la
production pourrait être deux fois plus importante, estiment les observateurs. Actuellement
moins de 20% de celle-ci est destinée à l’exportation, le reste étant absorbé par le marché
national.
jour : une ville nouvelle de 150 000 habitants
avec toutes les prestations du XXI e siècle.
Une autre ville nouvelle est également à
l’étude. Appelée « Ville de la Lune » elle
serait bâtie près de Jericho pour accueillir 150
000 habitants. Son coût est estimé à 700 millions de dollars et pourrait être couvert par des
capitaux arabes
Le tourisme constitue l’autre atout de la
Cisjordanie. Les sites bibliques sont nombreux. Comparé à 2009 le nombre de visiteurs
à Bethléem et Jericho s’est accru de 49% pour
atteindre 1,7 millions.
La Cisjordanie compte 89 hôtels, huit supplémentaires sont projetés à Bethléem et deux à
Ramallah. La chaine Movenpick a ouvert son
premier « cinq étoiles », à Ramallah. Un défi,
car de nombreux touristes passent juste une
journée dans les Territoires, dans le cadre de
séjours en Israël. Pour l’instant cette industrie
ne représente que 10% du PIB, pour faire
monter ce chiffre l’AP compte sur un vaste
complexe en bordure de la Mer Morte. Une
station balnéaire clé en mains, avec toutes les
installations d’usage, qui coûtera 1,3 milliards
de dollars, avancés entre autres par la Russie
et le Japon.
Ramallah, qui abrite le siège de l’Autorité
Palestinienne, connait un boom immobilier,
avec la construction de « tours », dont la Burj
Palestine, un immeuble de 23 étages, et de
bureaux. Pour remédier à sa surpopulation le
projet Rawabi (les Collines, en arabe) a vu le
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N° 80 > Octobre 2013
GAZA : Une personne sur cinq vit avec 1,5$ par jour
exploitées. L’occupation a
radicalement
transformé
l’agriculture de Gaza. Israël a
« rasé » certains vergers, au
nom de préoccupations sécuritaires. Ceux-ci ont donc cédé
la place à des plantes plus basses, comme les fraises, ou à
des fleurs. De même une
« zone tampon » non cultivable, a été imposée, du côté
gazaoui de la frontière, sur
certaines des meilleures terres…
La Bande de Gaza est un étroit territoire lové
dans le coin sud-est du littoral méditerranéen.
Entre Sinaï et Néguev, deux déserts. Long de
41 kilomètres, avec une largeur variant de 6 à
12 kilomètres, il totalise 360 km2 et abrite une
population de 1,64 millions d’habitants. Ce
qui lui vaut une des densités de population les
plus fortes au monde : 4 100 habitants au km2.
Sa principale localité, Gaza, compte plus de
cinq cent mille habitants.
Sa population est composée de descendants de
réfugiés arrivés en 1948 lors du partage de la
Palestine. Ils représentent 65% des habitants et
sont répartis sur neuf camps gérés par
l’UNWRA, (United Nations Relief and Work
Agency) administration de l’Onu spécifiquement dévolue aux réfugiés palestiniens. 44%
des gazaouis ont moins de quinze ans, et seulement 2,5% plus de soixante-cinq. A 4,75, le
taux de fécondité des femmes reste élevé et la
croissance démographique dépasse 3% par an.
Les défis sociaux et économiques auxquels
doit faire face Gaza sont gigantesques. 70%
de la population dépend, en tout ou partie de
l’aide internationale pour survivre. Une personne sur cinq, soit trois cent mille en tout, vit
dans une « pauvreté extrême », c’est-à-dire
avec 1,5 dollar par jour. Le chômage, officiellement de 30%, dépasserait en fait 45% et
atteindrait 60% pour les moins de vingt-cinq
ans. Parmi les actifs, un sur quatre appartient
à l’administration, notoirement pléthorique,
et perçoit un salaire grâce aux aides internationales, notamment celle de l’Union européenne. Le premier employeur à Gaza est
l’Autorité Palestinienne, le second l’Onu !
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Toutes ces difficultés ne sauraient cependant
nier le potentiel agricole, manufacturier,
énergétique et pourquoi pas touristique, de ce
petit territoire sablonneux.
La vocation historique de la bande de Gaza est
agricole. C’est une zone fruitière et maraichère servant les marchés égyptiens et israéliens.On y produit des fraises, des agrumes,
des fleurs et des olives. 30% de son territoire
est constitué de « terres arables », mais 46%
de celles-ci sont « inaccessibles » ou non
Depuis 1967 sa production est
exportée principalement vers Israël par voie de
terre. La fermeture des « points de passage »
a entrainé une chute de 75% de ces exportations. Les travailleurs agricoles ne représentent plus que 7,4% de la population active,
contre 12,7 deux ans plus tôt.
La Bande de Gaza a longtemps disposé d’une
forte activité manufacturière. Jusqu’en 2007
Gaza exportait vers Israël 75% des meubles
produits, 90% des habits, 20% de ses produits
alimentaires. La ville de Erez, sur la frontière
israélienne, possède une zone d’activités où
sont fabriqués des produits sous licence israélienne. En particulier des vêtements et des
chaussures. On dénombrait dans les années
1990 plus de 3 900 fabriques dans la Bande de
Gaza employant jusqu’à 35 000 personnes. A
peine deux cents étaient encore en activité en
2009 donnant un travail à moins de deux mille
personnes. Le secteur manufacturier représente aujourd’hui 5% de la population active.
Le blocus israélien empêche l’importation des
matériaux à « double usage » (civil et militaire). De ce fait les matériaux de construction
sont prohibés ce qui bloque aussi bien l’activité industrielle que les efforts de reconstruction. Avant 2007 le secteur de la construction
rassemblait 22% de la main d’oeuvre. Le secteur de l’ameublement a subi l’impact du blocus et s’est effondré par absence de matières
premières. Enfin les usines alimentaires ont
cessé leur activité quand les points de passage
avec Israël ont été fermés.
La pêche est également victime du blocus. Les
zones de pêche sont réduites, leur accès limité,
d’où un effondrement de près de 50% de la
production . Selon les accords d’Oslo, le territoire de pêche accessible aux Gazaouis est fixé
à 20 miles nautiques des côtes. Mais il s’est
vu progressivement réduits par les autorités
israéliennes, pour des raisons de sécurité. La
flotte de pêche autorisée par Israël est limitée
à sept cents bateaux, dont beaucoup ne pouvaient prendre la mer faute de carburant.
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La Palestine peut offrir
aux entreprises françaises
de réelles opportunités
Son Excellence
l’ambassadeur de
Palestine en France
Hael al Fahoum
L'initiative
de
la
Chambre de commerce
Franco-Arabe d'organiser un forum sur la
Palestine coïncide avec
plusieurs autres événements d’actualité concernant la Palestine, tels
que la visite du Président François Hollande,
la relance des négociations de paix entre
Israéliens et Palestiniens, ainsi que l'annonce
d'un plan de développement pour la Palestine
avec, à la clef, une enveloppe de plus de quatre milliards de dollars.
Cette initiative est d'autant plus importante
aujourd'hui qu'elle est prise à un moment où
le monde entier semble être convaincu que la
source de chacune des solutions aux problématiques de cette région est le règlement
juste de la question palestinienne.
Nous croyons aussi que la Palestine peut être
aujourd'hui un vrai laboratoire pour expérimenter les meilleures approches pour la
construction d'un partenariat stratégique
entre la France et l'ensemble des pays de la
région.
C'est d'ailleurs pour sortir du carcan administratif, souvent rigide, que nous avons créé le
Club d’hommes d'affaires et le Conseil économique franco-palestinien, dont le rôle est
Territoires Palestiniens en chiffres
Pop : 4,29 M (hommes 2,20 et
Femmes 2,09) Dont 2,65 M en
Cisjordanie, 1,64 M dans la
Bande de Gaza
41% a moins de 15 ans
Urbanisation : 73%
Densité : 703 hab/km2
Chômage : 23%
Taux de fécondité = 4,6
Croissance démographique = 3%
Taux d’alphabétisation : 92%
Indice développement humain:
114e rang (2011)
Monnaie : shekel israélien
PIB : 10,500M$ (2012) ;
PIB par Hab = 2453 $
Inflation : 3,1%
Croissance (2012) : 5%
Cisjordanie, 9% à Gaza
Fournisseurs : Israël 70%, Europe
10%, Pays arabes 3%, autres 17%
Clients : Israël 90%, pays arabes
7%, autres 3%.
d’adopter des approches plus pragmatiques
et plus souples dans le but d'inciter les
entreprises françaises à explorer toutes les
opportunités d’établissement de partenariats
"gagnants/gagnants" avec leurs homologues
palestiniens.
Nous le savons bien, les relations philanthropiques même les plus solides finissent
toujours par s’effriter si elles ne procurent
pas un intérêt et un bénéfice réciproques.
Aujourd’hui, la Palestine est à même d’offrir
aux entreprises françaises de réelles opportunités.
Nous ne voulons plus dépendre uniquement
des aides, bien qu’elles demeurent indispensables dans l'état actuel des choses : nous
voulons aussi construire avec vous des partenariats solides qui ouvriront les portes à une
stratégie globale et donneront un sens véritable à la future alliance souhaitée par la
France avec les pays arabes. Nous sommes
conscients que l’occupation constitue un
facteur de risque pour les investisseurs qui
choisissent la Palestine. Cependant, les horizons qu'ouvrent ces investissements et les
bénéfices qu'ils sont susceptibles d’engendrer à long terme sont importants au regard
du volume des investissements mis en jeu.
Il existe une réelle volonté politique de
l’Europe, et de la France en particulier, de
prévenir et minimiser les risques politiques et
économiques pour tout investisseur européen
qui déciderait de s’installer en Palestine. Les
investissements se feront dans le cadre de la
loi palestinienne sur l'investissement étranger, mais aussi dans celui des accords entre
les villes européennes et les autorités palestiniennes locales.
C'est d'ailleurs l'objet de notre deuxième
forum, qui aura lieu au début de l'année prochaine en Palestine, et qui réunira des élus de
régions et de grands centres urbains
européens pour introduire une nouvelle perspective et imposer une nouvelle présence sur
le terrain.
Des nouvelles négociations de paix ont
démarré il y a plus de deux mois maintenant
et en sont à leur cinquième round. L'Europe,
et tout particulièrement la France, ont un
grand rôle à jouer dans la création d'un Etat
palestinien dans les frontières de 1967, avec
Jérusalem-Est pour capitale.
Je remercie la Chambre de commerce francoarabe, et notamment son Président, Monsieur
Hervé de Charrette, et le Secrétaire général,
Docteur Salah Al Tayar, pour tous les efforts
qu'ils ont déployé afin d’assurer la réussite de
cette rencontre.
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N° 80 > Octobre 2013
France-Palestine
Des relations fortes et une amitié à toutes épreuves
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La France a rehaussé en 2010 le statut de la
Délégation générale de Palestine en France,
devenue depuis la Mission de Palestine, avec à
sa tête un Ambassadeur, signe que les relations entre l’Autorité palestinienne et la
France sont excellentes. A cela, on peut ajouter, les différentes visites du président de
l’Autorité Palestinienne, M. Abbas, reçu à
Paris en juin et en juillet 2012 puis le 12 septembre 2013 et la visite programmée du
Président Hollande, du 17 au 19 novembre
2013. Par ailleurs la France et l’Autorité
Palestinienne ont signé plusieurs accords qui
embrassent différents domaines allant de l’enseignement du français à l’aide humaine et
sociale. C’est dans ce cadre que l’Agence
française de développement mène plusieurs
projets, notamment dans les secteurs de l'eau
et de l'assainissement, du développement local
et municipal et de l'appui au secteur privé. Il
existe en outre entre la France et l’AP un protocole de don (« French Grant ») financé par le
ministère des Finances visant à soutenir l’acquisition, par des PME palestiniennes, de
Importations en CPF4 (révision 2)
8 mois 2012 8 mois 2013
Total
1 659
664
0122 - Fruits tropicaux et subtropicaux
993
145
0113 - Légumes et melons, racines et tubercules
196
231
1041 - Huiles et graisses
305
203
3103 - Sommiers et matelas
0
14
3100 - Sièges et leurs parties ; parties de meubles
0
0
0128 - Plantes à épices, aromatiques, médicinales et pharmaceutiqu
85
37
1399 - Autres textiles n.c.a.
0
0
2341 - Articles céramiques à usage domestique ou ornemental
26
17
1392 - Articles textiles confectionnés, sauf habillement
0
0
2312 - Verre plat travaillé
0
0
2042 - Parfums et produits pour la toilette
0
6
2572 - Serrures et ferrures
0
0
0125 - Autres fruits d'arbres ou d'arbustes et fruits à coque
0
3
2229 - Autres produits en matières plastiques
0
0
matériel industriel français, ainsi qu’un projet
de création d’un institut de finances publiques.
En 2012, l’aide globale de la France s’élevait
à 48,2 M€ ce qui fait d’elle l’un des principaux contributeurs à l’aide destinée aux
Territoires palestiniens.
Au premier trimestre 2013, le volume des
importations françaises des territoires ont
atteint 589 milles euros, et les exportations
françaises vers les territoires 3.457 milles
euros. Le volume des échanges durant cette
période ont atteint 4046 milles d’euros.
La France importe des territoires essentiellement des fruits et légumes, des huiles, des articles céramiques, du textile, des chaussures,
des pâtes alimentaires, des condiments et
assaisonnements, alors qu’elle y exporte de
véhicules automobiles, des préparations pharmaceutiques, du sucre, du papier et carton, des
parfums et produits pour la toilette, des produits manufacturés…
8 mois
2012
Exportations en CPF4 (révision 2)
8 mois
2013
Total
6 337
5 051
2910 - Véhicules automobiles
2120 - Préparations pharmaceutiques
2660 - Équipements d'irradiation médicale, électromédicaux et électrothérapeutiques
2849 - Autres machines-outils
1200 - Produits à base de tabac
1081 - Sucre
1712 - Papier et carton
2451 - Travaux de fonderie de fonte
2829 - Autres machines d'usage général n.c.a.
2042 - Parfums et produits pour la toilette
2651 - Instruments et appareils de mesure, d'essai et de navigation
2932 - Autres parties et accessoires pour véhicules automobiles
2020 - Pesticides et autres produits agrochimiques
0113 - Légumes et melons, racines et tubercules
2 076
1 379
116
0
0
679
174
462
27
222
374
116
42
54
1 241
1 465
281
342
0
299
113
148
194
166
26
138
18
83
Données brutes de collecte, en milliers d'euros
Sources : Douanes françaises - CCFA
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COOPERATION FRANCO-ARABE
QATAR
Implantation de Monoprix. Monoprix,
FOCUS
IRAK
Les entreprises françaises
invitées à investir en Irak.
Lors de la visite de la ministre
française du Commerce extérieur
à Baghdad, le Premier ministre
adjoint pour les affaires d’Energie,
Hussein al -Shahristan, a invité les
entreprises françaises à « investir
en Irak dans les domaines de
l'énergie, la construction d'aéroports, les chemins de fer, les ponts
et chaussées, les hôpitaux et les
complexes résidentiels, en raison
de la vaste expérience de la France
dans ces domaines ».
propriété du groupe français Casino, a
annoncé l'ouverture d'un premier magasin au
Qatar qui augure d’un développement dans
d'autres pays du Golfe. Le magasin de Doha,
ouvert en franchise avec le conglomérat Ali
Bin Ali, offrira toute la gamme de l'enseigne
dans l'alimentaire à l'exception du porc et de
l'alcool. La marque propre de l'enseigne - un
de ses points forts, notamment dans le textile figurera aussi en bonne place. Monoprix,
devenue filiale à 100% de Casino il y a plus
d'un an, a fait de l'international un axe de développement pour les années qui viennent. Déjà
présent en Tunisie, en Libye et au Liban, il
entend accélérer son déploiement - toujours en
franchise - au Maghreb ou dans le Golfe où la
distribution est en pleine croissance. Il ouvrira
l'an prochain un magasin à Casablanca, au
Maroc.
Technip se renforce. Le groupe français
d'ingénierie Technip se renforce au Qatar,
grâce à un "important" contrat, dont le montant est compris entre 100 et 250 millions d'euros pour la fourniture des équipements, installer et mettre en service un projet offshore comprenant un quartier d'habitation en mer notamment, avec un pont reliant deux plates-formes.
Le projet sera réalisé par le centre opérationnel
du groupe à Abou Dhabi (Emirats Arabes
Unis), avec l'aide des centres opérationnels de
Paris (France) et Doha (Qatar) et verra la mise
en oeuvre d’une technique dont il affirme être
le précurseur : le « topside » qui revient à avoir
des installations de surface permettant d'assurer le forage et/ou la production et/ou le traitement d'hydrocarbures en mer.
L’Airbus A350 sponsorisé par Qatar
Airways. Dans sa livrée finale, le quatrième
prototype de l'A350 portera bien les couleurs
d'Airbus sur le tronçon arrière et la dérive de
l'appareil, mais aussi celles de Qatar Airways
sur la partie avant du fuselage, selon un mémo
confidentiel d'Airbus. A ce propos, Airbus
précise que «ce n'est pas du tout une première», puisque l'A310 avait été présenté aux
couleurs de Lufthansa et Swiss, et que l'A380
l'a été aux couleurs d'Emirates qui avait commandé 90 appareils. Cette opération se justifie
donc par le fait que Qatar Airways est la compagnie de lancement. Elle sera la première à
recevoir les modèles de l'A350 qui entrera en
service au premier semestre 2014.
MAROC
Filiale de la Société générale à
Casablanca. Jean-François Mazaud, directeur général de Société Générale Private
Banking a fait le déplacement à Casablanca le
23 octobre dernier pour l’inauguration de sa
filiale marocaine qui compte dédier une entité
autonome à la gestion de la clientèle fortunée.
« Il ne s’agit pas d’une activité nouvelle au
sein de la banque. C’est une évolution d’un
dispositif qui existe depuis une dizaine d’années », a tenu à précise M. Khalid Chami, président du directoire de SG Maroc. « Il fallait
l’adapter parce que les exigences de la clientèle patrimoniale ont évolué mais également la
concurrence », a-t-il ajouté.
Irak : doubler les exportations en 3 ans
A l'occasion de son déplacement à Bagdad, le premier d'un membre du gouvernement
de Jean-Marc Ayrault, la ministre du commerce extérieur, Nicole BRICQ, a salué la
signature de plusieurs contrats et fixé un cap aux entreprises : doubler les exportations
françaises d'ici 3 ans, en les portant à 1,5 milliard d'euros. Sa visite avait aussi pour
objectif de soutenir les entreprises françaises, grands groupes mais aussi PME (22 au
total), présentes sur le pavillon français à la Foire internationale de Bagdad, appuyé par
UBIFRANCE.
De premières réalisations concrètes ont pu être mises en avant au cours de la visite,
pour plus de 250 millions d'euros : deux protocoles d'accord ont été signés en présence
de Nicole BRICQ et du ministre irakien des Transports, l'un pour les études préliminaires de la ligne à grande vitesse entre Bagdad et Bassora (Alstom), l'autre pour la fourniture de radars pour la navigation aérienne de Thalès. De son côté, Eiffage a annoncé
la signature d'un contrat pour la fabrication de la charpente métallique du complexe sportif de Nassyria (12,5
MUSD), alors qu’Alstom Grid a été sélectionné pour la fourniture de 4 sous-stations électriques (55 M€).
Par ailleurs, Nicole BRICQ a également appuyé plusieurs autres dossiers majeurs (aéronautique, eau, hydrocarbures). Au total, les entreprises françaises sont positionnées sur 22 milliards d'euros de grands contrats
en Irak. Un objectif raisonnable serait d'en obtenir au moins 20%. Enfin, la Ministre a obtenu des engagements irakiens sur deux blocages dans le domaine agroalimentaire : l'embargo ESB. L'exportation de bovins
vivants en Irak est désormais autorisée. Elle devra être étendue à l'ensemble des produits carnés.
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ALGÉRIE
Le textile attire la France. Les perspectives
FOCUS
LE MADE IN FRANCE
EST AUSSI FRANCOLIBANAIS
Dans la bataille du Made in France
deux Libanais, Carlos Ghosn - le
patron de l’alliance Renault-Nissan
- et André Choulika - PDG de
Cellectis, une société de biotechnologie pionnière dans l’ingénierie du
génome -, ont été choisis pour mettre en oeuvre deux des 34 plans de
la nouvelle France industrielle.
Il s’agit, selon les propres termes du
ministre du redressement productif,
d’une « course contre la montre »
censée positionner la France sur
des secteurs stratégiques d’avenir
au cours des 10 prochaines années.
La mission des deux Libanais est de
présenter d’ici à Noël à M.
Montebourg une « feuille de route »
visant à faire émerger les produits
« Made in France » du futur.
À Carlos Ghosn revient de mener
la réflexion sur les véhicules à pilotage automatique, alors qu’André
Choulika doit renforcer les positions françaises en matière de biotechnologies de synthèse et de thérapies cellulaires. Les plans seront
financés par l’État qui devrait
apporter sur la table 3,7 milliards
d’euros, avec pour objectif que l’investissement privé prenne le relais.
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de relance de l’industrie textile en Algérie,
notamment les importants investissements
consentis au profit des entreprises publiques,
attirent les entreprises françaises spécialisées
qui ont déjà répondu aux appels d’offres internationaux lancés par les unités publiques en
vue de l’acquisition de matériels. «La part
décrochée par les Français dans ce domaine
est de 30%», selon les déclarations de Slimane
Boufrioua, directeur général de l’Algérienne
des textiles (Texalg). D’autres appels d’offres
sont en cours de publication et intéressent
d’ores et déjà les entreprises françaises.
d’Alger, pour la fabrication de transformateurs
et de cellules moyenne tension de 36 KV de
puissance. Le second contrat, conclu avec la
Société algérienne des produits électromécaniques, entreprise privée installée dans la
wilaya de Bordj Bou Arréridj, porte sur l’attribution d’une autre licence pour cette société
afin qu’elle puisse fabriquer des cellules de
distribution de moyenne tension 36 KV. Ces
deux contrats devraient permettre, selon les
propos de Christophe Begat, PDG de
Schneider Electric Algérie, cité par l’APS,
d’améliorer sa réponse aux besoins exprimés
en matière de fabrication d’équipements de
distribution d’énergie électrique.
LIBAN
Renault préfère le Maroc à la Roumanie.
Renault a ouvert une deuxième ligne de production dans son usine de Tanger-Melloussa
où seront notamment produites les Sandero
low-cost, jusqu'ici fabriquées en Roumanie.
L'usine qui jusqu'à présent produisait 100.000
véhicules par an, devra monter jusqu'à
340.000. La décision prise par le constructeur
français de renforcer son site marocain plutôt
que roumain a notamment été induite par les
aides financières débloquées par le royaume :
l'investissement de 1,1 milliard d'euros a été
presque à moitié (47,6%) assumé par le gouvernement marocain.
Schneider Electric décroche un important contrat. La filiale algérienne du groupe
français Schneider Electric a signé, deux
contrats de partenariat avec deux entreprises
algériennes portant sur la fabrication locale
d’équipements de distribution d’électricité. Le
premier contrat porte sur l’attribution de deux
licences au profit de l’entreprise privée
Remelec, implantée à Rouiba dans la banlieue
Liban : plate-forme régionale pour les
entreprises françaises. La tour de la CMA
CGM à Marseille a accueilli durant la
deuxième quinzaine d’octobre une conférence
organisée par la Chambre de commerce
franco-libanaise (CCFL) sur les perspectives
offertes aux entreprises françaises.
Présent, à cette manifestation M. Patrice Paoli,
ambassadeur de France au Liban, a brossé un
tableau réaliste de la situation politique au
Liban et des conséquences économiques,
sociales et financières de la crise syrienne sur
le pays du Cèdre, notamment reflétées par un
recul de la croissance. Il a affirmé que l’inflation était maîtrisée, que le tourisme restait
moribond mais avec de bonnes perspectives à
terme. Par ailleurs M. Paoli a énuméré plusieurs « success stories » d’entreprises françaises sur le marché libanais, notamment sur le
plan de la grande distribution, l’agriculture ou
encore le bâtiment
4 nouveaux partenariats entre PME françaises
et tunisiennes du numérique
A l’occasion des premières rencontres de l’Alliance franco-tunisienne pour le numérique, qui
se sont tenues à Paris le 23 octobre 2013, Nicole Bricq et Mongi Marzoug, ministre tunisien
des technologies de l’information et de la communication, ont assisté à la signature de quatre
nouveaux partenariats entre PME françaises et tunisiennes du numérique :
- Quai des Orfèvres / Web2Com dans le domaine de la communication digitale,
- Cynapsys / ACV Plus dans le domaine des logiciels d’éco-conception pour
l’analyse du cycle de vie des produits,
- Cassiopae / Oxia dans le domaine des progiciels destinés au crédit à la consommation, au leasing et à l’immobilier,
- Vermeg / BSB France dans le domaine des logiciels financiers.
L’Alliance franco-tunisienne pour le numérique (ANFT) vise à terme une cinquantaine de partenariats qui créerait plusieurs centaines d’emplois sur les deux
rives de la Méditerranée. Un fond d’investissement de 30 millions d'euros a été
créé en juillet dernier par le groupe Caisse des dépôts et la Caisse des dépôts et
consignations de Tunisie.
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N° 80 > Octobre 2013
ARABIE SAOUDITE
Thalès en bonne position. L’Arabie saoudite pourrait attribuer prochainement à
Thales la modernisation de sa défense sol-air
à courte portée, un contrat de plus de 2 milliards d’euros après lequel le groupe d’électronique court depuis dix ans. C’est, du
moins, ce qu’espère depuis plusieurs semaines le groupe de défense Français. Même si
la prudence est de mise et qu’il n’y allait pas
que pour cela, la récente visite à Jeddah de
Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense,
où il devait notamment rencontrer son homologue saoudien, n’a fait que renforcer les
espoirs.
Thales joue gros dans cette partie qui a vu
s’affronter Français, Russes, Allemands, et
un tandem américano-norvégien. Ce sont en
effet les missiles Crotale du groupe montés
sur chars AMX30 (système baptisé
«Shahine») qui équipent le pays depuis les
années 80. Pour Thales, l’attente est d’autant
plus forte que cela fait plus d’un an que les
Saoudiens ont tranché en faveur de la technologie des Crotale de nouvelle génération qui
équipent l’armée française.
Un groupe saoudien pourrait entrer au
capital de Doux. Le groupe saoudien
Almunajem, spécialisé dans l’importation et
la distribution de produits alimentaires et qui
entend maintenir et, si possible, développer
ses volumes de commandes et d’achat de
volailles et de produits transformés à base de
volailles, pourrait acquérir 25 % du capital du
groupe Doux, en redressement judiciaire
depuis juin 2012. Doux produit un million de
volailles par jour et a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 650 millions d’euros. Il dispose de cinq sites de production en France,
trois couvoirs et deux usines d’aliments, et
compte quelque 2 400 collaborateurs.
Nouveau contrat pour Alstom. Alstom a
remporté un contrat de 170 millions d’euros
en Arabie Saoudite pour équiper une importante centrale au fioul en projet. Il s’agit là
d’un nouveau succès pour le géant industriel
français déjà fortement implanté dans le
royaume. Dans un communiqué, Alstom a
expliqué avoir été sélectionné par le groupe
coréen Hyundai Heavy Industries (HHI),
chargé de la construction de la centrale électrique de Shuqaiq, pour lui fournir quatre
groupes turbines-alternateurs à vapeur, d’une
puissance de 720 mégawatts chacun. La mise
en service de cette centrale est prévue en
2017. Située sur la rive droite de la mer
Rouge, elle aura une puissance totale de 2
650 mégawatts, comparable à deux ou trois
réacteurs nucléaires. Il s’agit d’un nouveau
contrat important pour Alstom en Arabie
saoudite, cinq mois après une commande de
toute une série d’équipements pour les cinq
tranches de la future centrale au fioul de
Yanbu 3.
La part de marché française au Maroc
a été de 13,7 % à fin juin 2013
Selon l’Office des changes marocain, la France a retrouvé sa place de
premier fournisseur du Maroc au terme du premier semestre 2013,
après l’avoir cédée à l’Espagne à la fin de l’année 2012.
Les exportations françaises et espagnoles se sont établies respectivement
à 13,7 % et 13,1 % des importations totales du royaume. En glissement
annuel, les importations marocaines en provenance de France ont progressé de + 6,4 %. Cette bonne performance française est essentiellement imputable à la hausse des ventes de blé (+ 31 %) et des pièces détachées pour véhicules industriels (+ 237 %). Le premier semestre 2013 a
reflété, une nouvelle fois, la prépondérance des produits industriels dans
nos exportations vers le royaume.
Avec une part de 36 %, les « autres produits industriels » constituent, en
effet, la première catégorie des ventes françaises au Maroc. Les principales composantes en sont :
les produits textiles (24,5 %), les produits métallurgiques et métalliques (21,7 %) et les produits chimiques (17,9 %). Parmi nos importations en provenance du Maroc, les produits textiles ont représenté le premier poste (28% du total). Les « produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture » ont atteint 20 %, suivis des « matériels de transport » (19 %) et des « équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique » (14 %). A noter que sur les 12 derniers
mois de l’année (de juillet 2012 à juin 2013), les ventes françaises à destination du royaume ont
dépassé le pic atteint sur l’ensemble de l’année 2008 (4,4 Mds EUR contre 4,2 Mds EUR).
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N° 80 > Octobre 2013
ENERGIE & PÉTROLE
Energie : Est-il possible de concilier
besoins et climat ?
FOCUS
CHYPRE
Moins de gaz que prévu
Le ministre chypriote de l’Énergie,
George Lakkotrypis, a annoncé à la
mi-octobre que les réserves du gisement de gaz naturel au large de
Chypre sont inférieures d’un tiers
aux premières estimations mais restent « substantielles ». Le forage
d’exploration entamé en juin par le
groupe américain Noble Energy sur
le gisement du bloc 12 baptisé
Aphrodite 1, au sud de l’île méditerranéenne, a ainsi évalué sa taille
entre 100 et 170 millions de m3,
avec une évaluation moyenne de
140 millions de m3.
Il s’agit d’un nouveau contretemps
pour le pays au bord de la faillite,
dans la mesure où les premières
estimations obtenues après une opération de prospection en 2011 évoquaient un gisement de 176 millions à 226 millions de m3, avec
une évaluation moyenne de 200
millions de m3. Les Chypriotes
comptent en effet sur leurs réserves
en hydrocarbures pour se sortir
d’une crise qui les a obligés à
recourir au printemps à un plan de
sauvetage financier de 10 milliards
d’euros assorti de conditions draconiennes. Toutefois, la commercialisation du gaz chypriote ne débutera
pas avant 2020.
Le Congrès mondial de
l’énergie, qui s’est tenu
au début du mois d’octobre à Daegu, en
Corée du Sud, s’est
attaché à trouver une
réponse à la question
de savoir s’il était possible d’étancher la soif
d’énergie de bientôt
neuf milliards d’habitants à un coût supportable et sans aggraver
le dérèglement du climat.
Cette question constitue en effet l’équation la
plus délicate que doivent résoudre les politiques énergétiques à travers le monde.
«Aujourd’hui, moins d’un tiers des sept milliards d’habitants de la planète consomme les
deux tiers de l’offre énergétique. (...) Mais
d’ici à 2050, neuf milliards d’humains aspireront à une vie prospère, ce qui va mécaniquement tirer la demande de toutes les énergies à
la hausse », a ainsi rappelé Khalid al-Falih,
PDG de la compagnie pétrolière saoudienne
Saudi Aramco, lors de ce même congrès.
Selon les calculs du Conseil mondial de
l’énergie (WEC), organisateur de cet événement d’envergure (plus de 7 000 participants),
la demande mondiale d’énergie, poussée par
cette pression démographique et l’urbanisation croissante des pays en développement,
devrait augmenter de
27 à 61 % d’ici à
2050, selon les efforts
accomplis pour lutter
contre le changement
climatique.
Cela pose un gros problème d’investissements. « Au cours des
deux décennies qui
viennent, l’investissement cumulé dans
l’énergie est estimé à
environ 40 000 milliards de dollars. C’est
autant que les PIB annuels de la Chine, de
l’UE et des États-Unis combinés », a encore
souligné le PDG d’Aramco. Le WEC a fait ses
propres comptes, qui montrent que la hausse
de la demande mondiale d’électricité nécessiterait à elle seule 19 000 milliards de dollars
dans un scénario plus sobre et 25 000 milliards
de dollars dans un scénario plus énergivore.
En outre, si la couverture des besoins nécessite
de développer rapidement les énergies renouvelables et les économies d’énergies qui capteront une grosse part de cette immense facture, les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) garderont un poids incontournable, en
raison surtout de la demande liée aux transports et devraient encore représenter entre 59
% et 77 % du bouquet énergétique mondial en
2050, contre plus de 85 % aujourd’hui.
Maroc : Kosmos Energy cède
ses parts à British Petroleum
Algérie : renforcer la coopération entre producteurs et
consommateurs de gaz
L'Office national des hydrocarbures et des
mines (ONHYM) marocain a annoncé la
cession des parts d'intérêts de son partenaire, la société Kosmos Energy, à la
société pétrolière British Petroleum (BP).
Au terme de ces transactions, Kosmos
(opérateur) détient 30% des parts d'intérêts à Essaouira, 29,925% à Foum Assaka
et 30% à Taghazoute. Pour sa part, BP
détient, respectivement dans ces sites,
45%, 26,325% et 45%, alors que
l'ONHYM détient 25% dans chacun des
sites, une part prévue normalement par le
Code des hydrocarbures. De son côté,
Pathfinder possède 18,750% du site de
Foum Assaka.
Au cours d’un déplacement en Corée du
Sud, le PDG de la société nationale
des hydrocarbures (SONATRACH)
Abdelhamid Zerguine a souligné la
nécessité de renforcer la coopération
entre les producteurs de gaz et pays
consommateurs afin d' assurer un développement harmonieux du marché et de
garantir la sécurité de l'approvisionnement. Selon M. Zerguine, qui a souligné
la nécessité de juste partage des risques
entre les importateurs et les exportateurs,
cet équilibre doit tenir compte de l'évolution des marchés du gaz et de l'incertitude
dans l'industrie du gaz.
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N° 80 > Octobre 2013
Pétrole : les cours s’envolent
Le Sahara Blend algérien à USD 112,95
FOCUS
QATAR
Réduction de la dépendance
aux hydrocarbures
Grâce à la forte augmentation de la
capacité de production de gaz entre
2005 et 2011, le Qatar a bénéficié
d’une capacité de résistance à la
crise financière internationale : le
PIB a ainsi été multiplié par plus de
4 depuis 2005. En décidant la mise
en place d’un moratoire sur l’exploration et l’exploitation du champ
de North Field, à partir de 2011 et
au moins jusqu’en 2014, les autorités ont engagé une politique volontariste de réduction de la part des
hydrocarbures dans l’économie.
Depuis 2011, l’objectif est de stabiliser la production du secteur des
hydrocarbures à court terme, ce qui
s’est traduit par un ralentissement
du PIB. Le FMI estime que la
croissance a atteint 6,6% en 2012 et
pourrait être de 5,2% en 2013.
Dès lors, la croissance sera tirée
par un ambitieux programme d’investissements publics centré sur les
infrastructures (environ 200 Mds
USD sur la décennie, soit 100% du
PIB) conformément au plan à long
terme « Qatar National Vision
2030.
Le cours moyen du
Sahara Blend s’établissait à 112,95
dollars en septembre contre 111,87
dollars au mois
d’août. Le prix du
pétrole de la mer
du Nord (Brent)
continue de son
côté de croître
aussi (+4,3 % après
+2,3 %), à 114,9 $
le baril.
Selon le rapport
mensuel de l’Organisation des pays
exportateurs
de
pétrole (Opep), l’évolution des cours du brut,
notamment des pétroles légers, durant le troisième trimestre, ayant pris fin en septembre
est à mettre sur le crédit de divers facteurs.
L’amélioration des perspectives économiques
aux Etats-Unis et en Chine explique en partie
les récents mouvements. L’Opep évoque également la hausse de la demande asiatique,
plus particulièrement chinoise, qui s’est
L'AIE RELÈVE SES
PRÉVISIONS
L'Agence internationale de l'énergie(AIE) a
relevé ses estimations pour la demande
pétrolière mondiale en 2013 et 2014, en raison de la reprise économique en Europe,
tandis que la production d'or noir hors Opep
ne cesse parallèlement de grimper. Dans son
rapport mensuel sur le marché pétrolier,
l'AIE dit désormais tabler sur une consommation pétrolière mondiale de 91 millions
de barils par jour cette année, soit une croissance d'environ 1 mbj ou 1,1%, alors qu'elle
prévoyait 90,9 mbj en septembre. Pour
2014, elle anticipe 92,1 millions de barils
par jour, contre 92 mbj en septembre, ce qui
correspond toujours à une demande supplémentaire de 1,1 mbj ou 1,2%.
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assortie à la reconstitution des stocks
hivernaux en Asie.
Les plans de stimulus monétaires lancés par la Réserve
fédérale américaine
ont aussi favorisé,
selon le cartel,
les flux financiers
induisant une multiplication des activités spéculatives.
Toutefois, le pool
pétrolier précise
qu’au cours de la 2e
moitié du mois
de septembre, les cours du brut, notamment
du panier Opep, ont connu une déflation à
mesure que les tensions géopolitiques et les
craintes sur l’approvisionnement commençaient à s’estomper.
USD 750 Mds
investis en 2014
Selon une étude de l'Institut français du
pétrole et des énergies nouvelles
(IFPEN), les investissements pétroliers en
exploration et production pourraient croître de 8% dans le monde en 2014 après
une hausse d'environ 11% en 2013.
D'après les estimations de l'organisme
public de recherche, ces investissements
atteindraient 750 milliards de dollars l'année prochaine, après 694 milliards en
2013, dans un contexte de prix du baril de
Brent attendu toutefois en repli, autour de
100 dollars en 2014 contre 108 à 110 dollars estimés pour cette année. Quant au
marché mondial de la géophysique, il
pourrait également croître de 8% en 2014
après une hausse de 12% en 2013 ; le
forage à terre et en mer augmenterait de
6% après +9% en 2013 et la construction
offshore de 6% après +12% en 2013. Les
investissements dans le raffinage
devraient pour leur part quasiment stagner, à près de 71 milliards de dollars l'an
prochain contre 70 milliards cette année.
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N° 80 > Octobre 2013
MONDE ARABE
MAROC
La Loi de finances 2014 devant le parlement. Les deux chambres du Parlement ont
commencé à examiner le projet de Loi de
Finances pour l'année 2014, ainsi que les
documents et rapports l'accompagnant. Ce
PLF 2014, qui prévoit la création de 17.975
postes budgétaires, estime le montant total des
charges à 367,201 milliards de dirhams, contre
FOCUS
358,202 MMDH en 2013, soit une augmentation de 2,51 %. En revanche, le montant des
CCG
recettes du Budget général s'établit, pour sa
USD 10 Mds pour stimuler part, à 264,43 MMDH en 2014 contre 283,5
MMDH en 2013, soit une diminution de
l'industrie des engrais
6,73%. Les charges s’établissent, respectivement, à 306,168 MMDH pour le budget généLa capacité de production de l'industrie des engrais du CCG devrait ral, 3,090 MMDH pour les services de l'Etat
gérés de manière autonome (SEGMA) et
augmenter de 47% pour atteindre
57,942 MMDH pour les comptes spéciaux du
46,6 millions de tonnes d'ici 2018,
Trésor. Les dépenses de fonctionnement en
avec l’injection de 10 milliards de
2014 sont, quant à elles, de l'ordre de 199,353
dollars pour stimuler de nouveaux
MMDH et les dépenses d’investissement sont
projets. La Gulf Petrochemicals
and Chemicals Association (ACPG) de l'ordre de 49,502 MMDH, alors que les
dépenses de la dette amortissable et de la dette
, a déclaré que l' industrie des
flottante avoisinent les 57,3 MMDH. Enfin,
engrais du CCG allait également
les programmes d'investissement des entrepriencourager le développement des
ses et établissements publics (y compris ceux
énergies renouvelables, ce qui
pourrait aider à relever les défis des du Fonds Hassan II pour le développement
matières premières dans la produc- économique et social) s'élèvent globalement,
pour l'année 2014, à 126,69 milliards de dirtion d'engrais, en particulier pour
le gaz naturel . En 2012, la capacité hams environ.
de production d'engrais du CCG a
été d'environ 31,4 millions de tonDUBAÏ
nes. Elle devrait croître de dix pour
cent par an au cours des cinq proInauguration de la première phase du
chaines années.
mégaprojet solaire. Dubaï, qui cherche à
diversifier ses sources d’énergie, a inauguré la
première phase de son parc Mohammad ben
Rached al-Maktoum pour l’énergie solaire, un
mégaprojet qui aura à terme une capacité de 1
000 mégawatts (MW) pour un coût total de 12
milliards de dirhams (3,27 milliards de dollars). Selon l’agence officielle WAM, la première centrale du Parc, basé à 30 kilomètres
de la ville, a une capacité de 10 MW. Le parc
devrait couvrir une superficie de 40 km2 et
avoir une capacité totale de 1 000 MW, selon
ses promoteurs. Une fois achevé, il matérialisera l’objectif du Conseil suprême pour l’énergie qui est de réduire la dépendance énergétique de Dubaï vis-à-vis des combustibles fossiles, notamment le gaz. L’énergie solaire devait
couvrir 1 % des besoins de l’émirat en 2020,
puis 5 % à l’horizon 2030.
Dubaï : centre de l’économie islamique
d’ici à 2016. L’émirat de Dubaï, qui est déjà
parvenu à se hisser, au niveau mondial, au
rang de plateforme de transport aérien et de
zone de transit commerciale majeures, ainsi
que comme centre financier régional incontournable, a annoncé un plan ambitieux visant
à se positionner en centre principal pour l’économie islamique d’ici à trois ans.
Le gouvernement veut tirer profit de l’économie mondialisée de biens et services conformes à la charia, estimée à 8 000 milliards
(mds) de dollars (5 900 mds d’euros) et un
taux de croissance annuel de de 10 à 15 %,
pour une population mondiale de 1,6 milliard
de musulmans.
Le Comité suprême pour le développement de
l’économie islamique, qui comprend les produits alimentaires halal ainsi que le tourisme,
MOAN : l’Escwa annonce une croissance de 1,8% pour 2013
Le liban et la Syrie restent à la traîne
L’Escwa a prévu une croissance du PIB à 1,8 % pour 2013 avec respectivement 2,6%
et 4,4 % pour le Maghreb et les autres économies arabes . Ces prévisions pour 2013
maintiendraient le Liban comme économie la plus lente parmi les pays arabes à
l’exception de l’économie syrienne qui devrait se contracter de 7,1 % en 2013. Selon
l’Escwa, les remous régionaux ont largement impacté l’économie libanaise, principalement le secteur du tourisme et les flux de capitaux, principaux moteurs de la
croissance libanaise. L’Escwa a estimé que la confiance du consommateur et le
sentiment des investisseurs demeuraient faibles en 2013, en raison des instabilités
internes qui subsistent. En parallèle, le rapport a souligné que le nombre croissant de
réfugiés syriens au Liban entraînait des conséquences significatives sur le tissu socioéconomique du pays. Pour l’Escwa, relever ces défis demeure le challenge le plus
important pour les autorités libanaises. Le niveau élevé de réfugiés syriens au Liban ayant déjà mis
les finances publiques à rude épreuve.
En parallèle, l’institution a prévu un indice des prix à la consommation (IPC) à 5,2 % en 2013 contre
un taux de 6,6 % en 2012 et en comparaison à des taux d’inflation de 4,8 % pour les pays de la région
et de 9 % pour les économies du Maghreb
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la culture, l’éducation, les instruments financiers et les assurances conformes à la charia, a
expliqué que son plan était basé sur la mise en
place des organes de réglementation et des lois
requises pour développer ce secteur.
ALGERIE
FOCUS
LIBAN
Baisse sensible de l’excédent commercial. Au cours des neuf premiers mois de
2013, l'Algérie a affiché un excédent commercial de 8,16 milliards de dollars, contre 17,42
Salamé pour une
milliards de dollars à la même période de
monnaie arabe unique
2012, marquant une baisse de 53,12 %, selon
le Centre national des douanes de
Au cours d’un discours à
l'Informatique et des Statistiques (CNIS) qui
l’Université Saint-Joseph (USJ), à
attribue cette baisse à « un plus de 7 % de
l’occasion du lancement de
baisse des exportations ». Les exportations ont
l’Institut supérieur d’études bancai- été de 49,49 milliards de dollars, contre 53,63
res (ISEB), le gouverneur de la
milliards de dollars durant la même période de
Banque du Liban (BDL), M. Riad
référence, en baisse de 7,7% et les importaSalamé, a déclaré que « L’absence tions se sont élevées à 41,33 milliards de dold’une monnaie arabe unique et
lars durant la période allant de janvier à sepreconnue internationalement rend
tembre dernier, contre 36,20 milliards de dolla région vulnérable, surtout pour
lars durant la même période de référence, en
les pays non pétroliers ». A l’appui hausse de 14,16%.
de cette déclaration, M. Salamé a
passé en revue le rôle des banques
internationales depuis la crise des
EAU
subprimes aux États-Unis en 2008.
« Comme le dollar est une monnaie Priorité à l'énergie, l'eau et la nourriutilisée et reconnue dans une
ture. Le directeur de l'énergie et des questions
grande partie du monde, la Réserve du climat des EAU, Dr Al Thani Zeyoudi, a
fédérale américaine a pu injecter de déclaré lors du Congrès mondial de l'énergie,
l’argent dans son économie pour
que les secteurs de l’énergie, de l'eau et de la
sauver les banques sans causer de
nourriture représentent le plus grand défi que
grande inflation », a-t-il ainsi expli- la nation doit affronter. « Les Emirats Arabes
qué. Selon lui, une monnaie arabe Unis attachent une grande importance à la
permettrait d’accroître les échanges question de l'énergie, de l’eau- et de la nourrirégionaux, le mouvement des capi- ture, et cela se reflète dans notre collaboration
taux et les investissements.
avec le président de la 67e Assemblée générale de l'ONU dans l'organisation d'un débat
thématique de haut niveau sur l'énergie et l'eau
en mai prochain », a notamment déclaré le Dr
Al Zeyoudi
ARABIE SAOUDITE
Taux d'inflation modéré. Les autorités ont
des raisons d’être satisfaits des récents résultats de l’économie nationale qui a engrangé
des revenus pétroliers en hausse et affiché des
indicateurs économiques solides. Ces résultats
sont dus à la hausse des prix du pétrole couplée à une augmentation des niveaux de production résultant des tensions géopolitiques
régionales. En conséquence, la masse monétaire a augmenté de 8,4 pour cent au cours du
mois d’août sur une base annuelle, s'élevant à
SR 307.6 milliards. Le point culminant du
mois a été la croissance considérable en
dépôts d'épargne, conséquence de la suppression des taux d'intérêt et de l'élan haussier du
marché boursier local. Dans le même temps,
les prix à la consommation ont été contenus et
le taux d'inflation de référence a enregistré une
hausse annuelle de 3,5 pour cent au cours de
ce même mois d’août.
TUNISIE
Léger mieux pour le tourisme. Les recettes en dinars du tourisme en Tunisie ont connu
une hausse de 2,3% sur les neuf premiers mois
en 2013, par rapport à la même époque de
2012, mais restent loin de leur niveau prérévolutionnaire, selon le ministère du Tourisme. A
l'issue de la haute saison estivale, le nombre de
nuitées dans les hôtels tunisiens reste inférieur
de 1,4% par rapport à la période de janvierseptembre 2012 et de 15,7% par rapport à
2010, l'année de référence, selon les chiffres
du ministère. La Tunisie s'était fixé pour
objectif fin 2012 que le tourisme, qui a souffert de l'instabilité déclenchée par la révolution
CCG : proposition d’un visa de tourisme unique
Le Secrétaire général des Chambres de Commerce et d'Industrie (FGCC
Chambers) de la Fédération de Conseil de coopération du Golfe (CCG)
a proposé aux membres de la fédération l'introduction d'un visa de tourisme unique de type Schengen. La proposition est basée sur une étude
effectuée par la FGCC qui met en avant les avantages économiques
d’une telle ouverture touristiques pour tous les membres du CCG.
«L'introduction d’un tel visa aura des avantages impressionnants pour
l'économie du Golfe et stimulera les revenus de leurs citoyens, tout en
préservant la souveraineté de chaque Etat", précise notamment le rapport
qui ajoute que le système de visa unique déjà institué pour les Émirats
arabes unis, Oman et le Qatar a démontré l’intérêt d'une telle expérience.
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FOCUS
MAROC
L'octroi de visas par l'Union
Européenne aux Marocains
va être facilité
La Commission européenne
annonce, le 4 octobre 2013, son
intention "d’entamer des négociation avec le Maroc en vue de faciliter la délivrance de visas" de court
séjour. Ceci, dans le cadre du partenariat pour la mobilité, signé en
juin 2013. Parmi ces mesures, la
Commission propose notamment de
réduire le nombre de preuves documentaires à fournir à l’appui d’une
demande. Pour Cecilia Malmström,
commissaire chargée des Affaires
intérieures, cette initiative
devrait,"renforcer le développement
économique et social et la compréhension mutuelle entre nos pays et
nos citoyens". Si le Conseil de l'UE
adopte la proposition, des pourparlers seront mis en place avec les
autorités marocaines.
N° 80 > Octobre 2013
de décembre 2010-janvier 2011, revienne dès
2013 au niveau précédent la révolution.
Toutefois, le gouvernement a reconnu en juin
que cet objectif ne serait pas tenu, la reprise
ayant été affectée par la multiplication des crises politiques et l'incertitude politique d’un
pays toujours privé de Constitution et d'un
calendrier électoral près de trois ans après la
révolution.
gaz non-conventionnels (en particulier aux
Etats-Unis et au Canada) ne devrait pas
remettre en cause ce modèle économique en
raison de la hausse de la demande (notamment en Asie) et du faible coût de production
du gaz qatarien.
Le secteur a aussi été mis à mal par la crise
économique en zone euro, son principal marché. Le ministre du Tourisme Jamel Gamra
avait indiqué fin septembre que la clientèle
européenne, plombée par un repli massif des
Français (-22%), était en baisse de 3,6% sur la
période janvier-août, alors que celle du
Maghreb était en hausse de 15,5%.
Introduction des noms de domaine web
en arabe. Le régulateur mondial d'internet a
QATAR
Des performances remarquables tirées
par le GNL . La forte croissance (15% par
an sur la période 2007-2011) de l’économie
du Qatar a été portée par l’augmentation
rapide de la production gazière, de 27 Mds
m3 en 2001 à 157 Mds m3 en 2012 (soit
4,7% de la production mondiale) et d’un effet
prix. Le Qatar détient le premier rang mondial pour la production (77 MT/an, soit 31%
de la production mondiale) et l’exportation
de GNL. La production de pétrole (734.000
b/j auquel il convient d’ajouter 1.200.000 b/j
de condensats de gaz soit 2% de la production mondiale) enregistre une hausse nettement moins dynamique tirée exclusivement
par les condensats de gaz. Le Qatar joue
aussi un rôle pionnier dans la production de
carburant liquide à partir de gaz (Gas To
Liquid). L’augmentation de la production de
MOAN
annoncé l'apparition prochaine sur le réseau
des premiers noms de domaine dans les écritures arabe, chinoise et cyrillique. « Cela
arrive, c'est le changement le plus important
sur internet depuis son lancement », a salué
Akram Atallah, de l'Icann (Internet
Corporation for Assigned Names and
Numbers), une agence indépendante chargée
de réglementer au niveau mondial les noms
de domaine internet. « Dans les semaines et
les mois qui viennent, il y aura de nouveaux
noms de domaine en ligne venant de tous les
coins de la planète », a-t-il poursuivi, cité
dans un communiqué du régulateur basé en
Californie.
Le principe d'adresses se terminant par les
mots en chinois pour "jeu", en arabe pour
"réseau" ou "toile" et en cyrillique pour "site"
et "en ligne" a été approuvé, et d'autres
devraient suivre rapidement, a précisé
l'Icann. A l'heure actuelle, seuls 22 termes
dits « domaines de premier niveau générique
» (generic Top-Level domains), les extensions suivant le point dans un nom de
domaine, existent, majoritairement dérivés
de l'anglais, comme ".com", ".gov" ou ".net".
Repères
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de commerce
franco-arabe
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L’indice moyen des marchés financiers
de la zone MOAN s’est apprécié de
6,4% au cours des six premiers mois de
l’année 2013. C’est à Damas (49,3%),
à Dubaï (37%) et à Abu Dhabi (35%)
qu’il a été le plus dynamique. C’est à
Bagdad (6,4%), à Beyrouth (12,2%) et
au Caire (13%) qu’il a le plus baissé.
D’après l’« International Air Transport
Association », le bénéfice cumulé des compagnies aériennes du Moyen-Orient serait
appelé à passer de 0,8 Md USD en 2012 à
1,6 Md USD en 2013.
Selon les chiffres publiés par ERNST
& YOUNG, c’est à Dubaï (86%), à
Abu Dhabi (80%) et à La Mecque
(80%) que le coefficient moyen d’occupation des chambres d’hôtel a été le
plus élevé au cours du premier semestre 2013. C’est au Caire (31%), à
Manama (45%) et à Beyrouth (58%)
qu’il a été le plus faible.
D’après les données publiées par l’IATA, le
trafic « passagers » des compagnies du
Moyen-Orient a augmenté dans des proportions voisines de 12% entre le premier
semestre 2012 et le premier semestre 2013.
Quant à leur coefficient d’occupation des
sièges, il s’est établi à 78% au cours du premier semestre 2013.
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N° 80 > Octobre 2013
ACTIVITÉS DE LA CCFA
« Modifications de la loi sur les hydrocarbures
en Algérie et les évolutions des pays arabes »
A l’invitation de la Chambre de commerce Franco-arabe, Maître Mehdi HAROUN, avocat
aux barreaux de Paris et d'Alger, Associé de King & Spalding à Paris, vice-Président du
Conseil de l'arbitrage franco-arabe, accompagné de Maître Nora Djeraba, avocate spécialisée en énergie chez King & Spalding, ont donné le mercredi 30 octobre, lors d’un petitdéjeuner à la Maison des Polytechniciens à Paris, une conférence sur le thème :
« Modifications de la loi sur les hydrocarbures en Algérie
et les évolutions des pays arabes ».
Cette rencontre a réuni, autour du Secrétaire
général de la Chambre de commerce francoarabe, Dr. Saleh Al-Tayar, des membres du
Conseil d’administration et cadres de la
CCFA, une cinquantaine d’hommes d’affaires,
des chefs d’entreprises et des spécialistes des relations franco-araLa loi de 2013
bes.
apporte des modicette conférence, Dr Alfications substan- Ouvrant
Tayar, a souligné l’importance de
tielles, mais sur- ce secteur dans les économies des
tout elle introduit pays arabes et l’impact de tout
changement législatif dans ce
des nouveautés
domaine à la fois sur les éconoau niveau de
mies de ces pays, le développel’exploitation du ment des investissements étrandans ce domaine ainsi que
gaz non conven- gers
leurs partenariats avec les pays
tionnel
voisins. Avant de passer la parole
à Maître Mehdi Haroun, il a transmis les excuses du président de la
CCFA, M. Hervé de Charette, qui n’a pas pu
assister à cette rencontre pour des raisons personnelles urgentes.
Prenant la parole, Maître Mehdi Haroun a
choisi d’articuler son intervention autour de
deux axes. Il a retracé dans un premier temps
le contexte historique de la législation algérienne sur les hydrocarbures avant d’énoncer
et ensuite d’expliquer les 12 mesures de la
nouvelle loi qui « attend toujours son décret
d’application ».
Retraçant l’évolution historique de la législation algérienne sur les hydrocarbures, Maître
Haroun a pris soin de prendre pour repère
une date importante, celle du régime mis en
place en 1986 « destiné à booster les investissements étrangers dans ce secteur ».
Rappelant que les richesses du sous-sol algérien appartiennent à l’Etat, Maître Haroun a
indiqué que sous l’empire de la loi de 1986,
la Sonatrach avait le monopole de l’exploitation de ces richesses avec toutefois la possibilité pour elle de créer des partenariats avec
des entreprises étrangères. « Des partenariats
qui pouvaient prendre la forme de trois types
de contrats » a-t-il indiqué, les contrats de partenariat, les contrats de partage de production
et les contrats de service à risque.
Certes pour Maître Haroun, la loi de 1986 a
permis de booster l’activité pétrolière en
Algérie, « puisqu’elle a permis la signature de
nombreux contrats d’investissements étrangers ». Mais malheureusement le pays a connu
une période très difficile dans les années quatre vingt dix, ce qui a freiné un peu les investissements étrangers, et « la nécessité de donner un nouveau souffle se faisait sentir dès les
années 2000 » a-t-il indiqué. Puisque le
constat était simple : « sans de nouveaux
investissements dans la recherche et l’exploitation pétrolières, l’Algérie, pour faire face à
son développement économique, deviendrait
dans une période très courte, en 2026, un pays
importateur de pétrole »,
D’où une nouvelle loi en 2005. Une loi qui
s’inspirait du modèle américain et qui a mis la
société Sonatrach, la deuxième société pétrolière au monde et la première en Afrique, au
même niveau que les autres entreprises étrangères en lui permettant notamment, d’entrer en
compétition avec les autres sociétés pour obtenir des concessions et des blocs. Mais cette loi
permettait aussi à la Sonatrach, pour les blocs
stratégiques, de prendre une participation de
30%. Cette loi, innovante pour l’Algérie, selon
Maître Haroun, a surtout enlevé à la Sontrach
« sa casquette de régulateur » qui était désormais confié à des entités administratives, dites
indépendantes, et c’est à cette époque que l’on
a créé l’Agence Al-Naft. Parmi les autres nouveautés de cette loi de 2005, souligne-t-il, le
remplacement des contrats « de partage de
production » par les contrats dits « de recherche et d’exploitation pétrolière », ce qui don-
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Tél. 01 45 53 20 12 - Fax : 01 47 55 09 59 - e-mail : [email protected] - site web : www.ccfranco-arabe.org
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nait la possibilité à une société étrangère
d’avoir un bloc à 100%.
Finalement cette loi qui a été beaucoup critiquée et que l’on disait « qu’elle vendait le pays
et ses ressources » n’a jamais été appliquée. Il
y a eu, certes, une ordonnance mais pour
modifier certaines dispositions de la loi de
2006 qui elle-même a été adoptée pour modifié la loi de 2005. Toujours est-il que l’on avait
un système en perpétuel changement créant une instabilité juriAlors que le
dique ; « du contrat de partage
de production, on est passé à un
Maroc développe
système de concession, puis on
l’exploration de
a enlevé certaines dispositions
son offshore, l’on de la loi de 2005 pour obliger la
Sonatrch à participer à tous les
constate qu’en
blocs » et donc interdisant à
Tunisie, et en
nouveau à toute société étranLibye il n’y a pas gère de détenir un bloc à 100%.
de réels changeSous l’empire de la loi de 2006,
il y a eu 3 appels d’offres a indiments dans la
Maître Haroun, avec peu de
législation sur les qué
participants et 9 blocs seulement
hydrocarbures
ont été octroyés, en majorité à la
Sonatrch. D’où à nouveau l’urgence de prendre des mesures
radicales pour arriver à un système plus attractif pour les compagnies étrangères. Ce fut
l’objet de la loi de 2013. Une loi adoptée sans
débat ni consultations « ce qui est regrettable
» a-t-il dit. Cette nouvelle loi qui comporte 12
mesures apporte des modifications substantielles, mais surtout elle introduit des nouveautés au niveau de l’exploitation du gaz non
conventionnel. Aujourd’hui l’Algérie est peutêtre « l’un des premiers pays au monde qui a
instauré dans son arsenal des dispositions spécifiques pour le développement des sources
non conventionnelles » a-t-il souligné.
Après ce chapitre historique, Maître Haroun,
est passé à l’explication des mesures de la
nouvelle loi de 2013. Il a notamment souligné
les « assouplissements des conditions d’exercice des activités de prospection, de recherche
et d’exploitation, avec la possibilité désormais
de proroger la période d’exploration pour les
travaux de délimitation à deux ans au lieu de
six mois auparavant, et la flexibilité sur les
rendus. Il a exposé les nouvelles dispositions
spécifiques à la prise en charge de la recherche
et de l’exploitation et la révision de la méthode
de détermination du taux de la TRP qui est
désormais basée sur la rentabilité du projet.
Enfin il a souligné l’obligation faite à toute
personne de s’associer à la Sonatrach pour
l’exercice des activités de transformation des
hydrocarbures et de raffinage.
Pour finir Maître Haroun, a exploré la législation sur les hydrocarbures dans les pays arabes
voisins de l’Algérie. Il a notamment indiqué
que le Maroc développe l’exploration de son
offshore, soulignant au passage que les ressources estimées étaient importantes. En ce
qui concerne la Tunisie, il a indiqué qu’il n’y
avait pas de réel changement dans la législation tunisienne et que l’approche dans ce pays
restait contractuelle. Enfin pour la Libye, « le
contexte politique ne permet pas d’envisager
de changements sur la loi d’hydrocarbures » a
estimé Maître Haroun.
Remerciant, cette intervention méthodique,
claire et intéressante, le Secrétaire général de
la Chambre de commerce franco-arabe a
conclu cette rencontre en soulignant le potentiel économique dans les pays arabes et tout
spécialement dans ce secteur stratégique. Il a
invité les entreprises françaises à explorer ce
marché dans son ensemble en portant un
regard particulier sur le secteur de la sous-traitance qui peut-être un marché très compétitif
et avantageux pour les PME-PMI.
La CCFA, un outil efficace à la disposition des régions françaises !
Dans le cadre de la volonté de la Chambre de Commerce Francoarabe d'intensifier ses relations avec les CCI régionales et de faire
connaître aux représentants des pays arabes les avantages et les
opportunités d'affaires des régions françaises, et suite au succès de la
visite organisée en juin dernier à Lyon, la CCFA organise un déplacement à Strasbourg du 2 au 4 décembre prochains.
CCFA
par le Président et le Secrétaire Général, la délégation des
CCI ALSACE Conduite
conseillers commerciaux près des ambassades arabes à Paris partici-
pera à des réunions de travail avec la CCI de la Région Alsace, le
Conseil Régional : elle profitera de l’occasion pour aller sur le terrain et visiter deux entreprises fleurons
de la Région, sans oublier de passer par le Parlement européen.
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N° 80 > Octobre 2013
Participation active de la Chambre de commerce
Franco-Arabe au Salon CLASSE EXPORT 2013
Redonner confiance aux exportateurs français et les aider à définir une stratégie de croissance à l’international, tels étaient les objectifs affichés de la 6ème édition du Salon Classe
Export qui s’est déroulé le 10 octobre 2013 au Cnit – La Défense
Economistes, analystes financiers, banques, et institutions publiques ou privées, des experts en fonds
d’investissement et fonds propres, systèmes d’assurance prospection, crédit d’impôt export… étaient
présents aux côtés des chefs d’entreprises et entrepreneurs pour explorer les leviers de croissance à
l’international, repérer les secteurs porteurs à
l’étranger, évaluer les outils à dispodes entreprises qui peuvent les
Hervé de Charette: sition
aider pour se lancer sur des marchés
« la crise qui
lointains… Voilà en quelques mots le
secoue certains
but moteur de cette journée d’action
pays du proche et de la nouvelle édition du Salon
moyen-orient n’est Classe Export. 3502 visiteurs, 2848
rendez-vous professionnels, 2302
pas spécifique au
en conférences, tel est le
Monde arabe, car auditeurs
bilan de l'édition 2013.
ses causes peuvent
Chambre de Commerce Francoêtre partout dans le La
Arabe était présente à cette rencontre
Monde»... « c’est
à travers la participation de son préla France qui est
sident, M. Hervé de Charette, à un
débat sur le thème « où exporter en
attendue sur ces
marchés…Il faut y 2014 ? Risques et opportunités des
pays en croissance », comme à traaller».
vers la conférence donnée par son
directeur exécutif Mme Fahed
Neirouz et son directeur des Relations extérieures,
Eric Hélard, sur le thème "Comment et pourquoi
approcher les pays du Golfe", et enfin, à travers son
stand animé par ses cadres, qui ont distillé les bons
conseils et les réponses aux nombreux visiteurs en
quête d’information sur ce monde en pleine crois-
sance.
Lors de la conférence animée par le directeur exécutif et le directeur des relations extérieures, M. Eric
Hélard a indiqué que les pays du Golfe cherchaient
« un second élan économique en investissant dans
des grands projets d’infrastructure, mais aussi dans
le tourisme, l'éducation et les grandes écoles ». Il a
estimé que les PME et PMI françaises pouvaient se
positionner sur ce marché où plus de 2000 Mds de$
sont engagés dans les travaux d'infrastructures,
comme elles pouvaient aussi se positionner sur les
marchés de la sous-traitance où elles ont un savoirfaire réputé. Axant son intervention sur les modalités pratiques et les éléments qui participent
à la réussite d’un projet, Mme Fahed a
conseillé aux entrepreneurs et chefs d’entreprises de « bien définir leurs projets, de ne
pas hésiter à demander conseil sur place
auprès des autorités et agences crées spécialement pour aider les investisseurs étrangers
comme la « SAGIA » en Arabie Saoudite,
ou l’«Economic Development Board» à
Bahreïn. Elle a par ailleurs souligné l’importance du choix de l’associé ou de l’agent
sur place, puisque c’est lui qui va suivre les
affaires, régler les formalités et finalement «
introduire l’entreprise ou présenter le projet
sur ces marchés » a-t-elle notamment dit.
Lors du débat télévisé qui a vu la participation de
Bruno Durieux Ancien ministre, président du
Comité national des Conseillers du Commerce
Extérieur de la France, Thierry Willième, Président
GE Capital France, MicheL Martinez, Chef économiste Société Générale et Ludovic Subran, Chef
économiste Euler Hermes, le président de la CCFA,
M. Hervé de Charette, a indiqué que « lorsqu’on
cherche où aller pour chercher la croissance
aujourd’hui, on constate qu’il faut aller à l’étranger,
et parfois sur des marchés lointains » ; Il a souligné
que la croissance des pays du Maghreb était assez
élevée et que la présence des entreprises françaises
était forte alors que dans les pays du golfe cette
présence était plutôt faible malgré le fort potentiel de
ce marché ». Par ailleurs, M. de Charette a estimé
que la crise qui secoue certains pays du proche et
moyen orient n’était pas spécifique au Monde
arabe, car ses causes peuvent être partout dans le
monde. Il a souligné qu’une bonne partie du
Maghreb n’était pas touchée par le « printemps
arabe » et que les pays du Golfe jouissent d’une
totale stabilité et d’une formidable prospérité, ajoutant, même en Egypte « les affaires continuent
malgré la crise et il y a une incroyable vitalité ». Par
ailleurs M. de Charette à indiqué que « c’est la
France qui est attendue sur ces marchés…Il faut y
aller et nous travaillons pour y emmener le maximum d’entreprises ».
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La Chaermbre de Commerce Franco-arabe
au 1 Forum d'Affaires Economiques
« Gagnez dans le Golfe » à Lille
La Chambre de Commerce Franco-arabe participait mardi 22 octobre à Lille au 1er Forum
d'Affaires Economiques « Gagnez dans le Golfe » organisé par la CCI Nord de France.
Cette manifestation consacrée essentiellement aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et au
Koweït a connu un réel succès tant par la qualité de ses intervenants que par la présence de
très nombreux chefs d’entreprises de la région Nord-Pas de-Calais intéressés par les opportunités d’affaire dans l'une des zones les plus prospères au monde.
Partenaire de l’événement, la CCFA était
venue avec une importante délégation comprenant notamment son Président, Hervé de
Charette, son Sécrétaire Général, Dr Saleh al
Tayar, son Directeur Exécutif, Madame
Neirouz Fahed et son Directeur des relations
extérieures, Eric Hélard. La volonté affichée
par la CCFA est en effet de poursuivre et d’intensifier ses relations avec les Chambres régionales de commerce et d’industrie pour mieux
faire connaitre l’attractivité économique du
monde arabe dans les régions françaises.
Ouverte par Philippe Vasseur , Président de
CCI Nord de France et par Hervé de Charette,
Président de la Chambre de commerce
Franco-arabe, la première partie de la matinée
a permis de mieux comprendre les mécanismes et enjeux géopolitiques et géostratégiques
d'une zone sous tension grâce à la brillante
intervention de Gilles Kepel, Professeur à
Sciences Po et spécialiste du monde arabomusulman.
Le séminaire était animé avec brio par
Georges
Malbrunot,
Grand reporter au Figaro
et spécialiste du monde
arabe. L’intervention très
concrète et franche de
notre Secrétaire Général,
Dr Saleh Al Tayar, a permis à l’auditoire de
mieux comprendre comment se comporter pour
réaliser des affaires dans
le Golfe et comment
actionner les leviers de la
réussite : il a insisté,
comme notre Président, sur la nécessité pour
les entreprises françaises de faire plus et
mieux dans une région où les échanges économiques de notre pays sont trop timorées au
regard de l’excellence des relations politiques.
L’intervention détaillée et chiffrée de François
Sporrer, Directeur pays d’Ubifrance à Dubai a
permis également aux entrepreneurs présents
d’avoir une cartographie claire des secteurs
porteurs et des opportunités d'affaires dans la
région tout en envisageant la meilleure méthodologie d'investigation du marché. Luc
Doublet, Président de CCI International Nord
de France a conclu la matinée de travail en
remerciant les partenaires présents, sans omettre de saluer la cheville ouvrière de cet événement, Medhi Bouzekri. L’après- midi était
consacrée à la présentation de la zone franche
de JAFZA et aux entretiens individuels.
Bref, une belle réussite et des relations solides
désormais construites ente la CCFA et CCI
Nord de France.
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