CHAMBRE DE COMMERCE
FRANCO-ARABE
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N° 80 > Octobre 2013
Chambre de commerce franco-arabe - 250 bis boulevard St-Germain 75007 Paris
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Estimée à 4,29 millions d’habitants, soit 2,65
millions en Cisjordanie et 1,64 millions à
Gaza, la population des Territoires autonomes
connaît une croissance de 3% par an. Il s’agit
là uniquement de la population des «
Territoires », et non pas de la « population
palestinienne». Les réfugiés palestiniens pré-
sents dans les pays voisins et qui seraient sus-
ceptibles de réintégrer un Etat devenu indé-
pendant n’y figurent pas. Dans l’ensemble, la
population palestinienne est une population
particulièrement jeune. 41% a moins de
quinze ans, et seulement 3% plus
de 65 ans. C’est aussi une popula-
tion éduquée. Les Territoires
Palestiniens possèdent le taux d’al-
phabétisation le plus élevé du
monde arabe 92% (PNUD, 2011).
Le PIB des Territoires s’élevait à
10.500 milliards de dollars en
2012. L’agriculture y compte pour
5,5%, l’industrie pour 13,3%, les
services pour 35%, la construction
3,9%, le commerce 15,1% et le
transport 9,2%. Le revenu par
habitant est de 2453 dollars par an
(rapport de la CNUCED, 2012),
avec un taux de pauvreté de 18% en
Cisjordanie ; 38% à Gaza.
L’agriculture a toujours constitué une part
importante de l’activité économique palesti-
nienne. Jusque dans les années 1990, ce sec-
teur représentait un tiers de l’économie,
aujourd’hui sa part est tombée à 5,5% environ,
mais la société palestinienne demeure une
société rurale traditionnelle et le climat et les
sols offrent des rendements de qualité pour les
oléagineux et les produits fruitiers Elle
emploie encore 12% de la population active.
L’industrie consiste surtout en de petites unités
manufacturières. Il s’agit de PMI familiales,
liées aux activités agro-alimentaires, à l’artisa-
nat, ainsi qu’à la construction et à la confec-
tion. Leur taille moyenne ne dépasse pas qua-
tre salariés. Les territoires palestiniens ont
développé, des activités de sous-traitance
pour des marques israéliennes. Il n’existe pas
de label « made in Palestine », toutefois un
certain nombre de produits (chaussures, texti-
les, etc.) portant le label « made in Israël »
sont en fait fabriqués dans les Territoires.
Le secteur tertiaire est de loin le plus impor-
tant. Il concentre 70% de l’activité économi-
que, et se caractérise par une hypertrophie du
secteur public. L’administration palestinienne
rassemble près de 180 000 personnes. Soit un
emploi sur quatre dans la Bande de Gaza et un
sur six en Cisjordanie. Une part importante
de l’aide internationale sert à financer les
salaires de ces fonctionnaires, en particulier
les forces affectées au maintien de la sécurité.
En retour, ces versements soutiennent la
consommation et entretiennent l’activité éco-
nomique. L’allègement de ce secteur au profit
d’emplois privés et productifs sera un des
défis à relever par les dirigeants d’un Etat
palestinien indépendant…
Parce qu’ils importent l’ensemble de leur
énergie (95% du carburant et de l’électricité),
de leurs matériaux de construction et une par-
tie de leur alimentation d’Israël, les Territoires
autonomes sont très sensibles aux fluctuations
des cours des marchés et connaissent des poin-
tes inflationnistes. En 2008 la hausse des prix
à la consommation était de 12% ; en 2009 de
2% et en 2010 de 5% et en 2012 3,1%.
De fait, l’activité économique palestinienne se
trouve en état de «dépendance » vis-à-vis
d’Israël pour son fonctionnement, son déve-
loppement et ses investissements, tout projet
économique devant faire l’objet d’une autori-
...... LLee ppllaann KKeerrrryy
Dans les huit secteurs clé de l’économie,
le plan Kerry prévoit notamment :
Dans l’agriculture : un programme de réhabilitation et de forage de
puits artésiens est prévu avec l’aide à la transition vers l'amélioration
des pratiques agronomiques, le développement des outils de finan-
cement pour soutenir les crédits d’achat de matériels et l'assurance-
récolte.
Le secteur de l’eau : le plan Kerry prévoit d’augmenter l’importa-
tion de l’eau, d’augmenter la capacité des usines de traitements de
l’eau usée de 25% en Cisjordanie et 40% à Gaza, de réduire la perte
d’eau dans les réseaux de distribution, la construction de nouvelle
usines de désalinisation de l’eau et la construction de barrages…
La construction : le plan kerry veut surtout aider à la construction
d’HLM, la rénovation des habitations et la construction de certains
projets clés pour les autres secteurs. Par ailleurs il prévoit de mener
des études géologiques afin de déterminer les tailles et l'emplace-
ment des réserve additionnelles de pierres, la construction d’un ter-
minal de ciment dans un port israélien, équipé de machines et d’ou-
tils de chargements pour faciliter les importations…
Le tourisme : Un secteur qu’il faut développer en créant des com-
plexes touristiques autour des grandes villes, et surtout un institut de
formations d’équipes spécialisées dans le tourisme…
Les télécoms : considéré parmi les secteurs clé de l’économie pales-
tinienne, le plan Kerry veut améliorer les services de télécommuni-
cation et les infrastructures en libéralisant le secteur par des appels
d’offres, créant un environnement propice aux IDE dans les télé-
coms.
L’énergie : la construction de 6 stations de délestage, la mise à
niveau du réseau de distribution de basse tension, la construction de
petites stations de production d’énergie solaire, l’agrandissement de
la station de production de Gaza, la construction d’une nouvelle sta-
tion à Djenine et à Gaza, et l’exploitation du champs gazier offshore
de Gaza. Enfin il prévoit d’équiper les toits de 2% des habitations de
capteurs solaires.