Télécharger la newsletter - Chambre de Commerce Franco – Arabe

Newsletter
CHAMBRE DE COMMERCE
FRANCO-ARABE
SOMMAIRE
Palestine : une économie
volatile dépendante de l’aide
internationale et des relations
avec l’Etat hébreu
p1-8
Coopération
Franco-Arabe
p9-11
Pétrole
p 12-13
Monde Arabe:
p14-16
Axtivités de la CCFA:
p 17-20
LA LETTRE MENSUELLE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE FRANCO-ARABE
-
N° 80 > Octobre 2013
Chambre de commerce franco-arabe - 250 bis boulevard St-Germain 75007 Paris
Tél. 01 45 53 20 12 - Fax : 01 47 55 09 59 - e-mail : info@ccfranco-arabe.org - site web : www.ccfranco-arabe.org
1/20
Publication destinée aux membres de la CCFA - Diffusion gratuite - Non destinée à la vente.
Franco-Arabe2
Visitez le site
de la Chambre
de commerce
franco-arabe
www.ccfranco-
arabe.org
PALESTINE
Une économie volatile, fortement dépendante de
l’aide internationale et des relations avec l’Etat hébreu
GGrraanndd AAnnggllee
La relance du processus de paix entre Palestiniens et Israéliens, bloqué depuis septembre
2010, nourrit à nouveau tous les espoirs de voir les deux antagonistes poser enfin les jalons
d’un règlement qui assure aux uns le droit de vivre dans un Etat indépendant et souverain et
aux autres le droit de vivre en sécurité. Pour les Palestiniens en particulier, cette relance
ouvrirait la voie à un accord qui leur permettra enfin de se projeter dans l’avenir, de
construire un Etat et de fonder les bases d’une société juste et prospère, avec l’aide de la
communauté internationale.
La reprise de ces négociations, entamée le 30 juillet 2013, est d’autant plus importante que
la Communauté internationale, à travers son quartet, a annoncé un « plan Marshall » qui
prévoit un investissement de quelque 4 milliards de dollars (3,09 milliards d'euros) et qui
pourrait se traduire, selon les plus rompus à l’économie des territoires, par une hausse de 50
% sur trois ans du produit intérieur brut (PIB), une réduction du chômage de 15% (de 23 %
il passerait à 8 %) et une progression de 40 % du salaire moyen.
Au risque de se répéter, il faut sans cesse rap-
peler que l’économie palestinienne est forte-
ment dépendante de l’économie israélienne
pour son fonctionnement, son développement
et ses investissements, puisque tout projet éco-
nomique doit faire l‘objet d’une autorisation
israélienne. En outre, le commerce des
Territoires autonomes se fait presque exclusi-
vement avec Israël. L’Etat hébreu, dont l’éco-
nomie représente vingt fois celle des
Territoires, en est ainsi le premier client. 90%
des exportations palestiniennes y sont desti-
nées et 70% des importations en proviennent.
Autant dire que la paix ou du moins la détente
entre les deux parties est un facteur détermi-
nant pour le développement et la croissance en
Cisjordanie et la Bande de Gaza.
2ème Forum économique
Euro-Arabe
20 & 21 Nov. 2013 à Amman
Faites partie de la
délégation de la
CCFA contactez:
email: fahed@
ccfranco-arabe.org
CHAMBRE DE COMMERCE
FRANCO-ARABE
NEWSLETTER
FFrraannccoo--AArraabbee
N° 80 > Octobre 2013
Chambre de commerce franco-arabe - 250 bis boulevard St-Germain 75007 Paris
Tél. 01 45 53 20 12 - Fax : 01 47 55 09 59 - e-mail : info@ccfranco-arabe.org - site web : www.ccfranco-arabe.org
2/20
LLééccoonnoommiiee aapprrèèss
llaaccccoorrdd ddOOsslloo
Le processus de paix d'Oslo qui a abouti à la
signature le 13 septembre 1993 d’un accord
entre Israël et l’Autorité palestinienne avait
inauguré une nouvelle ère dans les territoires,
marquée par le retour de la diaspora, d'impor-
tantes entrées de capitaux publics et privés et
l’envolée rapide d’une croissance soutenue de
l’économie. Mais l’espoir soulevé par ce traité
historique qui a permis une reconnaissance
mutuelle entre Israël et l’OLP et qui prévoyait
par ailleurs la résolution du conflit israélo-
palestinien s’est vite évanoui, et l’on com-
prend alors le désarroi des Palestiniens qui
s’en est ensuivi.
Le déclenchement de la deuxième intifada en
2000 avait interrompu la dynamique créée par
les accords d’Oslo aussi bien que les cinq
années de croissance qui s’ensuivirent durant
lesquelles le PIB palestinien enregistrait une
progression moyenne annuelle de 8,5%. La
fracture interne entre le Hamas et le Fatah est
venue prolonger ces années difficiles jusqu’en
2007, jusqu’à l’arrivée du gouvernement
Fayyad et la mise en place d un ambitieux plan
de réformes accompagné d’un vaste pro-
gramme pour construire les infrastruc-
tures du futur Etat palestinien.
Un programme qui s’est traduit par le
lancement de plus de mille cinq cents
projets, parmi lesquels des écoles, des
hôpitaux, des routes, de nouveaux
logements, mais surtout avec la l’am-
bition de transformer les fameuses «
zones C », en grande partie inhabitées
et contrôlées par Israël, en « pôles éco-
nomiques ». Bref, un plan qui a permis
à l’économie palestinienne de réaliser
des taux de croissance honorables
avoisinant les 10% durant toute la
période 2007-2011. L’aide de la com-
munauté internationale et les assouplissements
des restrictions israéliennes sur la libre circu-
lation des biens et des personnes ont favorisé
l’embellie. Entre 2008 et 2010, l’Autorité
palestinienne a reçu 8 milliards de dollars en «
dons », soit 120% de son PIB. En 2011, ces
transferts internationaux représentaient encore
40% du PIB, selon la Coface. L’union euro-
péenne a versé à elle seule, 356 millions d’eu-
ros, dont 88 millions destinés à l’UNRWA
(United Nations Relief and Work Agency) qui
s’occupe des réfugiés palestiniens depuis
soixante ans...
Pourtant, malgré cette réussite, l’économie
palestinienne n’arrivait pas à trouver un règle-
ment durable au problème du chômage ou du
nombre de personnes en dessous du seuil de
pauvreté qui restait assez élevé. A Gaza, le
chômage touchait 39% de la population en
2009 et 30% en 2010, en Cisjordanie 19% en
2009 et 17% en 2010.
LLee rreeccuull ddee llaaiiddee
iinntteerrnnaattiioonnaallee
En 2012, l’aide de la communauté internatio-
nale, a été divisée par deux, entraînant dans
son sillage une baisse conséquente de la crois-
sance. De 9 % en 2008-2011, celle-ci est en
effet tombée à 5,9% en 2012 et à 1,9% au pre-
mier semestre 2013 selon le FMI. Quand au
chômage, il reste très élevé et pourra finir l’an-
née en cours avec un effroyable taux de 24%.
Enfin, comme une mauvaise nouvelle n’arrive
jamais seule, le FMI prévoit pour la fin de
2013, un déficit budgétaire global de 15% du
PIB, une dette publique de 38% du PIB et qu’à
moyen terme et à ce rythme, « les Palestiniens
ne seront plus en mesure de se financer eux-
mêmes », prévient le FMI.
Cette note sombre est toutefois nuancée par le
dernier rapport de la Banque mondiale, publié
au début du mois d’octobre 2013 et qui indi-
que que « l'économie palestinienne pourrait
croître de plus d'un tiers si Israël levait les res-
trictions au développement dans les 60% de la
Cisjordanie qui restent sous son contrôle total
». Elle évalue le manque à gagner pour l'éco-
nomie palestinienne à 3,4 milliards de dollars
par an et estime que « si les entreprises et les
exploitations agricoles étaient autorisées à se
développer en zone C (sous contrôle total
d'Israël), cela ajouterait jusqu'à 35% au PIB
palestinien ».
LLee ppllaann KKeerrrryy ......
Pour soutenir le processus de paix, le secré-
taire d'Etat américain, John Kerry, a dévoilé
en mai dernier, lors du Forum économique
mondial en Jordanie, les contours d'un projet
visant à réduire la dépendance de l'économie
palestinienne envers l'aide étrangère en
aidant le développement de huit secteurs clé
de l’économie à haut potentiel pour le développement, la crois-
sance et la création d’emplois. Un plan qui prévoit :
1-Augmentation de 50% du PIB avec l’injection de 5 milliards de
dollars dans l’économie
2-Réduction du taux de chômage qui passerait de 24 à 8%
3-Augmentation de 30% du revenu moyen des ménages
4- Cinq à six milliards de dollars d’investissements sont attendus
du secteur privé international et local dont 3 milliards de prêts
garantis
5- 1.5 milliards de dollars de prêts pour les collectivités locales
6- 655 millions de dollars de recettes fiscales supplémentaires pro-
venant de certains secteurs clé de l’économie
7- Réduction des emplois publics de 18% en 3 ans
CHAMBRE DE COMMERCE
FRANCO-ARABE
NEWSLETTER
FFrraannccoo--AArraabbee
N° 80 > Octobre 2013
Chambre de commerce franco-arabe - 250 bis boulevard St-Germain 75007 Paris
Tél. 01 45 53 20 12 - Fax : 01 47 55 09 59 - e-mail : info@ccfranco-arabe.org - site web : www.ccfranco-arabe.org
3/20
UUnnee ppooppuullaattiioonn jjeeuunnee
Estimée à 4,29 millions d’habitants, soit 2,65
millions en Cisjordanie et 1,64 millions à
Gaza, la population des Territoires autonomes
connaît une croissance de 3% par an. Il s’agit
là uniquement de la population des «
Territoires », et non pas de la « population
palestinienne». Les réfugiés palestiniens pré-
sents dans les pays voisins et qui seraient sus-
ceptibles de réintégrer un Etat devenu indé-
pendant n’y figurent pas. Dans l’ensemble, la
population palestinienne est une population
particulièrement jeune. 41% a moins de
quinze ans, et seulement 3% plus
de 65 ans. C’est aussi une popula-
tion éduquée. Les Territoires
Palestiniens possèdent le taux d’al-
phabétisation le plus élevé du
monde arabe 92% (PNUD, 2011).
Le PIB des Territoires s’élevait à
10.500 milliards de dollars en
2012. L’agriculture y compte pour
5,5%, l’industrie pour 13,3%, les
services pour 35%, la construction
3,9%, le commerce 15,1% et le
transport 9,2%. Le revenu par
habitant est de 2453 dollars par an
(rapport de la CNUCED, 2012),
avec un taux de pauvreté de 18% en
Cisjordanie ; 38% à Gaza.
L’agriculture a toujours constitué une part
importante de l’activité économique palesti-
nienne. Jusque dans les années 1990, ce sec-
teur représentait un tiers de l’économie,
aujourd’hui sa part est tombée à 5,5% environ,
mais la société palestinienne demeure une
société rurale traditionnelle et le climat et les
sols offrent des rendements de qualité pour les
oléagineux et les produits fruitiers Elle
emploie encore 12% de la population active.
L’industrie consiste surtout en de petites unités
manufacturières. Il s’agit de PMI familiales,
liées aux activités agro-alimentaires, à l’artisa-
nat, ainsi qu’à la construction et à la confec-
tion. Leur taille moyenne ne dépasse pas qua-
tre salariés. Les territoires palestiniens ont
développé, des activités de sous-traitance
pour des marques israéliennes. Il n’existe pas
de label « made in Palestine », toutefois un
certain nombre de produits (chaussures, texti-
les, etc.) portant le label « made in Israël »
sont en fait fabriqués dans les Territoires.
Le secteur tertiaire est de loin le plus impor-
tant. Il concentre 70% de l’activité économi-
que, et se caractérise par une hypertrophie du
secteur public. L’administration palestinienne
rassemble près de 180 000 personnes. Soit un
emploi sur quatre dans la Bande de Gaza et un
sur six en Cisjordanie. Une part importante
de l’aide internationale sert à financer les
salaires de ces fonctionnaires, en particulier
les forces affectées au maintien de la sécurité.
En retour, ces versements soutiennent la
consommation et entretiennent l’activité éco-
nomique. L’allègement de ce secteur au profit
d’emplois privés et productifs sera un des
défis à relever par les dirigeants d’un Etat
palestinien indépendant…
Parce qu’ils importent l’ensemble de leur
énergie (95% du carburant et de l’électricité),
de leurs matériaux de construction et une par-
tie de leur alimentation d’Israël, les Territoires
autonomes sont très sensibles aux fluctuations
des cours des marchés et connaissent des poin-
tes inflationnistes. En 2008 la hausse des prix
à la consommation était de 12% ; en 2009 de
2% et en 2010 de 5% et en 2012 3,1%.
De fait, l’activité économique palestinienne se
trouve en état de «dépendance » vis-à-vis
d’Israël pour son fonctionnement, son déve-
loppement et ses investissements, tout projet
économique devant faire l’objet d’une autori-
...... LLee ppllaann KKeerrrryy
Dans les huit secteurs clé de l’économie,
le plan Kerry prévoit notamment :
Dans l’agriculture : un programme de réhabilitation et de forage de
puits artésiens est prévu avec l’aide à la transition vers l'amélioration
des pratiques agronomiques, le développement des outils de finan-
cement pour soutenir les crédits d’achat de matériels et l'assurance-
récolte.
Le secteur de l’eau : le plan Kerry prévoit d’augmenter l’importa-
tion de l’eau, d’augmenter la capacité des usines de traitements de
l’eau usée de 25% en Cisjordanie et 40% à Gaza, de réduire la perte
d’eau dans les réseaux de distribution, la construction de nouvelle
usines de désalinisation de l’eau et la construction de barrages…
La construction : le plan kerry veut surtout aider à la construction
d’HLM, la rénovation des habitations et la construction de certains
projets clés pour les autres secteurs. Par ailleurs il prévoit de mener
des études géologiques afin de déterminer les tailles et l'emplace-
ment des réserve additionnelles de pierres, la construction d’un ter-
minal de ciment dans un port israélien, équipé de machines et d’ou-
tils de chargements pour faciliter les importations…
Le tourisme : Un secteur qu’il faut développer en créant des com-
plexes touristiques autour des grandes villes, et surtout un institut de
formations d’équipes spécialisées dans le tourisme…
Les télécoms : considéré parmi les secteurs clé de l’économie pales-
tinienne, le plan Kerry veut améliorer les services de télécommuni-
cation et les infrastructures en libéralisant le secteur par des appels
d’offres, créant un environnement propice aux IDE dans les télé-
coms.
L’énergie : la construction de 6 stations de délestage, la mise à
niveau du réseau de distribution de basse tension, la construction de
petites stations de production d’énergie solaire, l’agrandissement de
la station de production de Gaza, la construction d’une nouvelle sta-
tion à Djenine et à Gaza, et l’exploitation du champs gazier offshore
de Gaza. Enfin il prévoit d’équiper les toits de 2% des habitations de
capteurs solaires.
Chambre de commerce franco-arabe - 250 bis boulevard St-Germain 75007 Paris
Tél. 01 45 53 20 12 - Fax : 01 47 55 09 59 - e-mail : info@ccfranco-arabe.org - site web : www.ccfranco-arabe.org
4/20
CHAMBRE DE COMMERCE
FRANCO-ARABE
NEWSLETTER
FFrraannccoo--AArraabbee
N° 80 > Octobre 2013
sation israélienne. Depuis 1994, les relations
économiques et commerciales entre Israël et
les Territoires sont définies par le Protocole de
Paris, accord signé dans le cadre du Processus
de Paix d’Oslo engagé en 1993.
Par ce protocole, l’administration des
Territoires et la gestion des affaires sociales
ont été progressivement transférées à
l’Autorité Palestinienne, dans le cadre d’une
relation de subordination à Israël. La division
géographique entre Cisjordanie et la Bande de
Gaza s’accompagne d’une fragmentation
administrative et territoriale.
Palestiniens et Israéliens ont établi une « semi-
union douanière » avec Israël permettant la
libre circulation des capitaux et des marchan-
dises. L’Autorité palestinienne fixe les droits
d’importations des produits, dont les montants
sont perçus par Israël et reversés à l’AP. Israël
recueille également l’impôt sur le revenu, les
cotisations sociales des Palestiniens travaillant
en Israël, et la TVA payée dans le cadre de
transactions avec Israël.
La Banque mondiale estime que ces revenus
représentent jusqu’à 2/3 du budget de l’AP.
Les importations sont systématiquement
contrôlées par Israël et certaines doivent faire
l’objet d’une autorisation spéciale. Israël, tou-
tefois, peut fixer des limites à l’importation de
certains biens de consommation courants pour
éviter que ceux-ci ne soient « réexportés » vers
Israël.
La découverte de gisements de gaz au
large de Gaza remonte à 1999. Un
gisement évalué à 1,5 milliards de
mètres cube, d’une valeur de 4 mil-
liards de dollars.
L’Autorité Palestinienne, avait accordé
une licence d’exploitation et de com-
mercialisation à British Gas et son par-
tenaire grec Consolidated Contractors
Company.
L’accord, portant sur vingt-cinq ans,
donnait 60% des droits à BG, 30% à
CCC et 10% a un fonds d’investisse-
ment palestinien. L’AP reçut 40 mil-
lions de dollars d’emblée et un droit sur
les ventes futures.
Aussitôt BG forait deux puits, Gaza
Marine 1 et Gaza Marine 2, dans les
eaux territoriales de Gaza, avec l’inten-
tion de vendre ce gaz à Israël. Mais
l’éclatement de la deuxième intifadaa
réduit ce joli plan en poussière.
Aujourd’hui, douze ans après sa décou-
verte, le gaz de ces poches reste inex-
ploité. Aucun des projets envisagés n’a
vu le jour, ni un gazoduc vers l’Egypte,
ni la transformation de ce gaz en GNL
(Gaz naturel liquéfie) et son transport
par méthaniers vers les Etats-Unis, ni
même la construction d’un terminal à
Gaza pour alimenter une centrale élec-
trique. Le blocus maritime en place
depuis juin 2007, bloque toute recher-
che de solution.
Elément essentiel à l’agriculture et à la vie, l’eau consti-
tue un des défis majeurs pour la Cisjordanie, comme
pour Gaza, son accès est limité, sa qualité médiocre, et les
besoins toujours croissants.
La Palestine historique est une
région au climat sec et aride.
L’eau est rare et la pluviométrie
inférieure à 250mm/an. Les res-
sources en eau proviennent du
fleuve Jourdain (alimenté à partir
du plateau du Golan, surnommé
le « château d’eau » régional), des
lacs d’eau douce, tel Tibériade,
ainsi que de deux aquifères sou-
terrains, dont l’un longe la côte
méditerranéenne sous Israël et
Gaza, et l’autre va des collines de
Cisjordanie à la Méditerranée.
La Cisjordanie dispose de ressources annuelles renouvela-
bles évaluées à 390 m3 par habitant et par an. Moins que le
seuil critique généralement admis de 500 m3. La gestion de
ces ressources dépend d’un Joint Water Committee créé avec
Israël en 1995 dans le cadre des accords d’Oslo. Israël
garantit un « approvisionnement » en eau, mais limite le
droit des Palestiniens de forer des puits.
Le problème de l’approvisionnement en eau est encore plus
sévère dans La Bande de Gaza. En l’absence de cours d’eau,
la nappe phréatique souterraine est surexploitée, ce qui
entraine, en plus de la menace d’épuisement, des problèmes
de pollution. La consommation annuelle dans la Bande de
Gaza est de 150 millions de m3. Soit 91 litres par personne.
C’est moins que le minimum de cent litres recommandé par
l’OMS. Mais cela représente pourtant 200% des ressources
renouvelables disponibles. Ce qui signifie que chaque année
le déficit en eau s’aggrave…
Une « Autorité Palestinienne de l’Eau » existe depuis 1995
et a initié un certain nombre de réformes dans la gestion de
l’eau. Toutefois le déficit d’infrastructure est criant. Il
n’existe qu’une seule station d’épuration en Cisjordanie, à
Ramallah, d’une capacité de 5 000 m3/jour. Les autres eaux
usées sont rejetées directement dans les « Wadis» et s’écou-
lent vers le Jourdain ou la mer Morte. Dans la Bande de
Gaza 66% des eaux usées sont traitées. Il existe trois sta-
tions d’épuration, Gaza city, Beit Lahia et Rafah. Toutefois
celles-ci connaissent des difficultés opérationnelles.
l’Eau Le Gaz à Gaza
Chambre de commerce franco-arabe - 250 bis boulevard St-Germain 75007 Paris
Tél. 01 45 53 20 12 - Fax : 01 47 55 09 59 - e-mail : info@ccfranco-arabe.org - site web : www.ccfranco-arabe.org
5/20
La Cisjordanie est un territoire situé sur la
« rive ouest » du Jourdain. Vaste de 5860 km2
il est compris entre le cours d’eau qui coupe la
région du nord au sud, les collines de Galilée
au nord, la plaine côtière israélienne à l’ouest,
le désert du Neguev au sud et la Mer morte au
sud-est.
Peuplée de 2,65 millions d’habitants, dont
cinq cent mille colons israéliens, (Jérusalem-
est inclus), la Cisjordanie compte comme
principales villes, Djenine et Naplouse au
nord, Ramallah, Jérusalem-est et Bethléem au
centre, et Hebron au sud.
Jusqu’en 1967, la vocation de la Cisjordanie
était agricole. Ce secteur représentait entre un
tiers et la moitié du PIB. L’occupation israé-
lienne a progressivement changé cette donne
en mobilisant la main d’oeuvre dans de petites
entreprises semi- artisanales, ou dans le sec-
teur de la construction. Aujourd’hui l’agri-
culture demeure une source importante de
revenus et un moyen de subsistance. La cul-
ture des oliviers et la production d’huile
d’olive viennent en tête avec une récolte de
dix-sept mille tonnes par an en moyenne,
Toutefois, dans des conditions optimums, la
production pourrait être deux fois plus impor-
tante, estiment les observateurs. Actuellement
moins de 20% de celle-ci est destinée à l’ex-
portation, le reste étant absorbé par le marché
national.
Ramallah, qui abrite le siège de l’Autorité
Palestinienne, connait un boom immobilier,
avec la construction de « tours », dont la Burj
Palestine, un immeuble de 23 étages, et de
bureaux. Pour remédier à sa surpopulation le
projet Rawabi (les Collines, en arabe) a vu le
jour : une ville nouvelle de 150 000 habitants
avec toutes les prestations du XXI esiècle.
Une autre ville nouvelle est également à
l’étude. Appelée « Ville de la Lune » elle
serait bâtie près de Jericho pour accueillir 150
000 habitants. Son coût est estimé à 700 mil-
lions de dollars et pourrait être couvert par des
capitaux arabes
Le tourisme constitue l’autre atout de la
Cisjordanie. Les sites bibliques sont nom-
breux. Comparé à 2009 le nombre de visiteurs
à Bethléem et Jericho s’est accru de 49% pour
atteindre 1,7 millions.
La Cisjordanie compte 89 hôtels, huit supplé-
mentaires sont projetés à Bethléem et deux à
Ramallah. La chaine Movenpick a ouvert son
premier « cinq étoiles », à Ramallah. Un défi,
car de nombreux touristes passent juste une
journée dans les Territoires, dans le cadre de
séjours en Israël. Pour l’instant cette industrie
ne représente que 10% du PIB, pour faire
monter ce chiffre l’AP compte sur un vaste
complexe en bordure de la Mer Morte. Une
station balnéaire clé en mains, avec toutes les
installations d’usage, qui coûtera 1,3 milliards
de dollars, avancés entre autres par la Russie
et le Japon.
2ème Forum économique
Euro-Arabe
20 & 21 Nov. 2013 à Amman
Faites partie de la
délégation de la
CCFA contactez:
email: fahed@
ccfranco-arabe.org
CCiissjjoorrddaanniiee ::
LLaa ddyynnaammiiqquuee dduu ddéévveellooppppeemmeenntt
CHAMBRE DE COMMERCE
FRANCO-ARABE
NEWSLETTER
FFrraannccoo--AArraabbee
N° 80 > Octobre 2013
Visitez le site
de la Chambre
de commerce
franco-arabe
www.ccfranco-
arabe.org
1 / 20 100%