S ÉMINAIRE N. B OURBAKI M ICHEL B ROUÉ Les `-blocs des groupes GL(n, q) et U(n, q2 ) et leurs structures locales Séminaire N. Bourbaki, 1984-1985, exp. no 640, p. 159-188 <http://www.numdam.org/item?id=SB_1984-1985__27__159_0> © Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki, 1984-1985, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire Bourbaki (http://www.bourbaki. ens.fr/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire BOURBAKI 37e année, 1984/85, Février 1985 n°640 LES l-BLOCS DES GROUPES GL(n,q) et U(n,q2) ET LEURS STRUCTURES LOCALES par Michel Broué à Claude Chevalley Trente-cinq années se sont écoulées entre la démonstration par Richard Brauer (1947) des "Conjectures de Nakayama" concernant la classification des caractères du groupe symétrique en £-blocs (~ un nombre premier), et le travail de Paul pes Srinivasan (1982) donnant la classification des caractères des grouet en £-blocs pour l q (note 1). Le passage du "corps à 1 et Bhama Fong GL(n,q) U(n,q2) Il requiert en effet élément" au corps à q éléments n’était donc pas immédiat et introduites méthodes Lusztig pour l’étude par Deligne l’usage systématique des ... "groupes finis de type de Lie". Fong-Srinivasan, comme ceux de Brauer, utilisent de manière essentielle la combinatoire liée au groupe symétrique (diagrammes de Young, crochets, etc...). Nous présentons ici des travaux de Puig et de l’auteur, qui fournissent une nouvelle approche des résultats de Fong-Srinivasan (incluant le cas 2 qu’ils n’avaient pas traité), reléguant la combinatoire le plus loin possi~ ble - et donc se prêtant à une généralisation aux autres groupes de type de Lie. Cette approche est fondée sur le point de vue "local" en théorie des blocs ([A-B], [B-P]) et fournit donc, de plus, la structure locale complète des £-blocs des groupes GL(n,q) et U(n,q2) . Cette structure locale apparaît, une fois de plus, comme des caractères des Les résultats de = semblable à la structure locale ordinaire des pe". Cette groupe approche symétrique, a que été inspirée par présentons nous £-sous-groupes de groupes "du même ty- une étude ici en antérieure, par Puig, guise d’introduction. PLAN §1. Les £-blocs d’un groupe fini et leur structure locale A. Les £-blocs’ d’un groupe fini B. Structure locale C. sur un §2. Les £-blocs du groupe A. bloc Quelques compléments utiles Diagrammes de B. Les résultats symétrique et leur structure locale Young, crochets, caractères principaux 159 du cas du C. Esquisse de démonstration §3. Les i-blocs de GL(n,q) et leur structure locale et A. Notations et conventions B. Les théorèmes §4. L’induction de principaux Deligne-Lusztig et la A. Les outils : l’induction de B. Description des caractères des groupes de propriétés et Bl. L’ensemble méthode de démonstration Deligne-Lusztig type GL/q S(G) B2. Les caractères B3. La unipotents décomposition de Jordan C. Indications D. Bilan et sur des caractères irréductibles la démonstration des perspectives Les notations suivantes sont fixées On premier. désigne et par K et de corps résultats principaux un par QQ une sous-corps de fois pour toutes. Soit i une algébrique degré fini sur clôture mQ de du corps des nombres résiduel k . On suppose dans tout ce un nombre i-adiques d’anneau des entiers A qui suit que K est "assez gros" pour tous les groupes finis considérés, i.e. que K contient les racines de l’unité d’ordre l’exposant du groupe. ~1. LES £-BLOCS D’UN GROUPE FINI ET LEUR STRUCTURE LOCALE A. Les £-blocs d’un groupe fini Soit G un groupe fini. semi-simple et de matrices sur se L’algèbre de groupe KG est décompose en un produit d’algèbres K indexées par l’ensemble des classes irréductibles de G sur K (cf de G sur K : d’isomorphismes de représentations l’ensemble Irr(G,K) des caractères irréductibles [Se]), i.e. par KG ~ 11 L’algèbre JkG son MK(X) (xE Irr(G,K)) . semi-simple dès que i divise l’ordre de groupe kG n’est pas radical de Jacobson. Sa "semi-simplifiée" se décompose de G. On note en un produit k indexées par l’ensemble des classes d’isomor- d’algèbres de matrices sur phismes de représentations irréductibles direct de G des caractères de Brauer irréductibles de G kG/JkG ~ fi L’algèbre appelées les blocs AG B est kG/JkG un bloc de se décompose en un AG ,3 la k-algèbre lée bloc de kG (ou bloc de G sur sur A Mk(cp) produit de AG (ou blocs de G sur sur k , i.e. par l’ensemble IBr(G,A) ([Se]) : (cpE IBr(G,A)) . direct d’algèbres indécomposables A). Puisque l’anneau A est complet, si est aussi k). Dans toute la indécomposable : suite, on elle est appe- appellera "bloc de G" soit un bloc de AG, soit bloc de kG . un bloc de AG. Si X Soit B un est caractère irréductible un de G sur K , on dit que XE B si la projection de K AA B sur G MK(X) sur A , est non même, si nulle. De dit que cpE B on tp est caractère de Brauer irréductible de un projection de B/JB sur partition de l’ensemble si la blocs de G définissent donc une est non nulle . Les des caractères irréducti- (resp. de l’ensemble des caractères de Brauer irréductibles de G détails, on pourra se reporter à [Fe] . le bloc qui contient le caOn appelle bloc principal de G et on note ractère trivial de G sur K - et donc qui contient le caractère de Brauer trivial de G sur A . Si G est un le bloc principal est le seul bloc de G . bles de G sur sur K A). Pour plus de . B. Structure locale Soit X un sur un l-sous-groupe bloc de G . On note (kG)X l’ensemble des points CG(X) le centralisateur l’action de X par conjugaison, et on note G . Le résultat suivant, essentiellement dû à Brauer kG sous tion de la forme présentée ici), (1.1) Théorème - Définition. - l’application appartient lé morphisme g ou non à CG (X). un démonstra- kCG(X) qui L’application envoie g E G BrX est un sur g ou sur induite par 0 selon que morphisme d’algèbres, appe- de Brauer. l-sous-groupe On a l’application Br,. : sur (1.2) Définition ([A B]).- On appelle X est une à la base de toute l’étude locale des blocs. est Soit linéaire de kG (cf [A-B] pour fixes de de X dans une £-paire de G et E est un de Brauer de G toute bloc de paire (X,E) où CG(X) . notion naturelle d’inclusion entre paires de Brauer ([A-B]), qui peut être définie de la manière suivante. (1.3) Théorème ([B-P.1]).- Soient X et X’ deux l-sous-groupes de G tels que Xc:X’. Soit E’ de Soit i* S~_ On dit alors que la I* est bloc de Il existe un unique bloc E possédant la propriété suivante : un idempotent primitif de kCG(X’) tel que i*~ E’. un idempotent primitif de l’algèbre (kG) d’innaun paire (X,E) est contenue dans la paire (X’,E’) et on no(X’ ,E’ ) . De plus, on dit que (X,E) est normale dans (X’,E’) si X est normal dans X’ et si (X’,E’). Si X et X’ sont deux l-sous-groupes de G tels que X est normal dans X’, on a (X,E)c (X’,E’) si et seulement si le bloc E est stable par conte jugaison comme par X’ et si clôture de la relation de (cf [A-B] pour une définition de l’inclusion normalité). Il est clair d’après (1.3) que 1. la relation d’inclusion est 2. Si une relation d’ordre, (X,E)c (X’,E’), (X,E) (X’,E’). qu’en fait l’inclusion des paires généralise l’inclusion alors est sous-normal dans Nous allons voir des l-sous-groupes. Soit B bloc de G . On dit qu’une paire (X,E) est une B-paire si ({1},B) (X,E). guide principal intérêt des définitions précéproviennent du résultat suivant, équivalent à la propriété connue sous le "Troisième Théorème Principal de Brauer". un est contenue dans dentes nom de Le (1.4) Théorème ([A-B]).l’ensemble des et le X N L’application l-sous-groupes d’inclusion. de G (X,Bo(CG(X))) est B (G)-paires une l’ensemble des sur bijection de de G qui res c- te les relations IPu.l], on appelle catégorie de Frobenius de G pour Q et on note la catégorie dont les objets sont les £-sous-groupes de G , et telle que les morphismes de X dans X’ sont les homomorphismes de X dans X’ induits par les automorphismes intérieurs de G. Si B est un bloc de G , on appelle catégorie de Brauer de G pour B et on note la catégorie dont les objets sont les B-paiet telle que les morphismes de (X,E) dans (X’,E’) sont les res de Brauer de G , homomorphismes de X dans X’ induits par les automorphismes intérieurs de G qui envoient (X,E) sur une paire contenue dans (X’,E’). Suivant De même que l’étude £-locale d’une groupe fini est l’étude de Frl (G) l’étude locale d’un bloc B de G est l’étude de sa théorème (1.4) ci-dessus peut de la manière suivante : se réinterprêter identifie (1.5) L’application X~ Ainsi l’étude locale des blocs £-locale. De fait, nombre de résultats Sylow, qui peuvent de pal apparaît être frQ(G) et Br~ (G)(G) . généralisation généralisent, tels les de l’étude théorèmes reformulation du "Premier Théorème Princi- de Brauer". (1.6) Théorème ([A B], "Théorèmes de Sylow").- (1) Soit B G ([Pu.1]), Le comme une connus se vus comme une catégorie de Brauer opère transitivement par conjugaison sur l’ensemble des un bloc de G . B-paires Le groupe de Brauer maxi- males. et (2) (Caractérisation locale de la maximalité) Soit (X,E) une paire de Brauer son stabilisateur dans G . Les assertions suivantes sont équivalensoit tes : NG(X,E) (i) (X,E) est une paire maximale de G ,3 (ii) (X,E) est une paire maximale ’de NG(X,E) . (1.7) Définition.- Si (X,E) est une B-paire de Brauer maximale de G , le groupe X s’appelle un groupe de défaut de conjugaison de l-sous-groupes de B . Les groupes de défaut forment donc une classe de G . fusion de l-sous-groupes s’étend également est significatif de l’intérêt de ce plus général point de vue que l’on puisse aussi généraliser au cas d’un bloc quelconque Ze théorème de Frobenius (1907) affirmant que, si tous les groupes d’automorphismes sont des l-groupes, alors G est "presque" un l-groupe, i.e. le groupe est un l-groupe, où OQ,(GJ désigne le plus grand R,’-sous-grouG/OQ,(G) pe normal de G . Ce résultat se généralise ([B-P.2],[Pu.3)) de la manière suivante : Si B est un bloc de G tel que tous les groupes d’automorphismes NG(X,E)/CG(X) de sur AX B une de matrices algèbre BrB(C) sont des l-groupes, alors l’algèbre est où X est un groupe de défaut de B. Ainsi, du point de vue des représentations, B se comporte "comme" l’algèbre de groupe d’un l-groupe.] [Le théorème d’Alperin au sur la ([A-B]). Il de cadre présenter une description des catégories cas où G est un groupe symétrique, un groupe linéaire ou un groupe BrB(G) unitaire, et de mettre en évidence le fait que ces catégories sont équivalentes à des catégories de Frobenius frt(H) pour des sous-groupes H de G "de même type" que G (cf. ci-dessous §2.B et proposition (3.8)). Le présent exposé a pour but de dans le C. Les Quelques compléments utiles la théorie des blocs sur paires autocentralisantes (1.8) Définition.- On dit qu’une paire (X,E) est autocentralisante si elle ximale comme paire de Brauer du groupe (1.9) Proposition.- Soit (X,E) sont ma- XCG(X) . paire de Brauer de G . Les assertions suivantes équivalentes : (i) (X,E) est autocentralisante , (ii) provient Il existe Dans Si un du caractère d’un caractère irréductible X de XCG(X) appartenant à E , qui A(XCG(X)/X)-module proj ectif. conditions, le caractère x est uniquement déterminé, canonique de la paire autocentralisante (X,E) . ces le caractère X est une est (X,E) est une B(G)-paire, elle l-sous-groupe de Sylow de XCG(X) et s’appelle est autocentralisante si et seulement si qualificatif d "’autocentralisant" paire (X,E) est autocentralisante si et seulement si, pour toute paire (X’,E’) la contenant, on a La notion de paire autocentralisante permet d’énoncer un critère de maximalité particulièrement utile, qui généralise une remarque bien connue pour les un est dû à la propriété caractéristique . Le suivante : la ’ ° (1.10) La paire (X,E) est maximale si et seulement si les deux conditions suivan- tes sont satisfaites : (1) (X,E) est autocentralisante, ( 2 ) £ . ne divise pas Le "Second Théorème Principal Les blocs de G de Brauer" correspondent bijectivement AG (et aussi à leurs l’algèbre tre ZAG de . images idempotents primitifs du cenkG , les idempotents primitifs aux dans de ZkG). On désigne valeurs dans K , par ZF(G) le Gi’ la fonction définie par Si b correspond à bloc B de G un sur G à qui des ~,’-éléments de G . élément de ZF(G) et si b est un des fonctions centrales le sous-espace de ZF(G) formé des fonctions 1 s’annulent hors de l’ensemble Si f est K-espace vectoriel et par un idempotent de ZAG , 3 (b.f)(g) - f(bg) pour tout g E G sur A (i.e. si B (AG)b ), et on note b.f . si X est un caracsi et seulement si b.x = X . = tère irréductible de G , il est clair que X E B De plus, il n’est pas difficile de vérifier (moyennant les résultats de la théorie . [Se] , par exemple - cf [Br] , idempotent de ZAG laisse stable le de Brauer contenus dans multiplication par un ., (1.11) Définition.- Soit la fonction définie Br- x (b) de commutation entre Br (1.12) Théorème.- Soit tout fE ZF(G) , x un dx’G Soit B un bloc de bloc de G , on a [Les méthodes l’étude de CG(x) , et soit X [Br] , ou et soit b un comme une idempotent propriété de ZAG . Pour paires, ce résultat peut s’énoncer ainsi : correspondant à l’idempotent primitif e de ZACG(x) un caractère irréductible de G appartenant à B . Si ({l},B)c:(x>,E) . et certains des résultats d’un groupe l’algèbre premiers ci-dessus une application semble des nombres à (cf peut s’énoncer [Fe] chap.IV) . on a un 0 , de Brauer" .Q,-élément de G En termes d’inclusion de (1.13) Soit E et 3 Principal et ZF(GIGi’) . idempotent de ZAG , d’image b dans ZkG , on note qui correspond à l’idempotent Br (b) de ZkCG(x) . un ZACG(x) Le "Second Théorème que la l-élément de G . On note x un D’autre part, si b est de [Fe] , chap.IV) sous-espace dx,Gl(f) (y) = f(xy) pour tout f E ZF(G) par l’idempotent ou non fini précedents peuvent sur un anneau inversibles dans R , dx,G03C0 : ZF(G) ~ ZF (CG (xJ être étendus à semi-local R. Si on définit ~r est l’en- de manière (x un analogue 03C0-élément de . G) qui commute (cf [Ro]).] avec une SYMÉTRIQUE §2. LES £-BLOCS DU GROUPE de Diagrammes A. Dans ce de Brauer opération définie Brx les sur idempotents ET LEUR STRUCTURE LOCALE YOW1g, Crochets, Caractères paragraphe, rappelle brièvement quelques définitions on [Zh]) classiques sur les caractères du groupe symétrique, présentation de Puig ([Pu.2]). (cf [Ja] appelle diagramme est muni de l’ordre partient de de l’entier Soit D IN (où IN IN tout sous-ensemble fini D de IN tel que, si produit) diagrammes partitions Young (a,b)E D , tout suivant la élément (c,d) (a,b) ap- à D . encore Les de résultats et en ou On de ZRG un Young de cardinal donné n correspondent bijectivement aux crochet de D as- n . de diagramme Young et soit (a,b)E D . On appelle socié à (a,b) l’ensemble On appelle ~ D . Si - (c,d) , (c+1,d+1)~ D} . D(a,b) = {(c,d) ; (c,d)E D, D(a,b) l’entier h tel que (a,b+h)E D ~et (a,b+h+1) cardinal de D(a,b) , on dit que D(a,b) est un e-crochet de D . hauteur du crochet e Soit est le D(a,b) un crochet de de cardinal D , D ’ = D - D(a,b) est que D’est obtenu désigne par Ainsi à (4,2) est en un et de hauteur h . Alors l’ensem- encore un enlevant h(D,D’) sur e diagramme un de e-crochet la hauteur de Young. On dit à D , et on D(a,b). l’exemple ci-contre, le crochet associé 4-crochet de hauteur 1 . Le diagramme D correspond à la partition (3,5,6,6) de 20 , et le diagramme D’ correspond à la partition (3,3,4,6) de 16 . Il est bien connu diagrammes de Young classifient les caractères ir: à chaque diagramme D de cardinal n correspond symétrique n , et cette correspondance peut être défi- que les réductibles des groupes symétriques un caractère du groupe XD nie par récurrence de la manière suivante ([Zh]) : est le caractère trivial du groupe symétrique (1) X0 (2) soit dinal e > 0 au n > et soit 0 , soit x un E cycle = ~1,2,...,n} , de longueur sous-groupe des éléments tralisateur de diagramnes Young un trivial; sous-ensemble de E de support trivialement F . On sur car- identifie ~n-e F : ainsi le cen- Sn-e . on a de et de qui opèrent x (2.1) Pour tout l’ensemble des de n dans Sn est x> y dans Sn-e , e soit F ~D(xy) = 03A3(-1)H(D,Dt)~D,(y) obtenus à partir où D’ parcourt de D en enlevant un e-crochet. L’assertion (2.1) est B. Les résultats principaux Soit E un ensemble de cardinal Pour tout sous-groupe X de Soit et C un diagramme de (2.2) Théorème aucun t divise note CG(X)) , Le théorème (X,C) où X est paires a les en bC (X,BCeX)) , (BC(X) désigne immédiates suivantes. conséquences en (Brauer, [Br.lJ) bijection avec les diagrammes de Young possédant C les C n’a pas de A-crochet. de Brauer (X,C) E ~(G,Q) , le théorème (2.2) nous permet de primitif de ZkCG(X) associé au bloc BC(X) . Si ({1},C) abrégé de G (X,C)I-~ de Brauer de G Si tent t-sous-groupe un bijection, notée a une suivantes : Morphisme de E . des blocs (2.3) Les blocs de G sont propriétés symétrique . telle que précédent Paramétrage n = , l’ensemble des sur bloc de 2. on £-crochet . (Puig-Marichal).- Il y de l’ensemble 1. et soit G le groupe n Murnagham-Nakayama". tel que Young et (2) C n’a un G , de "formule de nom l’ensemble des couples (1) donc le connue sous (et plus loin BC({1}) en BC). , ,.. . ‘ ,.. noter bC(X) E ^‘ l’idempo- bC({1}) ^ _ , .. ~ est , 3. Paires maximales et groupes de défaut (2.4) Proposition.- Soit (X,C)~P(G,Q) On désigne par H le groupe symétrique de est maximale si et seulement si les deux conditions suiE-EX . La paire . (X,BC(X)) vantes sont satisfaites : (1) (2) X est 1 CI, un l-sous-groupe de Sylow de H . particulier, grâce à la proposition précédente, de défaut d’un £-bloc d’un groupe symétrique est un ,Q,-sous-groupe groupe symétrique. On voit en 3 catégorie de Brauer un diagramme de Young 4. La Soit C G correspondant. Soit F un tel que ( ~ 1 } , C ) E ~ ( G, ~ ) sous-ensemble de E de cardinal que tout groupe de et soit 1 CI, Sylow d’un Be le bloc de et soit H le groupe symétrique E-F , identifié de trivialement sur objet sur un catégorie au sous-groupe de G formé des éléments X H l’application F . Alors (G) , définit de de Frobenius de H une catégorie et la pour Q (X,BC(X)) , équivalence qui opèrent objet de catégories entre la envoyant de un de Brauer de G pour B~ . 5. Caractères dans les blocs suivant, qui est en fait (cf. C. ci-dessous) une conséquence de la démonstration du théorème (2.2), est dû à Brauer ([Br.1]) (et indépendamment à G. de B.Robinson), et avait été conjecturé par Nakayama. Son énoncé doit être considéré ici comme une continuation de l’énoncé du théorème (2.2), i.e. de la liste des propriétés de la bijection (X,BC(X)) . Le résultat (2.5) Théorème.- Soit C le bloc de G un diagranme correspondant . Soit D un tère correspondant de G . Alors XD E de D un certain nombre £-crochets . à Young tel que ({1},C) E ~(G,Q) , et diagramme de cardinal n , et soit XD de B~ si et seulement si C s’obtient en soit le BC carac- enlevant Remarque.- L’énoncé précédent (précisé par l’assertion (2.3)) montre en particulier que, quelle que soit la manière dont on ôte des £-crochets à un diagramme de Young D , le diagramme (sans £-crochets) obtenu en fin d’opération est le même : il ne dépend que de D . Il s’agit là d’un résultat combinatoire classique, qui est ainsi redémontré par la théorie des blocs. Ce résultat est en fait valide même si la longueur fixée pour les crochets "à enlever" n’est pas un nombre premier. Nous verrons résultât général découle paragraphe ce C. de démonstration suivant que groupe linéaire. au Esquisse C’est de la théorie des blocs du exercice élémentaire de théorie des groupes que de vérifier le ré- un sultat suivant. (2.6) Lemme.- Soit X où G(X) est un un l-sous-groupe sous-groupe de Or si H est de G = S(E) . Alors G(X) , tel que 0~(G(X)) . le groupe H n’a groupe fini tel que qu’un seul £-bloc : il est en effet possible de démontrer que, pour tout groupe fini H , on a ZkH = + JZkH . D’où un (2.7) Les blocs de Si D est de de un sont diagramme en de bijection Young naturelle de cardinal lui correspond. Ce caractère définit que l’on note qui CG(X) Le principe de la démonstration de (2.2) et avec , un les blocs de on bloc de (2.5) note X ~(EX) , ~(EX) . le caractère donc est le suivant : un bloc Une paire quelconque On cherche à sifie alors de G peut être notée où IDI = . "agrandir" paire, jusqu’à trouver une paire naximale. On clasles paires maximales, donc (d’après (1.6)) les blocs de G . Puisque le cette a consisté à suivre des inclusions de paires, il n’est pas difficile ensuite de prouver (2.2). En prenant pour paire de départ la paire ,{1}))~’ on sait danc:: quelles paires maximales elle est contenue, c’est à dire dans quel bloc se trouve le caractère ce qui établit (2.5). processus ({1},B(X D x , Dans le processus damental, "explique" et d’agrandissement en quelque des sorte les paires, le résultat suivant est fonconjectures de Nakayama (cf.(2.5)). (2.8) Proposition ([Pu.2]).- Soit X un longueur On pose X’ = Xx> , et D (resp. D’) un diagramme de Young de cardinal de D en enlevant un lm-crochet, de G , on a donc IEXI1 (resp. et soit x un cycle de Soit Si D’ se déduit on a Pour démontrer cette proposition, on se ramène d’abord au cas où X {1} . L’assertion à démontrer devient alors une conséquence immédiate de la formule de Murnagham-Nakayama (2.1) et de la proposition suivante, qui s’apparente au Second Théorème Principal de Brauer (1.12). = (2.9) Proposition (Puig).- Soit G qu’il tout on existe un £-élément y de H . Pour qui avec tout a(~,~)~(h) , où ~ pose ~(xh) = 03A3 bles de H . Soit H sous-groupe H un groupe x un £-élément de G tel et tel le bloc de G contient ;). Enfin soit B(~,x) qui contient x (resp. le bloc de B(~,H) le bloc de CG(x) défini par = on a ({1},B(X,G)) La et soit que x E C (x) - x> x H , ur caractère irréductible x de G et pour tout h E H, parcourt l’ensemble des caractères irréducti- B(X,G) B(Ç,H) . Si a(X,~) ~ 0 , fini, c (x>,B(~,x)) . proposition (2.8) mène donc à considérer agrandies par ce procédé. les paires de Brauer qui ne peu- vent pas être (2.10) Définition.- Une paire de Brauer est dite extrémale si le dia- gramme D n’a pas de £-crochet. La formule de te des Murnagham-Nakayama permet d’établir paires extrémales. (2.11) La paire lisante (cf.(1.8). De en est le plus, est la caractérisation suivan- extrémale si et seulement si elle dans ce cas, le caractère caractère canonique (cf.(1.9)). XD ® 1 du groupe est autocentra- C (X) = ~(E~) x G(X) On voit de une la définition de plus, d’après paire extrémale, alors avec que si ~(G,Q) , IDI = nX . Dans est ce cas, on pose B(XD,X) . paire extrémale n’est pas nécessairement maximale. De fait, si X’ est un qui contient X , on a C~(X’) = ~(EX) xG(X’) avec G(X’) £-sous-groupe de est une paire extrémale, c G(X) , et il est immédiat de vérifier que si Une (1) on a (CI - et , (2) La caractérisation de la maximalité donnée en (1.9) permet d’ailleurs d’établir le résultat-clef suivant. La paire extrémale (2.12) Proposition.- Soit (X,C) E P(G,Q) avec |C| = |EX| . est maximale si et seulement si X est un l-sous-groupe de Sylow de (X,BC(X)) proposition précédente le paramétrage des blocs de blocs correspondent aux classes de conjugaison de On déduit aisément de la G énoncé (2.3), puisque les appliquant alors ce paramétrage aux blocs de ~(EX) , pour paires £-sous-groupe X de G , on en déduit le paramétrage des paires décrit en (2.2). considérations classiques sur la fusion des £-sous-groupes permettent alors de en maximales. En tout Des ter- miner la démonstration de (2.2) (et donc de (2.5)). §3. LES £-BLOCS DE ET GL(n,q) U(n,q2) ET LEUR STRUCTURE LOCALE A. Notations et conventions Préliminaire Soit p un nombre premier, turel. Le groupe unitaire MtM soit q U(n,q_2) , une puissance de p et soit ensemble des éléments M de définie par l’élévation à la conjugaison ment de la matrice), est noté ici Glen,-q) . = I (la est n un GL(n,q2) puissance q de entier na- telles que chaque élé- De nombreuses raisons justifient cette notation : des polynômes donnant l’orses tores maximaux, jusqu’aux conjectures d’Ennola sur les fonctions de Green et les valeurs des caractères (récemment démontrées grâce aux travaux de Hotta, Springer, Kawanaka (cf. [Mi])), la substitution de -q à q permet de passer de l’énoncé concernant GL(n,q) à celui concernant U(n,q2) . Nous allons dre du groupe ou ceux de voir d’ailleurs que, si i est différent de p , il là où intervient, de GL(n,q) , l’ordre ~p venir, pour U (n, q pour 2 ) , l’ordre 03C6-q(l) , de -q e = " module ~ , ~ (~) modulo l ±1 . Les caractères du groupe o on doit faire inter- le montre la descripprincipaux énoncés plus loin). GL(n,Eq) sont paramétrés par les tion succincte suivante (qui résulte des théorèmes Soit est de même pour les i-blocs : en , comme ’ conjugaison classes de et où À est sous caractère un paires (s, À) , où G des unipotent de s est un élément de S(G) (cf. §4) : c’est la CG(s) "décomposi- évidence par les travaux de ([L-S]). Fong et Srinivasan ont montré mise tion de Jordan" des caractères de GL(n,eq) , Lusztig-Srinivasan ([F-S]) que les £-blocs de GL(n,eq) admettent aussi une "décomposition de Jordan". Appelons bloc unipotent de G tout bloc qui contient un caractère unipotent. Les caractères unipotents sont classifiés par les diagrammes de Young de cardinal n . Les blocs unipotents sont classifiés par les diagrammes de Young C possédant les Green ([Gr]) Lusztig et 3 divise (1) suivantes : propriétés en n-IC1 ,, (2) C n’a pas où (Q) - min{m ; , Les données présenter Pour GL(n,eq) , p’-sous-groupes les R,-blocs de des centralisateurs de certains on en fait décrire les £-blocs GL(n,eq) . des produits Il est par conséquent directs de groupes telle est la structure des centralisateurs des p’-sous-groupes. commode de chercher d’emblée à décrire les blocs puisque faire, GL(n.,e.q.) , doit de nous considérons de tels groupes comme groupes de points rationnels de groupes algébriques connexes réductifs définis sur une clôture algébrique du corps à p-éléments, afin de pouvoir utiliser les méthodes de Deligne et Lusztig ([D-L]). Nous avons besoin de notations et conventions précises, que voici. Pour ce Groupes de type GL/q Soit q une puissance de p . Un "groupe de type GL/q" signifie ici les données suivantes : un ensemble fini I , deux familles d’entiers naturels (ai)iEI ’ une famille de signes tels que F. soit de cardinal 1 (ti) iEI (ti q si e. - t1), = une famille de corps +1 et de cardinal q 2ai si t. = -1 ; on pose alors V. _ ~ ni , q. _ q i .’Le groupe G On note dans Groupes a 9 ® Vi , , de type GL/q Soit X présentation un type GL/q , un ensemble isomorphe à sur i.e. un une naturelle représentation T-TGL(ni,elqi) . iEI ~ et centralisateurs de p’-sous-groupe de X de telles que et il est donc p’-sous-groupes de G . En utilisant la semi-simplicité de la re- ®Vi , il est immédiat de vérifier que X définit un groupe ensemble de données analogues à celles décrites ci-dessus : fini, noté I(X) , et des familles (nj) , (aj) , (~j) , (Fj) (jEI(X)), [En effet, supposons pour simplifier III - 1 . Si G GL(n,F) , I(X) = est ~ .Si l’ensemble des composants isotypiques de l’opération de X sur V = un est où a des l’ensemble est I(X) isotypique de composant {a,a*} U(n,F) , = G l’opération de X sur V :pD , = (noter que l’on peut avoir ZFX dans mage de l’ia*). Dans tous les cas, si jE I(X) , associé d’un des endomorphismes composant isotypique F..est = a l’algèbre "composant isotypique contragrédient" où a* est le et a j.] De on plus (avec le sous-espace de note mension sur formé des points fixes par X V. chaque facteur de Les groupes de de définir G , permet de désigne par une clôture algébrique de GL(n,F) Fq Ainsi les sous-groupes de et un de F note sa I , di- déterminant, appliqué à q (m9-.) note F(-q) les matrices (F(q)(M)) . et en éléments F(q) l’endomorphis- On note = M = transformant les matrices M le sous-corps GL(n,q) GL(n,q) le GL/q , morphisme groupe de type un transformant les matrices GL(n,F) l’endomorphisme On on ~det : G -~ Z (G) . type GL/q comme groupes de points rationnels Soit F me et IF.. Notons enfin que si G est dans pour tout i dans précédemment), les notations introduites de F , en et . on pose GL(n,Fq) , GL(n,-q) fixes GL(n,F) respectivement par F(q) = on = . F(-q) et sont GL(n,-q) . Un groupe de type GL/q isomorphe, en tant que groupe, au groupe des points rationnels d’un groupe algébrique connexe réductif défini sur F. En effet, soit l un ensemble fini , et soit G muni d’un endomorphisme F posséiEI ai dant la propriété suivante : F induit une permutation de Î , et si F est la plus est - petite puissance de F F opère sur ce facteur est alors isomorphe qui stabilise le facteur comme . produit au 1 iEI sentants des orbites de Eléments semi-simples Soit G = Soit g un définit et ensemble L.~ , le corps induite par F GL(n, 7F) (resp. U(n, F) ) , où semi-simple de G iEI(g)) n.~ , a.~ (pour ~ = où I et soit L par : L GL(n,F) et -1 si G engendré par Z(Li) groupe d’ordre I. ( Eq) I de sur = e. t1 tel que points rationnels Le groupe des 1 il existe désigne un système G = G repré- de l’ensemble l . S(G) élément vaut +1 si G signe l’opération GL(n. 1 ,î) , = = U(n,F) . dans F = est CG(g) . T-’T L. corps à q un On note et On pose g L.~ ~ = (resp.q2) éléments. I(g) = I(g>) ~ ° Z(Li) est on où (gi) (iEI( ) )’ le groupe et Si égal F. l e dé- au sous- F.... Supposons choisis isomorphisme isomorphisme un un chaque famille A cié caractère un o algébrique clôture une de Les rentes familles o) sont tous = semi-simple Cb(g) K , o asso- défini de la manière suivante : générateur particulier plongement correspondant est caractères 03B603C3(g) de de défini par ainsi définis Z(L.) T. défini dans l’égalité les diffé- (pour conjugués et des g de G = ~03C3(g) . et ~ . plongements Si G est un iEI i , existe qu’il S(G) l’ensemble des couples (L,~) tels On désigne par L (Q/~)p, . ~’ au-dessus de F est caractère 03B603C3(g) Le " le z. par le ment i ’ : 1p ~ -~ plongements a. : Soit F ,, Q/~L , i: de Z(L) à valeurs dans l:a(g) F de l’ , ~ _ (6i) groupe de type un élé- tels que GL/q quelconque, l’ensem- (L,~) où L =!n Li et ~ _ ~:~i (iEI) sont Si s = (L,~)E S(G) , on note L = CG(s) , I(s) = I(Z(L)) , tels que et on appelle ordre de s l’ordre du caractère 03B6 . (Pour des compléments sur l’ensemble S(G), on peut se reporter au §4.B1 ci-dessous et à la note 2). ble S(G) est par définition l’ensemble des ° B. Les théorèmes principaux désigne dorénavant par P On l’ensemble des diagrammes X ’~(G,Q) l’ensemble des triples (X,s,C) , où est un L-sous-groupe de G , s est un de Young. (3.1) Soit application de I(s) tout j E I(s) , on a (1) . pour 3 £ ’ -élément de S(G) C est une (Broué-Puig).- Il y de l’ensemble P(G,£) sur dans D vérifiant les et 03C6 (X s,C) l’ensemble des Le théorème > divise , application surjective, notée a une (X’,s’,C’)G suivantes : ~jqj(l) (3.2) Théorème que propriétés £-flaires de Brauer de G , telle si et seulement si précédent implique immédiatement les trois suivan- propositions tes. 1. (3.3) On Paramétrage des paires a de Brauer (X,s,C)G = (X’,s’,C’) G si et seulement si les deux triples sont conju- gués par un élément de paramétrage 2. CG(X) . (3.4) Les £-blocs de G sont ples (s,C) où s est un £’-élément en bijection une Morphisme 3. les G-classes de avec conjugaison de cou- de S(G) application de I(s) tout j E I ( s ) , on a (1) C est pour (Fong-Srinivasan, [F-S]) des blocs dans D possédant et 03C6~jqj (l) les suivantes : propriétés divise n_-!C_! , , de Brauer l-sous-groupe de G . On désigne par b(s,C) l’idempotent primitif correspondant (d’après ce qui précède) au bloc de G défini par (s,C) , et si l’idempotent primitif de ZkCG(X) (X,s’,C’)E ~(G,~) , on désigne par Soit X un de ZkG défini par la (3.5) On paire de Brauer (X,s’,C’)G . b(s’ C,)(X) a présentants des CG(X)-classes conjugaison de où (s’,C’) parcourt un système couples G-conjugués à (s,C) de de re- et tel- les que Les deux résultats suivants peuvent aussi être considérés comme des consé- quences du théorème (2.2). 4. Paires maximales et groupes de défaut le paire de Brauer de G . Pour j E I(s) , on note dans qui est stable par X (cf. A. ci-dessus pour supplémentaire de l’espace V. les notations). On note l’image réciproque dans CG(s) du sous-groupe Soit (3.6) (X,s,C)G Proposition.- [V.,X] une La paire de Brauer est maximale si et seulement si (X,s,C)G les deux conditions suivantes sont satisfaites : né , particulier que (1) pour tout j E I(s) , on a tC.t == (2) X est un l-sous-groupe de Sylow de Cette proposition montre en (3.7) tout groupe de défaut d’un £-bloc d’un groupe de type GL/q est groupe de un £-sous- qu’il définit Sylow d’un sous-groupe de même type. 5. La Soit catégorie de Brauer (s,C) un couple comme en (3.4) et soit B le bloc de G On choisit une sion de sur CG(s) V? décomposition en IF. soit égale à du sous-groupe naturellement de équivalence Fr (H) de par H l’image réciproque GL(V.,:F.) . dans Ainsi le groupe H est à ~ jeKs) (3.8) Proposition.- L’application une de sorte que la dimen- V. = et on désigne , 03C0 GL(V1j,IFj) isomorphe rie de Frobenius directe somme des sur ~ X ~ ~ ~ (X,s,C) objets de la envoyant catégorie les objets de la catégo- définit de Brauer catégories. 6. Caractères dans les blocs données définies Avec les G sur K sont où couples (t,D) j E I(t) , Si (t,D) un D est une lDjl -tel nj (cf.§4.B.3 est couple, 9 ci-dessus, avec les caractères irréductibles de les classes de conjugaison sous G des élément de S(G) t est un A. en naturelle correspondance en application de I(t) dans D telle que, pour tout ci-dessous). on désigne par xGt D le caractère irréductible de G correspondant. suivant, qui est une conséquence de la démonstration du théorème principal (3.2) (cf.~4.C. ci-dessous), et dont l’énoncé donné ici doit être considéré comme une continuation de l’énoncé de (3.2), est le résultat principal de [F-S] (sous l’hypothèse supplémentaire £ % 2). (La notion de £’-composante d’un élément de S (G) , est définie au §4.’B1). Le résultat (3.9) Théorème (Fong-Srinivasan [F-S]).- Soit B le £-bloc de G défini par (s,C) . Le caractère appartient à B si et seulement si : à s , (2) Supposons que s est une ~’-composante de t et ainsi que I(s) est un quotient de I(t). Pour tout i E I(s) , il existe j E I(t) d’image i et tel que Ci s’obtienne en enlevant à D. un certain nombre de q) (£)-crochets. (1) les ~’-composantes de t sont G-conjuguées ] On peut noter que Ejqj pour £ = 2 , l’ensemble des résultats plifie notablement. En effet, pour conséquent le seul diagramme "sans sons au tous q et e on a alors précédents (p (2) = se 1 , simet par (2)-crochet" est le diagramme 0 . Nous laislecteur le soin de ré-écrire tous les énoncés précédents en tenant compte de cette remarque. §4. L’INDUCTION DE DELIGNE-LUSZTIG ET LA A. Les outils : l’induction de Nous commençons par MÉTHODE DE DÉMONSTRATION Deligne-Lusztig rappeler brièvement les principe de la construction de Deligne-Lusztig ([D-L], [Lu.1], [Sr]). Soit G un groupe algébrique connexe réductif sur une clôture lF de F , muni d’un endomorphisme de Frobenius F lui donnant une structure rationnelle sur le Soit U le radical unipotent sous-corps à q éléments lfde :tF . On pose G d’un sous-groupe parabolique de G (non nécessairement rationnel) dont le complément de Levi L est rationnel (L sera appelé "sous-groupe de Levi rationnel de G"). On = pose L = LF .On opération considère la variété évidente du groupe fini pour (g,l) E Gx L Les groupes vE et G x L : 03BD(Û) , Hic(03BD(U),l) de la = pose . de . opération sont ainsi munis d’une (g,l). v gvl-1 cohomologie l-adique à support compact on de Gx L . On pose est un entier Puisque la trace d’un élément d’ordre fini agissant sur (cf.[D-L]), il existe un élément du groupe de Grothendieck des K(GxL)-modules dont est isomorphe à son dual. On et qui le caractère est la trace sur Ainsi le désigne (de même, par abus de notation, que son caractère) par Dans les cas que nous produit direct de groupes est indépendant du choix de U et ne déque non encore complètement démontré) considérons (où G est A(bien (U) un simples de type A), il s’avère que pend que de L . Il est vraisemblable à qu’il en est de même dans le cas général. La notation abusive. donc n’est nous utiliserons, que légèrement L’induction de Deligne-Lusztig est l’homomorphisme l1G dieck ~(L) des KL-modules dans le groupe de Grothendieck A~ où l’on considère de manière évidente le "module" De est dual la place de que RL du groupe de Grothen- RK(G) défini par la for- comme un (KG,KL)-"bimodule". même, la restriction de Deligne-Lusztig définie par la formule (AGL)* = "HomK(AGL,K)" *RGL(M) = (AGL)* ~KG M de est pour tout KG-module considéré de manière évidente M , où le comme un (KL,KG)- l’une de l’autre pour les produits "bimodule". Les applications scalaires usuels sur RL *R~ ~(G) et et sont ~(L) . suivantes (notations évidentes) : adjointes En termes de caractères, on a les formules La proposition suivante Elle établit en est l’un des éléments clé du travail effet le "bon comportement" relatif de l’opération de présenté Deligne- ici. Lusztig et de l’application de décomposition généralisée définie en (1.11). Cette proposition généralise des résultats successifs de Curtis ([Cu.1]), Fong et Srinivasan ([F-S]), Lusztig, Digne et Michel ([Mi]). Pour l’énoncer, nous introduisons les notations supplémentaires suivantes. dx’G . Soit -rr un ensemble de nombres premiers ° contenant pas p ne {l} , ou 1r p’). Soit x un 03C0-élément de G . L’assertion suivante classique de la théorie des groupes réductifs. (par exemple, 1T = = (4.1) Le groupe On note une remarque est un le groupe des CG(x) donc l’ensemble points rationnels des 03C0’-éléments de (4.2) Définition.- On définie par désigne d~’G : par ={~} , , Soient -rr et x rationnel L de G contenant x , on Proposition.- comme on sous-groupe de Levi ce groupe contient CG(x) . l’application pour tout fE ZPCG) et retrouve la définition (1.11). ci-dessus. Pour tout sous-groupe de Levi est le groupe (rationnel) CG(x)O ; a -- vans le cas où G de ZF(G) -~ f(xy) Il est clair que pour 1r (4.3) est de . présenté aU §3 , G . CG(x) est toujours un Plan de la démonstration de (4.3).- Nous suivons ici pour l’essentiel une méthode empruntée Digne et Michel ([Mi], [D-M]). 1. Grâce à Deligne-Lusztig ([D-L]), on établit d’abord que si (g,l)E G X L a pour Tr-composantes et 03C0’-composantes respectives (x,y) et (g’,l’), on a à sous-variété des points fixes par 2. On vérifie que l’application : telle que On en prise gv est l’opération de (x,y) . bijective. déduit la formule sur l’ensemble des g E G tels que X5 = y . Il est facile d’en déduire (4.3). Description B. propriétés et des caractères des groupes de notations, données On utilise dorénavant les type GL/q et conventions introduites dans le §3.A. Bl. L’ensemble S(G) L’ensemble S(G) été défini a voit que finition, (4.4) l’ensemble des orbites de S(G) note 2). D’après §3.A (cf. aussi au dé- cette on bijection avec sous l’ensemble des classes de l’action (par conjugaison) de G est en conjugaison d’éléments semi-simples de G . 03C0-composantes d’un élément de S(G) Supposons III = 1 , donc G GL(n,F) ou U(n,F) . Supposons choisis plongement de lF dans une clôture algébrique F , et des isanorphismes = i: (K) ~ Q/Z et Si s E S(G) , tels que Fx ~ (1/Z)p, 1’ :: . note alors on s = pour des) l’ensemble des éléments un choix convenable de o l semi-simples (cf. §3.A). Si premiers, les éléments de S(G) associés d(s) sont appelés les Tr-composahtes de s . ensemble de nombres éléments de un aux est 1r de G un 03C0-composantes des L’ensemble des n-composantes de s ne dépend pas des choix initiaux Ainsi, si s’est une n-composante de s , on a et i’ . . (frC.l) l’ordre de s’est la 03C0-partie de l’ordre de s , (TTC. 2) Z(CG(s’)) c Z(CG(s)) et I(s’) est un ensemble quotient de I(s) . Une définition "intrinsèque" isomorphe à "sous-groupe de Levi" s (L,~) de SeS) on I(Z(L)) , un à valeurs dans K définit (1) pour (2) si L il n’existe Si de S(G) aucun s un tout i E = élément où g CG(g) entier m = tel on (g.) que 03B6(gi) = désigne en défini groupe de type L est un ~(i,j ) et si = à valeurs dans K obtenu puisque = composant ~ de G . Un s avec le GL/q , a. 1 est tel que 03B6(gj)(~q)m par de Z(L) , i~j et a. = a. , . le caractère linéaire de L= morphisme det : L -~ Z(L) CG(s) (bien cf. §3. A). peut caractériser les éléments de les caractères linéaires e de L tels Que On sont caractère ~ si et seulement si ainsi obtenus ; ce (1) 8(g) pour tout élément g de L de composante semi-simple g , (2) pour tout tore maximal T de L , le groupe d’inertie de la restriction 8(gs) 6~T de 8 à T est contenu dans L (en d’autres termes, on a VL(T)) . S(G) et p’-sous-groupes Soit s de G et soit X = CG(X,s) = et on définit un p’-sous-groupe un de élément CG(s) . On pose de S(CG(X)) de la manière suivante : puisque CG(s) est un groupe de type GL/q , on peut suppoGL(n,F) (resp. U(n,F) ). Dans ce cas, Z(CG(X,s) est un groupe de CG(s) = dont facteur est GL(1,F’) ou type GL/q chaque pour une certaine extension F’ de F. Pour tout élément z d’un tel facteur, on pose alors ser que ~X(z) _ surjectivité La de la norme d’établir que appartient à Si X est à abélien , compliquée à décrire Supposons FX -module CG(s) = simple s de n’est pas l’action de X . Alors si S(CG(X) . sX est simplement la restriction La relation entre s et CG(s) . Sx est plus le caractère linéaire du caractère linéaire CG(X,s) vant. . dans les extensions finies des corps finis permet alors GL(n,F) , abélien ; notons V ~’X désigne l’image contenu dans V , mentionnons = , simplement l’exemple isotypique et supposons V de ZFX dans et si S est End-(V) Inapplication de S(G) dans S(C(X) ) qui à s associe sX surjective. Dans la suite, on omettra souvent l’indice "X" dans sX . B2. Les caractères présentation à pour un on a Enfin La sui- des caractères est unipotents unipotents donnée ici est essentiellement due Lusztig (cf. aussi [L-S] et [Sr]). L’idée de prendre pour "tore de référence" le diagonal" et non, comme il est d’usage, le tore quasi-déployé, est empruntée Digne et Michel ([Mi]) et à Fong et Srinivasan ([F-S]). "tore à (4.5) Définition.- Soit G diagonal de G et Si. Ti on note est le tore ficient d’un élément de To G T = des points lI un le To produit rationnels de ~ To comme au groupe des tores diagonal de GL(ni,7F) 1 T. à la puissance dont les = ~ et = , est alors §3.A. On diagonaux Fal y opère Posons appelle de chacun des GL(n.,JF) . élevant chaque coef- en q. tore Le groupe = formé d’éléments du groupe composants dans chacun des facteurs sont diagonaux , 3 iEI a pour ordre T La G-classe de orie générale conjugaison de To servant de de conjugaison il résulte de la thé- [D-L] ou de tores maximaux rationnels de G sont en des groupes réductifs rationnels [Sr]) que les G-classes référence, sur les corps finis (cf. dorénavant 1f bijection avec les classes de conjugaison du groupe o iEI ni désignéé par W (cf. par exemple [Mi] ). Ainsi si III = 1 et G GL(n,eq) , les G-classes de conjugaison de tores maximaux rationnels sont en bijection avec les partitions de n , de sorte qu’un tore correspondant à la partition ((a)a,(b)S, ...) de n (n aa+8b+...) a pour groupe de points rationnels un groupe d’ordre appelle , = = de W . Dans le correspondant à l’élément de Coxeter (cf. ci-dessus), les tores de Coxeter correspondent tore de Coxeter tout tore où 1 Il = 1 gueur n , leurs les seuls tores Pour où T est points cycliques w E W , on cycles et sont ce de G . le caractère (virtuel) de G défini par note R conjugaison correspondant à w . bijection avec les applications D Rw = RGT(1) élément de la classe de un Les caractères W sont de en telles que pour tout i l’ensemble D des Si D est aux 1 (Eq)n-11l rationnels sont des groupes d’ordres cas de lon- diagrammes de Young application, on désigne telle une par E I ,1 dans I Di 1 = ni . le caractère de W XD de lui qui corres- pond (cf.§2.A). (4.6) Les caractères unipotents de G sont les caractères irréductibles de G égaux, signes près, aux K fonctions aux dans D décrites ci-dessus. I de applications sur Pour la théorie des blocs, l’induction et la restriction de un (voir ci-dessous) par des caractères unipotents. Les rôle essentiel est Deligne-Lusztig joué résultats qui suivent ((4.8) et (4.9)) sont adaptés de résultats dûs à Fong et Srinivasan ([F-S]). La proposition (4.9) permet de faire le lien entre les opérations de Deligne-Lusztig et la combinatoire des diagrammes de Young. (4.7) On dit qu’un sous-groupe de Levi rationnel de G est de type diagonal s’il contient Si L est le groupe G-conjugué tore un WL un au s’identifie de (4.8) Lemme.- Soit L et XD, façon un une naturelle à posons selon (4.6). On D’ , respectifs et soient f WL = WL (To) : de la formule (4.6) . sous-groupe de Levi rationnel de G de type convenables D et Pour énoncer la To , sous-groupe de W . un conséquence immédiate des caractères irréductibles applications respondent diagonal. sous-groupe de Levi rationnel contenant Le lemme suivant est XD tore et de W et fD, WL diagonal, correspondant à les fonctions qui leur soient des cor- a proposition suivante, nous avons besoin de définir l’analo- gue, pour le de cas GL(n,eq) , On suppose donc (4.9) Soit G de G entier * e un des On n . m avec où (p (m) = de cardinal de 3 et diagramme un est x Si n-e . (au égal la fonction fD, x est un G1 On (4.9) En D désigne Proposition.- particulier en par enlevant ce ye Young e-cycle a de 1 8 la fonction G , D’ définit a est un de élé- G x G. on a un diagramme de Young caractère unipotent un G groupe e x n-e a un sous-groupe de de l’ensemble des caractéristique précédentes e-cycles dans on a 3 scalaire n’est différent de 0 que si D’ ** e-crochet, auquel cas il vaut produit se déduit de en utilisant la (-1) un élément s un (4.10) Théorème grâce (4.8) , puis lemme au , de et soit À S(G) Il existe (Lusztig).- (1) de Jordan des caractères irréductibles décomposition = ±1 es un caractère unipotent tel que ~sfG(s, 03BB) ’soit de un caractè- irréductible de G . (2) classes de L’application (s ,À) conjugaison sous caractère unipotent de Les deux G des CG(s)) propriétés définit H Soit 7T un (4.11) ZF(G) Proposition.- (1) soit p un caractère une s de l’ensemble des l’ensemble des caractères irréductibles de G . au sont essentielles pour la §3. premiers ne contenant pas p . On désigne par (cf.(4.2)). - Soit t E S(G) , soit unipotent bijection est un élément de S(G) et À suivantes des fonctions ensemble de nombres l’application (où couples (s ,03BB) sur démonstration des résultats énoncés et où x Murnagham-Nakayama (2.1). Soit un semi-simple où 1 est le caractère trivial de fD, Avec les notations B3. La re % . associée à D’. La démonstration est immédiate formule de G , = Go . Identifions de la manière habituelle le ~n . ~e ’ de de cardinal n , soit D’ signe près) sur E et W = de G tout élément e-cycle un x de donc (~-1)n _ e(X-a)(X-asq)...(X-a(Eq) e-1 ), .Si e G1 = Soit D F(eq) , = appelle e-cycle polynôme caractéristique ment d’ordre F symétrique. G GL(n,eq) du groupe cycles GL(n,F) , = de CG(t) . On s a E-S(G) une 1r ’-composante de t , l’ensemble des où À parcourt caractères unipotents de CG(s) . d~(fC ~ ) , où (s,a) parcourt (2) La famille des de couples tels caractère unipotent de CG(s) , est tants des G-classes de et À un Indications sur est un conjugaison la démonstration.- La (4.3) et (4.10). Il en première système s de de représentants tels que x E un de représen- 03C0’-élément de base de une assertion ZF( G 1 Gn,) . Un argument (4.12) Proposition.- Soit x un 03C0-élément de G , soit et soit À un caractère unipotent de C~(s) . On a un est s que système se démontre utilisant en résulte que la famille décrite dans la deuxième assertion système générateur de un , CC(sg) , , des classes de et où u s un conjugaison parcourt comptage permet de conclure. de 03C0’-élément de sous CG(x) S(G) des G-conjugués l’ensemble des caractères unipotents de CG (x,sg) . Comme précédemment, C. Indications sur la démonstration est facile à l’aide de (4.3) et (4.10). la démonstration des résultats principaux La méthode est la même que celle présentée au §2 pour la cas du groupe symétrique : elle consiste à "agrandir" une paire arbitraire jusqu’à obtenir une paire maximale, puis à classifier les paires maximales donc les blocs (d’après (1.6)). Une paire arbitraire est a priori de la forme élément et de C (X) La un caractère unipotent de CG(X,t) , et où C (X) désigne le bloc de première étape effet, grâce à (4.11) on C (X) consiste à contenant le caractère se ramener au cas irréductible où t est . En un peut démontrer CG(X) (4.13). Proposition.- Soient X , t et u comme ci-dessus, définissant Soit s une £’-composante de est un caractère unipotent du groupe tE S(C(X)). (X,.B(f(t~~))) . La deuxième étape consiste â (où l’on peut supposer que s est un agrandir une l’-élément paire arbitraire de S(G) ) par un C(X) (X,B(f(S~~))) procédé analogue à celui employé suivant, sultat (4.12) et On utilise pour cela le ré- symétrique (cf.(2.8)). pour le groupe dont la démonstration est immédiate à et du Second partir des propositions (4.11) Théorème Principal de Brauer (sous la forme énoncée en (1.13)). un l-sous-groupe de G , soit s un Q’-élément de S(G) tel caractère unipotent de Soit x un l-élément de X’ = Xx> . Si 1.1 est un caractère unipotent de C(X’,s) tel que (4.14) Proposition.- Soit X Xc CG(s) C~(X,s) . On que et soit À pose CG(X,s) . un proposition précédente mène agrandies par ce procédé. La pas être (4.15) Définition.s est un £’-élément (X,B(j- ..)) Soit de donc à considérer les S(G) . paires qui ne peuvent paire (notations comme ci-dessus), où cette paire est extrémale si, pour tout une On dit que caractérisation suivante des paires extrémales est fondamentale (comparer le cas du groupe symétrique (2.11)). L’assertion (ii) fait le lien avec la La avec théorie locale des blocs. L’assertion (iii) fait le lien diagrammes (4.16) de Young, comme nous Proposition.- Soit le verrons (X,B(fG(s,03BB))) Les assertions suivantes sont paire, où équivalentes : une s est La paire est extrémale, (ii) La paire est autocentralisante, de Sylow T. plus, dans ce Grâce à (ii) =~ (iii) tout tore maximal T de n’est pas contenu dans f(s,À) cas, Z(X) , est le (4.12), l’équivalence est immédiate gne-Lusztig. L’implication tents d’un groupe de en la combinatoire des plus loin. (i) (iii) (Enguehard) Pour De avec on a un £’-élément de CG(X,s) dont CG(X,s) (1),a> S(G) . le = 0 . caractère canonique de la paire (cf.(1.9)). de (i) et (ii) est facile. L’implication utilisant la transitivité de la restriction de Deli- inverse résulte du fait que tous les caractères type GL/q (en l’occurrence, le groupe CG(X,s)) unipo- sont des fonc- tions uniformes (cf.[Sr]). particulière, des paires extrémales n’est pas difficile partir de la proposition précédente. Pour décrire cette La structure, trés à mettre en évidence à structure, supposons que III - 1 , i.e. que G = GL(n,eq) . On note V l’espace vec- représentation toriel de la e = +1 -1). Soit X ou Soit V et soit G un donnée de G £-sous-groupe o G1 (Go ~ GL(nx, ~q) Si À est un cette ou , CG 3 on désigne (s) , À1 o selon que 2 de V pour l’action de On pose décomposition. unipotent de CG(X,s) caractère unipotent de (Ào F de Levi le sous-groupe caractère sition associée = ~’-élément de S(G) tel que s un G1 , type diagonal correspondant à de G et soit décomposition canonique la = (IF le corps IF sur À = sa caractère unipotent par de (so,s1) . = s X , décompode CG 1 (X,s)) . ° C (X) précédentes, (4.17) Proposition.- Avec les notations extrémale. ° supposons la paire G (1) Le caractère (resp. À (i.e. provenant d’un module est projectif, cf [Se] ) un caractère de défaut nul du groupe (s) C (resp. G). o o (2) Le groupe C~, (X,s) est un tore de Coxeter de C~. (s) . En particulier, ~1=1. le caractère être peut noter adaptées au cas des autres avec la combinatoire particulière On naturelle à ce Le lien point "général" des assertions précédentes, prêtes pour types de groupes classiques. Cependant, la relation des diagrammes de Young trouve une explication de la démonstration. l’amputation des diagrammes par des (p(~)-crochets est clair d’après propositions (4.9) et (4.14) : on agrandit les paires en utilisant des l-éléments qui sont des (l)-cycles". La troisième assertion de la proposition (4.16) permet en outre d’expliquer directement pourquoi les paires extrémales sont associées à des diagrammes de Young "sans (p Supposons en effet que (~,)-crochet". G À et soit un caractère de tel G a> 0 pour GL(n,eq) , unipotent que avec les G(1) Si t divise = tout tore maximal T de G tel que IEq-11 sons (i.e. si donc que §4.B3), Si À la formule té suivante :t sible 1), il (4.6) si w est 3 alors montre un est IZ(G) 1 = 1 . Suppode cardinal n (cf. diagramme if W possède la propriéque le caractère XD de Sn = , où D est n = un = élément XD(w) - Z(G) (cf.(4.16)(üi)). immédiat de vérifier qu’alors = de S n dont l’un des 0 . On retrouve la une cycles a une longueur divi- caractérisation connue des caractères associés à La dernière paire diagramme un étape tations l’agrandissement des paires consiste à passer d’une paire de Brauer maximale. La caractérisation de la et la (1.10) proposition (4.17)(3) montrent que, avec les no- en A blocs ce comme Sylow point de H . de la énoncée en en (4.17) : (X,B(fCG(X)(s,03BB))) (4.18) la paire extrémale ,Q,-sous-groupe (cf.[Ja]). sans 03C6~q(l)-crochet une précédentes utilisées de Young de de Brauer extrémale à maximalité donnée de est maximale si et seulement si X est un .. démonstration, on peut déjà fournir une classification des (3.4), de même que la description des paires maximales et des groupes de défaut énoncée complète des énoncés du ~3, en (3.6). Cependant, pour obtenir une démonstration il est nécessaire de vérifier une inclusion supplémen- taire. Reprenons H C~ = De (s) même, Pour CG(X) caractère un démontrer que l’on peut Puisque X’ c G1 , ce unipotent lemme, se ramener au cas (donc de CG(X’)). Le on UX on a Le caractère CGo (s)x CG1 (X’,s) . CG(X’,s) = définit de les notations introduites pour (4.17). Soit X’ contenant X . de £-sous-groupe un conséquent et par a unipotent À o 81 = de désigné par 03BB = encore de 03BBo~1 . voit, d’après (4.17) et nos conventions ci-dessus, où le groupe se réduit est CG(X,s) problème en fait un tore de Coxeter difficulté sans au cas suivant. (4.20) On suppose que sur G (cf. §3.A) : a est s = (T,t) L’élément (resp. et un s (i) = 1 . Soit G un automorphisme = GL(n,(eq) ) £ ’-élément de S(G) fixe par a et tel que T est définit un élément de S(Go), encore noté s . RGe(s))est, au signe près, définit donc (cf.§l) (resp. l’idempotent ~-groupe Q> un bs(G) . Enfin dans le produit on un de ZkG Le caractère (resp. est fixe par a , et il désigne par Br03C3 le semi-direct de G par ~> . On essentiel pour démontrer l’assertion de de Ga) , noté bs(G) (resp. ZkG03C3) est donc de même de en morphisme = tore de Coxeter de G . caractère irréductible de G idempotent primitif Le caractère L’ingrédient un F(Eq) opérant Ge - GL(n,eq) . Soit et soit a d’ordre £ de G , et de Brauer associé au a précédente est le résultat général suivant. (Digne).- Soit G un groupe réductif connexe sur F muni d’un enSoit T un tore maximal qui lui donne une structure rationnelle sur (4.21) Proposition domorphisme F rationnel de’ G Une fois établi i-sous-groupes permettent D. Bilan et Soit G un des considérations (4.9), sur la fusion des principal. perspectives GL/q , groupe de type soit (s,C) un couple définissant un bloc le bloc "unipotent" désigne par C G (s) , couple (1,C) . La description de la répartition des caractères de G (cf.(3.4)). On pose L = de L défini par le classiques de terminer la démonstration du théorème et on dans les blocs (3.9) montre que (4.22) au bloc définit f - L’application centrales associées au bloc B(s,C) . B~ Michler et Olsson ([M-0]) ont mis entre le bloc , le bloc une isométrie de l’ensemble des fonctions l’ensemble des fonctions centrales associées sur évidence des relations plus profondes et le bloc principal de H (cf.§3.B pour la défi- B~ en nition de H) que nous n’avons pas la place de commenter ici. En vue d’une généralisation aux autres type de groupes de type de Lie des résultats qui viennent d’être exposés, nous nous contenterons des trois remarques suivantes. 1. La classification des blocs unipotents (et de leur structure locale) des plus simple que la classification de toutes convaincre, le lecteur peut poser s (G,1) dans la En particulier, la dernière étape de l’agran- type GL/q paires de Brauer. Pour s’en plupart des énoncés des §3 et 4 dissement des paires (lemme (4.19)) est alors triviale. 2. Telle qu’elle vient d’être présentée, cette classification fait jouer un rôle essentiel à l’induction-restriction de Deligne-Lusztig (cf. notamment les propositions (4.13),(4.14) et (4.15)), au détriment de la combinatoire des diagrammes de Young. Il semble raisonnable d’essayer d’employer des méthodes analogues pour classifier les blocs unipotents et leurs structures locales pour les autres types groupes de est notablement les = ... de groupes de type de Lie - tout au moins pour presque tout i . 3. La classification des autres blocs (à structure locale) serait alors une conséquence défaut, pour le moment, de leur du résultat suivant, d’ores et déjà démontré (4.23) (comparer Proposition.- endomorphisme F (4.22)). avec Soit G qui lui un donne groupe de Levi rationnel de induise groupe une G , algébrique réductif et soit B un bloc de L F muni d’un L un sous- connexe sur structure rationnelle sur F . Soit Supposons que = RG isométrie de l’ensemble des fonctions centrales sur L associées au bloc B dans l’ensemble des fonctions centrales sur G . Alors il existe un bloc BG de G dont l’ensemble des fonctions centrales associées est l’image de celui de B une par RGL Une autre généralisation possible consiste à étudier les n-blocs des groupes finis de type de Lie pour une ensemble -n- de nombres premiers ne contenant pas p , tel que, par exemple, l’ensemble des nombres premiers qui divisent l’ordre du groupe des points rationnels direction par d’un tore maximal rationnel. On est résultat encouragé dans cette (4.3). On peut aussi essayer de définir des " où un diviseur irréductible du P(q)-blocs ", polynôme en q donnant l’ordre du groupe. Certains résultats obtenus récemment dans cette direction par Boyce un comme P(q) est sont encourageants. note1 .- La classification des corps de p-blocs caractéristique des groupes finis de type de Lie sur un p est triviale et n’est pas abordée dans cet exposé. note 2 .- L’ensemble S(G) remplace Il est à noter présenté dans en effet que [F-S] et G une semi-simples uniquement défini : orbite ne définit pas sous de G . Z(L) O=! conformément à la Langlands-Deligne (cf.[D-L]), et lui-même lui-même, mais l’isomorphisme n’est pas théorie de la dualité de dualité entre ici l’ensemble des éléments une l’action de unique le choix d’une dualité entre NG(L)/L . L ont apportées hard pour sa à questions, et participation active mes à remercier tout à la particulièrement préparation de cet exposé. Michel Engue- BIBLIOGRAPHIE [A-B] J.L.Alperin, M.Broué (1979), Local methods in block theory, Ann. of Math. 110 143-157. conjecture by Nakayama, Trans.Roy.Soc.Can.XLI(1947), 11-19. R.Brauer - Zur Darstellungstheorie der Gruppen endlicher Ordnung, (I) Math. Z.63(1956), 406-444, (II) Math.Z.72(1959), 25-46. [Br.3] R.Brauer - On blocks and sections, (I) Amer.J.Math.89(1967), 1115-1136, (II) Amer.J.Math.90(1968), 895-925. R.Brauer - On the structure of blocks of characters of finite groups, Proc. [Br.4] Second Intern. Conf. Theory of Groups, Canberra (1973), 103-130. M.Broué Radical, hauteurs, p-sections et blocs, Ann. of Math. 107 [Br] (1978), 89-107. [B-P.1] M.Broué, L.Puig - Characters and local structure on G-algebras, J.of Alg. 63(1980), 306-317. [B-P.2] M.Broué, L.Puig - A Frobenius theorem for blocks, Inv.Math.56(1980), 117-128. [Cu.1] C.W.Curtis - Reduction theorems for characters of finite groups of Lie type, J.Math.Soc. Japan 27(1975), 666)688. 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