le support, l’outil au milieu du schéma de communication, en tant que moyen (ou médium,
ou media), en soulignant sa présence et en suggérant qu’il peut jouer un rôle spécifique.
Car cette conception de la communication homme – machine sous-entend que la
technologie n’est pas neutre et intervient dans le processus de communication. Rappelons
ici quatre critères qui
− le premier est l'existence d'un contact direct entre l'émetteur et le récepteur
− le second est la possibilité pour le récepteur d'agir sur le déroulement de la
communication
− le troisième est la réversibilité des rôles d'émetteur et de récepteur
− enfin, le quatrième critère est la possibilité pour le récepteur d'agir sur le contenu
même de la communication.
Sprague et Carlson font remarquer que les concepts impliqués dans les DSS furent établis
au début des années soixante-dix par S. Scott Morton et que les entreprises et les
chercheurs, qui ont continué dans cette voie ont ensuite introduit la notion d’interactivité
avec les termes « interactive computer-based systems » qui « aident les décideurs à utiliser
les données et les modèles pour résoudre des problèmes non-structurés »
Au sein même des procédures interactives d’aide à la décision visant à structurer les
systèmes de préférence (projet des SIAD), Vanderpooten souligne qu’il faudrait déjà que
cohabite une variété d’interaction au sein du protocole d’interaction général qui régit les
phases de calcul et de dialogue. « De façon idéale, ce protocole doit être suffisamment
riche et flexible pour autoriser, voire susciter, différents types d’interaction. En particulier,
il s’avèrera souvent intéressant de faire coexister au sein d’une même procédure :
- des modes d’interaction dirigés, la procédure guidant le décideur dans son processus
d’exploration,
- des modes d’interaction libres, le décideur s’appuyant sur les potentialités de la
procédure pour orienter lui-même son exploration » (1990, p. 42)
Si nous faisons le parallèle avec le comportement d’achat sur Internet, un tel système
interactif satisferait tout type de visiteur quelque soit son motif de visite du site de
commerce électronique. La littérature en e-marketing, fait ainsi la distinction entre visite
exploratoire (motivation hédoniste, exploratoire,…) et visite finalisée (orientée vers un
achat ou la recherche d’une information précise. Mais si de nombreux sites de commerce
électronique proposent des outils de recherche du type « moteur de recherche interne » il
s’agit souvent de recherche d’un mot, d’un thème, d’un produit, et non de la recherche
d’un compromis ou d’une prescription. Cces deux démarches, l’une plus rigide et
directive, l’autre plus souple et exploratoire, correspondent-elles bien à deux processus
décisionnels de consommateurs sur un site web marchand ?Et ces consommateurs sont-ils
prêts à utiliser ces outil ? Quels types de consommateurs sont-ils susceptibles de le faire ?
Hoffman et Novak expliquent que le consommateur distingue deux types
d’environnements lors de l’interaction avec un environnement médiatisé par l’ordinateur
multimédia : l’environnement physique dans lequel l’individu est présent, et
l’environnement défini par l’environnement médiatisé par l’ordinateur multimédia. Ghose
et Dou distinguent ainsi cinq catégories de fonctions interactives qui sont en fait associées
à des actions marketing : support clientèle, recherche marketing (i.e. recueil de données,
plutôt qualitatives, provenant de clients concernant la proposition de nouveaux produits),