CHAPITRE 1 : ANALYSE DE L`ETAT EXISTANT DU SITE, DE SON

CHAPITRE 1 : ANALYSE DE LETAT EXISTANT DU SITE, DE SON ENVIRONNEMENT ET DE LA DYNAMIQUE DE PROJET URBBAIN DANS LEQUEL IL SINSCRIT 149
Atelier VILLES & PAYSAGES 14.03.2014 Etude dimpact du projet Duo
Le développement et le maillage des espaces ouverts doivent contribuer à structurer l’espace, à mettre en valeur
l’environnement naturel et urbain, et à améliorer la qualité urbaine. Dans les secteurs déficitaires en espaces verts, l’offre
d’espaces verts publics de proximité doit être développée afin de tendre vers 10 m2 par habitant. Dans les communes disposant
de moins de 10 % en superficie d’espaces agricoles, boisés, naturels et d’espaces ouverts urbains, les espaces à potentiel
écologique sont à reconquérir, afin de rétablir un réseau écologique (zones réservoirs, zones tampons, continuités écologiques).
L’accès aux ressources en matériaux, y compris celles des gisements franciliens de matériaux de substitution aux granulats
(calcaires, chailles, sablons, matériaux recyclés), et leur exploitabilité future doivent être préservés. Les gisements des bassins
d’exploitation identifiés par le SDRIF comme étant d’enjeu régional doivent être préservés de l’urbanisation. Les belvédères
devront être préservés sous forme d’espaces accessibles, aménas, et leur vue protégée. Les coteaux non tis devront être
préservés ».
« En matière de logement
Chaque territoire doit pourvoir à ses besoins locaux en matre de logement, notamment social, mais aussi participer à la
réponse des besoins régionaux et à la réduction des inégalités sociales et territoriales au sein de l’espace francilien, dans le
respect des objectifs annuels de production de nouveaux logements fixés par le préfet de région en application de l’article L.
302-13 du Code de la construction et de l’habitation.
Dans les territoires porteurs dun développement économique riche en emplois, la croissance de l’offre de locaux destinés à
l’activité doit être accompagnée dune augmentation proportionnelle de l’offre de logements.
L’offre locative sociale et intermédiaire, essentielle au fonctionnement de la région métropolitaine, doit être développée, ainsi
que loffre d’habitat spécifique (logements pour étudiants, logements adaptés aux personnes âgées et personnes handicapées,
hébergement d’urgence, etc.) ».
« En matière dactivité et demploi
La densification de l’existant est à privilégier par rapport à des extensions nouvelles.
Les conditions propices à la modernisation du parc de bureaux ou à la reconversion de bureaux destinés à d’autres usages, du
fait notamment de leur localisation ou de leur obsolescence, doivent être définies. La localisation des espaces de construction
de bureaux doit être guidée par la recherche d’une accessibilité optimale et en lien avec le principe de mixité fonctionnelle et
sociale.
Les nouvelles zones dactivités doivent minimiser la consommation d’espaces agricoles, boisés et naturels ainsi que leur impact
environnemental et paysager.
Les projets urbains doivent intégrer des locaux d’activités de proximité aptes à recevoir les entreprises artisanales et de services,
PME-PMI, accessibles et n’induisant pas de nuisances incompatibles avec la proximité de l’habitat.
La vocation « activités », notamment industrielles, de certaines grandes emprises doit être privilége, notamment en améliorant
leur accessibilité et en les modernisant pour en faire des parcs de qualité, attractifs (...).
La requalification des équipements, sous réserve que leur insertion et leur localisation soient adaptées, doit être préférée à la
réalisation d’une opération nouvelle, ceci afin d’empêcher le développement de friches. Les nouvelles implantations
s’effectueront prioritairement sur des sites bien desservis en transports collectifs et en circulations douces.
Les emplacements destinés aux commerces de proximi, voués à satisfaire prioritairement les besoins quotidiens, doivent être
créés, maintenus et dévelops dans les espaces résidentiels, mais aussi dans les zones d’emplois et éventuellement dans les
lieux de transit des populations.
- Les espaces urbanisés
- Les quartiers à proximité des gares
Ces quartiers sont définis par un rayon de l’ordre de 1000 mètres autour d’une gare ferroviaire ou d’une station de métro,
existante ou à venir, ou de l’ordre de 500 mètres d’une station de transport collectif en site propre existante ou à venir.
Lintégralité du territoire parisien correspond à cettefinition, et par conséquent notre site détude.
Ils doivent être des lieux privilégiés de la densification, tant en termes doffre dhabitat que demploi, afin de favoriser la mobilité
par les transports collectifs.
À l’horizon 2030, à l’échelle communale ou intercommunale, est attendue une augmentation minimale de 15% de la densité
humaine et de la densité moyenne des espaces d’habitat.
Les secteurs à fort potentiel de densification sont des secteurs comprenant des emprises mutables importantes ou des secteurs
disposant dun fort potentiel de valorisation. Le lot B3A, emprise du projet Duo, se trouve dans un de ces secteurs.
Ces secteurs doivent :
- être le lieu d’efforts accrus en matière de densification du tissu urbain, tant dans les secteurs d’habitat que dans ceux réservés
aux activités.
- contribuer de façon significative à l’augmentation et la diversification de l’offre de logements pour répondre aux besoins
locaux et participer à la satisfaction des besoins régionaux.
- Les nouveaux espaces durbanisation
PILIER 3 – PRESERVER ET VALORISER
- Les fronts urbains
- Les espaces agricoles
- Les espaces boisés et les espaces naturels
- Les espaces verts et les espaces de loisirs
Des emprises foncières sont à réserver dans les zones carencées en espaces verts, notamment dans les opérations de
renouvellement urbain et en valorisant les espaces ouverts encore présents (2.1 Orientations communes).
- Les continuités : espaces de respiration, liaisons agricoles et forestières, continuités écologiques, liaisons vertes
Sont considérés par le présent schéma comme continuités : les liaisons vertes, qui relient des espaces verts duur de
métropole, des espaces ouverts de la ceinture verte et des grands espaces forestiers et naturels de l’espace rural.
- Le fleuve et les espaces en eau.
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Extrait de la carte de destination générale des différentes parties du territoire.
Source : Projet de SDRIF arrêté en oct obre 2012, Région Ile-de-Fr ance,
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Le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie 5.2.
Le SRCAE, approuvé par le Conseil régional le 23 novembre 2012 et arrêté par le Préfet de région le 14 décembre 2012, a é
élaboré conjointement par la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie (DRIEE), le Conseil
régional et l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME). Ce document fixe 17 objectifs et 58 orientations
stratégiques pour la région Ile-de-France en matière de réduction des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet
de serre, d’amélioration de la qualité de l’air, de développement des énergies renouvelables et d’adaptation aux effets du
changement climatique.
Trois grandes priorités régionales sont définies à l’horizon 2020 :
- Renforcer l’efficacité énergétique des bâtiments, avec l’objectif de doubler le rythme des réhabilitations dans le
tertiaire et de le tripler dans le résidentiel,
- Développer le chauffage urbain alimenter par des énergies renouvelables et de récupération, avec l’objectif
d’augmenter le nombre d’équivalent logements raccordés de 40%,
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre du trafic routier de 20%, et réduire fortement les émissions de polluants
atmosphériques tels que les particules fines ou le dioxyde d’azote.
Comme le montre le schéma ci-dessous, le SRCAE s’articule avec les autres démarches existantes :
Source : www. srcae-idf.fr
Les principaux objectifs du SRCAE à l’horizon 2020 sont les suivants :
- timents :
Améliorer la qualité desnovations pour atteindre 25 % dehabilitations de type BBC (Bâtiment Basse
Consommation),
Réhabiliter 125 000 logements par an soit une multiplication par 3 du rythme actuel,
habiliter 7 millions de mètres carré de surfaces tertiaires par an soit une multiplication par 2 du rythme
actuel,
Raccorder 450 000 logements supplémentaires au chauffage urbain (soit + 40 % par rapport à aujourd’hui),
Réduire progressivement le fioul, le GPL et le charbon avec une mise en place de solutions alternatives
performantes pour les énergies de chauffage,
Réduire de 5 % les consommations énergétiques par des comportements plus sobres.
- Energies renouvelables et de récupération :
Augmenter de 30 % à 50 % la part de la chaleur distribuée par les réseaux de chaleur à partir d’énergies
renouvelables et de récupération (EnR&R) : Usine d’incinération d’ordures ménagères, géothermie,
biomasse,
Augmenter la production par pompes à chaleur de 50 %,
Multiplier par 7 la production de biogaz valorisé sous forme de chaleur, délectricité ou par injection directe
sur le réseau gaz de ville,
Installer 100 à 180 éoliennes,
Equiper 10 % des logements existants en solaire thermique,
Passer de 15 à 520 MWe pour le solaire photovoltaïque,
Stabiliser les consommations de bois individuelles grâce à l’utilisation d’équipements plus performants,
Stabiliser la production d’agro carburants.
- Transports
Réduire de 2 % les trajets en voiture particulière et en deux-roues motorisés,
Augmenter de 20 % les trajets en transports en commun,
Augmenter de 10 % les trajets en modes de déplacement actifs (marche, vélo…),
Passer à 400 000 véhicules électriques ou hybrides rechargeables.
Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique 5.3.
Ce document-cadre élabo, mis à jour et suivi conjointement par lagion et l'Etat, en association avec le comitégional «
trames verte et bleue » (CRTVB), est le volet régional de la trame verte et bleue. Le comité régional francilien « trames verte et
bleue » (CRTVB) comprend 66 membres, nommés par arrêté conjoint, représentants des collectivités, de l’Etat, d’organismes
socioprofessionnels et d’usagers de la nature, d’associations et de gestionnaires d’espaces naturels, ainsi que de scientifiques et
de personnalités qualifiées.
Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique s’impose à ces derniers dans un rapport de « prise en compte » : les objectifs et
les orientations du schéma Régional de Cohérence Ecologique doivent être déclinés à toutes les échelles infrarégionales, dans
les documents comme le SDRIF, les Schémas de Cohérence Territorial (SCoT) et les Plans Locaux dUrbanisme (PLU), documents
d'aménagement de l'espace ou d'urbanisme au cours de leur élaboration ou révision.
Les documents de planification et les projets des collectivités locales notamment précisent les mesures permettant d'éviter, de
réduire et, le cas échéant, de compenser les atteintes aux continuités écologiques que leur mise en œuvre sont susceptibles
d'entraîner.
Le projet Schéma Régional de Cohérence Ecologique de la Région Ile-de-France a été soumis à enquête publique. Il est
opposable depuis le 21 Octobre 2013, suite à son adoption par le préfet de la Région Ile-de-France. La cohérence globale du
projet Duo avec le projet de SRCE sera vérifiée dans le cadre de la présente étude.
Source : Projet de SRCE de l’Ile-de-France, décembre 2012, Tome 1, Les composantes de la Trame verte et bleue.
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Le Plan Climat Energie de Paris 5.4.
En 2007, la Ville de Paris a adopté un Plan Climat, document stratégique donnant de grandes orientations afin de réduire
l’ensemble des émissions de son territoire et de ses activis de 75% en 2050, par rapport à 2004. Le Conseil de Paris souhaitant
prendre en compte les évolutions économiques et sociales, ainsi que les changements en termes de réglementation et de
technologie, il était prévu d’actualiser le Plan Climat tous les 5 ans. En 2012, un nouveau Plan Climat a donc été élabo.
Dans ce document, la Ville de Paris réaffirme les objectifs adoptés lors du premier Plan Climat de 2007, à savoir :
- 75 % de réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES) en 2050 par rapport à 2004 ;
- 25 % de réduction des émissions de GES du territoire en 2020 par rapport à 2004 ;
- 25 % de réduction des consommations énergétiques du territoire en 2020 par rapport à 2004 ;
- 25 % d’énergies renouvelables ou de récupération (En) dans sa consommation énergétique en 2020.
Dans la mesure où elle s’inscrit toujours dans une démarche d’exemplari, la Ville de Paris s’engage à atteindre les objectifs
suivants à horizon 2020 pour ses propres comtences :
- 30 % de réduction des émissions des GES en 2020 par rapport à 2004 ;
- 30 % de réduction des consommations énergétiques en 2020 par rapport à 2004 ;
- 30 % d’EnR² dans sa consommation énergétique en 2020.
Les différentes propositions d’actions sontclinées par thème :
- L’aménagement du territoire au service de l’efficacité énergétique :
Poursuivre les opérations d’aménagement durable
Développer les énergies renouvelables et de récupération
- Le logement, pour un habitat sobre en énergie et accessible à tous :
« Lobjectif principal pour le résidentiel est de réduire de 25 % les consommations énergétiques tout en améliorant les
condit ions de confort thermique hivernal et estival. Cet objectif participera à la réduction de 25 % des émissions de gaz
à effet de serre du secteur d’ici 2020 » 1.
Encourager la copropriété privée à s’engager vers la sobriété énergétique
Encadrer la construction et la rénovation du parc social
Lutter contre les précarités énergétiques
- Le tertiaire à Paris, un nouvel enjeu :
« Lobjectif principal pour le t ertiaire est de réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre liées à ses activités tout
en maintenant lattractivi du territoire et la performance économique des établissements ».
Favoriser le développement des éco-filières et de de l’innovation
Mobiliser le grand tertiaire
Accompagner le petit commerce
Elargir l’offre du tourisme durable
- Vers des mobilités plus respectueuses du climat et de la qualité de l’air :
« L’objectif principal pour le Transport est de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre liées à la circulation
intra-muros et de 25 % pour tous les autres trafics extra-muros entre 2001 et 2020. En ce qui concerne la qualit é de l’air, il
s’agit de contribuer au respect des valeurs limites réglementaires, notamment à proximité du trafic autoroutier. »
duire davantage le trafic automobile
Poursuivre l’amélioration de l’offre de transports en commun
Favoriser la pratique du vélo
Encourager une mobilité électrique
Reconquérir la Seine et les canaux
organiser la logistique urbaine afin deduire les émissions polluantes dans les livraisons
- Vers une consommation responsable, moins génératrice de déchets :
« Economiser, recycler ou valoriser les matières, l’énergie et le CO2 émis, sans altérer le dynamisme économique et
l’emploi. »
Développer les politiques d’achats exemplaires
Favoriser une alimentation durable
Réduire davantage la production des déchets à la source
1 Site de la mairie de Paris
Donner l’exemple en termes de consommation d’eau potable et non potable
Maintenir le réseau d’eau non potable et lui trouver de nouveaux usages
- Une stratégie d’adaptation :
« Parallèlement à l’augmentation des prix de l’énergie jà observable, d’autres ressources essentielles seront sujettes à
évolution dans leur disponibilité, prix et/ou qualité dans les années à venir. »
L’eau et l’alimentation sont concernées, ainsi que la biodiversité, elle aussi impactée.
Le Plan Biodiversité de Paris 5.5.
Le Plan Biodiversi, élaboré en cohérence avec les différents plans mis en place par la M airie de Paris et adopté en novembre
2011, a plusieurs objectifs :
- Prioriser les enjeux parisiens en termes de biodiversi
- Elaborer une stratégie qui sintègre dans les réflexions métropolitaines et sarticule avec les stratégies des territoires
limitrophes,
- Aboutir à des actions à court et moyen termes, concrètes et visibles, portées par les services municipaux, les
professionnels œuvrant sur le territoire de la ville et les citoyens,
- Sensibiliser et mobiliser les Parisiens en faveur de la biodiversité.
Ce documentfinit trois grandes orientations, et décline plusieurs actions au sein de celles-ci :
- Renforcer les continuités écologiques :
Inscrire Paris dans les continuités écologiques régionales
Participer au développement d’une culture de la biodiversité au sein de la métropole
Renforcer les trames vertes et bleues parisiennes
- M ieux intégrer la biodiversité dans leveloppement durable de Paris :
La biodiversité comme élément essentiel des politiques publiques
Conforter la place de la biodiversité dans les documents d’urbanisme
Mieux prendre en compte la biodiversité dans les opérations d’aménagement et de construction
Etendre les pratiques de gestion écologique aux domaines public et pri
Aider à la création de filières porteuses de nouveaux emplois
- Développer et fédérer la connaissance, porter les messages :
Regrouper, coordonner et enrichir la connaissance
M ettre à disposition des outils opérationnels et former les acteurs de la ville
Sensibiliser le grand public à l’importance de la biodiversité
Communiquer autour de la biodiversité
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Atelier VILLES & PAYSAGES 14.03.2014 Etude dimpact du projet Duo
Le contexte réglementaire du projet Duo : procédures d’aménagement et 5.6. prescriptions d’urbanisme
L’opération d’aménagement de Paris Rive Gauche dans laquelle s’inscrit le projet Duo est une opération de grande ampleur ;
sa mise au point et sa réalisation se déroulent sur trois décennies, au cours desquelles des évolutions du parti d’anagement et
du programme initial sont survenues. Les actes administratifs qui encadrent l’opération ont à plusieurs reprises dus être modifiés
en conséquence et les règles d’urbanisme applicables au secteur (Plan Local d’Urbanisme de Paris) mises en cohérence.
5.6.1. Les procédures de mise en œuvre de l’opération daménagement de la ZAC Paris
Rive Gauche
En application de l’article R.311-12 du Code de l’Urbanisme, la procédure de création de ZAC ou de modification de ZAC
comprend :
- une concertation préalable (article L.300-2 du code de l’urbanisme) ;
- un dossier de création constit :
- dun rapport de psentation indiquant notamment le programme global pvisionnel des constructions à édifier dans
la zone,
- dun plan de situation,
- dun plan de délimitation du périmètre de la zone
- dune étude d’impact (article 2 du décret n°77-1141 du 12 octobre 1977 modif)
- unelibération du Conseil Municipal actant la cation de la ZAC.
L’acte de création de la ZAC Paris Rive Gauche a été approuvé par délibération du Conseil de Paris le 27 mai 1991.
Cet acte de création a été modif en février 2003, suite à l’inflexion du programme initial de la ZAC, concernant notamment les
locaux universitaires, une hausse du nombre de logements et une baisse du nombre de bureaux programmés.
Il a été de nouveau modifié en 2010 afin de permettre la mise en œuvre de la programmation sur le secteur Masna Bruneseau
et d’intégrer les évolutions programmatiques et opérationnelles intervenues entre 2003 et 2009 sur les secteurs Austerlitz et
Tolbiac-Chevaleret. Lors de la séance des 15 et 16 novembre 2010, le conseil municipal a ainsi :
- pris acte du bilan de la concertation portant sur la modification de la ZAC Paris Rive Gauche qui s’est déroulée entre avril et
juillet 2009, en conformité avec l’article L .123-13 du Code l’urbanisme.
- pris acte du bilan de la concertation portant sur la révision simplifiée du PLU sur le secteur Masna-Bruneseau, en conformi
avec l’article L .123-13 du Code l’urbanisme.
- approuvé la révision simplifiée du PLU de 2006 sur le secteur Masséna-Bruneseau,
- approuvé la modification de l’acte et du dossier de création de la zone d’aménagement concerté Paris Rive Gauche.
En mai 2012 a été produit le dossier de réalisation, qui, conformément à l’application de la loi SRU (décret n°2001-261 du 27 mars
2001, article 1er), complète autant que de besoin le contenu de l’étude d’impact, notamment en ce qui concerne les éléments
qui ne pouvaient être connus au moment de la constitution du dossier de création. Ce dossier de réalisation comprend :
- le projet de programme des équipements publics à réaliser dans la zone,
- le projet de programme global des constructions àaliser dans la ZAC,
- les modalités prévisionnelles de financement de l’opération d’aménagement échelonnées dans le temps,
- les projets d’équipements de transport structurants intéressant le périmètre de la ZAC Paris Rive Gauche et relevant d’autres
orations mises en œuvre sur le territoire métropolitain,
- une mise à jour de l’étude d’impact de la ZAC Paris Rive Gauche à travers l’intégration de l’étude de pollution atmosphérique
du secteur Bruneseau Nord finalisée à l’été 2010 afin de couvrir les variations saisonnières sur une année,
- l’avis de la DRIEE sur cette étude de pollution atmosphérique du secteur Bruneseau Nord finalisée,
- les résultats de la mise à disposition du public du compment à l’étude dimpact de la ZAC Paris Rive Gauche (13e).
5.6.2. Objectifs et enjeux de la réflexion des ateliers « grande hauteur » de 2007
Le parti général défini en 2002 par les Ateliers Lion proposait sur le site Masséna-Bruneseau une trame viaire renforçant les liens
entre Paris Rive Gauche et la Ville d’Ivry et « au sein d’un diffuseur requalifié, des gratte-ciels modérés dune hauteur
conséquente et marquante instaurant une continuité bâtie entre Paris et Ivry ».
Le Plan Local dUrbanisme de juin 2006 prescrit différentes hauteurs plafonds selon les contextes urbains, la hauteur plafond
maximum s’établissant à 37 m.
Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable annonce néanmoins que « sur des territoires peu ou mal urbanisés,
situés notamment au pourtour de Paris, la Ville encouragera, dans des opérations publiques d’aménagement, l’expression de
formes urbaines et architecturales nouvelles afin de poursuivre l’histoire déjà très riche de l’architecture de Paris et d’éviter que
la ville se transforme progressivement en ville musée ».
Lors de l’approbation du nouveau Plan Local dUrbanisme en juin 2006, le Conseil de Paris a en outre retenu la proposition de
créer un groupe de travail pour nourrir le débat sur la question du déplafonnement des hauteurs de bâti à Paris, en termes de
vocation, de formes urbaines, de conditions de vie et de travail, de qualité architecturale et de haute qualité
environnementale.
A travers l’assouplissement du plafond de hauteurs étaient recherchées des possibilités :
- daffirmer par un effet repère, une nouvelle centralité entre Paris et la première couronne,
- de donner un regard sur le grand paysage de la ville tout en mettant à distance les nuisances de grandes infrastructures,
- de construire plus de logements,
- d’aménager plus d’espaces publics,
- de renforcer la diversité et la mixité des fonctions.
En effet, les immeubles de grande hauteur induisent une masse critique de logements, de commerces, dactivités,
d’équipements, d’espaces verts ; ils permettent de réaliser un vrai quartier de ville favorisant une continuité urbaine de part et
d’autre du périphérique. D’une frange délaissée servant d’arrière-cour de la ville peut naître une centralité contemporaine.
Favorisant des densités plus élevées à proximité des transports en commun, ils répondent aux exigences dun daménagement
durable.
5.6.3. Les 24 recommandations des ateliers
Les auditions auxquelles les ateliers ont procédé et les éléments techniques réunis à cette occasion ont également conduit à
l’établissement de 24 recommandations pour la réalisation des immeubles de grande hauteur.
Les 14 premières recommandations sont formulées sous forme d’orientations et de pistes de réflexion tirées des auditions
organisées au sein du groupe de travail « plafond des hauteurs ». Le groupe de travail a souligné l’interrelation de la question des
hauteurs avec de nombreux paramètres des projets, en particulier les questions de densité, d’usage, de forme urbaine et de
paysage.
1) Pour le logement, ne pas dépasser, sauf exception, la hauteur de 50 m pour le dernier plancher, seule disposition finançable
pour les logements sociaux. Ceci n’exclut pas d’autres types de logements dans des bâtiments plus hauts, pour assurer la mixi
sociale du projet, si sa dimension la rend possible.
2) Pour le bureau, pas de limite de hauteur a priori imposée à ce stade ; le but n’est toutefois pas de construire le plus haut
possible. La réflexion est à mener au regard du site, des coûts de construction et de l’efficacité des dispositifs environnementaux.
En première approche, une hauteur de 150 m à 200 m marque un maximum qu’il conviendrait de ne pas dépasser pour rester
en termes de cts dans une offre immobilière accessible à des programmes courants à Paris.
3) Offrir des conditions dusage et de vie de bonne qualité : vues, lumière naturelle, air frais par ouvrants si possible, lieux de
repos, salon ou étages « publics ». Accès fluides et éventuellement personnalisés à RDC.
4) Pas de constructions sur dalle surélevée par rapport au niveau du sol naturel. Porter attention à l’inverse à une bonne
implantation au sol des bâtiments. Les immeubles hauts entraînent une plus forte intensité d’usage à leur pied dont il faut tenir
compte.
5) Ecarter les dispositifs juridiques complexes. Outre les dalles superposées, éviter les propriétés multiples et privilégier
impérativement la propriété unique dans les IGH. S’il y a plusieurs entreprises occupantes, il convient de veiller à ce que
l’architecture de l’immeuble permette à chacune de percevoir son identi (espace d’accueil notamment).
6) Se placer, en terme de performances énergétiques, au niveau de la THPE et de la future RT 2010, voire au-delà, c’est-à-dire, et
suivant confirmation de la faisabilité par les experts associés, aux alentours de 60, voire 50KWh/m²/an (en chauffage et ECS).
Tenir compte aussi d’une recherche de réduction de l’empreinte écologique (choix des matériaux, positionnement le meilleur
vis-à-vis des modes de déplacements non polluants, énergie renouvelable,...). C’est au final la présence conjointe et le bon
équilibre de dispositifs complémentaires économiques qui permettent d’atteindre un vrai résultat.
7) La question de la qualité architecturale est majeure pour des projets de cette nature et compte tenu de certains errements
passés. Cette qualité s’appuiera notamment sur les dispositifs novateurs à imaginer en matière environnementale (limitation de
l’énergie consommée, pérennité des matériaux, insertion du projet et impact au sol, végétalisation éventuelle...) et sur les
capacités à produire des immeubles accueillants et identifiables.
8) S’il est possible de prévoir quelques immeubles nettement plus hauts que le plafond sur un même site, éviter daboutir à l’effet
daccumulation dimmeubles de ce type formant « un quartier de tours ». Affirmer au contraire la diversité du paysage par une
approche souple et variée des hauteurs des différents immeubles sur le site, au-dessus et en dessous du plafond actuel. Certains
immeubles pourront rester en-dessous de ce plafond, d’autres pourront se fixer à une hauteur variant entre 37 et 50 m dans le
cas de logements et les immeubles plus élevés, à dominante économique, pourront dépasser le plafond IGH de 28 m pour
monter à des hauteurs également variables, sachant qu’il faut dépasser sensiblement ce seuil pour que l’immeuble soit
finaable.
9) La diversité des hauteurs, à densité égale, permet aussi déviter une trop forte continuité des constructions et de multiplier les
transparences et les vues lointaines au niveau du sol mais aussi depuis les immeubles, réduisant ainsi l’effet denclavement.
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