CORRIGÉ
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« DANS MON RÊVE… » • COMMENTAIRE • SUJET
6
La poésie Le théâtre
Convaincre… Le roman
Sujets d’oral Les réécritures
• Pas de noms propres ou de précisions spatiotemporelles qui donneraient
de la singularité à cet incident.
• L’évocation explicite de cet incident habituel, faite au présent (qui le rend
encore plus proche du lecteur), encadre le poème.
• Sa brièveté est suggérée par la brièveté du poème et par les vers, souvent
très courts (v. 2 : 2 syllabes ; v. 7 : 4 syllabes ; v. 20 : monosyllabe…).
2. L’évocation des voyageurs et de leurs réactions
• Des personnages indistincts, désignés de façon impersonnelle :
« personne », « un plaisantin », « quelqu’un ».
• L’attente des voyageurs est signalée à trois reprises : « personne ne
bronche » (2 fois), « silence ».
• Réactions : le « silence » et l’immobilité, suggérée par les formes négatives :
« pas un […] bouge », « pas un […] pas un… », traduisent le saisissement et la
panique des gens (d’autant plus qu’aucune cause de la panne n’est suggérée).
3. Un humour qui dédramatise l’incident
• L’étrangeté de cette foule figée (v. 4-7).
• Des références décalées et absurdes, des éléments surréalistes dans ce
contexte : « un bateau », « un pêcheur dans l’eau » en plein métro !
• L’incongruité de la farce d’un des voyageurs, à la réaction enfantine et
fantaisiste, est aussi en décalage avec la panique : « un plaisantin fait hou
hou » (naïveté de l’onomatopée).
• Le niveau de langue familier : « bronche(r) », « s’amène tout un peuple ».
• Les jeux de rimes : « éternue » / « revenue », comme si l’éternuement,
phénomène trivial qui évoque un bruit disgracieux, avait un pouvoir magique
(
cf.
la précision « en même temps »).
• La caricature des « fantômes » : « les dents longues et le nez creux ».
• Plus subtilement :
– le bric-à-brac des morceaux de musique, des tons, d’époques différentes
(v. 11, 12, 13) ;
– la fantaisie dans la longueur des vers et dans leur disposition sur la page.
[Transition]
Cette fantaisie est là pour désamorcer ce qui, au fond, est générateur
d’angoisse : un rêve fantastique.
II. L’irruption du rêve et de l’angoisse
1. Un cadre générateur d’angoisse
Un contexte qui crée une atmosphère propice à l’angoisse :
espace clos (le métro et ses « wagons ») ; obscurité (« wagons obscurs ») ;
froid (« courants d’air froid ») ; « silence » (phrase nominale qui fige la
scène) ; et immobilité.
LivreSansTitre2.book Page 63 Mercredi, 30. juillet 2008 7:01 19
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