Une troisième révolution industrielle (source : http://portal.unesco.org/fr/ev.php-
URL_ID=2028&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html)
La « troisième révolution industrielle » transforme radicalement les sociétés. Elle se traduit
par l’essor de la révolution informatique, par le développement accéléré des sciences et des
technologies de la communication et de l’information, et par les avancées de la biologie, de la
génétique et de leurs applications. Des convergences nouvelles apparaissent entre ces
nouveaux secteurs de recherche et d’activité, ainsi qu’avec d’autres disciplines ou secteurs
plus traditionnels. Les conséquences de l’essor de ce nouveau complexe scientifique et
technique ne sont aujourd’hui que très partiellement entrevues.
Basée sur la révolution cybernétique et l’ordre des codes, informatique dès à présent,
génétique demain, la troisième révolution industrielle plie la société de la production
matérielle à un nouvel empire, immatériel, celui des signes de la « société programmée».
• Article de Claudie Haigneré, paru le 8 décembre 2003 dans Le Figaro rubrique Débats-
opinions (source : http://www.recherche.gouv.fr/smsi/2003/debatopinionfig.htm)
Depuis l'avènement des nouvelles technologies de l'information et de la communication, grâce
à l'abolition des distances et la compression du temps qu'elles entraînent, c'est notre espace
individuel qui se voit décloisonné et devient par là même susceptible d'expansion quasi
infinie. Cette révolution inaugure une nouvelle relation de l'individu au monde et à autrui,
fondée sur les notions d'ouverture, de transmission et d'échange.
Beaucoup considèrent aujourd’hui que le développement économique et la création d’emploi
dépendent de l’intégration et de l’usage des TIC dans les activités de type publiques ou
privées. Les TIC permettraient des gains de productivité et seraient un secteur de création
d’emploi. La transition, dans le contexte d’une économie de marché dominante, d’une société
industrielle à une société de l’information fait évoluer les anciens paradigmes vers de
nouvelles représentations. Ainsi, les TIC, par le flux d’informations qu’elles véhiculent en
réseau (cyberespace), sont à l’origine des changements d’une société industrielle vers une
société de l’information, d’une économie de l’éducation vers une société de la connaissance,
d’une économie matérielle vers une économie immatérielle, de la production industrielle à la
production culturelle, de la propriété des matières premières à la propriété du savoir.
Cela a des conséquences sur le contrôle et l’art de gouverner en ce qui concerne la sphère
publique (mutations institutionnelles) et sur les libertés, l’accès au savoir et la culture en ce
qui concerne la sphère privée. La crise de sens que traverse la société occidentale à la
recherche utopique d’une communauté humaine reposant sur l’idée d’un monde meilleur
pourrait se structurer autour de la mondialisation et de l’Internet. Le danger d’aliénation que
fait peser la globalisation et le codage des individus serait contrebalancé par la capacité de
création et d’innovation des personnes. L’arbitrage entre sûreté publique et libertés civiles est
un enjeu vital pour l’avenir de nos sociétés. Le réseau en lui-même est neutre. La menace du
totalitarisme numérique dépend de la mobilisation de l’opinion publique sachant que l’accès
libre à l’information et la libre conversation sont les piliers de la démocratie.
2) Produits d’information et organisation des organisations
Les TIC apportent une dimension “communication” au traitement de l’information, tout en
s’affranchissant des frontières géographiques et temporelles. Par rapport au téléphone ou au
fax, qui eux aussi servent à transmettre et recevoir des informations, les TIC apportent une
dimension nouvelle : les informations échangées (voix, données, images) restent disponibles
pour des réutilisations ultérieures et peuvent être enrichies. A partir du maillage des réseaux