HISTOIRE THÈME 1 LES ÉVOLUTIONS DÉMOGRAPHIQUES ET LES TRANSFORMATIONS DES
MODES DE VIE EN EUROPE DU MILIEU DU 19ÈME SIÈCLE AUX ANNÉES 1960.
LIVRE P.108 ET SUIVANTES ET DOCUMENTS PHOROCOPIÉS.
Introduction
En un siècle et demi (1830-1970). L’Europe connaît, malgré des guerres et des crises, une forte croissance
de sa population ainsi qu’une forte croissance économique. Les manières de vivre et de travailler
connaissent des transformations spectaculaires.
PROBLÉMATIQUE Comment expliquer cette forte croissance démographique ? Quels sont les facteurs de
sa croissance économique et ses conséquences sur la société ? Quels sont les changements majeurs qui
interviennent dans la vie quotidienne des populations ?
I - La croissance mographique Livre cours page 112
1) Une population qui augmente, avec des disparité selon les pays
a) Très forte croissance démographique (pop x par 3 entre 1800 et 1960) et cela malgré un
important mouvement d’émigration (69 millions). Europe ¼ pop mondiale vers 1900. Deux phases
significatives : 19ème siècle ; les années 50 et 60 du 20ème siècle.
b) Disparités selon pays : croissance GB, All, France croissance plus modérée, en effet a connu phase de
croissance antérieurement. Doc 1 P.108
c) A partir des années 60 la croissance de la pop européenne n’est pas due seulement à l’accroissement
naturel mais au solde migratoire positif (immigration de population extra européenne)
2) L’évolution de la natalité et de la mortalité
a) Le taux de mortalité chute à partir du début du 19ème siècle, notamment la mortalité infantile, et
l’espérance de vie augmente (36 ans en 1820, 46 en 1900, 67 en 1950). Progrès alimentation (révolution
agricole), hygiène publique, puis médecine, notamment lutte contre les maladies infectieuses (vaccination).
b) Le taux de natalité lui aussi diminue (les familles tendent à limiter le nombre de leurs enfants), mais
moins vite et plus tard que le taux de mortalité. DONC fort accroissement naturel voir ci dessous
c) Ces tendances connaissent des fluctuations : ainsi les deux guerres mondiales provoquent un nombre
important de décès et un déficit de naissances (cf pyramide des âges de 1970 en France) ; au contraire
après la seconde guerre mondiale l’indice de fécondité connaît une hausse temporaire (baby boom). Donc
proportion importante de jeunes : effets sociaux et culturels, et économique (mode vestimentaire,
musique…)
3) Le phénomène de la transition démographique (schéma de la transition démographique)
Ces évolutions témoignent du phénomène de la transition démographique qui se déroule en Europe au
19ème siècle (un peu plus tôt en France). On appelle transition démographique le passage entre un régime
démographique ancien caractérisé par des taux élevés de mortalité et de natalité, à un régime
démographique moderne, ou taux de mortalité et de natalité sont bas. Entre les deux phases, se déroule
une période où l’accroissement naturel de la population est important.
II - Croissance économique, industrialisation et transformations du travail
Livre cours p.114 A et 118
1) La croissance économique et ses limites
a) Alors que les économies traditionnelles, préindustrielles connaissaient une croissance économique très
lente, on a maintenant un « décollage » économique, une croissance forte, en particulier de la production
industrielle, qui est le moteur de la croissance au 19ème siècle, puis des activités tertiaires (les services).
Les échanges, notamment les échanges internationaux par voie maritime, s’accroissent. La consommation
augmente, le niveau de vie moyen (PIB/h) augmente aussi malgré des inégalités entre groupes sociaux.
Essor de la consommation favorise la croissance de la production (demande entraîne l’offre). La
croissance transforme les conditions matérielles d’existence et l’organisation de la société (voir
partie II 3) et III)
b) Cette croissance connaît des fluctuations, et l’histoire de l’économie est marquée par des cycles, avec
des moments de dépression et de crise, qui ont dimportantes conséquences sociales (chômage, faillites
d’entreprises, ruine des épargnants…) et me politique (cf crise de 1929 a fragilisé les démocraties et
favoriser les nazis en Allemagne). Et puis des moments de prospérité et de croissance exceptionnellement
forte comme ceux de la « belle époque », des « années folles », des « trente glorieuses » (à mettre sur la
fiche chronologique)
c) La croissance économique produit de nouvelles hiérarchies entre les pays : elle donne une
prépondérance à l’Europe dans le monde (voir par exemple les conquêtes coloniales) puis aux USA au
20ème siècle. Jusque vers 1870, c’est la GB la première puissance économique mondiale. A la fin du 19ème
l’Allemagne est la première puissance économique européenne. Les USA sont la première puissance
mondiale depuis la veille de la guerre de 1914.
Conclusion :
2) Innovations technologiques, révolutions industrielles, capitalisme
a) les innovations technologiques des deux révolutions industrielles permettent de produire
massivement et à moindre coût (textiles, acier, produits chimiques, produits agroalimentaires), grâce à des
sources d’énergies puissantes (charbon et machines à vapeur, puis électricité, pétrole, moteur à
explosion) et au machinisme et à la mécanisation.
Ce sont aussi les révolutions des transports et des communications : chemin de fer, navire à vapeur,
automobile, avion, télécommunications.
L’agriculture est aussi touchée par l’industrialisation (machine agricoles, engrais…)
Ainsi que le tertiaire (cf télécommunications, machine à écrire, puis débuts de l’informatique) et la vie
quotidienne (voir III)
Voir fiche chronologique. Distinguer les deux révolutions industrielles Charbon machine à vapeur / électricité
pétrole moteur à explosion
b) l’époque de la révolution industrielle voit s’affirmer la puissance du capitalisme. C’est une économie de
marché (libre échange, libre concurrence) fondé sur la propriété privée des moyens de production et la
recherche du profit. Il s’agit à l’époque d’un capitalisme libéral (l’Etat n’intervient pas). Les acteurs de ce
système économique sont les grandes entreprises (notamment industrielles) et les banques. Les entreprises
deviennent des sociétés par actions, pour réunir des capitaux importants.
3) De nouveaux groupes sociaux et de nouvelles formes de travail
Ces transformations de l’économie provoquent des transformations de la société et des conditions du
travail.
a) De nouvelles catégories sociales s’affirment : la bourgeoisie (les propriétaire des capitaux et des
moyens de production), les ouvriers (travailleurs salariés de l’industrie), et les classes moyennes, très
diverses (employées de bureau, ingénieurs, fonctionnaires, professions libérales, commerçants…)
Les salariés sont de plus en plus nombreux dans la population active et l’évolution des secteurs
d’activité montre la croissance du secteur industriel puis celle du tertiaire (voir document).
b) le cadre du travail et l’organisation du travail se transforment. Dans l’industrie les grandes
usines mécanisées peuvent rassembler des milliers d’ouvriers, et pour la plupart d’entre eux le travail est
pénible et répétitif ; des nouvelles formes d’organisation du travail sont mises en œuvre au début du
20ème siècle et surtout à partir de l’entre deux guerre (taylorisme, travail a la chaîne) permettent aux patrons
d’accroître la productivité et provoque la croissance du nombre des ouvriers spécialisés (OS) au détriment
des ouvriers qualifiés.
c) Les travailleurs s’organisent en syndicats pour défendre leurs droits. La grève est une de leur forme
d’action, ainsi que les manifestation (par exemple le 1er mai). Ils revendiquent une améliorations de leurs
conditions de travail, des salaires plus élevés, une réduction du temps de travail.
Les femmes travaillent dans l’agriculture, dans les usines, dans les emplois tertiaires (grands magasins,
bureaux…) mais les idées traditionnelles fait considérer que travail féminin est néfaste, pas salaire identique
aux hommes, qu’elles sont seules responsables des taches domestiques. Cela a été un long combat pour les
femmes d’accéder aux mêmes emplois que les hommes et d’acquérir des droits égaux (droits politiques,
droits dans la famille).
III - Des populations plus urbanisées, plus mobiles, et dont les modes de vie changent
1) Urbanisation et croissance urbaine (livre p.116 A)
a) Avec des rythmes inégaux selon les pays, les citadins tendent à former la majorité de la
population, car ce sont les villes qui offrent de nouvelles opportunités, notamment du travail et elles sont
au cœur des réseaux de communication (constructions de gares). Au contraire exode rural car moins de
possibilité de travail dans les campagnes
b) Les villes connaissent une croissance démographique, mais aussi spatiale, entourées de faubourgs et
de banlieues. Londres, Paris, Berlin sont les principales villes européennes.
c) Ces villes qui se développent très rapidement sont confrontées à de nombreuses difficultés
(surpeuplement, taudis, saleté…) mais peu à peu elles se modernisent : constructions d’immeubles,
d’édifices publics, ouverture de boulevards, réseau de transports en commun, réseaux d’égouts. Les villes
sont le lieu d’une vie culturelle et artistique animée (salles de spectacle, cinéma au 20ème siècle, cas…)
2) La transformation des modes de vie (livre cours p.116 et 120)
a) Les révolutions industrielles et les progrès techniques bouleversent les modes de vie des populations. Les
populations accèdent à la consommation de nouveaux produits, vivent plus confortablement (eau
courante, électricité), se placent plus facilement (chemins de fer, bicyclettes, automobiles…). Les
loisirs, les communications, la culture se transforment avec l’essor de la presse imprimée et illustrée,
puis de la radio, avec le cinéma, les spectacles et la pratique sportive, la musique enregistrée, le téléphone.
Bien entendu il y a de fortes inégalités (classes populaires classes moyennes, campagnes villes)
b) Peu à peu les gouvernements doivent promulguer les premières lois sociales. premiers congés pas
(France 1936). Des mesure de protection sociale tat providence, welfare state) sont mises en place au
lendemain de la seconde guerre mondiale et après l’exrience de la grave crise économique de 1929 pour
garantir une certaine sécurité face aux accidents de la vie (maladie, chômage).
3) Les migrations (p.114 B)
a) émigration : au cours du 19ème siècle, les européens partent nombreux vers les « pays neufs » surtout
l’Amérique (nord et sud) et un peu vers les colonies (Australie…). Italiens, Irlandais, Européens de l’est
surtout participent à ces grandes migrations transocéaniques.
b) migrations à l’intérieur de l’Europe : Les besoins de la nouvelle économie industrielle européenne
favorise les migrations vers les centres économiques les plus actifs. Jusqu’en 1939 seule la France est un
pays d’immigration (immigration des Italiens, Polonais, Belges, notamment pour l’industrie, les mines). A
partir des années 1950 les migrations s’accroissent à l’intérieur de l’Europe, elles vont plutôt de l’Europe du
sud (Espagne, Portugal, Italie) vers les pays de l’Europe du nord et de l’ouest (industrie automobile par
exemple emploie de nombreux immigrés).
c) les migrations internationales vers l’Europe : Enfin à partir des années 1960 et 1970, se
développent des immigrations d’autres continents vers l’Europe (Turquie, Maghreb, Afrique subsaharienne).
Depuis les années 1990, ces migrations se diversifient et se mondialisent bien davantage, voir le cours de
Géographie.
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