Les auteurs clés (partie II)

Les auteurs clés (partie II) : les sociologues
Complétez l’avant-dernière colonne du tableau ci-dessous à l’aide des noms suivants :
Emile Durkheim, Henri Mendras, Max Weber, Raymond Boudon, Karl Marx, Alexis de Tocqueville,
Pierre Bourdieu, Louis Chauvel, Camille Peugny.
Objets d’étude
Quelles idées ai-je développées ?
Qui suis-je ?
Quand ai-je
écrit ?
Les fondements
de la sociologie
On me considère comme l’un des « pères
fondateurs » de la sociologie. Mes analyses
sont basées sur le holisme méthodologique.
Je considère la société comme un "tout"
supérieur à la somme des "parties" (= les
individus). J’étudie les faits sociaux (ensemble
des manières d’agir, de penser et de sentir
extérieures à l’individu et qui s’imposent à
lui). Selon moi, la division du travail s’est
développée dans les sociétés modernes, ce
qui a transformé le lien social entre les
individus : la solidarité mécanique cède la
place à la solidarité organique.
Emile Durkheim
(1858-1917)
19ème siècle
On me considère aussi comme l’un des
« pères fondateurs » de la sociologie. C’est
l’individualisme méthodologique qui est le
fondement de mes analyses. Je m’intéresse
aux actions des individus, en particulier à
leurs actions sociales (celles qui sont tournées
vers autrui). Je définis 4 idéaux-types de
l’action sociale : traditionnelle, affective,
rationnelle en valeur et rationnelle en finalité.
Ainsi, des motifs différents guident les actions
des individus, ce qui permet de comprendre
la société et ses évolutions. Selon moi, les
groupes sociaux sont hiérarchisés en fonction
de plusieurs critères : la richesse, le prestige
et le pouvoir. C’est pourquoi il faut distinguer
les classes, les groupes de statut et les partis.
Max Weber
(1864-1920)
Groupes
sociaux et
inégalités
Une classe sociale se définit en deux temps :
1°) des individus avec des caractéristiques et
des intérêts communs forment une classe en
soi, 2°) ces individus s’unissent, prennent
conscience de leurs intérêts et de leur
adversaire communs, et développent une
conscience de classe, ils forment alors une
classe pour soi. La société est divisée en 2
classes sociales antagoniques : la bourgeoisie
dominante, et le prolétariat dominé.
Karl Marx
(1818-1883)
19ème siècle

Groupes
sociaux et
inégalités
Je suis parti en Amérique où j’ai étudié la
démocratie. J’y ai observé l’égalisation des
conditions dans une société où la mobilité
sociale existe, et l’essor d’une "multitude
innombrable d’hommes presque pareils".
Alexis de
Tocqueville
(1805-1859)
19ème siècle
Durant les Trente glorieuses, j’observe l’essor
d’une constellation centrale (classe moyenne)
et schématise la société en forme de toupie.
Henri Mendras
(1927-2003)
20ème siècle
Les classes moyennes, plurielles, sont à la
"dérive" : j’analyse leurs difficultés et la fin
d’une ère dorée (les Trente glorieuses).
Louis Chauvel
(né en 1967)
21ème siècle
Mobilité sociale
et reproduction
sociale
Les individus héritent d’une dotation inégale
en capital économique, culturel et social. La
transmission de ce capital et de l’habitus de
classe favorise la réussite scolaire et sociale
des jeunes issus de la classe dominante alors
que les membres des classes populaires
dominées ont moins de chances d’accéder à
des positions sociales valorisées et
valorisantes. La reproduction sociale est forte.
Pierre Bourdieu
(1930-2002)
20ème siècle
Le calcul coûts/avantages effectué par les
familles qui décident de l’avenir de leurs
enfants incite les plus favorisées à choisir des
études longues (avantages jugés importants,
et coûts jugés faibles), tandis que les moins
favorisées préfèrent des études courtes
(coûts sur-estimés et avantages sous-
estimés). Les inégalités perdurent.
Raymond Boudon
(1934-2013)
J’analyse la dégradation des perspectives de
mobilité sociale, même pour les diplômés, et
la montée du sentiment de déclassement.
Camille Peugny
(né en 1981)
21ème siècle
Travail, lien
social et
exclusion
Dans les communautés, les individus sont en
étroite relation et l’identité de chacun se fond
dans l’identité du groupe. Dans les sociétés,
les individus sont singuliers et indépendants.
Georg Simmel
(1858-1918)
19ème siècle
J’analyse l’effritement de la société salariale
et le processus de désaffiliation qui
l’accompagne et conduit à l’isolement social.
Robert Castel
(1933-2013)
20ème siècle
J’étudie la pauvreté et la précarité. Selon moi,
la désaffiliation et l’exclusion, stigmatisantes,
conduisent à la disqualification sociale.
Serge Paugam
(né en 1960)
Stigmatisation
et déviance
La déviance naît de la transgression de la
norme, et de l’étiquetage, de la stigmatisation
de celui qui est porteur d’un handicap ou
d’une différence. La puissance du contrôle
social (formel et informel) peut enfermer les
individus dans une carrière de déviant.
Erving Goffman
(1922-1982)
Howard Becker
(né en 1928)
20ème siècle