Comparaison entre la caséine du lait de vache et celle du lait de

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Comparaison entre la caséine du
lait de vache et celle du lait de
chèvre
Par : Sarah Gilbert, Sarah Lamontagne et Simon
Gosselin
Résumé: Comparaison entre la caséine du lait de vache et celle du lait de chèvre Gilbert.S,
Lamontagne.S, Gosselin.S. 2013. Rapport interne. Sciences de la nature, Cégep StFélicien. Les caséines du lait de vache et celles du lait de chèvre ont été comparées suite à
leur extraction, à leur hydrolyse et à leur chromatographie sur papier. Comme les
hypothèses prévoyaient, l’extraction des caséines fut possible et le lait de vache contient
plus de caséines que le lait de chèvre bien qu’ils aient les mêmes acides aminés.
Abstract: Comparison of casein in cow's milk and goat's milk ,Gilbert.S, Lamontagne.S,
Gosselin.S. 2013. Internal repport. Sciences, Cégep St-Félicien. The casein in cow’s milk
and goat’s milk were comparated after their extraction, their hydrolysis and their paper
chromatography. As the assumptions provided, the casein’s extraction was possible and
the cow’s milk contains more caseins than goat’s milk although they have the same amino
acids.
Mots clés: chimie, biologie, lait, caséine
Les protéines constituent le principal matériau de construction des cellules1. Il est donc
important d’en avoir un apport adéquat dans notre alimentation, ce que le lait permet
puisqu’il en est une excellente source. En effet, les caséines qui composent 80% de ses
protéines2 (dans le cas du lait de vache) possèdent tous les acides aminés essentiels à
l’homme. L’expérimentation qui suit comparera celles que l’on retrouve dans le lait de vache
et celles qu’on retrouve dans le lait de chèvre.
Les hypothèses:
1. Il est possible d’extraire les caséines pures d’un lait de vache et de chèvre
expérimentalement en laboratoire.
2. Le lait de chèvre est moins protéique que le lait de vache.
3. Les caséines du lait de vache et du lait de chèvre contiennent les mêmes acides
aminés.
Théorie
La caséine est l’une des protéines que l’on retrouve en plus grande quantité dans le lait. Il
existe plusieurs types de caséines, soit α1, α2, β et K (ou kappa)3, qui précipitent au même
pH4. Pour ce faire, on doit amener le lait au point isoélectrique de la protéine. Ce dernier
1
2
3
4
CAMPBELL, Neil A. et Jane B. REECE (2007). Biologie, Canada, ERPI, 1334 pages. (3 e édition)
http://www.guide-proteines.org/proteines/caseine-proteine-lait/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cas%C3%A9ine
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lait_de_vache
Comparaison entre la caséine du lait de vache et celle du lait de chèvre
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correspond en fait au pH où celle-ci est la moins soluble, ce qui permet sa précipitation. Les
protéines sont composées de plusieurs d’acides aminés qui déterminent leur structure et leur
fonction. Comme il n’y a que 20 acides aminés, leur disposition est très importante. Ils sont
construits selon la même base azotée, donc ils ne se différencient que par leur partie ‘’R’’ qui
peut être polaire ou non polaire5 (fig.2). Ces derniers sont tous reliés entre eux par des
liaisons peptidiques. Afin de comparer la composition en acides aminés des deux caséines, il
faudra effectuer l’hydrolyse de celles-ci, soit
briser les liens qui unissent les acides aminés,
afin de faire une chromatographie sur papier.
Ce procédé physique consiste à séparer
diverses espèces chimiques6. Pour ce faire, les
caséines seront solubilisées et mise en contact
avec une phase mobile (solvant de n-propanol
et d’hydroxyde d’ammonium) qui entraînera
les
constituants
le
long
d’une
phase
Figure 2: Structure de base d'un acide aminé
stationnaire (papier). Comme chaque espèce
se déplace à une vitesse différente dépendamment de ses affinités avec les deux
phases utilisées, les acides aminés pourront donc être séparés et identifiés 7, à l’aide de
solutions témoins d’acides aminés. Ainsi, il sera possible de comparer les caséines quant à
leur composition en acides aminés et leur valeur protéique, puisque la quantité de caséine
extraite sera pesée pour chaque lait.
Matériel* et méthodes
1. Extraction
2. Mise en solution et chromatographie sur papier vérifiant la pureté des caséines
3. Hydrolysats
4. Chromatographie sur papier vérifiant la composition en acides aminés des caséines
5. Isolation de deux acides aminés contenus dans les hydrolysats (alanine, acide
glutamique)
1- L’extraction des caséines s’est faite par coprécipitation. Le lait (100ml) a donc été
amené à une température de 40°C à l’aide d’une plaque chauffante, puis acidifié avec
de l’acide acétique jusqu’à l’obtention d’un précipité. Celui-ci a alors été broyé avec
un pilon dans un mortier, mélangé à de l’acétone et filtré avec un petit Büchner. Le
résidu obtenu fut de nouveau lavé et broyé dans le mortier, mais cette fois-ci avec
des portions d’éther anhydre. Pour finir, un dernier lavage a été effectué avec de
l’acétone et le mélange filtré sous-vide avec le Büchner. Le résidu fut alors laissé
sécher sur le papier filtre et récolté dans un contenant fermé hermétiquement.
(Cette méthode fut appliquée avec 100ml de lait de vache et 100 ml de lait
de chèvre).
2. Avec les caséines extraites, on a fait 2 solutions distinctes en les solubilisant avec du
NaOH. Une portion de caséines pures (disponible en laboratoire) fut également mise
en solution dans du NaOH. Une solution de gélatine a également été faite à des fins
de comparaison, en mélangeant la protéine pure à de l’eau distillée. Ces solutions
5
6
7
http://www.futura-sciences.com/fr/definition/t/biologie-4/d/acide-amine_8/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chromatographie
Idem
Comparaison entre la caséine du lait de vache et celle du lait de chèvre
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furent utilisées pour faire une première chromatographie, qui permettrait de s’assurer
de la pureté des caséines extraites (protocole de la chromatographie en annexe).
3- Afin de vérifier la composition en acides aminés de nos caséines et encore une fois de
définir son degré de pureté, on a fait des hydrolysats. On a donc pesé 2g des
caséines pures et on l’a inséré dans un erlenmeyer à joint rodé de 250 ml. On y a
ajouté 100 ml d’HCl 20% et un agitateur magnétique, puis on l’a installé sur un statif.
Un réfrigérant fut installé au-dessus de l’erlenmeyer avec des pinces et on y a fait
circuler de l’eau froide. Le montage a alors été posé sur une plaque agitatrice et on a
chauffé pendant environ 1h30. On a arrêté le chauffage sans enlever le réfrigérant ni
la circulation d’eau. (Le réfrigérant contenait les vapeurs toxiques d’HCl transformées
en liquide d’HCl.) La plaque chauffante a alors été remplacée par un bac de glace et
on a laissé refroidir l’erlenmeyer jusqu’à température pièce afin qu’il n’y ait plus de
vapeurs toxiques. Le montage a alors été défait et le réfrigérant déconnecté.
L’erlenmeyer a été placé sous la hotte où on a ajouté au mélange ½ cuillère à thé de
carbone à décoloration. Le tout a été brassé et filtré avec un entonnoir et un papier
filtre. Le liquide ainsi récupéré était l’hydrolysat des caséines pures. On a procédé de
la même façon pour les caséines de vache et de chèvre extraites mais en prenant 1g
des caséines et 50 ml d’HCl.
4- Pour procéder aux deuxièmes chromatographies permettant la séparation des acides
aminés, on a dû mettre en solution les 4 acides aminés qui étaient disponibles en
laboratoire soit l’alanine, la proline, l’acide glutamique et l’acide aspartique (recettes
en annexe). Ceux-ci devaient nous servir de témoins afin de déterminer leur
présence ou leur absence dans nos protéines. Avec ces solutions témoins et nos
hydrolysats, on a fait trois chromatographies comportant chacune les quatre témoins
d’acides aminés et un des hydrolysats (protocole de la chromatographie en annexe).
5- Comme il restait du temps à l’expérimentation, on a tenté d’isoler un des acides
aminés dont on avait découvert la présence dans les caséines. On a d’abord fait
précipiter l’alanine en ajoutant une solution de NaOH 10% à l’hydrolysat de chaque
caséine jusqu’à l’obtention d’un pH de 6,3 (point isoélectrique de l’alanine). Le pH
était lu avec un pH-mètre et la solution reposait avec un agitateur magnétique dans
un bécher de pyrex sur une plaque agitatrice. Une fois le pH atteint, on a laissé
reposer la solution pendant 1 semaine, on l’a filtrée avec un Büchner et on a recueilli
le précipité sur un papier filtre qu’on a pesé et avec lequel on a fait des solutions
(recettes en annexe). On a alors procédé à une nouvelle chromatographie avec ces
solutions et les mêmes quatre témoins d’acides aminés utilisés précédemment (voir
le protocole en annexe). Ces mêmes manipulations furent appliquées afin d’isoler
l’acide glutamique. Toutefois, le pH atteint était de 3,3 et on a dû acidifier nos
hydrolysats avec une solution d’acide chlorhydrique à 10%.
Résultats et discussion
Voici les résultats obtenus sous forme de photos qui ont été prises au cours de
l’expérimentation.
Comparaison entre la caséine du lait de vache et celle du lait de chèvre
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On peut observer (fig.4) les caséines Fig. 4 : Photo des caséines extraites
extraites du lait de chèvre sur la gauche et
celle du lait de vache sur la droite. Pour les
caséines du lait de chèvre, il s’agit d’une
poudre de grains beaucoup moins fins que
celles du lait de vache. Cela est causé par
les caillots formés par le lait de chèvre qui,
lors du rinçage, ont formé un mélange qui
ressemblait à une sorte de pâte molle. En
séchant, le précité était donc plus épais ce
qui lui a donné cette texture particulière.
Notre première hypothèse est confirmée.
On remarque (fig.5) qu’il y a environ deux Fig 5: Tableau de la masse des caséines
fois plus de caséines de vache que celles de extraites pour 100 ml de lait
chèvre pour la même quantité de lait (100
mL). Cette différence aurait dû, en théorie,
g
être moins grande, soit un écart d’environ Caséine
20%. On explique ceci par la difficulté à
manipuler sans perte les protéines sous
forme de poudre. En effet, plusieurs de nos Vache
4,2099±0,0002
instruments créaient de l’électricité statique
ce qui la repoussait. On peut tout de même,
avec les résultats recueillis, considérer que
la quantité de caséines présente dans le lait Chèvre
2,3804±0,0002
de vache est supérieure à celle que l’on
retrouve dans le lait de chèvre puisque
l’écart entre les deux est très grand, soit
près de 50%. En effet, les pertes n’étaient
pas assez importantes pour venir renverser
l’écart, soit l’obtention de plus de caséines
de chèvre que celles de vaches. L’hypothèse
2 est donc confirmée.
Fig. 6 : Les résultats de la
Sur chacun des papiers à chromatographie,
chromatographie sur papier (annexe 4)
on retrouve les mêmes témoins d’acides
aminés en solutions (alanine, proline, acide
glutamique, acide aspartique). Ceux-ci
serviront à identifier les acides aminés
présents dans chaque hydrolysat de
caséines. Chaque hydrolysat des caséines
extraites et celui de la caséine pure en
laboratoire sont situés sur un papier
différent. Sur la figure 6, ils constituent la
deuxième colonne de chaque papier dans
l’ordre suivant : chèvre, vache et pure.
Qualitativement, on voit que des taches
dans les hydrolysats ont migré à la même
hauteur que les témoins ce qui a permis
l’identification des 4 acides aminés dans les
deux caséines. Ceci vient alors confirmer la
troisième hypothèse, comme quoi ils
comporteraient les mêmes acides aminés.
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La chromatographie permettant de vérifier
la pureté des caséines n’a pas été très
concluante. En effet, la figure 7 démontre
que les protéines (gélatine, caséines
pures, caséines de chèvre et caséines de
vache) n’ont pas migré. Ceci peut
s’expliquer par le fait que les protéines
étaient peut-être trop imposantes. Leur
grosseur les a donc empêchées d’être
entraîné par le solvant. Ainsi, il n’a pas
été
possible de déterminer si nos
caséines extraites étaient vraiment pures.
Pour cela, il aurait fallu qu’elles migrent à
des distances différentes ce qui aurait
permis la séparation des protéines
contenues dans nos protéines extraites.
Comme
il
restait
du
temps
à
l’expérimentation, on a tenté d’isoler un
des acides aminés contenus dans nos
caséines. On a pu constater (fig.8) une
faible quantité de précipité obtenue.
Fig. 7 : Photo de la chromatographie des
caséines non hydrolysées et de la gélatine
Le tableau ci-contre (fig. 9) permet de
quantifier à l’aide de chiffres assez précis
la masse du précipité obtenu. Il est
également possible de remarquer que
pour chaque acide aminé précipité, des
masses similaires ont été recueillies dans
les diverses caséines. L’alanine semble
toutefois être en plus faible quantité dans
le lait de vache que dans les autres laits,
alors que l’acide glutamique semble être
en plus grande quantité dans ce lait que
dans les autres.
Fig. 9 : Tableau des masses des précipités
recueillis
Précipité
g
Incertitudes
(Alanine)
Pure
0,1450 ±0,0002
Vache
0,0897 ±0,0002
Chèvre
0,1111 ±0,0002
Précipité
(Acide
g
Incertitudes
glutamique)
Pure
0,0703 ±0,0002
Vache
0,0909 ±0,0002
Chèvre
0,0739 ±0,0002
Fig. 10 : Photo de la chromatographie sur
papier des précipités recueilli
Sur l’image (fig. 10), on retrouve sur
chaque papier à chromatographie, (de la
gauche vers la droite), les dépôts de nos
solutions d’acides aminés isolés qui sont
non apparents et les témoins d’acides
aminés ; l’alanine, la proline, l’acide
glutamique et l’acide aspartique. Dans
cette autre chromatographie servant à
vérifier si on avait bien réussi à isoler les
acides aminés des hydrolysats, on voit
que les témoins sont bel et bien visibles,
mais que les solutions des précipités
d’acides aminés ne sont pas apparues. On
a donc conclu que l’isolation n’avait pas
été réussie ou que la quantité des
précipités obtenus n’était pas suffisante
pour que les taches soient observables sur
les papiers à chromatographie.
Fig. 8 : Photo d’un précipité d’hydrolysat à
un point isoélectrique quelconque
Comparaison entre la caséine du lait de vache et celle du lait de chèvre
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Critiques et suggestions
D'abord, pour la première partie de l’expérience, l’exactitude des résultats a été influencée
par des erreurs de manipulations. Entre autres, il y a eu beaucoup de pertes lors de
l’extraction des caséines ce qui a augmenté l’écart entre les deux quantités obtenues. De
plus, la couleur de la caséine du lait de chèvre a été altérée. Comme le lait de chèvre a été
plus difficile à faire cailler, on a utilisé plus d’acide ce qui a entrainé une décoloration de l’un
des instruments en caoutchouc. Également, les caséines étaient sous forme de poudre
difficile à manipuler. On aurait dû faire preuve d’une plus grande minutie de travail et utiliser
le minimum d’instruments afin de réduire la perte due à la quantité de caséines qui y
restaient collées. C’est donc principalement pour cette raison que l’écart entre les deux
masses des caséines est aussi grand. Malgré tout, l’extraction semble avoir été concluante,
puisque comme prévu le lait de vache contenait plus de caséines que le lait de chèvre, mais
les pertes ayant beaucoup influencé nos résultats, il est impossible de les certifier. Pour la
chromatographie, les résultats se sont avérés assez précis. On avait une très bonne
référence visuelle avec nos témoins pour s’assurer de la validité des résultats, mais deux
des acides aminés (acide glutamique et acide aspartique) migraient au même niveau. Il a
donc été plus difficile de les identifier dans les hydrolysats. Pour remédier à ce problème,
l’analyse par électrophorèse aurait pu être tentée, puisqu’il s’agit d’une autre méthode de
séparation d’espèces chimiques. De plus, elle aurait permis de révéler la pureté des caséines
extraites, ce qui n’a malheureusement pu être prouvé formellement, bien que les mêmes
taches fussent visibles dans les différents hydrolysats. Comme mentionné ci-haut, les
protéines étaient tout simplement trop grosses pour migrer avec la chromatographie. Quant
à l’isolation des acides aminés, l’augmentation considérable de température lors de l’ajout
du NaOH a pu influencer la lecture du pH-mètre, qui assure des lectures pour des liquides à
des températures en bas de 40 C. On constate qu’il aurait donc été préférable de mettre le
bécher contenant l’hydrolysat dans un bac de glace afin de maintenir une température
correcte.
Il serait donc intéressant de tenter une nouvelle séparation, mais cette fois-ci en utilisant la
méthode de l’électrophorèse dans le but de pouvoir démontrer la pureté de nos caséines
ainsi que de déterminer ses constituant.
Impacts et retombées reliés au projet
Le lait occupe une place en constante évolution sur le marché économique. Nombre de
produits alimentaires en sont dérivés et la société québécoise produit une grande quantité
de lait. L’expérience réalisée ouvre ainsi la porte à un nouvel horizon pour l’exploitation
laitière. Bien que le lait de vache demeure le principal des laits produits, le lait de chèvre a
un avenir prometteur devant lui puisqu’il possède les mêmes composants en acides aminés
que son compétiteur. Il ne faut pas oublier que ce lait aurait des vertus hypoallergéniques 8,
donc les gens qui ont une intolérance au lait de vache pourraient se tourner vers lui comme
substitut et se procurer, de ce fait, les mêmes acides aminés essentiels que l’on retrouve
dans le lait de vache. Puisqu’une chèvre occupe beaucoup moins d’espace qu’une vache et
qu’elle consomme moins de nourriture qu’une vache, la production laitière assurée par des
chèvres s’avère économique et procure de bons revenus. Cette exploitation est également
plus «verte» puisqu’elle nécessite moins de ressources. Dans un contexte où le
consommateur recherche une diversité de produits, la production de ces deux laits permet
de satisfaire cette exigence et est créatrice d’emplois. L’expérience a permis de vulgariser
des concepts et de démystifier certaines croyances populaires concernant le lait de chèvre.
8
http://www.news-medical.net/news/20110519/7854/French.aspx
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Les deux laits peuvent être placés sur le même piédestal quant à leur apport en acides
aminés ce qui offre une nouvelle vision à l’exploitation laitière.
Conclusion
Finalement, les caséines du lait de vache et du lait de chèvre ont pu être comparées grâce à
l’extraction expérimentale de celles-ci. La quantité de caséines obtenue dans le lait de vache
était supérieure à celle obtenue dans le lait de chèvre et des chromatographies sur papier
ont permis de révéler la présence de l’alanine, de la proline, de l’acide glutamique et de
l’acide aspartique dans les deux protéines. Bien qu’il y ait eu échec quant à l’évaluation de la
pureté des caséines extraites, elles semblaient tout de même assez pures puisque sur les
chromatographies, les mêmes taches étaient visibles, tant dans ces protéines que dans
celles pures. Ainsi, la première hypothèse peut-être partiellement confirmée tandis que les
deux autres le sont entièrement. Les résultats obtenus nous permettent donc de dire que les
caséines du lait de vache et de chèvre comportent les mêmes acides aminés, bien que le lait
de vache soit plus protéique que son compétiteur.
Médiagraphie

[1]

[7]

CAMPBELL, Neil A. et Jane B. REECE (2007). Biologie, Canada, ERPI, 1334 pages.
(3e édition)
[DR], FUTURA-SCIENCES, Acide aminé, (page consultée le 29 janvier 2013), [En
ligne], http://www.futura-sciences.com/fr/definition/t/biologie-4/d/acide-amine_8/
[2]

Le guide des protéines, caséine, protéine, lait, (page consulté le 22 avril 2013),
[En ligne], http://www.guide-proteines.org/proteines/caseine-proteine-lait/
[10]
CANAL UGR, Le lait de chèvre a des caractéristiques nutritionnelles bénéfiques
pour la santé humaine, (page consulté le 22 avril), [En ligne], http://www.newsmedical.net/news/20110519/7854/French.aspx

[6]

[3]

[4]

[5]

[8][9]


UNIVERSALIS, caséine, (page consultée le
http://www.universalis.fr/encyclopedie/caseine/
24
avril
2013),
[En
ligne],
WIKIPEDIA, Le lait, (page consultée le 22 avril 2013), [En ligne],
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lait
WIKIPEDIA, La caséine, (page consultée le 22 avril 2013), [En ligne],
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cas%C3%A9ine
WIKIPEDIA, Le lait de vache, (page consultée le 22 avril 2013), [En ligne],
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lait_de_vache
WIKIPEDIA. Chromatographie, (page consultée le 29 janvier 2013), [En ligne],
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chromatographie
GAUTHIER, Roger (1983). Chimie organique expérimentale, Québec, Lidec inc, 107
pages
Auteur inconnu(2011). Cahier de protocoles, santé animale, cégep de St-Félicien,
chimie organique 202-204-FE, 64 pages
Comparaison entre la caséine du lait de vache et celle du lait de chèvre
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ICONOGRAPHIE
# Fig. section titre : Photo personnelle.Lamontagne.S.2013. Cégep de St-Félicien.
Permission de reproduction.
# Fig. 2 : [DR], FUTURA-SCIENCES, Acide aminé, (page consultée le 29 janvier 2013), [En
ligne], http://www.futura-sciences.com/fr/definition/t/biologie-4/d/acide-amine_8/
# Fig. 3-4-6-7-8-10 : idem à fig. 1
# Fig. 5-9 : Tableaux réalisés sur Microsoft Excel. Lamontagne.S. 2013
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ANNEXE 1: Liste du matériel
Extraction
-Acétone (80 ml)
-Acide acétique glacial (0.7 ml)
-Échantillon de lait (100 ml)
-Éther anhydre (20 ml)
-Éther (15 ml)
-caséine pure (100 g)
-NaOH 5% (0.4 mg)
-Sulfate de sodium anhydre (10 g)
-Glace
-Agitateur magnétique
-Bain-marie
-Ballon à joint rodé de 250 ml
-Balance
-Bécher 400 ml
-Bouchon d’erlenmeyer (250 ml)
-3 Compte-gouttes
-Coton à fromage
-Cylindre gradué 100 ml
- Entonnoir
- 2 contenants avec bouchons
-2 Erlenmeyers 250 ml
-Évaporateur à vide
-Filtre Büchner (7 cm de diamètre)
-Fiole avec bouchon
-Mortier et pilon
-3 Papiers filtres (un de 5 cm)
-2 Papiers filtres Büchner
-Plaque chauffante et magnétique
-Pipette pasteur avec poire en caoutchouc
-Spatule
-Tige à agiter
Chromatographie sur papier
-HCl (200 ml)
-1 ½ cuillère à thé de carbone
-44 ml n-propanol
-20 ml d’ammonium
-300 mg de ninhydrine
-97 ml d’éthanol
-3ml d’acide acétique glacial
-1 ml alanine en solution
-1 ml acide aspartique en solution
-1 ml acide glutamique en solution
-1 ml proline en solution
-2 g de caséine pure
-1g de caséine de vache
-1 g de caséine de chèvre
-Agitateur magnétique
-6 béchers jetables neufs
-Bécher de glace
-Capillaire à point de fusion ou pipette Pasteur
-Chambre à chromatographie
-Cylindre gradué de 20 ml
-Entonnoir
-Erlenmeyer à joint rodé de 250 ml
-Erlenmeyer de 500 ml avec bouchon de liège
-Papier filtre
-Papier à chromatographie (rectangle 10x15.5)
-2 pinces
-Plaque agitatrice
-Réfrigérant
Mise en solution des acides aminés et des caséines
-1,32g acide aspartique
-1,48g acide glutamique
-0,9g alanine
-1,16g proline
-Eau distillée
-2 ml d’HCl concentré
- NaOH concentré
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Annexe 2
Chromatographie sur papier (protocole)
1- Préparer un rectangle de papier à chromatographie de 10 x 15,5 cm. Le tenir par les
bords et éviter de toucher le centre du papier avec vos doigts.
N.B. Il est préférable de travailler avec des gants à ce moment-ci.
2- À peu près à 1 cm du bord inférieur du papier, le plus étroit, marquer avec un crayon
à mine (pas de stylo à l’encre) deux petits traits de chaque côté, pour créer un point
de repère (ligne imaginaire) où seront appliqués les échantillons.
3- Noter l’ordre dans lequel vous disposerez vos échantillons sur le papier.
4- Appliquer les échantillons en touchant la solution avec l’extrémité de votre tube
capillaire puis toucher doucement le papier à chromatographie à l’endroit défini avec
la même extrémité du tube contenant l’échantillon. Essayer de faire la plus petite
tache possible.
N.B. Entraînez-vous préalablement sur un morceau de papier filtre; la tache ne doit
pas avoir un diamètre de plus de 1 à 2 mm.
5- Faire plus d’une application sur le même point (3 environ). Entre chaque application
laissez sécher.
6- Pour la migration des acides aminés dans le solvant, utiliser un erlenmeyer de 500
ml, le col de ce dernier servant à maintenir votre papier à chromatographie sous
forme de cylindre vertical durant la migration.
7- Aller sous la hotte et verser dans la fiole 16ml d’un mélange de n-propanol et
d’hydroxyde d’ammonium concentré (11 :5). Essuyer le col de votre fiole et la
boucher avec un bouchon de liège
8- Enrouler le papier à chromatographie sous forme de cylindre de façon à joindre les
deux bords les plus longs, la ligne des tâches étant vers le bas et sur la face interne.
9- Aligner correctement les bords et maintenir le cylindre avec du ruban adhésif placé
en haut à l’intérieur et dont une petite partie demeure libre.
10- En étant toujours sous la hotte, introduire le cylindre dans le col de la fiole et le
descendre jusqu’à ce que les taches soient justes au-dessus du niveau du solvant
(sur toute la circonférence du cylindre).
11- Boucher la fiole et laisser développer durant 2h.
12- Retirer le papier, marquer le front du solvant avec un crayon immédiatement et
laisser le solvant s’évaporer sous la hotte.
13- Installer le papier sur une plaque chauffante sous la hotte de façon verticale avec une
pince à éprouvette installée sur un statif. Ce dernier est tenu par des pinces et deux
autres statifs.
14- Vaporiser uniformément le papier avec la ninhydrinei au-dessus d’une plaque
chauffante. Laisser chauffer quelques minutes et faire une autre vaporisation ou plus
pour augmenter la coloration des taches.
15- Entourer les taches avec un crayon, indiquer leur couleur et prendre la distance « a »
et « b » pour déterminer le Rf de chacune des taches.
16- Faites l’identification des acides aminés qui correspondent à chacune des taches.
i
Pour faire 100 ml de la solution de ninhydrine : mettre 300 mg de ninhydrine dans 97 ml d’éthanol
#7-1-1 et 3 ml d’acide acétique glacial.
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Annexe 3
Les acides aminés utilisés :
 Acide aspartique : peser 1.32g ac. Aspartique #8-1-4, dissoudre avec un peu d’eau
et 1 mL HCl conc. Compléter à 100 mL avec l’eau distillée.
RÉCUPÉRATION : neutraliser à pH 7
 Acide glutamique : peser 1.48g acide glutamique #8-2-6. Dissoudre avec un peu
d’eau et 1 mL HCl conc. Compléter à 100 mL avec l’eau distillée.
RÉCUPÉRATION : neutraliser à pH 7
 Alanine : peser 0.9g acide glutamique #8-2-6 dans 100 mL eau distillée.
RÉCUPÉRATION : jeter à l’évier
 Glycine : peser 0.76g acide glutamique #9-2-6 dans 100 mL eau distillée.
RÉCUPÉRATION : jeter à l’évier
 Proline : peser 1.16g acide glutamique #10-4-3 dans 100 mL eau distillée.
RÉCUPÉRATION : jeter à l’évier
Comparaison entre la caséine du lait de vache et celle du lait de chèvre
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Annexe 4

Fig. 6 : Les résultats de la chromatographie sur papier
Proline
4 acides aminés
Hydrolysat
Alanine
Acide aspartique
Acide glutamique
*Même identification sur chaque papier

Fig. 10 : Photo de la chromatographie sur papier des précipités recueilli
Proline
Alanine
Acide glutamique
Acide aspartique
*Même identification sur chaque papier
Comparaison entre la caséine du lait de vache et celle du lait de chèvre
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