Lycée International Xavier TPE La transplantation cardiaque Siho Han/ Hongen Fu/ Ilgang Hong Année: 2012-2013 Professeur correcteur: M. Biagini 1 Résumé Nous avons travaillé pendant 6 mois sur le thème “bien-être et santé”, dans le cadre de nos TPE. Nous allons vous présenter la transplantation ou la greffe des organes, et en particulier la greffe cardiaque. La transplantation (ou greffe) est une intervention chirurgicale consistant à remplacer un organe malade par un organe sain provenant d'un donneur. Nous nous sommes beaucoup intéressés à ce sujet-là, car la transplantation des organes est une technique médicale plutôt nouvelle (deuxième partie du XXème siècle) et en plein développement en Corée du Sud. D’après nos recherches sur la greffe cardiaque, nous savons que la première intervention chirurgicale de type greffe a été réalisée il y a environ 40 ans. Dans ce contexte, nos recherches nous ont amené à nous poser la question suivante: Depuis la première greffe du cœur réalisé par le professeur Christian Barnard(en décembre 1967) au Cap d'Afrique du Sud. Comment la Science du XXIème siècle a-telle pu développer une alternative au don d'organe(cœur)? Quelles sont les conséquences à moyen et longterme pour les patients? Tout d’abord, commençons par l’histoire de la greffe cardiaque. La première greffe cardiaque a été réalisé en 1967 avec un succès mais en même temps, un échec: le patient a vécu seulement 18 jours. Cependant grâce au Professeur Barnard, la transplantation cardiaque a pu être développée. Ce projet s’est prolongé l’année suivante en Europe. En Corée, la première transplantation cardiaque est réalisée depuis la fin du siècle. Mais comme c’est une nouvelle technique, le taux de rejet est important ainsi que le taux de survie est très faible. Dans la première partie, nous verrons l’histoire et la fréquence de la transplantation cardiaque. Ensuite, nous allons aborder les principales causes de la greffe et le procédé de l’opération. Certains ont une cause congénitale, c’est-à-dire, dès leur naissance. Aujourd’hui, l’incidence des maladies cardiaques augmente de plus en plus, principalement due à une diabète ou l’espérance de vie plus longue. Parmi les types de greffes, l’allogreffe est utilisée pour le cœur, dont le donneur et le receveur appartiennent à la même espèce. Pour l’allogreffe, il faut d’abord être inscrit sur une liste d’attente, mais l’ordre peut varier en fonction des vérifications comme la densité ou le type sanguin. Tous les humains comportent un système immunitaire qui lui protège des cellules étrangères. Pourtant, la réaction de ce système provoque le rejet de greffe qui est un des principaux problèmes lors d une transplantation cardiaque. Dans ce cas, on parle de l incompatibilité des CMH (Complexe Majeur d Histocompatibilité) ou des systèmes du groupe sanguin du receveur et du donneur d organe. Pour traiter les patients atteints du rejet de greffe, les immunosuppresseurs sont indispensables. Ces médicaments vont inhiber les lymphocytes T et B qui sont 2 responsables aux réactions immunitaires contre l organe greffé. L immunnosuppresseur se répartit en 2 goupes: spécifiques ou non spécifiques. Différents des immunosuppersseurs spécifiques, les immunosuppresseurs non spécifiques vont limiter l activité du système immunitaire quelque soit l agent pathogène. Que peut-on faire contre les rejets opératoires? Premièrement nous proposons un cœur artificiel. On utilise des matières flexibles comme la silicone. La théorie existait depuis longtemps mais c’était impossible dans la réalité pendant très longtemps. Le cœur artificiel est avantageux mais en même temps il y a des problèmes envisagés. Ensuite, nous proposons les cellules souches. Elles sont capables de se multiplier en se divisant. C’est une technique très récente, que nous allons aborder. Le problème des transplantations est entrain d’être résolu: avec le développement de la nouvelle technologie. Mais pour que la transplantation devienne une opération avec un succès complet, il faudra encore attendre quelque temps. 3 SOMMAIRE Introduction(p.5) I. Histoire de la transplantation cardiaque(p.6) Ⅱ. Du diagnostic à la transplantation(p.7-9) -Diagnostic menant au protocole opératoire -Les différents types de greffe -Protocole opératoire de l’allogreffe cardiaque Ⅲ. Les risques post-opératoires(p.10-11) -Les différents formes de rejets et nos réactions immunitaires -Les traitements IV. Nos solutions(p.11-12) -Le cœur artificiel -Les cellules souches V. Conclusion(p.12) VI. Bibliographie(p.13-14) VI. Les annexes(p.15~21) 4 Introduction Aujourd’hui, la transplantation cardiaque est une technologie médicale en voie de développement. La transplantation cardiaque peut soigner la plupart des patients qui souffrent des maladies cardiaques dont la fréquence est croissante. Avant de parler de la transplantation d’organe, nous allons vous introduire le fonctionnement du coeur. Le fonctionnement du cœur - physiologie cardiaque(voir l’annexe I-①,② p.18) La contraction (systole) et le relâchement musculaire cardiaque (diastole) permettent au sang de circuler dans notre corps (60-80 pulsations par minute). Le sang circule dans une direction unique. De chaque côté (cœur gauche / cœur droit), il y a un ventricule et une oreillette recouvertes par une paroi musculaire et une muqueuse. La partie gauche du cœur éjecte le sang oxygéné vers le corps par l’artère aorte à partir du ventricule gauche, lui-même rempli à partir de l’oreillette gauche (arrivée des veines pulmonaires). La partie droite reçoit le sang pauvre en oxygène qui est apporté par les veines caves (supérieure et inférieure) dans l’oreillette droite et l’envoie aux poumons par l’artère pulmonaire issue du ventricule droit. Entre les oreillettes et les ventricules se situent les valvules auriculoventriculaires (tricuspide à droite et mitrale à gauche) permettant le passage du sang dans un sens unique : de l’oreillette vers le ventricule. D’autres valvules (sigmoïdes) permettent un passage du sang des ventricules vers les artères : la valvule aortique à gauche, la valvule pulmonaire à droite. Suite à cette mise en contexte, notre problématique a été la suivante: Depuis la première greffe du cœur réalisé par le professeur Christiaan Barnard(en décembre 1967) au Cap d'Afrique du Sud. Comment la Science du XXIème siècle a-telle pu développer une alternative au don d'organe(cœur)? Quelles sont les conséquences à moyen et longterme pour les patients? Pour répondre à cette question nous suivrons le plan d’étude suivant: -D’abord, nous introduirons l’histoire de la première transplantation cardiaque au monde (surtout la France et la Corée), et parlerons de manière générale de la fréquence générale de la transplantation. -Ensuite, nous discuterons des causes motivant une intervention chirurgicale, et étudierons les étapes opératoires. -Dans le troisième temps, nous parlerons des traitements post-opératoires, en précisant les rejets et conséquences des rejets et les traitements curatifs (immuno-suppresseurs) permettant aux patients de survivre à leur transplantation. -Enfin, nous conclurons en proposant deux solutions, actuellement testée ou d’avenir: le coeur artificiel et l’utilisation des cellules souches. 5 I. Histoire de la transplantation cardiaque En 1967, la première greffe du coeur humain est réalisée en Afrique du Sud par le docteur Christian Barnard(voir l’annexe III. ①). Ce don de coeur provient d’une femme décédée dans un accident de la route, et à été transplanté à un homme. Ce fut un grand succès car cet homme a survécu pendant 18 jours. Mais, malheureusement le patient a fini par succomber à cause d’une infection nosocomiale(contractée par manque d’hygiène à l’hôpital). Durant nos recherches, nous nous sommes particulièrement attachés à découvrir l’histoire de la transplantation cardiaque en France et en Corée du Sud : - En 1968, le professeur Christian Cabrol (voir l’annexe III. ②) a réalisé la première transplantation cardiaque en Europe, en France grâce à l’aide précieuse des professeurs Gérard Giraudon et Maurice Mercadier, à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière, à Paris. Le patient était un homme âgé de 66ans qui a survécu pendant 53 heures. Cette opération a été réalisée en suivant le protocole mis en place par le Professeur Barnard. - En Corée du Sud, la première greffe cardiaque a été réalisé en 1992 par le docteur Song Myong Keun(voir l’annexe III.③). Il a implanté le coeur d’un homme en état de mort cérébrale à une femme de 48 ans atteint d’une myocardite. Aujourd’hui elle est encore vivante. Les greffes les plus fréquemment réalisées concernent le rein (en 2011 la greffe de rein représentait 60% du total des greffes dans le monde), suivie de la transplantation hépatique (foie). La greffe cardiaque se positionne au troisième rang, loin derrière les deux premières : environ 8% en 2011.(voir l’annexe III. ④) Le taux de la survie d’un patient greffé augmente tous les 4 ans. Entre 1985 et 1989, au cours de 240 mois, le taux de survie du patient est 30%. Mais entre 2005 et 2009, ce taux atteint les 70%. Cependant la transplantation n’est pas toujours un succès. Voici les six phases critiques de l’opération : - De 0 à 30 jours, le rejet du greffon est le plus fréquent, environ 41% des cas. - De 31 jours à 1 an, l’infection virale ou bactérienne mais hors de CMV1 . - De 1 à 5 ans, le rejet du greffon est la cause la plus importante de décès, environ 22% des cas. Certaines maladies liées aux médicaments immuno-suppresseurs apparaissent également. - Dès 5 ans et plus, les maladies causées par les traitements immuno-suppresseurs sont les plus importantes, et représentent le risque le plus important pour les patients. Le CMV est un virus responsable d'infections ne présentant aucun symptôme particulier. Son caractère pathogène survient surtout chez des patients dont les défenses immunitaires ont été affaiblies, tels ceux traités par immuno-suppresseurs ou atteints par le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine). 1 6 II. Du diagnostic à la transplantation Diagnostic menant au protocole opératoire Il y a plusieurs origines possibles de maladies cardiaques qui entraînent la transplantation cardiaque. D’abord, la cardiopathie congénitale (voir l’annexe IV.①) est une malformation du cœur à la naissance. Mais. la plupart du temps, cette maladie a une cause inconnue puisque ce n’est pas héréditaire. La communication inter-ventriculaire, la communication interauriculaire et la persistance du canal artériel sont les cas les plus courants lors d’une cardiopathie congénitale. L’insuffisance cardiaque Cette maladie peut être causée soit par la mal-formation soit par le mal-fonctionnement du coeur. Les cycles systole - diastole ralentissent, donc l’apport sanguin est faible dans les organes. Elle a plusieurs raisons : - D’abord, les cardiomyopathies au niveau du myocarde ; - Puis toutes les maladies au niveau des artères coronaires, dont la cardiopathie ischémique ; - On peut même être atteint d’une maladie coronaire ou de maladies en relation avec l’hypertension artérielle, qui évoluent alors jusqu’à atteindre les valvules cardiaques. L’étouffement et la fatigue sont les principales conséquences de cette maladie. L’athérosclérose (voir l’annexe IV. ②) Le rétrécissement des artères (diminution du diamètre) dû à l’accumulation de la graisse et du cholestérol (dépôt d’athérome) peut être à l’origine d’un arrêt cardiaque. Si les artères coronaires sont bloqués, Le patient ressent une vive une douleur au niveau de la poitrine, du bras et du cou dû au mauvais fonctionnement du cœur. L’athérosclérose a plusieurs origines telles que l’hypertension, le diabète, une cholestérolémie anormalement élevée ou le tabagisme. Cette accumulation de substance (triglycérides, cholestérols, calcium ou déchets cellulaires) entraîne la formation de plaques dans les organes, principalement dans les artères et bloque la circulation sanguine, pouvant également résulter en un infarctus. L’artérite des membres inférieurs (voir l’annexe IV. ③) L’artérite des membres inférieurs est une maladie qui entraîne une réduction du diamètre des artères des membres inférieurs (aorte abdominale, iliaque interne, fémorale, poplitée, tibiale et malléolaire) qui résulte en une réduction de l’apport sanguin dans les muscles des jambes, contraints de réduire leur métabolisme, réduisant la fréquence et la force des contractions. Cette maladie se retrouve souvent chez les personnes âgées, par l’accumulation de triglycérides ou de cholestérol dans les artères, ayant pour conséquence directe une distension et le thrombus. Le signe clinique de cette malade peut être 7 l'indolence, l’insensibilité, ou une certaine paralysie due au manque d’oxygénation musculaire. L’hypertension artérielle (voir l’annexe IV. ④ ) La pression artérielle est la force exercée par le sang contre les parois des artères. Dans le cas d’une hypertension, la force est beaucoup trop importante, cela résulte en un élargissement des ventricules, donc une insuffisance cardiaque. Elle est en lien direct avec l’âge, le sexe 2, une haute consommation de produits salés, le surpoids ou même le stress et la sédentarité. La cardiomyopathie(voir l’annexe IV. ⑤) C’est une maladie du niveau du myocarde, dont les principales conséquences sont l’étouffement et la douleur dans la poitrine. Elle a deux origines : - Intrinsèque, une atteinte primitive que l’on ne sait pas soigner ; - Extrinsèque, dont l’atteinte est extérieure au myocarde : - soit due directement à un dysfonctionnement cardiovasculaire, - soit systémique, telle qu’une maladie métabolique comme la diabète ou l’hyperthyroïdie - soit par accumulation de toxiques comme le tabac. On peut classifier cette maladie en différents types : - D’abord, la cardiomyopathie hypertrophique où une partie ou même tout entier du ventricule gauche s’épaissit ; - La cardiomyopathie dilatée entraîne un élargissement du cœur, son élasticité diminue. - Enfin, la cardiomyopathie restrictive est l’épaississement au niveau de la paroi. Les différents types de greffes Il existe plusieurs types de greffes, chacune présentant des avantages et inconvénients : - L’ autogreffe, dont le receveur est en même temps le donneur, non réalisable dans le cas de la greffe cardiaque ; - L’ isogreffe dont le donneur et le receveur sont jumeaux, difficilement réalisable, ou si le jumeau est en arrêt cérébral ; - La xénogreffe dont de donneur est une espèce différente, particulièrement délicate voir irréalisable dans le cas de la transplantation cardiaque ; - L’allogreffe, technique utilisée pour la transplantation cardiaque. L’allogreffe est la technique la plus utilisée aujourd’hui. Le donneur et le receveur appartiennent à la même espèce, mais ils sont deux individus bien différents. Parmi les allogreffes, soit on peut remplacer directement le cœur, soit on pratique l’abouchement des veines et des artères. Ce deuxième cas peut concerner un problème de circulation 2 jusqu’à l’âge de 50 ans, les hommes ont la tension supérieure aux femmes mais au delà, c’est le contraire 8 sanguine lorsque, par exemple, le cœur du donneur est relativement petit par rapport à celui du receveur. Cette technique est donc rarement utilisée. Protocole opératoire de l’allogreffe cardiaque Conditions préliminaires Tout d’abord, pour recevoir un don d’organe, il faut être inscrit sur liste d’attente. Il faut alors procéder à une analyse du sang, puis vérifier l’image échographique du coeur. Après avoir réalisé toutes ces vérifications, les patients sont inscrits au KONOS (KOrean Network for Organ Sharing, voir l’annexe IV. ⑥), suite à quoi le patient reçoit des traitements réguliers jusqu’à la transplantation. Opération chirurgicale Celle-ci se déroule comme d’autres opérations du cœur : le système cœur - poumon artificiel est mis en place pendant l’opération afin de réduire la détérioration des organes due au manque d’oxygène ou aux ischémies. Le bloc opératoire doit être préparé, de manière à présenter un environnement hypothermique, entre 28 et 32℃. Le chirurgien incise le sternum du receveur pour faire apparaître le cœur, puis l’extrait et l’équipe qui s’occupe du donneur le dépose dans le sérum physiologique aseptisé et dans la glace. L’environnement où le cœur doit être conservé est à température inférieure à -4℃. Le centre KONOS doit toujours rester en contact avec les deux équipes pour minimiser le temps d’opération : le cœur doit être réimplanté au maximum dans les 4 heures qui suivent le prélèvement. Les techniques de greffe Il y a deux techniques de greffe : la biatriale et la bicave : - La première technique est «biatriale» (décrite par Lower et Shumway, 1961) et consiste en la conservation de la paroi et en le retrait des autres tissus. On incise au dessus la valvule aortique et au niveau de l’artère pulmonaire, puis on relie les oreillettes, l’aorte et l’artère pulmonaire. Les complications dues à la réimplantation des veines ne sont pas directement traitées par cette technique. - La technique appelée «bicave» (décrite par Dreyfus, 1991), dont on incise l’aorte et l’aorte pulmonaire ainsi que les veines caves et les oreillettes. On incise l’oreillette droite du donneur au niveau de la veine cave supérieure et inférieure puis il y a l’abouchement avec celle du receveur. Cette technique préserve la contractilité artriale ou la compétence de la valvule tricuspide alors que c’est plus difficile mécaniquement à réaliser; on est plus exposé à être risqué d’avoir une maladie ischémique. 9 III. Les risques post-opératoires Les différentes formes de rejets et nos réactions immunitairese Étant une technologie médicale innovante, la transplantation est pourtant suivie d’un grande risque: le rejet de greffe qui est une réaction de notre système immunitaire contre les cellules présentant un CMH (Complexe Majeur d’Histocompatibilité) différent du notre (antigènes ou cellules d’un donneur). Ceci est entraîné par une incompatibilité des CMH du receveur et du donneur d’organe. Les CMH se situent à la surface des cellules et assurent ses présentations aux lymphocytes T. Situé sur le chromosome 6, les CMH sont spécifiques à chaque individu et cette propriété du polymorphisme permet aux lymphocytes T de reconnaître les pathogènes afin de les détruire. Les lymphocytes T différenciés jouent des rôles divers: les lymphocytes T cytotoxiques détruisent le pathogène, les lymphocytes T à mémoire gardent les informations antigéniques pour une réponse immunitaire plus efficace à l’avenir et les lymphocytes T auxiliaires sécrètent des cytokines pour catalyser la différenciation des lymphocytes B en plasmocytes et en lymphocytes B à mémoire. Les plasmocytes vont créer l’anticorps complémentaire à l’antigène et les lymphocytes B à mémoire conservent également les informations antigéniques. Autre que l’histocompabilité, le système du groupe sanguin ABO est aussi à considérer avant une transplantation (voir l’annexe V. ①). Par exemple, le rejet hyperaigu survient dans les heures qui suivent l’opération si le receveur porte à l’avance les anticorps contre les CMH ou selon le groupe sanguin. Dans ce cas, le traitement est impossible, seulement la prévention, c’est-à-dire le cross match qui s’agit de rechercher si le receveur d’organe possède des anticorps contre l’organe du donneur, est possible. Il existe 2 autres types de rejet: le rejet aigu et le rejet chronique. Le rejet aigu survient au bout du 4e jour après l’opération, mais pas dans le cas d’une isogreffe où le receveur et le donneur sont des vrais jumeaux, car ces jumeaux monozygotes possèdent le CMH identique. Ensuite, le rejet chronique survient au bout de quelques mois ou années après l’opération. L’organe transplantée perd progressivement sa fonction. Immunosuppresseur Pour limiter ces rejets de greffe, nous employons des médicaments immunosuppresseurs aux patients à dose diminuant au cours du temps. Comme son nom l’indique, l’immunosuppresseur inhibe nos réactions immunitaires contre l’organe greffé. Ce traitement est donc utilisé pour prolonger la survie de l’organe greffé en limitant l’activation des leucocytes qui comprennent les lymphocytes T et B. Comme immunosuppresseurs non spécifiques, nous pouvons citer: -Les corticostéroïdes (voir l’annexe V. ②). Ils sont les premiers immunosuppresseurs utilisés. -Les azathioprines (nom commercial: Imurel, voir l’annexe V. ③). Ils sont les immunosuppresseurs les plus utilisés, car ils diminuent la prolifération des lymphocytes T. -Les ciclosporines A (nom commercial: Sandimmun Neorel, voir l’annexe V. ④). Ils inhibent l’activité des lymphocytes T auxiliaires. Comme immunosuppresseurs spécifiques, nous pouvons citer: - Les anticorps monoclonaux (voir l’annexe V. ⑥) qui sont les immunosuppresseurs les plus récentes. Ils sont très sélectifs puisqu’ils ne peuvent reconnaître qu’un seul type d’épitope (une partie de l’antigène qui permet sa reconnaissance par l’anticorps). -Le SAL (Sérum Anti-Lymphocytaire, voir l’annexe V. ⑦). On dit qu’il est produit chez les animaux, car on injecte de l’antigène chez eux pour extraire le sang qui contient l’anticorps 10 complémentaire. Lorsque le sang est séparé en plasma et en globule dans un tube à essai, on retire le fibrinogène du plasma pour obtenir le sérum anti-lymphocytaire. IV. Nos solutions Nous proposons quelques solutions face aux dangers du rejet: D’abord, nous suggérons la transplantation du coeur artificiel(voir l’annexe VI. ①). Historiquement, cette “transplantation” a été réalisée avant la greffe du coeur humain par le professeur Christiaan Barnard. Mais ce “coeur” n’est pas une vraie transplantation compte tenu du fait que le coeur biologique défaillant était remplacé par une pompe coeurpoumon artificiel. En 1969, la première implantation d’un coeur entièrement artificiel est réalisée par le docteur Denton Cooley. Mais le patient est décédé. Le cœur artificiel est composé de polyuréthane segmenté ou silicone. On utilise ces matières car elles sont flexibles et suffisamment résistantes aux forces musculaires du battement cardiaque. La pulsation est entraînée par les pacemakers (voir lʼannexe VI.②). Pour conduire le sang au cœur artificiel, les artères et les veines sont recomposées grâce à un alliage spécial de plastiques inertes. Ces machines fonctionnent grâce à des batteries au lithium(voir l’annexe VI. ③). On peut dans certains cas ne reconstituer qu’une partie du cœur, par exemple le ventricule gauche artificiel du cœur. Aujourd’hui pour le docteur, ce qui importe le plus est que le rythme cardiaque soit stable jusqu’à la mort du patient, que la température et l’humidité soient constantes dans l’organisme receveur. Les avantages de ce choix sont les suivants : - D’abord, certains problèmes post-opératoire disparaissent. Par exemple une disparition les rejets après la transplantation, ainsi qu’une très forte diminution des traitements immuno-suppresseurs. - Finalement, le patient ne peut plus être atteint d’aucune autre maladie cardiaque comme la cardiomyopathie dilatée, ischémiques valvulaires, etc... Si le coeur n’est pas entièrement artificiel (ex: le ventricule gauche artificiel), on n’est atteint que rarement par les maladies cardiaques. Les inconvénients de ce choix sont les suivants : Mais aujourd’hui on utilise de moins en moins cette solution car d’abord, les patients qui ont subi cette opération doivent aller l’hôpital fréquemment, en général pour changer les piles des machines. Ensuite, parfois il existe une tendance aux saignements et hémorragies internes, ce qui peut entraîner de graves complications. Enfin, il y a un rejet très important des vaisseaux sanguins au niveau des poumons. De plus, le patient est soumis à une utilisation modérée car gênante des outils électroniques par exemple le téléphone portable, l’ordinateur, etc... qui peuvent changer la fréquence des pulsations du coeur par électromagnétisme, donc peuvent entraîner certains défauts du pacemaker. La cellule souche (voir l’annexe VI. ④) est caractérisée par sa capacité à se multiplier en se divisant à l’infini et de se différencier (voir l’annexe VI. ⑤). Elles se répartissent en 4 types : les cellules souches totipotentes ont la capacité de former tout un individu, les 11 cellules souches pluripotentes tous les organes, les cellules souches multipotentes un seul organe ou des parties de celui-ci et les cellules unipotentes une seule sorte de cellule. La formation d’un tissu différencié se déroule en 3 étapes: - D’abord, la mitose des cellules souches (prophase – métapahse – anaphase – télophase – interphase). - Ensuite, la différentiation des cellules déterminées, qui sont des cellules de transit. - Enfin, sa maturation : la division cellulaire est arrêtée et les cellules ne font que se différencier et maturer jusqu’à la formation des cellules matures avec du matériel nécessaire à leur fonction. Conclusion Les problèmes sont peu à peu en train d’être résolus. Par exemple en 2013, la Corée du Sud a réussi la première implantation d’un coeur artificiel. Le patient âgé de 75 ans souffrait alors d’une insuffisance cardiaque. La chirurgie s’est déroulée en août 2012. Au 10 janvier 2013, le patient est sorti de l’hôpital. Cette opération est tout à fait particulière car son coût était particulièrement faible: environ 103$ donc 77 euros. Ce n’est pas un coeur totalement artificiel car les médecins ont seulement implanté le DAV(dispositif d’assistance ventriculaire), qui est une pompe cardiaque. D’après ces articles, on peut très bien voir un développement technique médical. Donc dans le futur, peut-être arrivera-t-on à créer un coeur artificiel ne comportant aucun défaut majeur, libre de toute contrainte pour le patient. Mais, comme lors de chaque découverte scientifique, la greffe de la cellule souche a suscité des soucis: questions éthiques sur les limites et les possibilités des techniques médicales, questions philosophiques et juridiques sur le début de la vie et questions sociologiques sur les conséquences des techniques médicales modernes dans une société vieillissante. Donc, il faudra attendre quelques temps pour que ce traitement soit complet et devienne une des alternatives pour la transplantation dans l’avenir. 12 BIBLIOGRAPHIE Entretien(s): -JUNG, Gu Yong (chirurgien). 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Disponible sur Internet: <http://www.maladiesa-tiques.com/Transplantation.htm> 13 -Wikipedia http://www.wikipedia.org/ -Naver http://www.naver.com/ Article(s): -La transplantation cardiaque, qu’est-ce que c’est? “Le Figaro” http://sante.lefigaro.fr/sante/traitement/transplantation-cardiaque/quest-ce-que-cest Shéma(s): -La répartition du greffe en 2011 http://www.dondorganes.fr/004-quels-organes-greffe-t-on-a-quels-malades -La circulation sanguine http://jeanvilarsciences.free.fr/images/cinquieme/fonctionnement%20organisme/ 4circulation/circulation%20sanguine.jpg -La cardiopathie congénitale http://histoiresdecoeurs.forumactif.com/t4-transposition-des-gros-vaisseaux -L’athérosclérose http://www.ottawaheart.ca/french/maladie_du_coeur/coronaropathie.htm -L’insuffisance cardiaque http://www.doctorette.info/maladies-cardiovasculaires/cardiopathie-dilatee-etinsuffisance-cardiaque -L’artérite des membres inférieurs http://www.mon-corps-en-3d.fr/douleur-aux-mollets/ -L’hypertension artérielle http://www.nationwidechildrens.org/pulmonary-hypertension -Les deux techniques:bicave et biartrial http://www.adetec.eu/autres-affections-therapies.php -Le système immunitaire http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doscel/decouv/ximg/cellSpe/immu/organes.htm -Le cœur légendé http://www.formationambulancier.fr/1_cours/101_anatomie/1013_coeur/ 1013_images/coeur/coeur_interne_legendes.gif -La cardiomyopathie http://llarky.blogspot.kr/2009/11/dilated-cardiomyopathy.html 14 Sommaire des annexes I. La réalisation de la maquette du cœur II. comment fonctionne le cœur? III. Histoire de la transplantation cardiaque - Les personnes importantes dans l’histoire de la greffe cardiaque - La fréquence IV. Du diagnostic à la transplantation - Les types de maladies cardiaques - Les techniques de greffe V. Les risques post-opératoires - Les immunosuppresseurs VI. Nos solutions - Un cœur artificiel - Les cellules souches 15 I. La réalisation de la maquette ☝Dʼabord, on fabrique le cadre avec “Iso pink” On le divise en 2, puis on le recouvre par la pâte de résine. On creuse lʼintérieur, pour que ce soit vide. 16 Pour fabriquer la paroi, on la tient en mettant le Formex (formboard) au milieu. 17 II. Comment fonctionne le cœur? ② <La contraction et le relâchement musculaire cardiaque> ① <un cœur légendé> III. Histoire de la transplantation cardiaque ① <Prefesseur Barnard> ② <Professeur Cabrol> 18 ③ <Professeur Song> ④ <La répartition des greffes en Europe> IV. Du diagnostic à la transplantation ① <La cardiopathie congénitale> ③<lʼartérite des membres inférieurs> ④<LʼHypertension artérielle> 19 ⑤ <La cardiomyopathie> ②<Lʼathérosclérose> ⑥<Le centre KONOS> V. Les risques post-opératoires ① <Les groupes sanguins> ② <Le cortiscostéroïde> ③ <Lʼazathioprine> 20 ⑤ <SAL> ④ <Néorel cicllosporine A> ⑥ <Les immunosupresseurs anticorps monoclonaux> VI. Nos solutions ③ <Comment fonctionne un cœr artificiel?> ① <Un cœur artificiel> ④ <Les cellules souches> ② <Un pacemaker> ⑤ <La différenciation des cellules souches> 21