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Quelles sont les solutions?
L’obésité juvénile est un problème extrêmement complexe, dont
la solution nécessite collaboration et concertation. Les recherches
effectuées démontrent que le blâme ne revient à aucun secteur
particulier. Cependant, tous les secteurs de la société doivent
participer à la solution : la famille, l’école et la collectivité ont
toutes un rôle crucial à jouer pour assurer la réussite des stratégies
adoptées.
Les enfants savent avoir besoin d’une saine alimentation. Ils savent
aussi qu’ils devraient faire de l’activité physique. Toutefois, ils
semblent avoir de la difficulté à faire le lien entre ces deux notions.
Il est difficile pour eux de déterminer quand et dans quelle mesure
manger et bouger et comment faire de petits changements qui
auront un bienfait énorme sur leur santé, à court et à long terme.
L’organisme Annonceurs responsables en publicité pour enfants,
en consultation avec des spécialistes bien en vue du
domaine de l’obésité chez les enfants, indique trois
« fondements » sur lesquels il faut prendre appui pour entraîner un
changement positif dans la santé de nos enfants. Ce sont : l’activité
physique, une saine alimentation et la compétence médiatique.
Qu’est-ce que Vive les enfants?
Le groupe des Annonceurs responsables en publicité pour enfants
(AREPE) a collaboré avec des spécialistes pour monter et offrir
un programme national bilingue, axé sur les moyens d’aider
les enfants à « bien manger, bouger davantage et acquérir la
compétence médiatique ». S’aidant des ressources collectives mises
à leur disposition par un consortium sans but lucratif d’organismes
gouvernementaux, d’entreprises industrielles, d’agences de publicité,
de maisons de production, d’établissements d’enseignement, de
parents et d’organismes communautaires, l’AREPE a mis sur pied
une campagne de sensibilisation et de marketing social s’échelonnant
sur plusieurs années.
Le personnel de l’éducation a accès à une série de leçons qui s’articulent
autour de trois messages d’intérêt public produits par l’AREPE et
qui, s’harmonisant avec les programmes-cadres provinciaux, peuvent
être intégrées aux programmes d’études de la maternelle à la 8e année.
Il existe également, pour les parents et les collectivités, un programme
national bilingue parallèle au programme conçu pour les éducatrices
et éducateurs. Ce programme offre aux adultes des conseils, outils et
stratégies qui les aident à favoriser et soutenir un mode de vie sain et
actif dans leur famille et leur collectivité.
Ce matériel, qui a l’appui d’associations éducatives et parentales réputées,
dont la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants,
l’Association canadienne des directeurs d’école et la Fédération
canadienne des associations foyer-école, peut être téléchargé sans
frais du site Web de l’AREPE, accessible à www.cca-kids.ca.
Une équation toute simple
Bien que l’obésité juvénile n’ait rien de simple, il existe une
manière assez facile d’expliquer aux enfants l’importance de bien
équilibrer leur alimentation et leur activité physique. Si on leur
présente les aliments comme de l’« énergie qui entre » et l’activité
physique comme de l’« énergie qui sort », ils en viennent à voir
leur corps comme une bascule, qui doit monter et descendre de
façon équilibrée.
En observant les recommandations de Bien manger avec le Guide
alimentaire canadien et en apprenant ce qu’ils devraient manger,
en quelle quantité et à quelle fréquence, les enfants peuvent
commencer à faire de petits changements dans leur alimentation
qui auront une incidence sur leur santé, dans l’immédiat et dans
l’avenir. Santé Canada offre également le Guide d’activité physique
canadien pour les jeunes et le Guide d’activité physique canadien pour
les enfants, qui renferment des renseignements très utiles sur la
quantité, le type et la fréquence des mouvements requis pour
favoriser une saine croissance.
Traduction du
Guide alimentaire canadien
Bien manger avec le Guide alimentaire canadien a été traduit en dix
autres langues : arabe, chinois, coréen, espagnol, farsi (persan),
ourdou, pendjabi, russe, tagalog et tamoul.
Il en existe aussi une version à l’intention du personnel de
l’éducation, qu’on peut télécharger à partir de www.hc-sc.gc.ca/
fn-an/alt_formats/hpfb-dgpsa/pdf/pubs/res-educat-fra.pdf.
Celui-ci trouvera par ailleurs une édition des guides d’activité
physique canadiens pour les enfants et les jeunes à www.phac-
aspc.gc.ca/pau-uap/guideap/enfants_jeunes/ressource.
html#2.
Pourquoi la compétence médiatique?
Vous vous demandez peut-être ce que la compétence médiatique
a à voir avec l’embonpoint et l’obésité chez les jeunes. Nos
enfants vivent dans un milieu où les médias foisonnent, et ce
qu’ils voient dans les magazines, sur Internet, à la télévision
et au cinéma ne correspond pas toujours aux modes de vie les
plus sains. En apprenant à décortiquer la publicité et les autres
médias, ils découvrent le premier principe – qui est également le
plus important – de la compétence médiatique : tous les médias
sont une construction, une création d’un groupe de spécialistes
qui cible un groupe particulier, pour un motif particulier. Grâce
aux effets spéciaux, à l’aérographie et à d’autres perfectionnements
techniques, les apparences sont souvent trompeuses : ce qui paraît
être un jeune et beau corps ne l’est peut-être pas tant que ça en
réalité! Quand on considère en plus le temps que les jeunes passent
à se balader sur Internet, clavarder, parler au téléphone, jouer avec
des consoles de poche, regarder la télévision et écouter leurs airs
favoris sur leur baladeur, il n’est pas étonnant de constater qu’ils ne
font pas assez d’activité physique.
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