La nouvelle fonction d’aide-soignant
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l’infirmière (présence effective ou réponse à un appel) doit être précisée
dans l’AR.
a) L'avis du CNAI de 2001 exclut de confier ces tâches à des aides-
soignants à l'hôpital. En effet, les situations complexes de soins infirmiers
et les patients non stabilisés ne peuvent lui être confiés (points 3 et 4 de
l’avis), ce qui est le propre des patients hospitalisés. Les ML suivent ce
point de vue si la formation assurée à ces professionnels ne correspond
pas à celle du titre ASH (= assistant en soins hospitaliers), à présent
disparu.
b) En maisons de repos et de soins, la permanence infirmière doit être
réaffirmée et ne peut plus souffrir aucune exception, comme c’est à
présent le cas. En Maison de repos pour personnes âgées, une infirmière
doit être appelable à tout moment. L’infirmière doit assurer une
supervision quotidienne des patients.
c) A domicile, si l’infirmière délègue des soins de base, une supervision
s’impose. Cette supervision implique que l'infirmière visite le patient 1 fois
par semaine au moins et que 1 ETP infirmier ne peut avoir sous sa
supervision qu'au maximum 1 ETP aide soignant.
5. Outre le lieu d’exercice, l’état de santé de la personne conditionne la
délégation des AVJ: « La même toilette faite à un diabétique, à une
personne souffrant d’arthrose ou qui suit une chimiothérapie requiert des
compétences totalement différentes». Deux groupes peuvent être
distingués :
a) des patients dépendants n’ayant pas de problèmes de santé et/ou dont
les problèmes de santé sont stabilisés et ne nécessitent pas un suivi
médical ou infirmier rapproché ;
b) des patients nécessitant des soins infirmiers complexes ou dont l’état
de santé n’est pas stabilisé ou qui souffrent de pathologie nécessitant un
suivi infirmier ou médical (exemple diabète), ainsi que les patients
palliatifs ou grabataires (forfait C).
Les aides familiales, comme les soignants admis en Maisons de repos,
devraient être autorisés à réaliser des aides aux activités de la vie
journalière (aide à la mobilité, hygiène y compris l’aide à la toilette,
nutrition, encadrement dans l’accomplissement des actes quotidiens, …),
uniquement chez des patients n’ayant pas de problèmes de santé et ne
nécessitant pas un suivi médical ou infirmier (point a).
La préparation des médicaments selon la prescription médicale nécessite
un personnel compétent et ne pourrait pas leur être confiée. Aider la
personne à prendre des médicaments qui auraient été préparés dans un
pilulier par l’infirmière pourrait, par contre, être de leur ressort.
Les situations décrites au point 5b) doivent être nommément exclues par
l’AR.
6. les ML exigent que l’aide-soignant soit dûment formé pour les actes qui
lui sont confiés. Dès lors une formation complémentaire est une exigence