Etude multicentrique « la PVVIH et le pharmacien », sous l’égide de la SFLS
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pensent que l’amélioration de la prise en charge passe aussi par l’information et l’éducation
des patients, notamment par la mise en place de séances d’éducation thérapeutique.
Depuis, les formations universitaires sous forme d’EPU dispensées par les URPS, les
COREVIH ou la SFLS auprès de tous les pharmaciens et cliniciens ont été renforcées en y
abordant toutes les facettes de l’infection par le VIH et en ciblant particulièrement les
traitements antirétroviraux et ceux des hépatites, dont les avancées ont été considérables ces
dernières années. Beaucoup de pharmaciens pourraient s’engager au plus près de leurs
malades et développer les liens ville-hôpital indispensables à la prise en charge globale des
personnes vivant avec le VIH.
2/ La personne vivant avec le VIH (PVVIH) et le pharmacien
En 2016, Alain Guillermou a effectué sa thèse de pharmacie auprès des PVVIH se rendant
pour la dispensation de leur traitement ARV auprès de la pharmacie hospitalière de Rennes.
Les traitements simplifiés pourraient permettre d’aller plus facilement en ville, dans un
contexte de confidentialité accru. Cependant, il ne s’agira probablement pas de patients
séropositifs depuis plus de 20 ans qui souhaitent que la dispensation hospitalière perdure - eux
qui sont moins nombreux à informer leur pharmacien d’officine de leur dispensation
hospitalière d’antirétroviraux, lors de la dispensation des traitements de leurs plus nombreuses
comorbidités.
Les travaux menés par l’équipe ETP de Bordeaux prouvent que les rôles d’information, de
conseil et d’écoute sont attendus et apportés par le pharmacien. Cependant, les entretiens
qualitatifs sont plus nuancés, faisant état de demande de « conseil en pharmacie seulement
pour les petits maux », de « recours à la pharmacie qu’en cas d’urgence et si médecin
indisponible », bien que « ça pourrait m’être utile, je pourrais apprendre des choses sur
place » (I. RAYMOND).
Le travail que nous voulons effectuer se veut de connaître plus précisément le rôle du
pharmacien dans le parcours de soins des PVVIH en 2017, après 3 ans de formations accrues
des soignants à l’occasion de la mise à disposition des autotests VIH en pharmacie d’officine
et l’allègement du parcours de soins hospitalier. Ce parcours de soins étant, in fine, décidé
par la PVVIH, une première enquête a été menée auprès d’eux en octobre 2016. Cette