« Le pharmacien et la personne vivant avec le VIH» Enquête un

Etude multicentrique « la PVVIH et le pharmacien », sous l’égide de la SFLS
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« Le pharmacien et la personne vivant avec le VIH»
Enquête un mois donné (Février 2017)
Une seule réponse par pharmacie
Investigateur coordonnateurs
JACOMET Christine [email protected]
LANGLOIS Julie [email protected]
Investigateurs cliniciens
ARSAC Philippe [email protected]
ZUCMAN David [email protected]
BILLAUD Eric [email protected]
Investigateurs pharmaciens
BOSCHETTI Emmanuelle [email protected]
TROUT Hervé [email protected]
LAURANDIN Bruno [email protected]
MAAREK René [email protected]
RAYMOND Isabelle [email protected]
CHEDORGE Didier [email protected]
CERTAIN Agnès [email protected]
GUILLERMOU Alain [email protected]
Méthodologie
PEREIRA Bruno [email protected]
COBAN Dilek [email protected]
PINEAU Solène [email protected]
Promoteurs CHU Clermont-Ferrand ; SFLS
Etude multicentrique « la PVVIH et le pharmacien », sous l’égide de la SFLS
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Introduction
En 2010, on estimait que 149 000 personnes vivaient avec le VIH en France. Parmi elles, 81%
étaient diagnostiquées, 74% étaient dans le système de soins, 60% recevaient des
antirétroviraux depuis au moins 6 mois et 52% avaient une charge virale contrôlée. Ce
nombre de patients avec une charge virale contrôlée ne permet pas de contrôler de façon
satisfaisante l’épidémie (Supervie 2011). Celle-ci reste en effet importante en France (6500
nouveaux cas en 2014), et ne peut être dissociée de l’augmentation de l’incidence des
infections sexuellement transmissibles (BEH 2014).
1/ Le VIH et le pharmacien
La prévention du VIH : un rôle majeur pour le pharmacien
Accroître la prévention de la transmission du VIH, des hépatites et, de façon rale, des
infections sexuellement transmissibles par l’éducation pour la santé et renforcer le dépistage
du VIH font partie des missions des pharmaciens, dont la formation a été amplement
renforcée en 2015, en particulier par la SFLS Société Française de Lutte contre le SIDA - à
l’occasion de la mise en vente des autotests VIH en pharmacie. Ceux-ci sont maintenant
confrontés de près à l’infection VIH (thèse J F Albrecht, septembre 2016).
Le traitement de l’infection à VIH : un rôle clé pour le pharmacien
Dispenser des antirétroviraux de façon optimale c'est-à-dire avec le souci de la vigilance sur
le bon usage et l’observance maximale - à toute personne infectée par le VIH dans un but
individuel et de diminution de la transmission, est un objectif majeur dont le pharmacien ne
peut être exclu. Et ce d’autant que le parcours de soins ne requiert aujourd’hui, une fois
l’infection stabilisée, que deux consultations hospitalières annuelles, dates de la dispensation
des ordonnances d’antirétroviraux.
Associés parfois aux traitements des infections opportunistes et/ou des hépatites B et C,
associés souvent aux traitements à visée cardiologique, métabolique, digestive ou
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neuropsychiatrique et très souvent à des automédications, les antirétroviraux nécessitent en
effet une gestion précise et une aide au dépistage des interactions médicamenteuses avec un
souci de pharmacovigilance accrue [Enquête parcours de soins JACOMET 2014, AIDS care
2016]. L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est d’ailleurs un outil qui est devenu
nécessaire dans cette affection devenue chronique pour tous les acteurs investis dans la prise
en charge des personnes vivant avec le VIH au sein des centres hospitaliers.
Parcours de soin : des avancées majeures dans les traitements et la prise en charge
globale
Depuis 2015, les recommandations européennes pour un premier traitement antirétroviral font
une place prépondérante aux combinaisons thérapeutiques associant deux analogues nucléosi
(ti)diques et un inhibiteur d’intégrase, si possible en un comprimé par jour. Elles délaissent les
anciennes associations ayant pour 3ème substance active un inhibiteur de protéase boosté dont
l’impact cardiovasculaire est néfaste, ainsi que celles ayant pour 3eme substance un inhibiteur
non nucléosidique de la transcriptase inverse, à l’origine de complications
neuropsychiatriques ou hépatiques (EACS guidelines 2015).
Une fois le succès virologique acquis, une optimisation du traitement, soit pour simplifier la
prise, soit pour corriger ou prévenir l’apparition d’évènements indésirables, est maintenant
admise permettant pour certains patients (dont le dossier est à discuter en réunion de
concertation pluridisciplinaire) de sortir du dogme de la trithérapie pour une bithérapie ou une
monothérapie d’inhibiteur de protéase boosté, par exemple (rapport Morlat actualisé 2015).
La dispensation des ARVs dans le cadre d’une prise en charge globale : une demande
des pharmaciens
Entre 2012 et 2014, N. Herrero a enquêté auprès des pharmacies d’officine de la région
Auvergne et montre que i) 60% des pharmacies dispensent des antirétroviraux (ARV) ii) 75%
des patients prennent leurs ARV et leurs autres traitements dans la même pharmacie iii) 42%
des pharmaciens déclarent avoir un manque de confidentialité dans l’officine et 32%
admettent avoir du mal à entamer le dialogue, et enfin que iv) 64% des pharmaciens ne
vérifient pas l’observance de leurs patients au traitement ARV. Dans le même questionnaire,
85% des pharmaciens pensent qu’avoir plus d’informations et/ou de formations sur le VIH
leur permettrait de mieux prendre en charge les patients infectés par le VIH. 69% d’entre eux
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pensent que l’amélioration de la prise en charge passe aussi par l’information et l’éducation
des patients, notamment par la mise en place de séances d’éducation thérapeutique.
Depuis, les formations universitaires sous forme d’EPU dispensées par les URPS, les
COREVIH ou la SFLS auprès de tous les pharmaciens et cliniciens ont été renforcées en y
abordant toutes les facettes de l’infection par le VIH et en ciblant particulièrement les
traitements antirétroviraux et ceux des hépatites, dont les avancées ont été considérables ces
dernières années. Beaucoup de pharmaciens pourraient s’engager au plus près de leurs
malades et développer les liens ville-hôpital indispensables à la prise en charge globale des
personnes vivant avec le VIH.
2/ La personne vivant avec le VIH (PVVIH) et le pharmacien
En 2016, Alain Guillermou a effectué sa thèse de pharmacie auprès des PVVIH se rendant
pour la dispensation de leur traitement ARV auprès de la pharmacie hospitalière de Rennes.
Les traitements simplifiés pourraient permettre d’aller plus facilement en ville, dans un
contexte de confidentialité accru. Cependant, il ne s’agira probablement pas de patients
séropositifs depuis plus de 20 ans qui souhaitent que la dispensation hospitalière perdure - eux
qui sont moins nombreux à informer leur pharmacien d’officine de leur dispensation
hospitalière d’antirétroviraux, lors de la dispensation des traitements de leurs plus nombreuses
comorbidités.
Les travaux menés par l’équipe ETP de Bordeaux prouvent que les rôles d’information, de
conseil et d’écoute sont attendus et apportés par le pharmacien. Cependant, les entretiens
qualitatifs sont plus nuancés, faisant état de demande de « conseil en pharmacie seulement
pour les petits maux », de « recours à la pharmacie qu’en cas d’urgence et si médecin
indisponible », bien que « ça pourrait m’être utile, je pourrais apprendre des choses sur
place » (I. RAYMOND).
Le travail que nous voulons effectuer se veut de connaître plus précisément le rôle du
pharmacien dans le parcours de soins des PVVIH en 2017, après 3 ans de formations accrues
des soignants à l’occasion de la mise à disposition des autotests VIH en pharmacie d’officine
et l’allègement du parcours de soins hospitalier. Ce parcours de soins étant, in fine, décidé
par la PVVIH, une première enquête a été menée auprès d’eux en octobre 2016. Cette
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seconde enquête auprès des pharmaciens fait suite, au sein des pharmacies d’officine et
hospitalières.
Objectif principal
- Savoir quelle est le mode de dispensation des antirétroviraux et/ou des autres
médicaments prescrits ou en automédication, auprès d’une PVVIH que le
pharmacien soit d’officine ou hospitalier.
Objectifs secondaires
- Quelle est le taux de proposition du dossier pharmaceutique et quels sont les profils de
ces pharmacies/ des patients concernés ?
- Quel est le taux actuel de proposition des entretiens pharmaceutiques aux PVVIH
- Cela a-t-il du sens, pour un pharmacien, que la dispensation des médicaments
antirétroviraux mensuels s’accompagne dans l’avenir d’un entretien pharmaceutique ?
- In fine, le pharmacien a t-il un rôle important dans le parcours de soins ?
Méthode
Enquête nationale un mois donné.
Critère d’inclusion : toute pharmacie en France délivrant des ARVs ou d’autres médicaments
auprès de PVVIH.
Critères d’exclusion : pharmacie ne délivrant pas de traitements auprès de PVVIH.
Critères d’évaluation
% pharmacies dispensant des ARVs à plus de 10 patients avec co-prescriptions ou
automédications.
Pourcentage de pharmacies proposant le DP.
Pourcentage de pharmacies proposant les entretiens pharmaceutiques.
Déroulement de l’enquête pour une pharmacie donnée
1 / 8 100%

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