Actes du 25
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Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009
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Introduction
Le marché publicitaire est aujourd’hui confronté à une multitude de changements, voire des
mutations qui obligent les professionnels à repenser leur stratégie de communication média.
Un rapport de la Deutsche Bank (Neff, 2004), qui traite de l’efficacité publicitaire en termes
financiers, montre que les campagnes télévisées ne sont pas toujours rentables. Cependant,
on continue d’observer une croissance des investissements publicitaires à la télévision
(IREP, 2007). En France, l’arrivée de nouveaux annonceurs tels que les distributeurs (janvier
2007) et l’arrêt programmé de la publicité sur les chaînes publiques et, par conséquent, la
concentration de la publicité sur les chaînes privées (janvier 2009-novembre 2011) favorisent
progressivement la présence d’un plus grand nombre de marques au sein d’un même écran
publicitaire. L’encombrement publicitaire et la réduction des formats (le format de 30
secondes est progressivement remplacé par un format plus court de 20 secondes, voire de 15
secondes) impliquent, pour garantir à l’entreprise le retour sur investissement d’une
campagne à la télévision, de réfléchir à la conception des annonces et, en particulier, à la
place de la marque.
Durant les vingt dernières années, les publicités sont devenues de plus en plus visuelles, le
texte ou l’argumentation verbale s’étant réduit massivement (Pracejus, Olsen et O’Guinn,
2003). Ces chercheurs observent cependant que la recherche n’a pas suivi cette évolution :
une analyse de contenu des articles expérimentaux sur la publicité parus dans Journal of
Consumer Research, Journal of Marketing, et dans Journal of Marketing Research, sur la
période 1990-1999, montre que 80% des travaux traitent de la dimension verbale des
annonces (Pracejus, Olsen et O’Guinn, 2003). Parmi les éléments visuels qui servent à
présenter la marque aux consommateurs dans les annonces télévisées, le packaging n’a pas, à
notre connaissance, encore fait l’objet de recherches spécifiques. Il est pourtant un élément
essentiel du mix marketing à l’interaction entre la politique de produit, la politique de
communication et la politique de distribution. Le consommateur découvre le packaging dans
la publicité, et si cette dernière est bien conçue, il devrait le reconnaître dans le linéaire de
supermarché. Son rôle est essentiel car on estime que 73% des décisions d’achat se font dans
le point de vente (Rettie et Brewer, 2000).
Cette recherche a pour objectif d’étudier l’influence du packaging sur l’efficacité
publicitaire, et plus spécifiquement, d’observer les effets du moment de sa présentation
visuelle sur la mémorisation des marques. Dans une première partie, le cadre théorique et les