Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 Influence de la place du packaging dans la publicité télévisée : une expérimentation sur l’effet d’ordre au sein d’une annonce Sophie LACOSTE-BADIE IGR-IAE Rennes – CREM [email protected] Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 Influence de la place du packaging dans la publicité télévisée : une expérimentation sur l’effet d’ordre au sein d’une annonce Résumé (FR): Le choix et l’organisation des éléments visuels qui servent à présenter la marque dans les publicités sont importants dans un contexte d’encombrement publicitaire. L’objectif de cette recherche est d’étudier l’influence de la place du packaging sur l’efficacité des annonces télévisées. Pour cela, une expérimentation auprès d’un échantillon de 160 individus a été menée. Elle a permis d’observer un effet d’ordre de présentation du visuel du packaging sur la mémorisation des marques. Mots clés : publicité, marque, communication Studying the importance of the packaging in commercials: an experimental study about order effects Abstract (EN): The selection and organization of the visual elements used to introduce the brand in commercials are important in the context of advertising clutter. This paper tries to understand the importance of the packaging in commercials. An experimental study with a sample of 160 individuals is presented. Our results indicate an order effect of a visual presentation of the packaging on recall and recognition of the brands. Key words: advertising, brand, communication Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 Introduction Le marché publicitaire est aujourd’hui confronté à une multitude de changements, voire des mutations qui obligent les professionnels à repenser leur stratégie de communication média. Un rapport de la Deutsche Bank (Neff, 2004), qui traite de l’efficacité publicitaire en termes financiers, montre que les campagnes télévisées ne sont pas toujours rentables. Cependant, on continue d’observer une croissance des investissements publicitaires à la télévision (IREP, 2007). En France, l’arrivée de nouveaux annonceurs tels que les distributeurs (janvier 2007) et l’arrêt programmé de la publicité sur les chaînes publiques et, par conséquent, la concentration de la publicité sur les chaînes privées (janvier 2009-novembre 2011) favorisent progressivement la présence d’un plus grand nombre de marques au sein d’un même écran publicitaire. L’encombrement publicitaire et la réduction des formats (le format de 30 secondes est progressivement remplacé par un format plus court de 20 secondes, voire de 15 secondes) impliquent, pour garantir à l’entreprise le retour sur investissement d’une campagne à la télévision, de réfléchir à la conception des annonces et, en particulier, à la place de la marque. Durant les vingt dernières années, les publicités sont devenues de plus en plus visuelles, le texte ou l’argumentation verbale s’étant réduit massivement (Pracejus, Olsen et O’Guinn, 2003). Ces chercheurs observent cependant que la recherche n’a pas suivi cette évolution : une analyse de contenu des articles expérimentaux sur la publicité parus dans Journal of Consumer Research, Journal of Marketing, et dans Journal of Marketing Research, sur la période 1990-1999, montre que 80% des travaux traitent de la dimension verbale des annonces (Pracejus, Olsen et O’Guinn, 2003). Parmi les éléments visuels qui servent à présenter la marque aux consommateurs dans les annonces télévisées, le packaging n’a pas, à notre connaissance, encore fait l’objet de recherches spécifiques. Il est pourtant un élément essentiel du mix marketing à l’interaction entre la politique de produit, la politique de communication et la politique de distribution. Le consommateur découvre le packaging dans la publicité, et si cette dernière est bien conçue, il devrait le reconnaître dans le linéaire de supermarché. Son rôle est essentiel car on estime que 73% des décisions d’achat se font dans le point de vente (Rettie et Brewer, 2000). Cette recherche a pour objectif d’étudier l’influence du packaging sur l’efficacité publicitaire, et plus spécifiquement, d’observer les effets du moment de sa présentation visuelle sur la mémorisation des marques. Dans une première partie, le cadre théorique et les 1 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 hypothèses de recherche sont présentés. Dans une deuxième partie, nous exposons le protocole expérimental mis en oeuvre. Enfin, dans une troisième partie, les résultats de l’expérimentation sont rapportés. La conclusion met en exergue les apports, les limites et les voies de recherches futures de cette étude. 1. Cadre conceptuel et hypothèses de recherche 1.1. Les éléments d’exécution, outils de la conception publicitaire Les éléments d’exécution correspondent aux dispositifs visuels et auditifs utilisés pour la conception des annonces (musique, nudité, nombre de plans visuels, images animées…). Ils sont qualifiés d’éléments techniques (mechanical variables) et leur nombre est très élevé. Nous en avons relevé, par exemple, 115 dans l’étude de Stewart et Furse (1986). Les chercheurs opposent traditionnellement les éléments d’exécution (la forme) à l’argumentation du message (le fond). Les dispositifs visuels sont souvent considérés comme des éléments secondaires ou périphériques dans les processus de persuasion (Petty et Cacioppo, 1986 ; Chaiken, 1980). Quand l’influence d’un visuel est reconnue, celle-ci est souvent indirecte. Dans ce cas, le visuel vient modifier le processus de traitement de l’information verbale (Edell et Staelin, 1983). Dans de très rares cas, on lui attribue un effet direct et on considère alors que le visuel ne génère que des réactions affectives de la part du consommateur (Batra et Ray, 1985 ; MacInnis et Jaworski, 1989). Certains auteurs pensent que les éléments visuels d’une communication ne sont pas informatifs (contrairement aux éléments textuels ou verbaux) mais influencent, via les émotions, la mémorisation, la formation des attitudes et l’intention d’achat (Mitchell et Olson, 1981). D’autres chercheurs, postulent au contraire que les visuels sont des éléments informatifs qui servent à communiquer directement des informations sur la marque et sur les caractéristiques du produit (Scott et Vargas, 2007). 1.2. La place de la marque dans les annonces télévisées Le visuel du packaging dans la publicité n’a pas, à notre connaissance, fait l’objet d’études spécifiques. Par contre, plusieurs études traitent de la place de la marque dans les annonces télévisées. Deux catégories de travaux peuvent être identifiées : des études expérimentales et des études effectuées par des praticiens ou par des chercheurs, à partir de données issues de 2 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 sociétés d’études publicitaires. Ces dernières études sont essentiellement descriptives, la méthodologie souvent peu détaillée et les références à un cadre théorique peu nombreuses. Les variables étudiées sont le temps de présentation visuelle de la marque, le moment de présentation (début versus fin), le temps jusqu’à la présentation de la marque, le nombre d’occurrences visuelles (nombre de plans) et sonores (nombre de citations) de la marque. L’examen détaillé des expérimentations permet de remarquer des différences concernant l’opérationnalisation de la variable « présence visuelle de la marque ». Nous avons, en particulier, identifié une confusion fréquente entre visuel de la marque et visuel du produit, entre visuel du produit et visuel du packaging, entre visuel de la marque sous forme d’un texte, logo de l’entreprise et visuel de la marque sur le packaging. Dans certains cas, nous constatons même que les trois visuels (produit, packaging et marque) sont confondus : dans l’étude de Edell et Anderson (1990), les variables qui permettent d’opérationnaliser la présence de la marque sont le produit et le packaging ; dans l’étude de Alwitt, Benet et Pitts (1993), les variables qui permettent d’opérationnaliser la présence de la marque sont le visuel du nom de la marque et le visuel du packaging. Le problème de la confusion entre produit et marque a déjà été identifié : « cette confusion ou le manque de distinction entre produit et marque est un problème dans la recherche en comportement du consommateur qui remet en cause la validité externe des résultats des recherches » (Merunka, 2002). Nous ajoutons à cette remarque que la confusion produit-packaging et marque-packaging est aussi fréquente et pose le même problème. Au vu des travaux publiés, il parait difficile de faire des préconisations managériales fiables sur la place de la marque dans les annonces télévisées et nécessaire de clarifier la nature du visuel étudié dans les recherches futures. 1.3. L’effet d’ordre au sein d’une annonce L’effet d’ordre peut se définir comme l’impact de l’ordre de présentation des éléments d’une annonce sur l’efficacité publicitaire (Derbaix et Gregory, 2004). Les effets d’ordre dans la littérature sont le plus souvent étudiés en termes de position sérielle (premier, deuxième, dernier élément). Ils concernent généralement des éléments verbaux c’est-à-dire l’ordre de présentation des arguments. La recherche a principalement été axée sur les effets de primauté et de récence. Un effet de primauté se produit quand ce sont les premiers éléments dans le message qui ont le plus d’influence ; un effet de récence quand ce sont les derniers qui ont le plus d’influence. « Le seul résultat sur lequel les chercheurs semblent s’accorder 3 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 unanimement est le fait que les éléments situés au milieu du message sont moins bien mémorisés et ont moins d’impact en terme de persuasion » (Derbaix et Gregory, 2004). Parmi les études qui traitent de la place de la marque dans les annonces, certaines envisagent les effets du moment de présentation de la marque sur la mémorisation. Deux cas particuliers sont étudiés : soit une présentation de la marque au début de l’annonce, soit une présentation de la marque à la fin (Tableau 1 et tableau 2). Auteurs Echantillons McCollum et Spielman (1976) 4 564 Burke (1978) 3 065 Ogilvy et Raphaelson (1982) Stewart et Furse (1986) Marque Marque à au début la fin + + 809 1 000 + + Gagnard et Morris (1988) 121 Stewart et Koslow (1989) 1 017 + Walker and Von Gonten (1989) 750 + Stanton et Burke (1998) 601 + + + Tableau 1. Effets du moment de présentation de la marque dans les annonces sur la mémorisation (données issues des sociétés d’études) Auteurs Frydman et Schellens (1988) Echantillons 6 annonces marque début Marque Marque au début à la fin + 6 annonces marque fin (marques connues) Stout et Burda (1989) 2 annonces (marques inconnues) +* Fazio, Herr et Powell (1992) 5 annonces (marques connues) +** 4 annonces (marques inconnues) * Effet sur le rappel du contenu de l’annonce, pas d’effet observé sur le rappel de la marque **Effet observé seulement sur la mémorisation des marques inconnues, pas d’effet observé sur les marques connues Tableau 2. Effets du moment de présentation de la marque dans les annonces sur la mémorisation (expérimentations) 4 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 Les résultats de ces travaux sont assez partagés. Parmi les chercheurs qui travaillent à partir des mesures d’efficacité publicitaire collectées par des sociétés d’études, certains observent qu’il est plus efficace de présenter la marque dès le début de l’annonce, tandis que d’autres observent qu’il est plus efficace de présenter la marque à la fin de l’annonce. Seuls Stewart et Furse (1986) observent que les deux modalités influencent la mémorisation. Le nombre d’expérimentations menées sur ce sujet est faible. Il semble que dans le cas de marques connues, la présentation de la marque au début de l’annonce soit plus efficace (Frydman et Schellens, 1988). Par contre, dans le cas de marques inconnues, la présentation de la marque à la fin de l’annonce serait plus efficace (Stout et Burda, 1989 ; Fazio, Herr et Powell, 1992). En l’absence de travaux existants sur la place du packaging dans les annonces, nous nous appuyons sur les travaux réalisés sur la place de la marque pour poser nos hypothèses. Il est ainsi supposé que le « moment de présentation du packaging » influence la mémorisation. Un effet de récence est attendu dans le cas de marques inconnues. H1 : les individus exposés à une condition « packaging fin » ont de meilleurs scores de rappel et de reconnaissance que les individus exposés à une condition « packaging début » dans le cas de marques inconnues Stewart et Furse (1986) observent également que l’augmentation du nombre de plans visuels de la marque améliore la mémorisation. En effet, des travaux indiquent que la fréquence d’occurrence d’une information est enregistrée en mémoire quelque soit l’âge, l’éducation ou la motivation d’un individu dans le cadre d’un processus d’encodage automatique (Hasher et Zacks, 1979) et que la fréquence d’occurrence d’une information influence la reconnaissance de cette information (Mandler, 1980 ; Harris, Begg et Mitterer, 1980). Nous faisons donc l’hypothèse que l’augmentation du nombre de plans visuels du packaging améliore la mémorisation. H2 : les individus exposés à une condition « packaging début et fin » (2 plans) ont de meilleurs scores de rappel et de reconnaissance que les individus exposés à une condition « packaging début » ou à une condition « packaging fin ». H3 : les individus exposés à une condition « packaging début, milieu et fin » (3 plans) ont de meilleurs scores de rappel et de reconnaissance que les individus exposés à une condition « packaging début » ou à une condition « packaging fin » ou à une condition « packaging début et fin ». 5 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 1.4. Les mesures de mémorisation Dans le domaine publicitaire, les scores de mémorisation sont considérés par les annonceurs et les agences comme les indicateurs principaux de l’efficacité publicitaire comme en témoigne, par exemple, la très large utilisation du « Day After Recall ». La mémorisation des marques présentées dans les publicités est généralement exprimée en termes de rappel et de reconnaissance. Plusieurs chercheurs pensent que la reconnaissance est une mesure plus appropriée que le rappel pour évaluer la mémorisation d’une annonce (Singh et Rothschild, 1983 ; Singh, Rothschild et Churchill, 1988). En effet, le choix d’une marque ne se fait pas seulement par un rappel de la marque préalable à la situation d’achat, mais aussi parce que le consommateur reconnait la marque dans le linéaire (Rossiter, Percy et Donovan, 1991). La reconnaissance des éléments visuels des publicités est une dimension encore peu explorée. En effet, les tâches de reconnaissance des marques s’établissent généralement à partir de listes de noms de marques. La reconnaissance des publicités elles-mêmes est parfois étudiée sur la base de quelques visuels extraits des annonces (Brown et Rothschild, 1993 ; Norris, Colman et Aleixo, 2003 ; Young et Robinson, 1991). Ces chercheurs observent un « effet de plafond » (the ceiling effect). Cela signifie que les scores issus des tests de reconnaissance visuelle des annonces sont souvent très élevés (Rothschild & al., 1990). Depuis l’antiquité, on a remarqué que la mémoire des images paraissait supérieure à la mémoire des mots. Les informations perceptives imagées sont mieux mémorisées que les informations perceptives verbales correspondantes. Paivio (1971) explique cette supériorité par la théorie du double codage : une image peut donner lieu à un codage verbal et à un codage imagé. L’information peut être récupérée via l’un de ces codes ou les deux. A notre connaissance, la reconnaissance du packaging n’a fait l’objet d’aucune étude académique. D’après la théorie du double codage, il est probable que la mémorisation du packaging soit supérieure à la mémorisation du nom de marque. Cela aurait des conséquences managériales importantes : les mesures aujourd’hui utilisées sous-estimeraient le niveau réel de mémorisation. La mesure de reconnaissance du packaging serait donc complémentaire à la mesure de reconnaissance des noms de marque. Afin de vérifier cela, nous faisons l’hypothèse suivante : H4 : les scores de reconnaissance des visuels des packagings sont plus élevés que les scores de reconnaissance des noms de marques 6 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 2. Méthodologie de la recherche Au regard de la problématique de recherche, la méthode expérimentale semble appropriée afin de tester et d’évaluer l’influence du « moment de présentation du packaging » sur la mémorisation. « La recherche expérimentale est, en toute rigueur, le seul type de recherche qui permet de tester des hypothèses de causalité » (Gavard-Perret & al., 2008). 2.1. Protocole expérimental Les sujets sont exposés à un programme télévisé d’une durée de 13 minutes constitué de deux extraits de films documentaires, dans lequel est inséré à la 5ème minute un écran publicitaire de 9 annonces. A la suite de cette exposition, l’expérimentateur demande aux sujets d’effectuer des tâches de rappel et de reconnaissance. 2.2. Sujets L’échantillon est composé d’étudiants, garçons (37,5%) et filles (62,5%), âgés de 17 à 26 ans (âge moyen 21 ans). La taille de l’échantillon final est de 160 individus avec 40 individus par condition expérimentale. Les sujets sont répartis de manière aléatoire entre les conditions expérimentales. Afin d’éviter que les sujets ne devinent l’objet de l’expérimentation (effet de test), nous avons opté pour un « between-subjects design » c’est-à-dire un plan expérimental dans lequel chaque sujet n’est exposé qu’à un traitement publicitaire. 2.3. Sélection des annonces La sélection des annonces répond à plusieurs critères : (1) les produits testés doivent pouvoir être consommés par des jeunes-adultes ; (2) ils doivent s’adresser aux hommes comme aux femmes ; (3) les annonces et les marques doivent être inconnues des répondants afin de neutraliser les effets dus à des expositions préalables. Quatre annonces ont été sélectionnées (3 annonces anciennes et 1 annonce belge) : la barre céréalière « Montego », la sauce tomate « Dolmio », le fromage « Suprême des ducs » et les pâtes « Soubry ». A partir des versions originales, quatre versions de chaque annonce ont été montées à l’aide d’un logiciel professionnel de montage vidéo : une version « packaging début », une version « packaging fin », une version « packaging début et fin » et une version « packaging début, milieu et fin ». Leur durée est de 20 secondes et la bande sonore est identique pour les 4 versions. La marque est citée une fois à la fin et n’apparaît pas sous la forme d’un mot à l’écran. Le packaging est 7 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 présenté en plan fixe (non manipulé par des acteurs) pendant une durée totale de 3 secondes dans toutes les versions : soit 3 secondes au début ou à la fin ; soit 1,5 secondes au début et 1,5 secondes à la fin ; soit 1 seconde au début, 1 seconde au milieu et 1 seconde à la fin. En résumé, à temps de présentation constant (3 sec), seule la place du packaging varie entre les quatre versions des annonces cibles. Ces publicités cibles ont été insérées dans un écran publicitaire de 9 annonces. Les 5 distracteurs sont des annonces pour des marques existantes (Osram, Actifed, Varta, Rozanna et le collectif des montages françaises) afin de rendre plus crédible l’écran publicitaire. En effet, il est rare de voir un écran publicitaire composé uniquement de marques inconnues. 2.4. Programme télévisé Le montage, d’une durée de 13 minutes, est constitué de deux extraits de documentaires susceptibles d’être regardés par des étudiants : l’un sur l’archéologie et l’autre sur les missions spatiales. Séparant ces deux extraits, est insérée à la 5ème minute une coupure publicitaire d’une durée totale de 2’21’’ composée des 9 annonces citées supra ainsi qu’un jingle neutre annonçant le début et la fin de l’écran publicitaire. Les sujets avaient donc l’impression de regarder deux émissions séparées par de la publicité. 2.4. Plan d’expérience Le plan d’expérience présenté ci-dessous est un plan à 1 facteur « moment de présentation du packaging », en randomisation totale, qui permet de comparer des traitements différents. Le facteur étudié comprend quatre modalités. Chaque traitement (X) a été affecté aléatoirement à chaque groupe. Ainsi chacun de ces quatre groupes sert de groupe contrôle pour les autres groupes. Les mesures de mémorisation (O) sont effectuées après l’exposition au programme. 8 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 Documentaire Jingle Distracteur 5 Soubry D Distracteur 4 Suprême D Distracteur 3 Dolmio D Distracteur 2 Montego D Documentaire Jingle Distracteur 5 Soubry F Distracteur 4 Suprême F Distracteur 3 Dolmio F Distracteur 2 Montego F O1 Documentaire Jingle Distracteur 5 Soubry DF Distracteur 4 Suprême DF Distracteur 3 Dolmio DF Distracteur 2 O1 D = début ; F = fin ; DF = début et fin ; DMF = début, milieu et fin. Tableau 3. Protocole expérimental de l’étude 2.5. Exposition et recueil des données – variables dépendantes L’expérimentateur se présente comme travaillant sur l’évaluation des programmes télévisuels. Les sujets sont alors invités à « se détendre et à regarder le programme télévisuel comme s’ils étaient à la maison ». Aucune référence aux annonces n’est faite par l’expérimentateur. A la suite de l’exposition au programme, il est demandé aux sujets : (a) d’indiquer sur une échelle de 1 à 5 si le programme était « pas excitant du tout » à « extrêmement excitant », « pas captivant du tout » à « extrêmement captivant », « pas intéressant du tout » à « extrêmement intéressant » ; (b) d’indiquer le nombre d’heures 9 Documentaire Jingle O1 Distracteur 5 Soubry DMF Distracteur 4 Suprême DMF Distracteur 3 Dolmio DMF Distracteur 1 Jingle Documentaire 4 Distracteur 2 X4 Condition « packaging début, milieu et fin » Montego DMF R Montego DF X3 Condition « packaging début et fin » Documentaire 3 Groupe Distracteur 1 R Distracteur 1 Groupe Documentaire 2 O1 X2 Condition « packaging fin » Distracteur 1 R Jingle Groupe Documentaire 1 X 1 Condition « packaging début » Jingle R Jingle Groupe Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 passées en moyenne par semaine devant la télévision ; (c) d’écrire le plus possible de catégories de produits présentes dans les annonces ; (d) d’écrire le plus possible de noms de marques présentes dans les annonces ; (e) de reconnaître au sein d’une liste de 40 catégories de produits celles présentes dans les annonces ; (f) de reconnaître au sein d’une liste de 40 marques celles présentes dans les annonces ; (g) de reconnaître au sein d’une liste de 40 visuels de packagings ceux présents dans les annonces. Les 40 marques présentées sous forme de mots et sous forme de visuels sont les mêmes (Annexe 1). Le temps de réponse aux questions de mémorisation a été contrôlé : 30 secondes pour chaque question de rappel et 1 minute et 30 secondes pour chaque question de reconnaissance. Le temps laissé pour les questions de reconnaissance est plus long car nous avons choisi une « batch - testing » procédure. Dans cette procédure, tous les items à reconnaître sont présentés avec un nombre important de distracteurs, ce qui rend un peu long la phase de lecture des items. Singh, Rothschild et Churchill (1988) insistent sur l’importance de présenter un nombre suffisant de distracteurs. Sur les listes de 40 items présentées (catégories, marques, packagings), il y avait 36 distracteurs et 4 items cibles. 3. Les résultats La méthode de traitement utilisée est l’analyse de variance (avec SPSS, version 16). Un test global du modèle (MANOVA) montre que la variable « moment de présentation du packaging » exerce un effet sur l’ensemble des variables dépendantes analysées (p = 0,000). Il existe donc, au moins pour une variable, une différence significative entre les 4 groupes. 3.1. Evaluation des programmes Afin de s’assurer que les différences de mémorisation observées entre les 4 groupes ne sont pas dues à des différences d’intérêt pour les programmes présentés, nous avons demandé aux sujets, en utilisant trois échelles sémantiques différentielles de 5 points, si le programme était « pas excitant du tout » à « extrêmement excitant », « pas captivant du tout » à « extrêmement captivant », « pas intéressant du tout » à « extrêmement intéressant ». Il n’existe aucune différence d’évaluation des programmes entre les 4 groupes que ce soit en terme de programme excitant (F=0,648 ; p=0,585), en terme de programme captivant (F=2,130 ; p=0,099) ou en terme de programme intéressant (F=1,238 ; p=0,298). 10 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 3.2. Temps passé devant la télévision Le temps passé en moyenne devant la télévision par les étudiants de notre échantillon est de 13,63 heures par semaine. Nous n’observons pas de différences significatives entre les 4 groupes (F=2,364 ; p=0,073). 3.3. Scores de mémorisation Une première analyse des scores de mémorisation permet d’observer un effet du moment de présentation du packaging sur la mémorisation. Les scores de rappel diffèrent significativement entre les 4 groupes : pour le rappel des catégories de produits (F=5,431 ; p=0,001) et pour le rappel des marques (F=3,587 ; p = 0,015). De même, les scores de reconnaissance diffèrent significativement entre les 4 groupes : pour la reconnaissance des catégories de produits (F=18,738 ; p = 0,000), pour la reconnaissance des marques (F=12,198 ; p = 0,000) et pour la reconnaissance des visuels des packagings (F=7,967 ; p = 0,000). Des comparaisons par paire permettent d’affiner nos résultats et de comparer l’efficacité relative des 4 traitements (Tableau 4 et tableau 5). Moyenne (écart-type) Conditions expérimentales X1 Rappel des Rappel des catégories marques 1,48 a (0,905) 0,05 c (0,221) 1,50 b (1,013) 0,05 d (0,221) 2,2 a, b (0,966) 0,37 c, d (0,897) 1,95 (0,959) 0,18 (0,385) Condition « packaging début » X2 Condition « packaging fin » X3 Condition « packaging début et fin » X4 Condition « packaging début, milieu et fin » a, b, c, d = les scores indicés avec la même lettre dans la même colonne diffèrent significativement l’un de l’autre : a, b < 0,01 et c, d < 0,05. Tableau 4. Mémorisation mesurée à l’aide des tâches de rappel 11 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 Moyenne (écart-type) Conditions Reconnaissance Reconnaissance Reconnaissance expérimentales des catégories des marques des packagings X1 2,28 a, b, c 1,08 e, f, g (1,047) 2,70 i, j (1,181) Condition « packaging (0,933) 2,90 a, d (0,928) 1,85 e, h (1,292) 3,12 k (1,114) 3,50 b, d (0,506) 2,62 f, h (1,275) 3,72 j, k (0,506) 3,22 c (0,620) 2,15 g (1,075) 3,30 i (0,853) début » X2 Condition « packaging fin » X3 Condition « packaging début et fin » X4 Condition « packaging début, milieu et fin » a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k a, b, c, d, f, g, j, = les scores indicés avec la même lettre dans la même colonne diffèrent significativement l’un de l’autre : < 0,01 et e, h, i, k < 0,05. Tableau 5. Mémorisation mesurée à l’aide des tâches de reconnaissance D’après notre première hypothèse, les individus exposés à la condition « packaging fin » ont de meilleurs scores de rappel et de reconnaissance que les individus exposés à la condition « packaging début » dans le cas de marques inconnues. Un effet est observé pour deux mesures de la reconnaissance. Les comparaisons par paire mettent en évidence une différence significative pour la reconnaissance des catégories de produits (2,90 vs. 2,28 ; p = 0,002) et pour la reconnaissance des marques (1,85 vs.1,08 ; p = 0,022). Par contre, il n’y a pas de différence significative entre les deux conditions pour le rappel des catégories de produits, pour le rappel des marques et pour la reconnaissance des packagings. L’hypothèse H1 n’est ici que partiellement validée. Notre hypothèse 2 anticipe une plus grande efficacité des annonces dans lesquelles le packaging est présenté à deux reprises, au début et à la fin. Les comparaisons par paire mettent en évidence des différences statistiquement significatives entre la condition 12 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 « packaging début et fin » et la condition « packaging début » pour le rappel des catégories (2,2 vs. 1,48 ; p = 0,006), pour le rappel des marques (0,37 vs. 0,05 ; p = 0,031), pour la reconnaissance des catégories (3,5 vs. 2,28 ; p = 0,000), pour la reconnaissance des marques (2,62 vs. 1,08; p = 0,000) et pour la reconnaissance des packagings (3,72 vs. 2,70; p = 0,000). De même, les comparaisons par paire mettent en évidence des différences statistiquement significatives entre la condition « packaging début et fin » et la condition « packaging fin » pour le rappel des catégories (2,2 vs. 1,50 ; p = 0,008), pour le rappel des marques (0,37 vs. 0,05 ; p = 0,031), pour la reconnaissance des catégories (3,5 vs. 2,9 ; p = 0,004), pour la reconnaissance des marques (2,62 vs. 1,85; p = 0,022) et pour la reconnaissance des packagings (3,72 vs. 3,12; p = 0,032). L’hypothèse H2 est validée. Selon l’hypothèse 3, les individus exposés à la condition « packaging début, milieu et fin » ont de meilleurs scores de rappel et de reconnaissance que les individus exposés aux trois autres conditions. Les comparaisons par paire mettent en évidence des différences statistiquement significatives entre la condition « packaging début, milieu et fin » et la condition « packaging début » pour la reconnaissance des catégories (3,22 vs. 2,28 ; p = 0,000), pour la reconnaissance des marques (2,15 vs. 1,08; p = 0,000) et pour la reconnaissance des packagings (3,30 vs. 2,70 ; p = 0,032). Par contre, il n’y a pas de différences significatives pour les mesures de rappel. Les comparaisons par paire ne mettent en évidence aucune différence significative entre la condition « packaging début, milieu et fin » et les deux conditions « packaging début et fin » et « packaging fin ». L’hypothèse H3 D’après 4, les scores de reconnaissance des packagings sont meilleurs que les n’est quel’hypothèse partiellement validée. scores de reconnaissance des noms de marques. Effectivement, sur l’ensemble de notre échantillon (n=160), seulement 16% des sujets sont capables de reconnaître les 4 noms de marques cibles, alors que 51% des sujets sont capables de reconnaître les 4 packagings cibles. Au total, le nombre moyen de noms de marques reconnus est de 1,92 alors que le nombre moyen de packagings reconnus est de 3,21. Les scores de reconnaissance des packagings sont plus élevés que les scores de reconnaissance des noms de marques dans les 4 conditions. L’hypothèse H4 est donc validée. 13 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 4. Discussion et conclusion Cette recherche avait pour principal objectif de proposer une première mesure des effets d’ordre de la présentation du packaging dans les annonces télévisées. Face aux quelques recherches menées outre-Atlantique sur la place de la marque dans la publicité, cette étude constitue une première étape dans un contexte français permettant de réfléchir au rôle spécifique du packaging dans la publicité. L’analyse des données empiriques a mis en évidence l’existence d’une influence significative du « moment de présentation du packaging » sur la mémorisation des marques. Les premiers résultats indiquent que dans le cas de marques inconnues, à temps de présentation du packaging constant (dans cette étude 3 secondes), les annonces les moins efficaces sont celles qui présentent le packaging seulement au début et les plus efficaces sont celles qui montrent le packaging au début et à la fin. Comme nous l’avons relevé dans la littérature, les résultats sont partagés entre les conditions visuel au début versus visuel à la fin (H1 partiellement validée). Par contre, il semble y avoir un véritable intérêt à présenter le packaging au début et à la fin de l’annonce car dans cette condition la mémorisation est beaucoup plus élevée (H2 validée). Comme plusieurs auteurs l’ont envisagé dans leurs travaux sur la marque (Fazio, Herr et Powell, 1992 ; Baker, Honea et Russel, 2004), le modèle de fonctionnement de la mémoire en réseau et les théories de l’activation et de la diffusion de l’activation (Collins et Loftus, 1975) permettraient peut-être d’expliquer ce phénomène. La présentation du packaging au début d’une annonce active la marque, la catégorie de produit et progressivement d’autres concepts qui leur sont liés. Dans le cas où le packaging n’est pas représenté à la fin de l’annonce, les concepts actifs à la fin de l’annonce peuvent être relativement éloignés de la marque, tandis que dans le cas où le packaging est représenté, la marque est de nouveau activée, l’attention de l’individu est finalement recentrée sur elle, ce qui permet un renforcement du lien entre le contenu de l’annonce et la marque, et finalement une meilleure mémorisation de la marque et du packaging. Contrairement à ce qui était attendu, nos résultats montrent que la condition « packaging début, milieu et fin » n’est pas plus efficace que les conditions « packaging fin » et « packaging début et fin ». Cela est surprenant au regard de ce que l’on sait sur les effets de la fréquence d’occurrence sur la mémorisation. Ce résultat est peut-être lié aux montages vidéo réalisés. Le temps de présentation du packaging étant contrôlé dans notre expérimentation, le montage de la condition « packaging début, milieu et fin » comprend 3 14 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 plans de 1 seconde. Ainsi nous observons que trois visuels de 1 seconde sont moins efficaces que deux visuels de 1,5 secondes ou un visuel de 3 secondes. Il y aurait donc peut-être des interactions entre le moment et le temps de présentation du packaging. Il faudrait donc répliquer cette étude avec des temps de présentation du packaging plus longs que 3 secondes. La question du temps de présentation du packaging constitue donc une voie d’approfondissement de notre recherche. Une expérimentation basée sur un plan factoriel permettrait d’étudier les deux facteurs « temps de présentation du packaging » et « moment de présentation du packaging » ainsi que leurs éventuelles interactions. D’autres mesures de l’efficacité publicitaire, comme les mesures d’attitude envers l’annonce, d’attitude envers la marque et d’intention d’achat pourraient aussi être envisagées comme cela a été fait dans quelques études anglo-saxonnes sur la place de la marque (Alwitt, Benet et Pitts, 1993 ; Stanton et Burke, 1998 ; Baker, Honea et Russel, 2004) afin de mieux comprendre le processus de persuasion. Enfin, tenir compte des effets liés à la répétition serait important afin de se rapprocher le plus possible des conditions réelles de diffusion des annonces télévisées. L’apport de ce travail est, d’une part, un centrage spécifique sur le visuel du packaging qui permet de résoudre le problème de confusion entre produit, marque et packaging identifié dans la littérature et, d’autre part, une application à la télévision qui a fait l’objet de moins de recherches que la presse, sans doute à cause de la complexité de sa composition (éléments visuels, éléments sonores, style publicitaire…). D’un point de vue théorique tout d’abord, notre expérimentation permet une meilleure compréhension des effets d’ordre de présentation du packaging dans les annonces. Enfin, la littérature et notre application pratique soulignent l’importance du choix des mesures de l’efficacité publicitaire utilisées : l’introduction d’une nouvelle mesure de la reconnaissance basée sur la reconnaissance du packaging apporte un complément d’information aux mesures classiques de la reconnaissance et invite à se demander si ces dernières ne sous-estiment pas le niveau réel de mémorisation des annonces. D’un point de vue pratique, les implications sont également importantes. L’observation des annonces télévisées montre une grande diversité des pratiques en matière de présentation du packaging, ce qui laisse penser que les choix sont essentiellement empiriques. Divers contacts, pris avec des agences de publicités et avec des sociétés d’études publicitaires, indiquent que cet élément visuel ne constitue pas une priorité. Le principal facteur clé de 15 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 succès d’une annonce résiderait dans l’originalité de sa création. Or, il apparaît d’après notre étude que les choix en matière de présentation visuelle du packaging peuvent modifier la mémorisation. Dès lors, cet élément, considéré par beaucoup de créatifs comme une contrainte marketing, devrait devenir, pour les annonceurs, un élément central des annonces dont la présence au moins au début et à la fin est souhaitable. En outre, l’introduction d’une mesure complémentaire basée sur la reconnaissance des packagings permettrait sans doute de s’approcher un peu plus du niveau de mémorisation réel des consommateurs et ainsi peutêtre de permettre une meilleure gestion des budgets publicitaires. 16 Actes du 25e Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009 Bibliographie : Alwitt L.F., Benet S.B. et Pitts R.E. (1993), Temporal aspects of TV commercials influence viewers’ online evaluations, Journal of Advertising Research, 33, 3, 9-21. Baker W., Honea H. et Russel C. (2004), Do not wait to reveal the brand name, the effect of brandname placement on television advertising effectiveness, Journal of Advertising, 33, 3, 77-85. Batra R. et Ray M. (1985), How advertising works at contact, in L.F. Alwitt et A.A. Mitchell (eds.), Psychological Processes and Advertising Effects, Theory, Research and Applications, New Jersey, Hillsdale, Lawrence Erlbaum Associates, 13-43. Brown T.J. et Rothschild M.L. 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