Restitution de la séance 1
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financement mais surtout l’accompagnement, pour leur permettre de créer leur propre emploi,
développer leur entreprise ou améliorer leur employabilité.
D’autre part, les caractéristiques du tissue économique ultramarin sont également propices au
développement de la microfinance :
• d’abord, la part des entreprises unipersonnelles qui n’emploient aucun salarié est
significativement supérieure dans les Antilles Guyane (80% contre 68% en
métropole).
• Or pour se créer et se développer, ces très petites entreprises prouvent un accès
difficile au système bancaire, comme l’a souligné l’IEDOM Martinique, la part des
encours des EI ne représente qu’1% des encours de crédits bancaires aux entreprises
en Martinique.
Si les défis à relever dans les Antilles –Guyane sont essentiellement la création d’emploi
et la réduction de l’inégalité, Ceux en Haïti sont bien différents et nombreux : les
intervenants haïtiens ont notamment évoqué l’instabilité politique, la faiblesse institutionnelle
et l’insuffisance des infrastructures notamment en zone rurale (tel que l’accès à l’énergie,
route), ce sont les principaux freins au développement économique du pays. En République
Dominicaine, les fondamentaux macroéconomiques sont plutôt bien maitrisés avec une
mutation réussie de l’économie : de l’industrie sucrière vers une économie diversifiée allant
du BTP, Service (tourisme), et Industrie de sous-traitance dans les zones franches. Malgré la
croissance soutenue de l’économie dominicaine, le taux de chômage officieux et la population
vivant sous le seuil de pauvreté restent pourtant très élevés.
3. La compréhension du secteur informel :
En Haïti, les études menées par la Banque Mondiale sur le secteur informel montrent que le
secteur informel a un rôle important à jouer : le secteur informel emploie 2/3 de la population
active ; le commerce informel joue le rôle de secteur refuge pour atténuer la montée du
chômage urbain et qu’une grande partie de la population est susceptible de continuer à
travailler dans le secteur agricole et le secteur informel urbain. Des études montrent
également qu’un accès amélioré au crédit et à la formation permettent un accroissement
substantiel des revenus. On comprend aussi que ce secteur est difficile à financer par le
secteur bancaire classique : absence de suretés réelles, absence de données financières fiables
En République dominicaine, le secteur informel représente 56% des emplois selon une
enquête de la banque centrale réalisée en 2014 et à fonction équivalente, les employés peuvent
être mieux rémunérés dans le secteur informel que formel mais absence de protection sociale
et d’opportunité professionnelle.
Enfin, la représentante de la DIECCTE Martinique nous a présenté une expérimentation
intéressante sur le secteur informel dans les quartiers prioritaires de la Martinique, qui part du
constat de l’importance du secteur informel (qui emploie 23% de la population active, certes
ce taux reste moins important que ceux observés dans les pays en voie de développement).
L’étude a permis d’identifier les différentes typologies de l’informel (notamment l’informel