attac-genève association pour une taxe sur les transaction financières pour l'aide aux citoyens et citoyennes
4) Les marchés financiers obligent les entreprises à travailler à court terme :
Les acteurs boursiers cherchent davantage les bénéfices sur le capital que
les dividendes car l’augmentation continue et phénoménale de la valeur des
actions leur permettent d’engranger des bénéfices énormes, souvent sans
payer d’impôts, car dans de nombreux pays le gain en capital n’est pas
imposé. Comme il y a une concurrence entre les différentes valeurs
boursières, les chefs d'entreprises, s’ils veulent rester en place doivent tout
faire pour que les financiers pensent que leur entreprise est plus
performante que les autres. Ils doivent donc augmenter les bénéfices à
court terme car les marchés financiers travaillent à court terme : des que la
valeur de certaines actions a suffisamment augmenté, ils les revendent pour
une prise de bénéfice immédiate, qui fait légèrement chuter les cours, quitte
à les racheter ultérieurement à un meilleur prix. Le travail à court terme des
entreprises signifie :
• Licenciement en masse, donc diminution du capital humain à long
terme, et chômage.
• Diminution de l’effort de recherche et d’investissement pour augmenter
les bénéfices à court terme, ce qui a pour effet de diminuer l’efficacité et
la compétitivité de l’entreprise à long terme.
• Conflit d’intérêt entre dirigeants, la société qu’ils dirigent et les
employés. Les dirigeants à l’instar des financiers cherchent à gagner le
maximum à court terme : bénéficiant d’options d’action, de bonus
important au détriment de l’entreprise et les autres employés. Le chacun
pour soi de la direction donne l’exemple aux employés : la solidarité
entre l’entreprise et les employés disparaît et le rendement diminue. Les
licenciements importants augmentent les charges des salariés restants,
d’où fatigue, maladies, absentéisme (si la peur de perdre son emploi ne
la contrebalance pas), erreurs.
5) A long terme l’inflation des marchés financiers fera perdre aux
investisseurs (fonds de pension !) une partie des fonds investis.
Seule l’économie réelle peut créer des richesses et c’est l’argent investi
dans la production ou les services qui permet de fructifier celui-ci à long
terme. Si les valeurs financières dépassent leurs valeurs réelles elles
doivent perdre l’excès à long terme. Quant les fonds de pension
investissent dans des actions dont la valeur a subi une inflation, ils vont
forcément perdre une partie de leur investissement quand les actions seront
vendues pour payer les rentes. A ce moment il n’y aura plus d’excès
d’argent qui afflue à la bourse, au contraire le besoin de payer les rentes
provoquera un besoin en liquidité faisant baisser les cours.