association pour une taxe sur les transaction financières pour l' aide aux citoyens et citoyennes attac-genève c/o Albeto Velasco case postale 122 1211 Genève 9 site: http://attac.org/suisse/GE E-Mail: [email protected] LES EFFETS NEGATIFS DES MARCHES FINANCIERS 1) Concurrence déloyale à l’économie réelle. La liquidité des marchés financiers, la non-imposition et la faible réglementation des marchés financiers attirent les capitaux au détriment de l’économie réelle. Les marchés financiers ont été créés pour aider l’économie réelle, ils lui font désormais concurrence. Selon les statistiques, seulement 5% de l’argent frais arrivant sur les marchés financiers est réinvesti dans les entreprises donc dans l’économie réelle, le reste sert à augmenter les prix des effets boursiers. Les entreprises cotées en bourse s’approprient ces cinq pour cents d’investissement alors que les PME ont de la peine à trouver de l’argent pour leurs besoins d’investissement et pourtant ce sont les PME qui créent l’emploi. Les banques ont considérablement restreint le crédit aux PME, car elles ont moins de risque et davantage de bénéfice à prêter aux investisseurs boursiers. 2 ) Les mouvements de capitaux brusques détruisent parfois l’économie réelle des pays concernés. La crise asiatique a provoqué chômage, misère, famine, rachat d’une partie de l’industrie par des entreprises étrangères. La fuite des capitaux provoquée par un krach boursier a fait dévaluer les monnaies nationales à des valeurs inférieures à la moitié de leurs valeurs précédentes, alors que la valeur des monnaies locales a été déjà sous évaluée par rapport au dollar ou l’euro. Ceci a causé des faillites de banques, et d’autres entreprises ayant des dettes en monnaie forte, provoquant récession et crise économique. Les investisseurs étrangers y ont également laissé des plumes. 2) L’excès de fonds provenant du déséquilibre entre l’épargne et la consommation affluant sur les marchés financiers provoque une inflation importante de ceux-ci. Les valeurs boursières américaines dépassent les 120% des actifs de toutes les entreprises, alors que seulement 15–20% de la valeur ajoutée est produit par les entreprises cotées en bourse. Le rapport bénéfice / valeur des actions des entreprises cotés en bourse a diminué notablement du fait de l’augmentation excessive des valeurs boursières. 1 attac-genève 4) association pour une taxe sur les transaction financières pour l'aide aux citoyens et citoyennes Les marchés financiers obligent les entreprises à travailler à court terme : Les acteurs boursiers cherchent davantage les bénéfices sur le capital que les dividendes car l’augmentation continue et phénoménale de la valeur des actions leur permettent d’engranger des bénéfices énormes, souvent sans payer d’impôts, car dans de nombreux pays le gain en capital n’est pas imposé. Comme il y a une concurrence entre les différentes valeurs boursières, les chefs d'entreprises, s’ils veulent rester en place doivent tout faire pour que les financiers pensent que leur entreprise est plus performante que les autres. Ils doivent donc augmenter les bénéfices à court terme car les marchés financiers travaillent à court terme : des que la valeur de certaines actions a suffisamment augmenté, ils les revendent pour une prise de bénéfice immédiate, qui fait légèrement chuter les cours, quitte à les racheter ultérieurement à un meilleur prix. Le travail à court terme des entreprises signifie : Licenciement en masse, donc diminution du capital humain à long terme, et chômage. Diminution de l’effort de recherche et d’investissement pour augmenter les bénéfices à court terme, ce qui a pour effet de diminuer l’efficacité et la compétitivité de l’entreprise à long terme. Conflit d’intérêt entre dirigeants, la société qu’ils dirigent et les employés. Les dirigeants à l’instar des financiers cherchent à gagner le maximum à court terme : bénéficiant d’options d’action, de bonus important au détriment de l’entreprise et les autres employés. Le chacun pour soi de la direction donne l’exemple aux employés : la solidarité entre l’entreprise et les employés disparaît et le rendement diminue. Les licenciements importants augmentent les charges des salariés restants, d’où fatigue, maladies, absentéisme (si la peur de perdre son emploi ne la contrebalance pas), erreurs. 5) A long terme l’inflation des marchés financiers fera perdre aux investisseurs (fonds de pension !) une partie des fonds investis. Seule l’économie réelle peut créer des richesses et c’est l’argent investi dans la production ou les services qui permet de fructifier celui-ci à long terme. Si les valeurs financières dépassent leurs valeurs réelles elles doivent perdre l’excès à long terme. Quant les fonds de pension investissent dans des actions dont la valeur a subi une inflation, ils vont forcément perdre une partie de leur investissement quand les actions seront vendues pour payer les rentes. A ce moment il n’y aura plus d’excès d’argent qui afflue à la bourse, au contraire le besoin de payer les rentes provoquera un besoin en liquidité faisant baisser les cours. 2 attac-genève 6) association pour une taxe sur les transaction financières pour l'aide aux citoyens et citoyennes L’injustice fiscale provoquée par le fonctionnement des marchés financiers au détriment de l’économie réelle pénalise les salariés et les entrepreneurs. Le bénéfice des entreprises est imposé et le bénéfice des opérations boursières ne l’est pas. Ceux qui touchent les dividendes payent des impôts par contre ceux qui bénéficient des gains en capital ne payent pas d’impôts dans tous les pays. De plus, une grande partie des gains boursiers ne sont pas déclarés ou leurs bénéficiaires profitent des paradis fiscaux donc échappent aux impôts. REMEDES PROPOSES 1) Imposer les marchés financiers de manière à éliminer les spéculations à court terme ayant les effets négatifs sur l’économie réelle. 2) Réglementer les marchés financiers de manière à éviter la spéculation qui risque de causer un dommage à l’économie. (Exemple : la spéculation sur les monnaies.) 3) Les états devront prendre des mesures pour équilibrer au niveau macro-économique l’épargne et la consommation. 4) Réviser la politique monétariste des banques centrales et rendre ses dirigeants responsables de leurs actions devant une instance démocratique. Protéger les citoyens les entreprises et l’économie contre la concurrence déloyale. (Exemple : dumping social et monétaire.) 5) Le 31 mai 1999 attac–genève : GROUPE FINANCE 3