EXISTENCE ET EXISTENTIALISME
La vie, en vérité, est plus certaine que l’existence. Nous n’existons que parce que nous nous
sentons vivants, parce que nous respirons, voyons, entendons, parce que nous jouissons de la
rose et souffrons de l’épine, parce que nous aimons, parce que nous pensons.
René Barjavel
Les années de la liberté, 1975
I UNE NOTION : L’EXISTENTIALISME
1 - Une notion qui n’apparait significativement qu’au 20ème siècle avec les exististentialsmes
2 - Même si c’est une très ancienne notion philosophique, liée à celle des essences
3 - Jusqu’alors les philosophies de l’existence étaient dominantes et exclusives
4 - Leur contestation progressive par des philosophies de l’existence, dont Sartre et Camus
5 - Une des conséquences de la matérialisation du réel et de la fin de la métaphysique
II LES FONDEMENTS DE CETTE NOTION
1 - L’origine de cette expression : sortir hors de soi, «ex sistere»
2 - De l’existentialisme à l’existence, à ne pas confondre avec «l’étance»
3 - L’existence n’est pas un principe ontologique mais une spécification dans la manière d’être
4 - Une conception particulière de la vie et du sujet
5 - Une notion qui est d’abord un anti-concept : celui d’Essence / Essentialisme
6 - La notion provient de la philosophie, mais c’est la conséquence de la révolution anthropologique
7 - L’existence, une notion plus particulièrement liée à notre espèce
8 - La notion d’existence a un sens très restreint dans le cadre de la condition animale
9 - La conséquence des particularités de notre espèce, de notre spéciation, de notre hominisation
10 - L’existence humaine est fondée en premier par notre nature humaine, en second par notre
attitude
11 - Ces fondements anthropologiques : la construction sujétale et la conscience de soi
12 - L’existence passive et l’existence active, la conscience d’être conscient d’exister
III LES CONSÉQUENCES DE LA NOTION D’EXISTENCE
1 - La réfutation de toutes les conceptions, philosophies, métaphysique ou religions essentialistes
2 - La fin de la justification métaphysique et finaliste des déterminismes humains
3 - Les déterminismes de la nature humaine ne sont pas des déterminants sujétaux ou destinaux
4 - La condition humaine a la possibilité d’une liberté particulière : la liberté existentielle
5 - Cela suppose la prise de conscience de l’existence, condition du passage à l’existence active
6 - Cette prise de conscience permet l’appropriation de son existentialité
7 - Le rôle décisif de notre consncience : je n’existe que que parce que je suis conscient d’exister
8 - Existentialisme et individualisme : l’existence recentre l’individualité au coeur de la vie
IV LA RÉSONANCE ACTUELLE DE CES NOTIONS
1 - Le passage des débats philosophiques aux combats familiaux, sociologiques et culturels
2 - L’appropriation de son existentialité entraine des confrontations avec les déterminismes
sociologiques, culturels et religieux
3 - Des principes qui vont élargir la question des droits humains : les droits à être soi
4 - L’apparition de nouveaux champs de revendications politiques : les libertés existentielles
5 - Leur inscription dans les luttes politico-sociales depuis la révolution culturelle des années 1960
6 - Des revendications au coeur de tous les débats de sociétés actuels : révolution sexuelle, statut
de la femme et de l’homme, débats sur l’homosexualité, laïcité, lutte contre les déterminismes
sociaux, contraception et avortement, euthanasie... etc
7 - Des conflits fondamentaux dans la conception de l’homme, de la société et du sens de la vie
8 - Le passage difficile des civilisations de l’essentialité aux civilisations de l’existentialité
9 - Mais avant ces questions, le premier défi est toujours de s’approprier son existence
Association ALDÉRAN © - Conférence 1401-23 : “Les mots de la philosophie : Existence et existentialisme” - 1/4/2014 - page 3