La
consommation
et l’épargne
I. La consommation
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Qu’est ce que la consommation ?
La nature de la consommation
La consommation est une utilisation plus ou moins prolongée
d’un bien ou d’un service aboutissant à sa destruction.
Traditionnellement, on recense deux types de consommation :
• d’une part, la consommation finale qui désigne l’usage d’un
bien économique qui n’engendre pas la production d’autres
biens et qui est utilisé pour la satisfaction des besoins des
ménages ;
• et d’autre part, la consommation intermédiaire qui est
l’ensemble des biens et services économiques utilisés au cours
d’un processus de production. Il convient de noter que ce type
de consommation peut être individuelle : financée par les
revenus des ménages ; et/ou collective c’est-à-dire financée par
les impôts comme l’école ou les routes.
La mesure de la consommation
Comme toute variable économique, la consommation fait l’objet
d’évaluations. Pour cela, l’économiste dispose de deux
instruments.
• Les propensions à consommer :
− La propension moyenne à consommer se mesure par le
rapport consommation / revenu, il s’agit de la part du revenu qui
est consommée.
− La propension marginale à consommer mesure l’effet induit sur
la consommation d’un supplément de revenu ; elle se
mesure par le rapport (variation de la consommation) /
(variation du revenu).
•
Le coefficient budgétaire (en %). Il représente la part de la
dépense totale d’un ménage qui est consacré à un poste
budgétaire (Ex. : Alimentation, logement...) On le calcule
ainsi :
)euroen(onconsommatidetotaledépense
)euroen(budgétairepostedudépense .
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Evolution de la consommation
Tendances générales
De 1945 à 1975, la consommation des ménages a fortement
augmenté (+110 %). Ceci tient à la forte élévation du niveau de vie
des ménages, à l’amélioration de la situation sanitaire et sociale et
à des dépenses de l’Etat ayant pour objet la réduction des
inégalités. C’est la consommation de masse. A partir de 1975, on
parle de consommation de crise.
Afin d’analyser l’évolution de la structure des ménages, on utilise la
loi d’Engel qui met à jour 2 types de biens. Les biens inférieurs
constitués des biens indispensables à la vie (alimentation,
logement…) et les biens supérieurs acquis en derniers et qui
concernent la santé, les loisirs…
Evolution de la structure de la consommation des ménages
Sur la période 1960-1998, les dépenses de loisirs, logement,
habillement augmentent régulièrement alors que les dépenses
alimentaires voient leur coefficient budgétaire diminuer.
Les raisons qui expliquent cette évolution de la structure de la
consommation sont multiples : élévation du revenu,
développement de la sécurité sociale ou encore baisse des prix.
II. L’épargne
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Définition, formes et motifs de l’épargne
L’épargne est la part du revenu d’un agent économique qui n’est
pas consommée immédiatement. L’épargne est alors une forme de
consommation différée.
Les formes de l’épargne
Il existe 2 formes d’épargne : l’épargne non financière et l’épargne
financière ou longue. L’épargne non financière est ce qui
correspond à la consommation différée. Il s’agit de l’argent que l’on
place sur des livrets. L’épargne financière, elle, répond à un
objectif patrimonial. Ex : actions
, obligations.
Les motifs de l’épargne
On retient, en général, trois motifs à l’épargne :
• la constitution d’un patrimoine,
• la précaution afin d’être en mesure de faire face à un risque
futur ou à des dépenses imprévues comme l’achat d’une
machine qui tombe en panne (ex : un lave-linge),
• la consommation différée pour pouvoir dépenser, plus tard,
une somme d’argent plus importante notamment pour l’achat
d’une voiture par exemple.
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Les déterminants de l’épargne.
On dénombre trois explications principales à l’épargne.
• Le régime de retraite. En effet, contrairement au régime par
répartition, le régime par capitalisation encourage l’épargne
puisque le montant de la retraite dépend directement de l’effort
d’épargne effectué par l’agent économique.
• Le taux d’intérêt détermine, pour les néoclassiques, les
arbitrages inter-temporels c’est-à-dire si l’on consomme
aujourd’hui ou plus tard. En effet, plus le taux d’intérêt est élevé
et plus les agents économiques épargneront.
• Le niveau de revenu.
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Evolution du taux d’épargne
Le taux d’épargne a largement évolué au cours de ces 30
dernières années : 18 % en 1971, 11 % en 1987 et 15,5 % en
1997.
• Avec le 1
er
choc pétrolier, nous assistons à un ralentissement
économique et à une baisse de l’épargne. En effet, lorsque le
revenu baisse ou ralenti, les ménages ont tendance à sacrifier
leur épargne au profit de la consommation et du maintien de leur
niveau de vie.
• Au début des années 90, on assiste à une croissance du taux
d’épargne qui s’explique par la constitution d’une épargne de
précaution à partir de la récession.
Editeur : MemoPage.com SA © / 2006 / Auteur : Sébastien KNOCKAERT