FEM7000-30 : Séminaire multidisciplinaire en études féministes

PLAN DE COURS
Département de sociologie / Institut de recherches et d’études féministes
Université du Québec à Montréal
Sigle : SOC 8560 - Groupe 40
Titre : Théories et débats féministes
Session : Automne 2008
Liste de discussion du groupe cours :
Sigle : FEM7000 - Groupe 30
Titre : Approches, théories et méthodes de
recherche en études féministes
Session : Automne 2008
Liste de discussion du groupe cours :
Professeure : Francine Descarries
Téléphone : (514) 987-3000 poste 3522
Bureau : A-5276 et WB-3120 (IREF/ARIR)
Courriel : [email protected]
Disponibilité : sur rendez-vous
AVIS À TOUTES LES ÉTUDIANTES ET À TOUS LES ÉTUDIANTS
Dans le but de favoriser les échanges au sein du groupe et la circulation d’informations, chaque étudiante
et étudiant doit se procurer son adresse normalisée de l’UQAM afin de recevoir les messages adressés
aux listes de discussion du groupe.
ÉTAPES À SUIVRE :
1. http://www.info-courrier.uqam.ca
2. Sélectionner « Code d’accès »;
3. Le NIP apparaît sur le relevé facture ou le bulletin d’inscription;
4. Vous pouvez consulter vos messages directement à l’adresse suivante :
http://www.courrier.uqam.ca. ou suivre la procédure pour les faire suivre à une autre
adresse électronique.
REMISE DES TRAVAUX
Au moment de la remise des travaux, les étudiants(es) désireux de les récupérer sont priés d’y joindre
une enveloppe suffisamment affranchie afin qu’ils leur soient retournés par la poste. Prière de
conserver une copie de vos travaux avant de les remettre à la professeure ou les déposer dans la
chute du département de sociologie située en face du local A-5070 du Pavillon Hubert-Aquin
2
Descripteur : SOC 8560:
Ce cours vise l'acquisition d'une connaissance
approfondie des principaux courants de pensée
qui ont traversé le champ des études féministes
au cours des dernières décennies.
Il s'articule autour d'une réflexion sur les apports
épistémologiques, conceptuels et stratégiques
de la pensée féministe contemporaine et sur les
enjeux et impacts sociaux des grands débats qui
l'ont traversée. Il propose un examen critique des
savoirs, des approches et des méthodologies
utilisés dans les sciences sociales et humaines
pour analyser les rapports sociaux de sexe et,
plus globalement, l'ensemble des processus
sociaux constitutifs des dynamiques sociétales
Descripteur : FEM7000
Ce séminaire est un lieu d'analyse et de
synthèse des apports théoriques et
méthodologiques développés en études
féministes. Il vise une compréhension en
profondeur de débats théoriques fondamentaux
dans ce domaine d'études multidisciplinaire. De
même, il s'attache à l'examen critique des outils
d'analyse de diverses disciplines du point de vue
de la recherche féministe.
Ce séminaire devrait permettre l'intégration et le
questionnement des intérêts de recherche des
personnes participantes selon une approche
féministe adaptée à l'investigation des rapports
sociaux de sexe ou des rapports de genre. De
préférence, ce séminaire fera place à des
contributions extérieures.
1. PROBLÉMATIQUE DU SÉMINAIRE
En filiation ou en opposition avec diverses traditions des sciences sociales et naturelles, les études
féministes ont introduit, à partir de différentes postures épistémologiques et disciplinaires, de nouveaux
regards sur les savoirs et les pratiques sociales, contribuant ainsi à leur questionnement et à leur
renouvellement. En inscrivant l'étude des rapports sociaux de sexe et celle de leur transformation au cœur
de leur problématique et de leurs enjeux stratégiques, elles se sont progressivement imposées comme
perspective théorique critique, champ disciplinaire de production de connaissances et projet sociopolitique
de changement. S'appuyant sur l'innovation conceptuelle et méthodologique, les études féministes ont
ainsi cherché à déconstruire la dimension sexuée des processus sociaux à l’œuvre dans l'ensemble de la
vie sociale et à proposer différents modèles d'interprétation et d'observation pour analyser les effets
structurants de division et de hiérarchisation inhérents aux conditions symboliques, matérielles et sociales
de la reproduction de la division sociale des sexes.
D'entrée de jeu, il importe de concevoir que les études féministes ne procèdent pas du simple ajout
d’actrices sociales trop longtemps invisibilisées ou encore de la juxtaposition des catégories de sexe aux
théories et méthodologies existantes. Elles ne sont pas non plus un champ d'études et de recherches
uniquement centré sur les femmes ni, comme on le dit trop souvent pour les discréditer ou les ignorer, une
démarche idéologique normative et homogène antinomique avec la méthode scientifique. Elles sont au
contraire plurielles. Traversées par une multitude d'objets, d'interrogations, d'approches, de méthodologies
et d'enjeux, elles proposent divers outils conceptuels et modèles théoriques souvent complémentaires,
mais aussi quelquefois contradictoires, pour remettre en question les « paradigmes classiques » et pour
analyser et interpréter la division sociale des sexes, la reconduction des inégalités entre les hommes et les
femmes et l’ensemble des processus sexués à l’œuvre dans une société.
Champ pluridisciplinaire de production de savoirs engagés, elles se sont, par ailleurs, développées en lien
étroit et dynamique avec les préoccupations et les finalités du mouvement des femmes. Elles participent,
en conséquence, d'une volonté de transformer en profondeur tant notre façon même de penser, de dire et
3
de vivre les rapports entre les hommes et les femmes que les conditions sociales, économiques et
politiques qui légitiment au sein de nos sociétés la perpétuation, sous des formes variées et plus ou moins
intenses, d'un mode patriarcal d'organisation sociale.
Au cours des dernières années, l'impact des changements provoqués par le mouvement des femmes tout
comme l'évolution différenciée de la situation des femmes qui en résulte, tant localement qu'à travers le
monde, ont forcé les études féministes à se sensibiliser et à s'ouvrir théoriquement et stratégiquement à la
diversité parmi les femmes elles-mêmes pour offrir une vision plus complète et plus juste de leurs
expériences et besoins, tout comme de l’évolution sociale. Sans pour autant tomber dans le piège du
particularisme ou d'un relativisme culturel sans nuance, elles sont donc actuellement à la recherche d'un
mode de lecture et d'interprétation moins réducteur de la réalité des femmes afin de mieux tenir compte de
la complexité de leurs identités multiples et simultanées, de même que de la disparité de leurs conditions et
de la sérialité de leurs positions. Dans cette optique, le défi majeur devient de «repenser» le sujet du
féminisme, en proposant non seulement un projet social inédit sur la base d'un nouveau contrat entre les
hommes et les femmes, mais encore en développant une pensée féministe plus complexe, ouverte aux
diversités et aux clivages entre les femmes - qui ne perdrait pas pour autant sa cohésion et son pouvoir de
ralliement autour d’un Nous femmes – de même qu’une analyse critique qui intégrerait tant la
« transversalité des rapports sociaux de sexes » dans toutes les sphères du social, que la
consubstantialité, la coproduction, l’entrecroisement ou encore le recouvrement ou l’intersectionnalité des
différents rapports sociaux de division et de hiérarchie (sexe, race, classe, Nord-Sud)
II. OBJECTIFS DU SÉMINAIRE
Le présent séminaire vise à favoriser un questionnement et un approfondissement des intérêts et des
problématiques de recherche des participantes et des participants à la lumière des apports
épistémologiques, conceptuels, méthodologiques et stratégiques des études féministes. L'accent est mis
sur l'examen des débats, théories et courants de pensée qui ont traversé ce champ pluridisciplinaire au
cours des quatre dernières décennies et sur une discussion des propositions conceptuelles,
épistémologiques et éthiques du féminisme actuel à la lumière de la pluralité des tendances intellectuelles
et politiques qui le traversent. Concrètement, les objectifs visés par le séminaire sont :
établir l'intérêt des perspectives féministes comme mode de questionnement critique et engagé de
toute situation sociale donnée;
revoir les courants de pensée et propositions conceptuelles développés au cours des quatre
dernières décennies et en suivre le processus de construction/développement en filiation, en
marge et en parallèle, en opposition ou en rupture avec les principales écoles de pensée et les
diverses pratiques sociopolitiques contemporaines;
cerner l'importance des contributions théoriques ou méthodologiques de certaines auteures à
l'analyse des rapports sociaux et de la production/reproduction de la division sexuelle du travail;
initier une réflexion critique sur les différentes propositions théoriques et politiques du féminisme
contemporain en tenant compte des influences intellectuelles et des enjeux sociopolitiques qui en
constituent l'environnement actuel;
mettre en débat certaines des propositions actuellement développées pour repenser le sujet
« féminisme » et intégrer les différentes critiques adressées aux pensées féministes dominantes ;
questionner les projets de recherche respectifs des étudiantes et des étudiants à partir des
approches, des questionnements et des concepts développés en études féministes.
4
III. ORGANISATION DU SÉMINAIRE
Ce séminaire se veut un lieu dynamique d'échanges et de débats. Cette orientation exige que les
étudiantes et les étudiants s'engagent à participer activement au déroulement des séances et aux
discussions, et acceptent de faire, s'il y a lieu, un certain rattrapage personnel.
Envisagé comme une démarche "en mouvement", le séminaire devrait se construire, se déployer et
prendre tout son sens au fur et à mesure de son évolution et en fonction de la teneur et de l'orientation des
échanges entre les participants et les participantes et de leurs intérêts de recherche. Dès lors, je propose
d'organiser le séminaire autour d'une formule pédagogique qui fait appel à:
l'application d'un scénario articulé aux intérêts formulés par le groupe;
la présentation d'exposés magistraux pendant les premières semaines pour mettre en
place les éléments nécessaires à l'amorce des discussions sur les thèmes à l'étude et les
débats autour des thèmes soulevés;
des échanges sur des lectures communes obligatoires;
une participation active et soutenue des étudiants et des étudiantes dans le cadre de
séminaires de lectures et d'exposés de travaux.
Dans cette optique, le séminaire devrait se dérouler autour d'une dynamique en trois blocs. Au besoin, le
programme proposé sera revu après discussion avec le groupe et en fonction des intérêts et du nombre
d’étudiantes et d’étudiants (voir proposition d’échéancier à la rubrique V). Cet échéancier pourra aussi être
revu en cours de session, selon le rythme de déroulement des séances. Pour le moment, je vous propose :
Un PREMIER BLOC (6 séances). Chaque séance sera organisée autour d'un exposé professoral et, à
partir de la seconde séance, d'une discussion alimentée par une lecture obligatoire commune. Le but de ce
bloc de séances est de favoriser une meilleure compréhension du sens et des enjeux des débats
théoriques et idéologiques développés au sein du mouvement des femmes et à sa marge au cours des
dernières décennies dans la quadruple perspective de:
1. manifester le lien direct et dynamique entre les pratiques du mouvement des femmes et
l'élaboration de la pensée féministe ;
2. suivre le processus de construction de la pensée féministe et le développement de ses différentes
problématiques et principaux débats ;
3. repérer les convergences et divergences des différents univers conceptuels et courants de pensée
repérées et poursuivre une analyse critique de leurs contributions et limites ;
4. réfléchir sociologiquement sur les rapports de sexe à la lumière de la progression de l’égalité entre
les hommes et les femmes, de l’intensification de rapports asymétriques entre femmes, et de leur
interrelation avec les autres facteurs de division ;
5. favoriser l’intégration d’une grille d’analyse féministe dans la poursuite des intérêts de recherche
de chaque étudiante et étudiant.
D'un point de vue pratique, ajoutons qu'à travers cette série d'exposés est visée l'acquisition d'une base
commune de connaissances afin de favoriser les échanges au sein du groupe et la mise à niveau de toutes
les participantes au séminaire. Pour bien établir le programme des exposés, il est important que le premier
cours serve à cerner non seulement les attentes du groupe, mais également à évaluer ses compétences et
ses intérêts par rapport aux études féministes.
5
IMPORTANT: Pour permettre une meilleure participation aux discussions de groupe, il sera
demandé à tous les étudiants et étudiantes de préparer - et transmette à travers la liste de
discussion la veille de chacune des séances de ce premier bloc - une brève question sur le texte
qui aura été retenu pour alimenter la discussion au cours de cette même séance.
Voici une proposition de scénario des premières séances du séminaire:
2e séance : Présentation des étudiantes et des étudiants et de leurs intérêts
Échanges sur les attentes face au cours et discussion du plan de cours
Remise du texte de lecture obligatoire pour la seconde séance
3e – 6ee séances : Les fondements du féminisme contemporain
FÉMINISME ÉGALITARISTE
FÉMINISME RADICAL : matérialiste, socialiste, autonomiste,
lesbien
FÉMINISME POST-RADICAL
Féminisme de la fémelléité, féminisme différentialiste
Néo-Féminisme : troisième vague, individualiste, du choix,
post-moderne, queer, éco-féminisme …
FÉMINISME SOLIDAIRE : post-colonialiste, « noir » radical, anarchiste
7e séance L’approche intersectionnelle en études féministes :
Conférencières : Christine Corbeil et Isabelle Marchand (à confirmer)
UN DEUXIÈME BLOC CONSACRÉ À DES SÉMINAIRES DE LECTURE (4 ou 5 séances)
Il est proposé que ces séminaires soient pris en charge par les étudiantes. La pédagogie, la dynamique et
les modalités d'animation de ces séminaires (FICHE DE LECTURE ET PRÉSENTATION) devront être
clairement établies avec le groupe. Compte tenu du nombre d’inscriptions au cours, il est proposé que
chaque texte mis en discussion soit analysé et présenté par deux personnes pour permettre de consacrer
4 séances à cette activité et favoriser une meilleure dynamique de discussion. En principe, deux textes
seront donc discutés pendant chacun de ces séminaires. Il va sans dire que tous les textes mis en
discussion devront obligatoirement être lus par l'ensemble du groupe.
Ces séminaires seront organisés autour des concepts et des thématiques qui constituent les espaces
épistémologiques en débat au sein du féminisme et les enjeux majeurs de sa définition. À titre
d’exemple, les concepts ou thèmes suivants (liste non exclusive), selon les choix de lecture opérés par les
étudiantes pourraient alors faire l'objet de ces séminaires:
sexe /genre
universalisme / particularisme/pluralisme
patriarcat / hétérosexisme
égalité / différence / complémentarité
identité / féminité/ maternité
féminisme / post-féminisme
victimisation / agentivité
diversité / coalition
transversalité / consubstantialité / intersectionnalité / sérialité
1 / 12 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !