II. HISTOIRE DU FEMINISME
1. Une nébuleuse
Christine BARD : Galerie de portraits 1914-1940
Il n’y a pas un mais des féminismes qui atteignent une plus grande ampleur au XXè avec des débats de société
nouveaux.
La majorité des féministes ne sont pas seulement féministes mais aussi, militantes syndicales, patriotes, antifascistes
(militantisme qui s’adjoint le militantisme féminin)
Peu d’hommes sont présents dans les mouvements féministes
Donc retard du féminisme français par rapport aux Etats-Unis ou Royaume-Uni. La parole est moindre tout comme les
effets (le suffrage féminin tardif par exemple)
Initiatives diverses dans cette nébuleuse : 1901 Conseil National des Femmes Françaises – 1909 Union Française pour
le suffrage des femmes….
Nébuleuse très tôt en lien avec les instances des autres pays (congrès, publications)
1911 1ère manifestation internationale des femmes (revendication principale : droit de vote)
Nationalisation des mouvements féministes en 1914, rejoignant l’Union sacrée. Volonté de participer à l’effort de
guerre.
Dominique LOISEAU « Femmes et militantisme » thèse sous la direction de M. PERROT : rôle des épouses dans la
vie associative (Ligue Ouvrière Chrétienne par exemple à Saint-Nazaire). Elle montre que l’idée répandue est que la
femme au foyer, moyen de sortir de l’asservissement du travail ouvrier.
Débat entre deux tendances : féminisme social et maternaliste (refus du suffrage) / féminisme de l’égalité (abolition de
la différence entre les sexes, lutte en faveur de la contraception) très minoritaire (femmes très souvent militantes
politiques ou syndicales)
2 combats dominants : politique et social.
2. Pour une égalité politique
Le suffragisme : revendication pour les droits civiques des femmes, avec un discours plutôt modéré afin de rassurer la
class politique, surtout après la 2è GM
Le terme à connotation négative tout comme « les pétroleuses »
Mouvements plus radicaux :
1897 Journal « La fronde » lancé par Marguerite DURAND dans lequel ne travaillait que des femmes.
Suffragettes : 1906-07 Marguerite PELLETIER se fait remarquer par des actions plus violentes (bris de vitre, d’urne..)
Le Sénat refusera plusieurs fois le vote des femmes notamment pour des raisons anticléricales (majorité des radicaux
qui sont favorables de plus à une politique nataliste)
Le Front populaire avec 3 femmes ministres sans que le droit de vote soit accordé aux femmes, pour ne pas rompre
avec les Radicaux.
Nouveau thème années 1980-90 : parité homme/femme. Loi Roudy en 1983. Journée de la femme en 1982.
Ce que certains historiens appellent le féminisme institutionnel.
1999 : La loi constitutionnelle favorise l’égal accès aux femmes et aux hommes aux mandats électoraux
Loi de 2000 impose aux partis politiques de présenter 50% de candidats de chaque sexe
3. Pour un autre statut dans la société
Volonté de ne plus réduire la femme au rôle de la maternité.
Thème de la grève des ventres développé dès la fin du XIXè. Echo très limité.
A partir de la 1ère GM, thématique plus présente contre la politique nataliste du gouvernement. Dans les années 1920,
législation plus sévère : condamnation prononcée par un juge et non un jury populaire plus enclin à la clémence.
Années 1950-60, retour en force : revendication pour la contraception.
1961 1er centre de contraception à Grenoble.
Loi Neuwirth de 1967 (décrets d’application en 1972).
1971 Appel des 343 (femmes ayant avorté)
La presse a un écho inversement proportionnel à celle du XIXè
Grands procès (avocate Gisèle Halimi). Au sein du Parlement certains députés se font l’écho de ce combat.
1974 Loi Veil sur l’IVG. - 2 -