2nd AFIR Colloquium 1991, 1: 53-86 L’Analyse du Risque de Taux du Système Bancaire Français Dominique Larue Caisse National de Crédit Agricole, 91-93 boulevard Pasteur, 75710 Paris, France Résumé Le présent article, issu d'une thèse d’actuariat proposant une méthodologie de mesure du risque de taux dans les entreprises industrielles et les banques appliquée au système bancaire français, se compose de trois parties: - une introduction qui positionne le risque de taux dans la gestion actif-passif en général, et rappelle l’enjeu de ce risque pour les banques européennees à l’approche du grand marché, - une proposition de méthode d'analyse en définissant notamment les critères de mesure : * tout d’abord, la Valeur Actuelle Nette tout d’abord qui donne une vision globale du risque de taux, n’illustrant donc pas le moment où ce risque peut se concrétiser dans le temps, * ensuite, la sensibilité du produit net bancaire sur un certain nombre d’exercices, * et enfin l’impasse comptable, instrument indispensable au trésorier pour gérer les couvertures, qu’elles soient effectuées par des actions sur le bilan ou par des prises de position sur des instruments hors-bilan. - et les conclusions qui ressortent de l’application de cette méthode à un échantillon représentatifde système bancaire français. 53 Summary The Analysis of Interest Rate Risk in the French Banking System This article, taken from an actuarial thesis proposing a method for measuring interest rate risk in industrial companies and banks applied to the French banking system, is made up of three sections: - an introduction which places interest rate risk in the management of assets and liabilities in general and recalls the importance of this risk for European banks on the approach to the Single European Market, - a proposed method of analysis defining in particular the measurement criteria: * firstly, the net present value, which gives an overall picture of the interest rate risk, but showing the moment at which the risk may become concrete in time, * secondly, the sensitivity of the net banking product over a certain number of financial years, * and finally the accounting 'gap', a tool essential to the treasurer for managing the reserves, whether they be provided by shares on the balance sheet or by taking positions on off-balance sheet instruments. - and the conclusions derived from the application of this method to a representative sample of the French banking system. 54 I. INTRODUCTION Même si le titre de ce mémoire peut donner l'impression de déjà vu, son objet n'est pas de convaincre d'une bonne appréciation du risque de l'actualité de taux d'intérêt. La profession bancaire en était déjà largement convaincue dès 1987 lors d'une enquête risque est désormais d'autres, notamment décisions de de pris dans gestion la Commission Bancaire* en même compte l'activité financière au titre que dans les établissements de bancaire des et ce et crédit. Il n'est pas non plus de reprendre l'ensemble des théories d'évaluation de ce risque surtout en ce qui concerne les opérations dites de marché, la littérature à ce sujet étant déjà très abondante. A ce titre, il se démarque donc de l'ensemble des ouvrages parus sur le sujet et notamment du mémoire d'actuariat 1988 intitulé "Le risque de taux : Actualité de la question et moyens d'analyse". En préambule, et d'évoquer avant les objectifs de ce mémoire, nous tenons toutefois à préciser le contexte, voire les enjeux, liés au risque de taux pour les entreprises européennes à l'aube de 1990. 1) Le risque de taux n'est pas le seul que doit affronter le banquier En effet, dans leurs activités, les banques sont au risque de défaillance du confrontées depuis toujours débiteur final et au risque de transformation qui sont nés avant la profession et ont été très tôt pris en compte par la réglementation. * 100 % des 300 établissements une mesure de ce risque. 55 interrogés avaient jugé utile A la suite (changes des évolutions flottants, commerciaux), les macroéconomiques développement grandes banques ont récentes des échanges vite intégré le risque de change dans leur gestion au fur et à mesure que se développaient leurs actifs en devises. Puis l'avènement taux d'intérêt d'une dès 1980 d'une ère de fluctuations des a évaluation ramené des au premier risques plan encourus la du nécessité fait de ces variations. S'il apparaît les faible en regard du risque de crédit dans opérations néanmoins célèbre de banque est commerciale, certains provoqué faillite la son accidents ignorance a dont Savings des le plus and Loans américaines que nous décrivons en annexe. En outre, difficultés son évaluation taux de sur dont éprouvée ne permet scénarii mathématique façon désormais d'intérêt différents effets plusieurs heurte à : - l'imprévisibilité des se résultat, le bilan ne les sont taux pas à faut il sont l'évolution de probabiliser d'arriver et de ajouter d'une les espérance que indépendants pas passés une les de la valeur à une autre, - l'impossibilité informations opérations activités industrielle réunir nécessaires commerciales remboursement anticipée, de anticipés, taux facilement à de son (durée de vie des stocks, etc...). 56 des pour les (statistiques échéancier, financières les calcul banque d'indexation, non toutes clause etc...) ou de de sortie dans des d'une entreprise valeurs immobilisées, C'est ainsi sein qu'au d'un même établissement coexistent d'une part, des méthodes d'évaluation très sophistiquées pour les opérations méthodes empiriques l'évaluation pour des les actifs difficulté supplémentaire et des clientèle opérations industriels d'agréger parfois de marché ou engendrant la les résultats donnés par ces deux types d'approche. 2) Vers une gestion du risque de taux : la prise de conscience française Dès 1980, les banques furent confrontées à la gestion de ce risque sous la contrainte du régime d'encadrement crédit, et durent des taux élevés du émettre des emprunts obligataires à sans avoir les emplois correspondant à l'actif. C'est ainsi qu'elles se portefeuilles obligataires était plus de perçus intérêts et réaliser constituèrent dont une adéquation versés, d'importants la fonction à mais l'origine entre dont intérêts l'utilité fut prouvée à la faveur de l'importante baisse des taux qui suivit le (les plus-values manque à gagner d'"adossement" d'immuniser de la du portefeuille sur le certaines banque opérations contre "compensèrent" passif). une Le concept dans l'optique remontée des taux d'intérêt fut ainsi accrédité. Puis vint en 1985, l'ère de la désintermédiation et de la création Si première de nouveaux d'abord fut instruments cause financiers. d'inquiétude banques, la seconde déclencha l'enthousiasme parmi la les et la mise en place rapide de salles des marchés. Les techniques d'évaluation sophistiquées éprouvées et permirent assez et de prévision aux Etats-Unis rapidement de furent cerner le les risque taux induit par l'ensemble des opérations de marché. 57 plus importées de Mais dans le même les grands emplois marché multipliant fut d'une part, ressources furent de plus se déclarait en plus et de des rendement des sur un taux de ainsi les références et réduisant de particuliers importante que les taux indexés surcroît les marges d'intermédiation certains entre conserver ressources et entreprises et des des Le résultat des joute pour provenance rémunération emplois une établissements en particuliers. de temps, taux à en la ; d'autre part, que faveur 1985 et de la baisse 1986 remboursèrent par n'ont pas produit des banques anticipation leurs emprunts. Même si événements ces résultats et les bouleversements place une évidente banque bilans attendus, gestion la globale les les nécessité du risque et l'on cessa de penser classique sur françaises de de mettre taux en devint que les opérations de puissent être "isolées" du danger des fluctuations de taux d'intérêt. Le choc financier grandeur gestion nature mis en d'octobre pour place les 1987 systèmes et un fut une épreuve d'information catalyseur du et de renforcement des équipes de direction financière. Mais plus récemment, la loi sur la titrisation donna une nouvelle impulsion sur la notion de prêts à Ainsi, passées en forçant de valeur les de marché banques à réfléchir de leur portefeuille la clientèle. les opérations de banque classique sont désormais de plus en plus souvent au crible des méthodes d'évaluation du risque de taux. 58 3) Le risque de taux : un enjeu majeur pour les banques européennes à l'approche du grand marché Le vent libéralisme, de de déréglementation et de désintermédiation qui souffle sur la sphère financière à l'échelon mondial sein des est Etats sans membres doute de plus fort Communauté la encore au Economique Européenne dans la mesure où on peut légitimement penser que les règles l'Europe" celles du seront jeu offrant du pays réglementaires. La concurrence auxquelles applicables au "territoire de sur pour chaque produit, calquées, accrue moins la gigantesque et livreront se européens conduira contraintes le les de établissements inéluctablement empoignade de à renforcer crédit les plus forts et à affaiblir les plus faibles. Il y a donc fort seront les de demain à parier que les vainqueurs meilleurs planificateurs et les meilleurs gestionnaires d'aujourd'hui. De plus, les d'habitudes de disparités la européens placent des situations de clientèle les très pratiques dans grandes les banques différentes au bancaires différents et pays européennes dans regard du risque d'intérêt. Citons par exemple, le cas des grandes banques anglaises : la grande majorité des emplois hypothécaires du système bancaire anglais est indexée sur le taux de marché de 2 à 6 mois et l'offre de crédits hypothécaires à taux fixe est rare. Symétriquement, les ressources provenant des dépôts à terme à vue financent les crédits à la consommation crédit, et depuis peu, risque de transformation court et les découverts de cartes de que partiellement rémunérés. Le des banques surtout un risque de liquidité. 59 anglaises est donc Inversement, le système bancaire francais, dont les emplois sont, pour un tiers, fixes et à long terme, se refinance notamment via des ressources obligataires à taux fixe ainsi que via des dépôts à vue à ce jour non rémunérés. On pourrait que les multiplier spécificités les exemples propres certains pays propres à à pour chaque s'apercevoir pays -et dans chaque type de réseau bancaire- induiront des positions concurrentielles qui dépendront : - de l'évolution future des taux d'intérêt qui placera tel ou tel réseau plus ou moins transformateur en taux dans position une concurrentielle plus ou moins favorable, - de l'évolution des directives européennes ainsi que la réglementation applicable dans chaque pays. En particulier, contrôle exposé les solvabilité, premier le comité des règles et pratiques du opérations bancaires siégeant à Bâle a des modalités dit temps, de ratio les calcul Cooke, d'un qui fonds propres nouveau ratio de rapporte, de dans un l'établissement au montant des risques de crédit qu'il supporte. Ce rapport apprécier en stipule qu'il est toutefois nécessaire, pour le niveau global des fonds propres, de prendre considération d'autres risques, notamment le risque de taux d'intérêt. Il apparaît donc clairement que, selon les pratiques bancaires propres à chaque pays, le respect des ratios sera plus possibilités ou moins aisé, de développement c'est-à-dire et de les que conquêtes de parts de marché seront réservées à un nombre limité de banques dotées d'un ratio de capitalisation confortable. 60 4) Les objectifs del mémoire L'objectif de ce mémoire est de proposer une méthode mesure globale bancaire ou du risque industrielle de qui taux d'une permettra de de entreprise conduire la gestion financière de l'entreprise . La méthode retenue, puisqu'elle qui concerne se veut aussi résolument les pragmatique praticiens et les opérationnels, intègre la prise en compte des opérations de marché, des opérations de banque commerciale, actifs non porteurs et des de taux d'intérêt comme les valeurs immobilisées ou actifs industriels. II. LES CRITERES DE MESURE 1) Introduction Afin de définir précisément les critères que nous proposons de retenir, il convient de se mettre d'accord sur les dans le financière en ce qui concerne la objectifs poursuivis cadre de sa politique par l'entreprise gestion du risque de taux. Ces objectifs doivent être de 3 ordres : Le ora consiste à garantir une faible sensibilité (voire même une insensibilisation lors mouvementées) de la situation bilantielle de périodes nette calculée à partir de la valeur de marché du portefeuille d'actifs diminuée de la d'autres termes, valeur de les plus marché de l'endettement. ou moins-values En (latentes et constatées) attachées aux différentes lignes de bilan et dues aux seules globalement être fluctuations de taux d'intérêt doivent contenues entre des limites prê-fixées qui varient proportionnellement la banque. 61 à la valeur de marché de Ces limites sont a fixer par la Direction Générale sur proposition de la Direction Financière. La fixation de ces limites engage les choix stratégiques de l'entreprise terme et doit dans sa politique assurer de financement à long la pérennité de l'existence de l'entreprise et de sa signature sur les marches. Le second objectif à aujourd'hui l'écart financières prochains facon à atteindre est de contraindre dès entre charges produits et attachées exercices assurer à l'encours entre la des existant limites pérennité et pour les préétablies de continuité du la résultat social. La fixation de limites ces découle objectifs de développement et du plan à objectifs des de résultats activités, financière. Ces donc généralement sont donc déclinés notamment pour limites sont des moyen terme. Les pour celle chacune purement définies par la Direction Financière. Le troisième objectif -le dernier mais pas le moins important- consiste à optimiser le taux de placement des est excédentaire ou excédents lorsque la trésorerie minimiser le des coût ressources lorsque sont laquelle doit nécessaires des besoins de financement. Ce rôle posséder façon à est assure des informations gérer dans par la Trésorerie, et des le cadre de la objectifs clairs de stratégie financière définie par la Direction Générale. Aussi, est la problématique donc excédents risque de ou savoir de la gestion du risque de taux sur financer quelles son de transformation niveau bilantiel maturités deficit qui (premier objectif) niveau du compte d'exploitation 62 sous est mesuré employer ses contrainte du d'une part, au et d'autre part, au (second objectif). Aussi, la mesure du risque de taux doit s'effectuer au moyen de trois critères : - Le premier, correspondant au premier objectif, concerne la sensibilité de la Valeur Actuelle de l'entreprise aux fluctuations Ceci permet constants, de du quantifier gain ou de Nette de taux d'intérêt. la valeur, la perte en que francs subirait l'entreprise en cas de variation des taux d'intérêt, et ce, toutes chases égales par ailleurs durée de vie restant à courir des et sur la actifs et de l'endettement de l'entreprise. Pour apprécier l'importance sensibilité trouvée, étalonner critère ce rapporter celui-ci à ou de relative plus mesure, de exactement nous la pour proposons de la valeur d'actif net réévalué de l'entreprise. - Le second, correspondant au second objectif, évalue l'impact d'un scenario de taux donné sur le résultat de l'entreprise pour Cet impact sera les trois prochains à relativiser en exercices. fonction de la valeur absolue du bénéfice anticipé et des objectifs donnés par la Direction Générale. - Le troisième graphique gestion des l'impasse critère, qui n'est des deux precedents, praticiens comptable, et des difference qu'une est opérationnels. entre d'amortissement de l'actif et du passif. 63 illustration l'instrument les de C'est courbes 2) La ValeurActuelleNette et sa sensibilité a) La Valeur d'Actif Net Réévalué (VANR) Nous valeur entendons de par marché cède ses actifs à Valeur d'Actif de l'entrepriseen Net Réévalué supposant leur valeur de marché ses créanciers par anticipation la qu'elle et rembourse au prix prévu dans le contrat. L'actif net réévalue s'écrit : VANR actifs = Valeur de marché des marché de l'endettement - Valeur de = Valeur vénale des actifs non porteurs de taux d'intérêt + Valeur (Vva) Actuelle Nette des actifs financiers (VAN)a - Valeur Actuelle Nette de l'endettement Faij = Flux financiers liés aux actifs j (VAN ) e intervenant au cours du mois i. Fpij = Flux financiers lies aux passifs j intervenant au cours du mois i. raij = Taux de rendement actuel d'actifs j zéro coupon équivalents et de maturité i mois. Ce taux est issu de la structure des taux et depend done de la maturité et de la qualité chapitre IV). 64 de l'actif (cf. rpij = Idem passif. FGaij = Frais généraux et charge du risque attaches à l'actif au cours du mois i. FGaij est généralement déduit à partir d'un taux de frais généraux sur comptabilité analytique. encours tel qu'il FGaij ressort de s'écrit la donc mathématiquement : FFpij = idem passif (sinon que le taux de frais aux frais seuls gestion, la charge du risque étant nulle). généraux correspond Les postes de passif à vue -dépôts à vue, de comptes sur livrets, fonds propres, endettement au jour le jour- ont une valeur égale à l'encours figurant au bilan. La VANR ainsi établie se compose donc des fonds propres comptables augmentés sur actifs non d'éventuelles financiers puis plus-values accrus ou latentes réduits des plus ou moins-values latentes sur actifs et passifs financiers et dues au seul effet des taux d'intérêt. b) La sensibilité de la VAN Ce critère consiste à actuelle nette que mesurer subirait la la variation banque du de valeur fait d'une modification de la gamme de taux d'intérêt. Pour cela, on calcule la valeur actuelle nette (VANO) à partir des taux observés sur les marches. Cependant, les flux à actualiser ne sont retenus pour la VANR. 65 pas tous identiques à ceux Les dépôts à l'échéancier seront vue défini dans comme une ressource à s'amortir supposés le chapitre VI et selon considérés taux financier aujourd hui nul at assortis d'un taux de frais généraux donné. (comptes sur Les fonds propres et l'épargne liquide livrets) seront supposes s'amortir selon leur échéancier conventionnel théorique intérêt respectivement dividende et au taux (cf. au de Chapitre taux de remuneration VI) et portant distribution da contractuel, d'où la formule : = VAN actifs - VAN passifs VAN0 = Valeur vénale des actifs non financiers + Valeur Actuelle Nette des actifs financiers - Valeur Actuelle Nette endettement - Valeur Toutes les valables Actuelle Nette des fonds propres. formules à conventionnel précisées ci-avant restent donc condition d'appliquer l'échéancier defini au chapitre VI pour les postes dont la maturité est inconnue. On calculera selon les mêmes formules la Valeur Actuelle Nette (VANk) pour chacun des scénarii de taux k. Afin de balayer tous les risques potentiels, on prendra au moins quatre hypotheses de variation des taux : - une première, de hausse uniforme des taux sur toutes les maturités, - une les seconde, de baisse uniforme maturités, 66 des taux sur toutes - une troisième, supposera une hausse des taux à court terme accompagnée d'une baisse des taux à long terme, c'est-à-dire une gamme inversée, - la dernière, une gamme fortement croissante, avec des taux courts en baisse et des taux longs en hausse. Les critères, une fois calculés, peuvent selon la forme proposée dans être présentés l'exemple traité en conclusion. Ce graphique présente différentes hypotheses la sensibilité de variations de des la VAN taux selon longs et des taux courts. 3)Le taux de marge sur encours et sa sensibilité Le suivi de cet indicateur répond au souci d'assurer une série cohérente de la des chronique résultats des exercices à venir. Ce suivi paradoxale vise qui économiquement plus-values à éviter serait sain latentes d'aboutir une d'avoir celle et à recelant impossibles à situation un bilan d'importantes matérialiser, qui dégagerait des résultats médiocres pendant mais quelques années. On calculera le taux de marge financière en cours et des trois exercices suivants à de formule suivante : Taux de marge de financière l'exercice Produit net bancaire de l'exercice attaché à l'encours existant Encours restant dû moyen de l'exercice (après amortissement théorique des encours) 67 l'exercice partir de la ainsi que le taux de marge d'exploitation : PNV de l'exercice - Frais généraux Taux de marge d'exploitation = (TM) Encours moyen restantdû de l'exercice e Détaillons le taux de marge d'exploitation de l'année à venir : même dénominateur avec E : encours moyen restant dû de l'actif j au cours aij du mois i. E : idem passif j. pij I aij : taux de rémunération de l'actif j au cours du mois i. 68 I : idem passif i. pij T FGaij : taux de frais généraux afférent à l'actif j au cours du mois i. T :idem passif j. FGpij I : taux d'intérêt à un mois dans (i - 1) ti mois sur le marché monétaire. Le taux de marge d'exploitation pour exercices les ultérieurs sera calculé en utilisant la même formule que précédemment mais en sommant sur i de 13 à 24 mois et 25 à 36 mois pour les deux exercices postérieurs au premier exercice prévisionnel. Le taux de marge d'exploitation des trois exercices à venir (TMel, TMe2 et TMe3) sera calculé selon cinq scenarii de'taux différents : - le premier supposera une stabilité des taux au niveau de ceux observés sur le marche au moment de l'analyse, - les quatre ci-avant. autres scenarii seront ceux évoqués Les résultats seront présentés selon l'exemple traité. Un schema illustrera le risque de fluctuation du résultat avant imp&t et de taux de marge d'exploitation due aux variations de taux d'intérêt. 69 4) L'impasse (ou "GAP") comptable indicateur, Cet qualitative même s'il ne du risque d'intérêt, donne image qu'une présente l'avantage de mettre en lumière les zones de concentration du risque. Celui-ci est calculé d'amortissement c'est-à-dire xaij de comme l'actif l'écart et du entre passif les à courbes taux fixe, : indique le coefficient de variabilité des taux ; il s'écrit donc selon les cas : - X aij correspond au delta pour les options. - Xaij =0 - Xaij = pour les taux fixes. coefficient de régression avec le taux de marché pour les taux semi-variables. - X aij =1 s'il s'agit d'un taux variable. - Faij = intérêts courus sur l'actif j au cours de la période i. - Fpij = intérêts courus sur le passif j au tours de la période j. 70 III APPLICATION AU CAS D'UN ECHANTILLON DE BANQUES REPRESENTATIF DU SYSTEME BANCAIRE FRANCAIS 1) Liminaire La méthodologie que nous avons définie au fil des pages de ce rapport a été appliquée à un échantillon de quatre établissements de crédit dont le total de bilan dépasse 25 % du total de la situation cumulée de l'ensemble des établissements de crédit implantés en France. Cet échantillon se compose d'établissements de crédit ayant des activités variées puisqu'il comprend : - une grande multiples banque pour commerciale laquelle nous ayant avons des pris actifs en compte l'ensemble des actifs et passifs libellés en francs, - une grande banque l'ensemble inclut un du d'affaires bilan, volume toutes dont devises significatif on a retenu confondues, d'opérations de qui marché inscrites au bilan et en engagements hors-bilan, - une banque commerciale dont la quasi-totalité passifs clientèle, régionale de taille moyenne du bilan se compose d'actifs et qu’il s'agisse de particuliers ou d'entreprises‚ - et enfin‚ un réseau bancaire aux métiers diversifiés. L'analyse du échantillon risque au de composantes de le représentatif, rendre taux 31.12.1988, l'echantillon a donc sachant a en été sur cet chacune des pondérée terme l'ensemble du système bancaire français. 71 porté que de façon d'activités, à de Ceci nous a conduit à choisir une pondération telle que : - l'activité de grande banque à vocation commerciale représente environ 45 %, - l'activité de banque d'affaire et de marché reflète environ 22 %, - la banque régionale s'approprie 3 % de l'ensemble, -et le réseau correspond au solde, à savoir 30 %. Après la prise en compte de cette pondération, de bilan de l'échantillon 31.01.1988, système bancaire de le total à 1.200 M.F. au soit environ 10 % de la situation cumulée du multipliant ordre s'établissait les français. chiffres grandeur Ceci cites valide par pour signifie 10, on qu'en obtient un l'ensemble du système bancaire francais. Les informations aient émané Bancaire faire ou par un nous certain pu obtenir, par elles-mêmes nombre qu'elles la Commission ont conduit à d'hypothèses, voire : part, les échéanciers éléments agrégés plus 10 ans, pour de avons fournis les banques d'approximations - d'une que d'éléments pour fournis les durées celles donnent restant à comprises des courir de entre 5 et 10 ans et enfin pour la fourchette 2-5 ans. Cependant, un échancier précis obtenu auprès de deux établissements a permis de faire des homothéties par poste de bilan, - d'autre part, d'intérêt, tous les dont confidentielle, ont éléments l'information été de deux établissements estimés à relatifs aux taux est éminament partir des données puis confortées par les données comptables et le rapport annuel des établissements. 72 Cependant, il conviendra de noter que toutes les hypothèses et échéanciers retenus sont en cohérence avec les informations publiées dans ainsi que celles fournies à les rapports la Commission annuels Bancaire dans la déclaration 3012. Ces éléments pouvons préliminaires maintenant l'analyse du ayant entrer risque dans de taux de été le précisés, vif du nous sujet cet échantillon et : les principales conclusions. 2) L'analysesurle produit net bancaire Cette premiére analyse a consisté à analyser les encours moyens et les intérêts financiers payés ou reçus sans tenir compte des coûts d'exploitation. De cette première approche, voir annexe I ressortent les conclusions suivantes : - L'échantillon présente une impasse comptable moyenne de 63 MDF sur les 5 prochaines années. Le point bas de cette impasse se situe dèsla deuxième à un niveau (puisque moyen l'analyse de est 79 MDF faite sur au et se maintient l'execice 1990 31.12.1988). Ceci signifie qu'une hausse des taux d'intérêt se répercute au niveau des résultats des banques avec un retard de 2 ans environ. - Le manque à gagner sur le premier exercice lie à une hausse des taux d'intérêt de 2 % s'établit a 684 M.F. environ. En d'intérêt de d'autres termes, 2 % réduirait, une toutes hausse choses des taux égales par ailleurs, le Produit Net Bancaire français de 6,8 MDF, ce qui correspond à moins de 3 % de celui-ci ; par contre, ce même montant correspond à près de 10 % des résultats bruts du système bancaire français. 73 Les exercices ultérieurs seraient affectés respectivement de 1,6, 1,3 puis 1,2 MDF, à savoir moins de 20 %, 18 % puis 16 % des résultats bruts futurs anticipés de l'échantillon. La variation de la Valeur Actuelle Nette ressort, pour une hausse généralisée des taux de 2 % à 19 MDF avant impôt, soit moins de 14 20 l'échantillon. MDF % aprés des impôt, fonds Le risque ce qui propres représente réévalués est donc également de limité et ne semble pas susceptible de remettre seul en cause la perennité des banques analysées. En cas de baisse globale des taux de 2 %, le gain s'établirait à 23 M.F. avant impôt, ce qui accrolîrait de la 22 % valeur d'actif net réévalué de l'échantillon. Enfin, le scénario qui suppose une baisse des taux courts de 2 % et une hausse des taux longs ainsi qu'à la hausse des taux courts. Les données recueillies permettent de faire ressortir un P.N.B. instantané annualisé correspond aux éléments annuels. Le taux de marge ratio P.N.B./Total sensibilité moyenne respectivement 50 MDF qui fournis par les rapports financière, qui correspond au de bilan, sur d'environ les s'établit à 3 5,25 % et sa prochaines années est de 10, 28 et 27 c pour une variation des taux de 200 points de base. 3) L'analysesur lesrésultats bruts Cette seconde l'ensemble l'impact analyse, des des éléments frais outre le fait précédents, d'exploitation, comptes de provisions et amortissements 74 qu'elle prend des en reprend compte dotations aux Les taux de frais généraux d'amortissement et de et de dotation provision aux suivants comptes ont été retenus : - 7,5 % sur les dépôts à vue, - 2,5 % sur les crédits à la clientèle, - 1 % sur les encours d'épargne clientèle. Aucuns frais propres, généraux n'ont comptes de été affectés aux régularisation, fonds emprunts obligataires, prêts et emprunts interbancaires. Ceci signifie que les taux des crédits à la clientèle ont été diminués de 2,5 % tandis que le coût financier de la ressource clientèle a été augmenté de 1 % pour le coût d'exploitation. Bien entendu, l'impasse que la sensibilité du comptable résultat reste aux inchangée variations ainsi de taux d'intérêt. Par contre, le R.O.A. (return on assets) et surtout sa sensibilité aux variations de taux a pu être évalué. Le R.O.A., rapport entre le résultat brut et le total de bilan, ressort ainsi à 0,77 % et sa sensibilité 3 prochaines années s'établit ainsi à successivement pour une variation sur les 10 c, 28 c et 27 c des taux d'intérêt de 2 %. La sensibilité des résultats montre système bancaire verrait, suite à que l'ensemble du une hausse des taux de 2 %, ses résultats baisser de 12 % à encours constants d'une année sur l'autre. En d'autres termes, des taux de 2 % conduirait à annuler une hausse la croissance des résultats du système bancaire sur un an. En termes de montants, ce manque à gagner serait de 6 MDF après impôt, à près de 50 MDF pour rapporter à l'ensemble français. 75 un bénéfice du système global de bancaire Par contre, diminué la pour sensibilité s'établir à taux de 1 % et à de la 7,7 MDF Valeur pour la courbe une hausse des 10 MDF en cas de baisse symétrique. L'écart entre les deux données provient de Actuelle a représentant la Valeur de la concavité Actuelle Nette en fonction des taux. La sensibilité prenait en est compte inférieure au un de risque cas taux généraux et dotations aux provisions. très justifié généraux dans est la beaucoup mesure plus précédent sur car il les frais Ceci ne semble pas où le taux dépendant des de frais gains de productivité que de l'evolution des taux d'intérêt. Nous préfèrerons allons donc, étudier, dotations aux tenir pour les compte provisions variantes des et frais que nous généraux amortissements de et façon systématique. 4) L'analyse après la prise en compte du hors-bilan D'après les éléments l'échantillon obtenus possédait concernant une le hors-bilan, position longue au 31/12/1988 En conséquence, de signaler donc la position hors-bilan, dont il convient qu'elle peut être excessivement rapidement inversée, avait volatile et tendance à aggraver le risque inhérent aux activités de bilan, et ce, dans des proportions significatives. Cependant, il d'éventuelles bancaire car étudiés n'est faut rester conclusions la politique pas très pour l'ensemble financière forcément prudent du à système des établissements représentative l'ensemble des établissements de crédit. 76 quant de celle de 5) L'influence des Dans les les hypthèsesprisessur lesdépôtsà vue analyses dépôts à précédentes, vue rémunérés, ce qui nous avons continueraient leur confère de un coût supposé ne pas que être indépendant des évolutions des taux d'intérêt sur les marchés. Aussi, nous avons évalué l'influence d'une rémunération des dépôts à vue à hauteur de 30 % de l'encours à compter du 1.01.1991 Cette hypothèse induit naturellement un accroissement de l'impasse comptable à compter du 3ème exercice. Celui-ci est quasiment doublé, ce qui signifie que, dans cette hypothèse, le risque de taux est maximum au cours de la troisième année. La sensibilité de la Valeur Actuelle Nette est accrue de 30 % environ et la perte à 11 MDF en cas de hausse des taux. Le chiffre serait porté à 110 MDF pour l'ensemble du système bancaire français, soit un manque à gagner après impôt de 70 MDF qui est à comparer à 400 MDF de fonds propres. Le risque de taux, dans l'hypothèse d'une rémunération partielle des dépôts à vue, correspondrait donc à près de 20 % des fonds propres des banques. Dans une telle éventualité, de base bancaire, qui on peut penser sert de référence à significatifs de prêts, deviendrait des taux de marché, diminuant que le taux des volumes davantage la duration indexé sur de l'actif, donc le risque de taux. Les résultats des significativement hausse des taux banques françaises pourraient affectés en cas de simultanéité et de la rémunération. 77 mise en place être de la de la En effet, le manque à correspondrait à en cas de hausse gagner, 2,3 MDF à 1991 l'horizon de 2 % avant impôt pour l'ensemble du système bancaire, soit un peu plus du quart des résultats avant impôt. 6) L’influence de l’hypothése sur les titres de participation Dans et la version les actifs centrale de l’étude, les fonds propres (actions et immobilisés immeubles), été considérés comme des rentes perpétuelles Nous avons vu, dans participations, pouvaient le chapitre notamment se comporter V, que depuis ont à taux fixe. les titres comme des titres à de années, quelques taux variable insensibles aux évolutions de taux d'intérêt. avons-nous Aussi, centrale retenue analysé dans l'influence l’appréciation de du l’hypothèse risque de taux de l’échantillon. On peut conclure que l’influence de cette hypothèse est négligeable dans la mesure où une part significative des fonds propres banques des employée est en actifs immobiliers et titres de participations. Pour l’échantillon, induit par l’accroissement le changement d’hypothèse c’est-à-dire bien du risque de est d’environ moindre que taux 10 %, celui né d'une rémunération partielle des dépôts à vue. 7) L'influence des remboursements anticipés sur crédits hypothécaires du comportement des clients "épargne-logement" Dans cette l'hypothèse variante, d'une nous baisse avons de pris 2% en des compte, taux dans d'intérét, trois facteurs : - les remboursements hypothécaires anticipés qui ne manqueraient sur les d'intervenir de réalisation de l'hypothèse envisagée, 76 préts en Cas - l’afflux de versements sur les plans épargne-logement de prêts épargne-logement à taux élevés, - et probablement une demande un peu plus importante. Ces éléments confèrent globalement un baisse des taux, qui est inférieur à gain, en cas de celui procuré dans le cas de l'hypothèse centrale. En effet, s’établit à gagner sur l’accroissement 5,2 MDF les prêts sur les effets liés à Symétriquement, l'accroissement de lieu Valeur de Actuelle 10 MDF, hypothécaires Nette le manque à étant prépondérant l'épargne-logement. en de au cas de demandes de hausse prêts augmenterait la perte qui, exprimée des taux, épargne-logement en valeur actuelle, serait de 8 MDF pour une hausse de taux de 2 %. Les effets annuels ne d’une sont hausse pas de taux sensiblement sur les résultats différents de ceux observés dans l’hypothèse centrale. En revanche, le résultat net en cas de baisse s’accroît de façon moins importante que dans l’hypothèse centrale. Le bilan cachées”, d’une banque, s’apparente en compte termes tenu de des “options sensibilité à portefeuille composé de : - “put notionnel” vendus en dehors de la monnaie, - ventes de “contrats notionnels”, - et vente de quelques “call en dehors de la monnaie”. 79 un IV-CONCLUSION 1) Conclusions sur le système bancaire français Pour conclure, nous nous baserons prend en compte une rémunération vue, le caractère actifs immobiliers de la clientèle sur une hypothèse partielle qui des dépôts à de rente perpétuelle des actions et et le comportement “pseudo-rationnel” en matière d'épargne-logement et de remboursement anticipé de prêt. Dans ces conditions, il apparaît qu’une hausse de 200 points de base affecterait réévalué de l’ensemble du des taux la valeur d’actif net système bancaire français d’environ 18 %, ce qui correspond à 60 MDF environ après impôt. Inversement, une baisse de taux de 2 % bénéficierait à ce même système bancaire de 15 MDF après impôt en valeur actuelle, ce qui représente 15 % de l’ensemble des fonds propres réévalués. En termes de résultats, une hausse des taux d’intérêt de 200 points de base diminuerait 5 MDF, de ce qui correspond à 1989. d’intérêt résultats En d’autres le bénéfice net d’environ 10 % du résultat net global termes, une de 2 % ne ferait qu'annuler nets de 1989 par hausse des la croissance rapport à 1988, taux des tous établissements de crédit confondus. Le risque de taux du système bancaire est concentré sur les trois premiers exercices avec un point bas au niveau du troisième exercice. L'exercice 1991 est porteur d'un risque qui au double du risque afférent à l'exercice 1989. 80 correspond Ceci siqnifie base qu'une induirait pour hausse immédiate l'exercice de 200 points 1991 un manque à de gagner de 17 MDF après impôt, ce qui correspond à un peu plus d'un quart des bénéfices l'horizon 1992, du système bancaire c'est-à-dire français à approximativement à la croissance anticipée des bénéfices entre 1989 et 1992. 2) Conclusionsramenées à l'échelle d'une grande banque commerciale Si on ramène ces chiffres à l'échelle de la moyenne des trois grandes banques commerciales, appelées aussi trois "vieilles", on obtient les éléments suivants : - la variation de la Valeur Actuelle Nette pour une hausse des taux de 2 % s'établit à 4,8 MDF après impôt, - la variation de la Valeur Actuelle Nette pour une baisse des taux de 2 % correspond à 3,5 MDF en francs constants après impôt, - l'impact sur 1991, d'une le résultat hausse de net 2 % des des exercices taux 1989 d'intérêt et serait respectivement de 400 M.F. et 800 M.F., - l'impact pour d'une variation les mêmes symétrique exercices, des respectivement taux serait, de 300 M.F. et 650 M.F. 3) Conclusions Les résultats bruts de cette étude, tels qu'ils ressortent au niveau du système bancaire comme au niveau d'une grande banque commerciale moyenne types de commentaires - Les banques, malqré vue semblent d'intérêt raisonnables. fois être dans appellent l'effet stabilisateur en risque à des la proportions des dépôts à hausse en termes termes de liquidité. 81 de taux des qui Ceci siqnifie que les banques "lonques" trois : taux restent sont à d'intérêt et la en - Cette analyse présente une certaine cohérence avec les données publiées par certains cadre de la recommandation Opérations de Bourse résultat aux variations change et sur la boursiers. annonçaient dans sensibilité de taux d'intérêt, d'indices établissements établissements 89-01 de la Commission au En de leur de taux de effet, 30.06.1989, le des ces un manque à gagner moyen de 200 M.F. sur les douze mois à venir en cas de hausse immédiate des taux de 1 %. Ce chiffre, marché, hausse qui ne Porte que sur les instruments de correspond à 250 M.F. après impôt pour 2 % de de taux alors que nous l'évaluons dans l'étude à 400 M.F. pour l'ensemble des activités. - Cette position paraît rentabilité de de naturelle transformation dans la mesure système elle pour la liquidité l'habitat préféré confèrent à la structure moyenne croissante. cet de état fait que les de transformation et gamme C'est des taux de une profiter préfèrent globalement la la théorie la théorie pour banques bancaire optimise au regard du risque. En effet, la préférence position du où de cette gagnante malgré le risque limité qu'elle induit. - Les résultats de cette analyse conduisent à penser que les hausses brutales s'accompagnent répercutent de généralement taux courts, d'inversions sur l'offre de crédit à lesquelles de gammes, se l'économie avec un à deux ans de retard. En effet, une hausse du coût de la ressource des banques la marge induit une valeur minimale d'intermédiation lorsque l'impasse de comptable est maximale, c'est-à-dire avec deux ans de retard. Ce constat se reflète notamment dans le comportement des banques pour fixer le taux de base bancaire. Celui-ci est généralement d'autant plus réactif que la hausse des aux courts dure depuis longtemps. 82 Les observations confortent que cette l'on analyse, hausse a été significative. gamme de devrait taux inversée perdurer peut et ce, faire On peut observable encore actuellement d'autant plus que donc penser depuis quelques près mois, la que la d'un le an temps d'affecter les comptes d'exploitation des banques. Cependant, tirons il faut ajouter que les conclusions ici sont vraisemblable s'est que aggravée années du valables cette au position régulièrement fait de la que nous 31/12/1988. Il de au ce risque cours des paraît de taux dernières désintermédiation et de l'accroissement du déficit de ressources des banques. Enfin, cette position longue ne donne pas systématiquement lieu à des pertes pour les banques lorsque les taux montent suffit de répercuter dans la mesure où sur les crédits nouveaux il leur le manque à gagner sur le stock ancien... tant que la concurrence le permet... bancaire Les prêts peuvent, à indexés cet sur égard, le taux jouer de le base rô1e d'amortisseur de pertes en cas de h ausse des taux. Ceci signifie bancaire que français la n'a position absolue peut-être pas elle-même mais doit plutôt être comparée à concurrents européens, demain banques nouveaux les lesquels françaises clients une éventuelle les actifs existants. 83 du grand répercuter diminution en celle de nos empêcheront de système sens peut-être sur les de marge sur 84 85 86