1990 Premier rapport d’évaluation du GIEC. L’accumulation des gaz à effet de
serres dans l’atmosphère est la cause des dérèglements climatiques.
Ce rapport débouchera sur la conférence de Rio (1992) et la CNUCC (convention
cadre des Nations Unies sur les changements climatiques) signée par 195 pays +UE.
Principe : responsabilité commune mais différenciée : les pays avancés y compris
Europe de l’Est, Russie et Ukraine (Annexe1) sont responsables de 75% du stock de
GES contre 25% pour les PVD (Hors annexe 1) ayant droit au développement.
Création de la COP. Conference Of the Parties (signataires de la CNUCC). La COP
se réunit une fois par an, depuis Berlin 1995. Les décisions doivent être prises au
consensus.
1997 Protocole de Kyoto : application de la convention. Engagement des pays de
l’annexe 1 de réduire leurs émissions de 6%. Les Etats-Unis ne ratifient pas.
2009 Copenhague. Substitue aux engagement contraignants top-down établis
par consensus le principe de « pledge review » : Chaque Etat dépose sa contribution
(Intended Nationally Determined Contributions). Certains pays émergents/émergés
rompent la binarité en s’engageant aux côtés des pays avancés. Une enveloppe de
100 Mds USD par an est prévue (qui finance ? qui gère ?) pour aider les PVD à
financer la transition énergétique sans freiner leur développement. L’accord n’est pas
adopté (119 pays signataires sur 195). Ces dispositions seront toutefois intégrées à la
convention un an plus tard.
2011 Lima. Fixe à 2015 l’échéance pour la conclusion d’un l’accord climatique,
applicable en 2020.
Climat et géopolitique.
Les années 2010 marquent la fin du monde binaire. Il y a en fait quatre groupes de
pays avec des contraintes et des enjeux différents.
Groupe 1. Les pays « riches ». 1 milliard d’habitants. Ils ont pris des engagements
importants mais non garantis. Leur défi est de montrer que l’on peut s’engager dans
une transition énergétique de rupture, au-delà des améliorations, sans baisser le
niveau de vie.
Groupe 2. Pays les moins avancés. 1 milliard d’habitants. Ils émettent 2% des GES
avec moins de 2t de CO2 par habitant/an. Ils sont les plus exposés aux effets du
réchauffement. Leur double enjeu est donc de réussir l’adaptation au changement
climatique et le décollage économique sans passer par la phase d’industrialisation
carbonée.
Groupe 3. Pays intermédiaires. 5 milliards d’habitants. Ils sont les principaux
responsables de l’augmentation des GES depuis 2000 et au nœud de la négociation
(Inde). A la fois très exposés aux effets de leur modèle de développement et
disponibles pour les solutions technologiques (photovoltaïque en Chine).